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  • [Livre] Prise au piège

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    Résumé : Qui est cette femme dont le corps a été retrouvé dans un casier à crabes au fond des eaux froides du Puget Sound ? Pour retrouver son tueur, Tracy Crosswhite doit découvrir l’identité de la victime, malgré les efforts de cette dernière pour la garder secrète. Que cherchait-elle à fuir ? Plus Tracy Crosswhite plonge dans le passé de la victime, plus les indices se révèlent contradictoires et mènent à de fausses pistes. Avec l'équipe de l'Unité des crimes violents de la police de Seattle, elle se retrouve confrontée à une affaire sombre et complexe, faite de trahison et de cupidité, qui la renvoie au souvenir douloureux du meurtre de sa propre sœur. Hantée par ce drame, Tracy est prête à tout pour affronter le meurtrier, quitte à mettre sa vie en jeu


    Auteur : Robert Dugoni

     

    Edition : Amazon Crossing

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 13 mars 2018

     

    Prix moyen : 10€

     

    Mon avis : Comme dans les précédents livres de Robert Dugoni, l’histoire se déroule en alternance entre présent et passé bien que cette dernière partie finisse par rejoindre le récit au présent. Contrairement aux autres tomes, ici les passages dans le passé ne sont pas des récits à la 3ème personne mais le point de vue à la première personne d’un des protagonistes, qui commence bien avant le début de l’enquête.
    On pourrait se dire que, grâce à ce presque journal intime, on aurait une longueur d’avance sur Tracy et son équipe, mais en fait, non. Enfin, on sait que certains points sont exacts ou non avant eux, mais au final, ça ne nous donne aucun avantage dans cette enquête qui nous balade de fausse piste en fausse piste.
    Côté enquêteurs, j’ai été contente d’en apprendre un peu plus sur l’équipe (oui, même sur Nolasco). L’évolution du couple que forment Dan et Tracy est sans surprise, mais comme c’est quand même ce qu’on a envie de voir, ce n’est pas grave. Et puis des surprises, il y en a bien assez du côté de l’enquête !
    Entre les guerres de juridiction et les multiples fausses pistes, l’enquête est plus complexe que celles des précédents livres.
    Les chapitres sont relativement courts mais se terminent toujours sur un élément qui ne donne qu’une envie : entamer le suivant. Le résultat est que le livre est difficile à lâcher et que son rythme ne s’essouffle jamais.
    Pour une fois, Tracy est moins sur la sellette que d’habitude dans son travail. Elle ne rentre pas vraiment dans le rang, mais elle semble avoir appris à présenter les choses de manière diplomate plutôt que de foncer dans le tas. Et si Nolasco ne la soutien pas plus que d’habitude, il ne cherche pas à toute force à la faire virer pour une fois (peut être que lui aussi a appris à surveiller son attitude !).
    Les lieux sont décrits à la perfection, nous donnant l’impression de découvrir en vrai le lac, le phare, les restaurants… sans pour autant que ces description ne soient trop présentes et ne viennent prendre le pas sur l’enquête en créant des longueurs.
    Ne pas avoir lu les précédents tomes ne gène pas la lecture, l’enquête étant totalement indépendante et les divers évènements ayant eu lieu précédemment sur le plan de la vie personnelle des protagonistes étant rappelés par de discrètes mentions qui s’insèrent parfaitement dans le récit sans qu’on ait l’impression d’avoir un encart : « dans les épisodes précédents » (en mode séries télévisées).
    Le livre se termine sur un événement personnel qu’on attendait beaucoup pour Tracy, et, au vu de ses dernières interrogations, on attend avec impatience le prochain tome, qui, si Tracy obtient ce qu’elle souhaite dans sa vie personnelle, risque d’être assez intéressant !

     

    Un extrait : Tracy Crosswhite gara son pick-up Ford F-150 face au nord sur Beach Drive SW, ramena ses cheveux en arrière et les noua rapidement en queue-de-cheval avec un élastique. Elle ne portait plus que rarement une queue-de-cheval. À quarante-trois ans, elle ne tenait pas à ressembler à ces femmes qui voulaient encore se donner l’air d’une vingtaine guillerette ; à cette heure matinale, elle ne se sentait guère guillerette, et se fichait pas mal de son apparence. Elle ne s’était pas douchée, et n’avait pas pris la peine de se maquiller.

    Elle ouvrit l’application bloc-notes de son mobile, et fit défiler l’écran juste en dessous de sa première entrée. Elle avait dicté l’heure à laquelle elle avait reçu l’appel de Billy Williams, son sergent à l’Unité des crimes violents de la police de Seattle. Elle activa la touche du micro et annonça : « Heure : 5 h 45. Garée sur Beach Drive SW près de Cormorant Cove ».

    Williams l’avait appelée environ vingt minutes plus tôt. Les répartiteurs avaient reçu un appel d’urgence à propos d’un corps retrouvé dans le Puget Sound, et le crâne de la mort était suspendu dans l’alcôve de Tracy – un vrai faux crâne que les enquêteurs accrochaient à l’alcôve de l’équipe de la Criminelle désignée de garde ; dans le cas présent, Tracy et son équipier, Kinsington Rowe. Williams lui avait dit qu’il continuait de collecter les faits, mais quelqu’un avait signalé la découverte du corps près de Cormorant Cove, qui se trouvait à quelques kilomètres à peine de la maison que louait Tracy dans l’Admiral District, à West Seattle. Elle avait battu tout le monde de vitesse, à l’exception des agents qui avaient répondu à l’appel, dont les voitures de patrouille étaient garées de l’autre côté de la rue, dans le sens opposé.

    Tracy descendit de la cabine du pick-up. Le croissant d’une lune pâlissante dans un ciel bleu clair lui souriait. La température déjà agréable présageait d’une nouvelle journée de chaleur désagréable. Au bout de six jours au-dessus de 32 oC, ce mois de juin s’annonçait comme le plus chaud jamais enregistré.

    Tracy dicta une nouvelle note : « Le temps est clair, pas de vent notable. » Elle consulta son application météo et ajouta : « 11, 6 oC à West Seattle ».

    Un samedi matin, les plages et la promenade surélevée n’allaient pas tarder à grouiller de chiens accompagnés de leurs maîtres, de joggeurs et de familles en balade. La rencontre avec un cadavre sur la plage allait sacrément refroidir leur début de week-end.

     

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  • [Livre] Là où elle repose

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    Résumé : À Ridgedale, petite ville aisée du New Jersey, le corps d’un bébé est retrouvé dans les bois voisins de l’université. Malgré toutes les rumeurs et les hypothèses que ne manque pas de susciter le drame, personne ne connaît l’identité de la fillette et encore moins les raisons de sa mort. Molly Anderson, journaliste indépendante récemment arrivée avec son mari et sa fille, est recrutée par le journal local pour couvrir le fait divers. Une affaire, pour la jeune femme, qui réveille un tourment douloureux. En effet, elle a perdu un bébé et ne s’est jamais vraiment remise de cette épreuve… Or, ses investigations vont mettre à jour certains secrets bien enfouis de cette petite communauté aux apparences si convenables.


    Auteur : Kimberly McCreight

     

    Edition : Le livre de poche

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 06 Septembre 2017

     

    Prix moyen : 8,6€

     

    Mon avis : Tout commence avec la découverte du corps d’un nouveau-né sur la berge d’un ruisseau traversant une petite ville universitaire. Molly, une ancienne avocate reconvertie dans le journalisme, va être chargée de couvrir l’affaire, un peu par hasard car elle ne couvre d’ordinaire pas les faits divers. Cette affaire n’est pas facile pour elle car elle a fait un avortement spontanée tardif et a donc du accoucher d’un bébé mort-né, ce qu’elle a très mal vécu, culpabilisant beaucoup de ne pas avoir senti que son bébé était en train de mourir dans son ventre.
    Dans cette affaire, ses instincts d’avocate vont prendre une grande place. Ayant beaucoup travaillé avec des femmes enceintes en détresse, elle est plus dans le questionnement et la prévention que dans le désir de vengeance comme bon nombre des lecteurs du magazine en ligne. D’ailleurs, les commentaires sont tellement odieux, mais tellement réels, que je me demande si ceux qui ont tendance à laisser ce genre de messages et qui ont lu le livre se sont rendu compte d’à quel point ils sont méchants et ridicules avec leurs certitudes toutes faites et leurs instincts de charognards.
    On s’attache très vite à Molly qui, malgré le traumatisme qu’elle a vécu, refuse de laisser tomber cette affaire et veut en faire une occasion de relever la tête une bonne fois pour toute.
    Son mari, Justin, l’a beaucoup soutenu au moment de la mort du bébé mais il est assez réticent de la voir travailler sur une telle affaire. Il semble craindre qu’elle ne soit pas capable de le supporter et qu’elle s’effondre de nouveau.
    J’ai beaucoup aimé Sandy, une jeune fille pourvu d’une mère marginale et qui lutte pour s’en sortir.
    En revanche, je n’ai pas pu supporter Barbara. Cette femme est affreuse, totalement horrible, et je n’arrive pas à comprendre que personne ne la remette une bonne fois pour toute à sa place. J’ai eu envie de lui envoyer des paires de claques à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche !
    En plus de l’enquête policière sur le bébé, on aborde divers sujets comme les démons du passé et la sécurité sur les campus, qui rechignent à impliquer la police dans des affaires qu’ils considèrent comme relevant strictement de la discipline universitaire y compris lorsqu’il s’agit de crime tels que les viols ou les agressions sexuelles.
    J’ai trouvé que, tout en étant différent, puisque sur un autre sujet, le roman était plus ou moins construit comme le premier livre de l’auteur « Amelia ». Plus psychologique que d’action, l’histoire est bien ficelée et les évènements qui semblent être complétement extérieur à l’enquête se révèle y être lier de manière plus ou moins importante.
    Un excellent thriller.

     

    Un extrait : Ce n’est qu’après coup que je pense au sac et aux serviettes ensanglantées roulées en boule. Ils sont trop volumineux pour que je puisse les enterrer, pourtant je ne peux pas les laisser là. J’aurais peut-être dû mieux me préparer. Davantage penser aux détails. Mais difficile d’être prêt pour quelque chose qu’on ne se serait jamais imaginé faire.

    Je finis par les apporter sur la Route 17. Une benne à ordures, je me dis. Derrière une station-service, peut-être, ou un fast-food. Et ensuite, demain matin, les éboueurs emporteront les preuves. Malheureusement les stations sont toutes encore ouvertes, les restos aussi, les voitures sont garées juste à côté des poubelles, les clients vont et viennent. Trop de témoins. Ce n’est qu’en arrivant à Highlights, le centre de bronzage, que je trouve enfin ce que je cherche. Le centre, fermé, donne à l’arrière sur un terrain vide où une benne est remisée dans un coin sombre reculé.

    Je m’apprête à ouvrir le couvercle, le cœur battant. Du soulagement : c’est ce que je ressens déjà. Presque fini, c’est réglé, basta. Seulement, le couvercle ne bouge pas. Je tire dessus une fois, deux fois. À la deuxième tentative, je fais un geste tellement brusque que je me retourne les ongles. La benne est fermée par une chaîne. Bien verrouillée, histoire d’empêcher quelqu’un comme moi de cacher de vilains secrets à l’intérieur.

    Mais je ne peux pas chercher ailleurs. Pas le temps. Impossible d’attendre une seconde de plus. De faire un pas de plus. Il faut que ça marche. J’ai besoin d’en finir, maintenant.

    Je fais le tour de la benne au pas de course en essayant de trouver une faille. Je finis par tomber sur un bord qui se soulève : juste de quelques centimètres, peut-être assez. Il faut pousser fort pour faire rentrer les serviettes trempées de sang, encore plus fort pour faire passer le sac en toile par la mince ouverture. Je crains un instant qu’il reste coincé. J’appuie dessus de toutes mes forces et il file si vite dans l’interstice que je suis à deux doigts de m’écraser la tête contre le bord de la benne.

    Je retire mes mains d’une secousse, elles sont couvertes de sang. Je crois un instant que c’est le mien. Mais ce n’est pas le mien. C’est celui du bébé. Ça recommence, j’en ai partout, exactement comme il y a une heure.

     

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  • [Livre] On ne meurt pas la bouche pleine

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    Résumé : Alors qu'à Tokyo deux cadavres d'hommes empoisonnés par une substance indécelable embarrassent la police japonaise, en France un commandant de la brigade criminelle est chargé d'élucider la mort d'un riche Japonais lui aussi empoisonné par un produit inconnu. Des deux côtés de la planète, des assassinats qui, a priori, n'ont rien à voir, sauf que... Le commandant Simmeo, passionné d'art, découvre qu'ils sont liés par les yakuzas.

    Voilà la Crim' du 36, quai des Orfèvres obligée de travailler avec son homologue japonaise, aux méthodes bien différentes, pour coincer un coupable qui utilise la cuisine moléculaire pour parvenir à ses fins... Entre Paris et Tokyo, une sidérante plongée dans les eaux troubles de la gastronomie, de la science et du crime.


    Auteur : Odile Bouhier et Thierry Marx

     

    Edition : Plon

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 26 Octobre 2017

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Le titre est accrocheur, le format l’est moins. Il est atypique et ne trouve sa place ni sur l’étagère des poches (même si le texte à l’intérieur est au format poche, laissant de larges bandes blanches en marges démesurées) ni sur celle des grands formats. Ça tombe bien, finalement, qu’il ne m’ait pas assez convaincue pour mériter une place dans ma bibliothèque. Il faut dire que les places sont chères et mes étagères non extensibles, alors maintenant, je suis sans concession, quand un livre ne m’apporte pas ce que j’attendais de lui, il dégage, en espérant faire le bonheur de quelqu’un d’autre.
    L’idée de départ est originale et l’enquête elle-même prenante. On alterne entre France et Japon avant que les différentes parties s’imbriquent parfaitement les unes dans les autres.
    Les personnages sont attachants que ce soit le commandant Simmeo (qui n’est jamais appelé par son grade mais inspecteur ou commissaire par ceux qui, selon lui, regarde trop la télé) ou le chef de la famille yakuza qui évoque un vieux lion fatigué mais encore capable de vous arracher la tête d’un coup de croc.
    Le savoir-faire de Thierry Marx dans le domaine de la cuisine moléculaire sert parfaitement bien cette enquête aux saveurs étranges, et, même si je ne suis pas fan de toutes les associations évoquées, ma curiosité a été éveillée.
    L’écriture d’Odile Bouhier n’est pas désagréable, bien au contraire. Elle nous emporte sur les traces d’un meurtrier calculateur et efficace et nous embarquons dans l’affaire sans problème.
    Mais… car oui, il y a un mais. Pas un gros mais, rédhibitoire et qui fait sortir les yeux des orbites (choix malheureux des termes quand on pense à certaines scènes de ce livre… yerk), mais tout un tas de petits mais, qui font qu’au final je suis arrivée à une indigestion de mais…
    Il y en a deux, en particuliers, qui m’ont fait hausser un sourcil : d’abord, quand un notaire signale a Simmeo que la loi lui impose d’accepter un héritage. Il était si simple de vérifier qu’un héritage peut parfaitement être refusé !
    Le second point constitue un sérieux manque de rigueur. Déjà, la scène n’apporte rien à l’histoire et je ne vois pas bien à quoi elle sert, mais, en l’espace de 10 pages, on a une jeune fille qui est censée être mineure, puis qui a dépassé la majorité, puis qui est mineure à nouveau.
    Du coup, quand je vois de telles négligences sur des choses faciles à vérifier et à écrire correctement, je ne peux m’empêcher de remettre en doute toutes les infos que nous donne l’auteur.
    J’ai de plus trouvé la fin assez peu crédible. Tout ça combiné fait que ce livre ne va pas rester dans les annales. Heureusement que je l’avais acheté d’occasion !

     

    Un extrait : La lumière blafarde ajoutée à l’odeur aigre de peur et d’urine contredisait sans complexe la vue magistrale sur la place que la Concorde ainsi que le luxe déployé dans la somptueuse suite de ce célèbre palace de la ville des lumières. Le Pomelos. Vingt-deux étages de luxe et de sobriété en pleine capitale, un jardin de mille mètres carrés réservé aux clients de ce prestigieux établissement à deux pas des Tuileries, forcément tout le temps complet.
    Décidément, la mort bouffait à tous les râteliers. Achille Simmeo le savait d’expérience.
    Le cadavre, une femme au vu de la poitrine opulente et pointue moulée par la combinaison intégrale en latex, était étendu sur le dos, écartelé, les mains et les chevilles attachées aux pieds du lit. Des seins siliconés, paria Simmeo. La panoplie caricaturale d’une séance sadomasochiste qui aurait mal tourné n’échappa nullement au commandant, qui se garde de tout commentaire. Trop tôt pour des conclusions définitives. Un sac de plastique serré au cou par un large ruban adhésif gris recouvrait la tête. Au niveau du bassin, une vaste auréole tachait le drap.
    Simmeo ne comprenait pas en quoi une combinaison intégrale en latex, cloutée de surcroît, pouvait susciter une quelconque excitation, et il n’avait pas envie de le savoir. Cette matière gluante comme une sangsue le débectait au point qu’il avait développé une sévère allergie. Forcément handicapant lorsqu’il s’agissait d’enfiler les gants de protection en latex, obligatoires sur une scène de crime. Afin de contrer ces démangeaisons intempestives, le policier veillait à toujours garder sur lui une paire de gants 10% soie 90% coton. Au pire des cas, un tube de cette pommade grasse miraculeuse qui l’empêchait de se gratter jusqu’au sang l’attendait toujours quelque part.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #197

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    le professeur.jpg My dilemma is you.jpg toute la vérité sur ella black.jpg

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    Et vous? Que lisez-vous?

  • Premières lignes #39

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Heartless de Marissa Meyer dont vous pouvez lire ma chronique ICI.

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    Trois alléchantes tartes au citron luisaient sous le regard de Catherine. Elle enfonça dans le four ses mains entortillées dans des serviettes, ignorant la chaleur qui enveloppait ses bras et lui cuisait les joues, puis sortit la plaque. La garniture dorée des tartes frémit – à croire qu’elle était soulagée d’échapper à cette prison de pierre.
    Cath tenait la plaque avec autant de déférence que s’il s’était agi de la couronne du Roi. Elle traversa la cuisine sans la quitter des yeux pour la déposer en douceur sur la table. Les tartes tremblotèrent brièvement avant de s’immobiliser, scintillantes et parfaites.
    Posant ses serviettes, elle piocha parmi les écorces de citron enrobées de sucre qu’elle avait étalées sur un parchemin et les disposa en rosaces sur ses tartes, les enfonçant délicatement dans la garniture encore chaude. Des arômes de citron frais et de pâte au beurre assaillirent ses narines.
    Elle se recula d’un pas pour admirer son œuvre.
    Faire les tartes lui avait pris toute la matinée. Cinq heures à peser le beurre, le sucre et la farine, à mélanger, pétrir et rouler la pâte, à fouetter, cuire à petit feu et filtrer les jaunes d’œufs et le jus de citron pour leur donner une consistance crémeuse, couleur de boutons-d’or. Elle avait glacé la pâte et découpé les bords comme un napperon en dentelle. Elle avait fait bouillir les écorces de citron dans du sirop et broyé finement des cristaux de sucre pour la décoration. L’envie la démangeait d’en saupoudrer le dessus des tartes, mais elle se retint. Elles devaient d’abord refroidir, sans quoi le sucre fondrait en grumeaux disgracieux à la surface.
    Ces tartes étaient un condensé de tout ce qu’elle avait appris dans les vieux livres cornés rangés sur l’étagère de la cuisine. Catherine n’avait précipité aucune étape, négligé aucun geste, n’avait employé que des ingrédients de la meilleure qualité. Elle avait fait preuve d’une méticulosité sans faille. Elle y avait mis tout son cœur.
    Elle prolongea son inspection, scrutant chaque repli de pâte, chaque centimètre carré de la surface luisante.
    Avant de s’autoriser enfin un petit sourire.
    Elle avait sous les yeux trois tartes absolument divines, et tout le royaume de Cœur – depuis les dodos jusqu’au Roi en personne – devrait reconnaître qu’elle était la meilleure pâtissière. Même sa propre mère serait bien forcée d’en convenir.
    Soulagée, elle sautilla sur la pointe des pieds et battit des mains.
    — Vous êtes ma plus grande fierté, proclama-t-elle en écartant les bras au-dessus des tartes comme pour les adouber. À présent, partez à la conquête du monde avec votre volupté citronnée et faites naître des sourires sur toutes les bouches que vous remplirez de vos délices.
    — On s’adresse encore à la nourriture, lady Catherine ?
    — Ah ! mais pas à n’importe quelle nourriture, Cheshire. (Elle leva un doigt sans se retourner.) Je te présente les plus merveilleuses tartes au citron jamais préparées dans le glorieux royaume de Cœur.
    Une queue rayée s’enroula autour de son épaule droite. Une tête poilue ornée de longues moustaches apparut sur sa gauche. Le ronronnement pensif de Cheshire vibra le long de son dos.
    — Stupéfiant, dit le chat, sur ce ton que Catherine ne savait jamais comment interpréter.
    Il disparut de ses épaules pour réapparaître sur la table, une patte griffue tendue au-dessus des tartes. Cath bondit pour l’écarter.
    — Pas touche ! Elles sont destinées au Roi, sale bête.
    Les moustaches de Cheshire tressaillirent.
    — Au Roi ? Encore ?
    Cath attrapa un tabouret, l’approcha de la table en faisant crisser ses pieds sur le sol et s’assit dessus.
    — Je pensais lui en réserver une et faire servir les autres au banquet. Sa Majesté est si heureuse quand je lui cuisine quelque chose. Et le bonheur du Roi…
    — … fait celui du royaume.

     

    Alors, tentés?

  • [Film] Descendants

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    Titre original
     : Descendants

     

    Réalisé par : Kenny Ortega

     

    Date de sortie : 18 mars 2017

     

    Genre : Jeunesse

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h52

     

    Casting : Dove Cameron, Cameron Boyce, Booboo Stewart, Sofia Carson, Mitchell Hope…

     

    Résumé : Dans le royaume enchanté d'Auradon, le prince Ben, fils de la Bête et de la Belle, devenus Roi et Reine, se prépare à monter sur le trône. Sa première décision officielle : permettre aux enfants de l'île de l'Oubli, où vivent les plus redoutables méchants, de venir habiter à Auradon. Mal, Evie, Carlos et Jay vont franchir les frontières de leur île prison pour la première fois de leur vie. Est-ce qu'ils suivront les traces de leurs parents maléfiques, ou est-ce qu'ils choisiront le bien pour sauver le royaume ?

     

    Mon avis : Si vous vous dites « Disney Channel, c’est quand même Disney, donc c’est forcément de qualité » et bien oubliez ! Si le grand Walt revenait d’entre les morts et tombait là-dessus, il se planterait une fourchette dans l’œil de désespoir !
    Il faut dire que la qualité est oubliée au profit de la quantité.
    Dans cette quantité, il y a Descendants.
    La première chose qui saute aux yeux, c’est le côté surjoué de chacun des adultes, et surtout des méchants. Est-ce fait exprès ? Pour les rendre un peu plus ridicule et laisser l’avant-scène aux jeunes ? Rien n’est moins sûr.

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    Le scénario est cousu de fil blanc, mais bon, le public cible n’est pas bien âgé et quand on les voit subjugués devant Oggy et les cafards, on se dit qu’il ne fait pas en demander trop à ces chers petits.
    Enfin bref, donc Maléfique a de mauvaises intentions et charge sa fille Mal (dans le livre, l’auteur explique que la mère trouve que sa fille ne mérite pas de s’appeler Maléfique tant qu’elle n’aura pas fait ses preuves) de voler la baguette de la bonne fée, profitant qu’elle et 3 de ses amis (génération spontanée, aucun des descendants ne semblent avoir deux parents) ont été désigné pour quitter leur île-prison et entrer au lycée à Auradon, sur ordre du roi Ben, fils de la Belle et la Bête, récemment couronné.

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    Bon ensuite, honnêtement, aucune surprise pour quiconque ayant plus de 12 ans : l’histoire de Mal et Ben, le sort de la baguette, les doutes puis le choix final des descendants…

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    Bref un film que l’on peut voir les yeux fermés.

    Et pourtant… Descendants, c’est un peu comme les feuilleront de Noël sur TF1 ou M6, les chips ou les raviolis en boite : on sait que c’est de la mauvaise qualité, on ne s’y frotterait pas tous les jours, mais on ne peut pas s’empêcher d’être atteint d’une sorte de nostalgie qui nous pousse à regarder jusqu’au bout.
    Alors, clairement, vous ne perdez rien si vous ne l’avez pas vu.
    Mais quand on est fatigué, plus capable d’additionner 1+1 sans dégainer sa calculette, enfoui sous la couette parce qu’il fait froid dehors, qu’il pleut et que le chat a un rhume…et bien, pourquoi pas ?


  • [Livre] Juste avant le bonheur

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    Résumé : Julie, 20 ans, qui élève seule son fils Lulu est caissière dans un supermarché. Elle attire l'attention d'un client, quinquagénaire aisé à nouveau célibataire. Généreux et désintéressé, Paul invite Julie à passer quelques jours dans sa belle villa de bord de mer en Bretagne. Ils y retrouvent Jérôme, le fils de Paul, qui se remet mal du suicide de sa jeune femme. Gaieté et optimisme reviennent grâce à l'attachante présence du petit Lulu. Mais au retour, un nouveau drame survient. Une chaîne de soutien, d'affection et de tendresse se forme autour de Julie. Avec elle, à travers elle, des êtres désemparés tentent de réapprendre à vivre et de saisir une deuxième chance. La force des épreuves surmontées, l'espoir d'un nouvel amour, ainsi qu'une bonne dose d'intelligence et d'humour peuvent réussir ce miracle.


    Auteur : Agnès Ledig

     

    Edition : Albin Michel

     

    Genre : Drame, Contemporain

     

    Date de parution : 2013

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Ce livre a été à la fois un coup de cœur et une torture. Un coup de cœur parce que l’écriture est tellement belle, l’auteur fait passer tellement d’émotions à travers ses mots qu’il me semble impossible de ne pas aimer ce livre.
    Les sentiments que décrit l’auteur sonnent si justes qu’on se demande si elle n’a pas fait l’expérience de certaines des situations qu’elle décrit.
    Mais ce roman a également été une torture pour exactement les mêmes raisons qu’il a été un coup de cœur : les émotions qu’il déclenche.
    Je n’ai jamais autant pleuré en lisant un livre.
    Ce roman c’est l’histoire de la vie qui doit continuer car, malgré les épreuves, la terre ne s’arrête pas de tourner et il faut continuer d’avancer car, comme le dit le proverbe arabe cité dans le livre à de nombreuses reprises : « ne baisse pas les bras, tu risquerais de le faire deux secondes avant le miracle », et ce même quand, les miracles, on a plus trop envie d’y croire.
    Je ne peux pas développer les sentiments que j’ai ressenti sans vous dévoiler l’intrigue, ce que je ne veux absolument pas faire, car découvrir au fur et à mesure contribue à la force de ces sentiments. Alors pour conserver toute son intensité à ce roman, je me contenterai de vous dire de foncer, de ne pas hésiter et de le lire sans réserve !
    Juste un conseil : n’oubliez pas la boîte de mouchoirs… Je dis ça, je dis rien…

     

    Un extrait : Elle en a vu d’autres, Julie.

    Elle aurait pu s’opposer, prendre le risque, perdre son travail, mais garder sa dignité.

    Quelle dignité ?

    Ça fait belle lurette que ce petit bout de femme l’a perdue. Quand c’est une question de survie, on range au placard les grands idéaux qu’on s’était fabriqués gamine. Et on encaisse, on se tait, on laisse dire, on subit.

    Et puis, elle a besoin de ce boulot. Vraiment. Ce connard de Chasson le sait. Directeur sans scrupules, capable de virer une caissière pour une erreur de dix euros. Alors cinquante !

    Julie sait pourtant qui lui a volé ces cinquante euros, quand elle avait le dos tourné. Mais il est mal vu de dénoncer les collègues. Très mal vu. Ça vous colle une réputation sur le dos aussi solidement qu’un pou sur une tête blonde. Elle préfère éviter.

    « Mademoiselle Lemaire, je pourrais vous virer sur-le-champ. Cependant, je connais votre situation, je sais que vous ne pouvez pas rembourser. Méfiez-vous, je pourrais vous demander de trouver une solution pour réparer vos erreurs de caisse. Vous voyez de quoi je parle ? Sinon, demandez à certaines de vos collègues, elles ont compris comment faire », lui a-t-il lancé, le regard fixe, sans aucun état d’âme, un mauvais sourire sur les lèvres.

    Salaud !

    Il présente bien, pourtant. Le gendre idéal. Grand, dynamique, souriant, le menton carré et les tempes grisonnantes. Toujours une main dans le dos pour rassurer, encourager. Toujours un mot gentil quand il passe saluer les employés le lundi matin. Une épouse élégante et des enfants polis. Le type qui a commencé petit et a gravi les échelons à la sueur de son front, forçant le respect et l’admiration. Voici pour la face brillante de la médaille. Et puis, quand on la retourne, il y a le loup, le prédateur, l’homme qui veut des femmes à ses pieds pour se prouver qu’il est le plus fort.

    Quelques minutes plus tard, Julie marche d’un pas rapide dans le long couloir qui sépare le bureau du directeur de la galerie marchande. Sa pause touche déjà à sa fin. Elle aurait préféré la passer à autre chose qu’à ce genre de convocation. D’un revers de manche, elle essuie avec rage une larme échouée sur sa joue. Un malheureux signe de faiblesse qu’elle se doit de chasser immédiatement.

    Parce qu’elle en a vu d’autres, Julie.

    Elle fait partie de ces gens que le destin épargne peu.

    Il y en a comme ça…

     

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  • [Livre] Coupable

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    Résumé : Marie se réveille un matin dans son lit, à côté de son petit ami Patrick… sauvagement assassiné de plusieurs coups de couteau. La jeune femme n'a aucun souvenir du crime, mais comment nier l'évidence ? 
    Avec l'aide de son thérapeute, Marie tente de reconstituer son histoire. Au fil de son récit, la vérité se dessine… terrifiante !
    Folie ou manipulation ? Les apparences sont parfois trompeuses…


    Auteur : Wiebke Lorenz

     

    Edition : France loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 2014

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Ce livre est terrifiant. Pas tant par son intrigue, qui est prenante et très bien trouvée mais qui ne fait pas peur, mais par la maladie qu’il décrit.
    La postface nous en dit d’ailleurs un peu plus sur cette terrible maladie si peu connue.
    Beaucoup de monde, moi la première, peut avoir des pensées obsessionnelles. Personnellement, je vérifie toujours deux fois que le gaz est bien coupé et que la porte est bien verrouillée avant d’aller me coucher. Si j’oublie, je me relève car sinon impossible de dormir (déjà que je ne dors pas beaucoup !). Je n’ai cette pulsion que chez moi d’ailleurs. Certains se lavent les mains dix fois par jour, d’autres rangent les épices par ordre alphabétique… Mais ça, c’est la version bisounours des pensées obsessionnelles.
    Les pensées obsessionnelles de Marie tiennent plus du script du film Scream : du sang, de la violence, des meurtres… dans le rôle du coupable : Marie elle-même. Dans le rôle de ses victimes : ceux qu’elle aime.
    C’est un vrai cauchemar que vit Marie, un film d’horreur permanent qui se déroule dans sa tête et contre lequel il n’existe pas vraiment de traitement.
    A priori, les victimes de pensées obsessionnelles ne passent pas à l’acte. Mais Marie s’est réveillée un matin à côté du corps sans vie et criblé de coup de couteau de son compagnon.
    A travers la thérapie qu’elle suit alors qu’elle est internée dans un asile pour criminels psychotiques, Marie, qui n’a aucun souvenir du drame, tente de reconstituer les faits.
    Christophe, son ex-mari est persuadé de son innocence, mais Marie doute de tout.
    Personnellement, j’étais persuadée de l’innocence de Marie, tout comme Christopher, même si j’ai eu, à certains moments, un léger doute : et si elle était en train de manipuler le système ? Car, étant jugée pénalement irresponsable, il lui suffit de convaincre les médecins qu’elle n’est plus dangereuse pour être libérée.
    J’ai ensuite suspecté beaucoup de monde et, si au final j’avais plus ou moins compris ce qu’il s’était passé lors de la mort de Patrick, le compagnon de Marie, il y a eu un évènement en particulier que je n’avais vraiment pas vu venir.
    J’ai été d’autant plus surprise que j’avais quand même compris tout le reste et que j’étais du coup persuadée qu’il n’y avait rien de plus à comprendre.
    La narration oscille entre 3ème personne, quand on nous déroule l’histoire, et 1ère personne, qui correspond au récit que fait Marie pendant sa thérapie. Comme on découvre l’histoire en même temps que le psychiatre, on est encore plus immergé dans l’histoire.
    Petite mention spéciale pour la mère de Marie qui donnerai presque envie d’être orphelin.
    J’ai vraiment adoré ce thriller qui nous entraîne dans son sillage sans qu’on ne puisse s’en défaire.

     

    Un extrait : Le pire, c’est de ne pas savoir. De ne pas pouvoir dire aves une certitude absolue, irréfutable, si elle l’a vraiment fait ou pas. Car il n’y a pas de souvenir dans sa mémoire, pas le plus petit vestige de la nuit où cela s’est passé. Juste des preuves. Des preuves et des indices accablants, qui tous affirment que c’est elle, qu’il n’y a pas le moindre doute sur sa culpabilité.
    La flaque rouge gluante dans laquelle elle s’est réveillée à côté de Patrick, les caillots, noirs comme du pétrole sous ses ongles. Elle avait du sang dans tous les pores de sa peau, comme si elle avait abattu un animal à mains nues. Et puis l’odeur, non, cette puanteur métallique dont elle avait le goût sur la langue et qu’elle ne pourrait plus jamais oublier. Ses empreintes digitales sur le couteau avec lequel elle avait égorgé Patrick avant de le frapper de vingt-sept coups, un massacre. En traître, pendant qu’il dormait, ignorant et paisible, sans pouvoir se défendre.
    Voilà ce qu’elle a fait. Reproduisant la scène qu’elle s’était si souvent représentée en imagination. Elle l’a égorgé comme un porc. Jusque-là, cette scène n’existait que dans sa tête, immortalisée par les enregistrements qu’elle avait réalisés sur son iPhone et qui lui permettaient d’exprimer ses fantasmes de malade. Là et nulle part ailleurs. Bien à l’abri, ses peurs les plus secrètes, ses scénarios d’horreur. Et finalement, elle avait été trahie par ce qu’elle avait toujours cherché à dissimuler, par ce qu’elle n’avait jamais voulu confier ni avouer à quiconque, surtout pas à elle-même.
    « Penser et Faire sont deux choses différentes ! » lui avait martelé Elli. Pourtant, elle était passée à l’acte. Elle avait assassiné d’une manière bestiale celui qu’elle aimait le plus au monde. Se tuant du même coup. Car désormais, au fond d’elle-même, elle est morte. Eteinte. Il ne lui reste plus qu’à attendre la fin de son existence. Elle espère que le terme en sera proche, qu’elle n’aura plus longtemps à patienter.
    Mais ils ne lui faciliteront pas la tâche, c’est sûr. Ils la garderont ici, jour après jour, nuit après nuit, pendant des semaines, des mois, des années, et ils ne lui permettront pas de se fuir elle-même et d’échapper à ce qu’elle est devenue.

     

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  • [Livre] Emprise

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    Résumé : Styliste free-lance de 29 ans, Claire est une célibataire heureuse. Tout change lorsqu’elle rencontre Mark, un beau gosse charmeur. Elle qui ne voulait pas d’un homme chez elle le voit s’installer au bout de quelques semaines, et la voilà mariée après quelques mois de relation. Plus encore, elle quitte tout pour suivre Mark en Arabie Saoudite, où il est missionné afin d’ouvrir un laboratoire de haute sécurité. Arrivée à Riyad, elle est à la fois séduite par l’Orient et déroutée par toutes les contraintes imposées aux femmes. Commence alors pour Claire une longue descente aux enfers. Forcée de se soumettre à de nouvelles règles, elle va peu à peu perdre sa combativité et son identité alors que son mari fait preuve d’une violence insoupçonnée...


    Auteur : Valérie Gans

     

    Edition : Le livre de poche

     

    Genre : Drame

     

    Date de parution : 02 Mai 2018

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Je ne sais pas si c’est parce que j’ai côtoyé ce type de personnes, ou si c’est vraiment évident pour tout le monde sauf pour les personnages du livre, mais, à l’instant même où on rencontre Marc, j’ai vu les mots « pervers narcissique » qui se sont mis à clignoter en néons tricolores à l’arrière de mon cerveau.
    Vous me direz que si j’avais lu le résumé présent sur livraddict, j’aurais pu voir qu’on nous prévient quand même pas mal. Celui que j’ai mis est plus discret sur le sujet, mais celui présent sur le site est assez explicite et ne fait pas mystère de la personnalité de Marc.
    Mais ce n’est pas grave d’identifier à l’avance la vraie nature de Marc parce que ce qui est prenant, dans ce livre, c’est de voir comment une jeune femme épanouie, équilibrée, avec un métier qui la passionne, très entourée par ses amies et sa famille, avec une vie de quartier d’une grande richesse, a pu tomber sous l’emprise d’un tel homme. Il est vraiment important d’avoir des récits qui montrent que tout le monde, absolument tout le monde, peut être victime de ce genre de manipulateur a haute toxicité (ou manipulatrice d’ailleurs). On voit tout le mécanisme d’isolement et de dénigrement qui permet au prédateur de cerner sa proie.
    Pour arranger les choses, le couple part vivre en Arabie Saoudite. Là est le seul côté négatif que j’ai trouvé à ce roman. Déjà, il n’y a pas besoin d’être dans un pays aussi hostile aux femmes pour être prise au piège d’une relation toxique. Ensuite, Claire tombe des nues quand elle découvre qu’en Arabie les femmes doivent porter le voile intégral, n’ont pas le droit de conduire (droit obtenu il y a seulement quelques mois), d’utiliser les équipements sportifs, d’entrer dans un café etc… Mais honnêtement, on se demande dans quelle grotte elle a vécu pour ignorer l’absence de droits des femmes de ce pays, absence de droits qui sont souvent sur le devant de la scène internationale ! Qu’elle soit ignorante à ce point manque de crédibilité et ne cadre pas avec le personnage. Enfin, l’auteur semble dire que Claire n’aurait pas été sous l’emprise de Marc s’ils n’avaient pas été dans ce pays. Je trouve que c’est extrêmement réducteur. Que ça minimise l’ampleur de la toxicité des pervers narcissique et que ça projette la faute sur l’environnement plutôt que sur le manipulateur.
    En revanche, j’ai beaucoup aimé la description de la vie en Arabie saoudite : le spectre de l’arrivée d’une seconde épouse qui plane sans cesse sur les mariages, l’alcool qui coule à flot à l’abri des maisons alors qu’il est interdit dans le royaume, l’intolérance religieuse, l’exploitation de la main d’œuvre étrangère et en particulier des ouvriers philippins qui sont littéralement prisonnier d’un pays, leur employeur refusant de demander pour eu le visa de sortie nécessaire pour quitter le pays.
    Malgré le danger, on voit que les saoudiennes tentent de s’entraider dans la mesure de leurs faibles moyens.
    C’est vraiment un livre que je recommande car il permet de prendre conscience de certaines choses sur lesquelles on ne s’attarde pas assez souvent.

     

    Un extrait : Le premier rendez-vous eut lieu dans le café de la rue des Abbesse où, lorsqu’elle n’était pas coincée chez elle par une « charrette », à dessiner nuit et jour pour remettre un projet dans les délais, Claire avait l’habitude de descendre, le matin, avaler un café et un croissant en faisant des croquis des passants. Sa manière à elle de prendre des notes, tout en s’imprégnant de l’air du temps.
    Stéphane, le patron, l’aimait bien. Même quand son bistrot était bondé, il lui laissait volontiers occuper deux tables, afin qu’elle pût déployer tout son attirail, comme il disait. Un grand bloc de papier canson, des fusains et une trousse remplie de crayons.
    En échange, Claire lui offrait de temps en temps un dessin, qu’il faisait encadrer et accrochait derrière le bar, non sans une certaine fierté. C’est une amie, disait-il lorsqu’on le complimentait sur ces scénettes au trait nerveux et enlevé, tantôt humoristiques, tantôt pleines de poésie, prises sur le vif sur la terrasse ou au comptoir.
    - Claire ! Je suis content de te voir, ça fait un bail, dis donc ! l’accueillit Stéphane en rapprochant deux tables en terrasse à son intention.

    - Une capsule à rendre !

    Claire l’embrassa sur la joue, avant de s’asseoir et d’étaler ses longues jambes au soleil. Comme Stéphane la regardait avec des yeux ronds, elle précisa :

    - Une capsule, c’est une mini-collection ! Hmm… ça fait du bien de souffler…

    - Tu m’en diras tant ! Je te sers un petit café ?

    Sans attendre la réponse, Stéphane était déjà en train de se diriger vers la machine à expresso.

    - Non, non, Stéph, pas tout de suite ! Je euh… j’attends quelqu’un !

    Claire rougit malgré elle.

    - Ah !

    Imperceptiblement, Stéphane se renfrogna. Sans vouloir se l’avouer, il était un peu amoureux de Claire et, même s’il savait pertinemment qu’il n’y aurait jamais rien entre eux, il détestait l’idée qu’elle pût avoir des amants. S’il la voyait assez souvent pour être quasiment certain qu’elle n’avait personne dans sa vie, le fait que ce matin elle « attende quelqu’un » et le lui confie en rougissant ne lui disait rien qui vaille.

    - Ah ! répéta-t-il avant d’aller passer un coup de torchon sur son zinc, qui n’en avait pas besoin. Tu me diras, alors…

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #196

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

    lectures de la semaine passée.jpg

    le plus bel endroit du monde est ici.jpg eleanor & park.jpg

    toute la vérité sur ella black.jpg amis et rien de plus.jpg

    lecture en cours.jpg

    L'anti magcien T01.jpg

     

    mes prochaines lectures.jpg

    amis et rien de plus.jpg couv21396030.jpg couv45332902.jpg

    diabolic T02.jpg eleanor & park.jpg everlasting.jpg

    everything everything.jpg la terre du bout du monde.jpg L'anti magcien T01.jpg

    le professeur.jpg My dilemma is you.jpg toute la vérité sur ella black.jpg

    Un palais de cendres et de ruine.jpg

     

    Et vous, que lisez-vous?