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  • Premières lignes #38

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Où passe l'aiguille de Véronique Mougin dont vous pouvez lire ma chronique ICI.

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    Elle est venue de très loin, peut-être même de Chine, par on ne sait quelle bizarrerie d’aiguillage, par un contresens pugnace – Kiss n’habille que l’homme – l’improbable soie s’est glissée dans l’une des mailles rétrécies par la guerre, bien trop tard. Elle aurait mérité une caresse après ce long voyage mais une fois arrivée chez nous, mon père l’a déballée sans façon. Il a coincé le premier mètre sur la table de coupe, sous ses deux mains bien à plat, comme avant, comme s’il allait dégainer sa craie et finir de mater cette sauvage bientôt transformée en doublure de veston. Il l’a scrutée longuement, par habitude sans doute, de haut en bas, dessus dessous, puis dans un soupir repliée d’un coup sec et ligotée dans son papier gris. On ne voit plus maintenant le tissu fluide et brillant, juste aux deux extrémités du rouleau un faisceau de nacre et de reflets comprimés. C’est dommage.
    Une fois libérée, l’étoffe ondule en crans souples et froissés. Chaque pan déroulé est une vague qui s’élève, miroite puis s’écroule. Le sol finit par disparaître sous un océan de plis et de replis – ça passe le temps et c’est joli. Par chance, le placard à rouleaux de mon père n’a pas encore été entièrement vidé. Un coup de couteau sur la ficelle et le coton inonde la pièce à son tour, puis le drap de laine, la toile, la mer monte, à l’abordage ! Le carton plein de papiers d’emballage fait mon navire. Gaby grimpe sur la table, il s’empare du mètre de bois. Cet avorton ose me défier ? J’empoigne la plus longue paire de ciseaux. Le combat fratricide fait rage au milieu des flots. L’ennemi est petit mais tenace, il me porte un coup sévère – rafale de bobines en pleine trogne. Je réplique et sacrifie la boîte d’épingles qui éclate sur son front. Les pointes s’éparpillent par dizaines dans l’écume des lames du parquet.
    — Épingles renversées, signe de malchance, annône mon frère.
    — Arrête de répéter les conneries de papa et bats-toi, minus !
    — Tu vas voir ce que tu vas prendre, grand con.
    Mais l’odieux nain n’ose plus avancer à cause des épingles, voilà ce qu’il en coûte de s’attaquer pieds nus à son aîné. Il s’abrite derrière le buste mannequin, je flanque cette proue par terre d’un coup de talon. Défait, mon ennemi ancestral chouine comme le bébé qu’il est. Victoire de l’expérience, de la force et de la ruse ! Soudain, dans le couloir, une galopade : il est temps de trouver refuge sur les hauteurs.
    Dans quelques secondes, j’aurai enjambé la fenêtre et, du haut de mon arbre, j’entendrai un long rugissement, à mi-chemin entre le cri de la mouette enragée et le râle sifflant du cachalot blessé. Tout le quartier l’entendra, d’ailleurs – Herman Kiss a la colère sonore. Ma mère arrivera, discrète comme toujours, pour apaiser la furie de mon père et ranger le champ de bataille navale. Elle ramassera les bobines tombées à terre, et les épingles, et les tissus, sans trop soupirer. Au pire, elle dira :
    — C’était vraiment le moment…
    Ce n’est le moment de rien, de toute façon, ni de se battre, ni de jouer, ni même de parler ou de bouger une oreille : les Allemands nous ont envahis avant-hier. La Hongrie, maintenant, c’est chez eux. Personne ne sait ce qu’ils vont faire de nous, nous exproprier, nous déplacer peut-être, tout le monde se perd en conjectures. Je ne suis pas comme la soie, moi, je n’ai jamais été très loin. Si nous partons vraiment, ce sera mon premier voyage. Nos affaires déjà se font la malle, l’oncle Oscar est parti hier avec la montre de mon père et les velours. Ce soir il viendra chercher la laine et le coton, la soie inattendue, il veut tout prendre et tout cacher, même le mètre et la paire de ciseaux. Il a peur des réquisitions, des pillages. Mon père résiste : d’accord pour mettre les tissus à l’abri mais il n’est pas question que sa chère machine à coudre, sa Pfaff dernier cri, ce bijou technologique né de l’alliance féconde de la mécanique et du progrès, quitte la maison sans lui.
    — Il te resterait toujours tes aiguilles, suggère ma mère.
    Mais les aiguilles n’ont pas de crochet rotatif, elles ne transpercent pas le cuir comme du beurre. La Pfaff 130, si. Problème de la modernité : en cas de départ précipité, elle ne tient pas dans la poche.

     

    Alors, tentés?

  • [Film] Hôtel Transylvanie

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    Titre original : Hotel Transylvania

     

    Réalisé par : Genndy Tartakovsky

     

    Date de sortie : 13 février 2013

     

    Genre : Animation

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h31

     

    Casting (voix française) : Serge Faliu (Dracula), Virginie Efira (Mavis), Alex Goude (Jonathan), Maïk Darah (la tête réduite), Xavier Fagnon (Le monstre de Frankestein), Guillaume Lebon (le loup)…

     

    Résumé : Bienvenue à l’Hôtel Transylvanie, le somptueux hôtel de Dracula, où les monstres et leurs familles peuvent enfin vivre leur vie, se détendre et faire « monstrueusement » la fête comme ils en ont envie sans être embêtés par les humains.

    Pour l’anniversaire de sa fille, la jeune Mavis, qui fête ses 118 printemps, Dracula invite les plus célèbres monstres du monde – Frankenstein et sa femme, la Momie, l’Homme Invisible, une famille de loups-garous, et bien d’autres encore…

    Tout se passe très bien, jusqu’à ce qu’un humain débarque par hasard à l’hôtel et se lie d’amitié avec Mavis…

     

    Mon avis : Quand on me dit que Dracula himself ouvre un hôtel pour que les monstres puissent partir en vacances sans crainte d’être repéré par des humains, je veux absolument voir ça.
    Et quand, en prime, Dracula se révèle être un vrai papa poule, prêt à toutes les bassesses pour protéger sa fille, il était clair que l’histoire ne pouvait que me plaire.

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    La fille de Dracula (Tonton Drac pour les – nombreux – enfants du Grand méchant loup) est sur le point de fêter ses 118 ans.

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    Elle rêve de partir découvrir le vaste monde, ce qui n’est pas vraiment du goût de son vampire de père, traumatisé par la mort de sa femme dont il tient, à juste titre, les humains pour responsables.

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    Le hic, c’est que lui et ses potes monstres ont gardé l’image des humains armés de fourches et de torches du XIXème siècle sans tenir compte du fait que le monde a changé et que, puisqu’ils sont devenus de vrais mythes, les populations sont moins enclines à vraiment croire en eux et donc à les pourchasser.

    Donc voilà, un hôtel réservé aux monstres et des monstres qui y font la fiesta. Ça, c’est la base.

    Comme dans Monstres et Cie, les humains sont considérés comme dangereux et, comme dans Monstres et Cie, un humain va s’introduire accidentellement dans ce havre de paix pour monstres.
    Et comble de l’horreur, Mavis, la fille de Dracula, va avoir un coup de foudre pour lui (coup de foudre que sa mère appelait « le zing »).
    Les gags s’enchaînent. Certains de manières plus subtiles, comme quand Mavie, petite, transformée en chauve-souris coiffée d’un casque à vélo rose vif, apprenant à voler, rentre dans un mur en arrière-plan de la scène, clamant « Je vais bien » alors que son père parle de la construction de son hôtel avec l’entrepreneur, que d’autres comme Dracula apprenant que les toilettes sont bouchées par un Bigfoot géant.

    Tous les personnages sont attachants. Frankenstein et sa poissonnière de femme qui se font expédier par colis, ou encore le Grand méchant loup, épuisé par ses nombreux et turbulent enfants, qui ressemble à un cadre moyen de banlieue au bord du burn out.

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    Quant au personnel de l’hôtel, que ce soit les armures du service de sécurité, les sorcières du service de ménage, les zombies groom ou encore les têtes réduites faisant office de concierge pour chaque chambre, je les ai tous trouvés hilarants ! En particulier la tête réduite de la porte de Mavis qui ne mâche pas ses mots face au grand patron.

    Jonathan, lui, l’humain qui déboule à l’Hotel Transylvanie, est du genre cool. Très cool. A un point qu’il en serait presque énervant. Disons qu’il ne donne pas l’impression d’être fatigué par le travail celui-là. Il fait un peu gamin attardé, un peu mollusque… mais il est gentil et a l’esprit ouvert, et, pour Dracula comme pour Mavis, c’est l’essentiel.

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    Bien entendu, on se doute de la fin quasiment depuis l’arrivée de Jonathan à l’Hôtel mais qu’importe.
    Le but était de passer un bon moment et de rire, et il a été parfaitement atteint.



  • [Livre] Dans l'ombre de la clairière

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    Résumé : Entrée dans la police pour confondre et punir l’assassin de sa jeune sœur, Tracy Crosswhite consacre maintenant sa carrière à rendre justice aux familles et aux amis des victimes de crimes. Lorsque Jenny, une ancienne camarade de l'école de police, lui demande de l'aider à résoudre le pseudo-suicide d'une jeune lycéenne amérindienne, affaire trop vite classée quarante ans auparavant, elle accepte sans hésitation. En suivant la piste des indices recueillis par le père de Jenny, enquêteur à l'époque, Tracy fouille dans les souvenirs d'une petite ville, et y découvre d’obscurs secrets bien dissimulés au sein de la communauté. Tracy pourra-t-elle tenir la promesse faite à la famille de la jeune fille et découvrir la vérité ? Ou bien sera-t-elle la prochaine victime ?


    Auteur : Robert Dugoni

     

    Edition : Amazon Crossing

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 12 Septembre 2017

     

    Prix moyen : 10€

     

    Mon avis : Dans ce tome, Tracy va mener deux enquêtes de front. La première lui tombe dessus de manière tout à fait classique : un homme a été abattu dans le dos. Son ex-femme a immédiatement avoué le crime, expliquant que l’homme, violent, frappé d’une injonction d’éloignement, s’en est pris à son fils après l’avoir elle-même frappée et qu’elle n’a pas eu d’autre choix que de l’abattre. L’affaire semble limpide. Mais plusieurs détails viennent mettre la puce à l’oreille des enquêteurs qui ne tardent pas à se dire que les apparences sont peut-être bien plus trompeuses qu’ils ne l’ont cru au premier abord.
    La seconde enquête, Tracy va devoir la mener sur son temps libre, son capitaine, Nolasco, toujours lui, ce rat, refusant de lui accorder du temps pour la mener. Ici, il s’agit d’une affaire datant de 40 ans. Une jeune fille indienne, disparue puis retrouvée au fond d’un fleuve est réputée s’être suicidée. Le shérif a toujours douté de cette théorie et à sa mort, sa fille demande à Tracy de regarder le dossier pour voir s’il y aurait matière à le rouvrir.
    On se concentre surtout sur cette seconde enquête qui est bien plus complexe qu’il n’y parait. D’abord la thèse du suicide, bien que facile, semble impossible à croire pour beaucoup de monde. Ensuite, les pistes, 40 ans après les faits, vont être plus que compliquées à suivre. Les témoins de l’époque ont oublié certaines choses, la famille ne veut pas de faux espoirs, les éventuels suspects semblent avoir beaucoup de choses à cacher.
    Dans ce tome, on retrouve la construction passé/présent qu’on avait pu voir dans le premier tome : on oscille ainsi entre 1976 et la première enquête et le présent, où Tracy essaie de faire parler des indices vieux de 40 ans.
    Les deux affaires dont est chargée Tracy ont une chose en commun : des apparences trompeuses.
    Contrairement aux tomes précédents, on sait assez vite l’identité des coupables, même s’il s’agit plus de la conviction de Tracy que d’un fait étayé par des preuves. Pour autant l’enquête ou plutôt les enquêtes restent passionnantes car tout ne s’arrête pas aux seuls noms des coupables.
    Si, dans le cas du meurtre de l’ex-mari, j’avais de sérieux doutes qui se sont révélés exacts, dans le cas de l’affaire classée, je ne pensais pas que les choses allaient si loin ! Quand on croit que les choses sont pliées, et bien non, il y a encore quelque chose ! J’adore ça quand même au moment de la résolution, on se rend compte que les choses sont plus complexes que prévu.
    Côté personnel, j’ai été assez satisfaite du tour que prend la relation entre Dan et Tracy. Pour une fois, je suis d’accord avec un auteur sur le déroulement de la vie personnelle des personnages.
    Il ne me reste qu’un tome à lire, j’espère que l’auteur va bientôt en sortir un autre parce que je vais vite être en manque de Tracy Crosswhite !

     

    Un extrait : Lorsque Tracy et Jenny s’étaient rencontrées à l’école de police, Jenny, âgée d’à peine vingt ans, était une jeune femme passionnée qui voulait marcher sur les traces de son père, mais n’avait que peu de chances de réussir son diplôme. Nostalgique de son foyer, submergée par la charge de travail, Jenny vivait dans une chambre de motel déprimante. Tracy avait insisté pour qu’elle emménage avec elle dans son appartement et se joigne à l’équipe d’entraînement et au groupe d’études de Tracy. Les performances de Jenny s’étaient améliorées de façon spectaculaire, et Tracy lui avait appris à tirer suffisamment bien pour réussir son examen de qualification.

    — Tu aurais trouvé ta voie. Tu as trouvé ta voie.

    Jenny s’appuya contre le bureau, de toute évidence émotionnellement vidée après deux longues journées.

    — Mon père va me manquer. Maria et Sofia ont elles aussi perdu un père, mais moi, j’ai perdu en même temps un mentor et un ami. Les premiers jours au bureau sans lui ont été durs.

    — Tu t’en sortiras très bien, Jenny.

    — Dan a l’air très bien. Tu penses que ça pourrait être le bon ?

    Tracy haussa les épaules.

    — J’aimerais le croire, mais l’année a été dingue. Au moins, il ne m’a pas larguée.

    — Tu plaisantes ? Il est amoureux de toi. Il est venu à l’enterrement du père d’une amie à toi qu’il n’avait jamais rencontrée. Ça s’appelle de l’amour.

    — J’espère, répondit-elle.

    Jenny contourna le bureau pour aller s’asseoir.

    — Écoute, je t’ai fait venir avec une arrière-pensée. J’espérais discuter de quelque chose. Je sais que le timing pourrait être meilleur, mais je me suis dit qu’il valait mieux le faire maintenant, sinon je risquais de ne jamais m’y résoudre.

    Elle tira d’un tiroir du bureau un dossier marron de quinze centimètres d’épaisseur, qu’elle posa sur le plateau.

    — Qu’est-ce que c’est ?

    — Une affaire classée, répondit Jenny avant de se reprendre : enfin, pas exactement. C’est compliqué. Il s’agit du premier cas sur lequel mon père soit intervenu lorsqu’il est devenu shérif adjoint. 1976. Je n’étais pas encore née, mais la plupart des gens qui ont grandi ici connaissent Kimi Kanasket.

    — Qui est-ce ?

    — Une élève du lycée local qui a disparu un soir en rentrant à pied chez elle. Mon père a répondu à l’appel.

     

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  • [Livre] Son dernier souffle

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    Résumé : Tracy Crosswhite, détective à la Criminelle, a repris son travail après le procès sensationnel de l'assassin de sa sœur. Encore marquée par cette épreuve, elle se trouve entraînée dans une enquête qui menace de mettre en danger sa carrière, voire même sa vie.
    Un tueur en série, baptisé le Cow-boy, assassine des jeunes femmes dans des motels miteux du nord de Seattle. Après avoir reçu un message de menaces suggérant que le tueur pourrait s'en prendre à elle, Tracy est chargée de mettre la main sur le meurtrier. Les pistes sont minces, le nombre des victimes augmente, et elle soupçonne que la solution se trouve dans une enquête pour homicide vieille de dix ans, que personne, à commencer par son capitaine, Johnny Nolasco, ne souhaite rouvrir.
    Le Cow-boy toujours en chasse, Tracy découvrira-t-elle des preuves qui permettront de l'arrêter, ou bien deviendra-t-elle sa prochaine victime ?


    Auteur : Robert Dugoni

     

    Edition : Amazon Crossing

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 07 Mars 2017

     

    Prix moyen : 10€

     

    Mon avis : Dans le tome 1, quand Tracy part pour sa ville natale pour élucider le meurtre de sa sœur, 20 ans après les faits, elle était sur une affaire de meurtre : une danseuse exotique du nom de Nicole Hansen avait été retrouvée étranglée.
    Dans ce tome, cette affaire est remise sur le devant de la scène avec le meurtre similaire d’une nouvelle danseuse. En faisant des recherches sur les crimes similaires, Tracy trouve une vieille enquête, de toute évidence bâclée, menée par son capitaine, Nolasco, quand il était encore sur le terrain. Autant dire que l’homme, qui voue une haine féroce à Tracy depuis que celle-ci, 20 ans plus tôt, à l’école de police, non contente de lui avoir cassé le nez après qu’il ait eu un geste déplacé sous le prétexte de montrer aux recrues comment procéder à une fouille, a eu le culot de battre son record de tir, n'est pas particulièrement ravi de la voir mettre son nez dans ce dossier. 
    Je me demande comment un mec aussi vindicatif, ouvertement injuste, et commettant erreur sur erreur dans le but non dissimulé de mettre la carrière de sa subordonnée en danger peut toujours être en poste !
    S’il est marié, je lui conseillerais de se pencher un peu sur les allers et venues de sa femme parce qu’une chance pareille, c’est suspect !
    Malgré les bâtons dans les roues que lui met cet imbécile, Tracy avance dans l’enquête sans pour autant que tout semble lui tomber tout cuit dans le bec.
    Le tueur est d’une patience et d’une maîtrise de lui-même qui fait vraiment peur. Rien ne semble pouvoir l’atteindre.
    J’ai bien apprécié de retrouver l’affaire Nicole Hansen, non résolue, et toujours d’actualité, les thrillers ayant tendance à faire disparaître les affaires secondaires qui n’apportent rien à l’histoire. Ici, cette affaire qui est secondaire dans le tome 1 devient l’enquête principale dans le tome 2. Pour autant, l’auteur ne fait pas de pirouette pour expliquer comment une affaire a pu être mise de côté et reprise comme ça, sans que cela n’émeuve personne.
    Ici le fait que Tracy ait laissé cette affaire de côté pour aller enquêter sur sa sœur a des conséquences. Et les journalistes, surtout Maria Vanpelt, ne se privent pas de rappeler en toute occasion que si le tueur récidive aujourd’hui, c’est parce que Tracy ne l’a pas arrêté plus tôt.
    L’affaire prend très vite un tour personnel quand Tracy commence à se sentir suivie. Mais l’est-elle vraiment ? Et si oui, est-ce en rapport avec cette affaire ou cela n’a-t-il rien à voir ?
    Tracy se sent toujours aussi responsable de la mort des victimes et semble se reprocher sans cesse de ne pas trouver les meurtriers plus vite.
    Comme dans le premier tome, on ne manque pas de suspects. Et pour une fois, je suis fière de moi, j’ai compris qui était le tueur (ok, dix pages avant que ce soit révélé et il ne restait que 2 possibilités) en me rappelant un indice donné au cours de l’enquête (c’est bien la première fois que je me souviens comme ça d’un indice !).
    J’ai quand même été surprise, aussi bien de l’identité du tueur que des quelques évènements précédent son arrestation.
    Encore un coup de cœur pour ce roman que j’ai lu dans la journée malgré ses 512p. Deux tomes sont encore disponibles, ils ne resteront pas longtemps à attendre sur l’étagère !

     

    Un extrait : La journaliste blonde se tenait dans la lumière du projecteur d’une caméra, sa veste en Gore-Tex noire et violette scintillant d’une myriade de gouttelettes.

    « Des enquêteurs de scène de crime se sont précipités sur le champ de tir ici plus tôt dans la soirée », entama-t-elle.

    — Il faut toujours qu’ils essayent de dramatiser le moindre truc, n’est-ce pas ? remarqua l’homme.

    La femme ne répondit rien.

    « Après qu’une enquêtrice de la Criminelle qui s’exerçait sur le champ de tir de la police a découvert un nœud de pendu », continua la journaliste.

    L’homme se redressa.

    Vanpelt poursuivit : « Vous vous souvenez peut-être de mon reportage exclusif dans lequel je révélais que la danseuse exotique Nicole Hansen avait été étranglée à l’aide d’un nœud de pendu dans une chambre de motel sur Aurora Avenue. Eh bien ce soir, nous avons appris que la détective de la Criminelle chargée de l’enquête sur cette affaire est celle qui a découvert le nœud au champ de tir ! »

    À l’image apparurent les agents de police en uniforme et en civil, ainsi que des voitures de patrouille et une camionnette de techniciens de scène de crime.

    « La famille de Nicole Hansen a critiqué la décision de la police de Seattle de reléguer cette enquête à la Division des affaires classées après tout juste quatre semaines, décision qui a également entraîné des protestations énergiques de plusieurs organisations des droits des femmes. La police a refusé de confirmer s’il y avait un lien quelconque entre le dossier de Hansen et le nœud retrouvé ce soir, mais celui-ci semble assurément transmettre un message bien précis. »

    « Merci, Maria, conclut le présentateur en tripotant les papiers sur son bureau. Bien entendu, c’est une affaire que notre chaîne continuera à suivre de près. »

     

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  • [Livre] 84 Charing Cross Road

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    Résumé : Par un beau jour d'octobre 1949, Helene Hanff s'adresse depuis New York à la librairie Marks & Co., sise 84, Charing Cross Road à Londres. Passionnée, maniaque, un peu fauchée, extravagante, Miss Hanff réclame à Frank Doel les livres introuvables qui assouviront son insatiable soif de découvertes. Vingt ans plus tard, ils s'écrivent toujours et la familiarité a laissé place à l'intime, presque à l'amour. Drôle et pleine de charme, cette correspondance est un petit joyau qui rappelle avec une délicatesse infinie toute la place que prennent, dans notre vie, les livres et les librairies. Livre inattendu et jamais traduit, 84, Charing Cross Road fait l'objet, depuis les années 1970, d'un véritable culte des deux côtés de l'Atlantique.


    Auteur : Helene Hanff

     

    Edition : Autrement

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 17 janvier 2008

     

    Prix moyen : 9€

     

    Mon avis : Les lettres échangées entre Helen Hanff et Franck Doel (et une partie de son entourage) n’étaient pas destinées à être publiées.
    Helen, fauchée mais à la recherche de belles éditions anciennes qu’elle ne peut trouver en Amérique, écrit à une petite librairie anglaise.
    Va s’ensuivre une correspondance de plus de 20 ans, toujours ponctuées de demande et d’envois de petites pépites à des prix qui m’ont fait baver d’envie.
    Impulsive et spontanée, Helen, au début de la correspondance, apprenant que l’Angleterre est toujours soumise à des restrictions drastiques d’après-guerre (nous sommes alors en 1949) va prendre l’habitude d’envoyer des colis contenant des produits introuvables tels que des jambons, de la viandes, des œufs, des bas etc… à la librairie (dont profitent aussi bien les employés que leurs familles). Ces colis, qui vont changer le quotidien du personnel, seront très attendus, très appréciés et ne cesseront qu’à la fin des restrictions.
    En retour, on peut dire que la librairie va se mettre en quatre pour Helen.
    En lisant certaines lettres d’Helen, je me suis dit : « Bon sang, mais cette nana est juste affreuse ! ». Il faut dire que, comparé au flegme et à la politesse britannique, ses façons de faire ont tout de l’éléphant dans un magasin de porcelaine.
    Au fil des lettres, une solide amitié se noue entre l’américaine et toute la petite équipe anglaise.
    Si plein de titre qui me sont totalement inconnus émaillent ces quelques 20 années de correspondance, j’ai surtout été touchée par ces vies qui se racontent à distance et les dernières lettres m’ont provoquées une sacrée émotion, comme si je recevais, mais aussi, une dernière fois, des nouvelles d’un ami de vingt ans.

     

    Un extrait : Marks & Co.

    84, Charing Cross Road

    Londres, W.C. 2

    Angleterre

     

    Messieurs :

     

    Les livres me sont bien parvenus, le Stevenson est tellement beau qu’il fait honte à mes étagères bricolées avec des caisses à oranges, j’ai presque peur de manipuler ces pages en vélin crème, lisse et épais. Moi qui ai toujours eu l’habitude du papier trop blanc et des couvertures raides et cartonnées des livres américains, je ne savais pas que toucher un livre pouvait donner tant de joie.

    Un Britannique dont la fille habite au-dessus de chez moi a traduit les 1 livre 17 shillings 6 pence et m’a dit que je vous devais 5,30 dollars pour les deux livres. J’espère qu’il ne s’est pas trompé. Je joins un billet de 5 dollars et un billet de 1 dollar. Les 70 cents restants seront une avance sur le prix des Nouveaux Testaments, que je veux tous les deux.

    Pourriez-vous désormais traduire vos prix ? Même en américain, je ne suis pas très forte en calcul, alors maîtriser une arithmétique bilingue, ça tiendrait du miracle !

    Bien à vous,

    Helene Hanff

    J’espère que « madame » n’a pas le même sens chez vous que chez nous.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #195

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Je ne vous partage que la PAL pour le Valentine's day challenge. Retour de la PAL classique en mars!

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    diabolic T02.jpg eleanor & park.jpg everlasting.jpg

    everything everything.jpg la terre du bout du monde.jpg L'anti magcien T01.jpg

    le professeur.jpg My dilemma is you.jpg toute la vérité sur ella black.jpg

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    Et vous, que lise vous?

  • Premières lignes #37

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Pourvu que la nuit s'achève de Nadia Hashimi dont vous pouvez lire ma chronique ICI.

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    SANS DOUTE AI-JE MA PART DE RESPONSABILITÉ DANS CE CHAOS SANGLANT. COMMENT POURRAIT-IL EN être autrement ? Je vivais avec cet homme. J’assaisonnais la nourriture à son goût. Je lui frottais le dos. Je le traitais comme une épouse doit traiter son mari.
    Lui aussi faisait des choses pour moi. Il fredonnait pour m’apaiser, entre le chant et l’excuse, dès que j’éprouvais une vive contrariété. Ma colère ne tardait pas à s’éteindre. La façon dont ses sourcils dansaient, dont sa tête se balançait… Il était la glace venant à bout du feu de mes humeurs. Je me blottissais contre lui pour le plaisir de sentir son souffle me chatouiller la nuque.
    Et dire que tout cela devait prendre fin à quelques mètres à peine de notre lit conjugal. À quelques mètres de l’endroit où un sang impie avait déjà coulé. Notre petite cour, avec son rosier, sa corde à linge, fut le théâtre, l’année dernière, d’un véritable carnage. Je crains pour la santé mentale des roses, qui ont encore l’audace d’y fleurir.
    Leur rouge profond serait du plus bel effet sur une tombe. Cette pensée est-elle étrange ?
    Je crois que la plupart des femmes imaginent la mort de leur époux, soit parce qu’elles la redoutent ou l’attendent. C’est inévitable. On se demande quand et comment cela arrivera.
    J’avais imaginé mille morts différentes pour mon mari : en vieil homme entouré de ses enfants, ou bien abattu d’une balle par des insurgés, s’écroulant les deux mains sur le cœur, ou encore frappé par la foudre en se rendant là où il n’aurait pas dû. Cette dernière version était ma préférée. Allah, pardonne mon imagination débridée. J’ai hérité cette charmante manie de ma mère. La foudre aurait été tellement plus simple pour tout le monde : un éclair soudain et poétique fendant le ciel. Une fin douloureuse, mais brève.
    Toute souffrance m’est insupportable.
    Non, je n’ai jamais imaginé la mort de mon mari telle qu’elle s’est produite, mais que peut une épouse ? Les orages ne surviennent jamais lorsqu’on a besoin d’eux.
    Depuis l’adolescence, je maîtrise mes émotions en mettant les mots en vers, en créant de l’ordre et du rythme dans ma tête quand mon univers en est privé. Aujourd’hui encore, dans le triste état où je me trouve, un poème me vient.
     
    De toute ma hauteur, mon époux bien-aimé jamais ne me vit
    Car me tourner le dos fut l’affront qu’il me fit.

     

    Alors, tentés?

  • [Film] Pirates des Caraïbes : La fontaine de jouvence

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    Titre original : Pirates of the Caribbean: On Stranger Tides

     

    Réalisé par : Rob Marshall

     

    Date de sortie : 18 mai 2011

     

    Genre : Aventure

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h16

     

    Casting : Johnny Depp, Penelope Cruz, Geoffrey Rush, Ian McShane, Sam Claflin, Astrid Berges-Frisbey…

     

    Résumé : Dans cette histoire pleine d’action, où vérité, trahison, jeunesse éternelle et mort forment un cocktail explosif, le capitaine Jack Sparrow retrouve une femme qu’il a connue autrefois. Leurs liens sont-ils faits d’amour ou cette femme n’est-elle qu’une aventurière sans scrupules qui cherche à l’utiliser pour découvrir la légendaire Fontaine de Jouvence ? Lorsqu’elle l’oblige à embarquer à bord du Queen Anne’s Revenge, le bateau du terrible pirate Barbe-Noire, Jack ne sait plus ce qu’il doit craindre le plus : le redoutable maître du bateau ou cette femme surgie de son passé...

     

    Mon avis : C’est toujours avec Johnny Depp mais sans Orlando Bloom et Keira Knightley que se poursuit la saga Pirates de Caraïbes.
    Rob Marshall succède à Gore Verbinski à la réalisation pour nous offrir une aventure qui se déroule plus à terre qu’en mer. La faute à un budget plus serré ? Peu importe. En ce qui me concerne, la magie opère toujours.
    Dès le début du film, après une spectaculaire évasion du palais royal britannique, on a le plaisir de retrouver Sparrow père dans une scène malheureusement trop courte à mon goût.

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    Cette fois encore, le capitaine Jack Sparrow se retrouve confronté à de sacrés adversaires. Entre Barbossa et Barbe-Noire, sans compter la délégation espagnole, il ne va plus savoir où donner de la tête.

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    A moins que ce ne soit l'envoûtante Angelica, campée par Penelope Cruz, qui ne la lui fasse tourner, la tête.

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    La question qui se pose à chaque opus de la saga et qui en est jusque-là le véritable fil rouge est toujours d’actualité : Où est passé le Black Pearl et comment Jack va-t-il le retrouver et en récupérer le commandement ?
    J’ai beaucoup aimé les passages avec les sirènes qui nous ramènent à l’océan et à ses créatures mystérieuses. Sirènes qui sont d’ailleurs bien flippantes, exception faite de Syrena qui est plus « humaine ».

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    Cette fois-ci, je me suis méfiée et j’ai bien regardé le générique jusqu’à la fin. La scène post générique, tout comme celle du 2ème opus, que je suis allée regarder exprès, est plus anecdotique qu’autre chose mais ça m’embêtait de la rater. J’ai d’ailleurs été aussi voir celle du 1er opus, et j’ai enfin compris comment et pourquoi Jack le singe était toujours immortel.
    Pour en revenir à la scène post générique de cet opus-là, elle fait sourire et laisse à penser que Jack n’en a pas terminé avec le personnage qui y est mis en scène.
    William et Elizabeth Turner ne nous manquent pas, peut-être parce que la fin du trois leur offre une conclusion satisfaisante, qu’on sait qu’ils sont vivants et susceptibles de venir faire un petit come-back dans un prochain opus. De plus, le rythme est tellement soutenu qu’on n’a pas vraiment le temps de regretter d’anciens personnages.
    Il ne me reste plus que le 5ème film à découvrir et ensuite il faudra attendre la sortie du 6ème film pour replonger dans l’univers du capitaine Jack Sparrow !



  • [Livre] Bridget Jones : folle de lui

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    Résumé : Veuve, 51 ans, mère de deux enfants en bas âge, mais toujours en quête de l'homme idéal : Bridget is back !
    Elle n'est plus obsédée par ses kilos, plutôt par les réseaux sociaux, le nombre d'amis qu'elle a sur Facebook (ce qui ne peut que mal se passer, vu son niveau en informatique) et ses enfants qui la font tourner en bourrique.
    Le grand Mark Darcy avec qui elle a vécu le bonheur conjugal pendant dix ans est mort dans un accident, et après une longue période de deuil, Bridget se transforme en cougar dans les bras d'un trentenaire sexy (et quelque peu immature). Mais pour combien de temps ? Car elle a bien entendu toujours le don de se mettre dans des situations impossibles. Les mésaventures de cette Bridget plus posée et plus mûre n'ont rien perdu de leur piquant. Au contraire.


    Auteur : Helen Fielding

     

    Edition : Albin Michel

     

    Genre : Chick Lit

     

    Date de parution : 1 octobre 2014

     

    Prix moyen : 21€

     

    Mon avis : L’histoire en elle-même est plutôt sympa… la plupart du temps… on rigole… parfois…on se moque…assez souvent (Si, soyons honnête) mais… il y a un mais !
    Bridget est pile poil, à 51 ans, telle qu’elle était à 30 ! Et si son côté gaffeuse, naïve et irresponsable fait sourire chez une trentenaire célibattante, ça fait nettement moins rire chez une mère de famille quinquagénaire. On attend plus de maturité de sa part.
    D’ailleurs, tout au long de ma lecture, j’ai été assez agacée à chaque fois qu’un repère temporel me rappelait l’âge de Bridget.
    Bridget est devenue une femme qui n’a pas besoin de travailler pour vivre grâce au bon sens et aux précautions prises par Marc Darcy, son mari qui est décédé 5 ans plus tôt dans un terrible accident. J’ai trouvé que ses déboires pro perdaient beaucoup du charme qu’ils avaient dans les précédents tomes où Bridget n’avait pas la possibilité d’envoyer tout paître parce qu’elle avait de quoi vivre sans ce travail.
    La Bridget quinqua m’a vraiment agacée. Pas à cause de son âge mais vraiment de son comportement d’adolescente pré-pubère qui, par exemple, ne comprend pas qu’elle n’ait pas des milliers de followers sur Twitter alors qu’elle est inscrite depuis 1h et qu’elle n’a fait aucune contribution.
    Elle ne cesse de geindre, est toujours complètement débordée alors qu’elle ne fait rien de ses journées, laisse ses gosses faire n’importe quoi… D’ailleurs, elle n’a vraiment aucune autorité sur eux, c’est dingue ! Si encore c’était des adolescents en pleine rébellion, mais non, ils n’ont que 4/5 ans et 6/7 ans.
    Quant au recours quasi-systématique à des mésaventures impliquant du vomi, à part me donner la nausée, ça ne m’a pas arraché un sourire et m’a confortée dans l’idée que l’auteur n’a écrit ce tome que pour renflouer les caisses, sans avoir la moindre inspiration ou idée originale.

     

    Un extrait : 21 : 40. Rhâââ ! Ai fouillé toute ma penderie (c.-à-d. pile de vêtements en tas sur un vélo d’appartement), sans compter les placards, et impossible de trouver robe en soie bleu marine. Rien à me mettre pour la réunion, à présent. Rien. Comment se fait-il que j’aie toutes ces fringues et que cette robe soit la seule chose que je puisse porter pour un rendez-vous important ?

    Pris la résolution de ne plus passer mes soirées, à l’avenir, à me gaver de fromage râpé, de résister à l’envie d’avaler des verres de vin, et de trier calmement ma garde-robe pour donner aux pauvres ce que je n’ai pas porté depuis un an et organiser le reste en ensembles assortis, des « basiques de saison », de façon à ce que m’habiller devienne un plaisir calme et non une source de panique hystérique. Après ça, je ferai vingt minutes de vélo. Bien évidemment, un vélo d’appartement n’est pas une penderie, mais un appareil de gym.

     

    21 : 45. Mais ça serait peut-être une bonne idée de porter la robe bleu marine en permanence, à l’image du Dalaï Lama et de ses robes de moine. Si je pouvais mettre la main dessus. Le Dalaï Lama a probablement un assortiment de robes, ou un teinturier à disposition, et lui, il ne laisse pas ses robes traîner par terre dans un placard plein de vêtements qu’il ne porte pas et qu’il a achetés chez Topshop, Oasis, Asos, Zara, etc.

     

    21 : 46. Ni sur un vélo d’appartement.

     

    21 : 50. Suis allée voir les enfants. Mabel dormait, les cheveux sur la figure comme d’habitude, si bien qu’elle semblait avoir la tête à l’envers, et Salive dans les bras. Salive, c’est sa poupée. Billy et moi pensons qu’elle a fait un mélange entre le nom de Sabrina, l’adolescente sorcière, et celui des lapins Sylvanian, mais Mabel trouve le résultat parfait.

    J’ai embrassé la petite joue chaude de Billy. Il était blotti contre Mario, Horsio et Puffles 1 et 2. Mabel a soulevé la tête et dit « Il fait drôlement beau », puis est retombée sur son oreiller. J’ai contemplé leur visage rose et paisible, écouté leur petite respiration ronflante… et puis la pensée fatale : « Si seulement… » a envahi ma tête sans crier gare. « Si seulement… » – l’obscurité, les souvenirs, le chagrin ont surgi, me submergeant comme un tsunami.

     

    22 : 00. Viens de redescendre au pas de course dans la cuisine. Pire encore : tout est silencieux, désolé, vide. « Si seulement… » Arrête, arrête. Je ne peux pas me le permettre. Mets la bouilloire. Ne bascule pas dans le noir.

     

    22 : 01. On sonne. Ouf ! Mais qui ça peut bien être à cette heure-ci ?

     

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  • Mes sorties du mois #41

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois de février?