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  • C'est lundi que lisez-vous? #228

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

     

  • Premières lignes #70

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Le livre des choses perdues de John Connolly dont vous pouvez lire ma chronique ICI

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    Il était une fois – car c’est ainsi que toutes les histoires devraient débuter – un petit garçon qui avait perdu sa mère.
    À vrai dire, il avait commencé à la perdre voilà bien longtemps. La maladie qui la rongeait était une chose terrifiante et sournoise, un mal qui la dévorait de l’intérieur, consumant à petit feu sa lumière de sorte qu’au fil des jours ses yeux perdaient un peu de leur éclat et sa peau devenait un peu plus pâle.
    À mesure que sa mère lui était enlevée, morceau par morceau, le garçon devenait de plus en plus inquiet à l’idée de la perdre complètement. Il voulait qu’elle reste. Il n’avait ni frère ni sœur et, s’il aimait son père, il ne serait pas exagéré de dire qu’il aimait sa mère davantage encore. La perspective d’une vie sans elle lui était insoutenable.
    Le garçon, qui se prénommait David, faisait tout ce qu’il pouvait pour que sa mère reste en vie. Il priait. Il s’efforçait d’être gentil afin qu’elle ne soit pas punie pour les erreurs qu’il aurait pu commettre. Il se déplaçait dans la maison en faisant le moins de bruit possible et baissait toujours la voix quand il jouait à la guerre avec ses petits soldats. Il mit au point des rituels et tenta de s’y tenir scrupuleusement car il pensait que le destin de sa mère était, en partie, lié aux actions qu’il accomplissait. Il sortait toujours de son lit en posant d’abord le pied gauche, puis le droit. Il comptait toujours jusqu’à vingt quand il se brossait les dents et il posait toujours sa brosse dès qu’il avait fini de compter. Il touchait toujours les robinets de la salle de bains et les poignées de porte un certain nombre de fois. Les chiffres impairs étaient mauvais et les chiffres pairs très favorables, en particulier le 2, le 4 et le 8. Il se méfiait du 6 car 6 c’est 2 x 3 et 3 apparaît dans le nombre 13, et 13 est le plus mauvais de tous les nombres.
    S’il se cognait la tête quelque part, il la cognait toujours une seconde fois pour respecter les chiffres pairs. Parfois, il était obligé de la cogner encore et encore car elle semblait rebondir contre le mur, ou bien ses cheveux le gênaient et il s’embrouillait dans ses comptes. Bientôt, son crâne était tout endolori et David se sentait pris de vertiges et de nausées. Pendant toute une année, au pire moment de la maladie de sa mère, il transporta chaque matin de sa chambre à la cuisine les mêmes objets, qu’il rapportait chaque soir dans sa chambre : un petit recueil de contes choisis des frères Grimm et un exemplaire corné du magazine The Magnet. Le matin, il disposait soigneusement les livres, bord contre bord, sur sa chaise dans la cuisine, et les plaçait de la même façon le soir sur un coin du tapis de sa chambre. De cette façon, David contribuait à la survie de sa mère.
    Tous les jours, après l’école, il venait s’asseoir à son chevet et, si elle en avait la force, parlait un peu avec elle. Sinon, il se contentait de la regarder dormir, comptant chacune de ses respirations sifflantes et laborieuses, la conjurant de rester avec lui. Souvent, David apportait un livre et, si sa mère était éveillée et que sa tête ne la faisait pas trop souffrir, elle lui demandait de lui lire un passage. Elle avait ses propres livres – des romans sentimentaux, des romans policiers et d’épais volumes habillés de noir aux pages couvertes de lettres minuscules – mais elle préférait que David choisisse des histoires bien plus anciennes : des mythes, des légendes et des contes de fées, des histoires de quêtes et de châteaux dans lesquelles de dangereux animaux sont doués de la parole. David acceptait volontiers. Même si, à douze ans, il n’était plus vraiment un enfant, il éprouvait toujours une certaine tendresse pour ces contes, et plus encore depuis que sa mère semblait apprécier de les entendre lus par lui.
    Avant de tomber malade, la mère de David lui répétait souvent que les histoires étaient vivantes. Pas vivantes comme peuvent l’être les gens, ou même les chiens ou les chats. Les gens sont vivants, qu’on les remarque ou pas ; les chiens ont tendance à nous rappeler qu’ils sont vivants chaque fois qu’ils estiment qu’on ne fait pas assez attention à eux ; quant aux chats, ils excellent dans l’art d’ignorer les gens quand ça les arrange, mais c’est une autre histoire…


    Alors, tentés?

  • [Film] Mission impossible 6 - Fallout

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    Titre original : Mission : impossible - Fallout

     

    Réalisé par : Christopher McQuarrie

     

    Date de sortie : 01 août 2018

     

    Genre : Action

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h28

     

    Casting : Tom Cruise, Henry Cavill, Rebecca Fergusson, Sean Harris,

     

    Résumé : Ethan Hunt accompagné de son équipe de l’IMF – Impossible Mission Force et de quelques fidèles alliées sont lancés dans une course contre la montre, suite au terrible échec d’une mission.

     

    Mon avis : Décidément, Mission impossible tape toujours pile. Plus on avance dans la franchise, plus les films sont spectaculaires. Dans cet opus, la CIA s’en mêle, sa directrice n’appréciant pas que les équipes MI et surtout l’équipe de Hunt, aient autant les coudées franches.
    Pour leur prochaine mission, elle leur impose, avec l’accord du Président, un de ses hommes, August Walker (Heny Cavill), chargé de surveiller tout ce petit monde.

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    On revoit Julia, l’ex-femme d’Ethan dont il s’est séparé afin de lui sauver la vie, ainsi qu’Ilsa Faust, l’espionne britannique qui avait infiltré le syndicat.

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    Côté action, cette fois, c’est sous un hélicoptère que s’agrippe ce dingue de Tom Cruise.

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    Encore une fois, les scènes d’actions s’enchaînent. Le début est trompeur à ce sujet.
    On nous laisse croire à quelque chose de plus calme avant de se déchaîner dès lors qu’Ethan ridiculise la police française (ce qui n’est hélas pas bien difficile).

    Malgré sa longueur (2h30) qui en fait le plus long de la franchise, il ne connait aucun temps mort (bien qu’il y ait des passages plus calme).
    Avec ses cascades toutes plus folles les unes que les autres, Tom Cruise a fini par réussir à se faire mal (aussi quand on saute comme un lapin entre des immeuble… ça devait arriver !).

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    Maintenant, je ne peux pas m’empêcher de me demander ce qu’ils vont bien pouvoir inventer pour le 7ème opus.
    Il faudra attendre 2021 pour le savoir !



  • [Livre] Diabolic – T02 – Le trône de sang

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    Résumé : Les Diabolics, ces créatures issues d'une manipulation génétique, plus fortes, plus rapides et plus impitoyables que n'importe quel être au monde, ont été décimées.
    Mais trois Diabolics sont encore vivants.
    Deux sont gardés en isolement total, enchainés à vie.
    Le troisième s'apprête à prendre le pouvoir.
    Depuis la mort de sa maîtresse, Némésis n'a plus aucune limite.
    Mais avant de devenir la future impératrice de la galaxie, Némésis doit réussir à obtenir le statut d'être humain.
    Et pour cela, elle est prête à tout.
    Quitte à donner sa vie.
    Quitte à en prendre d'autres


    Auteur : S.J. Kincaid

     

    Edition : Bayard

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 16 mai 2018

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : A la fin du 1er tome, le prince Tyrus, qui a simulé la folie toute sa vie, succède à son oncle et fait un coup d’éclat en désignant Nemesis comme sa future impératrice et en condamnant à mort son ignoble grand-mère, Cygna.

    A peine sur le trône, voilà notre petit couple confronté à une tentative de meurtre (qui ne semble pas être la première).
    Nemesis et Tyrus mettent en place des stratégies mais ne sont pas toujours sur la même longueur d’onde. Nemesis serait plutôt partisane de tuer toutes les menaces potentielles alors que Tyrus cherche sans cesse de nouvelles options.
    Le rythme est rapide, les actions s’enchaînent sans discontinuer.
    Ce tome-là est placé sous le signe du complot : complots des sénateurs contre l’empereur, complots des prélats…
    A chaque fois qu’un personnage ouvre la bouche, on se demande si ce qui en sort n’est pas un tissu de mensonges.
    Finalement les seuls à se montrer honnêtes dans ce tome sont Péril et Supplice, les deux Diabolics de la défunte Cygna qui n’ont jamais été exécutés.
    Le sénateur Von Pasus est une ordure mais vu sa fille, qui a tué Sidonia dans le 1er tome et a été éliminée par Nemesis, on s’en doutait un peu (la pomme ne tombant jamais loin de l’arbre… ça nous donnait un aperçu du père).
    Neveni, La Lumine, amie de Nemesis, m’a vraiment insupportée dans ce tome.
    Je comprends que les actes de Von Pasus l’aient rendue folle de rage (On le serait à moins), mais sa manière d’agir avec Nemesis est vraiment lamentable.

    Je dois dire que je ne m’attendais vraiment pas au tour que prend ce tome.

    L’histoire s’engage sur une route à laquelle je n’aurais jamais pensé, et laquelle je ne suis pas sûre qu’elle puisse encore dévier.

    Les 200 dernières pages environ, ont été une véritable torture (vous avez remarqué qu’on devient masochiste avec ce roman ? On souffre et pourtant on en redemande). Quasiment à chaque paragraphe, pour ne pas dire à chaque ligne, je me disais : « On non, non, non, c’est pas possible ça ! »

    La fin, après que j’ai fini de m’étrangler d’indignation, m’a donné une furieuse envie de me jeter sur le prochain tome.

    J’ai l’impression qu’après avoir passé deux tomes à chercher à s’humaniser à tout prix, Nemesis va renouer avec sa nature profonde de Diabolic.

    Et j’ai comme le sentiment que ça va faire mal !

     

    Un extrait : Quelqu’un avait voulu m’empoisonner. Je le sus à la première gorgée de mon verre.

    Un imbécile allait donc mourir.

    J’observai la salle du trône pleine de monde et tentai d’identifier le candidat à la mort qui avait eu la mauvaise idée de donner du poison à une Diabolic. Ce n’était pas la première fois qu’on attentait à mes jours depuis le couronnement de Tyrus – loin de là. J’avais déjà subi l’attaque du jeune Grandé Austerlitz, qui avait essayé de me poignarder par surprise. Sa tentative m’avait assez amusée pour que je tolère ses offensives maladroites quelques secondes.

    Estimant sage de me montrer diplomate, je lui avais laissé sa chance.

    – Arrêtez immédiatement, lui avais-je ordonné en esquivant son premier coup, puis le suivant.

    Il s’était contenté de se précipiter sur moi avec une moue hargneuse. Après m’être déportée, je lui avais crocheté les jambes. Il avait tenté de se relever en poussant un hurlement ; je lui avais ouvert le crâne d’un puissant coup de pied à la tête.

    Plusieurs jours s’étaient écoulés avant l’attentat suivant. Cette fois, son auteur avait été une jeune prêtresse fanatique. Elle avait trahi ses intentions en criant : « Meurs, monstre ! » juste avant d’essayer de m’entraîner avec elle dans un sas d’évacuation.

     

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  • [Livre] L’anti-Magicien - Tome 1

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    Résumé : Kelen, 16 ans, est l'héritier d'une des grandes familles qui se disputent le trône de la cité. Il prépare son premier duel pour devenir mage. Mais ses pouvoirs ont disparu. Il doit ruser... ou tricher, quitte à risquer l'exil, voire pire.
    Ses seuls soutiens, deux acolytes explosifs: Furia, la vagabonde imprévisible et Rakis, un chacureuil féroce et acerbe.


    Auteur : Sébastien de Castell

     

    Edition : Gallimard

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 26 avril 2018

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Kelen, le personnage principal de cette saga, n’a pas de chance.
    Il vit dans un clan, les Jan’Tep, qui place la magie au-dessus de tout et a la désagréable habitude de réduire en esclavage ceux d’entre eux qui ne sont pas assez puissants pour réussir leurs épreuves de mages, épreuves qui leur donnent officiellement le statut de Jan’Tep. Ceux qui échouent sont relégués au triste rang de Sha’Tep.

    Et Kelen, qui approche de l’âge fatidique des épreuves, n’arrive pas à produire la plus petite étincelle de magie.
    Vous conviendrez que c’est un problème.
    J’ai vraiment détesté les Jan’Tep. Ils sont d’une arrogance insupportable, la pire d’entre eux étant sans nul doute la petite sœur de 13 ans de Kelen. Une vraie tête à claque celle-là !

    Les mages se reposent quasiment uniquement sur leur magie alors que Kellen, peut-être du fait de sa carence magique, accorde une grande importance à la ruse et à la réflexion (Bon, après, il a 16 ans, ce n’est pas un grand penseur).
    Et d’ailleurs, parce qu’il a 16 ans, il évolue. Il découvre certaines choses et est capable de remettre en question un certain nombre de choses qu’il tenait pour acquises ou pour être la vérité.

    Deux personnages vont l’épauler : D’abord Furia, une mystérieuse aventurière dont on ne sait pas bien d’où elle sort tant elle ne ressemble à aucun des peuples qui vivent autour du clan de Jan’Tep. Elle est dotée de plusieurs jeux de cartes, dont un fabriqué dans un fin métal bien tranchant, écluse l’alcool comme d’autres s’enfilent du coca zéro (n’y voyez aucun aveu !). Bref, une anti-héroïne, absolument pas politiquement correcte, et qui adore plus que tout filer des branlées aux gars un peu trop arrogant qui entendent faire plier autrui à leurs idées.
    Ensuite, il y a mon personnage préféré : Rakis.
    Rakis est un chacureuil, ce qui est décrit par Furia comme un écureuil de la taille d’un chat.
    Il s’allie à Kellen et va l’aider dans son aventure. Mais rien n’est gratuit avec Rakis qui est un vrai manipulateur. Il a aussi un de ces caractères : malgré sa taille, la seule réponse acceptable pour lui à à-peu-près-tout est de sauter à la gorge de son adversaire pour lui arracher des morceaux.
    Autant dire que chacune de ses interventions m’a fait éclater de rire !

    L’histoire est pleine de rebondissements car il y a plus d’une intrigue dont une en particuliers qui touche de très près Kellen et qui va sans doute devenir l’intrigue principale de la saga.
    Même si on a ici un premier tome qui doit nécessairement mettre en place un univers entier, il ne s’agit pas pour autant d’un simple tome d’introduction.
    Il est prenant, plein de surprises, de révélations, de complots et de trahisons.

    J’ai surtout aimé que l’humour soit bien présent malgré une histoire plutôt sombre, mais qui laisse la place à de l’émotion (J’ai versé une larme… bon ok, un torrent… à un moment)/
    La série devrait compter 6 tomes, autant dire que Kellen n’est pas au bout de ses peines et de ses aventures.

    J’espère juste que le reste de la série sera à la hauteur de ce premier tome et que, bien sûr, elle sera publiée en entier !

     

    Un extrait : Les vieux maîtres de sort aiment raconter que la magie a un goût. Les sorts de braise ressemblent à une épice qui vous brûle le bout de la langue. La magie du souffle est subtile, presque rafraîchissante, un peu comme si vous teniez une feuille de menthe entre vos lèvres. Le sable, la soie, le sang, le fer… chacune de ces magies a son parfum. Un véritable adepte, autrement dit un mage capable de jeter un sort même à l’extérieur d’une oasis, les connaît tous.

    Moi ? Je n’avais pas la moindre idée du goût de la haute magie, ce qui était précisément la raison pour laquelle j’avais tant d’ennuis.

    Tennat m’attendait au centre des sept colonnes en marbre qui bordent l’oasis de notre cité. Il avait le soleil dans le dos, ce qui projetait son ombre dans ma direction. Il avait sans aucun doute choisi cette position pour obtenir précisément cet effet. Et c’était réussi, parce que j’avais la gorge aussi sèche que le sable sous mes pieds, et le seul goût dans ma bouche était celui de la panique.

    – Kelen, ne fais pas ça, me lança Nephenia en accélérant le pas pour me rejoindre. Tu peux encore déclarer forfait.

    Je m’arrêtai. Une petite brise tiède agitait les fleurs des tamarix qui bordaient la rue. Leurs minuscules pétales flottaient dans l’air et scintillaient sous le soleil de l’après-midi comme autant de particules de magie du feu. J’aurais bien eu besoin d’un peu de magie du feu, à cet instant.

    En réalité, j’aurais accepté n’importe quelle magie.

     

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  • [Livre] Amis et rien de plus

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    Résumé : Depuis l’adolescence, Chastity le sait : les hommes ne la considéreront jamais autrement que comme une bonne copine, incollable en foot et imbattable aux fléchettes, sans jamais oser envisager quoi que ce soit de plus. Comment pourrait-il en être autrement, alors que ses trois frères et son père peuvent se transformer en véritables serial-killers dès qu’un représentant de la gent masculine s’approche à moins de dix mètres d’elle ?
    Mais aujourd’hui, Chastity a décidé de prendre les choses en main et de trouver l’âme sœur, coûte que coûte. L’homme qui lui fera les quatre enfants dont elle rêve en secret. Alors, quand elle rencontre Ryan, un séduisant chirurgien, elle se dit qu’il est là, enfin, celui qu’elle attendait, celui qui aura le courage d’affronter son envahissante famille — cette famille qu’elle aime tant, par ailleurs. Oui, mais voilà, il y a aussi Trevor, l’ami de toujours, dont un seul regard suffit hélas à faire chavirer son cœur.


    Auteur : Kristan Higgins

     

    Edition : HarperCollins

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 14 novembre 2016

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : A force d’entendre Moody take a book chanter les louanges de Kristan Higgins, il fallait bien que je teste enfin cet auteur.

    Toujours dans le cadre du Valentine’s day challenge, je devais lire un livre présentant un triangle amoureux et dans ce livre, on n’a pas un triangle amoureux, mais deux !

    Et ça, ça complique sacrément les choses.

    Concernant notre héroïne, c’est une grande blonde d’1m82, hyper musclée par la pratique intensive de l’aviron. Même si elle n’est pas présentée comme hyper féminine, j’ai eu tendance à oublier combien elle était charpentée à cause de son attitude et surtout de ses failles.

    Ses sentiments, qu’elle a souvent du mal à cacher, la rendent vulnérable et sa phobie du sang renforce cette impression.

    J’ai apprécié ce paradoxe entre son apparence et sa vulnérabilité car on nous présente trop souvent de petites choses d’1m60 et taille S (Un peu comme Hayden, un des personnages impliqués dans un des triangles) comme si tout autre « format » était dépourvu de tout sentiment.

    Pourvue de 4 frères aînés (3 pompiers et 1 démineur), d’un père capitaine de caserne et d’un ami d’enfance, membre honoraire de la famille, pompier également, notre héroïne, que sont père a trouvé très drôle d’appeler Chastity Virginia, n’a pas la langue dans sa poche.
    Pas facile non plus de trouver un homme prêt à affronter 6 cerbères cherchant à égorger quiconque reluque la « petite O’Neill » dite « La belette » avec des intentions pas vraiment catholiques.

    Pour rajouter à sa situation déjà compliquée, Chastity est une fan inconditionnelle du seigneur des anneaux et est l’heureuse propriétaire d’une énorme chienne baveuse et exubérante.
    Le rêve de Chastity est de se marier et d’avoir des enfants. C’est vraiment le but de sa vie et je me doute que ça a du faire grincer des dents à toute la génération à qui on inculque que la carrière professionnelle est le seul rêve qui soit acceptable.
    Il parait que c’est du féminisme.

    Perso, je pense que ce livre soulève un point important : le féminisme c’est plutôt que chaque femme puisse avoir les rêves qui lui correspondent sans être jugée, dénigrée, devoir se justifier ou encore être accusée de faire reculer la cause féministe.

    J’ai beaucoup aimé la mère de Chastity. Je l’ai trouvé très forte de poursuivre la quête de son bonheur sans se laisser influencer par ses enfants ou par la sorte de chantage affectif qui lui fait son ex-mari.
    En fait, personne dans sa famille n’a pris son divorce au sérieux, même pas le divorcé. Chacun a cru que c’était une sorte d’excentricité.

    Il faut donc qu’elle se montre ferme avec eux pour que sa vie prenne le chemin qu’elle désire. Et après avoir élever 5 gosses, on peut dire qu’elle a gagné ce droit !

    Au centre des deux triangles amoureux, il y a Chastity et Trevor qui ont eu une aventure à la fac mais on rompu de peur de changer la relation de Trevor avec la famille de Chastity.
    Depuis cette aventure, Chastity mesure tous les hommes à l’aune du jeune homme.

    Autour de l’histoire principale, il y a pleins de petites histoires secondaires qui rendent cette famille vivante aux yeux des lecteurs.

    Avec toutes ces péripéties qui s’imbriquent les unes dans les autres, ce roman se lit vraiment très vite.
    On se doute bien de comment tout cela va se terminer, mais tout l’intérêt réside dans le cheminement pour arriver à ce résultat.
    Comme l’a dit Robert Louis Stevenson (qui semble-t-il a piqué cette réflexion à un proverbe gitan) : « L’important ce n’est pas la destination, c’est le voyage ».

     

    Un extrait : — Je crois qu’on devrait cesser de se voir.

    De mon côté, c’est la stupéfaction la plus totale. Sous l’effet d’un hoquet, le champignon farci que je viens d’enfourner dans ma bouche file droit vers mon œsophage. Inconscient du drame qui se noue, Jason poursuit :

    — C’est vrai, on a fait le tour, tu ne crois pas ? Ce que je veux dire, c’est qu’entre nous ce n’est pas comme si…

    L’air ne passe plus par ma pauvre trachée, qui semble complètement obstruée. J’ai les yeux qui larmoient, la poitrine qui convulse — Dis, Jason, avant de rompre avec moi, ça te dérangerait de me faire une petite manœuvre de Heimlich ? Je frappe la table du plat de la main, ébranlant les couverts et la vaisselle en porcelaine, mais Jason paraît attribuer ma détresse au désespoir amoureux et non à un quelconque manque d’oxygène. Il détourne les yeux.

    Mon amuse-bouche est en train d’avoir ma peau. Je savais bien que je n’aurais pas dû commander ces succulents champignons, mais Emo les fait revenir dans beaucoup de beurre, relevés par une persillade qui… euh, bon… Faut que je respire, là. La critique gastronomique, ce sera pour plus tard. Dans ma gorge, la pression monte. Je cale mon poing juste au-dessous de mon sternum et me jette de toutes mes forces contre le rebord de la table. Le champignon jaillit de mon gosier, heurte un verre à eau et finit sa course sur une serviette blanche. J’inspire à pleins poumons avant d’être prise d’une quinte de toux.

    Jason considère avec dégoût le champignon que, machinalement, je récupère pour l’envelopper dans une serviette. Je prends une autre merveilleuse goulée d’air. Ah, respirer… C’est très sous-estimé, comme fonction. La voix rauque, je parviens à articuler :

    — J’étais en train de m’étouffer, idiot !

    — Oh ! Désolé… Eh bien, heureusement que c’est passé.

    J’ai du mal à croire que j’aie pu sortir avec Jason, sans parler du fait qu’il est en train de me larguer. Me larguer, parfaitement ! Alors que c’est moi qui devrais le jeter !

    Je regarde la serviette roulée en boule autour de ce qui a bien failli être l’instrument de mon trépas. Quand je pense au pauvre commis qui va devoir s’en occuper… Je devrais peut-être le prévenir ? Sans quoi il va, en toute innocence, secouer la serviette sans plus de précautions, expédiant dans les airs le champignon intact, qui atterrira sur le sol de la cuisine et finira peut-être écrasé sous la semelle d’une chaussure…

    Concentre-toi, Chastity, concentre-toi. Tu es en train de te faire plaquer. Arrange-toi au moins pour savoir pourquoi.

    — Ecoute, Jason, c’est très bien… Enfin, je veux dire que de toute évidence, entre nous ça n’était pas le coup de foudre. Mais sinon, ça t’ennuierait de me dire… eh bien, pourquoi ?

    Jason, que je fréquente depuis trois semaines environ, boit une gorgée de vin, l’air parfaitement indifférent, et fixe du regard un point au-dessus ma tête.

    — Chastity… Faut-il vraiment que nous analysions en détail le pourquoi du comment ?

    — Eh bien, euh… Vois ça comme un désir de ma part de glaner quelques informations sur le sujet. Après tout, je suis journaliste, ne l’oublie pas…

    Je tente de lui sourire en toute amitié, sauf qu’à cet instant je ne me sens pas franchement d’humeur affable. Ni maintenant ni jamais, à la réflexion. Du moins pas envers Jason.

    — Tu tiens vraiment à le savoir ?

    — Mais oui, absolument !

    Je laisse passer quelques secondes ; une brusque boufféed’émotion me picote la poitrine. Notre brève relation aura été tiède au possible, mais je pensais être la seule des deux à ressentir un malaise. En réalité, pour moi, il s’agit surtout d’une blessure d’amour-propre. Nous n’en sommes qu’à notre quatrième rendez-vous, Jason et moi. Il habite Albany, et c’est un peu pénible de devoir faire le trajet en voiture — du reste, il arrive que la motivation nous fasse défaut à l’un comme à l’autre. N’empêche, je n’ai rien vu venir.

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  • C'est lundi que lisez-vous? #227

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous? Que lisez-vous?

  • Premières lignes #69

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente La terre qui penche de Carole Martinez

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    À tes côtés, je m’émerveille.
    Blottie dans mon ombre, tu partages ma couche.
    Tu dors, ô mon enfance,
    Et, pour l’éternité, dans la tombe, je veille.
    Tout aurait dû crever quand tu as gagné ton trou, gamine,
    Au lieu de quoi la vie a dominé, sans joie.
    Seule la rivière a tenté quelque chose pour marquer ton départ, ma lumineuse.
    Dans la brume du petit matin, elle a soudain figé ses eaux vertes tout du long, si bien qu’en amont de la Furieuse, les aubes des moulins se sont arrêtées de tourner, comme engluées dans du métal fondu. Dès que l’haleine humide et claire qui la nappait de vapeurs nocturnes est remontée à flanc de coteaux jusqu’à se dissoudre tout à fait dans la chaleur du jour, dès que la rivière est apparue, nue, débarrassée de ses longs voiles laiteux, les meuniers de la vallée ont découvert que la Loue enchanteresse s’était changée en miroir : plus rien ne bougeait dans son lit que le reflet du monde des berges et celui des nuages épars de mai. Alors, à mesure que le jour s’est déplié sur cette terre qui penche, la vie du dehors s’est laissé prendre au piège de sa propre image, étonnée de se voir des contours si nets à la surface des eaux mortes et inquiétantes qu’aucune ondulation ne venait plus troubler. La Loue faisait silence et, jusqu’à ce que les cloches aient sonné sexte, on n’a plus entendu le moindre clapotis contre les pierres. Chut ! Chut ! Même dans les pentes raides des gorges, qui, jamais jusque-là, ni de nuit, ni de jour, n’avaient cessé leurs papotages, les langues d’eau, saisies en pleine course, s’étaient tues. Chut ! Chut !
    Rien ne semblait pouvoir briser le sortilège qui avait pétrifié la rivière. Car c’était bien de cela qu’il s’agissait, de quelque enchantement !
    Ce matin qui a suivi la fin de notre histoire, mon éclatante, le vent lui-même a renoncé à remuer la surface plombée de la Loue. Aucune de ses caresses ne pouvait froisser l’enveloppe, lisse à pleurer, de la belle serpente. Nul sillage ne ridait cette étrange peau de métal qu’elle s’était forgée en une nuit. Ni frisson sous les ongles des araignées d’eau, ni tressaillement aux frôlements bleus d’une libellule, ni efflorescence sous les branches basses. La Loue ne prenait plus plaisir à lécher ses berges, plus de va-et-vient sur le sable ou la pierre, plus d’ondoiements dans sa chevelure d’algues, plus de soupirs, plus un souffle. Rien ne scintillait à sa surface. Le soleil, qui se faufilait entre les arbres pour la rejoindre, se glaçait à son contact. L’astre était réduit à un cercle blanc, sans feux.
     
    De quelle douleur espérait-elle se prémunir en métamorphosant sa nudité en armure, alors qu’aucune lame n’aurait pu la blesser, la trancher, la désunir ?
    Tous ceux qui, pour leur malheur, se sont interrogés en regardant la rivière arrêtée ce matin de mai, tous ceux-là, comme épris de leur image, sont restés, fascinés, au bord du gouffre dans lequel a fini par vibrer un monde second où ils avaient leur place, un autre monde dont la surface de la Loue leur montrait la voie.
    Il faut les comprendre ces rustres qui jamais ne s’étaient vus au miroir et qui observaient les détails de leurs traits et leur stature pour la première fois. Quelle surprise ! Quel ravissement ! Et même les plus laids n’ont plus bougé, attendant face à eux-mêmes, sans comprendre.
    Comme les hommes sont attentifs quand on leur parle d’eux !
     
    Seul le vieux jardinier que la tristesse avait conduit sur la grève aux fées et qui espérait quelque secours de la contemplation de l’onde, quelque rêverie consolatrice, lui seul, le muet, le doyen, le plus faible d’entre tous, a réussi à s’arracher à l’envoûtement. Pudiquement, il s’est détourné du maigre visage de bois sec, qui le fixait depuis l’autre versant du monde et dont il connaissait si bien la peine, et, flairant la mort, il a gravi lentement la sente pour gagner le château des Murmures et alerter les hommes. Ses jambes se raidissaient davantage à chaque pas, les cailloux roulaient sous ses pieds et sa canne s’accrochait aux racines, se prenait dans des trous. Arrivé à mi-chemin, il s’est arrêté plus longtemps pour reprendre son souffle et, comprenant qu’il ne pouvait pas exiger davantage de sa vieille carcasse et qu’il devrait attendre un moment avant de poursuivre son ascension, il s’est assis sur une grosse pierre. À peine installé, il a senti son cœur se serrer en apercevant les jeunes femmes qui dévalaient la pente leurs paniers de linge à la main ou sur la tête : il fallait qu’elles rebroussent chemin, ces toutes belles, qu’elles remettent leur lessive à plus tard ! Mais aucune d’elles n’a voulu entendre ses gestes confus de vieux fou. Ses grands bras décharnés qui s’agitaient et les pauvres sons qu’il tentait d’articuler avaient si peu de sens qu’elles ont ri de sa pantomime, les pauvrettes, et lui ont offert le muguet et les coucous qu’elles avaient piqués sur leur corsage ou dans leurs cheveux avant de poursuivre leur route en lui envoyant des baisers. La peste était passée, elle ne tuait plus personne ! Il n’y avait plus rien à craindre, ce beau printemps l’avait chassée. Le monde n’était pas mort ! Le jardinier aurait voulu courir à leur suite pour les retenir, mais il ne vivait plus au même rythme que cette jeunesse et avait renoncé depuis bien longtemps à attraper les demoiselles, si mignonnes fussent-elles. Et comment empêcher l’enfance de galoper joyeusement dans la pente ? Il s’est contenté de porter leur petit bouquet à ses narines et il a cherché à démêler l’odeur de leur peau de celle du muguet, en les regardant s’éloigner, ces toutes jeunes femmes auxquelles il avait donné en secret des noms de plantes et qui gambadaient gaiement vers leur fin. Le parfum de leur chair se laissait déjà étouffer par celui des fleurs sauvages, les coquelicots eux-mêmes faneraient moins vite qu’elles. Quel gâchis !

     

    Alors, tentés?

  • [Film] Le retour de Mary Poppins

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    Titre original : Mary Poppins Returns

     

    Réalisé par : Rob Marshall

     

    Date de sortie : 19 décembre 2018

     

    Genre : Jeunesse

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h11

     

    Casting : Emily Blunt, Lin-Manuel Miranda, Ben Whinshaw, Emily Mortimer, Pixie Davies, Nathanael Saleh, Joel Dawson…

     

    Résumé : Michael Banks travaille à la banque où son père était employé, et il vit toujours au 17 allée des Cerisiers avec ses trois enfants, Annabel, Georgie et John, et leur gouvernante Ellen. Comme sa mère avant elle, Jane Banks se bat pour les droits des ouvriers et apporte son aide à la famille de Michael. Lorsque la famille subit une perte tragique, Mary Poppins réapparaît magiquement dans la vie de la famille. Avec l’aide de Jack, l’allumeur de réverbères toujours optimiste, Mary va tout faire pour que la joie et l’émerveillement reviennent dans leur existence… Elle leur fera aussi découvrir de tous nouveaux personnages plein de fantaisie, dont sa cousine, l’excentrique Topsy.

     

    Mon avis : Difficile de remplacer Julie Andrews et, plus qu’une éventuelle qualité inférieure, je craignais de ne pas réussir à dépasser mon regard sur le 1er opus et de ne pas réussir à donner sa chance à cette suite.
    Et pendant les 1ères minutes, j’ai pensé voir mes craintes se confirmer.
    Au tout début, en effet, je n’arrêtais pas de comparer les deux films.
    Mais très vite, j’ai plongé dans cette nouvelle histoire et, sans oublier le 1er Mary Poppins, j’ai profité à fond de cette nouvelle version.
    J’ai beaucoup aimé voir Emily Blunt dans le rôle de Mary Poppins. Elle a un petit air snob absolument adorable.

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    J’ai adoré croiser les anciens personnages, qui ont pris 20 ans dans les dents : L’amiral, désormais en fauteuil roulant et plus très à l’heure, Helen, plus très fiable mais indéboulonnable, ou encore le vénérable directeur de la banque, joué par un Dick Van Dyke de 93 ans en pleine forme.

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    Par rapport au 1er opus, j’ai trouvé qu’il y avait plus d’action dans ce film : une course poursuite dans la « porcelaine », une autre dans la banque, une course contre la montre… C’est beaucoup plus animé et le danger fait son apparition.
    Le rôle de Bert, que jouait Dick Van Dyke, disparait (parti en voyage) pour être remplacé par un falotier (allumeur de réverbères), Jack, qui, évolution de la société oblige, ne va pas laisser indifférente la demoiselle Banks.

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    Mary Poppins, si elle semble toujours sortir de nulle part, n’a plus d’oncle mais est nantie d’une cousine (Meryl Streep) aussi loufoque que Mary est distinguée.

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    Je n’ai pas lu le livre « Le retour de Mary Poppins », je ne sais donc pas si le film y est fidèle, mais j’ai trouvé qu’il relevait le pari de succéder au 1er film haut la main.



  • [Livre] Toute la vérité sur Ella Black

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    Résumé : "Je commence par taper mon ancien nom, Ella Black.
    Mes doigts tremblent. J’ai besoin de savoir qui je suis.
    Je

    ne

    sais

    pas

    qui

    je

    suis."


    Auteur : Emily Barr

     

    Edition : Casterman

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 22 août 2018

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : Ella est une jeune fille perturbée. Je me suis demandée à plusieurs reprises si elle n’était pas schizophrène, ce qui expliquerait la présence en elle de cette voix qui la pousse à la violence et qui la submerge parfois.

    J’ai globalement apprécié ma lecture, j’ai aimé l’écriture et le rythme de l’histoire.

    J’ai aussi beaucoup apprécié le compte à rebours au début de chaque chapitre qui fait que l’on tourne les pages avec un certain sentiment d’urgence.

    C’était une bonne lecture mais pas un coup de cœur, et cela tient essentiellement aux personnages.
    J’ai trouvé que les parents d’Ella faisaient une montagne d’une taupinière.
    Dès le moment où sa mère vient débarque au lycée, j’ai commencé à élaborer des théories au sujet de l’affreux secret qu’elle et son époux semblent cacher. Et quand on fini enfin par savoir de quoi il retourne exactement, ça m’a fait l’effet d’un soufflé sorti trop tôt du four. Je me suis dit : « Tout ça pour ça ? Sérieusement ? » Je m’attendais à tellement plus que je me suis sentie flouée.
    Jack et Lily avaient, eux, l’air prometteur, surtout Jack, mais, après des pages de présentation et d’introduction de leurs personnages, ils disparaissent purement et simplement. C’est à peine si Ella fait allusion à eux par la suite.

    Et Ella ? Alors on va passer sur la romance absolument pas crédible (qu’une gamine de 17 ans tombe follement amoureuse au premier regard, je veux bien le croire, mais qu’un gars de 21 ans, en vacances, fasse tout ce que va faire Christian pour une nana qu’il a vu seulement quelques heures, là, ça devient du grand n’importe quoi), qui ne gène pas vraiment car elle reste au second plan.
    D’ailleurs, ce coup de cœur pour un parfait inconnu est révélateur de la personnalité d’Ella : totalement immature, déconnectée des réalités, elle change d’avis comme de chemise sans jamais réfléchir aux conséquences de ses décisions (et même pas aux conséquences immédiates).
    Bien qu’elle comprenne très vite que ses parents lui cachent un secret, jamais elle ne se montre ferme en exigeant des explications. Elle pleurniche avant tout sur le fait que ses parents lui ont confisqué son téléphone plutôt que de poser les bonnes questions sur le fond du problème.
    Même si l’attitude des parents est inqualifiable, il est clair que les réactions d’Ella ne va pas les convaincre de se montrer honnêtes.

    Il y avait tant de choses qu’elle pouvait faire plutôt que les choix qu’elle fait.

    Je l’ai de plus trouvé terriblement naïve.
    Un des éléments du secret (vous comprendrez que je ne vous dise pas lequel) manque aussi totalement de crédibilité. Je veux dire que si on s’arrête pour réfléchir deux secondes, on se demande comment tout cela est seulement possible.

    Ella m’a souvent fait lever les yeux au ciel et l’explication quant à sa sorte de double personnalité m’a laissée un peu perplexe.

    Cela dit, le personnage d’Ella et les petites incohérences ne m’ont pas empêché d’apprécier ma lecture.
    J’ai passé un bon moment, même si ce roman n’a été à la hauteur de ses promesses. Il reste néanmoins une bonne lecture.

     

    Un extrait : Recroquevillée sur un banc, je frissonne, mais je suis occupée alors je me fiche d’avoir un peu froid. J’ai un crayon et un carnet à dessin en équilibre sur les genoux et je suis assise dans un parc, adossée à Jack qui lit un livre. Je fais face au palais de Westminster, très concentrée sur mon dessin. Pourtant, ce n’est pas la vue que je dessine – j’ai déjà quelques pages de Big Ben dans mon carnet. Aujourd’hui, c’est autre chose qui semble vouloir apparaître sur la page.

    — Tu as bientôt fini ? demande Jack. Prends tout le temps qu’il te faut, bien sûr, mais il va pleuvoir et…

    Il se retourne pour regarder mon dessin.

    — Ah, fait-il. Ah ouais, une interprétation métaphorique du paysage ?

    — C’est ça.

    — Ella Black m’a fait grelotter sur un banc pendant une heure pour dessiner… Ella Black.

    — Ce n’est pas Ella Black.

    — Désolé de te l’apprendre, ma belle, mais je crois bien que si.

    Je baisse les yeux vers le papier. Elle me ressemble, mais ce n’est pas moi. J’aimerais que Jack s’en rende compte, même si je ne vois pas comment faire. Si je lui expliquais, il finirait sans doute par comprendre, mais ça n’arrivera pas. Je laisse échapper un petit rire nerveux et lui aussi.

    — Et ton livre, il est comment ? je demande.

    — Génial, en fait. On est en plein dans l’apocalypse. Et tu sais quoi ? Tu as raison. Ce dessin, ce n’est pas tout à fait toi. C’est toi avec un regard de folle. Toi en train de penser à quelque chose que tu hais, pas vrai ?

    Je lève les yeux vers lui et respire un bon coup.

    — Oui, je dis. Oui, voilà. C’est exactement ça.

    — Ce n’est pas à moi que tu penses, au moins ?

    Je le regarde. Blond, quelconque, il est l’un de mes deux meilleurs amis. L’un des deux seuls amis que j’ai au monde. J’adore sa bouille. J’adore tous les secrets qu’on partage. Sauf que moi, je connais son grand secret, mais lui ne connaît pas tous les miens. Cela dit, il est possible qu’il me cache aussi des choses.

    C’est même sûrement le cas.

     

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