Résumé:
Cinquante nuances de Grey: Lorsqu’Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d’entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l’oublier – jusqu’à ce qu’il débarque dans le magasin où elle travaille et l’invite à un rendez-vous en tête-à-tête.
Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme. Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble.
Mais Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consumé par le besoin de tout contrôler. Lorsqu’ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets…
Cinquante nuances plus sombres: Intimidée par les goûts singuliers érotiques et les sombres secrets du beau et tourmenté Christian Grey, jeune entrepreneur, Anastasia Steele a rompu avec lui pour commencer une nouvelles carrière dans une maison d’édition de Seattle.
Mais son désir pour Christian domine encore toutes ses pensées, et quand il lui propose un nouvel arrangement, Anastasia ne peut pas résister. Ils ravivent leur brûlante et sulfureuse relation, et Anastasia en apprend plus sur le passé angoissant de ce meneur brisé et exigeant aux cinquantes facettes.
Alors que Christian se bat contre ses propres démons, Anastasia doit affronter la colère et la jalousie des femmes qui l’ont précédée, et prendre la décision la plus importante de sa vie.
Cinquante nuances plus claires: Enfin réunis, Christian et Ana ont tout pour être heureux : amour, passion, fortune, et un monde infini de possibilités. Mais bientôt, alors que tout semble leur sourire, le destin les rattrape jusqu'à ce que les pires cauchemars d'Ana deviennent réalité... Un "happy end" est-il possible pour Grey et Ana ?
Auteur :E.L. James. E.L pour Erika Leonard, son nom de naissance
Edition : J.C Lattès
Genre : Romance
Date de parution : 17 octobre 2012
Prix moyen : 16€ (broché)
Mon avis : Oui j'ai classé cette trilogie en romance et je l'assume totalement. Je n'aime ps cette appelation de "mommy porn", parce qu'il n'y a pas de porno dans cette trilogie! Il y a de l'érotisme, oui, de la sensualité, aussi... mais pas de porno. Si certaines scènes sont explicites, l'auteur ne bascule jamais dans la vulgarité.
A l'origine, 50 shades était une fanfiction sur l'univers Twilight mettant en scène, comme on peut s'en douter Edward Cullen et Bella Swan, d'ailleurs la maladresse d'Ana nous rappelle bien celle de Bella. La fanfiction a donné lieu a un développement pour aboutir a 50 shades. Mais quoi qu'en dise les éditeurs américains, avides de choquer pour attirer du public, c'est avant tout une histoire d'amour! Une histoire d'amour entre un homme qui a tout en apparence, la beatué, la jeunesse, l'argent, mais qui souffre d'un profond manque de confiance en lui et qui lutte contre ce sentiment en voulant tout contrôler, ce qui l'a poussé à adopter une sexualité atypique. Christian est fragile dans un sens, même s'il ne le montre pas, même s'il peut régler a peu près tous les problèmes. Sa faiblesse c'est lui même, c'est de ne pas réussir a surmonter des traumatismes de sa petite enfance. Et pour ne pas paraître faible il se montre d'une dureté incroyable. Ce qui va être à l'origine de nombreuses incompréhension et disputes entre lui et Ana. Ana la jeune fille qui n'a pas vécu grand chose dans la vie, Ana qui a toujours été choyée par ses parents, qui n'a pas connu d'horreur, ni d'homme d'ailleurs... Ana qui par amour va explorer une sexualité qui ne l'attire pas d'emblé mais qui va finir par y prendre gout, dans des limites qu'elle finira par ne pas hésiter à poser de manière très claire. Christian de son coté, par amour aussi, va mettre un frein à son besdoin de domination (ou va essayer en tout cas).
Là dedans, le coté SM, le coté sexuel passe très clairement au second plan.
Les pseudo critiques littéraire, vous savez ceux qui ne jure que par les romans philoso-psychologique à la Guillaume Musso (c'est pas une critique envers Musso, j'aime bien aussi), ou qui considèrent que ne doit être publié que de la grande littérature, bien sérieuse, bien prise de tête et que ce qui est public est de la m**** (oui ben les gars, justement c'est le public qui les lis les romans, le monde tourne pas autour des critiques!), les pseudo critiques littéraire, donc, ont démoli le roman, disant que ce n'était pas de la grande littérature (vous voyez, qu'est ce que je disais!), que les personnages ne sont pas assez travaillés (notes pour les auteurs: merci de prévoir une biographie de 15 pages sur chaques personnages en début de livre), quand ils ne l'accusent pas tout simplement de pornographie (et s'ils lisent Sade, ils nous font une syncope?).
Mais ceux qui comptent vraiment, à savoir les lecteurs, car c'est quand même eux qui font vivre auteurs, maisons d'éditions etc... ont réservé un accueil enthousiaste à la trilogie. 40 millions d'exemplaires vendus en 18 mois en angleterre et aux USA, il est resté 37 semaines 1er dans le classement des ventes de livres publié par le New York Times, 1.28 million vendu en australie, 900 000 en Italie, près de 450 000 en France (et ce sont les chiffres pour le premier tome seulement).
Des produits dérivés (BO, livres, sex toys, jeux de société...) fleurissent partout dans le monde. Les droits cinématographiques ont été cédés pour 5 millions de dollars à universal pictures (casting encore inconnu).
Alors les critiques diront-elles que tout ce beau monde n'a aucun gout? Ou peut être réaliseront-elle qu'on ne peut pas sans arrêt snober les romans populaires parce que c'est ce qui plait. Après une longue journée de travail, fatiguée et énervée, j'ai envie d'un livre facile à lire, qui me transporte dans une histoire et c'est ce que j'ai trouvé avec 50 nuance de Grey et ses suites.
Un extrait: Samedi au magasin, c’est l’enfer. Nous sommes assiégés de bricoleurs qui veulent redonner un coup de frais à leurs maisons pendant les vacances d’été. Mais ça se calme vers l’heure du déjeuner, et Mme Clayton me demande de vérifier des commandes tandis que je grignote discrètement un bagel derrière la caisse. Ma tâche consiste à vérifier les numéros de catalogue par rapport aux articles commandés ; mon regard va du carnet de commandes à l’écran de l’ordinateur pour m’assurer que les entrées correspondent. Tout d’un coup, je ne sais pas pourquoi, je lève les yeux… et je me retrouve prisonnière du regard gris de Christian Grey.
Crise cardiaque.
— Mademoiselle Steele. Quelle agréable surprise.
Alors là… Qu’est-ce qu’il fout ici, avec ses cheveux en bataille et sa tenue de baroudeur, gros pull irlandais, jean et bottes de randonnée ? Je pense que ma bouche s’est ouverte. Ni mon cerveau ni ma voix ne fonctionnent.
— Monsieur Grey.
Voilà tout ce que j’arrive à articuler.
Un sourire erre sur ses lèvres et ses yeux pétillent comme s’il savourait une plaisanterie connue de lui seul.
— J’étais dans le coin, j’avais besoin de faire quelques achats. Je suis ravi de vous revoir, mademoiselle Steele, m’explique-t-il d’une voix veloutée comme du chocolat noir.
Je secoue la tête pour me ressaisir. Mon cœur bat la chamade, et sous son regard scrutateur, j’ai viré au rouge pivoine. Mes souvenirs ne lui rendaient pas justice. Non seulement il est beau, mais il représente le summum de la beauté masculine. Et il est là, devant moi. Chez Clayton’s. Allez savoir pourquoi. Mes fonctions cognitives se rétablissent enfin et mon cerveau se rebranche sur le reste de mon corps.
— Ana. Mon nom, c’est Ana. Que puis-je faire pour vous, monsieur Grey ?
Il sourit encore comme s’il gardait un mystérieux secret connu de lui seul. J’inspire profondément en me réfugiant derrière ma façade « je suis une pro du bricolage. » Allez, je vais m’en sortir.
— J’ai besoin de quelques articles. Tout d’abord, des liens de serrage en plastique, murmure-t-il d’un air à la fois détaché et amusé.
Des liens de serrage en plastique ?
— Nous en avons différentes tailles. Voulez-vous les voir ? fais-je d’une petite voix tremblante.
Reprends-toi, Steele. Un léger froncement de sourcils déforme le joli front de Grey.
— S’il vous plaît. Montrez-les-moi, mademoiselle Steele.
Je tente d’adopter une allure nonchalante en contournant le comptoir, mais en réalité je m’efforce de ne pas m’étaler, car mes jambes ont soudain pris la consistance de la gelée. Heureusement que j’ai passé mon plus beau jean ce matin.
— Ils sont au rayon des accessoires électriques, allée huit.
Ma voix est un peu trop guillerette. Je le regarde et le regrette aussitôt. Qu’est-ce qu’il est beau.
— Après vous, dit-il avec un signe de sa main aux longs doigts manucurés.
Mon cœur menace de m’étouffer – parce qu’il est dans ma gorge, en train d’essayer de me sortir par la bouche – tandis que je me dirige vers le rayon des accessoires électriques. Que fait-il à Portland ? Pourquoi est-il ici, chez Clayton’s ?D’une portion minuscule et sous-employée de mon cerveau – sans doute située à la base de mon bulbe rachidien, là où se niche ma conscience – une pensée surgit : Il est venu te voir. Impossible ! Pourquoi cet homme superbe, puissant, sophistiqué, voudrait-il me voir ? C’est une idée grotesque, que je chasse de mon esprit à coups de pied.
— Vous êtes à Portland pour affaires ?
Je couine comme si j’avais le doigt coincé dans une porte.Merde ! Du calme, Ana !
— Je suis venu visiter le département agroalimentaire de la Washington State University, qui est situé à Vancouver. Je subventionne des recherches sur la rotation des cultures et la science des sols.
Tu vois ? Il n’est pas du tout venu te voir, ricane ma conscience. Je rougis de ma stupidité.
— Ça fait partie de vos projets pour nourrir la planète ?
— Plus ou moins, reconnaît-il avec un sourire en coin.
Il examine la sélection d’attaches en plastique. Qu’est-ce qu’il peut bien vouloir en faire ? Je ne le vois pas du tout en bricoleur. Ses doigts caressent les différents emballages et, sans savoir pourquoi, je suis obligée de détourner le regard. Il se penche pour choisir un paquet.
— Ceux-là, ça ira, m’annonce-t-il avec son sourire qui dit « j’ai un secret ».
— Autre chose ?
— Je voudrais du gros scotch.
Du gros scotch ?
— Vous faites des rénovations ?
Les mots me sont sortis de la bouche avant que je n’aie pu les retenir. Il doit sûrement payer des gens pour faire ça.
— Non, pas de rénovations, réplique-t-il avec un petit sourire en coin.