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  • [Livre] Capturée

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    Résumé : Appelée en renfort sur une scène de crime dans le bois de Bakersville, Evelyn Baine, profileuse au FBI, ne s’attendait pas à découvrir une mise en scène aussi macabre : les cadavres de deux jeunes femmes ont été enterrés à la verticale, les têtes émergeant du sol et exposées comme des trophées… Bouleversée, Evelyn pressent aussitôt qu’un tueur en série rôde dans la nature. Pourquoi a-t-il choisi ces femmes ? Et que signifie le cercle scarifié sur leur poitrine ? Autant de questions qui l’amènent peu à peu à dessiner les contours d’un meurtrier à la personnalité violente et sadique qui, elle le devine, est proche, tout proche… et prêt à tuer de nouveau.

     

    Auteur : Elizabeth Heiter

     

    Edition : Harlequin Bestseller

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 1 juillet 2014

     

    Prix moyen : 5€

     

    Mon avis : Evelyn a l’impression de toujours devoir justifier sa place au BAU. Son jeune âge y est sans doute pour quelque chose, la plupart des agents devant attendre des années pour entrer dans cette unité spéciale.
    L’auteur situe le BAU à Aquia sûrement pour Aquia Harbour alors que la plupart du temps, on le situe à Quantico, où se trouve l’académie (Cela dit, Aquia étant à environ à 8km à vol d’oiseau de Quantico, cette précision n’était peut-être pas nécessaire, et je n’en ai pas trouvé confirmation).
    Dès le début, on sent que l’enquête qui est confiée à Evelyn n’est pas banale et que le tueur est un mélange de grand malade et d’organisation sans faille (comme entendu dans le film Speed : « fou mais pas con »).
    Evelyn doit jongler entre un profil difficile à établir, des policiers locaux franchement hostiles (on se demande pourquoi ils ont fait une demande de profilage) et une hiérarchie qui semble la considérer encore comme une débutante.
    Très vite après le début de l’enquête, Evelyn est agressée et enlevée et n’échappe que de justesse à son agresseur. L’auteur essais de semer le doute sur cette agression : est-ce le tueur sur lequel elle enquête, est une autre agression ? Suspense…
    Et bien non, en ce qui me concerne, je n’ai jamais eu le moindre doute. La description de la femme que le tueur voit au cimetière correspond à Evelyn, même si l’auteur a pensé que le fait que le tueur n’évoque pas sa couleur de peau alors qu’elle-même parle du métissage dès qu’elle en a l’occasion allait induire les lecteurs en erreur.
    Le fait qu’Evelyn ait déclaré que le tueur ne faisait pas d’attaque éclair et qu’elle en subisse justement une m’a juste fait pensé qu’elle avait soit commis une erreur dans son profil, soit que le tueur adaptait sa manière de faire aux circonstances, soit enfin que quelque chose l’avait contraint à changer sa méthode d’approche.
    Bref, pas de surprise quand le couperet tombe enfin : c’est le même tueur.
    La position dans laquelle les deux victimes ont été retrouvées m’a fait penser à quelque chose (et non, je ne vous dirais pas quoi, ce serait trop en révéler), impression qui s’est renforcée quand Evelyn découvre un point commun entre toutes les victimes.
    Et impression qui est confirmée au début du troisième tiers du livre. A ce moment-là du récit, je trouve que la tension augmente encore plus car on sait qui est le tueur. Evelyn l’a formellement identifié, aucun doute n’est possible. Mais il est toujours dans la nature, semble savoir se rendre complètement invisible.
    Il est là, il est prêt à frapper à nouveau et c’est encore pire que de ne pas savoir qui il est. Parce que là, même si on a son nom, les enquêteurs ne semblent pas plus près de l’arrêter que lorsqu’il était encore anonyme !
    Les agents du FBI chargés de l’enquête ne m’inspirent pas du tout confiance. Le responsable de l’enquête ne semble s’intéresser qu’à « la gloire » et un de ses équipiers est totalement hostile à Evelyn sans aucune raison. Tellement hostile que je commence à le soupçonner de cacher quelque chose (peut-être pas en rapport avec cette enquête mais quelque chose).

    Un extrait : — Baine ! Dans mon bureau. Maintenant !

    Evelyn leva la tête de son ordinateur et pivota sur sa chaise. La porte de son supérieur claqua et le bruit se répercuta, roulant en vibrations sourdes à travers la grande salle.

    Elle se leva, rajusta sa veste et la boutonna pour couvrir l’arme à sa hanche, nullement impressionnée par le ton autoritaire de Dan Moore. Elle avait eu le temps de s’y habituer depuis qu’elle avait intégré le prestigieux BAU, le département des sciences du comportement du FBI, à Aquia, un an plus tôt.

    Elle sortit de son minuscule box et traversa la grande salle, jetant un coup d’œil au passage. C’était le moment de la journée qu’elle préférait, quand la plupart des agents n’étaient pas arrivés et que l’odeur de café n’imprégnait pas encore l’air climatisé. Elle sentit monter en elle un mélange d’excitation et d’anticipation. Si son patron demandait à la voir de si bonne heure, c’est qu’il avait un profilage à lui confier.

    A peine entrée, elle sentit dans l’air un courant de vive nervosité. L’œil du cyclone semblait se concentrer sur Dan, assis à son bureau imposant. Peut-être même, si elle s’approchait suffisamment, l’entendrait-elle grésiller ! Le visage grisâtre, les sourcils sombres et épais en perpétuel mouvement, il avait déjà l’air complètement lessivé. Ou sur le point d’imploser… Et son ulcère ne lui laissait apparemment aucun répit, songea-t-elle, en le voyant avaler trois comprimés contre les brûlures d’estomac, qu’il fit passer en buvant une gorgée de café.

    — Asseyez-vous, dit-il. Bakersville, ça vous dit quelque chose ?

    — Pas particulièrement… C’est au nord d’ici, je crois… Une petite ville rurale ?

    Elle se pencha vers l’avant, dans une position qui trahissait son impatience.

    — Que s’est-il passé là-bas ?

    Dan marqua un arrêt et elle le vit se rembrunir. Souffrait-il d’une nouvelle remontée gastrique ? A moins que les comprimés ne se soient coincés dans sa gorge, l’empêchant du même coup de la féliciter pour son taux de réussite. Chose qu’il n’avait pas faite une seule fois au cours de l’année écoulée.

    Cela ne la traumatisait pas, vu qu’elle ne regardait jamais en arrière. Seule comptait l’affaire à venir, et à cette minute, elle savait qu’elle se préparait à passer des nuits blanches et à accumuler les heures de travail. Quand la police se résignait à faire appel au département des sciences du comportement du FBI, c’est qu’elle était confrontée à une affaire « hors norme ».

    — Les cadavres de deux femmes ont été découverts dans un bois de Bakersville, très tôt ce matin, répondit enfin Dan. J’ai parlé au chef de la police, Tanner Caufield, mais je n’ai pas d’autres détails que ceux que je viens de vous adresser par mail. Il faut que vous vous rendiez sur place. On vous attend.

    — Maintenant ? Pour seulement deux meurtres ?

    Elle ne se serait pas crue capable de prononcer ces mots, mais elle avait compris, depuis qu’elle avait intégré le BAU, un an plus tôt, que le temps était un luxe que les agents du département ne pouvaient s’autoriser : les demandes de profilage affluaient sur le bureau de Dan, qui devait faire des choix et établir des priorités. Les paroles de ce dernier avaient néanmoins éveillé sa curiosité et son intérêt.

    — L’affaire s’annonce… peu banale. Caufield aura besoin d’un profil de personnalité. S’il vous faut de l’aide, prenez Greg avec vous, ajouta Dan en reportant son attention sur son ordinateur, marquant du même coup la fin de l’entretien.

    Evelyn serra les dents, piquée au vif par sa dernière remarque. Elle était peut-être l’agent le plus jeune du département, avec le moins d’expérience sur le terrain, mais elle n’était plus une débutante et n’avait nul besoin d’être chapeautée. Elle avait gagné ses galons, et ne ménageait pas sa peine pour le prouver chaque jour.

    — Autre chose ? demanda-t-elle.

    — Non. Sauf que Bakersville n’est pas préparé pour faire face à ce genre de tueur. Alors à vous de jouer… Il n’y a pas de temps à perdre.

     

  • [Film] Wadjda

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    Titre original : Wadjda

    Réalisé par : Haifaa Al Mansour

    Date de sortie : 06 février 2013

    Genre : Comédie dramatique

    Pays d’origine : Arabie Saoudite, Allemagne

    Durée : 1h37

    Casting : Waad Mohammed, Reem Abdullah, Abdullrahman Al Gohani, Ahd, Sultan Al Assaf...

    Résumé : Wadjda, douze ans, habite dans une banlieue de Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite. Bien qu’elle grandisse dans un milieu conservateur, c’est une fille pleine de vie qui porte jeans et baskets, écoute du rock et ne rêve que d’une chose : s’acheter le beau vélo vert qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah. Mais au royaume wahhabite, les bicyclettes sont réservées aux hommes car elles constituent une menace pour la vertu des jeunes filles. Wadjda se voit donc refuser par sa mère la somme nécessaire à cet achat. Déterminée à trouver l’argent par ses propres moyens, Wadjda décide alors de participer au concours de récitation coranique organisé par son école, avec pour la gagnante, la somme tant désirée.

    Mon avis : Par rapport à d’autres fillettes d’Arabie Saoudite, Wadjda a de la chance : elle porte des baskets et des jeans sous sa robe, a des cassettes de rock, joue à la console avec son père…

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    On voit qu’elle est aimée par ses parents, mais elle entre dans un âge où elle réalise à quel point son pays et sa culture mettent les hommes en avant : son père veut un fils au point d’envisager une nouvelle épouse, elle n’apparaît pas sur l’arbre généalogique car seuls les hommes y sont…
    Quand elle veut son vélo, sa mère lui dit que les filles qui font du vélo ne peuvent plus avoir d’enfants.

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    La directrice de l’école est très antipathique et hypocrite. Sous son abaya et son niquab (obligatoire en Arabie saoudite), qu’elle retire dans l’enceinte de l’école, puisqu’aucun homme n’y a accès, elle porte des tenues occidentales, les cheveux détachés et de grosses lunettes de soleil remontées sur la tête.

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    Une allure moderne et occidentale pour quelqu’un qui passe son temps à dire à ses élèves de ne pas rire, de ne pas parler, qu’aucun homme ne doit entendre le son de leur voix… Elle impose à toutes les filles de se couvrir le visage en sortant de l’école et de porter des abayas, alors que la loi dit que tant qu’une fille n’est pas devenue une femme, elle n’a pas à porter tout cela (d’ailleurs la mère de Wadjda se moque un peu quand elle apprend que sa fille doit porter désormais une abaya à l’école). La rumeur dit qu’un « voleur » a été surprit chez elle par son père (et sa réaction quand on lui en parle montre bien qu’elle connait bien le « voleur »). Et elle ose parler de moralité !

    Le rêve de Wadjda est d’avoir un vélo pour battre son ami à la course.

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    Elle ne comprend pas pourquoi les filles n’auraient pas le droit de faire du vélo et va tout faire pour réunir l’argent et convaincre sa mère, car, après tout, aucune loi formelle n’interdit aux filles de faire du vélo. « Une fille ne fait pas de vélo » c’est un peu comme « un garçon ne pleure pas ». Et Wadjda est bien décidée à ne pas se laisser empêcher de vivre !

    C’est un film qui ne met pas l’accent, comme tant d’autre, sur les descentes de la police des mœurs, les violences faites aux femmes. La famille de Wadjda est une famille normale, le père n’est pas toujours là, mais il dit à sa fille qu’il l’aime, qu’il est fier d’elle, il le dit à sa femme aussi. La mère de Wadjda travaille, elle est professeur et un chauffeur vient les chercher, elle et d’autres professeurs tous les matins (puisque les femmes n’ont pas le droit de conduire). Bref c’est une famille normale dans un pays particulier.

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    Pour autant le film ne nous fait pas croire que tout est rose, sans s’attarder dessus, on entend dire qu’une des filles de l’école a été surprise avec un garçon par la police des mœurs, une des camarades de Wadjda qui doit avoir 12 ou 13 ans se marie avec un jeune homme de 20 ans, la mère de Wadjda la réprimande pour avoir laissé son ami entrer dans la maison alors qu’elle était seule en lui disant qu’elle lui fait honte… Ce sont plein de détails qui rappellent la condition des femmes en Arabie Saoudite, sans pour autant en faire le thème du film.
    Ici le thème est plutôt l’espoir et la détermination.


     

  • C'est lundi que lisez vous? #52

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?



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    Pas terrible, hein, la dernière semaine de travail avant les vacances est vraiment pas bonne pour la lecture. J'espère que je vais avoir plus de temps, maintenant!

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  • [Livre] Le pays des contes - T03 - L'éveil du dragon

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    Résumé : Depuis que la brèche entre les univers a été refermée, les jumeaux Alex et Conner vivent séparés. Alex continue son apprentissage de la magie, et Conner est un collégien brillant. Lorsque ce dernier découvre qu’une menace séculaire pèse sur le Pays des contes, il se lance dans une quête périlleuse à travers l’Europe, prêt à tout pour prévenir ses amis et trouver le portail oublié qui lui permettra de les rejoindre.

     Mais le danger que craignait Conner s’avère pire que prévu : une armée piégée entre les deux mondes depuis près de deux cents ans est soudain libérée. Et avec elle, la seule chose capable de détruire le Pays des contes : le dernier œuf de dragon

     

    Auteur : Chris Colfer

     

    Edition : Michel Lafon

     

    Genre : Enfant

     

    Date de parution : 15 Mai 2015

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : C’est fou ce qu’on s’habitue vite aux choses. En seulement deux tomes, on a pris l’habitude de voir Alex et Conner faire leur recherches ensemble. Or ici, les voilà séparés. Alex est aux prises avec son entrainement de fée et délaisse un peu ses conversations avec son frère. Conner, de son côté, accompagné d’une camarade de classe pour qui il a le béguin, vient de découvrir qu’une menace pèse sur le pays des contes. Il ne parvient pas à joindre sa sœur, mais il finit par joindre la mère l’oie, qui est en partie responsable de ce qui se passe.
    Conner se lance dans un voyage à travers l’Europe avec son amie Bree pour découvrir le passage que lui a indiqué la mère l’oie.
    Il va pouvoir joindre ses forces à Alex pour combattre ce qui est en train de se produire.
    Du côté du royaume, les derniers enchantements de la bonne fée sont en train de se défaire, et tous craignent que celle-ci ne soit arrivée au terme de sa longue vie. Rouge a également des ennuis, et Alex se méfie de celle qui les a produits. Mais Rouge et ennuis riment si bien ensemble…
    Le général de l’armée napoléonienne est vraiment affreux. Il n’avait aucun ordre de son roi, c’est de lui-même qu’il a décidé d’envahir le pays des contes et je me demande comment il va réagir quand il apprendra que l’empire français qu’il affectionne tant s’est effondré il y a près de 200 ans et que lui et ses hommes ont passés tout ce temps enfermés dans le passage. Sans doute qu’il ne le croira pas, ou que s’il le croit, il se proclamera le nouveau roi et décidera de s’établir définitivement au pays des contes.
    La décision de Charlie quant à son état d’homme grenouille a de quoi surprendre, et, avec tout ce que vient de vivre Rouge, je comprends sa réaction (qui n’a pas été si mal que ça). Je me demande comment ça va se terminer cette histoire. Je ne sens pas du tout l’homme qui manipule (oui, pour moi, il la manipule) la mère Michel et je me demande ce qu’il veut exactement.
    On se demande aussi qui est cet homme masqué ? Surtout depuis la prédiction de la reine des neiges. A qui veut-il le plus cacher son identité ? A la bonne fée ? A l’une des reines ? J’essaie de chercher dans les contes un personnage dont on n’aurait pas encore entendu parler et qui pourrait se cacher sous le masque, mais pour l’instant je sèche.

    Le titre me semble mal choisi pour se tome, car, même s’il y a effectivement un dragon, on ne le voit finalement que très peu. Quelque chose comme « l’invasion de la grande armée » aurait été mieux adapté à l’intrigue principale du tome.
    La fin est brutale et très énervante. Elle m’a arraché un « Quoi ??? » suivi d’un « Bon ok, pas de panique, essayons de raisonner de manière logique ».
    Je pense avoir une explication à ce que découvre Alex mais ça, je n’en aurais la confirmation que dans le tome 4 qui sortira, si on se fie à la fréquence de parution des trois premiers tomes, vers Mai/juin 2016…
    Que ça va être dur d’attendre !

    Un extrait : Conner faisait un rêve délirant. Il trottinait dans la campagne allemande en Lederhose vert clair, portant joyeusement un panier de fleurs fraîchement cueillies. Il yodlait gaiement en sautillant vers un village pittoresque qui apparaissait devant lui. Tout était paisible et joyeux, il ne voulait pas partir. Mais soudain, une alarme déchirante résonna ; c’était un bruit familier, entendu des centaines de fois. Conner leva les yeux vers le ciel et vit l’horrible espèce d’Alien de la série télé qu’il avait regardée la veille descendre et envahir le village !

    Le rêve s’arrêta soudain, quand Conner réalisa que le bruit provenait de son réveil. Il tapa dessus plus que nécessaire pour l’éteindre. Il était tellement épuisé qu’il avait du mal à se croire encore en vie. Son esprit était embrouillé par un nuage noir qui l’empêchait de garder les yeux ouverts.

    S’il était content d’avoir pu passer du temps avec Alex la nuit précédente, il regrettait sérieusement sa décision de veiller tard. Il s’habilla et tira Betsy en bas de l’escalier, une marche après l’autre. Bob et Charlotte l’attendaient dans l’entrée ; ils avaient toujours été des lève-tôt, une race que Conner ne comprendrait jamais.

    – Prêt, bonhomme ? lança Bob en faisant tournoyer ses clés dans sa main.

    Conner poussa un grognement qui ressemblait à un oui. Charlotte, qui commençait tôt à l’hôpital, était déjà revêtue de sa tenue de travail. Elle passa ses bras autour de son fils et le serra avec force.

    – Comporte-toi bien, Conner, dit-elle. Mais surtout, amuse-toi !

    – Maman, je ne peux pas partir en Allemagne si tu ne me lâches pas, parvint à prononcer Conner sous l’étreinte de sa mère.

    – Juste une minute, insista Charlotte. Tu es le dernier enfant qu’il me reste à embrasser.

    Quand sa mère le libéra enfin, Conner mit la valise à l’arrière de la voiture de Bob et ils quittèrent la maison. Ils s’arrêtèrent dans un drive-in pour un petit déjeuner bien gras tel qu’ils n’auraient jamais pu en commander en présence de Charlotte, puis ils se dirigèrent vers l’aéroport. Tout en conduisant, Bob narra gaiement ses propres aventures en Europe. Conner abandonnait de temps à autre la conversation, bercé par les petites bosses et les vibrations de la voiture. Ils finirent par atteindre l’aéroport et Bob se gara contre le trottoir.

    – Avant de descendre, je voulais te donner quelque chose, annonça-t-il d’un ton extrêmement sérieux.

    – Tu ne vas pas me parler des garçons qui naissent dans les choux, et les filles dans les roses, quand même ? Parce que j’ai déjà vu plein de vidéos à l’école.

    – Hmm, non…

    Bob se tut un instant, se demandant s’il ne devait pas justement lui en parler, mais finit par revenir à ce qu’il avait prévu.

    – J’ai quelque chose pour toi, ta mère n’est pas au courant.

    Bob plongea la main dans sa poche et sortit une carte de crédit. Il la tendit à son beau-fils. Conner était sous le choc en voyant inscrit au bas : « Conner Jonathan Bailey ».

    – C’est… c’est… c’est moi ! Bob, tu m’as pris une carte de crédit ?

    – Oui. Le code est ton année de naissance. À n’utiliser qu’en cas d’urgence, et seulement pour ce voyage, compris ? Dès que tu seras rentré sain et sauf à la maison, je la récupérerai. Ta mère est contre ce genre de choses, mais mieux vaut prévenir que guérir… Alors ce sera notre petit secret, d’accord ?

    Conner hocha la tête à toute vitesse.

    – Oui, oui, oui ! Bob, petit à petit, tu deviens ma personne préférée sur cette terre ! Merci mille fois !

    Bob sourit et rit tout seul.

    – Je suis content de l’entendre, dit-il en lui tapant dans le dos. Tu es ma famille, Conner. J’ai besoin de savoir que tout ira bien pour toi. Maintenant, pars à l’aventure, enfin je veux dire selon les standards de notre monde. Évite autant que possible les enchanteresses maléfiques et les animaux parlants.

    Conner aperçut Mme Peters devant l’entrée du terminal. Elle était entourée d’un groupe de quatre filles de l’école qui venaient d’arriver, elles aussi. S’il était très excité de voyager, Conner n’était pas ravi de devoir le faire avec ces filles-là.

    – Ne t’inquiète pas, l’assura Conner, le pire m’attend juste là-devant.

     

  • Le tiercé du samedi #50

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres de dystopie dans lesquels vous auriez le plus aimé vivre si vous n’aviez pas été au courant des dessous du système.

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Delirium

     

     

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    Y'a des moments, on se dit que se faire enlever l'amour ça serait quand même un sacré soulagement. Le hic dans delirium c'est que c'est obligatoire et qu'ils vont jusqu'à supprimer ceux chez qui l'opération ne réussi pas ou ceux qui s'enfuient. Mais si c'était un choix....ça demanderait réflexion..

     

     

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    Promise

     

     

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    Le fait de ne pas avoir à se préoccuper de qui on va épouser c'est quand même une sacré épine du pied qui est enlevée.
    Bon le hic ici, c'est qu'il déclasse rapidement les personnes, pas moyens de dévier un tant soit peu de leur système.

     

     

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    Le joyau

     

     

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    Franchement l'histoire qu'on sert aux mères porteuses n'est pas si mal: elle vont être traitées comme des reines, donne un enfant et un seul à la famille qui loue leurs services et après l'accouchement elles vont vivre dans le luxe, au sein du joyau, dans une sorte de résidence de retraite pour mère porteuse. en gros retraite luxueuse après un à deux ans de travail.
    Le hic? C'est juste une belle histoire et la réalité est bien plus sordide.



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres que vous avez lu en VO ou que vous auriez aimé pouvoir lire en VO si vous saviez lire la langue.

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Film] Mustang

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    Titre original : Mustang

     

    Réalisé par : Deniz Gamze Erguven

     

    Date de sortie : 17 juin 2015

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : Turquie, France, Allemagne

     

    Durée : 1h33

     

    Casting : Günes Nezihe Sensoy, Doga Zeynep Doguslu, Elit Iscan, Tugba Sunguroglu, Ilayda Akdogan...

     

    Résumé : C'est le début de l'été. Dans un village reculé de Turquie, Lale et ses quatre sœurs rentrent de l’école en jouant avec des garçons et déclenchent un scandale aux conséquences inattendues. La maison familiale se transforme progressivement en prison, les cours de pratiques ménagères remplacent l’école et les mariages commencent à s’arranger. Les cinq sœurs, animées par un même désir de liberté, détournent les limites qui leur sont imposées.

     

    Mon avis : Le début rappelle un peu Virgin Suicide, sauf que là ce n’est pas une fille qui découche qui déclenche l’enfermement mais de simples chahutages des 5 sœurs avec des garçons de leur école.

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    Le jeu innocent des sœurs, orphelines et élevées par leur grand-mère, provoque la colère de leurs oncles.
    Elles sont immédiatement enfermées dans la maison avec un passage chez le gynécologue pour un certificat de virginité pour les trois aînées.
    Quand l’oncle les accuse d’être des traînées et exige de savoir laquelle a entrainé les autres, il ne s’attendait pas à ce que les 5 sœurs s’en prennent physiquement à lui.

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    Au lieu de vacances scolaires, puis de l’école, c’est un véritable entraînement à leur rôle d’épouse qui est mis en place par leurs tantes.
    Mais les sœurs n’ont aucune intention de se laisser faire, elles déchirent les robes que leur confectionne leur grand-mère, font le mur.
    Devant l’obstination des adolescentes, la grand-mère commence par engager des ouvriers pour poser des barreaux à toutes les fenêtres et des portails fermés à clefs. Elle fait aussi rehausser les murs pour que les adolescentes ne puissent pas les escalader.

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    Puis elle commence à les montrer dans le village. Et les sœurs ne mettent pas longtemps à comprendre que chaque sortie est une foire aux bestiaux destinées à les montrer aux éventuels prétendants.
    Les deux aînées sont rapidement mariées. Si l’une d’elle réussi à imposer l’homme qu’elle aime,

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    pour l’autre c’est un cauchemar éveillé qu’elle vit.

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    Mais la grand-mère et les oncles ne comptent pas s’arrêter là : ils leur reste trois filles à marier.
    La plus jeune, Lale, est aussi celle qui se rebelle le plus contre tout ce qu’on leur impose. Elle est bien décidée à ne pas subir le sort de ses sœurs (et elle tente aussi de les pousser à la rébellion avec plus ou moins de succès).

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    Elle se montre d’autant plus déterminée qu’elle sait que tout ceci est illégal en Turquie et que seule la loi du silence permet à ses oncles de faire ce qu’ils veulent dans le village.
    Le grand rêve de Lale est de s’enfuir pour Istanbul, la grande ville, là où les choses sont moins pesantes que dans leur petit village d’arriérés et là où son ancienne institutrice, qu’elle adorait, est partie vivre en lui laissant son adresse pour qu’elle puisse lui écrire..
    Quand la troisième sœur, Ece, commet un geste désespéré

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    et que Nur,

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    la quatrième sœurs est fiancée contre sa volonté, Lale décide de tenter le tout pour le tout.




     

     

  • [Livre] Le pays des contes – T02 – Le retour de l’enchanteresse

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    Résumé : Le Pays des contes n’est plus l’endroit enchanté qu’Alex et Conner ont visité il y a un an. Le monde féerique vit désormais dans la peur : l’Enchanteresse maléfique est de retour ! Lorsque ses mauvais sorts atteignent la Terre et que leur mère est enlevée, les jumeaux doivent retourner au Pays des contes.

    Aidés du Petit Chaperon rouge, des bandits Jack et Boucle d’or ainsi que du prince Grenouille, ils se lancent à la recherche de la seule arme capable de vaincre la terrible magicienne. Mais cette arme pourrait bien se trouver chez les ennemis les plus redoutés des royaumes, de la sorcière des Mers à la belle-mère de Cendrillon, en passant par la Reine des neiges

     

    Auteur : Chris Colfer

     

    Edition : Michel Lafon

     

    Genre : Enfant

     

    Date de parution : 15 Mai 2014

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Les jumeaux font face à des bouleversements : leur mère a un petit ami ! Passé le moment initial de stupeur, ils admettent qu’elle ne peut pas pleurer leur père toute sa vie et qu’elle mérite d’être heureuse.
    Mais à côté de cela, Alex déprime. Malgré la joie d’être acceptée à l’université pour suivre certains cours après l’école une fois par semaine, elle désespère de retourner un jour au pays des contes. Voilà un an que son frère et elle ont quitté le pays magique et autant de temps qu’ils n’ont revu leur chère grand-mère.
    Un soir, leur mère ne rentre pas. Et l’angoisse les saisit car ce retard pour le dîner avait marqué la disparition de leur père. Et si l’histoire se répétait ?
    La réalité les soulage et les angoisse en même temps : leur mère est vivante mais a été kidnappée par l’enchanteresse.
    L’enchanteresse : celle qui a jeté un sort à la Belle aux bois dormants, celle qui a rendu la méchante reine méchante et ceci n’est qu’un aperçu de ses crimes, car au fil de l’histoire, on découvre qu’elle est impliquée dans de nombreux drames survenus dans de nombreux contes.

    Souhaitant surement les protéger, la grand-mère les séquestre quasiment dans leur maison sous bonne garde et les maintient dans l’ignorance.
    C’était le meilleur moyen pour provoquer une rébellion !
    Avec tout ce qu’on traversé les jumeaux dans le tome précédent, comment peut-elle prendre des décisions aussi injuste et angoissante pour eux ? Et comment peut-elle se permettre d’agir dans le monde des humains comme si elle le dirigeait ?
    J’ai été contente de la voir remise un peu à sa place !
    Conner, toujours aussi débrouillard dès qu’il s’agit de sa famille, déniche un sortilège dans un livre censé ne recenser que des légendes n’existant pas. Mais le sortilège des souhaits y est bien et Conner refuse de croire qu’une chose est impossible parce qu’elle porte le nom de mythe. Après tout, le pays des contes n’étaient-ils pas des mythes pour eux il y a un an à peine ?
    Comme dans le premier tome, il va leur falloir réunir un certain nombre d’objets, mais cette fois ci, c’est à des méchants qu’il va falloir les dérober, ce qui ne va certainement pas être facile.
    Cela va également nous entrainer dans de nouveaux contes comme la reine des neiges (le premier qui chante « libérée, délivrée… » je lui envoie Mme Peters !).
    Ils retrouvent le prince Charlie, retransformé en grenouille pour une mission, Chaperon rouge qui fait des efforts pour être moins égocentrique (il y a encore du progrès à faire), Boucle d’or qui essais de ne pas tuer Rouge (il y a aussi des progrès à faire) et Jack.
    Cette fois, les jumeaux vont découvrir quelque chose sur eux-mêmes qui ne va pas particulièrement plaire à Conner (ou plutôt les conséquences de cette découverte ne vont pas lui plaire).
    Les fées m’ont énervée dans ce tome. Elle juge que le danger réside dans la coexistence des deux mondes sans jamais se remettre en question. L’enchanteresse n’est pas devenue telle qu’elle est parce qu’elle vient du monde des humains, elle est devenue ainsi parce qu’elle a sans cesse été rejetée par les fées par jalousie et par bêtise. C’est leur attitude qui a plongé l’enchanteresse dans un désir de vengeance incommensurable. Pourtant, à aucun moment, elles ne semblent avoir la moindre conscience de leurs erreurs, ni le moindre désir de changer.
    Au vue des derniers évènements de ce tome, je me demande dans quelles circonstances nous retrouverons les jumeaux et le pays des contes.

    Un extrait : Les vibrations du train réveillèrent Alex Bailey. En regardant les sièges vides autour d’elle, elle se rappela où elle était. La jeune fille de treize ans poussa un long soupir et remit en place une mèche de ses cheveux blond vénitien échappée de son serre-tête.

    – Pas encore, murmura-t-elle.

    Alex détestait s’assoupir dans un lieu public. C’était une jeune fille sérieuse et très intelligente qui ne voulait jamais donner une mauvaise image d’elle-même. Heureusement, les passagers du train de dix-sept heures qui la ramenait chez elle étaient rares ; son secret était bien gardé.

    C’était une élève extraordinairement brillante, et ce depuis toujours. En réalité, ses notes étaient si bonnes qu’elle avait intégré un programme prestigieux lui permettant, malgré son âge, d’assister à des cours à l’université de la ville voisine.

    Comme elle était trop jeune pour conduire et que sa mère travaillait une grande partie de la journée dans un hôpital pour enfants, Alex se rendait à vélo à la gare chaque jeudi après l’école et faisait alors le court trajet en train jusqu’à la ville voisine.

    L’idée qu’une aussi jeune fille voyage toute seule pouvait paraître saugrenue et sa mère avait bien émis quelques réserves au départ mais elle savait qu’Alex en était capable. Ce court trajet n’était rien, comparé à ce qu’elle avait vécu par le passé.

    Et l’adolescente adorait le programme auquel elle participait. Pour la première fois, elle pouvait étudier l’art, l’histoire, les langues étrangères, avec des personnes qui souhaitaient être là, elles aussi. Lorsque les enseignants posaient une question, elle n’était qu’une main levée parmi tant d’autres.

    Le train offrait encore un autre avantage : du temps, qu’Alex pouvait se consacrer à elle-même. Elle regardait par la fenêtre et se perdait dans ses pensées. C’était le moment le plus relaxant de la semaine, et à de nombreuses reprises, elle s’était surprise à somnoler, même s’il était bien rare qu’elle s’endorme complètement, comme cette fois-ci.

    D’habitude, elle se réveillait gênée mais là, un certain malaise prenait le pas sur la gêne. En effet, elle s’était extirpée d’un rêve épouvantable, un rêve qu’elle faisait très souvent depuis un an.

    Elle rêvait qu’elle courait pieds nus dans une magnifique forêt avec son frère jumeau, Conner.

    – On fait la course jusqu’au cottage ! lançait-il avec un grand sourire.

    S’il ressemblait à sa sœur, une poussée de croissance lui avait récemment offert quelques centimètres de plus qu’elle.

    – Ça marche ! riait Alex, et la course démarrait.

    Ils se poursuivaient à travers les arbres et les clairières sans le moindre souci. Pas de troll, de loup, de méchante reine ; où qu’ils aillent, Alex et Conner se savaient en sécurité.

    Un petit cottage apparaissait enfin. Les jumeaux fonçaient, mettant toute leur énergie dans un dernier sprint.

    – J’ai gagné ! déclarait Alex en posant ses deux mains ouvertes sur la porte une milliseconde avant son frère.

    – C’est pas juste ! J’ai les pieds plus plats que toi !

    Elle rigolait et tentait d’ouvrir la porte, mais celle-ci restait fermée. Alex frappait mais personne ne répondait.

    – C’est drôle. Grand-mère savait qu’on venait lui rendre visite ; je me demande pourquoi elle a verrouillé la porte.

    Alex et son frère jetèrent un œil par la fenêtre. Ils voyaient bien leur grand-mère à l’intérieur, assise sur un fauteuil à bascule près de la cheminée. Elle paraissait triste, se balançant lentement d’avant en arrière.

    – Grand-mère, on est là ! s’exclamait Alex en tapotant joyeusement la vitre. Ouvre la porte !

    Mais sa grand-mère ne bougeait pas.

    – Grand-mère ? faisait-elle en tapant de plus belle. Grand-mère, c’est nous ! On veut te voir !

    Sa grand-mère relevait un peu la tête et les observait, mais restait assise.

    – Laisse-nous entrer !

    Et Alex frappait plus fort encore.

    – Ça ne sert à rien, lui disait Conner qui hochait la tête. On ne pourra pas entrer.

    Il tournait les talons et repartait alors dans la direction d’où ils étaient venus.

    – Conner, ne t’en va pas !

    – À quoi bon ? De toute évidence, elle ne veut pas de nous ici.

    La sœur se mettait à frapper au carreau aussi fort qu’il était possible sans le casser.

    – Grand-mère, ouvre-nous ! On veut entrer ! S’il te plaît !

    Cette dernière lui adressait un regard vide.

     

  • [Film] Le voyage extraordinaire de Samy

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    Titre original
     : Sammy's avonturen: De geheime doorgang

     

    Réalisé par : Ben Stassen

     

    Date de sortie : 11 aout 2010

     

    Genre : Animation

     

    Pays d’origine : Belgique

     

    Durée : 1h25

     

    Casting : Dani boon, Elie Semoun, Olivia Ruiz…

     

    Résumé : Alors qu'il se hisse hors de son nid sur une plage de Californie, Samy, petite tortue des mers, trouve et perd dans la foulée l'amour de sa vie : la jeune Shelly. Au cours de son périple à travers les océans qu'accomplissent toutes les tortues de mer avant de retrouver la plage qui les a vus naitre, Samy n'a de cesse de faire face à tous les dangers afin de retrouver Shelly. Accompagné de son meilleur ami Ray, ils sont des observateurs privilégiés de la façon dont l'homme affecte la planète. Mais il est alors secouru par ces mêmes humains. Il combat des piranhas, échappe à un aigle et part à la recherche d'un mystérieux passage secret. Un jour, enfin, après toutes ces aventures, Samy retrouve Shelly. Elle non plus ne l'a pas oublié...

     

    Mon avis : Le film commence sur un Samy de 50 et quelques années qui, en attendant l’éclosion de ses petits-enfants, décide de raconter sa vie en commençant par sa propre éclosion et les ennuis qui lui sont aussitôt tombés dessus sous la forme d’une mouette.

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    C’est là, le premier jour de sa vie, qu’il rencontre Shelly, née le même jour que lui. Mais alors que sa petite compagne est entrainée vers le large par une belle vague, Samy se débat encore sur le sable.

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    Il n’aura de cesse de la retrouver.

    L’histoire rappelle un peu celle de Nemo et le voyage de son père Marin, mais alors que dans le monde de Nemo les hommes sont les « méchants »,  ici les choses sont plus nuancées. Il y a les « méchants », ceux qui polluent et mettent les tortues en danger, et il y a les autres, ceux qui capturent les tortues pour les soigner avant de les relâcher. Mais pour Samy et son copain Ray, une capture, c’est une capture….

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    Les dessins sont tout ronds. Bon d’accord, une tortues ce n’est pas spécialement rectangulaire, mais là elles ont de bonnes bouilles rondes et il n’y a pas qu’elles ! Il y a les angles arrondis du radeau sur lequel Samy trouve refuge, la rondeur de la mouette (au dessus du bec), les autres poissons…
    Les moments d’humours sont présents aussi bien dans les dialogues que dans les scènes les plus courtes (comme quand Samy demande à un piranha s’il a une tête de casse-croûte et que celui-ci fait oui de la tête avant de faire un sourire).

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    Comme dans Nemo, on a un requin pas si méchant. Mais dans Nemo, le requin a fais vœu d’abstinence dans la dégustation de poisson alors qu’ici il s’agit juste d’un vieux poisson sans dents.

    Au travers de la quête de Samy, on découvre aussi les catastrophes provoquée par les humains (marée noire, chasse illégale à la baleine) mais aussi les efforts de certains pour contrebalancer ces effets (ceux qui nettoient les mers et les plages, ceux qui soignent les animaux avant de les relâcher). Une petite leçon d’écologie l’air de rien en passant pour commencer à sensibiliser les enfants.

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  • [Livre] Le pays des contes – T01 – Le sortilège perdu

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    Résumé : Il était une fois, dans une ville parfaitement ordinaire, des jumeaux prénommés Alex et Conner… Le jour où leur grand-mère leur offre un livre ancien, Le Pays des contes, leur vie plutôt morose change du tout au tout. Et pour cause !Ce grimoire se révèle magique et les transporte dans un univers où les contes sont devenus réalité. Sauf que ce monde est beaucoup moins merveilleux que celui des belles histoires qu’ils ont lues. Boucle d’Or est une criminelle recherchée, Blanche Neige dissimule un lourd secret, et le Petit Chaperon Rouge n’a même plus peur du loup. Pour rentrer chez eux, Alex et Conner n’ont qu’un seul moyen : rassembler huit objets magiques comme la pantoufle de Cendrillon ou encore des cheveux de Raiponce, tout en tentant d’éviter les foudres de la Méchante Reine. Car cette dernière semble avoir un plan machiavélique qui pourrait bien piéger les jumeaux dans cette étrange contrée. À tout jamais.

    Auteur : Chris Colfer

     

    Edition : Michel Lafon

     

    Genre : Enfant

     

    Date de parution : 10 Octobre 2013

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Les personnages de conte de fée qui ne sont pas forcément ce qu’on croit et les humains « normaux » qui se retrouvent parmi eux sans rien connaître de ce monde que ce qu’ils ont pu lire, cela rappelle un peu la série Once Upon a Time. Sauf qu’ici on a des enfants de 12 ans et non une adulte de 28.
    Mais c’est vrai qu’il y a beaucoup de similitudes, comme le passé de la méchante reine.
    Le résumé en dit un peu trop sur le contenu, mais c’est souvent le cas, les maisons d’édition veulent tellement vendre qu’elles en oublient de laisser un peu de mystère.
    Ici on rencontre les personnages quelques années après la fin de leurs histoires respectives, après le fameux « et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » ce qui n’est d’ailleurs pas toujours le cas pour tout le monde.
    J’ai bien aimé le début, où l’institutrice des enfants essaie désespérément de faire oublier à ses élèves les versions Disney des contes de fées pour leur rappeler les vraies histoires qui n’étaient pas aussi roses que leurs adaptations.
    Il est amusant de voir les caractères des jumeaux quasiment s’inverser : Alors que dans le monde « réel » Alex est raisonnable et ne se laisse pas distraire alors que Conner s’endors sur place et semble se moquer de tout, dans le monde des contes de fées, c’est l’inverse, Conner veut rester concentré sur l’objectif qui est de rentrer chez eux, tandis qu’Alex se disperse, veut tout voir, tout découvrir et semble considérer comme seulement d’une importance secondaire le fait de rentrer chez eux le plus vite possible.
    Un point noir dans le livre : certains des combats sont complètement irréalistes, les combats ressemblent à des mangas… C’était un peu exagéré. Heureusement, ce n’est qu’une petite partie du livre.
    Alors, même s’il y avait pas mal de choses que j’avais deviné avant que ce soit révélé, d’une part, ça ne pas empêché d’apprécier la lecture, et d’autre part, je ne sais pas si le public cible, qui reste les enfants, iront chercher plus loin que leur lecture pour essayer de deviner ce qu’il pourrait se passer.
    Dans tous les cas, j’ai hâte de lire la suite, de voir si on va rencontrer de nouveaux personnages d’autres contes de fées que ceux que l’on a découvert dans ce premier tome.

    Un extrait : L’une des choses qu’Alex et Conner attendaient avec impatience quand ils étaient petits était les visites à leur grand-mère. Elle vivait dans les montagnes, au cœur de la forêt, dans une maison minuscule qu’on pourrait appeler un cottage, si une telle chose existe encore.

    Le voyage était long pour s’y rendre, plusieurs heures de voiture, mais les jumeaux en savouraient chaque instant. Leur excitation augmentait au fur et à mesure qu’ils traversaient des routes sinueuses au milieu des arbres. Au moment où ils traversaient un pont jaune, les jumeaux s’écriaient : – On est presque arrivés ! On est presque arrivés !

    Une fois à destination, leur grand-mère les accueillait à la porte à bras ouverts, les embrassant avec tant de force qu’ils étaient sur le point d’éclater.

    – Regardez-moi ça ! Vous avez tous les deux poussé de trois têtes depuis la dernière fois ! disait-elle, même si ce n’était pas vrai.

    Puis elle les faisait entrer chez elle où les attendait un plateau de biscuits tout juste sortis du four.

    Le père des jumeaux avait grandi dans la forêt et il ne se passait pas une journée sans qu’il leur racontât les aventures de son enfance… tous les arbres qu’il avait escaladés, les ruisseaux dans lesquels il avait nagé, les animaux féroces auxquels il avait échappé de justesse. La plupart de ses histoires étaient grossièrement exagérées, mais Alex et Conner aimaient plus que tout au monde ces moments passés avec lui.

    – Un jour, quand vous serez grands, je vous emmènerai dans tous les lieux secrets où je jouais, leur promettait leur père pour les taquiner.

    C’était un homme de grande taille avec des yeux pleins de bonté qui se plissaient quand il souriait… et il souriait beaucoup, surtout quand il taquinait ses enfants.

    Dans la soirée, la mère des jumeaux aidait sa belle-mère à préparer le dîner et, après manger, dès que la vaisselle était terminée, la famille s’asseyait autour d’un feu de cheminée. Leur grand-mère ouvrait son grand livre de contes de fées, et elle et son fils en lisaient aux jumeaux jusqu’à ce qu’ils s’endorment. Parfois, la famille Bailey restait éveillée jusqu’à l’aube.

    Ils racontaient les histoires avec tant de détails et d’enthousiasme que jamais Alex et Conner ne se fatiguaient d’entendre les mêmes contes encore et toujours. Aucun enfant n’aurait voulu de plus beaux souvenirs.

    Malheureusement, les jumeaux n’étaient pas retournés dans le cottage de leur grand-mère depuis fort longtemps…


  • C'est lundi que lisez vous? #51

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Toute petite semaine. J'ai eu beaucoup de mal à lire et vu la crève qui se profile et que j'ai pris, à tort apparemment, pour une allergie, ça pas pas aller mieux cette semaine!

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    Et vous, que lisez vous?