Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

[Livre] Le passeur

Le passeur.jpg

 

Résumé : Dans le monde où vit Jonas, la guerre, la pauvreté, le chômage, le divorce n'existent pas. Les inégalités n'existent pas, la désobéissance et la révolte n'existent pas. L'harmonie règne dans les cellules familiales constituées avec soin par le Comité des sages. Les personnes trop âgées, ainsi que les nouveau-nés inaptes sont " élargis". Personne ne sait exactement ce que cela veut dire. Dans la communauté, une seule personne détient véritablement le savoir : c'est le dépositaire de la mémoire. Lui seul sait comment était le monde, des générations plus tôt, quand il y avait encore des animaux, quand l'œil humain pouvait encore voir les couleurs, quand les gens tombaient amoureux.
Dans quelques jours, Jonas aura douze ans. Au cours d'une grande cérémonie, comme tous les enfants de son âge, il se verra attribuer sa future fonction dans la communauté.
Jonas ne sait pas encore qu'il est unique. Un destin extraordinaire l'attend. Un destin qui peut le détruire.

 

Auteur : Lois Lowry

 

Edition : L’école des loisirs

 

Genre : Dystopie, SF

 

Date de parution : 25 mai 1993

 

Prix moyen : 8€

 

Mon avis : Avant Hunger games, la sélection, divergente et toutes ces sagas mettant en scène des mondes différents, supposés idéaux, mais qui sont en réalité des dictatures déguisées, il y a eu le passeur, qui lui-même s’inspire du « meilleur des mondes », le premier du genre.
Le roman est assez court et la fin est ouverte, laissant au lecteur le choix de décider si la dernière scène est réelle ou non.
La communauté dans laquelle vit Jonas, le héros, présente les éléments que l’on va retrouver dans les dystopies plus récentes : absence de sentiments, absence de choix, le fait d’avoir des enfants ou de se marier faisant l’objet d’une demande et c’est un comité qui accepte ou refuse, qui forme les paires d’époux…

Ayant lu les dystopies citées plus haut avant celle-ci, je n’ai pas arrêté de faire des parallèles : tiens, il n’y a pas d’amour, comme dans délirium ; les mariages sont organisés par le gouvernement comme dans promise ; on a recours à des mères porteuses, comme dans le joyau ou dans un style différent comme dans Birth marked…
Et puis il y a l’élargissement. Personne dans la communauté ne sait de quoi il s’agit exactement, et le lecteur ne le saura que tardivement, mais pour être honnête, il n’est pas bien difficile de le deviner.
Quand on a lu les autres titres du genre, qui sont souvent sous le format de trilogie, on peut trouver que « le passeur » est court (même s’il fait parti d’une saga, chaque livre peut être lu indépendamment des autres). Cependant, j’ai trouvé qu’il était aussi riche avec son tome unique que les autres titres avec leur (minimum) trois tomes.

J’ai commencé ma lecture en début d’après midi et je n’ai pas pu le lâcher, ou presque, avant d’atteindre la dernière page.

Un extrait : Jonas sourit en se rappelant le jour où Asher était arrivé en classe hors d’haleine, en retard comme d’habitude, au beau milieu du chant du matin. Quand la classe s’assit à la fin de l’hymne patriotique, Asher resta debout pour présenter des excuses publiques comme il était de rigueur.

— Je demande pardon à ma communauté d’études de l’avoir dérangée.

Asher débita à toute vitesse l’expression consacrée, cherchant toujours à reprendre son souffle. L’instructeur et toute la classe attendaient patiemment qu’il fournisse une explication. Les élèves souriaient déjà car ils avaient entendu ses explications si souvent !

— Je suis parti de chez moi à l’heure correcte, mais en passant près du vivier j’ai vu une équipe qui séparait des saumons. Je pense que je me suis laissé abstraire. Je demande pardon à mes camarades de classe, conclut Asher.

Il lissa sa tunique froissée et s’assit.

— Nous acceptons tes excuses, Asher.

La classe récita d’une seule voix la réponse consacrée. Plusieurs élèves se mordaient les lèvres pour ne pas rire.

— J’accepte tes excuses, Asher, dit l’instructeur.

Il souriait.

— Et je te remercie car une fois de plus tu nous fournis l’occasion de faire un petit point de vocabulaire. « Abstraire » est un mot trop fort pour décrire la contemplation de saumons.

Il se retourna et écrivit « Abstraire » sur le tableau d’instruction. À côté il écrivit « distraire ».

 

Écrire un commentaire

Optionnel