Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • [Film] Si je reste

    si je reste affiche.jpg

     

    Titre original : If I stay

     

    Réalisé par : R.J. Cutler

     

    Date de sortie : 17 septembre 2014

     

    Genre : Drame, Young Adult

     

    Pays d’origine : U.S.A

     

    Durée : 1h46

     

    Casting : Chloé Grace Moretz, Mireille Enos, Joshua Leonard, Jamie Blackley, Stacy Keach, Liana Liberato…

     

    Résumé : En un seul moment, tout peut changer. Mia, 17 ans, n'a aucun souvenir de l'accident : elle arrive uniquement à se rappeler avoir roulé le long de la route enneigée de l'Oregon avec sa famille. Puis, en un clin d'oeil, elle se retrouve observant son propre corps dévasté ... L'adolescente sera tiraillée entre l'envie de rejoindre ses parents dans l'au-delà et celle de se réveiller et de retrouver son petit ami et ses proches...

     

    Mon avis : L’adaptation est relativement fidèle au roman si on tient compte des exigences cinématographiques et de temps.
    Les différences ne sont pas excessives.
    La plupart du temps, elles sont justifiées, comme par exemple l’ajout de dialogue là où dans le livre nous n’avons que les pensées de Mia. Celles-ci étant difficile à retranscrire à l’écran car il y aurait abus de voix off, les dialogues sont utiles pour approfondir l’histoire.
    De la même façon, l’accident qui est extrêmement détaillé dans le livre n’est que suggéré dans le film. Il faut dire que s’il avait fallu mettre en image ce récit comme il est décrit dans le roman, le film aurait été interdit aux moins de 16 ans au moins.

    si je reste accident.jpg

    A d’autres moments, j’ai trouvé que les ajouts/modifications n’étaient pas justifiés car ils n’apportent strictement rien à l’histoire. Par exemple, dans une scène, Adam, le petit ami, suce la piqûre de Mia pour retirer le dard de l’abeille qui vient de le piquer alors que dans le roman, c’est le père de Mia qui retire ainsi le dard de la main d’Adam, ce qui consolide les liens entre le jeune homme et la famille de Mia.

    si je reste Adam.jpg

    Dans le livre, nous sommes également fixés sur le sort de chacun des membres de la famille de Mia très rapidement alors que cela prend plus de temps dans le film.

    Dans le film, le coté « anesthésie émotionnelle » qui touche Mia dans le livre, la rendant quasiment incapable de pleurer, de ressentir la douleur ou quoi que ce soit, est très atténué, la jeune fille ressentant clairement toutes sortes d’émotions.
    Ce film n’est pas un film d’action et ceux qui s’attendent à un rythme soutenu seront déçus. C’est un film qui joue sur les émotions, émotions qui sont décuplées par l’alternance entre les scènes à l’hôpital où Mia assiste, impuissante, aux événements, et les souvenirs de sa vie avant l’accident, sa vie avec ses parents, son amour pour le violoncelle et la construction de son histoire d’amour avec Adam.
    L’actrice principale a beau être jeune (l’âge de son personnage, 17 ans), elle est parfaite dans le rôle.

    si je reste Mia.jpg

    En fait la plupart des personnages sont très bien choisis (ce qui est assez rare dans les adaptations de roman pour être souligné, il suffit de se rappeler les acteurs de 50 ans passés dans Harry Potter qui interprètent des adultes d’une trentaine d’années).

    J’ai aussi beaucoup aimé la bande sonore du film. Je sais que Gayle Forman, l’auteur du roman a fait une playlist pour ce livre (ce qui est de plus en plus à la mode) mais j’avoue ne pas avoir vérifié si celle-ci a été respectée.
    Je suis en général excellent public pour les films car je dissocie les livres de leurs adaptations, je ne cherche pas vraiment à faire de comparaisons mais, ici, on a vraiment une excellente adaptation, très fidèle au roman. Ce qui est assez rare pour être souligné.


     

  • C'est lundi que lisez vous? #29

    c'est lundi que lisez vous.png

     

    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1 - Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2 - Que suis-je en train de lire?

    3 - Que lirai-je après?

     

    lectures de la semaine passée.jpg

    red queen T01.jpg

    noel sanglant.jpg

    lecture en cours.jpg

    revanche.jpg

     

    mes prochaines lectures.jpg

    La fille du train.jpg

    orgueil et prejuges et zombies.jpg

     

    Et vous, que lisez vous?

  • [Livre] Red Queen

    red queen T01.jpg

    Résumé : Dans le royaume de Norta, la couleur de votre sang décide du cours de votre existence. Sous l’égide de la famille royale, les Argents, doués de pouvoirs hors du commun, règnent sur les Rouges, simples mortels, qui servent d’esclaves ou de chair à canon.
    Mare Barrow, une Rouge de dix-sept ans, tente de survivre dans une société qui la traite comme une moins que rien. Quand elle révèle sans le vouloir des pouvoirs extraordinaires et insoupçonnés, sa vie change du tout au tout. Enfermée dans le palais royal d’Archeon et promise à un prince argent, elle va devoir apprendre à déjouer les intrigues de la cour, à maîtriser un don qui la dépasse, et à reconnaître ses ennemis, pour faire valoir l’indépendance de son peuple.

     

    Auteur : Victoria Aveyard

     

    Edition : MSK

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 11 mars 2015

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Red Queen est une dystopie comme tant d’autres qui va probablement, comme les autres, se décliner en trilogie assortie de quelques nouvelles pour faire patienter entre les tomes.
    Lorsque Mare Barrow, petite voleuse de 17 ans, tente de voler un Argent, et qu’elle se fait prendre, elle ne s’attendait pas à ce qu’un de ceux qui se prétendent des quasi-dieux fasse montre de compassion. Pour lui éviter de partir à la guerre, il s’arrange pour lui obtenir une place de domestique au palais royal. Et ce qui aurait du être un changement relativement agréable dans sa vie va causer, pour elle, une vraie catastrophe.
    En danger de mort lors d’un évènement public, Mare va faire une démonstration de pouvoirs qui ne sont normalement possédés que par les Argents.
    Le roi et la reine imaginent aussitôt un stratagème pour utiliser Mare à leur avantage en la faisant passer pour une Argent orpheline élevée par des Rouges.
    En danger constant, Mare doit composer avec la cruelle reine Elara et la non moins cruelle future reine Evangeline.
    Seul un petit groupe très restreint est au courant pour sa nature de Rouge et cela doit rester secret car jamais un Rouge n’a développé le moindre pouvoir et cela pourrait mettre en péril la société que les Argents ont instaurée.
    Mais Mare va se rendre compte que la vérité n’est pas aussi simple que l’on veut bien le lui faire croire.
    A la fin du tome 1, je me pose encore pleins de questions. En revanche, certaines de mes intuitions étaient fondées comme ce qui est vraiment arrivé à Coriane, la première reine ou ce qui se passe dans la tête du prince Maven.
    L’épilogue m’a surprise. Dans un sens je m’attendais à certains évènements (sinon, il aurait été difficile de faire une suite) mais un en particulier m’a scotchée car je ne l’ai pas du tout vu venir.
    Comme souvent, ça va être très dur d’attendre la suite qui est prévue pour février 2016.

    Un extrait : Un silence de mort plane sur l’arène tandis que nous assistons à la scène sans comprendre. Même Kilorn a perdu sa langue.

    — Un chuchoteur, soufflé-je.

    Je n’en ai jamais vu dans l’arène, et je doute d’être une exception. Les chuchoteurs sont rares, dangereux et puissants, même parmi les Argents, même dans la capitale. Les rumeurs à leur sujet varient mais on peut les résumer à un fait aussi simple que glaçant : ils peuvent entrer dans votre tête, lire vos pensées et prendre le contrôle de votre esprit. C’est exactement ce que Samson est en train de faire. Il s’est frayé un chemin, en chuchotant, à travers l’armure et les muscles de Cantos, et il s’est introduit dans son cerveau privé de défenses.

    Cantos lève son épée, les mains tremblantes. Il tente de s’opposer au pouvoir de Samson, toutefois sa robustesse ne sert à rien face à l’ennemi qui détient le pouvoir sur son esprit.

    Un nouveau mouvement de Samson et du sang argenté éclabousse le sable : Cantos transperce, de sa lame, son armure puis son propre ventre. Malgré la distance, j’entends le bruit écœurant du métal entamant la chair. Alors que Cantos se vide de son sang, la foule retient son souffle. Nous n’en avons jamais vu autant couler ici.

    Les néons bleus s’allument, baignant la piste d’une lueur fantomatique qui signale la fin du match. Des guérisseurs argents se précipitent sur le sable, au secours de Cantos. Les Argents ne sont pas censés mourir ici. On attend d’eux qu’ils combattent avec courage, qu’ils fassent étalage de leurs talents, qu’ils offrent un spectacle distrayant. Pas qu’ils meurent. Après tout, ce ne sont pas des Rouges.

    Je n’ai jamais vu les policiers se déplacer aussi vite. Ils comptent quelques fulgurants parmi leurs rangs, dont les contours se brouillent tandis qu’ils nous poussent vers la sortie. Ils ne veulent pas que nous soyons encore là si Cantos meurt dans le sable. Pendant ce temps, Samson quitte l’arène en véritable titan. Lorsque son regard tombe sur le corps inerte de Cantos, je m’attends à y percevoir une lueur de remords. Son visage reste pourtant un masque froid, dénué de toute émotion. Ce duel ne signifiait rien pour lui. Nous ne signifions rien pour lui.

    En cours, nous étudions le monde qui a précédé le nôtre, un monde où des anges et des dieux vivaient dans le ciel, régissant la Terre avec bienveillance et amour. Certains prétendent qu’il s’agit de pures fables. Je n’en crois rien.

    Les dieux nous gouvernent toujours. Ils sont simplement descendus des étoiles. Et l’heure n’est plus à la bienveillance.

     

  • Le tiercé du samedi #29

    podium.jpg

     

    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres dont vous avez beaucoup aimé le personnage principal mais où vous vous êtes dit : « et ben, vaut mieux lui/elle que moi »

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

     coupe de bronze.jpg

    Anita

     

     

     

    anita blake tome 1 plaisirs coupables.jpg

    J'aime beaucoup son sens de la répartie, mais il faut avouer que si elle collectionne les amants, elle collectionne aussi les emmerdes. Du coup, on lui laisse volontiers les deux!

     

     

     coupe d'argent.jpg

    Emma

     

     

     

    ma raison de vivre.jpg

    Je crois pas qu'il y aurait beaucoup de personnes qui rêverait de se retrouver à la place d'Emma, coincée entre sa tante psychotique et son oncle qui préfère regarder de l'autre coté plutôt que de protéger la fille de son frère.

     

     

     coupe d'or.jpg

    Katniss

     

     

     

    hunger games.jpg

    Katniss détient la palme. Comme si ça ne suffisait pas de vivre dans la misère, de risquer sa vie chaque jour en braconnant pour nourrir sa famille et celle de son ami Gale, il faut participer à la moisson. Et même quand on passe à travers les mailles du filet, même si notre nom est inscrit 42 fois, il faut encore que sa petite sœur, qui n'est inscrite qu'une fois, soit désignée et qu'on se désigne pour la remplacer parce que bon, c'est la petite sœur, pas trop dégourdie et qui n'a que 12 ans.
    Alors Katniss est une super guerrière, c'est vrai, mais je lui laisse volontiers les honneurs!



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres d’un auteur d’une nationalité autre que française ou américaine que vous avez préférés

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Cuisine] Palmiers salés

    recette palmiers salés.JPG

     

    Des potes qui débarquent plus ou moins à l'improviste, une invitation à dîner lancée sur un coup de tête, on connait tous ça.
    Alors, comme des fois on a envie de changer un peu des chips et des rondelles de saucisson, j'ai fais quelques petites recherches sur internet et j'ai trouvé plusieurs sortes de ces petits palmiers salés, très simples à faire.
    Pour ma part j'ai décidé d'en faire une partie au confit d'oignon et anchois et l'autre partir aux tomates séchées, mais on peut vraiment choisir la garniture que l'on veut.

    L'ingrédient qui ne change pas, lui, est un (ou plusieurs selon la quantité souhaitée) rouleau de pâte feuilletée (ou pour les courageux, de la pâte feuilletée maison).

    Pour ma part, j'ai coupé la pâte en deux, ne voulant pas une grande quantité de palmiers.

    Il faut donc tartiner la pâte de la garniture puis la rouler selon le schéma suivant, que j'ai trouvé sur l'excellent blog de Celaie et Besta:


    33332920_p.jpg

    Ensuite, chose que je n'ai pas faite, mais qui, à mon sens, doit un peu faciliter la découpe, c'est de remettre les rouleaux quelques minutes au frigo pour redonner un peu de tenue à la pâte.

    Ensuite, il suffit de couper des tranches dans le rouleau et de placer celles ci à plat dans un plat allant au four, à 180°C.

    Pour le temps de cuisson, j'ai mis une quinzaine de minutes, mais je pense que le mieux est de surveiller et de les retirer lorsqu'ils sont bien dorés.

    Bon apéritif!

     

  • [Livre] Si je reste

    si je reste.jpg

     

    Résumé : Mia a 17 ans, un petit ami que toutes ses copines lui envient, des parents un peu excentriques mais sympas, un petit frère craquant, et la musique occupe le reste de sa vie. Et puis... Et puis vient l'accident de voiture. Désormais seule au monde, Mia a sombré dans un profond coma. Où elle découvre deux choses stupéfiantes : d'abord, elle entend tout ce qu'on dit autour de son lit d'hôpital. Ensuite, elle a une journée seulement pour choisir entre vivre et mourir. C'est à elle de décider. Un choix terrible quand on a 17 ans

     

    Auteur : Gayle Forman

     

    Edition : Editions Oh !

     

    Genre : Young adult

     

    Date de parution : 20 avril 2009

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Se passant sur un peu plus de 24h, avec le déroulement du temps comme titres de chapitres, ce roman, écrit à la première personne, est raconté du point de vue de Mia, adolescente de 17 ans, rescapée d’un terrible accident de voiture.
    Si nous sommes immédiatement fixés sur le sort des parents, il va falloir près de la moitié du livre pour savoir si Teddy, le petit frère de Mia, s’en est sorti ou non.
    Mia alterne le récit de ce qu’il se passe tandis qu’elle ère entre deux mondes, invisible aux yeux des vivants et ses souvenirs de sa vie avant l’accident.
    Comme l’indique le titre et le résumé, la grande question pour Mia est de savoir si elle doit décider de se réveiller et de retrouver ses grands-parents, sa meilleure amie, son petit ami ou si elle doit suivre ses parents dans la mort. Par contre, comme souvent, le résumé n’est pas vraiment fidèle au livre car, s’il est vrai que l’histoire se déroule sur une journée et une nuit, il n’est dit nulle part que Mia a un délai pour faire son choix.
    Le fait de voir les heures s’écouler en tête de chapitre donne un rythme de lecture assez rapide, comme si le temps nous était compté pour finir l’histoire.

    Pour moi, la fin est très frustrante car elle ne nous dit rien clairement et le doute subsiste. Certaines critiques disent que la fin est prévisible. Je réponds que dans la mesure où on peut l’interpréter de différentes manières, il est évident que c’est prévisible puisqu’on en fait ce que l’on veut. S’il n’y avait pas eu une suite à ce roman, le doute subsisterait toujours.
    J’ai d’ailleurs la suite dans ma PAL et je pense que je ne vais pas tarder à la lire, mais avant cela, je tiens à voir l’adaptation cinéma tant que j’ai encore le livre bien en tête car il parait que c’est une très bonne adaptation.
    Pour revenir au livre, je l’ai trouvé bouleversant sans qu’il verse dans le mélo. J’ai lu à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas de « sentiments profonds » mais la profondeur des sentiments n’a pas besoin d’être étalée à chaque page pour être ressentie. De plus, dès le début du roman, Mia précise qu’elle ne ressent rien physiquement et qu’elle est engourdie émotionnellement. J’ai trouvé le texte de Gayle Forman très juste, mais il faut peut être voir plus loin que le bout de son nez pour ressentir l’amour qui domine dans ce livre : l’amour de Mia pour sa famille, l’amour de sa meilleure amie pour elle (et réciproquement) et celui que Mia et Adam, son petit ami, se portent.
    J’ai lu ce livre dans le cadre d’un challenge et je ne le regrette absolument pas.

    Un extrait : Notre voiture est une antique Buick qui n'était déjà plus toute jeune lorsque papy nous en a fait cadeau, à la naissance de Teddy. Jusqu'alors, mon père avait refusé de passer son permis, préférant se déplacer à vélo. Cela agaçait les autres musiciens de son groupe, car il ne pouvait les relayer au volant pendant leurs tournées. Quant à maman, elle avait tout essayé pour le faire changer d'avis, même l'humour. En vain.

    Quand elle a attendu mon frère, elle s'est vrai- ment fâchée et papa a enfin compris qu'il devait changer d'attitude. Il a passé son permis et, dans la foulée, a repris ses études afin de devenir professeur. Avec deux enfants, il n'était plus question pour lui de continuer à jouer les adolescents attardés. Le temps du nœud papillon était venu.

    Il en porte un ce matin, avec des richelieus rétro et un manteau moucheté. Ce n'est pas vraiment une tenue pour la neige, mais il aime ce genre de contraste.

    Après avoir gratté le pare-brise avec l'un des dinosaures en plastique de Teddy qui jonchent le gazon, papa met le contact et doit s'y reprendre à plusieurs fois pour que la voiture démarre. Comme d'habitude, c'est la bagarre dès qu'il faut choisir ce qu'on va écouter pendant le trajet. Maman veut mettre les informations, papa, Frank Sinatra, Teddy, Bob l'Eponge. Quant à moi, j'aimerais Radio-Classique, mais comme je suis la seule à apprécier ce genre de musique, je veux bien la remplacer par Shooting Star.

    Papa résout le problème.


    « On va commencer par écouter les infos, pour rester au courant, annonce-t-il. Ensuite, on mettra la station classique. Pendant ce temps, Teddy, tu peux te servir du lecteur CD.  «Il débranche le lecteur qu'il a relié à l'autoradio et farfouille dans la boîte à gants. «Jonathan Richman, ça te dirait ? »

    Comme moi, mon frère a grandi bercé par le son loufoque de Jonathan Richman, l'idole des parents, mais il n'a pas l'intention de céder.

    «Je veux Bob l'Eponge! hurle-t-il.

    — Entendu, mais sache que tu me fends le cœur, mon fils. »

    L'affaire réglée au bénéfice de Teddy, nous prenons la route. Quelques plaques de neige recouvrent encore la chaussée mouillée. Dans l'Oregon, les routes sont toujours humides. J'appuie mon front contre la vitre et je regarde défiler le paysage, avec ses sapins verts constellés de blanc et ses traînées de brouillard sous un ciel de plomb. La vitre ne tarde pas à être recouverte de buée. Je m'amuse à y tracer des signes avec mon doigt.

    Après les nouvelles, nous passons sur la station de musique classique. Les premières notes de la Sonate pour violoncelle et piano n° 3 de Beethoven s'élèvent dans la voiture. C'est le morceau sur lequel j'étais censée travailler cet après-midi. J'y vois une sorte de coïncidence cosmique. Je me concentre sur les notes en m'imaginant en train de jouer, ravie de cette occasion de m'exercer, heureuse d'être là, dans cette voiture bien chauffée, avec ma sonate et ma famille. Je ferme les yeux.

    On ne s'attendrait pas à ce que la radio continue à jouer, après. Pourtant, c'est le cas.

     

  • Mes sorties du mois #3

    novembre.jpg

    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     

    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

    sorties du mois livres.jpg

    Les sorties grand format:

    Sorties GF.jpg


    Les sorties poche:

    SORTIE POCHE.jpg

     

    sorties du mois films.jpg

    SORTIE Films.jpg


    Et vous, il y a des sorties qui vous font de l’œil pour ce mois ci?

     

  • [Livre] Blacklistée

    blacklistee.jpg

     

    Résumé : En apparence, Regan Flay a tout ce dont on peut rêver. À 17 ans, elle est populaire, étudie dans l’un des meilleurs lycées du monde, et ses parents ont les moyens de satisfaire le moindre de ses souhaits. Mais sa vie bascule le jour où, en arrivant en cours, Regan découvre ses textos et messages privés Facebook placardés sur les murs du lycée.
    Vacheries, mensonges, insultes, manipulations : tout est là, exposé aux yeux de chacun. En une seconde, elle passe du statut de princesse à celui de véritable paria. Ses amis lui tournent le dos, et les autres élèves du lycée commencent à lui faire vivre un véritable enfer...
    Elle trouve du soutien auprès de Nolan, un jeune homme plutôt beau garçon mais légèrement dysfonctionnel socialement. Ce dernier découvre vite que Regan est tout sauf la miss Parfaite qu’elle voulait bien montrer. Sous sa carapace, c’est une jeune fille angoissée, qui a du mal à supporter les exigences de sa mère concernant son avenir. Car rester toujours au top demande une sacrée dose d’énergie, et aucun échec n’est envisageable. Pourtant, la chute de Regan n’est qu’un début, et personne n’en sortira indemne…

     

    Auteur : Cole Gibsen

     

    Edition : Hugo Roman

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 8 octobre 2015

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Dès les premières pages, on voit bien que Regan est surbookée : campagne électorale pour le conseil de classe, essais pour l’équipe de pompom girls, bénévolat, révisions pour le SAT (examen d’entrée à l’université) etc… Pas étonnant qu’elle soit sous anxiolytiques.
    Sa mère est complètement obsédée par l’apparence et par la réussite, semblant sacrifier sans hésitation la santé de sa fille et refusant de reconnaitre ses problèmes de stress.
    Je ne sais vraiment pas comment Regan réussit à mettre un pied devant l’autre quand, en plus des murmures et des attaques plus ou moins directes des autres élèves, il y a le harcèlement de Nolan, le frère de son ex-meilleure amie. Je ne sais vraiment pas ce qu’il cherche. Un coup il est amical, un coup il est moqueur, un coup il la défend… mais dans tous les cas, il ne semble pas décidé à la laisser tranquille.
    Le pire étant que Regan n’a personne à qui se confier. L’infirmière raconte tout à ses parents, son père raconte tout à sa mère, elle n’a plus d’amies. Même son psy semble raconter régulièrement ce qu’ils se disent à sa mère. Laquelle ne fait qu’aggraver les choses, se fichant de toute évidence de sa fille en tant que personne à part entière et ne la considérant que comme un accessoire pouvant favoriser ou empêcher son accession au pouvoir.
    Pendant tout le livre, ou du moins une grande partie, je n’ai pas réussi à faire confiance à Nolan. J’ai eu sans cesse l’impression qu’il cachait quelque chose, peut être en relation avec son ex copine, qui a quitté le lycée. J’ai eu l’impression, pendant tout le livre qu’il n’était pas sincère avec Regan. Mais ce n’est que dans le dernier tiers du livre que les soupçons sont confirmés ou infirmés (quoi, vous n’imaginiez quand même pas que j’allais vous dire ce qu’il en est ?)

    Ce livre traite du harcèlement scolaire en montrant que personne n’est à l’abri bien qu’une certaine fragilité chez la personne harcelée permet au harcèlement de prendre plus d’ampleur. C’est souvent cette fragilité qui empêche la victime d’aller se plaindre auprès de ses parents ou de la direction, voire auprès du commissariat quand rien n’est fait au niveau de l’école.
    Dans le cas de Regan, le livre montre aussi que personne n’est à l’abri du harcèlement et qu’il ne faut pas se fier aux apparences (mais allez dire ça à un ado shooté aux hormones qui a perdu plus de la moitié de son QI en entrant dans l’adolescence).
    Regan est populaire mais aussi manipulatrice, prête à tout pour arriver à ses fins (elle a ses raisons, raisons qui font d’elle une parfaite cible plus tard car elle n’a aucun moyen de se défendre) et elle donne l’apparence d’une personne sans cœur qui a elle-même participé au harcèlement d’autres personnes.
    Bien sur, il s’agit d’une fiction, le roman est donc plus léger qu’un témoignage sur le même sujet et il ne faut pas oublier que le harcèlement scolaire a parfois une issue fatale.

    Un extrait : Autour de moi, dans le parking, des élèves sortaient de leurs voitures pour pénétrer au compte-gouttes dans la bâtisse. Certains se hâtaient vers l’entrée, le sourire aux lèvres, tandis que d’autres traînaient les pieds, l’air de vouloir être ailleurs. N’importe où plutôt qu’ici. Mais ce que nous désirions n’avait aucune importance : nous étions tous obligés d’entrer, comme des insectes attirés par la lueur mortelle d’une flamme.

    – Aujourd’hui, tout va bien se passer. Ce sera une bonne journée, déclarai-je à voix haute, comme s’il me suffisait de prononcer les mots pour les faire devenir réalité.

    Rapidement, je vérifiai mon maquillage dans le miroir du pare-soleil. Je m’étais couchée avant minuit, mais je n’avais dormi que quatre heures au total. J’avais beau être exténuée, le sommeil perdait toujours face à l’angoisse qui m’étreignait encore des heures après avoir posé la tête sur l’oreiller.

    J’essuyai un pâté de mascara et observai un instant mes yeux dans le miroir. Mes iris bleu lagon étaient une copie carbone de ceux de ma mère, et dans ce miroir trop petit pour refléter le reste de mon visage, c’était presque comme si cette dernière se trouvait avec moi dans la voiture, à me fixer d’un air accusateur.

    Ma gorge se serra. Je me hâtai de rabattre le pare-soleil et remis mes lunettes noires. Je n’avais pas besoin de ma mère dans ma tête à cet instant.

    Mon café à la main, je sortis de la voiture et affichai sur mon visage un grand sourire factice. Chaque jour sans exception, rien qu’à la vue des doubles portes vitrées du lycée, ma pression artérielle augmentait. Et dès l’instant où j’entrais, je pressais un interrupteur interne pour me changer en une version de moi-même qui n’existait pas réellement.

    Souvent, j’avais ce fantasme libérateur où, le dernier jour de mon année de terminale, je parcourais les couloirs, les deux majeurs levés bien haut, en criant « Je vous emmerde, je suis Regan Flay ».

    Bon, d’accord, jamais je ne le réaliserais, c’était bien pour cela que c’était un fantasme. Mais l’idée me faisait toujours sourire.

    Je commençai à grimper les marches de béton du lycée. Comme toujours, les yeux de tous les élèves qui traînaient devant les portes se tournèrent vers moi. Lever de rideau, Regan. Je m’assurai que mon sourire n’avait pas vacillé et poursuivis vaillamment ma progression. Je m’attendais aux habituelles salutations, mais pour la première fois depuis le début de ma première année, je fus accueillie par un silence.

    Bizarre.

     

  • C'est lundi que lisez vous? #28

    c'est lundi que lisez vous.png

     

    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

     3. Que lirai-je après?

     

    lectures de la semaine passée.jpg

    LUS.jpg

    lecture en cours.jpg

    EN COURS.jpg

    mes prochaines lectures.jpg

     

    A LIRE.jpg

    Et vous, que lisez vous?

      

  • [Livre] Le passeur

    Le passeur.jpg

     

    Résumé : Dans le monde où vit Jonas, la guerre, la pauvreté, le chômage, le divorce n'existent pas. Les inégalités n'existent pas, la désobéissance et la révolte n'existent pas. L'harmonie règne dans les cellules familiales constituées avec soin par le Comité des sages. Les personnes trop âgées, ainsi que les nouveau-nés inaptes sont " élargis". Personne ne sait exactement ce que cela veut dire. Dans la communauté, une seule personne détient véritablement le savoir : c'est le dépositaire de la mémoire. Lui seul sait comment était le monde, des générations plus tôt, quand il y avait encore des animaux, quand l'œil humain pouvait encore voir les couleurs, quand les gens tombaient amoureux.
    Dans quelques jours, Jonas aura douze ans. Au cours d'une grande cérémonie, comme tous les enfants de son âge, il se verra attribuer sa future fonction dans la communauté.
    Jonas ne sait pas encore qu'il est unique. Un destin extraordinaire l'attend. Un destin qui peut le détruire.

     

    Auteur : Lois Lowry

     

    Edition : L’école des loisirs

     

    Genre : Dystopie, SF

     

    Date de parution : 25 mai 1993

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Avant Hunger games, la sélection, divergente et toutes ces sagas mettant en scène des mondes différents, supposés idéaux, mais qui sont en réalité des dictatures déguisées, il y a eu le passeur, qui lui-même s’inspire du « meilleur des mondes », le premier du genre.
    Le roman est assez court et la fin est ouverte, laissant au lecteur le choix de décider si la dernière scène est réelle ou non.
    La communauté dans laquelle vit Jonas, le héros, présente les éléments que l’on va retrouver dans les dystopies plus récentes : absence de sentiments, absence de choix, le fait d’avoir des enfants ou de se marier faisant l’objet d’une demande et c’est un comité qui accepte ou refuse, qui forme les paires d’époux…

    Ayant lu les dystopies citées plus haut avant celle-ci, je n’ai pas arrêté de faire des parallèles : tiens, il n’y a pas d’amour, comme dans délirium ; les mariages sont organisés par le gouvernement comme dans promise ; on a recours à des mères porteuses, comme dans le joyau ou dans un style différent comme dans Birth marked…
    Et puis il y a l’élargissement. Personne dans la communauté ne sait de quoi il s’agit exactement, et le lecteur ne le saura que tardivement, mais pour être honnête, il n’est pas bien difficile de le deviner.
    Quand on a lu les autres titres du genre, qui sont souvent sous le format de trilogie, on peut trouver que « le passeur » est court (même s’il fait parti d’une saga, chaque livre peut être lu indépendamment des autres). Cependant, j’ai trouvé qu’il était aussi riche avec son tome unique que les autres titres avec leur (minimum) trois tomes.

    J’ai commencé ma lecture en début d’après midi et je n’ai pas pu le lâcher, ou presque, avant d’atteindre la dernière page.

    Un extrait : Jonas sourit en se rappelant le jour où Asher était arrivé en classe hors d’haleine, en retard comme d’habitude, au beau milieu du chant du matin. Quand la classe s’assit à la fin de l’hymne patriotique, Asher resta debout pour présenter des excuses publiques comme il était de rigueur.

    — Je demande pardon à ma communauté d’études de l’avoir dérangée.

    Asher débita à toute vitesse l’expression consacrée, cherchant toujours à reprendre son souffle. L’instructeur et toute la classe attendaient patiemment qu’il fournisse une explication. Les élèves souriaient déjà car ils avaient entendu ses explications si souvent !

    — Je suis parti de chez moi à l’heure correcte, mais en passant près du vivier j’ai vu une équipe qui séparait des saumons. Je pense que je me suis laissé abstraire. Je demande pardon à mes camarades de classe, conclut Asher.

    Il lissa sa tunique froissée et s’assit.

    — Nous acceptons tes excuses, Asher.

    La classe récita d’une seule voix la réponse consacrée. Plusieurs élèves se mordaient les lèvres pour ne pas rire.

    — J’accepte tes excuses, Asher, dit l’instructeur.

    Il souriait.

    — Et je te remercie car une fois de plus tu nous fournis l’occasion de faire un petit point de vocabulaire. « Abstraire » est un mot trop fort pour décrire la contemplation de saumons.

    Il se retourna et écrivit « Abstraire » sur le tableau d’instruction. À côté il écrivit « distraire ».