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  • [Livre] Le pensionnat de Mlle Géraldine – T02 – Corsets et Complots

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    Lecture terminée le : 05 juillet 2019

     

    Résumé : A-t-on vraiment besoin de quatre digitales pour décorer une table pour six personnes ? Ou bien est-ce six digitales pour tuer quatre invités ? La première année d’école de Sophronia a certainement été enthousiasmante. D’abord, son pensionnat pour jeunes dames de qualité l’entraîne à devenir espionne (Maman sera si surprise !). Ensuite, elle est mêlée à une intrigue à propos d’un appareil volé et on lui jette une tourte au fromage dessus. Aujourd’hui, Sophronia connaît chaque recoin de l’école, laisse traîner son oreille dans les quartiers des enseignants et monte clandestinement à la chaufferie du dirigeable où elle apprend qu’un simple voyage scolaire à Londres peut cacher davantage que ce qu’elle croit… Vampires, loups-garous et humains sont tous après le prototype récupéré par Sophronia dans Étiquette & Espionnage, qui a le potentiel d’améliorer le transport aérien surnaturel. Sophronia doit découvrir qui est derrière un dangereux complot pour contrôler le prototype… et survivre à la saison de Londres munie d’un carnet de bal complet.


    Auteur : Gail Carriger

     

    Edition : Calmann-Lévy

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 25 septembre 2014

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : J’avais beaucoup aimé le 1er tome. Cette série me permet de me familiariser avec l’univers steampunk avant d’attaquer Le protectorat de l’ombrelle, qui, parait-il, présente une histoire plus complexe.
    Sophronia avance dans ses études et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle apprécie sa nouvelle vie, au point d’avoir les meilleures notes de sa promotion.
    Si sa copine Dimity ne s’en sort pas si mal, ce n’est pas le cas de la peste Monique, qui, malgré son ancienneté, se ramasse en beauté.
    En six mois, temps écoulé entre les deux tomes, les personnages sont devenus plus matures, plus sûr d’eux. Vieve en est même au point de faire à Sophronia une offre qu’elle ne pourra pas refuser, en mini géni du mal qu’elle aspire à être.
    Sophronia de son côté, si elle n’a plus aucun problème à comploter (à part peut-être encore quelques tiraillements de conscience), est nettement moins à l’aise avec l’art subtil du flirt. Et pourtant, elle ne manque pas de charmants messieurs dans son entourage que ce soit Savon, Lord Mersey ou même le mystérieux lord Akeldama dont in parle peu mais qui promet d’être intéressant dans les prochains tomes.

    J’ai beaucoup aimé l’attitude de Sophronia face au comportement hostile de ses camarades. Elle n’est pas comme beaucoup de personnages féminins dans les romans fantasy qui sont souvent en mode Calimero devant les contrariétés. Non, Sophronia se demande si elle a mal agit et doit s’excuser, constate que non, et donc hausse les épaules en se disant que ça leur passera et poursuit ce qu’elle a à faire, à savoir protéger son amie Dimity, malgré elle s’il le faut, qui semble être la cible de kidnappeurs non identifiés.
    Mais si Sophronia est particulièrement douée pour repérer du cyanure sur un gâteau sec, elle galère nettement plus pour mener une enquête, n’ayant rien de Sherlock Holmes. Mais en apprentie espionne qui se respecte, ce qu’elle ne découvre pas par la logique, elle le découvre par la filature, et se débrouille toujours pour avoir les réponses à ses questions.
    A la fin du tome, deux personnages quittent l’école volante de Mlle Géraldine mais j’ai l’impression qu’on n’a pas fini d’entendre parler d’eux pour autant.
    Si le 1er tome s’attacher à présenter l’univers, dans celui-ci on s’attache plus aux différents complots, surtout politiques.
    On en apprend plus également sur les professeurs, et notamment sur le professeur Braithwope.
    J’ai hâte de voir comment les choses vont évoluer dans les prochains tomes, surtout qu’il n’en reste que 2 pour terminer la série.

     

    Un extrait : « Quand vous voulez, mademoiselle Temminnick ! »

    Dimity se trouvait déjà à côté de Lady Linette. L’amie de Sophronia lui fit signe de les rejoindre d’une main dissimulée par sa jupe. D’ordinaire, c’était Dimity qui rêvassait et Sophronia qui devait la houspiller.

    Sophronia bondit. « Veuillez m’excuser, Lady Linette. J’étais perdue dans mes pensées. Les quantités de digitales peuvent être tout à fait éclairantes.

    – Excellent, mademoiselle Temminnick. Une excuse exprimée en terme d’intérêt scolaire. Néanmoins, nous devons partir. »

    Pendant la plus grande partie du séjour de six mois de Sophronia au pensionnat de Mlle Géraldine pour le perfectionnement des jeunes dames de qualité, les leçons n’avaient jamais été interrompues. Même pas quand des bandits de haut vol les avaient attaquées. Les jeunes dames de qualité restaient en classe durant les conflits. Et aucune élève n’avait jamais été ôtée à l’autorité d’un professeur par un autre professeur. Quelle impolitesse !

    Et puis, au cours du mois précédent, en commençant par cette satanée Monique, toutes les compagnes de Sophronia avaient été systématiquement emmenées par Lady Linette de la même façon. Elles étaient revenues traumatisées et silencieuses. Sophronia avait employé tout son savoir-faire, dont elle avait appris une bonne partie chez Mlle Géraldine, pour résoudre ce mystère. En vain. Même ses amies proches, Sidheag et Agatha, n’avaient pas voulu expliquer ce qui s’était passé quand Lady Linette avait disparu avec elles.

     

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  • [Livre] Pauvre âme en perdition

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    Lecture terminée le : 15 juillet 2019

     

    Résumé : Nous connaissons tous l'histoire de la petite sirène, ce conte ancestral qui nous rappelle qu'il faut parfois perdre sa voix pour mieux la retrouver. Ariel désire explorer le monde et s'aventurer au-delà des frontières du royaume de son père, le roi des océans. Par amour, elle renonce à sa voix et manque d'y laisser la vie. Mais le bien l'emporte, et elle sort de ces épreuves métamorphosée et heureuse.
    Pourtant, ce n'est que la moitié de l'histoire. Qu'en est-il de son ennemie Ursula, la terrible sorcière des mers? Pourquoi et comment est-elle devenue si retorse et pleine de haine, dédaignée par la cour de Triton?
    Voici l'histoire d'une pauvre âme en perdition...


    Auteur : Serena Valentino

     

    Edition : Hachette

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 09 mai 2019

     

    Prix moyen : 14€

     

    Mon avis : 3ème tome de la série consacrée aux « vilains » de Disney, ce livre s’attache à Ursula. Pourquoi et comment la sorcière des mers est-elle devenu telle qu’elle est et qu’est ce qui l’a poussée à s’en prendre ainsi à Ariel ?
    Chaque histoire a deux versions et nous allons pouvoir entendre celle d’Ursula.
    Autant le dire tout de suite : si Ursula a connu des souffrances, cela n’excuse en rien son comportement.
    Triton, le père d’Ariel, sans surprise, n’est pas quelqu’un de bien (Je ne l’ai jamais aimé, vous l’aurez compris) mais la surprise, en revanche, vient des liens qu’il a avec Ursula, et que je n’avais absolument pas envisagés.
    Contrairement à la méchante Reine, qui bien que commettant des horreurs, agit sous une certaine influence et n’a jamais totalement ouvert son cœur à la haine, Ursula, elle, se complaît dans cette haine.
    On retrouve les trois sœurs qui étaient déjà présentes dans les deux tomes précédents et qui sont prêtes à tout pour retrouver leur petite sœur, Circé, qui leur en veut depuis la fin du tome précédent.
    A chaque tome, on en apprend plus sur ces trois-là (elles me font penser aux trois sorcières de Macbeth) et il semblerait que le tome 5 leur soit entièrement consacré (j’ai hâte… mais j’ai peur !).
    Les personnages secondaires des différents tomes sont tous interconnectés. Ainsi la princesse Tulipe, dont le château surplombe le domaine d’Ursula et qui a déjà eu affaire à la sorcière, semble avoir une histoire commune avec le prince Adam, alias La Bête.
    L’histoire d’Ursula est plus courte que les précédents et on s’attarde moins sur ses sentiments profonds que sur ceux de la Reine car ceux-ci semblent être étouffés par sa jalousie, sa soif de vengeance et son goût du pouvoir qui domine tout le reste.
    A plusieurs reprises, les sœurs sorcières reçoivent des messages de la fée noire, alias Maléfique. Celle-ci semble menaçante envers les trois sœurs et ces dernières paraissent ressentir une certaine crainte, alors que jusque-là, elles n’avaient l’air d’avoir peur de personne.
    Du coup, je suis vraiment impatiente de découvrir l’histoire de Maléfique dans le tome 4, d’autant plus que le tome est le plus épais de tous et que je pense donc qu’on va en apprendre encore plus sur ces trois punaises qui sèment la terreur et la destruction partout où elles passent !

     

    Un extrait : Le brouillard ondulait dans le sillage d’Ursula comme un tentacule gris et noirâtre tandis qu’elle avançait dans la ville apparemment abandonnée d’Ipwich. Le rire de la sorcière résonnait sur les cottages aux volets clos où se terraient les pitoyables habitants, terrifiés par la déesse des mers assoiffée de vengeance qui s’était abattue sur eux tel un cauchemar devenu réalité.
    Pour cette excursion, Ursula avait adopté sa forme humaine et utilisé sa magie afin de contrôler les brumes, donnant vie à de longs tentacules menaçants qui s’enroulaient autour d’elle et la suivaient à la trace, flétrissant tout ce qu’ils touchaient. Elle semait la dévastation en une longue trainée de putréfaction aussi noire que le pétrole.
    Elle se dirigea vers la principale place de la ville et s’arrêta devant la tour de l’Horloge. Ses tentacules prirent le bâtiment d’assaut, le transformant en un obélisque noir et trapu qui aurait pu être utilisé dans un but autrement plus sinistre que celui de marquer le passage du temps.
    Sa magie était imprégnée de haine. Dans laquelle palpitait une douleur vive et profonde. Ces humains lui avaient enlevé la seule personne qui l’avait jamais aimé et elle allait les faire souffrir. Elle dirigea ses appendices lugubres vers la mer, invoquant ses sombres serviteurs.


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  • [Livre] La cité dénaturée

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    Lecture terminée le : 21 avril 2020

     

    Résumé : Suite aux changements climatiques, la nature est devenue hostile. Pour s’en protéger, la Cité a été créée, avec en son sein un environnement docile. Christian y coule des jours tranquilles, en compagnie de ses frères et sœurs de couvée. Quand, par accident, il entre en possession d’étranges graines capables de faire pousser de la nourriture, il se retrouve au cœur d’une conspiration et devient la proie de tous les officiels de la Cité. Commence alors pour Christian et Tahiti-Bise, son vieux chaton doté de parole, une fuite qui les conduira aux limites de leur monde, à la découverte du pouvoir des fruits et légumes biologiques.


    Auteur : Laurent Salipante

     

    Edition : Plumes Solidaires

     

    Genre : Science-Fiction

     

    Date de parution : 24 Octobre 2019

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : En général, quand un roman est très court, je trouve toujours qu’il est bâclé à un endroit ou à un autre. En général c’est la fin qui est sacrifiée : trop rapide, précipitée, comme si les auteurs voulaient, en un minimum de mots, donner les informations qui auraient dû être distillées sur 50 ou 60 pages.
    Mais pas ici. L’auteur a réussi à nous livrer une histoire complète et avec une fin digne de ce nom, sans précipitation, en moins de 200 pages.
    Au début j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire car les chapitres alternent entre deux périodes différentes et l’histoire qui les relie ne se dévoile que peu à peu.
    Mais il n’a pas fallu longtemps pour que je sois plongée totalement dans cette histoire et que je tourne les pages de plus en plus vite afin de savoir ce qui avait mené de la 1ère période (celle de Christian le jeune) à la seconde (celle de Christian l’ancien). Et bien sûr, je voulais savoir comment ça allait finir !
    Ce roman est une dystopie (bon ok, en fait, c’est plus un roman d’anticipation, vu la situation actuelle, mais c’est trop flippant pour l’envisager, alors je préfère le voir comme une dystopie).
    Dans la 1ère période, on est dans un futur très aseptisé. Rien n’est naturel. Les enfants naissent pas « fournées » et, à de rares exceptions près, sont dépourvus de parents. Tout est synthétique que ce soit les animaux (parlant, souvent), la nourriture ou les arbres et les fleurs.
    Christian, notre héros, est d’ailleurs parfaitement… satisfait n’est pas le mot, plutôt blasé, habitué, conditionné à tout cela et n’a nulle envie de voir les choses changer. D’ailleurs le changement semble être synonyme de danger. Mais les circonstances, et une rencontre, vont le faire remettre en question toutes ses certitudes.
    Dans la 2nd période, on retrouve Christian, plus âgé, bien qu’on ne sache pas combien de temps s’est écoulé, dans une situation totalement différente.
    Au fur et à mesure de la lecture, on comprend comment et pourquoi Christian a évolué d’une période à l’autre.
    La fin m’a mise un peu mal à l’aise.
    J’ai eu le sentiment que l’Humain était incapable d’apprendre de ses erreurs. Qu’il en commettra toujours de nouvelles car il ne semble porté que par un désir de pouvoir, de domination, d’appropriation.
    Ce roman a beau montrer à quel point l’Humain a besoin de la nature, je me demande combien de grands privilégiés seraient prêts à abandonner un peu de leur fortune, un peu de leur pouvoir pour le bien de la planète, de la nature dont on a tant besoin, et quand, dans les circonstances de crises sanitaires actuelles, je vois les lobbies réclamer un moratoire sur les mesures environnementales au nom du profit, je crains que le monde de l’auteur ne finisse par devenir une réalité.
    J’ai beaucoup aimé l’écriture de l’auteur. Elle est fluide, sans fioriture et les descriptions, sans être longues, rendent la lecture très visuelle.
    J’espère vraiment que l’Humanité finira par avoir le même sursaut de conscience que certains des personnages du livre et qu’on évitera d’en arriver au monde de Laurent Salipante !

     

    Un extrait : — Christian!

               La voix stridente de Ludivine Soller fend l’air. Une flèche de mépris entre les allées fleuries du deuxième étage de Vizions — l’agence de publicité possède, comme toutes les entreprises de la Cité, un luxuriant open-parc de travail. Elle demeure la prêtresse incontestée de la section animation. Flamboyante, hors de la masse grouillante des besogneux tâcherons, Ludivine Soller a ses quartiers sous un somptueux saule artificiel, le symbole de sa réussite.

               Christian déteste cette harpie aux cheveux rouges et aux dents longues qui ne cesse de harceler les agents sous ses ordres, s’imaginant qu’un chef se comporte de la sorte. Elle le lui rend bien, lui reprochant sans arrêt sa nonchalance. Christian est un des jeunes animateurs de Vizions. Sa description physique s’avère peu remarquable : des cheveux noirs coupés mi-courts, des yeux marron noisette, une enveloppe épidermique blanche, élastique comme il se doit, ferme, sans tache ni disgrâce, un corps pourvu d’un réseau pileux à la fois souple et solide d’un brun tout à fait quelconque, des pommettes saillantes et un nez étroit qui ne porte pas ombrage à ses collègues.

               Christian n’entretient que peu de rapports avec les autres Citoyens. Il en arrive parfois à douter de ce que les technogénéticiens nomment dans leur jargon «les atomes crochus», pour parler en réalité dun élémentaire travail de neuro-génétique sociale. Ce lien lunit pourtant aux Citoyens de la même fournée. Tous des frères et des sœurs. Parmi eux néanmoins, une femme et un homme comptent particulièrement : Amanda et Georges. Ses seuls atomes crochus.

               — Christian!

               C’est la troisième fois depuis ce matin que Ludivine Soller l’interrompt dans la création de sa réclame. Christian se lève sans hâte, abandonnant ses personnages holographiques, en pleine extase figée, devant un paquet de céréales pour le petit-déjeuner. Il s’étire en bâillant et s’engage avec résignation dans l’allée centrale bordée d’hibiscus rouges synthétiques, une des nombreuses créations de la firme MontasoFlore. Les fleurs exhalent une large gamme d’antioxydants et un peu de vitamine C. Il inspire à pleins poumons les molécules revigorantes.

               Les baies vitrées filtrantes dispensent une lumière homogène sur les aires de travail. Une clarté pâle conçue pour stimuler la production d’ACTH de cette usine à hormones qu’est l’hypophyse. L’attention des animateurs s’en trouve renforcée, leur mémoire immédiate augmentée. Le seul inconvénient est qu’une exposition prolongée peut avoir l’effet inverse : plonger l’honnête travailleur dans une torpeur abrutissante. Impossible dès lors de distinguer un effet secondaire des baies d’une véritable paresse.

               Christian se demande parfois si l’apathie qui le gagne chaque jour davantage est provoquée par cette stimulation de son cerveau.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #258

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    les étranges soeurs.jpg La cité dénaturée.jpg bride stories T08.jpg

    le mur invisible.jpg Lt eve Dallas - T35 - Démence du crime.jpg

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #99

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente La faute de Paula Daly

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    Il arrive un peu en avance, se gare en marche arrière et descend de voiture. Le froid le gifle, lui mord la peau. Il sent bon ; un parfum coûteux.

    Il s’est arrêté à une centaine de mètres de l’école, là où, par temps clair, on bénéficie d’une vue imprenable sur le lac et les montagnes en arrière-plan. S’il faisait meilleur, il y aurait là un vendeur de glaces et des touristes japonais avec leurs appareils photos braqués sur le panorama. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, le ciel d’automne est trop couvert et à cette époque de l’année, la nuit tombe rapidement.

    Les arbres se reflètent dans l’eau du lac, une eau boueuse, couleur café – dans peu de temps, elle virera au gris ardoise. L’air est immobile.

    Et s’il prenait un chien, songe-t-il un bref instant. Une gentille bête, genre épagneul, ou alors l’une de ces grosses peluches blanches. Les enfants aiment les chiens, pas vrai ? Ça vaudrait le coup d’essayer.

    Il regarde autour de lui mais pour l’instant, rien ne bouge. Seul, l’œil aux aguets, il inspecte les alentours, évalue les risques.

    L’évaluation des risques fait partie de son boulot. En général, il se contente d’inventer un truc et couche noir sur blanc ce que l’officier de sécurité-incendie a envie de lire, en ajoutant quelques petits détails pour faire bonne mesure.

    Là, c’est différent. Il a vraiment besoin d’une estimation très précise. D’autant plus qu’il se sait impulsif, capable de commettre une négligence qu’il finirait par payer. De cela, il n’est pas question. Pas cette fois-ci.

    Il jette un coup d’œil à sa montre. Il lui reste encore du temps avant son prochain rendez-vous. C’est vraiment le gros avantage de ce boulot : les longues plages de liberté. Une liberté qu’il peut consacrer à cet autre… passe-temps.

    Sur l’instant, il ne trouve pas de terme plus exact. C’est vrai, il s’agit d’un simple passe-temps. Rien de sérieux. Il essaie des trucs pour voir si ça lui plaît, tout comme ces gens qui décident de suivre des cours du soir sans trop savoir quelle matière choisir.

    « Vous pourriez participer à une ou deux séances de calligraphie avant d’opter pour une inscription à l’année. »

    « Finalement, je ne suis pas sûr que les cours de conversation française répondent à vos attentes. »

    Il sait que son intérêt peut disparaître du jour au lendemain mais, après tout, les gens brillants n’ont-ils pas tendance à s’ennuyer plus vite que les autres ? Or il se considère comme quelqu’un de brillant.

    Quand il était enfant, on le disait velléitaire, incapable de se tenir tranquille et de se concentrer sur une seule et unique chose. Cela lui arrive encore aujourd’hui. Voilà pourquoi il ne doit pas s’engager à la légère. Il veut en avoir le cœur net et être convaincu d’aller jusqu’au bout avant même de faire le premier pas.

    Sa montre affiche 15 h 40. Ils seront bientôt là – les premiers se dépêcheront de rentrer chez eux.

    Remontant en voiture, il attend patiemment.

    En premier lieu, il étudiera ses propres réactions pour savoir si son intuition se confirme. Et si c’est le cas, alors il sera fixé.

    Quand il les aperçoit, son cœur s’affole. Sans manteau, ni bonnet, leurs chaussures sont trop légères pour la saison. Deux filles aux cheveux teints passent devant sa voiture, l’air maussade, les jambes épaisses, sans galbe.

    Non, songe-t-il, ça ne va pas. Rien à voir avec ce qu’il recherche.

    Viennent ensuite deux groupes de garçons de 14-15 ans qui jouent à se donner des tapes derrière la tête en rigolant bêtement. L’un d’entre eux l’aperçoit et, hilare, lui adresse deux doigts d’honneur. Pas bien méchant, pense-t-il.

    C’est alors qu’elle apparaît.

    Elle marche seule d’un air décidé, le dos bien droit, à courtes et fermes enjambées. Elle doit avoir dans les 12 ans, probablement un peu plus. Peut-être fait-elle plus jeune que son âge.

    Quand elle passe devant sa voiture, son cœur se met à palpiter et un délicieux frisson le traverse de part en part. Elle vient de ralentir, comme pour laisser de la distance entre elle et les garçons. Elle semble hésiter. Fasciné, il regarde son expression changer lorsqu’elle trouve enfin le courage de presser le pas.

    Moitié courant, moitié sautillant, ses pieds touchent à peine le bitume alors qu’elle accélère l’allure. On dirait un jeune faon ! se dit-il, émerveillé. Ses hanches étroites remuent très vite quand elle dépasse le groupe qui chahute.

    Ses mains posées sur le volant sont moites. Désormais, il en a le cœur net : il ne s’est pas trompé. Souriant, il sait qu’il a eu raison de venir.

    Il baisse le pare-soleil pour examiner son visage dans le miroir. S’il a toujours la même apparence, il se sent pourtant différent. C’est incroyable, comme si toutes les pièces d’un puzzle avaient enfin trouvé leur place. Une expression lui vient à l’esprit, un truc banal dont il n’avait jamais pleinement éprouvé le sens : « Tout va pour le mieux. »

    Il met le contact, allume le siège chauffant et, sans cesser de sourire, prend la direction de Windermere.

     

    Alors, tenté?

  • [Film] Un mariage de princesse

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    Titre original : The Princess Diaries 2: Royal Engagement

     

    Réalisé par : Garry Marshall

     

    Date de sortie : 20 octobre 2004

     

    Genre : Romance

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h53

     

    Casting : Anne Hathaway, Julie Andrews, Hector Elizondo, Callum Blue, Chris Pine…

     

    Résumé : Mia est enfin prête à assumer son rôle de princesse de Genovie. Mais alors qu'elle commence à peine à prendre ses marques au palais royal avec sa belle et sage grand-mère Clarisse, elle apprend que ses jours en princesse sont comptés...
    Mia doit perdre sa tiare en échange de la couronne royale. Et comme si les choses n'étaient pas assez compliquées avec ces nouvelles règles, la loi impose aux princesses d'être mariées avant d'être couronnées, sous peine de perdre leur trône...
    Entre prétendants maladroits et beaux gosses insupportables, la quête du parfait mari ne sera pas de tout repos...

     

    Mon avis : Plusieurs années ont passé depuis qu’Amélia a découvert et accepté son rôle de princesse de Génovie.
    Aujourd’hui, elle est une princesse accomplie, (presque) parfaite et elle se prépare à prendre la place de sa grand-mère sur le trône.

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    Mais un arriviste sans scrupules (oui, vous le sentez que j’ai détesté le bonhomme) rappelle au Parlement une loi (totalement injuste, idiote et inutile) qui veut qu’une femme ne puisse pas régner si elle n’est pas mariée (par contre, pas de soucis pour qu’un homme célibataire monte sur le trône).
    Mia a donc un mois pour se marier, sinon c’est le neveu de l’affreux bonhomme susnommé qui sera, de fait, l’héritier du trône.
    Le film a beau regorger de situations à mourir de rire, il n’en aborde pas moins le sujet du mariage arrangé, voire du mariage forcé, puisque Amélia n’a que deux choix : se marier ou perdre sa couronne.

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    Ainsi derrière l’humour, le film dénonce plusieurs situations : Le patriarcat (toujours présent, même quand le souverain est une femme puisque les membres du Parlement sont tous des hommes), mais aussi l’opulence des dirigeants face aux plus pauvres (Amélia s’offusque que les orphelins vivent dans des locaux vétustes alors que la couronne possède un château qui ne sert que pour la villégiature des membres du Parlement).
    J’aime toujours autant Joseph et bien sur la Reine Clarisse. Le sens du devoir est très présent chez ces deux-là, mais c’est quand ils laissent parler leurs émotions que je les préfère.

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    J’ai aussi beaucoup apprécié Andrew, un peu une victime collatérale de toute cette histoire, mais qui est vraiment un homme bien, gentil, attentionné et terriblement compréhensif. Dommage qu’il n’y ait pas d’étincelles entre lui et Amélia car c’est une perle rare.
    Même s’il est plus moqueur, plus casse-pied, j’ai beaucoup apprécié Nicolas, ce jeune homme manipulé par son oncle et persuadé par lui d’être réellement un meilleur choix. Ce n’est pas le gout du pouvoir qui le motive mais l’amour de son pays.

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    C’est donc difficile de le détester.
    Après, c’est un Disney, donc dès la 1ère demi-heure de film, on sait très bien comment tout ça va finir. Mais après tout, « ce qui compte, ce n’est pas la destination, c’est le voyage » (Robert Louis Stevenson)



  • [Livre] Un automne à Kyoto

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    Lecture terminée le : 14 juillet 2019

     

    Résumé : Passer l'automne à Kyoto. Toute une saison, autant dire une éternité... Margaux en rêvait depuis toujours. Mais la veille de son départ pour le Japon, elle n'a plus envie. Entre-temps, elle a rencontré Mathias et ça change tout. Comment va-t-elle supporter ces trois longs mois de séparation, privée de Mathias, de ses caresses et ses baisers ? Pour ne rien arranger, elle vient d'apprendre que sa mère ne faisait plus partie du voyage et qu'elle-même allait jouer les jeunes filles au pair, coincée entre un père pas facile à vivre et une petite sœur énergique comme une pile électrique. Si elle savait ! Là-bas, Margaux va s'émerveiller devant ses premières feuilles d'érable rouges, les momiji, les fleurs de camélia et les temples illuminés. Elle va rencontrer Éric Dufay, jeune photographe au sourire carnassier et aux yeux pétillants qui a un don certain pour l'agacer. Là-bas, l'automne va passer plus vite que prévu.


    Auteur : Karine Reysset

     

    Edition : L’école des loisirs

     

    Genre : Contemporain

     

    Date de parution : 2010

     

    Prix moyen : 10€

     

    Mon avis : Un automne à Kyoto est un tout petit livre de moins de 200 pages mais qui m’a provoqué bien plus d’émotions que bien des pavés.
    Margaux, 16 ans, était impatiente de partir passer une saison au Japon, en famille, jusqu’à ce qu’elle rencontre Mathias et qu’elle apprenne que sa mère ne sera finalement pas du voyage.
    Or, entre son père artiste, taciturne et dépressif, incapable de passer du temps avec ses filles, et sa sœur de 4 ans, véritable pile électrique épuisante, Margaux n’est plus guère emballée par le projet.
    Arrivée au Japon, elle peine à trouver sa place. Elle est enfermée dans un rôle de petite fille par son père qui demande à un voisin de les surveiller quand il s’éloigne d’elles un quart d’heure et en parallèle, par son attitude distante, il lui demande d’endosser son rôle d’adulte pour tenir la maison et s’occuper sans cesse de sa sœur, ce qui épuise l’adolescente qui n’a pas un instant à elle.
    Très vite, elle commence à douter de la raison invoquée par sa mère (un travail) pour ne pas venir. Elle sent que son petit monde est en train de s’effondrer et communiquer avec Matthias est moins satisfaisant que prévu, le jeune homme n’étant clairement pas intéressé par tout ce qui touche Margaux. Mais une amourette d’ado de moins d’un mois peut-elle vraiment survivre à trois mois de séparation, alors qu’ils se connaissent finalement bien peu et n’ont quasiment jamais passé de moments en tête à tête, Mathias étant, comme tous les garçons de son âge, greffé à sa bande de potes ?
    Tout cela, Margaux nous le raconte trois mois après les faits. Elle nous parle donc avec un certain recul et répond souvent à nos questions au moment où on se les pose. Je l’ai trouvé très sévère envers elle-même.
    J’ai éprouvé une forte antipathie pour son père, qui se sert de ses filles comme d’armes contre son épouse. C’est le type même du gars qui veut priver sa femme de la présence de ses enfants, mais dont on sent que s’occuper de sa fille de 4 ans le gonfle profondément, et qui compte donc sur sa fille adolescente pour gérer tout ça, sans se préoccuper de si cela met la jeune fille en difficulté pour travailler ses cours (CNED).
    Du moment que Môssieu a la paix !
    En revanche, j’ai vraiment beaucoup aimé la mère, bien qu’on ne la voie qu’à travers ses lettres et quelques appels téléphoniques. J’ai particulièrement aimé la lettre qu’elle envoie à Margaux pour lui expliquer la situation tout en indiquant clairement que les choix qu’elle fait en tant que femme ne regardent qu’elle. C’est important car même si sa fille lui en veut sur le moment, c’est une manière de lui dire : ce n’est en rien ta faute, tu n’as aucune responsabilité dans cette histoire, c’est une décision personnelle.
    Quant à Éric, le photographe, je n’ai rien pensé de particulier de lui. C’est un homme à un tournant de sa vie, s’engageant sur un chemin dont il n’est pas sûr. Une certaine faiblesse sous ses airs de bad boy qui lui permet de se laisser émouvoir par l’adolescente. Par un mauvais bougre, pas un héros romantique non plus.
    Il n’a d’intérêt qu’en cela où il permet à Margaux de se découvrir elle-même.
    L’écriture est poétique. Dans les réflexions de Margaux, on trouve des haïku, des listes aux titres à rallonge…
    La description de Kyoto est zen, on croirait voir une carte postale, et c’est presque à regret qu’on referme ce livre plein d’émotions et de mélancolie (et qu’on se dit qu’on va économiser pour aller visiter Kyoto !)

     

    Un extrait : Cette salle, sans porte ni fenêtre, ouverte sur la nature, donnant sur cyprès immense soutenu par une dizaine de tuteurs aussi épais que des troncs d’arbres, invite à la méditation, à la réflexion ; trois minutes, une heure, sept ans, une décennie, pour repenser à tout ce qui s’est passé ces trois derniers mois. Cet arbre-là est là depuis près de huit siècles, qui suis-je face à lui ?
    Margaux, seize ans et demi en théorie, une sœur de quatre printemps, des parents qui s’aiment, des parents qui se séparent, un amoureux, deux amoureux (plus d’amoureux ?). Je pourrais très bien être née de la dernière pluie ou avoir déjà traversé les millénaires accrochée au dos d’un éléphant ou d’un papillon, me ballottant au gré du vent.

     

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  • [Livre] La légende des quatre – T02 – Le clan des tigres

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    Lecture terminée le : 12 juillet 2019

     

    Résumé : La guerre contre les hommes est imminente : les hauts Conseils des Yokaïs se préparent déjà au pire tandis que Bregan, Maya, Nel et Wan associent leurs efforts pour éviter l’inéluctable. Et, alors que le visage de leur véritable ennemi se dévoile, les quatre héritiers n’ont qu’une idée en tête : éviter le bain de sang qui se prépare et protéger ceux qui leur sont chers...


    Auteur : Cassandra O'Donnell

     

    Edition : Flammarion jeunesse

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 07 novembre 2018

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : Après les événements du 1er tome, les quatre héritiers des quatre clans yokaï payent l’alliance qu’ils ont conclue dans le 1er tome et qui est vu comme une trahison par leurs clans respectifs.
    Brennan, l’héritier du clan des tigres, voit son titre remis en cause et enchaîne les combat à mort pour le défendre contre ses opposants.
    Nel, la jeune Rapaï, elle, a dû faire face à la colère de sa mère, bien plus redoutable que son conseil, mais on ne connaitra les détails de sa punition, qu’elle évoque au détour d’une conversation, d’un ton détaché, que plus tard dans le livre.
    De la même manière, on ne comprendra pourquoi Wan, le serpaï taciturne, ne semble pas être affecté par la réaction de son clan.
    C’est finalement Maya, la princesse lupaï, qui paye le prix le plus élevé : Enfermée, isolée (alors que les loups ont besoin d’être au contact de leur meute), interdite de transformation (ce qui est de la torture et pourrait la conduire à la folie), et condamnée au bannissement à la prochaine pleine lune (ce qui équivaut à une condamnation à mort).
    Mais, seuls conscients du danger que représentent les humains, ils décident de passer outre l’avis des anciens et de se réunir à nouveau pour tirer cette histoire au clair.
    Au cours de leur longue route vers l’endroit reculé où les hommes sont allés chercher les vestiges d’armes destructrices, on en apprend plus sur les adolescents et notamment sur Wan.
    Celui-ci est plus calculateur et froid que les autres adolescents, mais, quand on comprend le fonctionnement de la société Serpaï, que ce soit la naissance et la petite enfance ou la passation de pouvoir, on se dit que son attitude est peut-être une façade nécessaire qui ne reflète qu’en partie sa personnalité.
    Oui, bon, ok, je ne le cache pas, j’ai une affection particulière pour les deux psychopathes de la bande : Wan et Nel.
    Maya et Brennan sont trop raisonnables, quoique leur évolution à la fin du tome, me plaise bien.
    J’ai vraiment aimé ce tome, bien que j’avoue avoir affublée l’auteur de pas mal de nom d’oiseaux à une ou deux reprises.
    Dans cette suite, les 4 jeunes yokaï, surtout Brennan et Maya, doivent s’imposer au conseil de leur clan, leur montrer qu’ils ne se plieront pas à leurs désirs et qu’ils exigent d’être entendus. Ce qui ne va pas être du goût de tout le monde.
    La fin est assez inattendue quand on prend en compte les guerres intestines habituelles entre les camps yokaï.
    Cette fin promet un 3ème et un 4ème tome très sombres, dominés par la guerre avec les humains qui semble inévitable, ces derniers refusant de vivre plus longtemps sous la coupe des Yokaï et les Yokaï refusant de laisser plus de libertés à ceux qui ont déjà pratiquement détruit la planète.
    Donc effectivement, la guerre semble inévitable, et, traitez moi de psychopathe, mais j’ai hâte de voir ça !

     

    Un extrait : — Euh… tu es sûr de ce que tu fais ? grimaça Cook en regardant d’un air inquiet autour de lui.

    Une forte odeur de résine emplissait la forêt. Les branches des arbres se balançaient au-dessus de sa tête en dessinant d’étranges ombres chinoises sur le sol et s’étendaient au-dessus du sentier comme pour empêcher les intrus d’entrer.

    — Non, parce que ça va peut-être t’étonner, mais me faire égorger par une bande de canidés enragés ne figure curieusement pas sur la liste des trucs cool que j’avais prévu de faire aujourd’hui, poursuivit Cook d’un ton ironique.

    Bregan leva les yeux au ciel. Il n’était pas stupide. Pénétrer sur le territoire des Lupaïs était complètement insensé. Il risquait non seulement sa vie en franchissant les frontières d’un autre clan mais aussi de déclencher la fureur du Conseil des tigres. Ce dernier s’était montré très clair : il ne lui pardonnerait pas la moindre incartade. Plus maintenant. Pas alors qu’il tenait Bregan en partie responsable de la rupture du traité de paix conclu avec les humains et que sa position de prochain souverain du clan Taïgan ne tenait qu’à un fil. Mais Bregan s’en moquait. Il était fou d’inquiétude. Il n’avait pas eu de nouvelles de Maya depuis plusieurs semaines et il devait la voir coûte que coûte.

    — Si ça te fiche la trouille à ce point, tu peux toujours faire demi-tour, répondit Bregan d’un ton agacé.

    Cook lui lança un regard incrédule.

    — Ben voyons… Et à ta mère ? Je lui dis quoi à ta mère ? « Désolé d’avoir abandonné votre crétin de fils seul en territoire ennemi, vous ne m’en voulez pas, j’espère ? »

    — Si je comprends bien, tu préfères te faire bouffer par la meute plutôt que de devoir affronter ma mère ?

    Cook hocha vigoureusement la tête.

    — Sans hésitation.

     

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  • [Livre] Entre deux mondes

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    Lecture terminée le : 08 juillet 2019

     

    Résumé : Fuyant un régime sanguinaire et un pays en guerre, Adam a envoyé sa femme Nora et sa fille Maya à six mille kilomètres de là, dans un endroit où elles devraient l'attendre en sécurité. Il les rejoindra bientôt, et ils organiseront leur avenir.

    Mais arrivé là-bas, il ne les trouve pas. Ce qu'il découvre, en revanche, c'est un monde entre deux mondes pour damnés de la Terre entre deux vies. Dans cet univers sans loi, aucune police n'ose mettre les pieds.

    Un assassin va profiter de cette situation.

    Dès le premier crime, Adam décide d'intervenir. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il est flic, et que face à l'espoir qui s'amenuise de revoir un jour Nora et Maya, cette enquête est le seul moyen pour lui de ne pas devenir fou.

    Bastien est un policier français. Il connaît cette zone de non-droit et les terreurs qu'elle engendre. Mais lorsque Adam, ce flic étranger, lui demande son aide, le temps est venu pour lui d'ouvrir les yeux sur la réalité et de faire un choix, quitte à se mettre en danger.


    Auteur : Olivier Norek

     

    Edition : Michel Lafon

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 05 octobre 2017

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Second livre d’Olivier Norek après Surtension que je lis, je me retrouve à peu de choses près dans le même état d’esprit que lors de ma première lecture de l’auteur.
    J’ai plongé assez rapidement dans l’histoire.
    Difficile de ne pas s’attacher à Adam, ce flic syrien qui risque sa vie en luttant à la fois contre DAESH et contre le gouvernement en place. Sur le point d’être découvert, il envoie en urgence sa femme et sa fille en France par la voie périlleuse des passeurs.
    Elles doivent l’attendre dans la « jungle de Calais », de là, ils comptent rejoindre l’Angleterre ensemble.
    Bond en avant de plusieurs semaines, et nous rencontrons Bastien. Flic dépassé par la dépression de sa femme, il a accepté d’être muté à Calais pour qu’elle puisse se rapprocher de sa mère.
    Il accepte mal l’attitude de ses collègues vis-à-vis des migrants : l’inertie. Qu’ils se battent, s’entretuent, s’en prennent aux calaisiens, rien n’est fait. La police ne rentre pas dans la jungle de Calais et se contente d’y reconduire les migrants qui ont commis des actes répréhensibles à l’extérieur sans les inquiéter.
    La jungle de Calais est donc une zone de non droit, et, à part quelques personnages comme Adam ou le petit Kalini, je n’ai pas ressenti la moindre empathie pour cette population violente, qui semble penser que les malheurs qu’ils ont vécu leur donnent tous les droits en compensation et sont incapable de se serrer les coudes entre eux, alors qu’ils sont dans la même galère.
    Les actes qui se déroulent dans ce camp sont insoutenables et on ne peut pas trouver des excuses à ceux qui les commettent.
    Petit bémol dans ma lecture, comme dans Surtensions, plusieurs histoires sont entamées, de manière fort détaillée, pour finir en queue de poisson ou même disparaitre en cours de route.
    Si je ne doute pas que, dans la vraie vie, cela doit arriver fréquemment, il n’en demeure pas moins que n’étant pas flic mais lectrice et lisant un thriller et non un documentaire, j’aurais apprécié d’avoir le fin mot de toutes les histoires entamées.
    J’ai aussi trouvé que le 4ème de couverture induisait en erreur concernant le contenu du roman.
    On nous promet des meurtres et une enquête là où il faut attendre plus de la moitié du roman pour qu’il y ait un meurtre, sans qu’aucune enquête soit faite.
    Le roman s’attache bien plus à parler des migrants, des passeurs, et de leurs méthodes, des trafics, des tentatives de passage en Angleterre…
    Le livre est résolument pro-migrant, rejetant la faute de l’attitude des migrants, afghans et libyens surtout, qui créent une vrai mafia à l’intérieur de la jungle, sur le gouvernement anglais (français aussi mais dans une moindre mesure) qui leur refuse l’installation dans leur pays.
    Un engagement politique qui est tout à l’honneur de l’auteur mais qui ne m’a pas apporté ce que je cherchais : un thriller.
    En dehors de cet aspect politique qui m’a dérangée, la lecture n’était pas déplaisante, bien au contraire.

    La fin est bouleversante et terriblement frustrante.
    Mais, malgré la frustration, elle rattraperait presque les éléments négatifs du récit.

     

    Un extrait : Insatiables, les pelleteuses dévoraient les cabanes et les tentes, les réduisant à l’état de débris pour en faire, un peu plus loin, des montagnes de plastiques, de tissus et de vêtements qui seraient anéantis par le feu lorsque le vent se serait calmé.

    Il ne restait plus rien sur cette lande de ce que l’espoir y avait construit.

    La pelle mécanique releva sa mâchoire et s’apprêta à traverser ce no man’s land de destructions. Le moteur s’emballa, l’engin cahota sur le sol irrégulier durci par le froid puis fit ligne droite vers sa prochaine cible, une vieille cabane en palettes de bois et au toit de carton. Une des dernières.

    Quelques années auparavant, une déchetterie et un cimetière se partageaient l’endroit. Puis l’État y parqua les migrants aux rêves d’Angleterre. Ce matin, la déchetterie avait repris forme. Mais lorsque les dents puissantes de la pelle mécanique s’enfoncèrent dans la terre, c’est le cimetière qui ressuscita.

    Comme il y avait trois bras visibles, à moitié déterrés par la pelleteuse, les ouvriers en déduisirent qu’il y avait au moins deux corps, là, dans ce trou, à la périphérie immédiate du camp. Dont celui d’un enfant, assurément, vu la taille d’un des bras. D’un coup de talkie, le chef d’équipe fut averti.

    Dissimulée à une vingtaine de mètres de là, une ombre longea l’orée des premiers arbres qui entouraient la Jungle, sans jamais perdre de vue le manège des engins. De leur côté, les ouvriers se placèrent en couronne autour de la scène, bêtement hypnotisés par l’horreur.

    L’un d’eux leva les yeux et vit une silhouette sortir des bois. Guenilles, cheveux longs et poisseux, peau noire, marron ou tout simplement sale. Et une machette, tachetée de rouille, tenue par la poignée le long de la jambe. L’homme s’approcha doucement, fixant chacun comme une menace, faisant taper la lame contre sa cuisse alors qu’il avançait. Il n’y eut personne d’assez valeureux pour se mettre en travers de son chemin et ils firent tous plusieurs pas en arrière.

    Face au trou, l’inquiétant inconnu s’agenouilla et se mit à gratter avec les mains cette terre qui recouvrait encore les cadavres. D’abord frénétiquement, accompagnant ses gestes de grognements animaux, puis de plus en plus calmement. Il toucha une jambe, caressa une main comme si elle était vivante. Il se saisit du bras d’enfant pour le porter juste sous ses yeux, puis il le renifla avant de le laisser retomber. Rigidifié par la mort, le bras demeura levé et droit quelques secondes puis, sous son propre poids, se reposa au ralenti sur le sol.

    Même en plein jour, l’homme restait une silhouette. Un amas de fringues répugnantes et de crasse, les bras plongés dans un charnier qu’il arrêta de fouiller comme s’il avait subitement perdu tout espoir. Il se releva, hagard, et repartit à reculons, machette toujours en main, pour disparaître à nouveau dans la forêt.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #257

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    chasseuse de vampire T10 la vipère de l'archange.jpg Lt Eve Dallas T33,5 dans l'enfer du crime.jpg Lt Eve Dallas T34 célébrité du crime.jpg

    marie tudor la souffrance du pouvoir.jpg La chorale des dames de Chilbury.jpg

    lecture en cours.jpg

    les étranges soeurs.jpg la bible des fées.jpg

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    Et vous, que lisez-vous?