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  • [Film] Les jardins du roi

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    Titre original : A little chaos

     

    Réalisé par : Alan Rickman

     

    Date de sortie : 6 mai 2015

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : Angleterre

     

    Durée : 1h57

     

    Casting : Kate Winslet, Matthias Schoenaerts, Alan Rickman, Stanley Tucci, Helen McCrory, Jennifer Ehle…

     

    Résumé : Artiste aussi douée que volontaire, Sabine De Barra conçoit de merveilleux jardins. En 1682, son talent lui vaut d’être invitée à la cour de Louis XIV, où le célèbre paysagiste du roi, André Le Nôtre, fasciné par l’originalité et l’audace de la jeune femme, la choisit pour réaliser le bosquet des Rocailles. Ce sera une pièce maîtresse des jardins, la salle de bal à ciel ouvert du nouveau palais que le Roi Soleil souhaite créer à Versailles pour éblouir l’Europe. Tout en donnant son maximum et en menant l’incroyable chantier pour terminer à temps, Sabine s’aperçoit vite qu’à la cour, le talent ne suffit pas : il faut aussi maîtriser l’étiquette et savoir naviguer dans les eaux troubles des intrigues. La jeune femme défie les barrières sociales et celles liées à son sexe ; elle noue même une surprenante relation avec le roi et gagne la confiance du frère du souverain, Philippe. Au-delà des interdits et des passions, au coeur d’une cour sur laquelle le monde entier a les yeux rivés, Sabine et Le Nôtre vont tout donner pour porter le rêve de leur vie malgré les obstacles...

     

    Mon avis : « Les jardins du roi » est le second film réalisé par Alan Rickman après « L’invitée de l’hiver » en 1997.
    Ce film a donné à Kate Winslet et Alan Rickman l’occasion de retravailler ensemble, ce qu’ils n’avaient plus fait depuis « Raisons et sentiments » en 1995.
    Bien qu’il ait été envisagé de tourner les plans extérieurs en France, des questions de budget, ainsi que l’existence de nombreuses bâtisses à l’architecture proche de celle des demeures françaises de XVIIème siècle, ont imposés un tournage totalement anglais.
    Le personnage de Sabine de Barra, interprété par Kate Winslet, est totalement fictif. Il y a fort à parier, en effet, qu’aucune femme n’ait pris part à la construction des jardins de Versailles.

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    Mais Kate Winslet est très à l’aise dans ce rôle de jeune veuve exerçant un métier d’homme. Le fait d’avoir été choisie pour la construction du bosquet de Rocailles lui attire la jalousie des hommes non retenus et son indépendance tout comme son jolie minois ne lui attire pas que des amis à la cour, d’autant plus qu’elle noue une relation particulière tant avec le frère du roi, Philippe, qu’avec le roi lui-même.
    Le film montre ici une madame de Montespan plus humaine, plus touchée par la mort de ses enfants, qui laisse tomber un peu son masque de froideur lorsqu’elle se retrouve entre femmes, lorsqu’elle n’est pas en représentation auprès de la cour.

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    Le choix d’Alan Rickman d’interpréter le roi Louis XIV est relativement judicieux. Il est certes un peu âgé pour le rôle mais je préfère cela à ceux qui mettent en scène un Louis XIV de 20 ans alors que celui-ci n’a pu s’installer à Versailles que dans le courant de la quarantaine.

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    On a bien entendu une petite romance entre Le Nôtre et Sabine (sinon quel intérêt d’inventer un personnage féminin dans un monde réservé aux hommes) bien que le jardinier ait été bien plus âgé dans la réalité (plus de 60 ans) que dans la fiction.

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    C’est un film dans lequel il ne faut pas trop chercher la justesse historique et surtout c’est un film qui doit être mis de coté par ceux qui ne jurent que par les courses poursuite, les fusillades, l’action etc… Ils ne pourront que s’ennuyer.
    Par contre pour ceux qui aiment les films plus calme, avec un petit fond de romance, des défis à relever, ce film est fait pour eux.


     

  • [Livre] Robe de marié

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    Résumé : Nul n’est à l’abri de la folie. Sophie, une jeune femme qui mène une existence paisible, commence à sombrer lentement dans la démence : mille petits signes inquiétants s’accumulent puis tout s’accélère. Est-elle responsable de la mort de sa belle-mère, de celle de son mari infirme ? Peu à peu, elle se retrouve impliquée dans plusieurs meurtres dont, curieusement, elle n’a aucun souvenir. Alors, désespérée mais lucide, elle organise sa fuite, elle va changer de nom, de vie, se marier, mais son douloureux passé la rattrape…

     

    Auteur : Pierre Lemaître

     

    Edition : Livre de poche

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 2010

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Je n’en suis qu’aux premières pages de ma lecture (moins de 25, c’est dire) et j’ai déjà un doute. L’histoire laisse entendre que plusieurs meurtres ont eu lieu autour de Sophie, même si on n’a pas de détails. Sophie se considère comme folle car elle a des absences assez importantes pendant lesquelles elle est incapable de reconstituer ses actes.
    Alors mon doute est le suivant : je trouve ces absences bien pratiques. Donc soit Sophie sait parfaitement ce qu’elle fait et se sert de l’excuse des absences pour échapper à toute condamnation qu’elle soit pénale ou morale. Mais alors, on peut se demander, si elle présente un caractère dangereux, pourquoi son psychiatre lui a proposé une hospitalisation sans la lui imposer ? Sans doute n’a-t-il donc pas jugé qu’elle représentait un danger pour la société.

    Soit elle est complètement schizophrène et son psychiatre est vraiment bidon.
    Soit quelqu’un d’autre se sert de ces absences et commet des actes répréhensibles pouvant aller jusqu’au meurtre en faisant en sorte que Sophie se croit coupable et dans sa panique cherche à fuir plutôt qu’à aller voir les autorités. Cependant, ce dernier cas supposerait qu’il s’agisse d’une personne proche, suffisamment proche pour connaître non seulement l’étendue des problèmes de Sophie mais aussi pour pouvoir anticiper ses réactions.
    Et à ce stade de ma lecture, je ne vois personne qui semble être proche d’elle.
    A presque la moitié de ma lecture, une de mes trois théories semble se détacher des autres, mais rien n’est encore sûr. Pour l’instant c’est une simple intuition et je n’ai pas de preuves concrètes. Les événements relatés depuis quelques pages pourraient aussi bien être une coïncidence ou la raison de la folie de Sophie s’il s’avère que c’est cette explication là qui est la bonne… ce livre me rend dingue !

    Et pour cause, c’est en fait une énorme toile d’araignée, patiemment tissée (et non, vous ne saurez pas par qui). Un thriller psychologique qui nous fait parfois douter de notre propre santé mentale tant toute théorie semble à la fois crédible et absurde.
    Quant au titre, non il n’y a pas de faute, mais on n’en comprendra la signification qu’à la toute fin du roman.

    Un extrait : Ils ne se sont plus parlé de toute la soirée. Chacun avait ses raisons. Elle s’est vaguement demandé si cette gifle n’allait pas lui causer des problèmes avec Mme Gervais, tout en sachant que cela lui était égal. Maintenant elle devait partir, tout se passait comme si elle était déjà partie.

    Comme un fait exprès, ce soir-là, Christine Gervais est rentrée tard. Sophie dormait sur le canapé tandis que sur l’écran un match de basket se poursuivait dans un déluge de cris et d’ovations. Le silence l’a réveillée lorsque Mme Gervais a éteint le poste.

    – Il est tard…, s’est-elle excusée.

    Elle a regardé la silhouette en manteau plantée devant elle. Elle a grogné un « non » cotonneux.

    – Vous voulez dormir ici ?

    Lorsqu’elle rentre tard, Mme Gervais lui propose toujours de rester, elle refuse et Mme Gervais paie le taxi.

    En un instant, Sophie a revu le film de cette fin de journée, la soirée silencieuse, les regards fuyants, Léo, grave, qui a écouté patiemment l’histoire du soir en pensant visiblement à autre chose. Et recevant d’elle le dernier baiser avec une peine si visible qu’elle s’est surprise à dire :

    – C’est rien, poussin, c’est rien. Je m’excuse…

    Léo a fait « oui » de la tête. Il a semblé à cet instant que la vie adulte venait de faire brutalement irruption dans son univers et qu’il en était, lui aussi, épuisé. Il s’est endormi aussitôt.

    Cette fois, Sophie a accepté de rester dormir, tant son abattement était grand.

    Elle serre entre ses mains le bol de thé maintenant froid sans s’émouvoir de ses larmes qui tombent lourdement sur le parquet. Pendant un court instant, une image est là, le corps d’un chat cloué contre une porte en bois. Un chat noir et blanc. Et d’autres images encore. Que des morts. Il y a beaucoup de morts dans son histoire.

    Il est temps. Un regard à la pendule murale de la cuisine : 9 h 20. Sans s’en rendre compte, elle a allumé une autre cigarette. Elle l’écrase nerveusement.

    – Léo !

    Sa propre voix la fait sursauter. Elle y entend de l’angoisse sans savoir d’où elle vient.

    – Léo ?

    Elle se précipite dans la chambre de l’enfant. Sur le lit, les couvertures sont bombées, dessinant une forme de montagne russe. Elle respire, soulagée et sourit même vaguement. L’évanouissement de sa peur l’entraîne malgré elle vers une sorte de tendresse reconnaissante.

    Elle s’avance près du lit en disant :

    – Allons bon, où est-il ce petit garçon… ?

    Elle se retourne.

    – Peut-être ici…

    Elle fait claquer légèrement la porte de l’armoire en pin tout en surveillant le lit du coin de l’œil.

    – Non, pas dans l’armoire. Dans les tiroirs peut-être…

    Elle repousse un tiroir, une fois, deux fois, trois fois en disant :

    – Pas dans celui-ci… Pas dans celui-là… Eh bien non… Où peut-il bien être… ?

    Elle s’approche de la porte et, d’une voix plus forte :

    – Bon, eh bien, puisqu’il n’est pas là, je m’en vais…

    Elle referme bruyamment la porte mais reste dans la chambre, fixant le lit et la forme des draps. Elle guette un mouvement. Et un malaise la saisit, un creux dans l’estomac. Cette forme est impossible. Elle reste là figée, les larmes montent à nouveau mais ce ne sont plus les mêmes, ce sont celles d’autrefois, celles qui irisent le corps d’un homme en sang effondré sur son volant, celles qui accompagnent ses mains à plat sur le dos de la vieille femme lorsque celle-ci est propulsée dans l’escalier.

    Elle s’avance vers le lit d’un pas mécanique et arrache les draps d’un seul geste.

    Léo est bien là, mais il ne dort pas. Il est nu, recroquevillé, les poignets attachés aux chevilles, la tête penchée entre les genoux. De profil, son visage est d’une couleur effrayante. Son pyjama a servi à l’attacher solidement. À son cou, un lacet serré si fort qu’il a dessiné une profonde rainure dans la chair.

     

  • [Film] Les minions

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    Titre original : The Minions

     

    Réalisé par : Pierre Coffin et Kyle Balda

     

    Date de sortie : 8 juillet 2015

     

    Genre : Animation

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h31

     

    Casting : Voix françaises : Marion Cotillard (Scarlet Overkill), Guillaume Canet (Herb Overkill), Pierre Coffin (Kevin, stuart et Bob), Gad Elmaleh (Gru jeune)

     

    Résumé : A l'origine de simples organismes monocellulaires de couleur jaune, les Minions ont évolué au cours des âges au service de maîtres plus abjects les uns que les autres. Les disparitions répétitives de ceux-ci, des tyrannosaures à Napoléon, ont plongé les Minions dans une profonde dépression. Mais l'un d'eux, prénommé Kevin, a une idée. Flanqué de Stuart, l'adolescent rebelle et de l'adorable petit Bob, Kevin part à la recherche d'un nouveau patron malfaisant pour guider les siens. Nos trois Minions se lancent dans un palpitant voyage qui va les conduire à leur nouveau maître : Scarlet Overkill, la première superméchante de l'histoire. De l'Antarctique au New York des années 60, nos trois compères arrivent finalement à Londres, où ils vont devoir faire face à la plus terrible menace de leur existence : l'annihilation de leur espèce.

     

    Mon avis : Première impression : qu’ils sont cons ces minions ! Depuis la préhistoire, ils passent leur temps à se plier en 4 pour servir les maîtres les plus méchants qui soient, et à les tuer accidentellement…
    Et puis on se rend compte que ces scènes d’introductions (qui correspondent grosso modo à la bande annonce) sont les seules dignes d’intérêt du DA.
    Il y a bien eu ensuite une ou deux scènes qui m’ont arrachées un demi-sourire, mais dans l’ensemble, je me suis ennuyée.
    Je ne sais pas si c’est la pauvreté du scénario (oui même pour un DA) ou le fait qu’on ne comprenne pas un mot de ce que racontent les Minions, mais je n’ai absolument pas accroché au film.

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    Je dirais bien que c’est un DA qui s’adresse plutôt aux enfants à partir de 5 ans mais même pour cette tranche d’âge, ce dessin animé me pose un problème (et même deux) : D’abord, au risque de me répéter, on ne comprend rien à ce que racontent les minions qui s’expriment dans un langage composé de grognements, de gémissements, de moitié de mots et d’onomatopée. Ce n’est pas bien grave quand ils n’étaient que des personnages secondaires, mais là qu’ils sont les personnages principaux, je trouve que ça n’aide pas de jeunes enfants à s’exprimer correctement d’avoir pour « héros » ce genre de personnages.
    La seconde chose qui me ferait hésiter à montrer ce DA à des enfants si jeunes, est la violence qu’on y trouve et ce dès le début : bon ok, pour nous, c’est rigolo de voir le T-Rex tomber dans un volcan, l’homme préhistorique se faire avaler tout rond par un ours et Napoléon se prendre un boulet de canon dans les fesses, mais ça ne s’arrête pas là. Dès lors que les Minions entrent au service de la fameuse Scarlet, c’est un déferlement d’explosions, d’armes atomiques, nucléaires, de pistolets, de lasers, de haches etc…
    En réalité, on a vraiment l’impression que le DA n’a été fait que dans un seul but : permettre une vente massive de produits dérivés

    Au final, le seul vrai point positif du DA, c’est qu’il permet d’introduire Gru dans la vie des Minions (Un Gru enfant, déjà moche, déjà « méchant » et qu’on voit en tout et pour tout 35 secondes).

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  • [Livre] Noël sanglant

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    Résumé
     : 9 décembre 2007 - Reidar Dahl reçoit l'ovation du public pour son interprétation de Joseph dans L'Évangile de Noël. Ce succès sera de courte durée car le lendemain, Reidar s'est volatilisé. Nul ne peut expliquer cette disparition. Lorsque l'inspecteur Lykke découvre les organes du comédien dans le congélateur de ce dernier, il devient évident pour lui qu'il ne s'agit pas d'une affaire banale... Une religieuse disparaît également quelques jours plus tard. Là encore, on ne retrouve plus que ses organes. Puis, c'est au tour d'un âne... Commence alors une véritable course contre la montre pour l'inspecteur, qui sait qu'il doit arrêter le responsable avant qu'il n'accomplisse son terrible dessein...

     

    Auteur : Kjetil Try

     

    Edition : Gallimard

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : Octobre 2012

     

    Prix moyen : 21€

     

    Mon avis : Dès la lecture du résumé je me suis dis : un acteur qui joue Joseph, une religieuse, un âne (pauvre bête)… manque plus qu’un bœuf et un bébé pour compléter la crèche.
    Mais comme l’enquêteur, lui, n’a pas le résumé, il pédale dans la semoule.
    Heureusement (enfin pour lui, pas pour les victimes), les meurtres ont assez de similitudes pour qu’il comprenne assez vite qu’il a affaire à un seul meurtrier.
    Mais les questions Qui ? Quoi ? Comment, (euh, non, ça, c’est bon, on sait), Pourquoi ? et surtout va-t-il continuer ? restent en suspend.
    Pour ma part, c’est surtout le pourquoi qui me turlupine (et le qui, évidemment, mais au stade où j’en suis de ma lecture, je n’ai absolument aucune hypothèse).
    Mais le pourquoi…
    Parce que bon, reconstituer une crèche à travers des meurtres, c’est pas très sain, certes, mais on peut se dire : fanatisme religieux : « Je vais faire renaître le Christ »… Admettons (façon de parler).
    Mais ce que je ne comprends pas, c’est le coup des organes que l’on retrouve sagement entreposés tandis que le corps a disparu (et je ne spoile pas, c’est dit dans le résumé !).
    Alors pour l’instant, à environ 40% de ma lecture, je penche pour un ancien prêtre égyptien réveillé lors de fouilles archéologiques devenu un fanatique catholique intégriste à moitié fou…
    Parce qu’à part ça, là, je sèche.
    Il faut quand même attendre près de 250 pages pour arriver au « meurtre » de l’âne. De ce fait, dès lors qu’on a lu le quatrième de couverture, on suit l’enquête avec un avantage sur les policiers : on sait que le tueur va frapper de nouveau et à quel type de victime il va s’en prendre.
    Ce qui ne nous avance pas sur son identité pour autant (quoi que je commence à avoir un doute sur un personnage, mais on l’a encore trop peu suivi pour que je puisse avoir des certitudes).

    Coté personnages, j’aime bien l’équipe d’enquêteur excepté Ted que je ne sens pas du tout. Au début, il m’énervait et je le voyais comme un type entré dans la police pour jouer au FBI sans tenir compte du fait qu’il vit en Norvège et pas aux USA. Mais à la moitié du roman, je commence à le trouver malsain, il me met carrément mal à l’aise surtout dans sa façon d’agir avec Parisa, une de ses collègues.
    Il a l’air d’être le genre de type à penser que si une femme se fait violer, c’est qu’elle l’avait bien cherché.
    C’est très frustrant de voir la police passer à coté de ce que le lecteur sait déjà. On les voit considérer les victimes comme Reidar Dahl, Ingrid Kulvik et un animal, alors que nous on sait qu’il faut les considérer comme l’interprète de Joseph au théâtre, une religieuse et un âne. En gros le lecteur considère la fonction des victimes et la police leur identité… et là on se dit : On est pas sorti du sable !

    Sur l’ensemble général du roman, on est sur une grande course contre la montre.

    Et autant être claire, mon embryon de théorie s’est révélé complètement faux, j’étais totalement à coté de la plaque (comme souvent, j’admets).
    La fin tient vraiment en haleine, jusqu’à la dernière minute on ne sait pas comment les choses vont se terminer.

    Un extrait : Dans un quart d’heure, il recevrait un journaliste d’un quotidien chrétien dont il avait oublié le nom. Ca ne lui ressemblait pas d’inviter des journalistes chez lui, mais le type avait appelé plusieurs fois en laissant entendre qu’il en savait si long sur la vie et la carrière de Reidar Dahl que ce dernier avait fini par accepter.
    Il posa Samuel Beckett sur la table basse, tira une pile de vieux manuscrits d’un tiroir de la cuisine et les disposa dans un savant désordre sur le canapé. Après un instant d’hésitation, il se resservit un whisky, le but d’un trait et repoussa son verre derrière des photos de famille encadrées avec soin.
    On ne sait jamais, avec les journalistes chrétiens, songea-t-il, et il se sentit tout à coup bien pus frais et dispos.
    Pile à l’heure convenue, l’interphone résonna. Reidar Dahl prit tout son temps pour répondre. Il appréciait pleinement le statut de vedette que la nouvelle interprétation de l’Evangile de Noël lui avait apportée de façon aussi soudaine qu’inattendue. Au bout de presque quarante années d’un labeur acharné, c’était enfin son tour.

    La première chose qui le frappa chez cet homme silencieux, ce fut l’intensité de son regard. Comme si ce gars-là ne clignait jamais des yeux. Reidar Dahl le précéda dans le salon et regretta quelques secondes de s’être laissé persuader. Il aurait dû s’en douter. Les gens qui travaillent tard le soir pour des journaux chrétiens dont personne n’a entendu parler ne peuvent pas être très nets.

    - Comment s’appelle votre journal, déjà ? demanda-t-il lorsqu’ils eurent pris place dans les fauteuils près de la table basse.

    - La voix de la lumière, répondit l’inconnu. C’est un mensuel.

     

  • C'est lundi que lisez vous? #30

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?

    Que suis-je en train de lire?

    Que lirai-je après?


    J'ai pas énormément lu cette semaine. Un peu fatiguée, du coup, j'ai plutôt regardé des films...Honte sur moi!

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    Et vous, que lisez vous?

     

  • [Film] Vice Versa

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    Titre original
     : Inside out

     

    Réalisé par : Pete Docter

     

    Date de sortie : 17 juin 2015

     

    Genre : Animation

     

    Pays d’origine : U.S.A

     

    Durée : 1h35

     

    Casting : Dans la version française, ont doublé les personnages : Mélanie Laurent (Dégoût), Charlotte Le Bon (Joie), Gilles Lellouche (Colère), Pierre Niney (Peur), Marilou Berry (Tristesse)…

     

    Résumé : Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions sont au travail. À leur tête, Joie, débordante d’optimisme et de bonne humeur, veille à ce que Riley soit heureuse. Peur se charge de la sécurité,  Colère s’assure que la justice règne, et Dégoût empêche Riley de se faire empoisonner la vie – au sens propre comme au figuré. Quant à Tristesse, elle n’est pas très sûre de son rôle. Les autres non plus, d’ailleurs… Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les Émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition. Mais quand Joie et Tristesse se perdent accidentellement dans les recoins les plus éloignés de l’esprit de Riley, emportant avec elles certains souvenirs essentiels, Peur, Colère et Dégoût sont bien obligés de prendre le relais. Joie et Tristesse vont devoir s’aventurer dans des endroits très inhabituels comme la Mémoire à long terme, le Pays de l’Imagination, la Pensée Abstraite, ou la Production des Rêves, pour tenter de retrouver le chemin du Quartier Général afin que Riley puisse passer ce cap et avancer dans la vie…

     

    Mon avis : Pixar signe ici un dessin animé sympathique, qui fait passer un bon moment, mais sans plus.
    Ce dessin animé est loin d’arriver à la cheville de Rebelle, Monstres et Cie ou Monstres Academy, autres dessins animés Pixar.
    On est un peu dans l’exemple type du film (ou ici dessin animé) où le meilleur est dans la bande annonce.

    Si le propos du dessin animé est très adulte (C’est un regard psychologique sur le fait de quitter l’enfance pour l’adolescence, avec tous les problèmes que ça engendre), il reste très centré sur les enfants grâce à son visuel très coloré et avec des personnages amusants.

    L’idée de départ est intéressante : voir une histoire non pas du point de vue de l’un ou plusieurs des protagonistes, mais du point de vue des émotions qui gouvernent chaque personne. En plus des 5 émotions principales qui gèrent le quotidien, il y a les archives (la mémoire à long terme), la zone de l’imaginaire, la zone des idées abstraites, la mémoire essentielle qui forge la personnalité et j’en passe…
    Les trois émotions Colère, Peur et Dégoût ne sont pas assez exploités, ce qui est dommage en ce qui concerne Dégoût qui est assez intéressante et amusante dans son genre. C’est d’autant plus dommage que lorsque Joie et Tristesse se retrouvent séparées du groupe, c’est eux qui se retrouvent aux commandes. Une alternance plus fréquente entre les trois émotions restées au « central » et l’ « aventure » de Joie et Tristesse aurait été bienvenue.
    Ce qui est bien vu, c’est que les 5 émotions grandissent en même temps que Riley.

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    En effet, Joie, qui est l’émotion dominante chez la petite fille, a un peu de mal à s’adapter aux changements qui viennent avec la préadolescence et cherche toujours à régler tous les problèmes comme elle aurait réglé le problème d’un ours en peluche au bras arraché. Ce sont les événements de la vie de Riley qui lui apprennent petit à petit à gérer différemment les choses et à accepter que chacune des 5 émotions ait un rôle important à jouer.

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    Tristesse m’a un peu énervée au début. Elle touche à tout et semble ne rien faire d’autre que de mettre le souk dans la tête de Riley. Mais ce n’est bien sûr pas si simple et au fil de l’histoire, on découvrira à quoi peut servir Tristesse.

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    Peur ne m’a pas marquée (même s’il est important car il assure la sécurité de Riley)

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    tandis que Colère, même si on ne le voit pas assez à mon goût est assez drôle, toujours à vouloir rentrer dans le lard de tout le monde.

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    Enfin, mon personnage préféré, qu’on ne voit, ici encore, pas assez à mon goût, est Dégoût. Véritable fashion victim, son rôle est assez étendu. Elle est supposée empêcher Riley de s’empoisonner, au propre comme au figuré : elle l’empêche de ruiner sa vie sociale, la pousse à recracher les brocolis, bref, elle veille à ce que Riley s’intègre le mieux possible dans son environnement.

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    Tout était réuni pour faire un excellent dessin animé, mais rien à faire, je n’ai pas accroché plus que ça. Pourquoi, je ne saurais pas vraiment le dire. Je n’ai rien à lui reprocher de particulier à part peut être ce que j’ai déjà dis : que les deux personnages que l’on suit le plus sont, en tout cas à mon avis, plutôt agaçants alors que les personnages les plus amusants ne sont pas assez présents.
    Riley aurait pu être attachante si elle n’avait pas été que le réceptacle de Peur, Dégoût, Colère, Tristesse, Joie et toutes les autres petites entités qui s’affairent dans le cerveau.
    Je pense toutefois que ce dessin animé enthousiasmera les enfants qui adoreront découvrir « l’intérieur de leur tête » de cette manière.


     

  • Le tiercé du samedi #30

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres d’un auteur d’une nationalité autre que française ou américaine que vous avez préférés

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Je suis née au harem, Choga Regina Egbeme

     

     

     

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    Choga Regina est nigérienne. Mariée à un homme infidèle et violent, infectée par lui par le virus du SIDA, elle a fuit avec son fils. Elle est décédée en 2003

     

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    Maeve Regan, Marika Gallman

     

     

     

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    Marika Gallman est suisse. Maeve Regan est son premier roman.

     

     

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    Le chuchoteur, Donato Carrisi

     

     

     

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    Le chuchoteur est le premier roman de Donato Carrisi qui est italien



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres que vous garderiez si, par le plus grand des malheurs vous ne pouviez en garder que 3.

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Livre] Pasta Gusto

    Je remercie les éditions Marabout  et la masse critique Babelio pour cette lecture

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    Résumé : 80 recettes gourmandes et modernes à composer avec des ingrédients simples, quasiment sans geste de cuisine.
    Les 10 recettes les plus simples : pâtes à la carbonara, à l'arrabiata, au pesto, des recettes... les recettes de pâtes en sauce, pâtes au four, salades de pâtes, pâtes fourrées.
    10 recettes de « one pot » pasta.
    Toujours des recettes d'assemblage ultra simples.

     

    Auteur : Catie Ziller

     

    Edition : Marabout

     

    Genre : Pratique

     

    Date de parution : 2015

     

    Prix moyen : 11€

     

    Mon avis : Il est rare que je chronique un livre de cuisine, mais je vais faire ici une exception car ce livre fait partie de la masse critique Babelio pour laquelle j’ai été sélectionnée.
    Première bonne impression, je ne m’attendais pas à un livre aussi épais (189 pages hors index tout de même).
    Avant même de regarder le livre en lui-même je suis allée vérifier deux points qui sont pour moi essentiels pour considérer qu’un livre consacré aux pâtes vaut le coup : qu’il y ait bien la recette des pâtes all’Alfredo et que la recette des pâtes carbonara soit la vraie (soit sans crème fraiche et avec de la pancetta). Le livre ayant relevé haut la main ces deux petites épreuves, je me suis penchée sur le reste (et dans le désordre, je préviens tout de suite, parce que je suis une rebelle.)

    En dehors de l’introduction, il y a 5 parties. La première partie est simplement intitulée « classiques », les quatre suivantes ont des titres italiens, qui sont heureusement traduit dans le paragraphe explicatif qui suit. Et il faut bien avouer que c’est nettement plus chic d’annoncer que l’on va servir des pasta ripiena que de bêtes pâtes farcies.
    Chaque recette est sur une double page : Sur la page de gauche, on trouve une photo des ingrédients nécessaires, le nombre de personnes prévues pour les quantités indiquées et la liste écrite des ingrédients. Sur la page de droite, sont indiqués la recette et le temps de préparation, ainsi qu’une photo du plat terminé. J’apprécie beaucoup les photos des plats finis, car, même si on n’arrive pas toujours au résultat exact, il est plus facile de cuisiner en ayant une petite image mentale du plat.
    Les recettes sont courtes et semblent assez simples à réaliser mais sont assez diversifiées.
    A la fin du livre, un index permet de rechercher des recettes à partir d’ingrédients. Au début du livre, une table des matières nous indique toutes les recettes. Au début de chaque partie, on a un rappel des recettes présentes dans cette section du livre.
    L’introduction est pleine de bons conseils : Comment les cuire, comment les servir… On y trouve aussi une double page répertoriant les différents styles de pâtes et leur nom, une autre consacrée aux différentes tomates, aussi bien les types (cerise, cœur de bœuf, …) que les modes de conservation ou préparation (confites, séchées, entières, concentré…) et enfin une dernière réservée aux différents fromages italiens (parmesan, pecorino, taleggio…).
    Je n’ai pas encore eu le temps d’essayer les recettes proposées, mais j’ai bien l’intention de m’y mettre au plus tôt !

    Un extrait : Chaque culture a sa propre version du dîner du dimanche soir, à base de plats parfois longs à préparer, mais toujours appréciés par les amis ou la famille. Dans la tradition italienne, les pâtes maison accompagnées d’une sauce qui aura mijoté toute la journée sur le feu sont monnaie courante. Nous ne disposons pas tous d’autant de temps, c’est pour cela que les recettes de pâtes de ce livre sont suffisamment simples pour être cuisinées un soir de semaine, tout en tenant la comparaison avec les petits plats italiens du dimanche. Elles vous laisseront peut-être même le temps de rayer quelques corvées de votre To do list ou de prendre un petit verre de vin avant le repas.

    Des plats délicats et légers aux recettes copieuses et généreuses, ce livre reprend tous les classiques, des pâtes au four (al forno) aux pâtes farcies et aux gnocchis (ripiena e gnocchi) en passant par les pâtes longues (lunga) et courtes (corta).

     

  • [Livre] Journal d'un nain pas si grincheux

    Je remercie les éditions Kennes et la masse critique Babelio pour cette lecture

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    Résumé : Tout le monde croit que ça me plaît d’être grognon ! Ce que les gens ne savent pas, c’est que j’en ai assez de faire la moue, et que j’ai décidé de retrouver le sourire ! Avec l’aide de Boucle d’or et de sa cousine Perle, je suis donc prêt à affronter les terrifiantes créatures de la Forêt hantée pour mettre la main sur la plante Bonheuratus, qui a le pouvoir de redonner le sourire à tous ceux qui l’ont perdu.

     

    Auteur : Catherine Girard-Audet

     

    Edition : Kennes

     

    Genre : Enfant

                                                                                                

    Date de parution : Octobre 2015

     

    Prix moyen : 10€

     

    Mon avis : J’aime beaucoup tout ce qui est contes plus ou moins revisités. Autant dire que cette série de livre sur « l’envers des contes » mettant en scène des « méchants » pas si méchants que ça ne pouvait que m’attirer.

    Ce tome est le quatrième de la série mais, même s’il peut y avoir quelques allusions aux personnages des tomes précédents, la lecture de chaque livre semble pouvoir se faire de manière indépendante.
    Comme l’indique le titre, il s’agit d’un journal, donc écrit à la première personne, et, dès les premières pages nous pouvons identifier le nain grognon qui n’est autre que Grincheux, un des sept nains de Blanche-Neige, laquelle est mariée et partie depuis longtemps.
    En commençant ma lecture, j’ai immédiatement eu le sourire en voyant cités deux personnages célèbres des comptines de mon enfance : la Mère Michel et Dame Tartine.
    Le vocabulaire est parfois un peu élaboré pour des enfants de 8 ans (comme les « chars allégoriques » qu’il semble y avoir dans la tête de Joyeux selon Grincheux), ce qui, à mon avis, n’est pas un mal (pour apprendre de nouveaux mots, il faut bien commencer par les découvrir), du moment que les parents et/ou enseignants prennent la peine de les expliquer.

    Grincheux est donc convaincu par ses condisciples les nains et par Reine, la belle-mère de Blanche-Neige de suivre une thérapie. Au cours de celle-ci, la thérapeute, Rose, laisse entendre que Grincheux pourrait bien être atteint d’une maladie qui l’empêche de sourire. Le remède ? Une plante. Le problème est que cette plante ne pousse qu’au fond d’une forêt si dangereuse que la thérapeute lui déconseille de tenter l’aventure et de plutôt faire des efforts en thérapie.
    Grincheux, sentant bien que ses efforts sont vains, va décider de tenter l’aventure, avec Perle, jeune fille qui vient d’une autre contrée et qui est devenue son amie et de Boucle d’or, cousine de Perle et surtout journaliste qui n’a pas l’intention de passer à coté d’un tel scoop.
    Comme on peut s’y attendre, la forêt est remplie de bestioles plus ou moins charmantes.
    Boucle d’or est une vraie fashion victim, superficielle et vaniteuse, totalement à l’opposée de sa cousine qui s’adapte facilement aux situations. Dès le départ, je pense que Grincheux se demande comment la faire discrètement dévorer par un ours (en tout cas, j’y ai pensé moi).
    Ils vont vivre quelques aventures qui ne se déroulent jamais comme on l’aurait imaginé.
    J’ai beaucoup apprécié, à la fin du livre, après l’histoire elle-même, de trouver quelques questions de lectures pour les enfants, quelques idées d’activités pour les enfants (une partie à faire entre amis et une autre destinée à être supervisée par des adultes) et enfin, quelques recettes de mets cités dans le livre.

    On est vraiment sur un conte qui est destiné aux enfants sans pour autant exclure parents et professeurs.

    Un extrait : 7 avril.
    Joyeux m’énerve royalement. On dirait qu’il y a constamment une fanfare et des chars allégoriques dans sa tête et que rien ne peut lui enlever le sourire.
    Ce matin, je sortais à peine du lit quand il est venu me voir pour m’offrir de prendre le petit-déjeuner à l’extérieur.

    - Non, lui ai-je répondu. Je n’ai pas le temps, et je n’aime pas que les moustiques se baignent dans mes céréales.

    - Mais il fait si beau ! Allons, viens ! Ca te fera du bien de prendre un peu d’air frais ! C’est bon pour le moral, a-t-il insisté.

    - Non mais ! Qu’est ce qu’il a mon moral ? J’en ai assez que vous me cassiez les oreilles avec ça ! Je suis très bien comme je suis, alors si ça ne fait pas votre affaire, vous n’avez qu’à me laisser tranquille !

    Joyeux a baissé les yeux, déçu, puis il est allé rejoindre Atchoum qui s’était déjà installé dehors et qui éternuait toutes les cinq minutes à cause du pollen. Le printemps est une saison infernale pour lui.

    Le reste de la journée s’est bien déroulée, puisque j’adore mon travail et que j’aime bien Henri. Il est excellent comme contremaître et il ne s’acharne pas sur mon cas comme tous les autres. Soupir. Si seulement il pouvait leur expliquer que ça ne sert à rien d’essayer de me changer.

     

  • [Livre] Famille parfaite

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    Résumé : Justin et Libby Denbe semblaient sortir tout droit des pages des magazines glamours : mariage modèle, ravissante fille de quinze ans, demeure somptueuse dans la banlieue chic de Boston… une vie de rêve.
    Jusqu’au jour où ils disparaissent tous les trois sans laisser de traces. Pas d’effraction, pas de témoin, pas de demande de rançon ni de motifs. Juste une famille parfaite soudainement envolée. Pourtant, pour la détective Tessa Leoni, l’enlèvement ne fait aucun doute. Que pouvait bien cacher une existence en apparence aussi lisse ?

     

    Auteur : Lisa Gardner

     

    Edition : Albin Michel

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 30 septembre 2015

     

    Prix moyen : 22€

     

    Mon avis : Dès le début, nous savons ce qui arrive à la famille Denbe. L’histoire est ainsi racontée de deux points de vue : une narration à la troisième personne qui nous fait suivre l’enquête, et une à la première personne à travers les yeux de Libby Denbe.
    A un peu moins de la moitié du roman, j’ai commencé à échafauder une théorie. Une trentaine de pages plus loin, je ne savais plus où j’en étais : indices contradictoires, attitude des personnages changeante, enquête révélant sans cesse de nouvelles pistes…
    J’ai fini par penser à une autre théorie (mais pas très longtemps avant qu’on ne nous révèle la vérité).
    Le problème est que si cette seconde théorie tenait parfaitement la route, les éléments qui m’y avaient menée n’excluaient pas totalement la première théorie.
    Malgré les caractères bien trempés de la plupart des enquêteurs, que ce soit la détective privée, Tessa Leoni, l’agent du FBI, Nicole Adams ou encore le shérif Wyatt Foster, il y a une réelle coopération entre les services, ce qui change agréablement de ce qu’on nous présente d’ordinaire.
    L’alternance entre les deux points de vue a pour résultat d’accélérer le rythme de lecture : en suivant la famille, nous apprenons des choses que les enquêteurs ne savent pas encore et on est pressé de lire la suite pour voir s’ils vont comprendre ou pas. L’inverse est aussi vrai, quand les enquêteurs font des découvertes, on se demande si la famille est au courant ou pas, et on a hâte de le découvrir.
    C’est du coup un livre très dur à lâcher (j’écris d’ailleurs cette chronique à près d’1h du matin de peur d’oublier ce que j’ai à dire sur cette lecture).
    La fin est surprenante, pas tant dans la découverte de l’identité du coupable car on se doute bien que l’une des deux théories les plus logiques est la bonne, que dans la manière dont toute l’histoire va finir.

    J’ai été un peu déçue, au premier abord, qu’on nous parle d’une affaire concernant la détective Tessa Leoni par bribes, sans jamais nous donner le fin mot de l’histoire, mais, connaissant l’attachement que certains auteurs éprouvent pour leurs personnages, j’ai fais quelques recherches et me suis rendue compte qu’un autre livre de l’auteur, « Preuve d’amour », antérieur à celui-ci, avait pour sujet cette fameuse affaire. Je le note et le lirais sans doute très vite.

    Un extrait : Justin s’arrête devant la porte d’entrée. Alors qu’il allait composer le code, il interrompt son geste et, l’air contrarié, me lance un bref coup d’œil.

    « Elle a désactivé le système, murmure-t-il. Et encore une fois laissé la porte ouverte. »

    Je regarde le clavier et je comprends ce qu’il veut dire. C’est Justin lui-même qui a installé ce système de protection, grâce auquel la serrure est contrôlée de manière électronique et non mécanique. Composez le bon code et la porte se déverrouille. En l’absence de code, défense d’entrer.
    Cela paraissait offrir une solution élégante à une adolescente qui oubliait tout le temps ses clés, mais, pour que le système fonctionne, encore fallait-il l’activer, et manifestement c’était encore un défi pour Ashlyn.
    Justin tourne la poignée et, de fait, la porte s’ouvre en silence sur le hall plongé dans le noir.

    À mon tour de tiquer : « Elle aurait au moins pu laisser une lumière. »

    Le cliquetis de mes escarpins résonne dans le hall d’entrée lorsque je le traverse pour aller allumer le lustre. Je ne marche plus aussi droit, maintenant que j’ai lâché le bras de Justin. Je me demande s’il l’a remarqué. Je me demande s’il s’en soucie.
    Arrivée au panneau, j’actionne le premier interrupteur. Rien. J’insiste, je le lève et le baisse à plusieurs reprises. Rien.

    « Justin… », dis-je, perplexe.

    Alors, je l’entends répondre : « Libby… »

    Puis un drôle de bruit sec, comme la détonation d’une arme de petit calibre. Un sifflement. Et le corps de Justin se cambre d’un seul coup. Bouche bée, je le vois se dresser pratiquement sur la pointe des pieds, le dos arqué, tandis qu’un cri de douleur guttural s’échappe entre ses dents serrées.

    Je sens une odeur de chair brûlée.

    Et c’est là que je le vois.