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  • Premières lignes #34

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Derrière la haine de Barbara Abel dont vous pouvez lire ma chronique ICI.

     

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    Laetitia avait réussi un créneau parfait. Du premier coup. Ce qui, pourtant, n’adoucit pas son humeur.
    — Éteins ta Nintendo, Milo, on est arrivés, dit-elle machinalement.
    Sur la banquette arrière, le petit garçon était rivé à son jeu.
    La jeune femme sortit de la voiture tout en s’emparant de son porte-documents, du cartable de Milo, de deux sacs de courses… Plus de main pour ouvrir la portière à l’enfant : d’un coup de coude au carreau, elle lui signifia qu’elle ne l’attendrait pas.
    — Grouille-toi, Milo, je suis chargée comme une mule !
    — Attends, je dois sauvegarder !
    L’inconfortable posture de Laetitia fit frémir la soupe, l’indolence de son fils y déversa un litre de lait bouillonnant.
    — Milo ! asséna-t-elle sèchement, parce que le créneau était bien la seule chose qui se soit déroulée sans encombre ce jour-là. Tu sors de cette voiture tout de suite ou tu es privé de Nintendo pendant une semaine.
    — C’est bon ! soupira-t-il sans pour autant quitter sa console des yeux.
    Il fit glisser ses fesses jusqu’à l’extrémité de la banquette, mit un pied sur le trottoir et s’extirpa avec mollesse du véhicule.
    — Et ferme la portière, si ce n’est pas trop te demander !
    — Laetitia ! l’interpella derrière elle une voix qui la figea sur place. On peut parler quelques instants ?
    Elle se retourna. Tiphaine se tenait là, à quelques mètres à peine, en tenue de jogging. Elle était en nage, le visage luisant après l’effort qu’elle venait de fournir, quelques mèches de cheveux collées sur son front. Le souffle court, elle attendit une réponse qui ne vint pas puis, détournant les yeux, elle s’approcha de Milo dont elle ébouriffa la tête.
    — Ça va, mon grand ? lui demanda-t-elle gentiment.
    — Bonjour, Tatiphaine ! lui répondit l’enfant avec un lumineux sourire.
    Excédée, Laetitia les rejoignit en deux enjambées, saisit son fils par le bras d’un geste ferme et le fit passer derrière elle.
    — Je t’interdis de lui adresser la parole, siffla-t-elle entre ses dents.
    Tiphaine encaissa l’attaque sans broncher.
    — Laetitia, s’il te plaît… On peut parler ?
    — Milo, rentre à la maison ! lui intima sa mère.
    — Maman…
    — Rentre, je te dis ! le somma-t-elle d’un ton qui ne souffrait pas la discussion.
    Milo hésita puis, la mine boudeuse, se dirigea vers sa maison. Dès qu’il se fut éloigné, Laetitia revint sur Tiphaine :
    — Je te préviens, espèce de malade mentale, si je te vois encore une fois tourner autour de lui, je t’arrache les yeux !
    — Écoute, Laetitia, si tu n’arrives pas à comprendre que je n’ai jamais voulu…
    — Tais-toi ! murmura-t-elle en fermant les yeux en signe d’intense exaspération. Épargne-moi tes excuses à deux balles, je n’y crois pas une seconde !
    — Ah non ? Et qu’est-ce que tu crois, alors ?
    Laetitia la toisa d’un regard glacial.
    — J’ai très bien compris ce que tu cherches à faire, Tiphaine. Mais je te préviens : la prochaine fois qu’il arrive quoi que ce soit à Milo, j’appelle les flics !
    Tiphaine parut sincèrement étonnée. Elle dévisagea Laetitia d’un air interrogateur, hésitant sur le sens à donner à ses paroles. Puis, comme si elle comprenait soudain que rien ne pourrait la faire changer d’avis, elle soupira sans cacher la douleur que l’attitude de son interlocutrice instillait en elle :
    — Je ne sais pas dans quel délire parano tu es en train de sombrer, Laetitia, mais ce qui est sûr, c’est que tu es complètement à côté de la plaque. S’il te plaît, essaie de me croire un tout petit peu. Et si tu ne veux pas le faire pour moi, fais-le pour Milo. Parce que là, tu es en train de le détruire à petit feu…
    À ces mots, Laetitia haussa un sourcil narquois tandis qu’une lueur de cruauté traversait sa pupille, comme un éclair zébrant un ciel d’orage.
    — C’est vrai que tu t’y connais, toi, dans la manière de détruire un enfant, articula-t-elle d’un ton presque suave.

     

    Alors, tentés?

  • [Film] Pirates des Caraïbes: Le secret du coffre maudit

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    Titre original : Pirates of the Caribbean: Dead Man's Chest

     

    Réalisé par : Gore Verbinski

     

    Date de sortie : 02 août 2006

     

    Genre : Aventure

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h31

     

    Casting : Johnny Depp, Keira Knightley, Orlando Bloom, Naomie Harris, Bill Nighy, Tom Hollander…

     

    Résumé : Dans ce nouvel opus de l'aventure Pirates des Caraïbes, le toujours aussi excentrique pirate Jack Sparrow est confronté subitement à son passé. Treize ans auparavant, Jack signait un pacte avec Davey Jones, le maître des sept mers, dont l'esprit maléfique n'a d'égal que son apparence tentaculaire. En échange de son âme, ce dernier lui promettait le commandement du mythique Black Pearl...
    Aujourd'hui, Jones vient donc récupérer sa dette. Mais donner son âme à Jones est sans issue, il n'y a pas de rédemption possible, c'est devenir comme tous les membres de son équipage maudit, un fantôme au physique aussi repoussant que terrifiant. Pour éviter ce sort funeste auquel Jack ne tient pas vraiment, il n'a qu'une solution : retrouver le coffre maudit de Jones où sont cachées les âmes emprisonnées...

     

    Mon avis : Ce second opus de la saga Pirates des Caraïbes s’ouvre sur le mariage avorté de Will et Elizabeth, interrompu par l’arrivée d’un envoyé de la puissante et sans pitié compagnie anglaise des indes orientales : Lord Beckett. Le scénario du film n’exagère absolument les méthodes inadmissibles utilisées par les représentants de cette puissance coloniale pour arriver à ses fins.

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    Lord Beckett convoite le compas de Jack Sparrow qui se révèle être bien plus qu’un simple compas défectueux qui n’indique plus le nord. Pour cela, il n’hésite pas à emprisonner Elizabeth et à la promettre à la potence pour forcer Will à l’aider à mettre la main sur ce compas.

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    On sait déjà que Will est prêt à tout pour Elizabeth et il part donc sans hésiter à la recherche de Jack qui sillonne les mers du sud depuis qu’il a retrouvé le commandement de son bateau adoré.
    Mais c’était sans compter sur le caractère d’Elizabeth qui n’allait pas jouer les damoiselles en détresse attendant le retour de son preux chevalier. Je n’ai pas été étonnée de voir Elizabeth prendre les choses en main, passer son propre accord avec Beckett et partir à son tour à l’aventure.

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    En revanche, ce qui m’a étonné, c’est son évolution au fil du film et surtout les choix qu’elle fait à la fin.
    Will et Jack sont égaux à eux-mêmes : Honnête et droit pour le premier, lâche et opportuniste (mais en grattant un peu, il a bon fond) pour le second.
    De nouveaux personnages ont rejoint la saga. Outre Beckett, on va en apprendre plus sur Bill le bottier, le père de Will, rencontrer une sorte de prêtresse vaudou mystérieuse et surtout, bien sûr, rencontrer Davy Jones, qui est l’antagoniste principal de Jack dans cet opus.
    Davy Jones est un pirate maudit, capitaine du Hollandais volant, qui ne peut accoster qu’une fois tous les dix ans. Il a enfermer son cœur dans un coffret pour le protéger et Jack semble avoir une lourde dette envers lui, dette que notre pirate n’a guère envie d’honorer (et quand on voit comment il doit payer sa dette, on le comprend un peu).

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    J’avoue que si, dans un premier temps, j’ai trouvé le retour de l’ex commodore Norrington intéressant (avec un gros potentiel humoristique puisqu’il se retrouve coincé entre le pirate qui, par sa fuite, l’a forcé à présenter sa démission, et celui qui lui a piqué sa fiancée sous le nez), j’ai été très déçue par son attitude finale. J’attendais bien plus de lui. Il ne reste plus qu’à espérer que ses actes n’auront pas des conséquences trop désastreuses (mais bon, ne nous faisons pas d’illusions, les bisounours, c’était le plateau à côté).

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    L’humour et l’aventure sont toujours aussi présents et une créature impressionnante, le Kraken, renforce le côté fantastique de l’histoire.
    La fin est un cliffhanger, mais rien de plus normal puisque cet opus et le suivant ont été conçu comme un seul film et tourné tel quel. Il a donc fallu un an pour découvrir la seconde partie au cinéma, mais, et ça c’est l’avantage des DVD, je ne vais pas attendre si longtemps pour le voir !
    Heureusement, parce que le film se conclu par la réapparition d’une figure du passé : Ennemi ou allié ?
    Il faudra voir « Pirates des Caraïbes : Jusqu’au bout du monde » pour le savoir.


  • [Livre] Esprit d’hiver

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    Résumé : Réveillée tard le matin de Noël, Holly se voit assaillie par un sentiment d'angoisse inexplicable. Rien n'est plus comme avant. Le blizzards s'est levé, les invités se décommandent pour le déjeuner traditionnel. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana, habituellement affectueuse, mais dont le comportement se révèle de plus en plus étrange et inquiétant...


    Auteur : Laura Kasischke

     

    Edition : Le livre de poche

     

    Genre : Drame

     

    Date de parution : 01 octobre 2014

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Dire que ce livre met mal à l’aise est un euphémisme. Pourtant la situation de départ n’a rien d’exceptionnel : une mère un peu prégnante et sa fille en pleine crise d’adolescence se retrouvent seules chez elles quand une soudaine tempête de neige empêche les invités, et le père parti chercher les grands-parents, de les rejoindre pour le repas de noël. Entre la mère et la fille on sent que la dispute couve.
    D’emblée, j’ai eu du mal à supporter Holly qui se pose en victime perpétuelle, pensant que chacun de ses échecs est imputables à quelqu’un qui a fait en sorte de l’empêcher de réussir. Bien qu’elle semble faire de son mieux, elle m’est apparue comme profondément perturbée, éternellement insatisfaite et surtout victime d’un sentiment de persécution assez prononcé : chaque geste fait par autrui qui ne lui convient pas est perçu comme fait spécifiquement contre elle.
    Elle projette ses désirs, peurs, envies et angoisses sur sa fille et réagit comme si le fait que Tatiana avait une individualité qui lui est propre était un rejet de sa personne en tant que mère et une offense personnelle.
    J’ai aussi été très choquée de son attitude concernant la santé. Qu’elle se méfie des vaccins, soit, plein de monde le fait, mais elle va jusqu’à mentir à son mari en prétendant conduire sa fille régulièrement chez le dentiste alors qu’il n’en est rien. On dirait qu’elle a peur que quelqu’un vienne ternir l’image de quasi-perfection qu’elle a de sa princesse russe.
    Bien que l’histoire soit écrite à la 3ème personne, on la découvre du point de vue de Holly ce qui permet d’avoir accès à des pensées qu’elle n’admettrait sûrement pas en public.
    Pendant tout le livre, je n’ai été persuadée que d’une chose : la folie de Holly.
    Je me suis demandée si on allait découvrir que Holly était schizophrène, si elle était en rupture psychotique, si elle était internée et que Tatiana sortait complètement de son imagination, je me suis même demandée si elle n’était pas dans le coma… je me suis aussi demandée si Tatiana n’était pas en train de rendre sciemment sa mère folle, et même si son père n’était pas complice… Bref, vous l’aurez compris, j’ai tout imaginé, des dizaines d’explications, y compris le basculement dans un univers fantastique avec la révélation de la présence d’une entité maléfique…
    N’importe quoi qui puisse expliquer ce malaise qui grandit page après page.
    Le rythme est lent, ça en est même encore plus angoissant ca on s’attend toujours à une action, une sorte d’explosion, qui ferait retomber la tension, quitte à ce qu’elle recommence à monter ensuite, mais non… Impitoyable, l’auteur ne nous apporte pas ce soulagement et continue de jouer avec nos nerfs jusqu’à ce que la réponse à nos questions se révèle, à la toute dernière page.
    Objectivement, une fois cette pages lues, plein d’indices m’ont sauté aux yeux (comme toujours… après coup !).
    C’est vraiment un roman particulier qu’on peut soit adorer soit détester. Personnellement, j’ai beaucoup aimé.

     

    Un extrait : Noël, 20--

    Ce matin-là, elle se réveilla tard et aussitôt elle sut :

    Quelque chose les avait suivis depuis la Russie jusque chez eux.

    C’était dans un rêve, pensa Holly, que cette bribe d’information lui avait été suggérée, tel un aperçu d’une vérité qu’elle avait portée en elle pendant – combien de temps au juste ?

    Treize ans ?

    Treize ans !

    Elle avait su cela pendant treize ans, et en même temps elle l’avait ignoré – c’est du moins ce qu’il lui semblait, dans son état de demi-veille, en ce matin de Noël. Elle se leva du lit et s’engagea dans le couloir en direction de la chambre de sa fille, pressée de voir qu’elle était là, encore endormie, parfaitement en sécurité.

    Oui, elle était là, Tatiana, un bras blanc passé sur un couvre-lit pâle. Les cheveux bruns répandus sur l’oreiller. Si immobile qu’on aurait dit une peinture. Si paisible qu’on aurait pu la croire…

    Mais ce n’était pas le cas. Elle allait bien. Rassurée, Holly retourna dans sa chambre et se glissa de nouveau dans le lit près de son époux – mais, à peine allongée, elle pensa encore une fois :

    Cela les avait suivis jusque chez eux !

    C’était quelque chose que Holly avait su, apparemment, au plus profond de son cœur, ou de son inconscient ou quel que soit l’endroit où ce genre d’information se terre à l’intérieur d’une femme, à son insu, pendant des années, jusqu’à ce qu’un événement lui fasse prendre conscience qu’elle a oublié, ou refoulé, ou…

    Ou bien était-ce une chose qu’elle avait volontairement ignorée ? À présent, elle s’en apercevait :

    Quelque chose les avait suivis depuis la Russie jusque chez eux !

    Mais quoi ?

    Et Holly pensa alors : Je dois l’écrire avant que cela ne m’échappe. Elle avait déjà ressenti ça plus jeune – l’envie presque paniquée d’écrire à propos d’une chose qu’elle avait entraperçue, de la fixer sur la page avant qu’elle ne file à nouveau. Certaines fois, il avait failli lui soulever le cœur, ce désir d’arracher d’un coup sec cette chose d’elle et de la transposer en mots avant qu’elle ne se dissimule derrière un organe au plus profond de son corps – un organe un peu bordeaux qui ressemblerait à un foie ou à des ouïes et qu’elle devrait extirper par l’arrière, comme si elle le sortait du bout des doigts d’une carcasse de dinde, si jamais elle voulait l’atteindre une nouvelle fois. Voilà ce que Holly avait ressenti chaque fois qu’elle écrivait un poème, et pourquoi elle avait cessé d’en écrire.

    Mon Dieu, cette pensée était pourtant comme un poème – un secret, une vérité, juste hors de portée. Holly allait avoir besoin de temps pour arracher d’elle cette pensée et l’examiner à la lumière, mais elle était en elle, qu’elle en ait eu ou pas conscience avant ce moment. Comme un poème aspirant à être écrit. Une vérité insistant pour être reconnue.

    Quelque chose les avait suivis depuis la Russie jusque chez eux !

    Cela expliquait tellement d’événements !

     

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  • [Livre] Sang maudit

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    Résumé : Dans une France où la Révolution n’a jamais eu lieu, une épidémie mystérieuse décime la population… Angie, dix-sept ans, vient d’avoir son bac. Elle s’apprête à fêter sa réussite avec ses amis Clémence et Matt quand sa mère lui rend une visite surprise après plusieurs années d’absence : la duchesse de Noailles a décidé qu’il était temps pour sa fille, Angélique, de faire son entrée à la cour du roi Louis XXIV au château de Versailles. Angie, qui a grandi dans le quartier populaire de Belleville, au cœur de Paris, décide d'obéir, par curiosité plus que par devoir. Malgré son mépris pour la noblesse décadente française, la jeune femme va découvrir avec fascination les sombres intrigues des salons royaux...


    Auteur : Ange

     

    Edition : Castelmore

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 16 Août 2017

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Quand j’ai lu le résumé de ce roman, j’ai été très intriguée à l’idée de lire une uchronie et encore plus intriguée par cette histoire d’épidémie. Je ne m’attendais pas à tomber sur une histoire de vampires.
    Bon, très honnêtement, même si j’aurais préféré lire une uchronie réaliste, l’introduction des vampires n’est pas inintéressante. Leur présence est assez discrète et apporte juste ce qu’il faut de danger. Cela dit, on aurait pu s’en passer, le sujet étant bien assez vaste sans qu’il y ait besoin d’ajout d’éléments fantastiques.
    J’ai trouvé qu’ensuite les auteurs perdaient un peu le contrôle de leur univers et que celui-ci partait dans tous les sens sans vraiment suivre une ligne directrice.
    Finalement, au début du livre, on nous survend les vampires mais je les aurais préféré plus présents (tant qu’à faire, puisqu’ils sont là, qu’ils aient une réelle utilité). J’ai regretté en revanche que le coté fantastique s’étende comme il le fait et dans la direction qu’il prend : c’était trop : trop compliqué, trop rapide, trop peu développé.
    J’ai été aussi très déçue par la fameuse épidémie, annoncé dans le résumé comme un élément central du livre et qui n’est traité que de manière très secondaire. Elle a pourtant une sacrée importance dans l’histoire, mais elle a été très mal exploitée.
    Les auteurs ont voulu en mettre trop, sans prendre le temps de mettre en place leur histoire.
    La postface est complètement inutile et gâche la fin du livre. Il aurait mieux valu que les évènements relatés soient découvert au court du livre, en plusieurs parties, au travers de rêves ou de souvenirs de Philippe. Alors que là, elle arrive vraiment comme un cheveu sur la soupe et j’ai dû me forcer à aller jusqu’au bout.
    J’ai été aussi assez déçue par la fin qui est, encore une fois, bien trop rapide et peu crédible au regard de ce qui s’est passé avant. Elle n’est pas assez développée, elle est en queue de poisson et, comme il n’y a aucune mention annonçant un tome 2, elle nous laisse dans l’incertitude. On est donc supposé rester en apnée jusqu’à plus amples informations et ça, pour moi, c’est totalement rédhibitoire. Avec tous les livres qui sortent chaque mois, si j’avais su que le résumé était aussi trompeur et qu’aucun tome 2 n’était encore annoncé (s’il y en a un annoncé un jour), je n’aurais certainement pas acheté et lu ce livre.
    L’histoire me donnait envie de mettre 3 étoiles, car dans l’ensemble, elle est bien écrite et intéressante, mais cette fin et ce comportement envers les lecteurs me fait baisser ma note à 2.
    Je ne recommande pas cette lecture, du moins pas tant qu’un tome 2 n’est pas sorti.

     

    Un extrait : Les dames de la cour royale de Versailles descendirent du métro, soulevant leurs immenses jupes brodées d’or. Puis elles se dirigèrent vers leur correspondance, slalomant entre les hommes d’affaires accrochés à leurs téléphones portables et les femmes en imper sortant de leurs trains de banlieue. Malgré les efforts de leurs pages, les crinolines des élégantes effleurèrent deux SDF enveloppés dans leurs couvertures, qui se vengèrent en les insultant copieusement.

    Des touristes japonais photographièrent avec excitation les nobles passantes, tandis que leur guide leur murmurait les noms les plus connus :

    — La comtesse de Saint-Aignan… La marquise de Grammont – vous savez, la sœur de la fameuse duchesse de Montesquieu… Mme de Guise…

    Angie Moretti, dix-sept ans, venait elle aussi de descendre du métro. Amusée, elle observa les Japonais, puis suivit des yeux le groupe des belles dames laissant derrière elles un sillage parfumé, tandis que, derrière, leurs assistants pressés confirmaient, au téléphone, la présence de leurs maîtresses au Bal de Versailles.

    — On se demande vraiment pourquoi elles prennent le métro, grommela une femme derrière Angie, avec un léger accent du sud. Je veux dire, si j’avais une robe de ce prix – et l’argent qui va avec – je serais dans une limousine !

    Angie sourit. Pour les Parisiens, le spectacle était familier, mais les touristes étaient toujours surpris.

    — Le couronnement du roi est dans une semaine, expliqua-t-elle. Les bals, les fêtes et les représentations se succèdent. La route entre Paris et Versailles n’est qu’un immense embouteillage alors les dames prennent le métro. Et comme le Premier ministre vient d’inaugurer la Navette Royale Express…

    — Ah oui, la fameuse navette, entre le palais du Louvre et le château de Versailles, commenta la dame. Réservée aux nobles. Je me souviens du scandale…

    — Sans compter tous les étrangers qui viennent pour le couronnement.

    Au fond de la station, le groupe des élégantes disparaissait dans un couloir, sous le regard exaspéré des voyageurs obligés de se plaquer contre les parois pour céder le passage à leurs jupes démesurées.

    — Pff ! Elles sont trop vieilles. Jolie comme vous êtes, ce serait plutôt à vous de porter des robes et d’aller au bal, ironisa gentiment l’interlocutrice d’Angie, puis elle adressa un signe d’adieu à la jeune fille avant de s’éloigner.

    Angie resta immobile un instant, étonnée de ressentir, à cette réflexion, une confuse envie. Elle n’était pas portée sur le luxe, mais quelle jeune fille de dix-sept ans, tout juste sortie du lycée, n’aurait pas ressenti, devant les dames de la cour, une infime pointe de jalousie ? Retenant un soupir, Angie passa la main sur son jean… puis, haussant les épaules, elle reprit son chemin.

    Qu’importe le château de Versailles, la cour du roi, les navettes réservées aux nobles. La vie était belle. Angie avait eu son bac, ses deux meilleurs amis, Matt et Clémence, également. À la fac, les cours ne commençaient que le 28 octobre – Angie, qui aimait sortir et s’amuser, avait encore devant elle plus d’un mois de liberté bienvenue.

     

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  • [Livre] Les sœurs Carmine – T01 – le complot des corbeaux

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    Résumé : Merryvère Carmine est une monte-en-l’air, un oiseau de nuit qui court les toits et cambriole les manoirs pour gagner sa vie. Avec ses sœurs, Tristabelle et Dolorine, la jeune fille tente de survivre à Grisaille, une sinistre cité gothique où les mœurs sont plus que douteuses. On s’y trucide allègrement, surtout à l’heure du thé, et huit familles d’aristocrates aux dons surnaturels conspirent pour le trône.
    Après un vol désastreux, voilà que Merry se retrouve mêlée à l’un de ces complots ! Désormais traquées, les Carmines vont devoir redoubler d’efforts pour échapper aux nécromants, vampires, savants fous et autres assassins qui hantent les rues…


    Auteur : Ariel Holzl

     

    Edition : Mnémos

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 16 Mars 2017

     

    Prix moyen :

     

    Mon avis : L’univers que nous offre Ariel Holzl est sombre mais non dépourvu d’un certain humour. Dans ce monde, une monarchie du XIXème siècle baignant dans une brume permanente (d’où son nom de Grisaille). On y croise voleurs, assassins, vampires, zombies et autres joyeusetés à tous les coins de rue. 8 grandes familles, constituant la noblesse, toutes pourvues de pouvoirs spécifiques, luttent plus ou moins ouvertement pour le trône, lequel, s’il est supposé se transmettre héréditairement, est souvent vacant suite à des « accidents » opportuns. Le reste de la ville, s’il est constitué de roturiers peu préoccupés par les guerres de pouvoirs, ne s’entretue pas moins allégrement à la moindre occasion.
    Les sœurs Carmine, roturières sans pères, sont au nombre de trois. Leur mère étant une courtisane de haut vol, disparue depuis quelque temps, on se doute que leurs pères ne sont probablement pas bouchers ou croque-mort mais on n’en sait pas plus.
    L’aînée, Tristabelle, est égocentrique et narcissique et toujours préoccupée de son apparence même dans le pire des dangers. Elle possède le don certain de provoquer chez autrui d’irrépressibles envie de meurtre à son endroit.
    Merryvère, la cadette, et la narratrice de ce premier tome, est sans doute celle qui a le plus les pieds sur terre (sans jeu de mot avec son métier de monte en l’air). Elle vole pour faire vivre sa famille et pour tenter de payer leurs dettes tandis que Tristabelle semble croire que l’argent finira bien par tomber du ciel. Contrairement à la majorité des habitants de Grisaille, Merryvère n’aime pas tuer et essaie d’éviter au maximum que ce genre d’évènement désagréable ne se produise. Malheureusement pour elle, elle est le pire monte en l’air au monde, doté d’une poisse incroyable qui la suit partout et qui provoque diverse catastrophes. Merryvère se fourre sans cesse dans des pétrins inextricables.
    La plus jeune des sœurs Carmine, Dolorine, n’a que 8 ans. Elle traine partout avec elle une poupée appelée Nyx qui passe son temps à lui conseiller de tuer des gens. Capables de voir les fantômes, elle apprend toujours plein de choses en discutant avec eux, mais ça façon bien à elle de relayer les informations fait que ses sœurs ne comprenne toujours que trop tard ses avertissements.
    Malgré leur morale quelque peu vacillante, on s’attache très vite aux trois sœurs, que ce soit Merryvère que l’on suit tout au long du livre, Tristabelle qu’on découvre au travers des yeux de sa sœur qu’elle exaspère, ou Dolorine qu’on ne découvre quasiment qu’à travers les pages de son journal intime.
    La fin du livre nous laisse sur un sacré cliffhanger et je suis bien contente d’avoir déjà les tomes 2 et 3 dans ma bibliothèque et de ne pas être obligée d’attendre des mois pour découvrir la suite !
    Du côté de l’écriture, rien à redire. Le style est une vrai drogue, tout comme l’univers qui est décrit de manière à nous donner l’impression d’y être plongé.
    Ma scène préféré reste celle où une bataille est raconté minute par minute et que soudain, une information totalement inutile est donnée, cassant complètement le rythme et me provoquant un fou rire dont j’ai eu du mal à me remettre tant ce passage était absurde.
    Il va sans dire que je ne vais pas tarder à me jeter sur le tome 2 !

     

    Un extrait : À Grisaille, de la brume, il y en avait partout : parmi les ruelles scabreuses, à travers les allées malsaines, au fin fond des impasses, au pied des gargouilles, devant les vitraux des cathédrales, sous les lampes à gaz, entre les pavés toujours humides de pluie ou de sang…

    Partout !

    La cité en devenait plus sinistre qu’une morgue. Pour ne rien arranger, l’engouement de la Reine pour l’Arbor tragicus – un spécimen affreusement mélancolique de saule pleureur – ajoutait à la morosité générale. Pas étonnant alors que le taux de suicide dans les jardins publics ait fini par pulvériser tous les records, à tel point que les employés royaux ne décrochaient même plus les pendus des arbres. Ils se contentaient de vêtir les cadavres de couleurs vives et d’y épingler des guirlandes de lampions, pour leur donner un petit côté festif pendant les pique-niques ou les garden-parties.

    Presque aussi paresseuse, la brume somnolait ce matin entre le marbre des stèles. Elle ne faisait malheureusement pas briller le cimetière par son originalité.

    Mais il fallait l’excuser, la brume… Deux cent quarante-trois cimetières pour une seule ville, difficile de toujours se renouveler.

    L’aube pesante ne l’aidait guère. L’automne avait dénudé les saules, dégarni les cyprès, recouvert de corbeaux la moindre grille, la moindre branche tortueuse.

    On venait heureusement d’échapper au cliché des croassements de mauvais augure ; le TCHAC ! abrupt de la lame avait tué le récital dans l’œuf. Ou presque.

    La main qui avait lancé le poignard se prolongeait par une manche de dentelle blanche, puis une robe trop ample où flottait une jeune fille qui détestait les oiseaux. Elle leur vouait une haine strictement professionnelle cependant, qui n’était ni du sadisme ni de la cruauté. Comparée aux autres habitants, une telle déviance méritait d’être soulignée.

    Sa présence ici, en revanche, n’avait rien de remarquable : selon les naturalistes de Grisaille, les jeunes filles en robes blanches arrivaient en troisième position des espèces les plus communes dans les cimetières, juste après les corbeaux et les asticots. En voici d’ailleurs une autre, assise sur une pierre tombale, non loin de la première. Sa robe blanche tombait mieux sur elle, tout comme ses boucles auburn qui tombaient mieux jusqu’à ses épaules que les mèches courtes et blondes de la lanceuse de couteaux. Mais impossible de s’y méprendre, elles faisaient partie de la même espèce et, plus particulièrement, de la même fratrie.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #191

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Il me reste à lire sur ma PAL du challenge Cold Winter:

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    Ma prochaine PAL sera:

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    Et vous? Que lisez-vous?

  • Premières lignes #33

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Et si... de Rebecca Donovan dont vous pouvez lire ma chronique ICI.

     

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    — Qu’est-ce qu’on fout ici, Cal ? me demande Rae en me tendant une bière. Je ne les aimais déjà pas quand on était au lycée. Et ça n’a pas changé.
    Et pourtant si, quelque chose a changé.
    Assis sur le hayon de mon pick-up, je bois quelques gorgées en balayant du regard la foule, divisée en petits groupes. Ce sont les mêmes qu’à la fin du lycée, l’année dernière : les sportifs, les artistes, les fumeurs de pétards et, bien sûr, les élites.
    C’est à cause d’eux que je suis ici. En quelque sorte.
    — On reste une heure, et après on se casse, déclare Rae en sirotant sa bière.
    Lentement, elle baisse son verre en écarquillant les yeux.
    — Je rêve ou Heather Townsend vient vers nous ?
    Je lève les yeux au moment où Heather apparaît devant moi. Un sourire aguicheur sur les lèvres, elle enroule une mèche de cheveux blonds autour de l’un de ses doigts.
    — Salut, Cal. Ça me fait plaisir que tu sois venu.
    Elle s’approche de moi, et se glisse entre mes jambes.
    — Les soirées en pleine nature, ça fait tellement… lycée ! dit-elle en soupirant. La fac était censée nous rendre un peu plus adultes, mais… on dirait que c’est raté !
    — Ouais, nos parents ont toujours autant de mal à nous laisser boire et saccager leur maison !
    Elle rit aux éclats comme si ma remarque était la chose la plus drôle qu’elle ait jamais entendue.
    — Non mais j’hallucine ! grommelle Rae.
    Heather se penche vers moi, et son visage se retrouve si près du mien que je sens son souffle.
    — J’ai l’impression que toi et moi, on va bien se marrer, cet été.
    J’avale ma salive. Impossible de reculer davantage à moins de m’allonger.
    — Je ne suis ici que pour une semaine, lui dis-je.
    Sa lèvre inférieure se tord alors en une moue boudeuse pas très sexy.
    — Tu vas où après ? me demande-t-elle en posant une main sur mon genou.
    Mon corps entier se crispe.
    — Dans l’Oregon. Je vais travailler pour mon oncle.
    — Mais tu es arrivé, genre… aujourd’hui.
    J’entends Rae marmonner quelque chose.
    — Désolé, dis-je en haussant les épaules. Alors, euh… où sont les autres ? Nicole n’est pas avec vous, à ce que je vois.
    Heather fait un pas en arrière en levant les yeux au ciel. Elle croise les bras. J’ai touché un point sensible.
    — Je ne sais pas. J’imagine qu’elle se croit supérieure à nous maintenant qu’elle est à Harvard.
    Je poursuis mon interrogatoire.
    — Tu as eu de ses nouvelles depuis la remise des diplômes ?
    — Non. Pas un seul texto ! Quand même, on était ses meilleures amies depuis, genre… toujours. Et rien ! Quelle garce !
    Face à tant d’hostilité, j’écarquille les yeux.
    — Heather.
    Vi se tient derrière elle, les mains sur les hanches.
    — C’est par ici que ça se passe.
    Elle lui indique d’un mouvement de tête le groupe des élites, tous agglutinés autour de la BMW de Kyle.
    Heather tourne les talons et suit Vi. Jusqu’à aujourd’hui, cette bande ne nous avait jamais jugés dignes d’intérêt.

     

    Alors, tentés?

  • [Film] Pirates des Caraïbes: La malédiction du Black Pearl

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    Titre original : Pirates of the Caribbean: The Curse of the Black Pearl

     

    Réalisé par : Gore Verbinski

     

    Date de sortie : 13 août 2003

     

    Genre : Aventure

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h23

     

    Casting : Johnny Depp, Keira Knightley, Orlando Bloom, Jack Davenport, Jonathan Pryce, Geoffrey Rush…

     

    Résumé : Dans la mer des Caraïbes, au XVIIe siècle, Jack Sparrow, flibustier gentleman, voit sa vie idylle basculer le jour où son ennemi, le perfide capitaine Barbossa, lui vole son bateau, le Black Pearl, puis attaque la ville de Port Royal, enlevant au passage la très belle fille du gouverneur, Elizabeth Swann. L'ami d'enfance de celle-ci, Will Turner, se joint à Jack pour se lancer aux trousses du capitaine.
    Mais Will ignore qu'une malédiction frappe Barbossa et ses pirates. Lorsque la lune brille, ils se transforment en morts-vivants. Leur terrible sort ne prendra fin que le jour où le fabuleux trésor qu'ils ont amassé sera restitué...

     

    Mon avis : Contrairement à d’autres films, Pirates des Caraïbes n’est pas inspiré d’un roman mais d’une attraction.
    En effet, une fois n’est pas coutume, ce n’est pas le film qui a conduit à la création d’une attraction pour les parcs Disney, mais bien l’inverse. Autant dire qu’au début, Disney n’était pas spécialement emballé par le projet, mais bon, bon gré, mal gré, ils ont fini par se laisser convaincre. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’inspiration fut bonne puisque la malédiction du Black Pearl n’est que le premier d’une saga qui compte déjà 5 films. On peut parier que les dirigeants de Disney doivent aujourd’hui clamer partout qu’ils ont toujours cru à fond à ce projet.
    Pourtant le succès était incertain. Pas tant parce que le film était inspiré d’une attraction, même si créer tout un monde à partir de là n’était pas chose facile, mais plutôt parce que cela fait des décennies que les pirates n’ont plus vraiment la côte au cinéma.
    Mais ça marche !
    Des pirates authentiques (pas de dandy couvert de dentelles arborant un crochet aussi étincelant que ses dents parfaitement alignées, mais des hommes abîmés par la rudesse de la vie en mer, la pauvreté à terre et le manque d’hygiène partout),

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    une aventure palpitante (notamment grâce à Johnny Depp, véritable caméléon humain, dans le rôle de Jack Sparrow) et le tour est joué ou plutôt le succès est assuré.
    Le décor et les effets spéciaux ne sont pas en reste et viennent soutenir l’excellent jeu des acteurs.
    J’ai beaucoup aimé que l’humour s’intègre parfaitement au côté aventure sans jamais tomber dans l’exagération et le ridicule.
    Le jeu de Johnny Depp et la personnalité unique de son personnage est tel que l’acteur ne pourra jamais être dissocié de Jack Sparrow. J’ai beau avoir vu quasiment tous les films de l’acteur depuis la série 21 jump street, quand on me demande de citer un personnage qu’il a incarné, c’est toujours le pirate qui me vient en premier à l’esprit. On peut vraiment dire qu’il lui colle à la peau, même si physiquement, l’acteur est presque méconnaissable.

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    Elizabeth Swann, aussi jeune fille convenable qu’elle soit, se révèle bien plus courageuse et déterminée que les hommes qui l’entourent. On sent qu’il y a en elle un côté rebelle qui ne demande qu’à s’exprimer.

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    Will Turner est un jeune homme timide et prudent qui se révèle prêt à tout, intrépide et doté d’une volonté sans faille dès qu’il s’agit de voler au secours d’Elizabeth.

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    Enfin, on ne peut pas parler de ce film sans souligner la qualité de la B.O. créée par Hans Zimmer et Klaus Baddt (le thème principal est tout simplement génial comme sonnerie de portable).
    Voilà 2h23 d’aventure, d’action, de rire, de fantastique, saupoudré d’un zeste de romance… que demander de plus ?



  • [Livre] Je voulais juste vivre

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    Résumé : Après des années de privations et de harcèlement, par une nuit glaciale, Yeonmi, 13 ans, et sa mère, réussissent à traverser le fleuve Yalu qui marque la frontière entre la Corée du Nord et la Chine. Elles laissent derrière elles leur pays natal et ses horreurs : la faim, la délation constante et surtout une répression impitoyable et le risque permanent d’être exécutées pour la moindre infraction. Mais leur joie n’est que de courte durée. Rien ne les a préparées à ce qui les attend entre les mains des passeurs. Après plusieurs années d’épreuves inhumaines et un périple à travers la Chine et la Mongolie, Yeonmi atteint finalement la Corée du Sud.
    À 22 ans, Yeonmi est désormais une combattante : c’est l’une des plus influentes dissidentes nord-coréennes et une activiste reconnue des droits de l’homme.


    Auteur : Yeonmi Park

     

    Edition : Le livre de poche

     

    Genre : Témoignage

     

    Date de parution : 12 Avril 2017

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : L’auteur raconte son histoire en trois parties : sa vie en Corée du Nord, sa fuite en Chine et son installation en Corée du Sud.
    Dans la première partie, elle nous décrit une vie digne des pires moments du moyen-âge : la famine, la saleté, le défaut de soins, les arrestations et la peur, cette peur qui ne lâche aucun individu depuis le premier jour où il a été capable de formuler une phrase. L’embrigadement est tel que la population croit réellement leur dirigeant immortel et capable de lire dans les pensées. La délation est obligatoire : ne pas dénoncer c’est soi-même commettre un crime.
    Chacun est en permanence sous surveillance et la moindre étincelle d’individualité, de pensée, d’analyse, est réprimée par l’envoie dans les camps de rééducation ou de travail (selon l’ampleur de la faute).
    La population n’est même plus capable de réaliser à quel point les déclarations du gouvernement sont remplis de contradictions.
    Parce qu’ils n’ont plus d’autres issues, sinon celle de mourir de faim, les parents de Yeonmi envisagent de fuir vers la Chine. La sœur ainée partira la première, Yeonmi et sa mère suivront quelques jours plus tard.
    Le père sera le dernier à se lancer, de peur que sa fuite ne provoque l’arrestation de ses frères et sœurs.

    On entre dans la seconde partie avec un sentiment d’horreur qui va crescendo. Car la Chine, c’est pire encore que la Corée du Nord si cela est possible. Traqués par la police qui cherche à les renvoyer en Corée du Nord (ce qui signifie la torture et/ou la mort), vendu par les passeurs, les trasfuges passent d’une dictature à une vie d’esclavage. Surtout les femmes : battues, violées par les différents intermédiaires, parquées dans des bordels ou réduites au rang d’esclave par des « maris » et leurs familles, elles ont à peine plus à manger qu’en Corée du Nord.
    Fuir la Chine s’avère aussi dangereux que fuir la Corée du Nord, les deux pays entretenant des relations que la Chine ne veut à aucun prix détériorer quand bien même cela signifie sacrifier la vie de millier de transfuges.
    Yeonmi et sa mère ont vécu des horreurs, traitées successivement comme des marchandises, des criminelles, des indésirables.
    Même l’arrivée en Corée du Sud, qui devrait être la fin du calvaire, puisque ce pays considère les Nord-Corréens comment des citoyens, a été difficile. Yeonmi ne savait pas comment se comporter, comment vivre cette liberté terrifiante, comment penser par elle-même sans qu’il y ait forcément de mauvaise réponses.

    De plus, la Corée du Sud étant un pays très élitiste et compétitifs, dès son arrivée, les officiels et les professeurs ont fait sentir à Yeonmi qu’elle n’avait aucune chance de se créer une vie meilleure et ce n’est que grâce à sa ténacité que la jeune fille a franchi les différents obstacles que l’on mettait encore en travers de sa route.

    Aujourd’hui militante pour le respect des droits de l’homme en Corée, Yeonmi est victime de sévères critiques. Son récit est jugé peu crédible (même si beaucoup de ses détracteurs sont des pro-Nord-Corréens).
    La première critique qui lui est faite est que d’autres transfuges ne racontent pas les mêmes exactions de la part du régime Nord-Coréen. Pour moi cette critique ne tient pas la route pour deux raisons : d’une part, avec la corruption qu’il y a dans ce pays, les habitants de deux villages différents ont pu être traités de manières plus ou moins sévères. Ensuite, il faut prendre en compte que, même sortis de Corrée du Nord, bon nombres de transfuges ont peur des représailles et se refuse à donner une image trop négative du régime.
    La seconde critique la plus rencontrée est que Yeonmi s’emmêle parfois dans les faits, les dates etc… Ici encore, ce n’est pas très probant car Yeonmi avait seulement 13 ans quand elle a fui en Chine. Vu son âge et ce qu'elle a traversé, il est possible qu'elle attribue à une personne les actions d'une autre, que ses repères temporels ne soient pas toujours parfaits et que son esprit ait pu combler certains blancs sans qu'elle en ait conscience. De là à penser qu’elle a inventé son histoire, c’est aller un peu loin.

    Pour finir, je dirai que le récit de Yeonmi est bouleversant mais que jamais l’auteur ne tombe dans le larmoyant ou se répète pour tirer des larmes aux lecteurs. L’auteur ne veut pas de la pitié de la communauté international, elle veut dénoncer les horreurs de son pays et celles commises par les passeurs et intermédiaires chinois qui se livrent ni plus ni moins au trafic d’êtres humains.

     

    Un extrait : Le Yalu serpente comme la queue d’un dragon entre la Chine et la Corée du Nord pour rejoindre la mer Jaune. À Hyesan, il débouche dans la vallée du mont Paektu, où la ville de 200 000 habitants s’étend entre les collines ondoyantes et un haut plateau recouvert de champs, de bosquets d’arbres et de tombes. Le fleuve, généralement calme et peu profond, gèle complètement en hiver, qui dure une bonne partie de l’année. C’est l’endroit le plus froid de Corée du Nord, avec des températures qui descendent parfois jusqu’à -40 °C. Seuls les plus résistants y survivent.

    Hyesan, c’était chez moi.

    Sur l’autre rive du fleuve, se trouve la ville chinoise de Changbai, dont un grand pourcentage de la population est d’origine coréenne. Les familles des deux côtés de la frontière commercent les unes avec les autres depuis des générations. Enfant, dissimulée dans l’obscurité, je scrutais souvent depuis la berge les lumières de Changbai de l’autre côté du fleuve, me demandant ce qu’il se passait au-delà des limites de ma ville. C’était excitant d’observer les feux d’artifice colorés qui explosaient dans le ciel de velours noir durant les fêtes et pour le Nouvel An chinois. Nous n’avions pas cela de notre côté de la frontière. Parfois, lorsque je descendais au fleuve pour remplir mes seaux d’eau et que le vent soufflait dans la bonne direction, je pouvais sentir la bonne odeur de nourriture, des nouilles et des raviolis chinois qu’on préparait dans les cuisines de l’autre côté. Ce même vent apportait les voix des enfants chinois qui jouaient sur la rive opposée.

    « Hé, toi ! Tu as faim ? criaient les garçons en coréen.

    — Non ! Tais-toi, espèce de gros Chinois ! » leur répondais-je.

    C’était un mensonge. En réalité, j’avais très faim mais à quoi bon s’en plaindre ?

     

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  • [Livre] Before I fall

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    Résumé : Et s’il ne vous restait plus qu’un jour à vivre ? Que feriez-vous ? Qui aimeriez-vous embrasser ? Et surtout à quel sacrifice seriez-vous prête pour changer votre destin ?" Samantha Kingstone a tout pour elle : le petit copain le plus craquant du monde, trois meilleures amies géniales, et une cote de popularité illimitée. Ce vendredi de février aurait dû être un jour comme les autres. Un jour parfait dans une vie de rêve. Mais ce vendredi de février est le dernier pour Sam. Pourtant elle va obtenir une deuxième chance. Ou plutôt six chances. Six jours pour démêler le mystère entourant sa mort. Six occasions de découvrir la vraie valeur de tout ce qui l’entoure. Ce vendredi est le dernier jour de la vie de Sam. Ou le premier ?


    Auteur : Lauren Oliver       

     

    Edition : Hachette

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 29 Mars 2017

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Le roman est une version adolescente du film « un jour sans fin » avec Bill Murray. Dans le film, comme dans le roman, le personnage principal est insupportable et revit la même journée en boucle jusqu’à ce qu’il change d’attitude.
    Je ne me souviens plus de ce qui provoque la boucle temporelle dans le film, mais, dans le roman, il s’agit d’un accident de voiture dans lequel Sam, le personnage principal, va mourir.
    Sam et ses copines sont le type même des filles que je détestais au lycée (et que je ne supporte toujours pas d’ailleurs) : de sales pestes qui n’utilisent leur popularité pour torturer les autres, les humilier et ainsi se donner l’impression d’avoir une existence fabuleuse (Vous remarquerez qu’il est assez rare dans les films que les filles populaires soient amicales, ouvertes et traitent bien l’ensemble de leurs camarades…).

    J’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à Sam car, même quand elle comprend qu’elle doit s’améliorer, elle se cherche toujours des excuses pour justifier son comportement. A l’entendre la faute vient forcément des autres. Cette fille est un vrai mouton qui suit aveuglément l’alpha de sa meute : Lindsay.
    Au fil des jours que revit Sam, j’ai appris à connaitre Lindsay et j’ai fini par avoir de la compassion pour elle car toute son attitude semble être dictée par la peur du rejet. Ca ne l’excuse pas de tout, mais ça permet de comprendre pourquoi elle est devenue comme ça.
    En revanche, Sam n’a aucune excuse. D’ailleurs elle ne modifie son attitude, au début, que par intérêt.
    Sans que ce soit trop répétitif, car chaque infime détail changé par Sam modifie le déroulement de la journée de manière assez radicale, j’ai trouvé que les états d’âmes de Sam étaient parfois longs et mal placés.
    Au final, il y a une chose qui a « sauvé » ma lecture : le dernier jour (et la fin).
    D’une part, c’est le seul jour où Sam est sincère dans les changements qu’elle opère, ensuite, quand on lit le roman, on n’imagine absolument pas une fin de ce style et l’auteur nous prend complètement au dépourvu en « changeant les règles » dans un certain sens.

    Je ne peux pas expliquer mon point de vue sur la fin plus en détail sans spoiler donc je me contenterai de dire que j’ai adoré cette fin qui casse les codes de ce type d’histoire pour adolescents. A présent, je suis curieuse de voir le film !

     

    Un extrait : D’après certains, juste avant de mourir, on voit sa vie entière défiler devant ses yeux. Ça n’a pas été mon cas.

    Pour être honnête, la perspective de ce passage en revue final m’a toujours fait frémir. Comme dirait ma mère, certains souvenirs méritent de rester aux oubliettes. Personnellement, j’aimerais autant ne pas me rappeler la dernière année du primaire (époque bénie où je portais des lunettes et un appareil dentaire rose). Et qui aimerait revivre sa rentrée au collège ?

    Ajoutez à ça les vacances familiales rasoirs, les cours de maths sans intérêt, les règles douloureuses et les baisers ratés, qui donnent suffisamment de fil à retordre la première fois…

    En revanche, je l’avoue, ça ne me dérangerait pas de revivre mes plus beaux souvenirs. La fois où nous nous sommes embrassés, Rob Cokran et moi, au milieu de la piste de danse lors de la soirée du lycée, au vu et au su de tous. La fois où nous avons bu, Lindsay, Elody, Ally et moi, au point de vouloir faire des anges dans la neige au mois de mai et de saccager la pelouse des parents d’Ally. La fête de mes seize ans, pour laquelle nous avions allumé une centaine de petites bougies et dansé sur la table de jardin. Le Halloween où Lindsay et moi avons fait une blague à Clara Seuse qui nous a valu d’être poursuivies par les flics et nous a procuré une crise de rire si violente que nous avons failli en vomir. Voilà ce dont j’aimerais me souvenir, ce pour quoi j’aimerais qu’on se souvienne de moi.

    Sauf qu’avant de mourir, je n’ai pensé ni à Rob ni à aucun autre mec. Je n’ai pas non plus pensé à tous les scandales dont nous nous étions rendues coupables, mes amies et moi. Je n’ai pensé ni à ma famille, ni à la lumière matinale qui colore les murs de ma chambre d’une teinte jaune pâle, ni même à l’odeur des azalées devant ma fenêtre en juillet, mélange de miel et de cannelle.

    Non, au lieu de tout ça, j’ai pensé à Vicky Hallinan.

    Plus exactement à ce cours de gym, en CM1, où Lindsay avait lancé devant la classe entière qu’elle ne voulait pas de Vicky Hallinan dans son équipe de balle aux prisonniers. « Elle est trop grosse, avait-elle lâché, n’importe qui pourrait la toucher les yeux fermés. » Je n’étais pas encore amie avec Lindsay, mais déjà à l’époque elle avait de l’esprit, et je m’étais marrée avec tout le monde en voyant Vicky devenir aussi rouge qu’un coucher de soleil.

    Voilà ce qui m’est revenu juste avant de mourir, au moment où j’étais censée avoir une révélation sur mon passé : l’odeur du caoutchouc et les crissements de nos baskets sur le parquet verni, mon short en polyester trop serré, les éclats de rire résonnant dans l’immense gymnase comme s’il contenait bien plus de vingt-cinq personnes.

    Et l’expression de Vicky.

     

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