Lecture terminée le : 27 juin 2019
Résumé : Quand Imogen et Anna héritent de façon totalement inattendue de la petite boutique de crèmes glacées de leur grand-mère, leur vie va se trouver chamboulée. Le glacier qui se trouve à Brighton en bord de mer possède énormément de charme mais n'attire plus les clients. L'été approchant à grand pas, les deux sœurs vont devoir trouver des solutions ! Leur meilleure volonté pourra-t-elle surmonter les tensions dans leurs familles leurs vies sentimentales agitées et le très réputé climat anglais ? Une chose est sûre, cet été ne sera pas comme les autres...
Auteur : Abby Clements
Edition : Prisma
Genre : Contemporaine
Date de parution : 05 juin 2014
Prix moyen : 8€
Mon avis : Il parait que c’était LE roman de l’été 2014. Je suis un poil en retard, pas vrai ? Il faut dire que question livres, je suis longtemps arrivée après la bagarre (comme les flics la cavalerie).
Ça n’arrive plus (bon ok, disons que ça arrive moins souvent) depuis que je regarde booktube.
J’ai donc vu souvent ce livre mentionné sans savoir exactement de quoi il parlait.
Mais j’avais besoin d’une histoire se déroutant en été et ça me paraissait coller (la crème glacée m’a un peu mis sur la voie, j’avoue).
Le début est un peu long et tout le côté « psychologique » (La passion du voyage d’Imogen, la relation amoureuse d’Anna, la dépression de leur père, les manipulations de la tante Françoise…) est survolé et la résolution de ces « problèmes » bien trop facile et rapide considérant l’importance donné à chacun d’entre eux quand ils sont présentés.
Par contre, j’ai adoré la réhabilitation de la boutique, et surtout les expérimentations d’Anna qui me donnent envie d’enfin tester ma sorbetière.
Sinon, tout est plutôt prévisible et notamment les amourettes des deux sœurs.
En fait, il aurait fallu soit se consacrer exclusivement à la boutique et aux crèmes glacées et à ce qui touche directement à cela, soit faire un roman plus long pour intégrer les relations sentimentales des sœurs en les approfondissant correctement.
Cela dit, je l’ai lu en pleine canicule et il faut avouer que lire un bouquin où il faut avouer que lire un bouquin où il n’y a pas à réfléchir est assez appréciable.
C’était une lecture sympathique, à défaut d’être palpitante.
Un extrait : Toute la famille connaissait bien la maison, surtout Tom et Martin qui y avaient grandi. Une maison mitoyenne de style victorien, dans une rue calme et résidentielle, aux pièces spacieuses et aux plafonds hauts, flanquée d’un grand jardin avec un bassin. Tous y avaient des souvenirs. Cette maison avait toujours été pleine de bruit et de vie.
Viviane parlait depuis des années de trouver quelque chose de plus petit et fonctionnel. Mais Anna sentait bien qu’il lui était difficile de quitter le foyer qu’elle avait partagé tant d’années avec son mari Stanley.
— Elle revient à parts égales à ses deux fils, Tom et Martin.
Les frères échangèrent un signe de tête amical.
Le notaire remonta légèrement ses lunettes sur son nez, et se tourna à nouveau vers ses papiers.
— Passons à une autre part importante de la succession.
Tous savaient ce qui allait suivre. Les mains manucurées de Françoise se levèrent vers son collier pour en triturer les délicates perles crème.
Anna se mordit la lèvre. Tandis que le notaire feuilletait les pages, elle repensa à la conversation familiale au petit déjeuner, chez ses parents :
— Elle n’est pas trop mal située, cette boutique, avait commenté Françoise en se versant une tasse de café noir. (La nourriture devant elle demeurait intacte.) Je crois qu’elle a du potentiel. Espérons que Viviane aura bien réfléchi à la personne la mieux placée pour le comprendre.
L’ambition dans sa voix était impossible à ignorer.
— Oui, je ne sais pas très bien ce que j’en ferais, avait dit Tom d’un ton un peu rêveur. (Il plongea une mouillette dans son œuf à la coque et la tint en l’air.) Je n’ai guère l’esprit d’entreprise, et ces temps-ci, je suis très occupé par mes sculptures. Et maman sait bien que Jan consacre tout son temps à l’agence. Enfin, elle savait bien, rectifia-t-il en posant sa mouillette au bord de son assiette, comme si sa faim avait disparu.
— Et nous bien sûr, on vit à Paris, remarqua Martin en beurrant un toast.
— Mais ce n’est pas forcément un problème, objecta Françoise en portant sa tasse à ses lèvres maquillées de rouge. Martin, tu sais bien que je cherchais un petit… Comment dit-on déjà ? Un petit projet. Ce serait peut-être la solution ? Bien entendu, nous devons attendre de connaître la décision de Viviane, mais espérons qu’elle aura montré davantage de sens des affaires que dans la gestion de sa boutique.