Résumé : Et s’il ne vous restait plus qu’un jour à vivre ? Que feriez-vous ? Qui aimeriez-vous embrasser ? Et surtout à quel sacrifice seriez-vous prête pour changer votre destin ?" Samantha Kingstone a tout pour elle : le petit copain le plus craquant du monde, trois meilleures amies géniales, et une cote de popularité illimitée. Ce vendredi de février aurait dû être un jour comme les autres. Un jour parfait dans une vie de rêve. Mais ce vendredi de février est le dernier pour Sam. Pourtant elle va obtenir une deuxième chance. Ou plutôt six chances. Six jours pour démêler le mystère entourant sa mort. Six occasions de découvrir la vraie valeur de tout ce qui l’entoure. Ce vendredi est le dernier jour de la vie de Sam. Ou le premier ?
Auteur : Lauren Oliver
Edition : Hachette
Genre : Young Adult
Date de parution : 29 Mars 2017
Prix moyen : 18€
Mon avis : Le roman est une version adolescente du film « un jour sans fin » avec Bill Murray. Dans le film, comme dans le roman, le personnage principal est insupportable et revit la même journée en boucle jusqu’à ce qu’il change d’attitude.
Je ne me souviens plus de ce qui provoque la boucle temporelle dans le film, mais, dans le roman, il s’agit d’un accident de voiture dans lequel Sam, le personnage principal, va mourir.
Sam et ses copines sont le type même des filles que je détestais au lycée (et que je ne supporte toujours pas d’ailleurs) : de sales pestes qui n’utilisent leur popularité pour torturer les autres, les humilier et ainsi se donner l’impression d’avoir une existence fabuleuse (Vous remarquerez qu’il est assez rare dans les films que les filles populaires soient amicales, ouvertes et traitent bien l’ensemble de leurs camarades…).
J’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à Sam car, même quand elle comprend qu’elle doit s’améliorer, elle se cherche toujours des excuses pour justifier son comportement. A l’entendre la faute vient forcément des autres. Cette fille est un vrai mouton qui suit aveuglément l’alpha de sa meute : Lindsay.
Au fil des jours que revit Sam, j’ai appris à connaitre Lindsay et j’ai fini par avoir de la compassion pour elle car toute son attitude semble être dictée par la peur du rejet. Ca ne l’excuse pas de tout, mais ça permet de comprendre pourquoi elle est devenue comme ça.
En revanche, Sam n’a aucune excuse. D’ailleurs elle ne modifie son attitude, au début, que par intérêt.
Sans que ce soit trop répétitif, car chaque infime détail changé par Sam modifie le déroulement de la journée de manière assez radicale, j’ai trouvé que les états d’âmes de Sam étaient parfois longs et mal placés.
Au final, il y a une chose qui a « sauvé » ma lecture : le dernier jour (et la fin).
D’une part, c’est le seul jour où Sam est sincère dans les changements qu’elle opère, ensuite, quand on lit le roman, on n’imagine absolument pas une fin de ce style et l’auteur nous prend complètement au dépourvu en « changeant les règles » dans un certain sens.
Je ne peux pas expliquer mon point de vue sur la fin plus en détail sans spoiler donc je me contenterai de dire que j’ai adoré cette fin qui casse les codes de ce type d’histoire pour adolescents. A présent, je suis curieuse de voir le film !
Un extrait : D’après certains, juste avant de mourir, on voit sa vie entière défiler devant ses yeux. Ça n’a pas été mon cas.
Pour être honnête, la perspective de ce passage en revue final m’a toujours fait frémir. Comme dirait ma mère, certains souvenirs méritent de rester aux oubliettes. Personnellement, j’aimerais autant ne pas me rappeler la dernière année du primaire (époque bénie où je portais des lunettes et un appareil dentaire rose). Et qui aimerait revivre sa rentrée au collège ?
Ajoutez à ça les vacances familiales rasoirs, les cours de maths sans intérêt, les règles douloureuses et les baisers ratés, qui donnent suffisamment de fil à retordre la première fois…
En revanche, je l’avoue, ça ne me dérangerait pas de revivre mes plus beaux souvenirs. La fois où nous nous sommes embrassés, Rob Cokran et moi, au milieu de la piste de danse lors de la soirée du lycée, au vu et au su de tous. La fois où nous avons bu, Lindsay, Elody, Ally et moi, au point de vouloir faire des anges dans la neige au mois de mai et de saccager la pelouse des parents d’Ally. La fête de mes seize ans, pour laquelle nous avions allumé une centaine de petites bougies et dansé sur la table de jardin. Le Halloween où Lindsay et moi avons fait une blague à Clara Seuse qui nous a valu d’être poursuivies par les flics et nous a procuré une crise de rire si violente que nous avons failli en vomir. Voilà ce dont j’aimerais me souvenir, ce pour quoi j’aimerais qu’on se souvienne de moi.
Sauf qu’avant de mourir, je n’ai pensé ni à Rob ni à aucun autre mec. Je n’ai pas non plus pensé à tous les scandales dont nous nous étions rendues coupables, mes amies et moi. Je n’ai pensé ni à ma famille, ni à la lumière matinale qui colore les murs de ma chambre d’une teinte jaune pâle, ni même à l’odeur des azalées devant ma fenêtre en juillet, mélange de miel et de cannelle.
Non, au lieu de tout ça, j’ai pensé à Vicky Hallinan.
Plus exactement à ce cours de gym, en CM1, où Lindsay avait lancé devant la classe entière qu’elle ne voulait pas de Vicky Hallinan dans son équipe de balle aux prisonniers. « Elle est trop grosse, avait-elle lâché, n’importe qui pourrait la toucher les yeux fermés. » Je n’étais pas encore amie avec Lindsay, mais déjà à l’époque elle avait de l’esprit, et je m’étais marrée avec tout le monde en voyant Vicky devenir aussi rouge qu’un coucher de soleil.
Voilà ce qui m’est revenu juste avant de mourir, au moment où j’étais censée avoir une révélation sur mon passé : l’odeur du caoutchouc et les crissements de nos baskets sur le parquet verni, mon short en polyester trop serré, les éclats de rire résonnant dans l’immense gymnase comme s’il contenait bien plus de vingt-cinq personnes.
Et l’expression de Vicky.