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[Livre] 84 Charing Cross Road

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Résumé : Par un beau jour d'octobre 1949, Helene Hanff s'adresse depuis New York à la librairie Marks & Co., sise 84, Charing Cross Road à Londres. Passionnée, maniaque, un peu fauchée, extravagante, Miss Hanff réclame à Frank Doel les livres introuvables qui assouviront son insatiable soif de découvertes. Vingt ans plus tard, ils s'écrivent toujours et la familiarité a laissé place à l'intime, presque à l'amour. Drôle et pleine de charme, cette correspondance est un petit joyau qui rappelle avec une délicatesse infinie toute la place que prennent, dans notre vie, les livres et les librairies. Livre inattendu et jamais traduit, 84, Charing Cross Road fait l'objet, depuis les années 1970, d'un véritable culte des deux côtés de l'Atlantique.


Auteur : Helene Hanff

 

Edition : Autrement

 

Genre : Roman contemporain

 

Date de parution : 17 janvier 2008

 

Prix moyen : 9€

 

Mon avis : Les lettres échangées entre Helen Hanff et Franck Doel (et une partie de son entourage) n’étaient pas destinées à être publiées.
Helen, fauchée mais à la recherche de belles éditions anciennes qu’elle ne peut trouver en Amérique, écrit à une petite librairie anglaise.
Va s’ensuivre une correspondance de plus de 20 ans, toujours ponctuées de demande et d’envois de petites pépites à des prix qui m’ont fait baver d’envie.
Impulsive et spontanée, Helen, au début de la correspondance, apprenant que l’Angleterre est toujours soumise à des restrictions drastiques d’après-guerre (nous sommes alors en 1949) va prendre l’habitude d’envoyer des colis contenant des produits introuvables tels que des jambons, de la viandes, des œufs, des bas etc… à la librairie (dont profitent aussi bien les employés que leurs familles). Ces colis, qui vont changer le quotidien du personnel, seront très attendus, très appréciés et ne cesseront qu’à la fin des restrictions.
En retour, on peut dire que la librairie va se mettre en quatre pour Helen.
En lisant certaines lettres d’Helen, je me suis dit : « Bon sang, mais cette nana est juste affreuse ! ». Il faut dire que, comparé au flegme et à la politesse britannique, ses façons de faire ont tout de l’éléphant dans un magasin de porcelaine.
Au fil des lettres, une solide amitié se noue entre l’américaine et toute la petite équipe anglaise.
Si plein de titre qui me sont totalement inconnus émaillent ces quelques 20 années de correspondance, j’ai surtout été touchée par ces vies qui se racontent à distance et les dernières lettres m’ont provoquées une sacrée émotion, comme si je recevais, mais aussi, une dernière fois, des nouvelles d’un ami de vingt ans.

 

Un extrait : Marks & Co.

84, Charing Cross Road

Londres, W.C. 2

Angleterre

 

Messieurs :

 

Les livres me sont bien parvenus, le Stevenson est tellement beau qu’il fait honte à mes étagères bricolées avec des caisses à oranges, j’ai presque peur de manipuler ces pages en vélin crème, lisse et épais. Moi qui ai toujours eu l’habitude du papier trop blanc et des couvertures raides et cartonnées des livres américains, je ne savais pas que toucher un livre pouvait donner tant de joie.

Un Britannique dont la fille habite au-dessus de chez moi a traduit les 1 livre 17 shillings 6 pence et m’a dit que je vous devais 5,30 dollars pour les deux livres. J’espère qu’il ne s’est pas trompé. Je joins un billet de 5 dollars et un billet de 1 dollar. Les 70 cents restants seront une avance sur le prix des Nouveaux Testaments, que je veux tous les deux.

Pourriez-vous désormais traduire vos prix ? Même en américain, je ne suis pas très forte en calcul, alors maîtriser une arithmétique bilingue, ça tiendrait du miracle !

Bien à vous,

Helene Hanff

J’espère que « madame » n’a pas le même sens chez vous que chez nous.

 

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