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  • C'est lundi que lisez-vous? #289

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Chloé, Constance et Jane Austen.jpg Avis de tempete.jpg la derniere impératrice.jpg

    nos adorables belles filles.jpg Et ils meurent tous les deux à la fin.jpg Mission de nouvelle terre - T02 - Spark.jpg

    La-derniere-fleche.jpg Une ville si parfaite.jpg Lt Eve Dallas T39 crime en fête.jpg

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    Rien en cours, j'attends le début du Cold Winter Challenge, demain. D'ici là, j'ai quelques chroniques à écrire!

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #130

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente Rouge toxic de Morgane Caussarieu

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    La violence de mon extase m’avait fait tomber à genoux, entraînant ma proie dans la chute. Mes dents malmenèrent la plaie en se retirant, produisant un bruit de papier qu’on déchire. D’une langue vorace, je léchai le fluide qui tachait encore mes lèvres puis contemplai avec fascination les trous béants dans la gorge du SDF. Mes pores gorgés de vie s’ouvraient, le sang murmurait dans mon cerveau, irriguant mes muscles d’une pluie d’étincelles.

    Derrière moi, des talons hauts claquèrent sur le bitume, perturbant cette douceur cotonneuse qui succédait chaque fois au meurtre. Mes sens engourdis par le plaisir protestèrent mais finirent par se focaliser sur l’intruse.

    Au rythme de la démarche assurée et au parfum, j’en déduisis que ce n’était pas l’une des prostituées qui pullulaient dans le quartier, mais une femme grande et mince, la trentaine. Chic. Une femme qui n’avait rien à faire dans cette ruelle sordide du Tenderloin.

    « Faruk ? » appela-t-elle.

    Je me relevai lentement et me retournai pour l’examiner.

    Une blonde, beauté froide.

    « Faruk », répéta-t-elle de sa voix rauque.

    Je lui adressai mon sourire le plus inquiétant, et m’approchai à pas de fauve.

    Elle ne recula pas. Son odeur et son expression ne trahissaient aucune peur. Pourtant, elle avait aperçu le cadavre. Peut-être même avait-elle assisté à la mise à mort. Désolé, chaton, je ne dois laisser aucun témoin.

    « Vous devez vous tromper, lui dis-je avec douceur, mon nom est Jamie.

    — Non, vous êtes bien Faruk. Ou vous l’étiez. Vous êtes devenu Jamie dans les années 1950, et vous n’avez pas changé de prénom depuis. »

    Elle était certaine de ce qu’elle avançait, la diablesse, je pouvais le lire en elle. Mais le nom « Faruk » ne m’évoquait qu’une image floue qui peinait à se préciser : celle d’un garçon dans le désert, coincé sous un cheval mort.

    Elle s’alluma une cigarette ; ses doigts ne tremblaient pas.

    « Vous n’êtes pas effrayée, alors que vous savez ce que je suis, constatai-je. Pourquoi ?

    — Je sais que vous êtes une créature raisonnable, Faruk. Plus que la plupart de vos congénères, en tout cas. Je suis venue vous proposer un marché.

    — La seule chose qui m’intéresse, chaton, c’est vous. Ou plutôt votre sang. »

    Je franchis les derniers pas qui nous séparaient et fis glisser ses cheveux derrière son épaule, pour dégager son cou. J’entendis son cœur accélérer ses battements.

    « Vous avez peur maintenant. Vous êtes moins sotte que vous ne le laissez supposer. C’est bien, vous avez raison d’avoir peur. »

    D’un ongle pointu, je traçai le chemin de la belle carotide qui pulsait si régulièrement sous la peau. Tout son corps se couvrit de chair de poule. Elle était un peu plus grande que moi – je ne terminerais jamais ma croissance. Si l’on m’avait laissé atteindre ne serait-ce que mes seize ans, peut-être l’aurais-je dépassée d’une tête ?

    « J’ai été chargée de venir à vous, dit-elle dans un souffle précipité. Nous avons besoin de votre aide… En échange, nous avons quelque chose susceptible de vous plaire.

    — Et qu’est-ce qui pourrait me plaire plus en cet instant que de vous goûter ? »

    J’attrapai sa gorge dans ma main et serrai. Elle se mit à suffoquer, terrorisée, cette fois.

    « Nous pouvons vous aider à le retrouver. Celui que vous avez perdu. Votre créateur. Votre Père ! »

     

    Alors, tentés?

  • [Livre] Le prieuré de l’oranger

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    Lecture terminée le : 10 avril 2020

     

    Résumé : Un monde divisé. Un reinaume sans héritière. Un ancien ennemi s'éveille. La maison Berethnet règne sur l'Inys depuis près de mille ans. La reine Sabran IX qui rechigne à se marier doit absolument donner naissance à une héritière pour protéger son reinaume de la destruction, mais des assassins se rapprochent d'elle... Ead Duryan est une marginale à la cour. Servante de la reine en apparence, elle appartient à une société secrète de mages.
    Sa mission est de protéger Sabran à tout prix, même si l'usage d'une magie interdite s'impose pour cela. De l'autre côté de l'Abysse, Tané s'est entraînée toute sa vie pour devenir une dragonnière et chevaucher les plus impressionnantes créatures que le monde ait connues. Elle va cependant devoir faire un choix qui pourrait bouleverser son existence. Pendant que l'Est et l'Ouest continuent de se diviser un peu plus chaque jour, les sombres forces du chaos s'éveillent d'un long sommeil...
    Bientôt, l'humanité devra s'unir si elle veut survivre à la plus grande des menaces.


    Auteur : Samantha Shannon

     

    Edition : de Saxus

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 21 Novembre 2019

     

    Prix moyen : 25€

     

    Mon avis : J’avais commencé à lire ce roman fantasy de près de 1000 pages dans le cadre d’une lecture commune. Le but ? Lire deux chapitres par jour sur toute la durée du mois d’avril.
    Autant dire que j’ai tenu moins d’une semaine avant de dévorer le reste du livre en 3 jours.
    J’ai beaucoup aimé ce livre, cependant j’avoue que je ne comprends pas bien l’engouement qu’il a provoqué car bon, ok, il est bien, mais il n’est pas au-dessus de la masse des bons livres de fantasy.
    Je ne dis pas que Le prieuré de l’Oranger n’est pas un bon livre, comme je l’ai dit, je l’ai vraiment beaucoup aimé, mais honnêtement, sa plus grande originalité est d’être un one shot, malgré sa taille, dans un genre qui affectionne particulièrement les sagas ou au moins les trilogies.
    Mon plus gros regret est le fait que j’ai trouvé qu’on ne voyait pas assez les différents dragons. J’aurais aimé avoir le point de vue des différents dragons de l’est, avoir peut être des chapitres sur les wyrms et pourquoi pas, même, de leur point de vue.
    J’ai aussi trouvé que tout le monde faisait un foin sur le fait qu’il y a deux couples homosexuels, mais franchement, c’est anecdotique. C’est à peine si on les voit, l’un de ses couples n’existe d’ailleurs plus et pour l’autre on se demande si l’une des parties n’entre pas dans cette relation par rébellion plus que par amour.
    En plus, franchement, j’aurais aimé que les relations homosexuelles soient parfaitement normales (comme dans la série Eve Dallas qui se passe en 2060 et dans laquelle les couples homosexuels sont autant acceptés que les couples hétérosexuels). Or ici, on se retrouve avec un effet miroir de notre monde : Tout le monde n’accepte pas ces relations et elles ont tendance à être cachée, discrètes et le rang social ou la fonction passe avant les sentiments.
    En revanche, j’ai beaucoup aimé le fait qu’il y ait une alternance de narrateurs, chacun d’entre eux ayant des croyances et connaissances ne correspondant pas à celles des autres narrateurs.
    Les divergences de religions sont très bien menées. Même à l’intérieur de la même religion, il y a différentes croyances. On est pas très loin des guerres de religions et il ne fait pas bon de ne pas suivre la croyance majoritaire du royaume où l’on se trouve.
    Le côté Reinaume me plaisait bien. Mais pourquoi imposer un mariage à la reine ? Pourquoi rester dans ce schéma ? Si le pouvoir passe de mère en fille, j’aurais aimé voir une reine libre d’inviter qui elle le souhaite dans son lit, que la future reine n’ait pas de père officiel car tout ce qui compte c’est la lignée maternelle (Comme dans Ash Princess ou les reines d’Astrée ne se marient pas et où leurs héritières n’ont pas de père désigné).
    Ici, on revient au bon vieux « bon parti » et à « l’enfant légitime », très classique. Trop, peut-être pour un roman de fantasy !
    J’ai bien aimé voir que certaines personnes sans scrupules œuvrent pour le bien (même si leurs méthodes sont plus que discutables) ou encore qu’une personne bienveillante se révèle, au final, malveillante.
    L’histoire est complexe mais on s’y retrouve. L’intrigue est bien menée et, aussi fort et entrainés que soient les personnages, ils ne sont pas à l’abri de blessures ou pire. Il leur arrive aussi de commettre des erreurs.
    J’ai regretté parfois que des histoires qui avaient été si bien amenées se terminent en eaux de boudin.
    Au final, je trouve que ce roman a été survendu et qu’il n’est pas exempt de défaut.
    C’est dommage car il n’y a pas meilleur moyen de provoquer des déceptions que de promettre la lune.
    Je n’avais pas vraiment lu les avis sur ce livre. Je l’avais vu passer un peu partout, j’avais lu le résumé, mais globalement, je n’en savais pas plus et du coup, je l’ai pris pour ce qu’il était : un bon roman de fantasy avec un univers riche et complexe et une intrigue qui tient la route, dont la plus grande originalité est d’être d’un seul tenant.
    Dans tous les cas, je ne regrette pas ma lecture, car, comme je ne m’attendais pas à une « révolution du genre », je n’ai pas été déçue par ma lecture et j’ai passé un très bon moment.

     

    Un extrait : Au point du jour, elle se trouvait sur les terres du palais. Ses cheveux étaient prisonniers d’une résille d’or parsemée d’émeraudes.

    Tous les matins, elle s’attelait à la même routine. Rester prévisible était une sécurité. Elle commença par aller trouver le maître des postes, qui confirma qu’il n’avait pas reçu de lettre à son intention. Puis elle se rendit au portail pour contempler la ville d’Ascalon, dans laquelle elle s’imaginait déambuler un jour, jusqu’à aboutir à un port et un bateau qui la ramènerait au Lasia. Parfois, elle avisait quelqu’un qu’elle connaissait, et ils échangeaient un signe de tête presque imperceptible. Enfin, elle gagna le pavillon des banquets, où elle petit-déjeuna en compagnie de Margret. Puis, à huit heures, ses obligations commencèrent.

    La première du jour était de dépister la blanchisseuse royale. Ead la retrouva derrière la grande cuisine, dans un renfoncement drapé de lierre. Un garçon d’écurie semblait compter du bout de la langue les taches de rousseur sur son cou.

    « Bien le bonjour à tous les deux », lança Ead.

    Les tourtereaux s’écartèrent l’un de l’autre avec un hoquet de surprise. Les yeux écarquillés, le lad détala comme l’un de ses chevaux.

    « Mademoiselle Duryan ! » La blanchisseuse lissa ses jupons et inclina respectueusement la tête pour la saluer. Elle avait rougi jusqu’à la racine des cheveux. « Oh, par pitié, ne dites rien à personne, mademoiselle, ou je serais perdue.

    — Inutile de me faire la révérence. Je ne suis pas une dame. » Ead sourit. « Je jugeais plus prudent de te rappeler que tu devais t’occuper de Sa Majesté tous les jours. Tu as fait preuve de relâchement, dernièrement.

    — Oh, Mademoiselle Duryan, j’avoue avoir eu l’esprit ailleurs, mais je suis tellement inquiète. » La domestique tordit ses mains calleuses. « Les servantes ne cessent de chuchoter, mademoiselle. Elles prétendent qu’une vouivrette a ravi du bétail près des lacs il n’y a pas deux jours de cela. Une vouivrette ! N’est-il pas effrayant que les serviteurs du Sans-Nom se réveillent ?

    — Eh bien, tu viens justement de mettre le doigt sur la raison qui t’oblige à te montrer diligente dans ton travail. Ces serviteurs du Sans-Nom souhaitent voir Sa Majesté disparaître, car sa mort ramènerait leur maître dans ce monde. Voilà en quoi ton rôle est vital. Tu dois impérativement chercher chaque jour la trace d’un poison sur ses draps, et t’assurer que sa couche demeure pure et fraîche.

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  • [Livre] Arrêt d'urgence

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    Lecture terminée le : 06 avril 2020

     

    Résumé : En panne au bord de l’autoroute, Eileen laisse ses trois enfants dans la voiture pour aller appeler les secours. Sous une chaleur caniculaire, Jack, Joy et la petite Merry l’attendent en vain. La jeune femme, enceinte, a disparu. On la retrouve quelques jours plus tard, assassinée. Trois ans plus tard, Jack, 15 ans, s’occupe seul de ses deux petites sœurs et fait tout son possible pour les rendre heureuses, quand le hasard le place face à l’arme du crime de sa mère. Le danger n’a jamais été si proche…


    Auteur : Belinda Bauer

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 01 juin 2019

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : J’ai trouvé ce roman vraiment bien ficelé. Le suspense ne réside pas vraiment dans l’identité du meurtrier mais dans la manière de le confondre.
    Car dès le départ, ou presque, Jack, jeune garçon de 15 ans qui vit de cambriolages et dont la mère a été assassinée 3 ans plus tôt, identifie le meurtrier.
    Et l’attitude de l’homme en question ne m’a personnellement laissé aucun doute sur sa culpabilité malgré l’absence de preuves notables.
    J’ai aimé l’obstination de Jack. Son obstination à prendre soin de ses sœurs, son obstination à découvrir la vérité et à voir le coupable répondre de ses actes.
    Je n’ai éprouvé aucune sympathie pour aucun des policiers : l’un ne veut qu’une occasion de retourner à Londres, l’autre est d’une arrogance insupportable.
    Mais bon, bon gré, mal gré, quelle que soit leur motivation, ils font le job et c’est tout ce qu’on leur demande.
    Si j’ai bien aimé le déroulé de l’enquête, tout comme suivre la vie quotidienne de Jack et de ses sœurs, j’ai trouvé la fin un peu rapide, un peu expédiée. Comme un tour de passe-passe pour éviter de s’attarder sur les détails (parce que si j’ai eu l’intime conviction d’avoir bien trouvé le meurtrier, les preuves restent assez faibles).
    Mais à part ces quelques facilités sur la fin, j’ai vraiment trouvé cette histoire intéressante.

     

    Un extrait : Il faisait tellement chaud dans la voiture que l’odeur des sièges donnait l’impression qu’ils étaient en train de fondre. Jack était en short, et à chaque fois qu’il desserrait les jambes, elles faisaient un bruit de scotch qu’on décolle.

         Pas un souffle d’air ne passait à travers les vitres baissées : on n’entendait que le grésillement de petits insectes, comme le froissement d’un papier ancien. Tout là-haut était suspendu un unique lambeau de nuage, tandis qu’un avion invisible laissait une traînée de craie dans le ciel d’un bleu éclatant.

         Des gouttes de sueur ruisselaient sur la nuque de Jack, il ouvrit la portière d’un geste brusque.

         — Non ! protesta Joy. Maman a dit de rester dans la voiture !

         — Mais je ne pars pas ! répliqua-t-il. J’essaie juste de me rafraîchir un peu.

         L’après-midi était calme et il n’y avait pas beaucoup de circulation, mais à chaque fois qu’une voiture passait, la vieille Toyota vibrait un peu.

         Quand c’était un camion, elle vibrait beaucoup.

         — Ferme la porte ! ordonna Joy.

         Jack s’exécuta avec un tss… tss d’agacement. Joy en faisait des tonnes. À neuf ans, elle ne cessait de passer du rire aux larmes… quand elle ne chantait pas. En général, elle obtenait ce qu’elle voulait.

         — Ça fait combien de temps, maintenant ? demanda-t-elle en pleurnichant.

         Jack regarda sa montre. Il l’avait eue en cadeau pour son dernier anniversaire – celui de ses onze ans – alors qu’il avait demandé une PlayStation.

         — Vingt minutes, répondit-il.

         Il mentait. Cela faisait près d’une heure que le moteur avait toussoté et que la voiture avait fait une embardée, avant de s’arrêter en crissant sur la bande d’arrêt d’urgence de la M5, l’autoroute du Sud. Plus d’une demi-heure s’était donc écoulée depuis que leur mère les avait laissés là pour partir à la recherche d’un téléphone d’urgence.

         Restez dans la voiture. Je ne serai pas longue.

     

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  • [Livre] Au risque des ténèbres

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    Lecture terminée le : 31 mars 2020

     

    Résumé : Un garçon de neuf ans a disparu un matin de la petite voie de Lafferton, sans explication.
    L'affaire hante encore les mémoires et, malgré l'absence d'indices, le séduisant et solitaire inspecteur Simon Serrailler poursuit l'enquête. Quand un deuxième, puis un troisième enfant sont kidnappés à leur tour, convaincu que le profil du ravisseur n'a rien d'ordinaire, il s'engage dans une terrifiante course-poursuite. Il découvrira alors l'inimaginable: la confrontation au mal absolu, qu'il tentera jusqu'au bout de comprendre, à force d'interrogatoires et d'enquêtes.
    Qui est donc ce serial killer apparemment sans mobile, sans pathologie et sans antécédents ? Et comment l'inculper si aucun cadavre n'a pu être retrouvé ? Lorsque de nouveaux drames viennent frapper des femmes de Lafferton, les certitudes de Simon Serrailler semblent définitivement s'effondrer.


    Auteur : Susan Hill

     

    Edition : Robert Laffont

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 2007

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : J’ai trouvé ce livre dans la boite à livre du boulot et quand j’ai lu le résumé, je n’ai absolument pas vu qu’il s’agissait d’un tome 3.
    Est-ce important ? Non…et oui…
    et non ce n’est pas si contradictoire que ça.
    Malgré le fait que je n’ai pas lu les deux premiers tomes, je n’ai eu aucun mal à plonger dans cette histoire. Et à m’y intéresser. Il y a plusieurs histoires qui se forment autour de l’histoire principale. C’est parfois un peu déroutant de passer d’un personnage à l’autre et d’une histoire à l’autre.
    La fin m’a d’abord laissé un sentiment mitigé. En effet, on n’a pas de réponses à plus de la moitié des affaires qu’on a suivies pendant tout le livre.
    Et c’est à ce moment-là que j’ai réalisé que non seulement ce livre était un tome 3 mais qu’en plus il était suivi de plusieurs tomes.
    Du coup, je me suis penchée sur le résumé du tome 2, et j’ai réalisé que l’histoire principale de ce tome trouvait sa conclusion dans « au risque des ténèbres » donc je me dis qu’il est possible que les histoires commencées dans ce tome 3 trouvent leur conclusion dans les prochains tomes.
    Alors on peut parfaitement lire ce roman sans avoir lu les précédents et on peut parfaitement se passer de lire les suivants car les histoires dont on n’a pas la fin ne sont que des histoires secondaires. Mais bon… c’est quand même mieux de tout lire !
    Voilà pourquoi je dis qu’il est à la fois important et pas important d’avoir lu les autres tomes.
    D’un côté, l’histoire est construite de telle manière qu’on en sait assez sur l’affaire principale sans avoir besoin de lire le tome précédent et, si on n’est pas très curieux, on n’a pas vraiment besoin de connaitre le fin mot des affaires secondaires.
    Et d’un autre côté, on ne peut que gagner à lire les autres tomes, autant pour connaitre début et fin mot des affaires, que pour approfondir les personnages.
    Il faut dire que si j’ai beaucoup apprécié Simon Serrailler, lui et sa famille m’ont énormément intriguée.
    Plusieurs allusions sont faites quant au passé de ses membres et j’ai très envie d’en savoir plus.
    J’ai donc prévu de lire les deux premier tomes aussi vite que possible et d’enchainer tout aussi rapidement avec les tomes suivants.
    Ben oui, quand on aime, on ne compte pas !

     

    Un extrait : Sam attendait, tout pétulant d'enthousiasme, et tendit la main pour récupérer le portable.

    ― S'il sonne pendant que tu es à la batte, qu'est-ce que je fais ?

    ― Tu prends le nom, le numéro et tu dis que je rappelle.

    ― D'accord, chef.

    Simon se pencha et resserra la boucle de sa jambière, pour dissimuler un sourire.

    Mais tandis qu'il s'éloignait, une fine brume de détresse le saisit, masquant la clarté de cette journée, ternissant son plaisir. Cette affaire d'enlèvement d'enfant occupait profondément son esprit. Cela ne tenait pas seulement au fait qu'elle demeurait inexpliquée, irrésolue. Mais le ravisseur de ce garçon était libre de sévir à nouveau. Personne n'aimait laisser une affaire en suspens, et à plus forte raison quand elle était aussi douloureuse. L'appel téléphonique de Jim Chapman avait ramené Simon à l'affaire Angus, à son unité de police judiciaire, à son travail... et, de là, aux sentiments que son métier lui inspirait, ces derniers mois. Et à leurs motifs.

    Se confronter au lancer feinté d'un interne en cardiologie lui fournit un autre motif de concentration – pour le moment. Simon cueillit la première balle et courut.

     

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  • [Livre] Les derniers jours des reines

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    Lecture terminée le : 30 mars 2020

     

    Résumé : Comment sont mortes les souveraines les plus célèbres de l'Histoire ? Du suicide de Cléopâtre au dramatique accident d'Astrid de Belgique en passant par la décapitation de Marie Stuart et de Marie-Antoinette, l'assassinat d'Agrippine, de Sissi et d'Alexandra de Russie, ou l'agonie édifiante de Catherine de Médicis, Anne d'Autriche, Catherine II, la reine Victoria ou l'impératrice Eugénie, les meilleurs historiens et écrivains d'histoire racontent leurs derniers jours dans des textes incisifs où la limpidité du récit s'appuie sur des enquêtes puisées aux meilleures sources. Toujours tragiques, souvent brutales, parfois spectaculaires, inattendues ou interminables, leurs fins se ressemblent par une même dignité, une civilité monarchique de l'adieu exaltée par la conscience que ces reines avaient de leur rang, et leur volonté commune d'édifier la postérité après avoir marqué leur temps. Comme si toutes se retrouvaient dans la fière devise de Marie Stuart : " En ma fin est mon commencement. "


    Auteur : Jean Sevillia et Jean-Christophe Buisson

     

    Edition : Perrin

     

    Genre : Historique

     

    Date de parution : 2015

     

    Prix moyen : 21€

     

    Mon avis : Dans le même genre, j’avais lu « les derniers jours des rois » qui m’avait profondément ennuyé, les rois n’en finissant pas de mourir.
    Du coup j’ai laissé ce livre de côté bien trop longtemps.
    Mais il faut croire que c’était une question d’auteur, parce que là, je me suis régalée.
    Déjà les auteurs ne restent pas focalisés sur la mort en elle-même de la souveraine mais sur ses accomplissements, ses actes et leurs conséquences.
    Ils balayent les idées reçues (comme le fait que Cléopâtre se serait suicidée avec un serpent alors que les comptes rendus de l’époque indiquent qu’aucun serpent n’a été trouvé sur les lieux).
    Les reines, régnantes ou consort, sont présentées par ordre chronologique. Certaines se sont illustrées dans la mort (comme Marie-Antoinette, qui s’est révélée dans les derniers mois de sa vie et dans la dignité qu’elle a montré face à ses accusateurs et sur l’échafaud), d’autres ont beaucoup accompli de leur vivant (Alienor, Marie-thérèse d’Autriche), d’autre encore ne sont connues que par leur mort tragique à un jeune âge (Astrid de Suède).
    Pour les reines, comme pour les rois d’ailleurs, la mort n’est pas une affaire privée. On meurt en public et si ce n’est pas le cas, la dépouille est exposée aux yeux de tous, les funérailles sont un spectacle plus qu’une affaire de famille.
    Car le monarque ne s’appartient pas, il appartient au peuple.
    Ce livre, malgré un titre un peu racoleur, est une mine d’information sur de grands pans de l’histoire.
    Pas très en profondeur, certes, mais il donne un bon point de départ avant des lectures plus approfondies comme, par exemple, celles citées en bibliographie pour chacune des reines traitées dans le livre.

     

    Un extrait : Que lui veut-il ? Pourquoi Nero Claudius Caesar Augustus Germanicus, son fils, l’empereur, lui a-t-il adressé une lettre des plus affectueuses pour l’inviter à venir célébrer avec lui à Baïes les fêtes de Minerve, les grandes Quinquatries, qui commencent le 19 mars de l’année 59 et se prolongent jusqu’au 23 ? Est-ce un piège pour pouvoir le supprimer ? Ou une tentative de réconciliation ?
    Agrippine hésite. Elle a quarante-quatre ans, reste encore d’une grande beauté et se trouve dans son domaine d’Antium, au sud du Latium, sur la côte, un lieu de résidence chic, proche de Rome, où se sont multipliées de luxueuses villas maritimes fréquentées par l’aristocratie romaine. Caligula, le frère d’Agrippine, y est né en 12.
    Elle-même y a mis au monde – difficilement -, en 37.
    Le futur Neron, né de son premier mariage. De l’horoscope de l’enfant, on avait tiré une foule de prédictions effrayantes ; parmi les astrologues qu’Agrippine avait consultés pour connaître le destin de son fils, l’un lui avait annoncé qu’il régnerait mais qu’il tuerait sa mère.
    Elle avait rétorqué : « Qu’il tue, pourvu qu’il règne ».


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  • C'est lundi que lisez-vous? #288

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Crocs! Confessions de la copine d'un vampire.jpg April, May & June.jpg La couleur du mensonge - T01.jpg

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #129

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente Qui es-tu Alaska? de John Green

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    Cent trente-six jours avant LA SEMAINE QUI A PRÉCÉDÉ mon départ de Floride, où je laissais ma famille et ma petite vie insignifiante pour aller en pension dans l'Alabama, ma mère n'a eu de cesse de m'organi-ser une fête d'adieu. Dire que je n'en attendais pas grand-chose est un euphémisme. Plus ou moins obligé, j'ai invité tous mes «

    camarades de classe », la bande de nases du cours d'art drama-tique et les blaireaux du cours d'anglais que, contraint et forcé, je côtoyais à la cafétéria lugubre de mon lycée, en sachant perti-nemment que personne ne viendrait. Ma mère s'est pourtant entêtée, étant intimement persuadée que je lui avais caché ma popularité durant toute ma scolarité. Elle a préparé presque une soupière de sauce artichaut. A décoré le salon de serpentins verts et jaunes, les couleurs de mon nouveau bahut. A disposé deux douzaines de petits pétards tout autour de la table basse.

    Et ce fameux dernier vendredi, alors que j'avais pratiquement bouclé mes valises, elle s'est assise à 16 h 56 sur le canapé du salon à côté de mon père et a attendu patiemment l'arrivée de la cavalerie des « au revoir » à Miles. Ladite, cavalerie s'est résumée en tout et pour tout à deux individus : Marie Lawson, une toute petite blonde avec des lunettes rectangulaires, et son copain un peu fort (pour être gentil), Will.

    - Salut, Miles, a dit Marie en s'asseyant.

    - Salut, ai-je répondu.

    - Tu as passé un bon été ? a demandé Will.

    - Pas mal. Et toi ?

    - Correct. On a fait Jésus Christ Super Star. J'ai donné un coup de main aux décors. Marie était à la lumière, a précisé Will.

    - Sympa, ai-je approuvé en hochant la tête d'un air entendu.

    Et c'en était quasi fini de nos sujets de conversation. J'aurais pu poser deux ou trois questions sur Jésus Christ Super Star, sauf que : 1) je ne savais pas de quoi il s'agissait; 2) je m'en fichais et 3) l'échange de banalités n'avait jamais été mon fort.

    En revanche, ma mère pouvait papoter pendant des heures et elle a donc prolongé le malaise en leur demandant comme s'étaient déroulées les répétitions, si le spectacle s'était bien passé, si ç'avait été un succès.

    - Je pense que oui, a répondu Marie. Plein de gens sont venus, je pense.

    Marie était du genre à beaucoup penser.

    - On est juste passés te dire au revoir, a finalement annoncé Will. Il faut que je raccompagne Marie avant six heures. Amuse-toi bien en pension. Miles.

    - Merci, ai-je répondu, soulagé.

    Pire que la fête où personne ne vient, il y a la fête où ne se pointent que les deux personnes les plus ennuyeuses de la terre.

    Ils sont partis et je suis resté sur le canapé avec mes parents, les yeux rivés sur l'écran noir de la télé, mourant d'envie de l'allumer, mais sachant que je ne le devais pas. J'ai senti leur regard posé sur moi, ils s'attendaient sans doute à ce que je fonde en larmes ou quelque chose du même ordre, comme si je n'avais pas pensé depuis le début que ça se passerait comme ça.

    Je n'en avais pas douté une seconde. Ils devaient me plaindre en plongeant leurs chips dans la sauce artichaut initialement prévue pour mes copains imaginaires. Mais ils étaient plus à plaindre que je ne l'étais. Je n'étais pas déçu. Mes attentes avaient été comblées.

    - C'est pour ça que tu veux partir, Miles ? a demandé ma mère.

    J'ai réfléchi quelques instants, en m'efforçant de ne pas la regarder.

    - Non, ai-je répondu.

    - Alors c'est pour quoi ? a-t-elle insisté.

    Ce n'était pas la première fois qu'elle posait la question.

    Maman n'était pas particulièrement emballée à l'idée de me laisser partir en pension et n'en faisait pas mystère.

    - C'est à cause de moi ? a demandé papa.

    Il avait fait ses études à Culver Creek, le fameux pensionnat où j'allais, comme ses deux frères et tous leurs enfants. L'idée que je marche dans ses pas n'était pas pour lui déplaire. Mes oncles m'avaient raconté qu'il s'y était taillé une sacrée réputation en conjuguant réussite dans toutes les matières et chahut monumental. La vie y semblait plus intéressante qu'en Floride.

    Mais non, ça n'avait rien à voir avec papa. Enfin, pas tout à fait.

    - Ne bougez pas, ai-je dit.

    Je suis allé dans son bureau prendre la biographie de Fran-

    çois Rabelais. J'adorais les biographies d'auteurs, même si (comme c'était le cas avec Rabelais) je n'avais jamais lu aucune de leurs œuvres. J'ai feuilleté les dernières pages à la recherche de la citation soulignée (« JE T'INTERDIS DE SOULIGNER

    MES LIVRES », m'avait-il recommandé des centaines de fois.

    Mais comment trouver ce qu'on cherche autrement ?).

    - Donc ce type, ai-je dit de la porte du salon. François Rabelais, le poète, a dit sur son lit de mort : « Je pars en quête d'un Grand Peut-Être. » Voilà ma raison. Je ne veux pas attendre d'être mort pour partir en quête d'un Grand Peut-Être.

     

    Alors, tentés?

  • [Livre] Innocent

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    Lecture terminée le : 28 mars 2020

     

    Résumé : Seule survivante d'un tueur en série, l'ancien officier de la police new-yorkaise Carole Anderson lutte chaque jour pour retrouver une vie normale. Son tortionnaire, Rudy Stanford, croupit depuis deux ans dans le couloir de la mort. Lors d'une de ses rares sorties dans un lieu public, croit l'apercevoir dans la foule. Bouleversée, elle cède au dire : et si l'homme emprisonné était innocent ? Bientôt de nouveaux meurtres sont commis... Il est temps pour Carole d'affronter les démons de son passé.


    Auteur : Emmanuel Valnet

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 01 octobre 2018

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Voilà un roman qui m’aura donné du mal. Le début est répétitif. On n’avance pas.
    L’auteur nous explique je ne sais combien de fois que le personnage principal, Carole, va à la piscine avant l’ouverture, mais que le gardien risque sa place parce que ce n’est guère légal. Certes cette information va avoir une certaine importance, mais il n’était pas nécessaire de nous la marteler autant de fois !
    Et on revient également 1000 fois sur sa peur du monde, et sur ses conversations sans fin et sans but avec son amie Tess, et sur son nouveau livre qui n’avance pas…
    Ça tourne en rond et j’ai bien failli abandonner. D’autant que le personnage principal n’a rien de sympathique. Alors oui, bien sûr, on est désolés de ce qui lui est arrivé, personne ne mérite ça, mais plus on découvre son passé et je me disais qu’elle n’avait vraiment rien à faire dans la police.
    Après l’incident de la boutique de luxe, on commence enfin à entrevoir une intrigue.
    Bon, il y a toujours beaucoup de répétitions et il a fallu que je me force à continuer (mais rendue là, je voulais savoir comment ça allait se terminer).
    J’ai élaboré plusieurs théories : complice, folie, imitateur, fan… mais je ne m’attendais pas à être autant à côté de la plaque que ça. Je n’ai rien vu venir et cette fin rattrape presque les défauts du roman.
    Toutefois, le fait de ne pas pouvoir s’attacher à Carole a été un gros point noir. Je n’ai pas forcément besoin de m’attacher à un personnage pour aimer un livre, mais vu le tournant donné à cette histoire, je trouve qu’il aurait été bien mieux de ressentir de l’empathie pour Carole. Or ça n’a pas été le cas. D’un côté elle se dit traumatisée mais de l’autre, elle fait fortune en écrivant un roman basé sur son histoire (et pas un témoignage, mais un roman de fiction). Elle dit ne pas supporter la foule, mais elle passe son temps dans le métro.
    Quant à Tess, elle est inutile. Vu l’importance qu’elle semble avoir dans la vie du personnage principal, on serait en droit d’attendre à ce qu’elle ait un rôle un tant soit peu étoffé dans le roman, mais non. Le seul moment où j’ai cru qu’elle allait peser sur l’histoire est retombé comme un soufflé en quelques pages, comme si l’auteur avait changé d’avis mais n’avait pas pris la peine de réécrire les scènes déjà écrites et désormais inutiles.
    C’est vraiment dommage car la fin est tellement inattendue et bluffante que, si le roman avait été mieux construit en amont, ça aurait pu être un vrai coup de cœur.
    Mais même si cette fin est vraiment percutante, elle ne fait pas oublier le reste pour autant et j’ai refermé le livre mitigée, avec une certaine impression de manque.
    Et ça, c’était vraiment dommage !

     

    Un extrait : Le Sergeant Carole Anderson était un officier souvent en conflit avec sa hiérarchie. Cependant, exemplaire dans son travail, elle exerçait sa profession avec la devise du NYPD, « Courtoisie-Professionnalisme-Respect », tatouée sur la peau.

    Elle avait échappé à une mort atroce en luttant pour sa vie, en s’y accrochant avec une volonté de fer. Un combat qui avait marqué son esprit et sa chair à jamais. Sa ténacité avait permis l’arrestation de son agresseur.

    À la suite de cette expérience traumatisante, Carole avait démissionné de son poste et quitté les services de police de la ville de New York. Ses supérieurs avaient épinglé sur son uniforme une décoration en hommage à son courage et sa bravoure.

    Son médecin traitant, chez qui elle se rendait régulièrement, lui avait conseillé de sortir et de rencontrer d’autres personnes pour l’aider à reprendre goût à la vie. Carole s’était essayée au shopping, au cinéma, à la bibliothèque, à quelques concerts. Des lieux qui l’obligeaient à côtoyer ses semblables. Elle avait rapidement abandonné. Par la suite, elle avait porté ses choix sur d’autres activités et s’était jetée à corps perdu dans le sport.

    Elle avait commencé les entraînements par des séances de course à pied dans Central Park. Elle aimait se retrouver au milieu des joggeurs venus, comme elle, se défouler. Son parcours habituel était long de plusieurs kilomètres dans ce poumon vert au cœur de la ville. Carole additionnait les kilomètres sur son podomètre pour se vider la tête, mais également pour ne pas demeurer isolée. C’était tout le paradoxe et l’ambiguïté de ce qu’était sa vie au quotidien. L’angoisse d’être seule et la peur de l’autre. En général, elle évitait tout contact avec des inconnus. Mais parfois, elle se laissait aller à quelques rapprochements occasionnels qui se limitaient à de rapides gestes de salutation et des échanges de regards. Si elle affectionnait sa solitude, Carole ne restait jamais isolée lors de ses sorties. Elle avait appris à ses dépens qu’une proie seule se capture plus facilement. Malgré son besoin permanent de maintenir les autres à distance, elle se souciait cependant d’avoir toujours du monde autour d’elle. Immergée au sein de cette horde de sportifs, Carole se sentait protégée et en confiance.

    Jour après jour, plusieurs visages étaient devenus familiers. Elle recouvrait peu à peu de l’assurance dans ses relations avec autrui, se risquant même à échanger quelques paroles avec d’autres sportifs. Mais sa méfiance permanente l’incitait toujours à se maintenir à l’écart.

     

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  • [Livre] Cogito

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    Lecture terminée le : 25 mars 2020

     

    Résumé : Un don du ciel...

    Roxane, dix-huit ans, a plongé dans la délinquance quand ses parents ont perdu leur emploi, remplacés par des robots. Sa dernière chance de décrocher le Brevet d'Accès aux Corporations : un stage de programmation neuronale, une nouvelle technologie promettant de transformer n'importe qui en génie.

    ...ou un pacte avec le diable ?

    Pour les vacances de printemps, Roxane s'envole pour les îles Fortunées, un archipel tropical futuriste entièrement dédié au cyber-bachotage. Mais cette méthode expérimentale qui utilise l'intelligence artificielle pour " améliorer " la substance même de l'esprit humain est-elle vraiment sûre ? En offrant son cerveau à la science, Roxane a-t-elle vendu son âme au diable ?

    Demain, l'intelligence artificielle envahira toutes les strates de la société.

    L'ultime frontière sera notre cerveau.


    Auteur : Victor Dixen

     

    Edition : Robert Laffont

     

    Genre : Young adult, Science fiction

     

    Date de parution : 29 Mai 2019

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Après avoir adoré Phobos et eu beaucoup de mal à accrocher à Animale, je ne fais plus de pronostic sur les Victor Dixen, et surtout, je ne lis plus les avis de ceux qui les ont déjà lu.
    Malgré tout, je n’ai pas pu éviter de voir pas mal de critiques négatives sur le personnage principal que beaucoup ont semblé trouvé agaçante (pour rester polie) ou sur la première partie du roman (a priori, prendre le temps de construite l’histoire est devenu quelque chose de négatif).
    Déjà, il faut saluer le travail éditorial : la couverture est magnifique, des messages sont dissimulés dans les pages d’annonce de chapitres… C’est vraiment un ouvrage magnifique.
    Quant à l’histoire, j’ai accroché dès les premières lignes. Je n’ai absolument pas trouvé Roxane insupportable, je l’ai trouvé perdue, paumée, se cherchant beaucoup dans une société qui ne lui donne pas beaucoup de chances de s’en sortir. Il y a de quoi être perdue, non ?
    On voit que l’auteur s’est documenté sur l’intelligence artificielle et il nous montre une possible évolution de notre société si on continue l’automatisation à outrance avec des ordinateurs capables d’effectuer de plus en plus de tâches différentes et complexes sans intervention humaine ou presque.
    Victor Dixen étoffe son histoire de citations de philosophes comme Rousseau ou Descartes.
    J’ai beaucoup aimé l’évolution des personnages. Aussi bien celle de Roxane qui semble accepter de se donner une chance, que ces gosses de riches, arrogants et méprisants, qui prennent peu à peu conscience des réalités du monde que leurs parents contribuent à construire.
    Pourtant, la science-fiction, les robots, les intelligences artificielles, ce n’est pas vraiment mon domaine de prédilection, ça ne m’a jamais plus intéressée que ça.
    Mais là, Victor Dixen a su m’entraîner dans son univers avec les multiples références faites aux films du genre (Terminator, Matrix, I, robot…) dont se sert l’un des personnages pour appuyer ses théories du complot.
    Je n’ai eu à aucun moment de sensation de perte de rythme ou d’ennui et j’ai littéralement dévoré ce roman sans pouvoir le poser.
    Le prochain sur ma liste est « Extincta » et je suis curieuse de voir où l’imagination de l’auteur va nous entraîner cette fois…

     

    Un extrait : QUAND ROXANE SE DÉCIDERA-T-ELLE À UTILISER SON CERVEAU ? Ça fait des années que ses professeurs attendent, en vain. Sans parler de ses problèmes d’attitude. »

    Édouard Delaunay lève les yeux du carnet de correspondance qu’il vient de lire à voix haute, pour m’adresser un grand sourire.

    Ça me fait tout drôle.

    D’habitude, devant mes prouesses scolaires, les adultes ont tendance à tirer la gueule. Les profs secouent la tête d’un air résigné ; la coordinatrice lycée-corporations compulse ses fiches comme si elle avait hâte que je dégage de son bureau ; il n’y a que mon père pour me regarder bien en face, d’un regard aussi lourd que les valises qui le plombent.

    Je frissonne en repensant à cette image terrible : mon reflet dans les yeux de mon géniteur, délavés par la fatigue et par l’alcool. Un portrait si petit, si étriqué que j’ai l’impression d’étouffer.

    « La vie est difficile, qu’est-ce que tu crois ? » « Si tu rates ton BAC, tu rates ta vie ! » « Est-ce que tu n’es vraiment qu’une chiffe molle sans aucune volonté ? »

    Il faut toujours qu’il me prenne la tête, à jouer les durs. Mais il n’est pas dur, lui, il est faible. Sinon, pourquoi aurait-il sombré dans l’alcool, quand il a été viré de son job de comptable pour se retrouver agent auxiliaire à la botte d’une intelligence artificielle ? Pourquoi aurait-il laissé sa femme se tuer à la tâche pendant qu’il cuvait sa bière ? Et surtout, pourquoi se serait-il recasé avec cette garce de Jennifer après la mort de maman ?

    Je me tortille sur ma chaise, refoulant ces souvenirs amers. Au fond de moi, malgré tout ce que je reproche à mon père, je sais qu’il a raison. Je sais que dans notre société où il n’y a plus assez de travail pour tout le monde, le brevet d’accès aux corporations est le passeport obligatoire pour le futur. Depuis que les universités ont été supprimées, c’est à la fin du lycée que tout se joue. Ceux qui réussissent rejoignent les campus des corporations, pour apprendre un métier correspondant aux besoins de ces mégaentreprises. Ceux qui échouent sont automatiquement catalogués « improductifs » à la sortie du bahut, avec zéro perspective d’avenir.

     

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