Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • [Film] Les enfants de Timpelbach

    Les enfants de Timpelbach affiche.jpg

    Titre original : Les enfants de Timpelbach

    Réalisé par : Nicolas Bary

    Date de sortie : 17 décembre 2008

    Genre : Aventure

    Pays d’origine : France

    Durée : 1h32

    Casting : Raphaël Katz, Adèle Exarchopoulos, Léo Legrand…

    Résumé : Bienvenue à Timpelbach un petit village sans histoire. Enfin, sans histoire, pas tout à fait...
    Car, depuis de nombreuses semaines, les enfants multiplient farces et mauvais coups. Les victimes sont bien sûr d'autres enfants... mais aussi et surtout, les parents.
    A bout de nerfs, ceux-ci décident d'abandonner le village pour ce qu'ils pensent être une journée. Mais rien ne se passe comme prévu : sur le chemin du retour, ils sont faits prisonniers par des soldats.
    A Timpelbach, cette nouvelle de village sans parents fait le bonheur d'Oscar et de sa bande de brutes !
    Mais ce n'est pas le cas des quelques téméraires qui ont plutôt décidé de se ranger du côté de Manfred et Marianne pour reprendre le contrôle du village...

    Mon avis : Même si la trame du livre a été quelque peu chamboulée, cela est une volonté du scénariste qui a déclaré : « Je ne crois pas aux adaptations littérales parce qu'un bon livre écrasera toujours un bon film, il fallait mettre davantage en valeur la bande des méchants et la féminiser un peu. On a essayé de leur trouver des fêlures. Dans la mesure du possible, on a cherché l'émotion et l'humour. On a imaginé par exemple de nouveaux personnages comme Mireille ou les deux gardes à qui on a donné des prénoms improbables. »
    Il semble qu’il n’ait eu aucun mal à rallier le réalisateur à sa cause.
    Et bien je préfère ce choix assumé que les adaptations qui se veulent fidèles et ne le sont pas du tout.

     

    En effet, on remarque qu’il y a de nombreuses différences avec le livre telles que l’existence de Mireille (dans le livre Oscar n’a pas de sœur),

    les enfants de timpelbach mireille.jpg

    celle de Louis, petit frère de Marianne,

    les enfants de timpelbach louis.jpg

    le héros du livre est Thomas et non pas Manfred qui est plutôt son acolyte, ce qui arrive à leurs parents pendant leur absence est raconté par ces derniers à leur retour et la maîtresse d’école n’a aucun rôle.
    Mais  il faut avouer qu’Armelle dans le rôle de la maîtresse d’école est tout simplement abominablement géniale…

    les enfants de timpelbach corbac.jpg

    Marianne est devenue un vrai garçon manqué ce qui contraste avec la fillette féminine, douce et responsable du roman. C’est d’ailleurs elle qui devient le chef des enfants à la place de Thomas…

    les enfants de timpelbach marianne.jpg

    Celui-ci est représenté comme un solitaire, un peu arrogant, que Marianne ne supporte pas alors que dans le livre il est populaire, ouvert, ami avec tous, et Marianne a clairement un faible pour lui.

    les enfants de timpelbach thomas.jpg

    Je n’aime pas ce qui a été fait de Marianne : elle est dure, amère, limite méchante, alors que la Marianne du roman est toujours prête à pardonner et à donner une seconde chance.
    Oscar est probablement le personnage le plus fidèle au roman.

    les enfants de timpelbach oscar.jpg

    La chose qui n’est pas dans le livre, mais sur laquelle le film met l’accent, est que la plupart des enfants qui posent des problèmes ne sont pas très heureux en famille : Oscar a un père violent (qui gâte sa fille à outrance), Willy une mère qui les délaisse son père et lui, de toute évidence au profit d’autres hommes ; tandis que le clan des enfants « sages » ont des familles aimantes comme la mère de Manfred, l’oncle et la tante de Thomas etc…
    Les costumes sont hétéroclites, allant du classique des années 20 aux médiéval-fantastique.
    J’ai trouvé dommage que la scène de la fin, après le jugement, ne soit pas gardée dans le film, parce que cela montrait bien le coté amical et toujours prêt à pardonner de Thomas.
    De même, il aurait été sympa de garder l’accueil que les enfants font à leurs parents à leur retour : œil sévère, l’air de dire : Ah vous voilà vous !
    Mais bien que le film diffère vraiment du livre, hormis l’idée générale, il reste un bon film pour enfant qui fait passer un bon moment.


     

  • [Livre] Le prince d'été

    Le prince d'été.jpg

    Résumé : La ville luxuriante de Palmares Tres oscille entre technologie et tradition, bruissant des scandales sur les castes et les pratiques politiques douteuses. Au milieu de cette métropole vibrante, June Costa est une artiste qui aspire à devenir un jour légendaire. Mais ses rêves de gloire vont se muer en quelque chose de plus grand encore quand elle rencontre Enki, le nouveau et audacieux Roi d'été. Toute la ville est déjà sous son charme (y compris le meilleur ami de June, Gil). Mais June voit bien plus en Enki que ses yeux d'ambre et sa samba mortelle. Elle voit en lui un artiste.
    Ensemble, June et Enki vont mettre en scènes des projets explosifs aux mises en scènes audacieuses, si spectaculaires que Tres Palmares ne les oubliera jamais. Ils vont alors donner l'énergie nécessaire à la rébellion croissante qui s'oppose aux limites strictes du gouvernement en matière de nouvelles technologies. Et June tombera profondément, mais malheureusement aussi, amoureuse d'Enki. Malheureusement, car comme tous les rois d'été avant lui, Enki est destiné à mourir

    Auteur : Alaya Dawn Johnson

    Edition : Robert Laffont

    Genre : Young adult

    Date de parution : 28 mars 2013

    Prix moyen : 18€

    Mon avis : Alors dès les premières pages, une chose me dérange un peu : le livre s’appelle « le prince d’été », or, pas de prince d’été dans cette histoire mais uniquement un roi d’été. Le terme « Prince d’été » n’est utilisé que de manière péjorative, comme pour lui retirer son pouvoir en le rétrogradant. Et nous ne sommes témoins de cette appellation qu’une fois, par la mère de June, la narratrice.
    Dès lors, je me demande pourquoi avoir choisi un titre aussi peu en accord avec l’histoire.

    L’histoire en elle-même est assez intéressante et je n’ai pas ressenti de lassitude à la lecture. Le style est vivant, clair et entraînant.
    Cependant, je trouve que l’univers dans lequel on évolue n’est pas expliqué, l’auteur écrit comme si tout le monde le connaissait déjà, sans faire, comme d’autres auteurs de dystopie, d’explications déguisées. De plus, le texte est parsemé de mots portugais qui ne sont pas expliqués et si certains sont relativement évidents, d’autres, qui pourtant semblent avoir une importance dans ce monde, restent obscurs.
    L’autre « problème » est que je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. D’ordinaire, quand je lis une dystopie, je tremble pour l’héroïne ou le héros, je peste contre certains personnages importants, je vais jusqu’à haïr les dirigeants et souhaiter leur mort, de préférence dans d’atroces souffrances, je m’insurge contre les règles, les lois, les traditions contre lesquelles les personnages se battent.
    Ici rien, j’ai lu sans ressentir cette empathie pour les « gentils », cette colère contre les « méchants »…
    Qu’une méchante s’en sorte et au lieu de pester, de râler, de dire que c’est injuste, je me suis dit : « bah fallait s’y attendre »
    Qu’un gentil subisse un coup dur et je me suis dit « Ah merde, c’est con ça… »
    A aucun moment je n’ai eu envie d’entrer dans le livre pour mettre une paire de claque à quelqu’un ou pour essayer de sauver quelqu’un d’autre.
    L’histoire aurait pu mettre en scène des opossums qu’elle m’aurait sans doute plus touchée.
    De plus, j’ai trouvé que les personnages ne remettent pas en cause le système, pas vraiment. L’héroïne, June, est presque ridicule avec son « art ». Elle se désigne elle-même comme la meilleure artiste de la ville, mais ne fait pas grand-chose d’autre que se plaindre de ne pas être reconnue à sa « juste valeur ».
    Il n’y a pas de prise de conscience réelle. Les personnages ne se disent pas : « cette loi, tradition, coutume » est ridicule, barbare, anormale, nous allons nous battre pour faire changer les choses.
    Non, pour eux la mise à mort des rois d'été est normale et acceptable du moment qu'Enki, le roi d’été actuel, soit épargné au seul prétexte qu'ils sont amoureux de lui.
    D’ailleurs, c’est encore une chose incompréhensible : Enki et Gil tombent amoureux, June est un peu à l’écart, et d’un coup elle devient au centre de l’attention et on se pose des questions : Est-ce qu’elle aime Enki, ou son art ? Est qu’Enki se sert d’elle ? Est-ce qu’il l’aime ? Est-ce qu’il aime Gil ? Est ce qu’il s’est rapproché de Gil pour atteindre June ?
    Rien n’est jamais vraiment expliqué. On est un peu dans l’optique : je vous balance des scènes et chacun les interprète comme il le sent…
    Après, comme je l’ai dit, elle est bien écrite et je ne me suis pas ennuyée. Mais je suis restée imperméable aux sentiments des personnages.
    Et ça, pour moi, ça reste quand même un gros point négatif, quelque soit la qualité de l’écriture.

     

    Un extrait : J’avais huit ans la première fois que mon papai m’a emmenée au jardin public pour regarder mourir un Roi.

    Je n’ai d’abord vu que des adultes vêtus de bleus, de verts et de rouges éclatants, plumes et sequins sur des étoffes chatoyantes brodées d’or et de pierreries. Des adultes costumés pour le carnaval, qui avaient jeté des manteaux et des châles plus sombres sur leurs épaules afin de se protéger de la fraîcheur matinale. J’ai levé les yeux sur cette foule de grandes comme si on venait de m’abandonner au milieu d’une assemblée d’orixás. Je ne distinguais pas leurs visages, mais j’apercevais leurs mains s’enrouler l’une autour de l’autre ou égrener des chapelets. Certains portaient des bougies, d’autres des fleurs. Ils avaient revêtu leurs habits de fête, mais demeuraient plus silencieux que dans mes souvenirs des années précédentes. Ils se frayaient un chemin en jouant des coudes, pourtant, personne ne dansait. Quelques hommes pleuraient. Pour la première fois de ma vie, je découvrais le carnaval sans la musique.

    Je tenais la main de mon papai. Il ne me regardait pas. Soudain un étrange soupir a parcouru la foule, semblable au hurlement du vent sur les falaises pendant une tempête d’hiver. Une voix de femme s’est élevée sur le jardin public, mais j’étais trop petite, trop près du sol pour comprendre.

    — Je ne vois rien ! me suis-je plainte en tirant sur la main de mon papai.

    En se contorsionnant – nos voisins nous serraient de si près, entraînés par le mouvement de la foule, qu’il avait à peine la place de se retourner –, il s’est accroupi à ma hauteur.

    — Ce sont les rouages du monde, June…, m’a-t-il dit. Tu es vraiment sûre de vouloir les connaître ?

    Je ne comprenais pas sa mine grave, ni les pleurs ni la triste fatalité de la voix féminine dans les haut-parleurs de notre ville. La période du carnaval était pour moi synonyme de fête et de beauté. Je savais pourtant que je devais peser ma réponse avec soin, parce que mon papai ne me posait jamais une question à la légère. Si je répondais « non », il me laisserait par terre, où je ne verrais rien de ce que je ne comprenais pas, et ne comprendrais rien de ce que j’entendrais. Si je répondais « oui », ma vie en serait changée.

    J’ai fait « oui » de la tête. Il m’a alors soulevée, bien que je sois lourde pour mon âge, et installée sur ses épaules. Si je bloquais la vue à quelqu’un, nul n’a protesté.

    Il y avait un holo dans le ciel. Les images étaient projetées à quelques mètres au-dessus de la tête des gens rassemblés dans le parc, près de la cascade où je venais jouer avec mamãe en été. La Reine Serafina se tenait debout dans une austère pièce de bois et de pierre – le Haut Sanctuaire. Je l’aimais beaucoup à cause de sa peau noire et satinée, de ses cheveux aussi doux que la soie. On m’avait même offert une poupée Serafina pour mon anniversaire en juin dernier. Mais aujourd’hui, son visage farouche semblait de marbre et elle tenait un poignard à la main.

    À côté de moi, un homme récitait une prière en secouant la tête. J’ai trouvé ça très beau, et j’ai regretté de ne pouvoir me joindre à lui. Mamãe ne fréquentait guère les sanctuaires de la ville et je ne connaissais pas de prières.

    Puis l’holo est passé en grand-angle, montrant un autel devant une projection miniature de notre cité qui étincelait de toutes ses lumières. Un homme entravé par des cordes y était attaché, et la grande pyramide creuse de Palmares Três lui faisait comme une couronne. Symbole sur mesure pour notre dernier Roi en date, élu il y avait un an jour pour jour.

    — Pourquoi le Roi d’été Fidel est-il attaché ? ai-je demandé à papai.

    — Regarde, June, m’a-t-il chuchoté en me serrant la main.

    — J’honore la mémoire de nos ancêtres sortis de l’esclavage ainsi que l’héritage qu’ils nous ont légué et qui a donné son nom à notre ville, psalmodiait Serafina, impassible et glaciale dans un turban cérémonial immaculé et une simple robe blanche.

    Depuis l’autel, Fidel lui a répondu d’une voix ferme, mais ses épaules tremblaient et ses yeux brillaient du noir artificiel de ses pupilles dilatées à l’extrême.

    — J’honore la mémoire de ceux qui sont tombés comme la canne sous la machette. J’honore la mémoire des hommes qui gisent sous nos pieds et la mémoire des femmes dont la force et la sagesse nous ont sauvés.

    — Héritier du grand Roi Zumbi, tu es corrompu, a poursuivi la Reine, usant de mots presque familiers, mais dont le sens m’échappait au bout du compte. Acceptes-tu de faire à cette grande ville le don du sacrifice ? Au nom de Yemanjá, au nom d’Oxalá, aussi appelé Jésus-Christ, acceptes-tu d’offrir ton âme aux orixás, et ton choix à Palmares Três ?

    Fidel a hoché lentement la tête, comme s’il flottait déjà dans l’océan de Yemanjá. Ses yeux trop noirs se sont ouverts tout grands, m’arrachant un frisson. Nous étions à l’abri dans le jardin public du Niveau Huit, alors qu’il était ligoté sur l’autel sacré du Niveau Dix, mais j’avais quand même l’impression qu’il me regardait.

    — Oui, je le veux, a répondu Fidel avant de se laisser retomber sur la table de pierre.

    À côté de moi, le spectateur sanglotait à présent sans retenue, et même papai s’est essuyé les yeux.

     

    J’avais huit ans, on ne m’avait jamais expliqué ce qui arrivait aux Rois à la fin de l’hiver. 

     

  • [Film] Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire

    Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire affiche.jpg

    Titre original : Lemony Snicket’s a series of unfortunate events

    Réalisé par : Brad Silberling

    Date de sortie : 22 decembre 2004

    Genre : Comédie dramatique

    Pays d’origine : USA

    Durée : 1h48

    Casting : Jim Carey, Meryl Streep, Jude Law, Emily Browning, Liam Aiken, Kara et Shelby Hoffman

    Résumé : Ils sont trois : Violet, une fille de 14 ans à l'intelligence scientifique, Klaus, un garçon de 12 ans qui lit sans cesse et Prunille, une petite fille qui mord tout ce qui passe à portée de dents. Ils ont été élevés par des parents extrêmement gentils qui disparaissent dans un horrible incendie.
    Désormais orphelins, à la tête d'une immense fortune dont ils ne pourront jouir qu'à la majorité de Violet, les trois enfants sont placés chez divers membres de leur famille. L'homme qui les place est Mr Poe, un banquier un peu terne mais bien intentionné, exécuteur testamentaire des parents Baudelaire.
    Malheureusement, la richesse des enfants a attiré l'attention du cupide comte Olaf, un parent éloigné, acteur et maître du déguisement.

    Les récompenses : Le film a été nommé pour l’oscar des meilleurs décors, pour celui des meilleurs costumes et pour celui de la meilleure musique. Il a remporté l’oscar 2005 du meilleur maquillage.

     

    Mon avis : Raconter en un seul film d’un peu plus d’1h30 les aventures en 13 volumes des orphelins Baudelaire, était un sacré défi. On se doute bien que plein d’évènements ont été omis (sinon le film aurait duré une dizaine d’heures), mais, comme je n’ai pas encore lu les romans, je ne suis pas gênée par la disparition de certaines scènes, voire l’ajout de nouvelles. Je vais d’ailleurs attendre un peu pour lire les livres, histoire de ne plus avoir le film en tête et de dissocier les deux œuvres.

    Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire Olaf.jpg

    Malgré les nombreux déguisements d’Olaf, l’ « oncle » maléfique qui en veut à leur fortune, les enfants le reconnaissent toujours, malheureusement, personne ne les croit jamais.
    A chaque fois qu’ils se retrouvent dans une situation délicate, Klaus demande à sa sœur Violet si elle veut bien s’attacher les cheveux : En effet, à chaque fois qu’elle fait ce geste, c’est qu’elle a une idée brillante pour une nouvelle invention qui les sortira du mauvais pas dans lequel ils se trouvent.

    Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire violet.jpg

    La force de Klaus est d’avoir lu des centaines de livres et de se souvenir d’absolument tout ce qu’il a lu. A eux deux, ils trouvent toujours une solution.

    Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire klaus.jpg

    Quant à la petite Prunille, sa tendance à mordre est parfois un bienfait pour les orphelins Baudelaire (il faut dire qu’avec un nom pareil, ils partaient mal, hein).

    Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire prunille.jpg

    Nous avons ici un condensé des aventures des enfants Baudelaire, ce qui fait qu’ils ne passent que très peu de temps avec les différents tuteurs (on n’en voit que deux, d’ailleurs, en dehors du Comte Olaf).
    Le film est divertissant mais il semble n’être qu’une sorte de résumé des livres. Les décors sont remarquables.
    La fin est ouverte, peut être conformément aux livres, peut être par choix du réalisateur.
    Ce film a un petit air de Tim Burton, ce qui est un compliment, et le réalisateur, Brad Silberling, peut être fier de cette comparaison.
    Les deux jeunes acteurs qui interprètent Violet (Emily Browning que l’on a pu voir entre autre dans Pompéi et dans les âmes vagabondes) et Klaus (Liam Aiken que l’on a pu voir dans the killer inside me) sont très convainquants.

    Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire violet et klaus.jpg

    Meryl Streep fait une apparition dans le rôle déjanté de la tante amychophobe (qui a peur des accidents, si, si, je vous jure, j’ai vérifié sur un site qui liste toutes les phobies).

    Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire tante aggripinne.jpg

    Quant à Jim Carey, il est, comme à son habitude, complètement déjanté dans le rôle de l’abominable comte.

    Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire olaf 2.jpg



  • [Livre] Moi et Becca

    Moi et Becca.jpg

    Résumé : La nouvelle, l'intruse - voilà tout ce que je suis pour les élèves de Manderley. On ne me pardonne pas d'avoir pris la place libérée par Becca. La belle, la parfaite, l'irremplaçable Becca ! Un véritable fantôme accroché à mes basques, auquel tout le monde me compare sans cesse. Il faut dire que Becca n'a pas vraiment « quitté » Manderley : un soir, elle a mystérieusement disparu. Et je crois bien que, si je veux qu'on m'accepte, il va falloir que je découvre ce qui lui est arrivé.

    Auteur : Paige Harbison

    Edition : Darkiss

    Genre : Young Adult

    Date de parution : 1er mars 2013

    Prix moyen : 15€

    Mon avis : Je viens de lire un tiers du livre et je commence à me faire une opinion sur les personnages.
    Déjà, la première chose est que depuis le début du livre, l’héroïne est interrompue chaque fois qu’elle est sur le point de se présenter, ce qui fait qu’au moment d’aborder le chapitre 10, on ne connaît toujours pas son prénom. Les débuts de chapitres la concernant sont simplement intitulés « Moi ». Et je me dis que si l’auteur a pris autant de soin pour éviter de le donner, c’est qu’il doit y avoir une certaine importance.
    Concernant les parents de « la nouvelle », ils pensent vraiment lui faire plaisir mais on peut dire qu’ils sont quand même un peu à la masse. Parce que s’acharner pour faire admettre leur fille en pension parce qu’à l’âge de 11 ans, et juste après avoir lu Harry Potter, elle voulait y entrer… pas une seconde ils se disent qu’une ado de 17 ans n’a peut être pas envie d’être enfermée dans une pension glaciale où on la prive d’ordi et de portable.
    Les élèves l’accueillent assez mal, surtout sa camarade de chambre, Dana, mais on a plus l’impression que c’est parce qu’ils sont malheureux de la disparition de Becca.
    Quant à Becca, c’est vraiment l’archétype de la petite fille riche habituée à avoir tout ce qu’elle veut, quitte à écraser tous ceux qui se dressent sur son chemin. Elle est allumeuse, arrogante, ne respecte aucun règlement, est de toute évidence folle de rage d’avoir été envoyée en pension…
    Au vue de certaines choses qu’a laissé échapper Dana, j’ai une petite idée de pourquoi Becca aurait pu s’enfuir (si elle s’est enfuie) et cette raison est aussi valable si elle a été assassinée. Mais pour l’instant ce ne sont que de vagues suppositions.
    A la fin de ma lecture, je constate que nous ne connaîtrons jamais le nom de l’héroïne, sans doute est-ce une volonté de l’auteur pour que l’amalgame que font les étudiants entre elle et Becca soit plus fort : l’héroïne est dépossédée de sa personnalité au profit des comparaisons que l’on fait avec Becca. J’avoue que, tout au long du roman, j’ai pensé qu’on connaîtrait son nom à la fin, j’ai même pensé que, par un concours de circonstances, elle se prénommait elle-aussi Rebecca et que c’était la raison pour laquelle ses camarades s’obstinaient à l’appeler « petite nouvelle ».
    Concernant Becca, plusieurs hypothèses sont pensées par les élèves : assassinat, mort accidentelle, fuite, enlèvement, blague morbide de la part de Becca…
    Pour ma part, j’avais pensé à deux options et il se trouve que j’avais en partie raison. En réalité les deux options qui me semblaient les plus probables étaient les bonnes : ce n’était pas l’une ou l’autre mais les deux combinées.
    Mais le plus important dans ce livre c’est la quasi torture psychologique que subit la nouvelle, « moi » de la part de ses camarades qui semblent, pour certains, lui reprocher d’avoir pris « la place » de Becca. Ce qui m’a choquée, c’est qu’à aucun moment il n’y a une quelconque intervention de l’administration pour faire cesser les brimades, malgré le fait qu’ils en soient témoins à au moins deux reprises.
    C’est ce qui fait la force de « Moi » : avoir réussi à mener cette année sans sombrer dans la dépression. Cette gamine a une volonté de fer, malgré les doutes qui l’assaillent et elle s’accroche au fait qu’elle doit réussir pour aller à l’université et construire sa vie.
    C’est vraiment un livre bien construit et très prenant : je n’ai quasiment pas pu le lâcher dès la seconde où je l’ai ouvert.


    Un extrait : Mes parents avaient appelé cela une « surprise ».

    Les pauvres… Ils sont adorables, et cela partait d’un bon sentiment — seulement s’ils avaient su à quel point ils se trompaient, sur ce coup-là ! J’ai fini par comprendre qu’ils présentaient mon dossier à Manderley chaque année, depuis que je les avais suppliés de m’inscrire dans cette pension — j’étais en sixième à l’époque.

    Je l’avais trouvée en surfant sur Google et, tout excitée, j’avais immédiatement appelé papa et maman pour qu’ils viennent voir d’eux-mêmes sur l’écran l’endroit où je rêvais de passer mes années de lycée. C’était bien simple : aucune école au monde ne me paraissait aussi irrésistible.

    Je ne surprendrai personne en disant que je venais de lire toute la série des Harry Potter. A l’époque, j’aurais donné cher pour qu’on vienne m’annoncer que j’avais une destinée exceptionnelle sur cette Terre, avant de m’emmener sur un quai de gare fantomatique pour m’enseigner les bases de la magie. Au point que, lorsque ma première demande d’inscription avait été refusée, j’avais éclaté en sanglots. Et que lorsque j’étais entrée pour la première fois dans mon lycée de St. Augustine, j’avais eu bien du mal à surmonter ma déception. Dans mon esprit d’adolescente, je me racontais que j’aurais pu étudier ailleurs, et autre chose, de bien plus excitant.

    Bref, je m’étais sentie terne, très ordinaire… pour ne pas dire franchement transparente.

    Seulement le temps que mes parents me fassent la surprise de leur acharnement secret, je m’étais mise à l’apprécier, moi, ma vie « ordinaire ».

    Principalement grâce à eux d’ailleurs, je dois l’avouer. Loin de m’assener des préceptes du genre : « On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait lorsqu’il s’en va », ils veillaient sur moi, m’entouraient de leur amour, en toute simplicité.

    Et puis, j’avais une amie à qui je tenais beaucoup, Leah — qui sortait par intermittence avec un véritable nain, cinquante kilos tout mouillé ; une bande de copains dont j’étais beaucoup moins proche, mais avec laquelle je m’amusais bien, et j’étais toujours contente de rentrer chez moi, le soir venu.

    Il faut dire que, quand tout allait de travers, maman parvenait toujours à me convaincre que ce dont j’avais besoin, au fond, c’était d’être bichonnée. Et donc d’être emmenée dans un salon de beauté illico ! Mon père, lui — connaissant ma tendance à me consoler avec des cochonneries sucrées — rentrait du supermarché avec une boîte de Maltesers ou d’After Eight. Lily, ma petite sœur, trouvait le moyen de me réconforter en m’offrant un beau dessin de toutes les couleurs. Parfois même, rien que le son de sa voix fluette de gamine de six ans, racontant des histoires à ses poupées dans la pièce voisine, suffisait à me remonter le moral.

    Tout cela sans parler de la brise chaude qui s’engouffrait dans ma chambre la nuit venue, tandis que je m’endormais doucement, Jasper enroulé à mes pieds.

    Bref, j’étais bien à l’abri, et je vivais dans un confort enviable. Au point que je commençais à redouter le moment où je devrais tout quitter pour entrer à l’université.

    En clair, j’étais heu-reu-se.

    Oh ! cette sensation de bien-être… Elle me manquait déjà.

    Hier me semblait bien loin.

    A des milliers de kilomètres de ce paysage lugubre.

     

  • C'est lundi que lisez vous #17

    c'est lundi que lisez vous.png

    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    1. Qu'ai-je lu la semaine passée?

    2. Que suis-je en train de lire?

     3. Que lirai-je après?

     

    lectures de la semaine passée.jpg

    Hanna était seule à la maison.jpg

    lecture en cours.jpg

    le trone de fer T10.jpg

     

    mes prochaines lectures.jpg

     

    trois pas de deux.jpg

      

  • [Film] Veronica Mars

    Veronica Mars affiche.jpg

    Titre original : Veronica Mars

    Réalisé par : Rob Thomas

    Date de sortie : 14 mars 2014

    Genre : Policier

    Pays d’origine : USA

    Durée : 1h47

    Casting : Kristen Bell, Jason Dohring, Enrico Colantoni…

    Résumé : Veronica Mars revient dans sa ville natale des années après avoir fui son passé de détective. Elle va devoir y faire face pour élucider une affaire de meurtre dans lequel son ex-petit ami, qui attire toujours les ennuis, semble impliqué jusqu’au cou.

    Mon avis : Veronica vient de finir ses études de droit et s’apprête à entrer dans un grand cabinet d’avocats quand Logan Echolls, son ex-petit ami, l’appelle au secours, accusé de meurtre, elle ne peut pas faire autrement que de voler à son secours et de retourner à Neptune, 9 ans après en être partie, à l’âge de 19 ans.
    Le film commence sur un résumé, énoncé par Veronica, qui rappelle un peu comment tout a commencé (l’assassinat de son amie Lily, le renvoi de son père comme Sheriff, ses débuts de détective).
    Puis après ce résumé, on passe sur un entretien d’embauche qui nous permet de découvrir ce qu’a fait Veronica après sa première année à Hearst, théâtre de la troisième et dernière saison de la série.

    veronica mars véronica.jpg

    La personne assassinée est une de ses anciennes « copines » du lycée, celle qui s’était jetée en pâture à la vindicte populaire pour faire tomber un prof qui couchait avec ses élèves.

    veronica mars victime.jpg

    Et Logan, qui était le petit ami de la victime, est le suspect numéro 1.

     

    veronica mars logan.jpg

    Le meurtrier est forcément parmi les anciens camarades de Veronica, et ça tombe bien, la réunion des anciens élèves du lycée est justement sur le point d’avoir lieu.
    On va revoir tous les personnages qu’on avait quittés : Logan bien sûr, qui s’est engagé 
    dans l’armée, Madison Saint-Clair, toujours aussi peste, Keith, pas franchement ravi de voir sa fille se pencher sur cette affaire au lieu d’intégrer un prestigieux cabinet, Weevil, qui est devenu père de famille,

     veronica mars madison.png   veronica mars Weevil.png

     Wallace, bien sûr, qui est entraîneur sportif au lycée…

    veronica mars wallace et mac.png

    Comme toujours, plus Veronica approche de la vérité et plus elle se met en danger, si personne ne cherche à la tuer, cette fille dépérit !

    La particularité du film est d’avoir été financé par les fans de la série qui ont trouvé que celle-ci s’était arrêtée trop brutalement…
    Alors que Veronica n’était revenue à Neptune que pour aider Logan à trouver un bon avocat, elle se retrouve très vite en train d’enquêter quand elle réalise qu’elle est la seule ou presque à croire en l’innocence de Logan.
    Comme on dit : On peut faire sortir la détective de Neptune, mais on ne peut pas faire sortir la détective de Veronica (Comment ça, on ne dit pas ça ?).

    veronica mars detective.jpg


     

     

  • Le tiercé du samedi #17

    podium.jpg

    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres dont un personnage secondaire mériterait qu’on lui écrive son propre tome, voire sa propre série…

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

    coupe de bronze.jpg

     

     

    Cupcake club

     

     

    cupcake club  tome 2 petites douceurs.jpg

    A chaque fois on a affaire à un nouveau couple qui vient de débarquer sur l’île, mais moi, j'aimerais qu'on se penche un peu sur ceux qu'on connait déjà: Alva, Dree, Charlotte, Franco: chacun d'entre eux mériterait un tome pour raconter son histoire.

     

    coupe d'argent.jpg 

     

    Morgane Kingsley

     

     

    morgane kingsley.jpg

    Oui je sais, la guerre, la nécessité d'empêcher un méchant démon de prendre le pouvoir... bon ben c'est bon, c'est fait, maintenant, il nous faudrait un tome bonus (ou deux ou trois) uniquement axé autour d'Adam et Dominic... Parce que ce sont mes chouchous!

     

    coupe d'or.jpg 

     

    Hunger games

     

     

    hunger games.jpg

    J'aurais bien aimé avoir le récit complet des hunger games d'Haymitch... surtout qu'on sait qu'il y avait le double de candidat cette année là.
    Mais j'aimerais aussi avoir un tome sur les tous premiers hunger games.



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres qui ont marqué votre enfance.

     

     

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Livre] Cendrillon relookée

    conte de fille cendrillon relookée.jpg

    Résumé : Francesca est une pro du relooking. Elle intervient dans une émission de télé réalité dans laquelle des experts en look ont pour défi de transformer des ringards en fashion victims. Son ennemie jurée assure que Greg est un cas désespéré et qu'elle ne peut rien pour lui. Bien décidée à triompher, Francesca accepte de relever le défi. Greg est charmé par Francesca, mais il voudrait être aimé tel qu'il est. Il devra lui prouver que l'habit ne fait pas le moine.

    Auteur : Hope Tarr

    Edition : Milady Romance

    Genre : Chick lit

    Date de parution : 23 janvier 2015

    Prix moyen : 8€

    Mon avis : A la fin du premier tome, l’épilogue nous annonçait les filles qui devaient encore bénéficier de la « magie » des chaussures rouges. Star, la patronne de Macie, l'héroïne du 1e tome, était l'une d'elles. Or quand on commence ce tome, on voit, dès le début, Star donner ses chaussures à Francesca en lui disant qu’elles ont marché pour elle.
    Et on se demande bien ce qu’on a raté. En réalité, ce qu’on a raté, c’est une nouvelle intermédiaire, située entre les tomes 1 et 2, qui relatait l’aventure de Star et que ces génies des éditions Milady, toujours aussi respectueux des lecteurs, n’ont pas jugés utile de publier (après ils viendront se plaindre d’une baisse des ventes…ben à force de prendre les gens pour des buses…)
    Ici, donc, nous avons sauté l’histoire de Star et venons directement découvrir celle de Francesca, l’ex femme de Ross, personnage central du 1er tome.
    J’ai préféré ce tome au 1er car Francesca et Greg sont plus sympathiques que Ross et Macie.
    Greg est plus enclin à se remettre en question que Ross qui campe sur ses positions ridicules pour le XXIème siècle jusqu’à la presque fin.
    Quant à Francesca, elle est moins retorse que Macie, qui avait des intentions malveillantes au début de sa rencontre avec Ross. Le but initial de Francesca, quand elle accepte de participer à l’émission, est de gagner assez d’argent pour pouvoir se permettre de ne pas travailler de l’été afin de voir sa fille (qui vit avec Ross et Macie).
    Si au début de l’émission ses relations avec Greg sont tendues, cela peut se comprendre car ils ont eu une rencontre professionnelle difficile.
    Francesca va faire un pari avec son ennemie de toujours, Deirdre, mais ce n’est pas un pari qui joue contre Greg, bien au contraire. A aucun moment, elle n’a l’intention de le blesser ou de l’utiliser. Le fait de l’aider pour gagner son pari reste dans les intérêts de Greg puisque cela doit lui permettre de gagner le jeu.
    De son coté Greg est un peu plus pénible : il participe à une téléréalité mais refuse de jouer le jeu, il a des a priori sur Francesca (il ne lui est jamais venu à l’idée que son attitude lors de leur rencontre professionnelle avait pu porter préjudice à la jeune femme) mais l’un dans l’autre, il ne reste pas campé sur ses positions et accepte assez facilement de changer son attitude sans pour autant se forcer à devenir un autre.
    Bref, en tout point, Francesca et Greg, que ce soit individuellement ou en tant que couple, m’ont plus convaincue que leurs prédécesseurs.

    Un extrait : — Monsieur Knickerbocker, je vous en prie, soyez raisonnable. Quand vous avez accepté l’interview de GQpour leur numéro de février, vous vous doutiez bien qu’ils voudraient une photo de vous, non ?

    Francesca St. James, célèbre photographe de mode anglaise, marqua une pause pour reprendre son souffle. Cela faisait dix minutes qu’elle parlait à un mur – un mur muni de larges épaules, quoiqu’un peu maigrichonnes.

    — J’ai accepté de donner une interview, point.

    Gregory Knickerbocker, fondateur et P.-D.G. de Cloud Flyer, lui tournait le dos, assis face à son ordinateur. Son langage corporel était si ouvertement impoli qu’il la faisait grincer des dents.

    Certes, sa start-up dans l’industrie de pointe était le nouveau réseau social le plus en vue depuis Facebook, et lui-même avait fait son entrée dans le top 10 des P.-D.G. les plus riches de l’année, son poids en dollars avoisinant les 30 milliards. Mais pour l’instant, il n’était qu’une personne à photographier. Sa mission, qui consistait à faire son portrait pour GQ, était la seule raison pour laquelle elle avait pris un vol de nuit depuis New York. À part avoir sa photo pour la couverture du magazine, rien ne comptait. Rien.

    Depuis son arrivée, il avait tout fait pour la contrarier, à commencer par les faire attendre dans l’entrée, son équipe et elle, même s’ils avaient pris rendez-vous depuis des semaines. Souffrant du décalage horaire et lasse d’attendre, Francesca avait contourné la réception, sa réceptionniste en tongs et la petite fête en cours, et s’était rendue d’elle-même dans les bureaux, à l’étage. Depuis, elle s’épuisait à parlementer pour le faire céder.

    — Aucun magazine ne fait de portrait sans photo, insista-t-elle, déterminée.

    Surnommé le « magnat fuyant les médias », Gregory Knickerbocker avait jusqu’à présent refusé de donner des interviews ou d’apparaître à l’écran. Son directeur financier, une firme de relations publiques coûteuse et son entourage personnel de programmeurs servaient de visage collectif à sa marque. Néanmoins, lorsque la compagnie avait atteint le jalon des cent millions d’utilisateurs, il semblait avoir changé d’avis. Cette interview pour GQ, ses premiers pas dans le monde médiatique, était un très joli coup, non seulement pour le magazine, mais également pour Francesca, à condition que ses photographies et son nom figurent dans l’article.

    — Pourquoi pas ? demanda-t-il, les yeux toujours rivés sur son écran.

    Voulait-il vraiment continuer de guerroyer ainsi contre elle ? Ravalant sa frustration, Francesca se passa la main dans les cheveux, se rappelant, un peu tard, qu’elle les avait tirés en arrière en vue de sa séance photo.

    — Parce que ça… ça ne se fait pas, répondit-elle, agacée.

    Il fit pivoter son fauteuil pour lui faire face. Était-elle enfin en bonne voie ? 

    — Alors faites une exception, rétorqua-t-il.

     

  • [Film] Qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu?

    qu'est ce qu'on a fait au bon dieu affiche.jpg

    Titre original : Qu’est ce qu’on a fait au bon Dieu ?

    Réalisé par : Philippe de Chauveron

    Date de sortie : 16 avril 2014

    Genre : Comédie

    Pays d’origine : France

    Durée : 1h37

    Casting : Christian Clavier, Chantal Lauby, Ary Abittan…

    Résumé : Claude et Marie Verneuil, issus de la grande bourgeoisie catholique provinciale sont des parents plutôt "vieille France". Mais ils se sont toujours obligés à faire preuve d'ouverture d'esprit...Les pilules furent cependant bien difficiles à avaler quand leur première fille épousa un musulman, leur seconde un juif et leur troisième un chinois.
    Leurs espoirs de voir enfin l'une d'elles se marier à l'église se cristallisent donc sur la cadette, qui, alléluia, vient de rencontrer un bon catholique.

    Mon avis : Au fil des mariages, Claude et Marie se décomposent clairement. Ils désespèrent de voir l’une de leurs filles se marier dans l’église qui les a vu se marier eux-mêmes, qui a vu le baptême de leurs filles.

    qu'est ce qu'on a fait au bon dieu claude et marie.jpg

    Avec leurs gendres, ils sont, au mieux maladroits, accumulant les clichés raciaux devant leurs filles atterrées (Les gendres ne sont pas en reste et se tirent joyeusement dans les pattes les uns les autres). C’est surtout Claude qui sort les plus grosses énormités, tandis que Marie l’approuve silencieusement.

    qu'est ce qu'on a fait au bon dieu mariages.jpg

    Alors quand leur plus jeune fille leur annonce qu’elle va se marier, la première question qui vient aux lèvres de Marie c’est : est-il catholique ? Oui, oui, leur assure leur fille et, les laissant à leur joie, elle se garde bien de préciser que son Charles est un catholique de Côte d’Ivoire, noir comme l’ébène, et pourvu d’une famille exactement comme la leur, mais tout en fait en sens contraire.

    qu'est ce qu'on a fait au bon dieu laure et charles.jpg

    Parce que si Claude digère mal que sa fille épouse un noir, le papa dudit futur gendre, ancien militaire qui n’a pas digéré la période coloniale, n’est pas ravi non plus que son fils épouse une blanche…

    qu'est ce qu'on a fait au bon dieu famille koffi.jpg

    Les mères mettent plus vite de l’eau dans leur vin, elles apprennent à se connaître et à s’apprécier mais les pères, aussi têtu l’un que l’autre, sont bien décidés à faire échouer ce mariage.
    Le pire (ou le meilleur) dans l’histoire c’est que ce refus mène Claude à se rapprocher de ses gendres et d’apprendre à les connaître.

    qu'est ce qu'on a fait au bon dieu réconcilliation.jpg

    Mais à force de voir leurs familles se disputer, se faire des coups bas, les gendres se disputer les uns les autres, puis s’allier contre le nouveau venu, les sœurs lui reprocher « d’achever » leurs parents, bref, de voir que rien ne se déroule selon son rêve, il se pourrait bien que ce soit finalement la mariée qui jette l’éponge !
    Et comme c’est une comédie, chaque action des uns et des autres tourne « mal », pour notre plus grand plaisir !


  • [Livre] Les 100

    trilogie les 100.jpg

    Résumé : Dans le futur, les humains vivent dans des villes construites sur des vaisseaux spatiaux en orbite bien au-dessus de l'atmosphère toxique de la Terre. Personne ne sait quand, ou même si, cette planète abandonnée depuis bien longtemps sera habitable à nouveau un jour. Mais, confrontés à la diminution des ressources et à la croissance de la population, les chefs du gouvernement savent qu'ils doivent retrouver leur patrie... Avant qu'il ne soit trop tard.
    Dès lors, cent délinquants juvéniles sont envoyés dans une mission à hauts risques pour recoloniser la Terre. Après un crash brutal au moment de l'atterrissage, les adolescents arrivent sur une planète sauvagement magnifique, qu'ils n'avaient vue jusqu'ici que depuis l'espace. Face aux dangers de ce nouveau monde indompté, ils se battent pour tenter de former une communauté.
    Mais ils sont hantés par leur passé et doutent de leur avenir.
    Pour survivre, ils vont devoir apprendre à faire confiance - et à aimer - de nouveau.

    Auteur : Kass Morgan

    Edition : Robert Laffont

    Genre : Young Adult

    Date de parution : 23 janvier 2014 au 26 mars 2015

    Prix moyen : 18€

    Tomes : T01 – Les 100
                  T02 – 21ème jour
                  T03 – Retour

    Mon avis : La vie sur la colonie est une dictature sous couvert de démocratie. Le conseil est composé de collège de conseillers mais les lois arbitraires, les arrestations, les exécutions, tout désigne une dictature. Parmi les 100, les condamnés mineurs ont été arrêté pour des crimes allant de la simple connaissance d’une infraction non dénoncée au meurtre en passant par le vol de nourriture ou de médicaments ou le simple fait d’être tombée enceinte.
    Le Chancelier Jaha semble croire réellement que ces lois sont nécessaires, et peut être le sont elles dans un monde en orbite où les réserves d’air, d’eau et de nourriture sont faibles. Mais dans le cas de la grossesse par exemple, un avortement obligatoire suffirait, pourquoi condamner à mort ? A part peut être pour faire baisser la population ?
    Le vice-chancelier, Rhodes, cache quelque chose selon moi : tout dans sa description, de son comportement à son physique, laisse transparaître sa fausseté et son machiavélisme.
    Il est impressionnant de constater que même sur une si petite colonie, les être humains réussissent quand même à établir des castes : Phoenix, celle des dirigeants et des riches, Walden et Arcadia sont réservés aux basses classes…
    Du coté des 100, les tensions sont présentes. Ce sont des ados, ils sont furieux contre ce gouvernement qui condamne et exécute à tour de bras, et là que l’occasion leur est donnée de construire une nouvelle vie, leur premier mouvement est de reproduire ces pratiques arbitraires en se mettant dans la position de ceux qui décident.
    A coté de ceux qui veulent s’imposer, il y a ceux qui veulent réellement saisir leur chance. Et puis toujours cette crainte de devoir se plier à nouveau aux ordres du conseil si ceux-ci viennent les rejoindre sur Terre.
    Alors qu’ils tentent de s’acclimater sur Terre, ils se rendent compte que celle-ci recèle des dangers que personne n’avait imaginé.
    Le T01 est relativement calme : l’auteur met en place son histoire, jette des bases solides pour préparer les T02 et T03…
    J’ai eu un peu plus de mal à entrer dans le T02, j’avais l’impression que le style était différent, mais, en revenant au T01, je me suis rendu compte que c’était bien le même. Il m’a fallu un bon tiers du livre pour vraiment entrer dans l’histoire alors que pour le T01 j’y étais entrée quasi instantanément.
    Les ennuis se multiplient pour les 100 : que ce soit les tensions entre eux qui augmentent ou les dangers extérieurs qui se multiplient.
    La fin du T02 est sans réelle surprise, tout dans le tome nous amenait à cet événement.
    Dans le tome 3, les choses s’accélèrent (et dégénèrent un peu). Les colons ont rejoint les 100 et les dirigeants sont bien décidés à conserver le même contrôle que sur la station spaciale, ce qui n’est pas du goût des jeunes « criminels » qui voient tout leur travail quasiment anéanti.
    Si je dois regretter une chose, dans la fin du livre, c’est comment se termine les choses pour le Vice-Chancelier Rhodes.
    Certains passages m’ont fait chouigner un peu, d’autres se sont passés un peu trop rapidement à mon goût. Et une des révélations m’a vraiment surprise. Je pensais bien que ce personnage avait quelque chose de louche, mais je n’avais pas deviné que c’était à ce point !
    C’était tout de même une bonne lecture, même si je ne suis pas une grande fan d’une énième présentation en trilogie.


    Un extrait : Lorsque la lourde porte coulisse, Clarke sait que l’heure est venue pour elle de mourir.

    Les yeux rivés sur les bottes du gardien, elle se prépare mentalement au déferlement de peur panique qui ne va pas manquer de la submerger. Pourtant, tout ce qu’elle ressent lorsqu’elle se redresse sur son lit exigu et décolle de sa peau son chemisier trempé de sueur, c’est du soulagement.

    Parce qu’elle a tué un garde, elle a été transférée à l’Isolement. Clarke n’est pourtant jamais vraiment seule. Où qu’elle soit, elle entend des voix. Ces dernières l’appellent de chaque coin de sa cellule sombre. Elles s’immiscent dans les silences qui séparent les battements de son cœur. Elles crient en permanence du tréfonds de son âme. Ce n’est pas qu’elle veuille mourir, mais si c’est la seule manière de faire taire ces voix, alors Clarke est prête à franchir le pas.

    On l’a condamnée pour trahison. La vérité est toutefois bien pire. Même si, par miracle, elle était acquittée lors de son second procès, elle ne connaîtrait pas de véritable répit. Ses souvenirs sont plus oppressants que n’importe quelle prison.

    Le gardien se racle la gorge, manifestement mal à l’aise.

    — Prisonnier matricule 319, levez-vous s’il vous plaît !

    Il est plus jeune que ce à quoi elle s’attendait. Son uniforme bleu trop large, pendouillant par endroits sur son corps maigre, trahit son statut de recrue récente. Quelques mois de rations militaires ne suffisent pas à gommer les effets de la malnutrition qui sévit à bord des deux vaisseaux extérieurs de la Colonie, Walden et Arcadia.

    Clarke inspire à fond, puis se met debout.

    — Tendez les mains ! lui ordonne le gardien en tirant de sa poche une paire de menottes métalliques.

    Clarke ne peut s’empêcher de frissonner en effleurant sa main. Elle n’a vu personne depuis son transfèrement, et a encore moins été touchée.

    — Elles ne sont pas trop serrées ? demande-t-il d’un ton bourru.

    La note de pitié qui y affleure néanmoins lui donne un pincement au cœur. Cela fait si longtemps qu’à part Thalia, son ex-compagne de cellule et seule amie au monde, personne ne lui a témoigné ne serait-ce qu’un brin de compassion.

    Elle fait non de la tête.

    — Vous pouvez vous asseoir sur votre lit, le médecin ne va pas tarder à arriver.

    — Ils… ils le font ici ? s’inquiète Clarke, la voix rauque – cela fait si longtemps, aussi, qu’elle n’a pas parlé.

    Si le médecin vient directement dans sa cellule, cela signifie qu’ils ne vont même pas prendre la peine de la juger. Voilà qui ne devrait pourtant pas la surprendre. Selon la loi de la Colonie, les adultes sont exécutés dès la condamnation prononcée. Les mineurs, eux, sont isolés jusqu’à ce qu’ils atteignent dix-huit ans. On leur donne alors une ultime opportunité de plaider leur cause. Mais ces derniers temps, la peine de mort a été appliquée dans les heures qui suivent le verdict, pour des crimes qui valaient acquittement il y a quelques années à peine.

    Elle a toutefois du mal à croire qu’ils vont passer à l’acte ici même. Dans un accès de nostalgie un peu masochiste, elle espérait marcher une dernière fois jusqu’à l’hôpital. Elle y a passé tellement de temps comme apprentie médecin… Ce serait sa dernière occasion de goûter à un environnement familier, ne serait-ce que pour sentir à nouveau l’odeur de désinfectant et entendre le bourdonnement de la ventilation, avant d’être privée de ses sens à tout jamais.

    — Il faut que vous vous asseyiez, précise le gardien sans oser croiser son regard.

    Il suffit de deux petits pas à Clarke pour atteindre le bord de sa couchette. Elle a beau savoir que l’Isolement altère la perception du temps, elle ne peut pas imaginer avoir vécu là durant presque six mois. L’année passée avec Thalia et leur troisième codétenue, Lise, une fille aux traits durs qui a souri pour la première fois lorsque Clarke fut transférée ici, lui paraît avoir duré une éternité en comparaison. Mais il n’y a pas d’autre explication qui tienne. C’est forcément son dix-huitième anniversaire aujourd’hui. En guise de cadeau, une seringue qui lui paralysera les muscles jusqu’à ce que son cœur s’arrête. Après, comme le veut la coutume au sein de la Colonie, son corps sera jeté dans l’espace où il dérivera à travers la galaxie jusqu’à la fin des temps…

     

    Les 100 – T01