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  • [Livre] Little sister

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    Résumé : Du haut de ses seize ans, Lena fait preuve d'une assurance étonnante. Pourtant sa vie est loin d'être simple. Lena Rodriguez, c'était son nom avant. Sa nouvelle identité, elle ne peut la révéler à personne... Lena a convaincu ses parents de la laisser partir seule quelques jours à Cadaquès, chez son oncle et sa tante catalans. Elle ne leur a pas tout dit. Là-bas, elle a rendez-vous avec Ivan, son grand frère que personne n'a vu depuis quatre ans... depuis qu'il est parti, sans explication, faire le djihad en Syrie.

     

    Auteur : Benoît Séverac

     

    Edition : Syros

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 3 Mars 2016

     

    Prix moyen : 14€

     

    Mon avis : Je m’attendais à ce qui allait se passer car une grande intelligente a raconté les éléments clefs du roman dans sa critique sur Babelio. J’ai donc perdu une bonne partie de ce qui donne envie de tourner les pages plus vite, à savoir : pourquoi Ivan veut-il voir Lena ?
    L’auteur a daté la lettre de Théo pour Lena du 09 avril 2016 alors que le livre est sorti en mars. Je trouve que c’est une bonne idée car, du moins lorsqu’on lit le livre peu de temps après sa sortie, on a vraiment l’impression de vivre l’histoire en même temps que les personnages.
    L’auteur décrit parfaitement ce qu’à put ressentir cette famille qui croyait leur fils en stage en Angleterre (pas de spoiler, c’est dit dans les 1ère pages, vous inquiétez pas) et qui découvre à la TV qu’il a rejoint un groupe terroriste. Il parle un peu de l’enquête, des interrogatoires mais s’attarde surtout sur la honte ressentie par la famille, l’incompréhension, le sentiment de trahison, et surtout les réactions de l’entourage, des voisins, des camarades d’écoles, tous ses gens sans aucune compassion qui, au lieu de réconforter une famille qui vit un drame, les harcèlent, les insultent, au point de provoquer leur fuite.
    On ressent très bien les sentiments de Lena qui est partagée entre l’amour qu’elle porte encore à son frère et sa colère contre lui pour l’avoir trahie, pour être parti sans un mot. Même si elle a du mal à préciser ce qu’elle ressent, on se rend compte sans mal qu’elle espère que son frère n’est pas là-bas de son plein gré, qu’il est retenu contre sa volonté, qu’on l’a obligé à poser sur les photos vues à la télévision pour l’incriminer, qu’il a subi un lavage de cerveau et va se « réveiller » à un moment et revenir auprès d’elle.
    L’auteur fait le choix de changer de narrateur par deux fois : d’abord Lena, puis Théo, l’ancien meilleur ami de son frère et enfin Joan, un catalan, membre d’un groupe anarchique ayant, en son temps, combattu Franco.
    J’ai apprécié d’avoir le point de vue de différents personnages, mais quand on entre dans l’action, j’aurais aimé qu’on revienne régulièrement sur le point de vue de Lena, ne serait-ce que le temps d’un chapitre ou deux au milieu des parties consacrées aux autres narrateurs.
    Une dernière partie, plus courte que les autres, est racontée du point de vue d’un quatrième narrateur. C’est cette partie qui m’a le plus déçue et qui fait, en partie, que ce roman n’est pas un coup de cœur. Pour moi, sur cette dernière partie, tout va trop vite. On a presque l’impression de lire les notes prises sur le vif et transcrite comme ça, sans de réel travail dessus. Je n’ai plus eu l’impression d’être dans un livre et ça m’a laissé un peu sur ma faim.
    J’aurais bien aimé que ce soit Lena qui conclue le roman, qui nous fasse un épilogue digne de ce nom.
    Sur l’ensemble du roman, j’ai trouvé que l’auteur n’allait pas assez au fond des choses, qu’il restait toujours plus ou moins à distance de son sujet.
    Et, même si ce livre reste un excellent roman, j’ai eu une petite sensation de manque, de trop peu et d’inachevé.

    Un extrait : Avant, je m’appelais Lena Rodriguez. Mes parents avaient choisi un prénom moderne – il parait que Lena n’était pas très courant quand je suis née, il y a seize ans – mais qui sonnait un peu espagnol pour faire plaisir à mes grands-parents, et surtout aux parents de mes grands-parents qui avaient connu l’Espagne, eux. Ils y ont vécu jusqu’à ce que Franco chasse tous les républicains en 1939. Ils se sont réfugiés en France, et ils y sont restés. Dans tous les sens du terme. Je veux dire par là qu’ils sont morts de ce côté des Pyrénées sans être jamais retournés dans leur pays.
    Mes parents évoquaient peu ces histoires, mais mon papi et ma mamie, qui étaient petits lorsqu’ils ont traversé les Pyrénées à pied, emmitouflés dans des couvertures offertes par la Croix-Rouge, eux en parlaient souvent.
    De toute façon, ça n’a plus aucune importance à présent, nous ne nous appelons plus Rodriguez.
    Mon faux nom, mon nouveau vrai nom, je ne peux le révéler à personne. C’est trop dangereux.
    Nous avons dû changer d’adresse également, changer de ville, de région même.

    Tout ça à cause de mon frère Ivan, de cinq ans mon aîné.
    C’est difficile d’en vouloir à un grand frère qu’on aime ; difficile aussi d’aimer un frère à qui on en veut autant.
    Quand on est enfant, on grandit à ses côtés en se disant que c’est pour toujours, qu’il sera tout le temps là pour vous, qu’il viendra vous chercher à la sortie de l’école même quand on aura quitté les bancs de l’école depuis belle lurette, qu’il continuera encore longtemps à vous défendre. Et puis, en vieillissant, on comprend qu’on ne vivra pas avec lui, ni comme lui, mais on continue à partager ce qu’il y a de plus précieux, de plus beau, ce qui nous a fondé : l’enfance. Quelque chose nous unit, un lien indestructible… C’est ce lien qu’Ivan a détruit.

    C’est arrivé quand j’avais douze ans, je commençais à peine à voir se profiler mon avenir, à faire des choix par moi-même, parfois contre l’avis de mes parents. Je travaillais dur à l’école parce que j’avais compris que c’était la condition pour réussir. Quelque chose vibrait à l’intérieur de moi, qui ne demandait qu’à sortir, un frémissement. Je ne comprenais pas vraiment ce que c’était, mais je me souviens parfaitement de cette période où j’en ai pris conscience. Je n’étais plus le bébé à ses parents, j’étais moi, et je me faisais des promesses que j’écrivais dans mon journal intime pour ne pas être tentée de les oublier ou de les trahir.

    Rien de tout cela n’a pu éclore. Mon frère l’en a empêché. Il m’a condamnée, il NOUS a condamnés, mes parents et moi, à vivre dans l’espace clos où il nous a enfermés. A l’intérieur de sa folie.

    Moi qui rêvais d’être une star, me voilà contrainte de désirer l’anonymat plus que tout. Quand j’étais en sixième ou en cinquième, je n’avais qu’un désir, un peu futile peut-être, mais c’était ce que je souhaitais le plus ardemment : participer à The Voice ! Chanter devant des millions de téléspectateurs et devenir célèbre. Je me voyais déjà sur les plateaux de télévision, entourée d’une maquilleuse et d’une coiffeuse, réclamée par mes fans, adorée par les garçons qui se presseraient à la porte de ma loge, couverte de bouquets de fleurs envoyés par des admirateurs, courtisée par les présentateurs télé, les journalistes et le Tout-Paris. J’aurais été une people !
    Au lieu de cela…
    Célèbres, nous le sommes devenus. Toute la famille. En l’espace de quelques heures. Et pas seulement à Toulouse où nous habitions. Au-delà de la Haute-Garonne et des Midi-Pyrénées, dans tout le pays ! Nous n’avons pas eu à passer par un casting pour entrer sous les projecteurs.
    Nous avons été sélectionnés pour la finale dès le premier tour et déclaré vainqueurs. Champions toutes catégories !
    Tout cela à cause de mon frère.

    Lorsque le lundi 22 janvier 2012, son visage radieux s’est affiché à la une de tous les journaux, il m’a damé le pion. J’ai compris ce jour-là que je ne serais jamais une star de la chanson.
    Il portait une barbe longue de plusieurs semaines, il était coiffé d’un keffieh de moudjahid, il avait une kalachnikov en bandoulière, sa poitrine était bardée de munitions et de grenades, et il était avec d’autres comme lui, aux côtés d’un islamiste qui brandissait la tête d’un otage décapité.
    Nous le croyions en stage en Angleterre. Nous avons compris plus tard que les cartes postales que nous recevions avaient été pré écrites et postées par un complice depuis Londres. Il n’appelait pas au téléphone, soi-disant parce que son forfait ne le lui permettait pas. J’avais trouvé bizarre qu’il refuse la proposition de mes parents de lui payer un abonnement international.
    La victime était un journaliste français qui avait disparu depuis des semaines ; il avait été kidnappé au cours d’un reportage pour le Figaro Magazine. Mon frère avait participé à l’assassinat d’un autre français, là-bas, en Syrie, dans un pays que je n’aurais même pas pu situer sur une carte.
    Ça a été comme si quelqu’un avait lancé une bombe au milieu du salon. Ma mère s’est mise à hurler, mon père se tenait la tête et pleurait. Le téléphone a sonné quasi instantanément. Moi, je me demandais ce qu’il se passait parce que je n’ai pas reconnu mon frère tout de suite.

     

  • C'est lundi que lisez vous? #58

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez vous?

     

  • [Film] The hunger games - la révolte partie 1

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    Titre original : The hunger games : Mockingjay part 1

     

    Réalisé par : Francis Lawrence

     

    Date de sortie : 19 novembre 2014

     

    Genre : Young Adult

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h03

     

    Casting : Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Woody Harrelson, Elizabeth Banks, Stanley Tucci, Donald Sutherland, Willow Shield, Philip Seymour Hoffman, Julianne Moore…

     

    Résumé : Katniss Everdeen s’est réfugiée dans le District 13 après avoir détruit à jamais l’arène et les Jeux. Sous le commandement de la Présidente Coin, chef du district, et suivant les conseils de ses amis en qui elle a toute confiance, Katniss déploie ses ailes pour devenir le symbole de la rébellion. Elle va se battre pour sauver Peeta et libérer le pays tout entier, à qui son courage a redonné espoir.

     

    Mon avis : On retrouve Katniss dans le district 13, ce fameux district censé avoir été détruit lors de la révolte des districts et qui a survécu dans des structures enterrées.
    Traumatisés par ce qu’ils ont vécu, Katniss et Finnick passe le plus clair de leur temps dans la structure médicale où on les aide à dormir.

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    Je n’avais pas du tout reconnu Julianne Moore qui interprète la présidente Coin (qui m’inspire autant confiance que le président Snow car même si elle agit dans un autre but que lui, elle prend également seule des décisions, sans la moindre démocratie, ce qui ne donne pas une bonne impression du monde qu’elle pourrait construire si le capitole tombait).

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    La guerre commence pour de bon : Peeta, Johanna et Annie (la fiancée de Finnick) sont prisonniers du capitole, les bombardements et les attaques contre les districts se multiplient de même que les révoltes.

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    Katniss ne sait plus comment réagir : doit-elle incarner le geai moqueur, le symbole de la révolte ? Malgré le danger qu’elle fait courir ainsi aux prisonniers ?

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    Dans cet opus, Prim s’affirme un peu quand ses talents médicaux sont reconnus et que d’aide soignante on décide de la former pour être médecin.

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    Gale, de son coté, semble se résigner au fait que Katniss ne l’aime pas de la même façon que lui.

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    Quand ce film se termine, Katniss est plus désespérée que jamais, elle qui n’a jamais voulu que protéger les siens ne sait comment réagir devant les réalités de la guerre et réalise que l’ennemi n’utilise pas que des armes à feu ou des bombes incendiaires pour combattre.

     

     

  • Le tiercé du samedi #56

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois phrases qui vous ont le plus marqué dans vos trois dernières lecture (1 livre = 1 phrase)

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est (de la plus récente à la plus ancienne de mes trois dernières lectures):

     

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    Elle avait toute une théorie : les femmes qui restaient avec les hommes qui leur faisaient du mal avaient un besoin enfoui d'être blessées.

     

     

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    J'ai choisi cette phrase, un peu par défaut, car c'est difficile de trouver une phrase marquante dans ce livre, un peu parce que je la trouve choquante. C'est avec cette mentalité que l'on ne vient pas en aide aux femmes battues parce que "si elles le voulaient, elle partiraient". Phrases prononcées en général par ceux qui n'ont jamais été confrontés à la violence et à la manipulation.

     

     

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    Ici, il n’y a que toi, un pauvre mec, et moi, un flic qui a tous les droits.

     

     

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    Cette phrase résume parfaitement la personnalité du commissaire Laforge. 
    Ça m'énerve d'autant plus qu'il y a vraiment des flics qui raisonnent comme ça. Ce qui, non seulement fait honte à la profession, mais détruit la confiance que les citoyens devraient avoir envers la police. Au mieux, dans la plupart des esprits, ils ne servent à rien, au pire ce sont des ennemis de qui on se méfie comme de la gale.

     

     

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    Notre souhait le plus ardent est que chacun d’entre vous laisse derrière lui la vie dépravée qu’il a menée jusqu’à présent et que, grâce au ferme soutien que vous recevrez et à votre dur labeur, vous deveniez d’honnêtes citoyens et apportiez votre contribution à la société.

     

     

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    Je me demande s'ils croyaient vraiment à ces conneries ou s'ils avaient conscience de leur hypocrisie. Ces enfants sortaient de l'orphelinat et on leur reprochait simplement de n'avoir pas de parents (peut être de ne pas être mort avec eux, même, afin d'épargner aux "honnêtes gens" de devoir s'occuper d'eux). Evidemment, si ces enfants avaient été issus de familles aisées, nul doute que, même sans aucune famille, on aurait trouvé immédiatement des tuteurs convenables pour administrer leurs biens jusqu'à leur majorité. On reprochait donc à ces enfants d'être pauvres en plus d'être orphelins.



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois derniers livres que vous avez abandonnés parce qu’avec la meilleure volonté ce n’était pas possible.

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

     

  • [Livre] Souviens-toi de demain

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    Résumé : À la suite d’une agression, Charlie Longe se réveille à l’hôpital, totalement amnésique. Non seulement elle a tout oublié de son passé, mais elle est incapable d’enregistrer de nouveaux souvenirs. Pour ne pas perdre le fil des événements, elle tient un journal. Déterminée à reconstruire le puzzle de sa vie, la jeune femme part en quête de la vérité, avec ses notes comme seule boussole ainsi que le badge d’une agence de publicité où, apparemment, elle travaillait avant son accident. Mais tout sonne faux. La voilà saisie d’une affolante paranoïa, d’autant plus que son entourage paraît s’acharner à brouiller les pistes. Charlie le sait, elle ne peut se fier à personne…

     

    Auteur : Vanessa Caffin

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 26 mars 2014

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Ca fait déjà un certain temps que je trouve que la qualité des livres choisis par France loisirs baisse. C’est déjà le second livre que je trouve un peu bof (et comme pour le premier, écrit par un auteur français).
    L’histoire par elle-même est prometteuse mais j’ai trouvé qu’il y avait un manque flagrant de cohérence. L’amnésie est très bien expliquée et très bien intégrée à l’histoire et on ressent sans mal les sentiments de Charlie, confrontée à cette panique et à ce carnet.
    En revanche, les réactions, ou plutôt l’absence de réaction de la police est complètement incompréhensible. Ils sont alerté de sa disparition, ils ont enquêté, mais jamais un policier ne se présente chez elle. Quand elle va au commissariat, rien n’est associé à son nom dans l’ordinateur…
    Bref, rien n’a de logique. Que la vie de Charlie elle-même ne le soit pas, cela peut s’expliquer par l’amnésie, mais qu’il n’y ait aucune réaction sensée des policiers ou des médecins, voilà qui fait perdre tout intérêt au roman.
    Ajoutons à ça une fin amorale et complètement irréaliste (comme si c’était normal qu’une personne puisse agir en toute impunité sans jamais être inquiétée), et nous avons une belle déception.

    Un extrait : - Mademoiselle Longe, réveillez-vous. Je dois prendre votre tension.

    Charlie ouvrit les yeux. Une femme en blouse blanche lui tenait le bras.

    - Vous allez bien ce matin ?

    Où était-elle ? Elle détailla la pièce du regard. Visiblement, elle était à l’hôpital. Les murs étaient d’un jaune déprimant. En face d’elle, une autre patiente, assise en lotus sur son lit la fixait sans un mot.

    - Qui êtes vous ? demanda Charlie

    - Je suis Rose, votre infirmière. On s’est vu hier, vous ne vous souvenez pas ?

    - Pourquoi suis-je à l’hôpital ?

    - Vous avez eu un accident.

    - Un accident ?

    L’infirmière reposa son bras. La tension était bonne. Alors pourquoi Charlie sentait-elle chez elle cet air inquiet ? La femme quitta la chambre et réapparut quelques minutes plus tard accompagnée d’un homme dont les mains se baladaient sur un stéthoscope.

    - Bonjour, Charlie, je suis le docteur Martin. Vous allez bien ce matin ?

    Il s’approcha d’elle, l’ausculta. Charlie n’en pouvait plus de ce protocole froid, elle voulait des réponses. Crachez ce que vous pensez, bon sang !

    - Pourquoi suis-je à l’hôpital ? demanda-t-elle

    - Vous avez eu un accident, Charlie. Savez-vous en quelle année nous sommes ?

    Elle réfléchit. Non, elle ne savait pas. Le médecin la mitrailla de questions, elle ne pouvait rien répondre. Elle était angoissée, perdue. Ces gens semblaient la connaître mais leurs visages ne lui disaient rien. Que se passait-il ? Elle voulait qu’on lui appose un mot sur son état, une névrose, un syndrome, même une maladie incurable. Le docteur refusait d’entendre ses prières.

    - Nous allons procéder à des tests neuropsychologiques.

    - Vous avez bien une idée, quand même ? supplia-t-elle

    - L’amnésie dont vous souffrez a pris différents visages.

    - Ca veut dire quoi, exactement ?

    - Il est possible que vous souffriez d’un Korsakoff post-traumatique, c'est-à-dire que vous soyez incapable d’enregistrer de nouvelles informations.

    - En clair ?

    - En clair, chaque jour vous oubliez tout. Les visages, les expériences, votre vie.

     

  • [Film] The hunger games – L’embrasement

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    Titre original : The hunger games : Catching fire

     

    Réalisé par : Francis Lawrence

     

    Date de sortie : 27 novembre 2013

     

    Genre : Young adult

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h26

     

    Casting : Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Woody Harrelson, Elizabeth Banks, Stanley Tucci, Donald Sutherland, Willow Shield, Philip Seymour Hoffman, Lenny Kravitz…

     

    Résumé : Katniss Everdeen est rentrée chez elle saine et sauve après avoir remporté la 74e édition des Hunger Games avec son partenaire Peeta Mellark. Puisqu’ils ont gagné, ils sont obligés de laisser une fois de plus leur famille et leurs amis pour partir faire la Tournée de la victoire dans tous les districts. Au fil de son voyage, Katniss sent que la révolte gronde, mais le Capitole exerce toujours un contrôle absolu sur les districts tandis que le Président Snow prépare la 75e édition des Hunger Games, les Jeux de l’Expiation – une compétition qui pourrait changer Panem à jamais…

     

    Mon avis : Ce second opus démarre juste après la fin du précédent. Katniss et Peeta, les vainqueurs des hunger games, d’autant plus célèbre qu’il sont deux, ont été établis au village des vainqueurs, jusque là habité par le seul et unique gagnant des hunger games dans le district 12 : Haymitch, toujours aussi porté sur la boisson. Ils s’apprêtent à entamer la tournée de la victoire dans laquelle ils doivent parader dans chaque district de Panem.

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    D’entrée, le président Snow vient en personne mettre les choses au clair avec Katniss : il ne croit pas à son histoire avec Peeta et la voit comme un élément perturbateur.

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    Très vite, dès le retour de la tournée de la victoire, on peut voir que les règles se sont durcies dans le district 12, de nouveaux pacificateurs sont présents, plus violents et moins accommodants que les précédents qui fermaient volontiers les yeux sur le braconnage.

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    En fait, que ce soit dans les livres ou dans les films, on peut se rendre compte que c’est l’acharnement de Snow qui fait de Katniss un symbole. Comme tous les dictateurs, il ne sait pas s’arrêter : il a propagé la peur mais cela ne lui suffit pas, il veut plus de peur, plus de soumission, plus de contrôle. Il est l’instrument de sa propre perte. Si dans le premier opus, il n’avait pas tenté de les piéger en déclarant qu’il y aurait deux vainqueurs puis en essayant de forcer Katniss et Peeta à s’affronter, sans doute que tout aurait continué comme avant.
    Cette année, il y a les jeux de l’expiation, comme tous les 25 ans. Ce sont des jeux qui présentent des règles particulières, différentes à chaque fois. Cette année les tributs doivent être moissonnés parmi les anciens vainqueurs. Dans la mesure où Katniss est la seule femme a avoir jamais gagné les jeux dans son district, la méthode de Snow pour l’éliminer est grossière.
    Même Effie ne parvient pas à garder son ton enjoué pendant cette moisson.

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    L’arène de cette année, en partie aquatique, est bizarre et les tributs vont devoir en comprendre le fonctionnement s’ils ne veulent pas qu’elle les tue plus vite que leurs adversaires.
    Cinna a prit d’énormes risques avec sa création sur la robe de Katniss lors de la présentation.

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    Snow a prit lui aussi un énorme risque car les tributs sont d’anciens vainqueurs a qui on avait promis qu’ils vivraient en paix : ils sont des survivants, ils sont connus et appréciés par le capitole et les districts, leurs voix portent, et ils sont absolument furieux d’avoir été ainsi trahis.

    Des alliances se forment dans l’arène mais également en dehors et Katniss ne saura exactement de quoi il retourne qu’à la fin, tout comme nous.
    On a ici un second volet fidèle au livre, qui se termine d’ailleurs de manière tout aussi frustrante (heureusement que je les regarde en DVD et que je vais immédiatement de suite mettre la suite !).

     

     

  • [Livre] Luna viva : Le tournoi des voyantes

     

    Je remercie les éditions Sarbacane pour cette lecture

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    Résumé : Lors de son hospitalisation la jeune tireuse de cartes Luna a rencontré un jeune métis qui depuis sa mort, l'accompagne sous forme de spectre. Mais le chef des forains, le Falcone, a inscrit Luna à un concours de cartomancie et l'a confiée à Izabella. A ses côtés, elle prend conscience de la puissance de son don de divination mais aussi des menaces que fait peser le Cercle sur les voyantes.

     

    Auteur : Aurélie Benattar

     

    Edition : Sarbacane

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 01 juin 2016

     

    Prix moyen : 15,50€

     

    Mon avis : Dès le prologue, le ton est donné sur la vie de Luna : mère décédée, frère violent, communauté de forains s’apparentant à une secte… Une vie formidable ! On ne s’étonne plus de la tentative de suicide de Luna qui ouvre le livre. On la comprend encore mieux dans les chapitres qui suivent.
    De « simplement » violent, son frère apparaît comme potentiellement incestueux ; Luna semble être mise à l’écart, physiquement même, de la communauté. Son frère l’isole, on lui reproche son apparence : une poupée aux cheveux blond presque blancs et aux yeux plus, au teint de porcelaine, au milieu de personnes à la peau mate, aux cheveux noirs et aux yeux marrons. Elle fait « tache », elle dérange.
    Les règles concernant les filles dans la communauté renforcent l’impression sectaire (pas de télé ou d’internet avant les 20 ans).
    J’ai beaucoup aimé que sous chaque titre de chapitre on trouve l’image d’un arcane majeur du tarot de Marseille, son nom et sa signification (l’une de ses significations).
    Un jour, le chef de la fête foraine décide d’inscrire Luna à un concours de voyance. Sa sœur, une grande voyante va venir l’entrainer.
    Luna apprend alors que les voyantes sont menacées par un groupe appelé « le cercle » qui leur envie l’influence qu’elles ont auprès des chefs.
    J’ai regretté qu’on n’en sache pas plus au sujet de ce fameux cercle. Mais d’un autre coté, c’est une bonne excuse pour réclamer à l’auteur d’autres tomes des aventures de Luna !

    A un moment, vers la fin, un évènement (et comme c’est vers la fin, je vous dirais pas lequel) m’a donné envie de pleurer (en plus je suis hyperémotive en ce moment surtout sur ce sujet) et j’ai tourné les pages de plus en plus vite dans l’espoir de découvrir une autre explication que celle qui parait la plus évidente. Autant dire que j’ai eu de la chance qu’on soit près de la fin du livre parce que j’aurais été incapable de le poser sans savoir et qu’il était déjà plus de 22h.
    J’ai beaucoup apprécié le style de l’auteur même si parfois, certains des sujets abordés m’ont fait douter de la qualification jeunesse du livre (disons jeunesse mais à partir de 14 ans) : suicide, inceste, folie… Bref il faut que le jeune en question ait une certaine maturité pour aborder ces sujets là.
    Je n’ai pas été choquée par des tournures approximatives, le texte est vraiment bien écrit (y’a une coquille, une seule, à un moment, je me rappelle plus ou exactement, « hbier » au lieu de « hier », franchement, c’est rien à coté d’autres livres que j’ai lu !).
    Il y aurait beaucoup de choses à dire encore sur ce livre, mais sans vous dévoiler l'histoire ce serait mission impossible. Sachez seulement que tout ce que j'aurais à dire serait positif sur le livre (même quand j'ai envie de critiquer les personnages car l'auteur en a fait certains vraiment détestables).
    C’était une excellente lecture, pas loin du coup de cœur (fallait pas me faire pleurer !) et j’espère vraiment que l’auteur fera une suite !

    Un extrait : - Debout, feignasse !

    La voix de « grizzli » résonne dans ma tête. Je dormais si profondément que je n’ai pas entendu le bruit du verrou – d’ordinaire, il me fait sursauter. Mais il faut dire que depuis avant-hier, mon retour à la roulotte, je suis une vraie marmotte.
    Allez Gidy ! Encore quelques minutes, s’il te plait. Promis, je te ferai une jolie recette après. Ils vont en avoir pour leur monnaie, les clients. Je leur dirai tout ce qu’ils ont envie d’entendre : argent, mariage, santé. Tout.
    C’est la seule chose qui existe pour lui, la paie que je ramène. Il doit des comptes aux forains, mon frère. Alors, il m’en demande à moi…normal. Loi de la chaine alimentaire. Dommage que je me trouve au dernier échelon. Le coup de l’hosto, je m’attendais à ce qu’il le prenne mal ; et d’ailleurs, ça n’a pas raté. Du pur « Gidy Grizzly »… Dès qu’il a été autorisé à entrer en service de réanimation, il n’a pas mâché ses mots.

    - T’es encore plus conne que je croyais ! Pourquoi t’as fait ça ? Pourquoi t’as pris ces cachetons ?

    Face à mon silence, il s’est mis à tourner comme une boule de loto dans sa machine. Maman y jouait toutes les semaines, au loto – ma couchette étant placée juste en face du poste télé, je pouvais voir les émissions en cachette. Elle s’était même arrangée pour faire des petits trous dans les motifs du rideau. Mais malgré mes prières pendant le tirage, elle n’a jamais gagné le gros lot.
    Tout au plus 50 euros une fois.
    Dans mon lit blanc d’éther, sous les cris de mon frère, je me disais que moi non plus, je ne risquais pas de toucher le pactole.

    - Merde, tu te rends compte du fric que tu nous fais perdre ? Sale tarée !

    Il s’est approché de moi avec ses pas de girafe malade – je n’ai pas attendu qu’il lève la main au dessus de mon visage pour me protéger, l’habitude. Par chance, une infirmière a passé la tête depuis le couloir. Pas Catherine, elle n’était pas de garde, mais une fille sympa quand même.

    - Tout va bien ? a demandé ma sauveuse du moment.


    - Ouais, ouais.


    Comme elle n’a pas l’air convaincue, Gidy m’a fait signe de confirmer – discrètement. Je me suis exécutée, avec mon meilleur sourire forcé ; celui que je garde pour les clients, à qui je prescris des prophéties tronquées. Mes « dons de voyance », je n’y crois qu’à moitié, même si je fais semblant. La plupart des consultants viennent à la Roulotte de Luna pour être rassurés, pas pour la vérité. Du reste, tout sera fait pour qu’ils oublient leurs problèmes, pour les divertir, pour qu’ils sortent satisfaits. Qu’ils aient envie de revenir.

    - Oui, oui, ça va Madame.

    J’ai obtempéré pour que Gidy se calme. Cette fois, ça a marché. Il a tiré la tronche en attendant que l’infirmière disparaisse. Ensuite, il s’est laissé tomber dans le fauteuil des visiteurs, comme s’il ne s’était pas assis depuis un mois.

    - J’en ai marre, bordel !

    Je n’ai pas réagi. Ne rien dire, c’est moins risqué que de lâcher une phrase qui pourrait le mettre en rogne. Même si parfois, mon silence aussi le rend complètement fou.

    - Tu aurais pu me faire avoir des problèmes avec le Falcone. Merde !

    Le Falcone, notre chef. Enfin, le chef du clan, parce que moi, je ne me suis jamais sentie des leurs.

     

  • [Film] The hunger games

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    Titre original : The hunger games

     

    Réalisé par : Gary Ross

     

    Date de sortie : 21 mars 2012

     

    Genre : Young Adult

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h22

     

    Casting : Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Woody Harrelson, Elizabeth Banks, Stanley Tucci, Donald Sutherland, Willow Shield, Lenny Kravitz

     

    Résumé : Chaque année, dans les ruines de ce qui était autrefois l'Amérique du Nord, le Capitole, l'impitoyable capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer un garçon et une fille - les "Tributs" - concourir aux Hunger Games. A la fois sanction contre la population pour s'être rebellée et stratégie d'intimidation de la part du gouvernement, les Hunger Games sont un événement télévisé national au cours duquel les tributs doivent s'affronter jusqu'à la mort. L'unique survivant est déclaré vainqueur. La jeune Katniss, 16 ans, se porte volontaire pour prendre la place de sa jeune sœur dans la compétition. Elle se retrouve face à des adversaires surentraînés qui se sont préparés toute leur vie. Elle a pour seuls atouts son instinct et un mentor, Haymitch Abernathy, qui gagna les Hunger Games il y a des années mais n'est plus désormais qu'une épave alcoolique. Pour espérer pouvoir revenir un jour chez elle, Katniss va devoir, une fois dans l'arène, faire des choix impossibles entre la survie et son humanité, entre la vie et l'amour...

     

    Mon avis : Je trouve que le film, malgré les inévitables scènes qui doivent être coupées (sinon il durerait une dizaine d’heures), est très fidèle au livre. En tout cas à aucun moment je ne me suis insurgée en me disant « mais c’est quoi ce délire ? ». Quelques personnages ont disparus (par exemple Katniss trouve la broche du geai moqueur au marché noir, alors que dans le livre c’est une amie qui la lui donne), quelques faits ne sont pas expliqués, comme l’existence des Tessarae et comment ils fonctionnent, mais si c’était une explication utile dans le livre car cela enrichissait l’univers de hunger games, ce n’était pas primordial dans le film et on se passe très bien de cet aspect. Je pense que peu de personnes s’est interrogé sur pourquoi Gale avait son nom inscrit 42 fois ou pourquoi au moment des adieux, Katniss recommande à sa sœur de ne pas accepter de nourriture supplémentaire si en contrepartie elle doit être inscrite plus de fois pour la moisson.

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    L’arrivée d’Effie dans le district 12 est notre première confrontation entre le mode de vie du Capitole et celui des districts. Quand on voit cette fille bien nourrie, bien habillée (quoique d’un goût douteux) et pleines de manières, on ressent avec encore plus d’acuité la pauvreté du district.

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    Quand on voit Haymitch, on se dit que Katniss et Peeta sont encore plus dans la merde que ce qu’ils croyaient.

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    On voit bien l’absurdité de la télé-réalité (certes, poussée à l’extrême) car, bien que 23 des 24 candidats sont destinés à mourir, au moment de leur préparation, on s’intéresse plus à leur apparence (coiffure, épilation, vêtements…) qu’à les entraîner. Leur mort est destinées à amuser les nantis du capitole (et à maintenir les districts dans la terreur, mais ça, ils évitent de s’appesantir dessus).
    Les tenues extravagantes des habitants du capitole me font penser à celles des habitants de la capitale dans Dinotopia.
    Quant à l’idée de base, quiconque a lu ou vu Battle Royale saura d’où elle est venue (même si l’auteur soutient qu’elle a eu cette idée toute seule ^^).
    Je crois que la scène où l’on voit le mieux le sale caractère de Katniss est quand les juges l’ignorent alors qu’ils doivent évaluer les capacités des candidats. D’ailleurs c’est dès cette scène qu’elle se retrouve dans le collimateur de Snow, car, selon lui, elle est une lueur d’espoir trop vive pour le peuple et l’espoir doit être contrôlé.
    J’aime beaucoup Lenny Kravitz dans le rôle de Cinna, j’aurais aimé qu’on puisse le voir plus.

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    Malgré tout ce que peut lui dire Haymitch, je pense que Katniss n’a pas pleinement conscience de s’être fait un ennemi personnel du président Snow et de tout ce que cela peut entraîner.

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    Je crois qu’elle va en mesurer l’importance dès le prochain opus !


     

  • C'est lundi que lisez vous? #57

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez vous?

     

  • [Livre] La prochaine fois ce sera toi (La brigade de l’ombre)

    Je remercie Babelio (opération masse critique) et les éditions casterman pour cette lecture

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    Résumé
     : « Fleur vérifia sur son téléphone : son père ne lui avait laissé aucun message. C’était curieux, ces trois appels successifs. Pourtant, elle décida de faire la morte. La morte… Une étrange façon de parler, à bien y réfléchir. Et glaçante, quand on l’associait aux coups de fil du commissaire Markowicz. Son père. Pour qui le pire était toujours sûr. »

     

    Auteur : Vincent Villeminot

     

    Edition : Casterman

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 1er juin 2016

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : Les premiers chapitres servent à présenter succinctement les différents protagonistes. La plus flippante est la petite sœur de Fleur qui parle à 10 ans comme un vieux professeur d’université de 60 ans et qui a une maturité et une froideur qui font vraiment frémir chez une gamine de son âge.
    Le commissaire Markowicz est spécialisé dans les crimes commis par des goules. Appelé sur une scène de crime, il ne lui faut que quelques minutes pour écarter la culpabilité d’une goule, mais certains faits, comme le lieu où l’on a trouvé le corps et la mise en scène, lui font suspecter que ce crime est un message pour son équipe. Il va donc mentir et déclarer que ce crime est bien l’œuvre d’une goule afin de garder l’affaire et de comprendre à quoi il est confronté.
    Ce meurtre est le point de départ du livre.

    Au niveau de l’écriture, j’ai parfois un peu tiqué devant certaines approximations, comme à la page 16 où l’auteur écrit : « Il utilisait toute une théorie de couteaux et scalpels ». Ca fait si mal que ça les théories de couteaux ? Ou encore, à la page 152 où le commissaire « envisage » son adjoint depuis le pas de la porte (Ou peut être, en fait, le dévisage-t-il ?).
    L’humour donné au commissaire est parfois un peu limite (« le sévice est compris »). L’utilisation excessive des guillemets, pratiquement toute les demi-pages, devient très vite agaçante, d’autant que les termes ainsi signalés sont souvent d’une banalité qui fait s’interroger sur ce choix.
    L’histoire elle-même ciblerait plutôt des adolescents, mais certains des termes employés risquent de les décourager de poursuivre leur lecture (comme les trumeaux ou propitiatoire).
    Les goules sont des sortes de loups-garous : la justice les considère comme des chiens dangereux et les personnes qui survivent à une attaque de goule se transforment de temps en temps en cette créature. On est loin des cimetières et de la nécrophagie qu’on a toujours prêté aux goules.
    J’ai trouvé l’histoire très longue à démarrer. Il m’a fallut attendre le chapitre 34 (près de 110 pages) pour commencer à trouver un rythme à l’histoire. Autant dire que si ce livre n’avait pas été une masse critique, je l’aurais abandonné car généralement si je m’ennuie pendant plus de 50 pages, je n’insiste pas. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’après la centième page j’ai ressenti une explosion d’émotions telle que l’on ressent quand on se rend compte qu’un livre moyen est en train de devenir un sacré bon livre, mais ma lecture est devenue plus agréable.
    Le déroulement de l’enquête ne permet pas vraiment au lecteur de faire des hypothèses concernant le coupable, puisque les informations le concernant ne nous sont données que lorsque la brigade trouve son identité. J’ai donc perdu là une grande part de l’intérêt que je trouve aux polars : essayer de trouver le sale type.

    En bref on a là un livre qui se lit sans grande passion, avec un public cible mal définit (contradiction entre le style de l’histoire et certains mots de vocabulaire choisis), avec une fin un peu trop rapide, comme si l’auteur ne savait pas comment l’amener avec plus de panache. Ce n’était pas à proprement parler une mauvaise lecture, mais c’est une lecture qui ne me laissera pas vraiment de souvenirs.

    Un extrait : L’assassin masqué était un artisan maroquinier, dans le civil. Pour tuer, il utilisait toute une théorie de couteaux et scalpels destinés au travail du cuir, dont les formes diverses introduisaient un peu de variété dans les séquences de meurtres. Chaque fois, la chose finissait pourtant de la même façon : il taillait une boutonnière sur sa victime, de la gorge au pubis, le ventre s’ouvrait et une quantité de sang exagéré (équivalent à la mer rouge environ), de déversait sur le plancher, les meubles, les murs – et parfois l’objectif de la caméra.

    Ensuite, le tueur masqué refermait sa victime, et la recousait scrupuleusement. Au début, du moins ; quand il en avait le temps. Mais plus maintenant. Maintenant, il se contentait d’éventrer à tour de bras, une hécatombe, et son travail de psychopathe perdait forcément en minutie.
    Le film s’appelait Lethal Killer.
    Il s’agissait d’un slasher movie médiocre, et médiocrement horrifique. C’était Fleur, la jolie blonde de 17 ans, qui l’avait choisi. Elle était généralement friande de ce genre d’horreurs de série Z. Mais elle avait cette fois sélectionné le film et la séance dans la perspective, surtout, de se blottir aux moments fatals contre Antonin, le garçon maigre, ombrageux, assis à sa droite. C’est ainsi que les choses devaient se passer à 17 ans, elle l’avait lu ou entendu quelque part.
    Espoir vain.

    Peine perdue.

    Fiasco complet.
    Son cavalier sursautait chaque fois que le psychopathe frappait. Si ça continuait, il allait finir par pousser des gémissements en se cachant les yeux.
    Fleur soupira.

    C’était la première fois qu’ils allaient au cinéma tous les deux. Elle avait attendu une invitation d’Antonin pendant au moins trois semaines – puis, de guerre lasse, elle avait pris l’initiative.

    Elle s’était mise en robe d’été, une robe bleu vif sur sa peau déjà bronzée, parce qu’elle comptait sur l’effet induit par ce vêtement, et sur les possibilités d’exploration éventuelle qu’il offrait.

    Mais il ne se passait rien.