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  • [Livre] Une robe couleur du temps – T02 – Au palais de Marie-Antoinette

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    Résumé : Avec un peu de magie, les désirs deviennent réalité. Louise le sait bien. Et en ce moment, ce que désire Louise, c'est partir en France, le pays des grands couturiers. Mais avec un père au chômage, adieu les projets de voyage !
    Adieu Coco Chanel, Yves Saint Laurent et Christian Dior !
    Pour se consoler, Louise retourne dans la boutique des Fashionistas voyageuses; elle est loin de se douter qu'en enfilant une vieille robe, c'est à Versailles qu'elle va être propulsée, à l'époque de Marie-Antoinette et des débuts de la mode. Le rêve !
    Hélas, la vie à la cour n'est pas vraiment rose. Le château grouille d'intrigues et la Révolution est dans l'air. Si elle veut revenir avec la tête sur ses épaules, Louise va plus avoir besoins d'aide que de rubans et de dentelles.


    Auteur : Bianca Turetsky

     

    Edition : Hachette

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 04 juillet 2012

     

    Prix moyen : 13€

     

    Mon avis : Dans ce second tome, nous retrouvons Louise dont la famille traverse une crise financière. Son père ayant perdu son travail, voilà Louise contrainte de renoncer au voyage scolaire à Paris. Son rêve ! Sans être égoïste, Louise est très déçue et ne mesure pas bien les possibles conséquences de la perte d’emploi de son père sur la vie quotidienne de la famille. Mais bon, il faut dire qu’elle n’a que 12 ans !
    Heureusement, la prochaine vente des fashionatas est là pour lui changer les idées.
    Déjouant la vigilance des étranges vendeuses qui ont déclaré que ce n’était pas le moment pour ce voyage, Louise enfile une robe du XVIIIème siècle et la voilà transportée à Versailles, dans la peau de Gabrielle de polignac, aux côtés d’une Marie-Antoinette de 15 ou 16 ans.
    Alors commençons d’emblée par les points qui m’ont dérangée. Ou plutôt le point, essentiel, qui est le manque de recherches de l’auteur sur l’Histoire de France. A l’instar de bon nombre d’américains, il semblerait que Bianca Turetsky pense que survoler cette période de l’histoire suffit à écrire un livre qui s’y déroule. Cela donne tout un tas d’inexactitudes, toutes plus agaçantes les unes que les autres. Pour n’en citer que quelques-unes : Marie-Antoinette, donc âgée de 16 ans à peu près, dauphine de France, passe son temps au petit Trianon avec ses amies la princesse de Lamballe et la duchesse de Polignac. Donc déjà là, on a trois inexactitudes. Marie-Antoinette était reine quand son époux lui a offert le petit Trianon, puisqu’il a dû attendre la mort de son grand-père pour lui offrir ce lieu qui était la demeure des favorites. Ensuite, elle était reine aussi quand elle rencontre Gabrielle puisque celle-ci n’a fait son apparition à la cour qu’en 1775. Enfin, Gabrielle n’est devenue duchesse qu’en 1780.
    Plusieurs fois, on appelle Marie-Antoinette « madame déficit », surnom qui ne lui été donné que bien après son accession au trône.
    Enfin bref, erreurs et exagérations s’accumulent et j’ai vraiment été frustrée de voir à quel point l’Histoire a été malmenée par ce livre.
    En dehors de ces considérations historiques, j’ai trouvé que, par rapport au premier tome, l’écriture de l’auteur s’est nettement améliorée. Elle donne plus de profondeur à ses personnages, chose qui manquait vraiment.
    Lors de son voyage, Louise va relativiser sa situation. Ne pas pouvoir aller en voyage scolaire n’est rien à côté des souffrances du peuple français qu’elle découvre lors d’une visite à Paris.
    Elle va comparer l’attitude des grands du royaume, qui « plaignent » le peuple mais font semblant de ne pas voir ceux qui implorent pour de l’aide, à l’attitude des gens en général à son époque, qui pleurent devant les documentaires montrant la pauvreté mais qui oublient les mêmes personnes tant qu’ils ont leur petit confort.
    Cette prise de conscience de Louise des différentes classes sociales est très bien décrite.
    La fin du roman nous laisse sur quelques interrogations : que cache la mère de Louise ? Qui sont les autres fashionatas voyageuses dont Stella, la jeune fille que rencontre Louise, lui a parlé ? Et Louise va-t-elle construire quelque chose avec le cousin de sa meilleure amie, aussi passionné de vintage qu’elle-même ?
    J’espère que toutes ces réponses seront dans le prochain tome et que celui-ci sera plus précis concernant le contexte historique dans lequel il se déroulera.

     

    Un extrait : Louise Lambert se réveilla en sursaut. Elle était en sécurité, dans son lit.

    Les tonalités sombres d’une pièce de musique classique emplissaient sa chambre. Comment cela se faisait-il qu’on était déjà le matin ? Elle se frotta les yeux du revers de la main et bâilla. Parfois ses rêves étaient si mouvementés que Louise avait l’impression de ne pas pouvoir dormir du tout. Elle jeta un coup d’œil à son radio-réveil luminescent : 7 h 17. L’heure de démarrer une nouvelle journée d’école.

    Louise aimait se réveiller aux sons d’une symphonie. Ainsi pouvait-elle prolonger un peu le monde de ses rêves, sans être brutalement rappelée à la réalité. Elle était alors transportée quelque part, n’importe où. Elle se remémora ses aventures nocturnes et eut, sur-le-champ, le sentiment de se retrouver dans cette pièce tapissée de brocart bleu, se cramponnant à la robe ivoire que les femmes lui avaient retirée, représentant sa vie passée, si loin de chez elle. Mais dans quelle maison exactement ? Et quelle vie passée ? Ces femmes dans les bois donnaient la chair de poule, et voulaient la transformer en une autre personne. Pourtant, à la fin, ce n’était pas tout à fait un cauchemar, parce qu’elles lui faisaient revêtir une robe encore plus somptueuse que la sienne et la paraient de bijoux. Elle aurait juré sentir encore le chatouillement de leurs mains gantées de soie qui lissaient doucement ses cheveux en arrière. Cependant elle gardait de toute la scène un sentiment de malaise. D’où venaient donc ces images ? se demanda-t-elle en se calant contre ses oreillers en plume. Elle sortit son journal relié en cuir rouge vif et ses stylos de couleur du tiroir de sa table de nuit, puis commença à tracer une esquisse de la robe bleu-vert pâle avec sa jupe à crinoline et son corset ajusté avant qu’elle ne s’efface complètement de sa mémoire. Elle aurait peut-être pu trouver quelque chose de similaire dans son dictionnaire illustré du vintage, qu’elle surnommait avec gourmandise sa « bible de la mode ». Elle se mit à feuilleter les pages écornées de Comment bien acheter vintage : le guide essentiel de la mode, où défilèrent les imprimés multicolores de Missoni et les créations excentriques d’Elsa Schiaparelli…

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #206

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #48

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Le roi des fauves de Aurélie Wellenstein dont vous pouvez lire ma chronique ICI.

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    L’aube grisaillait à l’horizon quand Ivar quitta la forge. Soufflant dans son col pour se réchauffer, il s’engouffra dans les étroites ruelles du village. À cette heure, la grande majorité du bourg dormait encore et le jeune homme comptait sortir sans être vu. Par sécurité, il rasait les murs, son arc et ses flèches dissimulés sous son manteau. Il se demandait si ses amis avaient réussi à trouver le sommeil. Lui avait tourné et retourné leur projet insensé dans sa tête durant toute la nuit. Quand il s’était finalement levé, il était résolu à prévenir son père, mais bien sûr, il n’en avait rien fait. Il n’avait même pas eu le courage de réveiller le forgeron. Le pauvre homme était endormi devant la table vide de leur salle à manger, la tête sur les bras. À ce stade, l’accabler d’un fardeau supplémentaire relevait de la cruauté…

    Le jeune homme soupira et enfonça ses poings dans ses poches. Il devait avoir l’air si préoccupé qu’il se réjouit d’être seul, son expression noyée dans l’ombre ardoise des murs. Devant ses amis tout à l’heure, il lui faudrait faire meilleure figure.

    Ivar ralentit brièvement devant la boutique de l’herboriste, mais ne trouva personne. Oswald était déjà parti ou bien il se terrait chez lui. Le jeune homme allongea de nouveau l’allure. Un peu d’agacement colorait sa nervosité. Pourquoi s’entêtait-il à vouloir mêler son père à son dilemme ? Ce soir, il le mettrait devant le fait accompli, et voilà tout. À dix-sept ans, il était grand temps qu’il prenne ses responsabilités. Son père l’avait protégé et nourri jusqu’alors ; c’était à son tour à présent.

    Tout à ses pensées, il tourna trop rapidement l’angle de la rue et déboucha sur la place du marché : une poignée d’artisans relevaient déjà les volets de leurs boutiques. Ivar ne put s’empêcher d’effleurer la petite bosse que formait l’arc derrière son épaule. Il avait l’impression qu’un seul coup d’œil le trahirait.

    Allez, avance, s’ordonna-t-il.

    Il fit le premier pas, le plus difficile, et les autres suivirent. Il traversa la place, le dos droit, l’air dégagé. Les artisans lui jetèrent à peine un regard, ce qui bizarrement lui causa une déception trouble, comme si une partie de lui-même souhaitait être arrêtée. Mais était-ce si étrange ? Ne valait-il pas mieux se faire sermonner maintenant que condamner pour vol dans quelques heures ? Il rentrerait chez lui et redeviendrait ce qu’il était : un simple apprenti forgeron et non un braconnier se faufilant sur les terres du Jarl pour lui ravir du gibier…



    Alors, tentés?

  • [Film] Célimène et le Cardinal

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    Mis en scène par : Bernard Murat

     

    Ecrit par : Jacques Rampal

     

    1ère représentation : 1993

     

    Genre : Théâtre

     

    Pays d’origine : France

     

    Sortie du DVD : 16 avril 2007

     

    Durée : 1h45

     

    Comédiens : Ludmila Mikaël et Gérard Desarthe

     

    Résumé : Célimène et Alceste se retrouvent après 20 ans d'éloignement. Chacun a fait sa vie de son côté. Alceste est devenu un puissant cardinal, Célimène a épousé un bourgeois, est mère de quatre enfants, et semble mener une vie heureuse.

     

    Mon avis : Célimène est le Cardinal est une pièce de Jacques Rampal, écrite en 1992, qui se veut une suite du Misanthrope de Molière.
    Je l’ai vu en 1993, avec Ludmila Mikaël et Gérad Desarthe dans les rôles titres, mis en scène par Bernard Murat.
    Et là, j’étais perdue. Je n’ai jamais pu revoir cette pièce jouée par d’autres comédiens sans trouver qu’ils étaient mauvais, qu’ils jouaient mal… Pas objective ? Oui, je sais.
    Mais pour moi, Célimène c’est Ludmila Mikaël et alceste, c’est Gérard Desarthe.

    Alors croyez-moi quand je vous dis que j’étais ravie de mettre la main sur le DVD de la pièce avec mes deux acteurs chouchous.

    On croirait voir une pièce classique tant on retrouve là tous les codes d’autrefois : Les dialogues en Alexandrins, l’humeur, la critique lapidaire de la société de la fin du XVIIème siècle et surtout de l’église (quoi que les nobles en prennent pour leur grade aussi).

    L’auteur s’est également amusé à insérer quelques petits clins d’œil aux pièces célèbres de l’époque (Cachez donc ces dessins que je ne saurais voir).

    Célimène et le Cardinal est donc la suite du misanthrope. Pas une suite des plus immédiate puisque 20 ans ont passé sans que Célimène et Alceste ne se soient revus.

    Célimène a renoncé à la noblesse en épousant un grand bourgeois. Elle est une mère de famille comblée quand Alceste s’invite chez elle. Or le misanthrope d’alors est devenu Cardinal. Un choix étrange pour celui qui détestait tout le monde, mais plus compréhensible quand on se rappelle le pouvoir incommensurable que les prélats avaient, à cette époque, sur leurs contemporains.

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    Célimène est vive, moderne, elle est un peu un précurseur de ce XVIIIème siècle, dit des lumières, qui approche. Elle remet en cause, non pas Dieu, mais l’enseignement qu’en fait l’église catholique.
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    Alceste, lui, est moralisateur et rigoriste. Il est heurté part le franc parlé de son ancienne amante (amante au sens que lui donnait le XVIIème siècle).
    J’ai eu le sentiment qu’il était toujours le misanthrope d’autrefois mais qu’il avait choisi une voie qui lui donnait, il le savait, le pouvoir de détruire ses détracteurs, d’inspirer de la crainte à défaut de respect.
    On se demande si son but est de sauver Célimène, comme il le prétend, de défendre un haut clergé qui commence à attirer l’hostilité, ou de se venger et d’humilier celle qui lui a brisé le cœur et dont il est, au fond de lui, probablement encore amoureux.

    Jacques Rampal nous a écrit ici une pièce délicieusement incisive que n’aurait certainement pas désavouée Molière.



     

  • [Livre] Persuasion

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    Résumé : Anne est la seconde fille de l'honorable Sir Elliot de Kellynch. Persuadée par son amie Lady Russel, elle a dû rompre ses fiançailles avec le jeune Frederick Wentworth, un officier de marine pauvre, car il ne présentait pas les assurances d'un bon parti. Huit ans plus tard, sa famille connaît des revers de fortune. Son père décide alors de louer le château familial à l'amiral Croft, qui se trouve être le beau-frère de Frederick. Anne appréhende de revoir celui qui est resté son grand amour. Alors que s'achève la guerre avec la France, le capitaine Wentworth, fortune faite, revient avec le désir de se marier pour fonder un foyer. Il a conservé du refus d'Anne la conviction que la jeune fille manquait de caractère et se laissait trop aisément persuader...


    Auteur : Jane Austen

     

    Edition : Archipoche (collector)

     

    Genre : Classique

     

    Date de parution : Avril 2017 (première édition 1818)

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Persuasion est le dernier roman de Jane Austen. Il a été publié après sa mort et, contrairement à ses autres œuvres, elle n’a pas eu le temps de le retravailler.
    Je crois pouvoir dire qu’Anne est mon personnage préféré, non seulement de ce roman, mais de toute l’œuvre de Jane Austen. Elle a la gentillesse et la sagesse d’Eleanor Dashwood et le désir d’indépendance d’Elizabeth Bennet.
    Contrairement à ces deux héroïnes qui, si elles sont affublées de parents souvent pénibles, qui leur font honte ou qui n’ont aucun sens commun, mais dont on ne peut douter de l’amour qu’ils leur portent, Anne est en manque constant d’amour. Son père est vaniteux, imbu de lui-même et totalement indifférent, sa sœur ainée est froide comme la glace et lui préfère son intrigante d’amie et sa sœur cadette, la seule à être mariée, passe son temps à gémir et à se plaindre. La seule personne qui lui témoigne de l’affection dans son entourage immédiat est Lady Russel, une amie de sa défunte mère (et qui est, il me semble, sa marraine).
    Malgré un entourage assez toxique, Anne ne perd jamais patience, elle ménage les uns et les autres, calme les esprits et aplani les conflits naissants.
    8 ans auparavant, Anne s’est laissé convaincre par lady Russel de refuser la demande en mariage de Frederik Wentworth, qu’elle voyait comme un mauvais parti du fait de l’absence de titre et de sa profession de marin.
    Depuis Anne n’a cessé de regretter cette séparation tout en pensant avoir fait son devoir en suivant les conseils de celle qui l’aime comme une mère (autre époque, autre mœurs).
    Les circonstances, que je vous laisse découvrir dans le roman, vont l’amener à revoir Frederik, lequel a fait du chemin en 8 ans.
    Wentworth est sans doute le personnage masculin que j’ai préféré dans ce roman (même si le beau-frère d’Anne m’a aussi beaucoup plu). Comme Anne, il a le sens du devoir. Il a aussi très conscience de son rang, des privilèges et des obligations qui en découlent. Pour autant, il ne semble en tirer ni orgueil ni sentiment de supériorité.
    Il sait à la fois pardonner et se remettre en question, et surtout, il n’hésite pas à s’exposer à un chagrin en faisant le premier pas tout en restant discret.
    La chose que j’ai le plus apprécié est que, si Frederik et Anna ne se jette pas l’un sur l’autre au premier regard, convenances du XIXème siècle obligent (on est pas dans un Hugo romance), ils ne perdent pas non plus de temps en atermoiements inutiles qui s’étirent sur des mois.
    La fin met un poil à mal les morales habituelles, comme si Jane Austen, sentant sa fin proche, s’était dit : Au diable la morale conservatrice et bien-pensante de mon siècle et place aux sentiments véritables qui, eux seuls, doivent compter.

     

    Un extrait : Il n’est pas étonnant que lady Russel n’eût pas songé à un second mariage ; car elle possédait une belle fortune, était d’un âge mûr, et d’un caractère sérieux, mais le célibat de Sir Walter s’explique moins facilement.
    La vérité est qu’il avait essuyé plusieurs refus à des demandes en mariage très déraisonnables. Dès lors, il se posa comme un bon père qui se dévoue pour ses filles. En réalité, pour l’aînée seule, il était disposé à faire quelque chose, mais à condition de ne pas se gêner. Élisabeth, à seize ans, avait succédé à tous les droits et à la considération de sa mère.
    Elle était fort belle et ressemblait à son père, sur qui elle avait une grande influence ; aussi avaient-ils toujours été d’accord. Les deux autres filles de Sir Walter étaient, à son avis, d’une valeur inférieure.
    Marie avait acquis une légère importance en devenant Mme Musgrove ; mais Anna, avec une distinction d’esprit et une douceur de caractère que toute personne intelligente savait apprécier, n’était rien pour son père, ni pour sa sœur.
    On ne faisait aucun cas de ce qu’elle disait, et elle devait toujours s’effacer ; enfin elle n’était qu’Anna.

     

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  • [Livre] Bride stories T01

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    Résumé : La vie d’Amir, 20 ans, est bouleversée le jour où elle est envoyée dans le clan voisin pour y être mariée. Elle y rencontre Karluk, son futur époux… un garçon de huit ans son cadet ! Autre village, autres mœurs… La jeune fille, chasseuse accomplie, découvre une existence différente, entre l’aïeule acariâtre, une ribambelle d’enfants et Smith, l’explorateur anglais venu étudier leurs traditions.

    Mais avant même que le jeune couple ait eu le temps de se faire à sa nouvelle vie, le couperet tombe : pour conclure une alliance plus avantageuse avec un puissant voisin, le clan d’Amir décide de récupérer la jeune femme coûte que coûte…


    Auteur : Kaoru Mori

     

    Edition : Ki-oon

     

    Genre : Manga Josei

     

    Date de parution : 09 juin 2011

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : En général, je n’aime pas les mangas. Le style, les personnages avec des visages pointus et des yeux immenses… ça va 5 minutes mais ça a tendance à vite me gonfler.
    Pourtant, à force d’entendre parler de Bride Stories, je dois dire que j’ai été intriguée. Le synopsis m’attirait vraiment, et sans doute que si ça avait été une BD je n’aurais pas attendu autant de temps pour la découvrir.
    Après quelques recherches, je me suis rendu compte que ce manga n’était pas considéré comme un shojo, qui serait un manga destiné à un public féminin âgé de moins de 15 ans, mais un Josei, un manga destiné aux jeunes femmes âgées de 15 à 30 ans. Pour autant les catégories semblent fluctuantes, comme le sont les catégories new adult, young adult, jeunesse, dans la classification des romans, puisque certains mangas sont identifiés comme appartenant à l’un ou l’autre genre selon les sites ou les personnes.
    Je trouve cependant que les thèmes abordés dans Bride Stories sont un peu trop mature pour des jeunes filles de moins de 15 ans. Les subtilités risquent de leur passer au-dessus de la tête.
    Les dessins sont agréables et vraiment très détaillés. Le seul « reproche » que j’aurais à faire est que les deux femmes ayant sensiblement le même âge : Amir et sa belle-sœur, sont très difficiles à distinguer l’une de l’autre. Il faut dire que tous les personnages sont construits sur le même modèle et que, sans couleur pour différencier facilement leurs tenues, il est parfois très dur de les identifier au premier coup d’œil.
    C’est probablement ce qui m’a le plus dérangée dans cette lecture, et du coup dans les mangas en général : le noir et blanc. J’ai un peu l’impression d’une publicité mensongère devant les couvertures très colorées pour n’avoir aucune couleur à l’intérieur.
    Même s’il m’a fallu un schéma pour bien comprendre le sens de lecture des vignettes, lire dans le sens japonais ne me dérange pas, mais cet univers monochrome, qui, on le devine facilement, serait tout simplement époustouflant en couleur, a vraiment été un obstacle.
    L’histoire en elle-même est vraiment intéressante. A travers l’histoire d’Amir et de Karluk, on peut voir les traditions des différents clans, et pas seulement dans le mariage mais aussi dans la vie quotidienne. Ainsi la différence d’âge entre Karluk et Amir, sans forcément choquer, montre quand même qu’Amir n’a pas été considérée comme « mariable » plus tôt. On peut voir aussi que certains clans considèrent que l’épouse n’appartient à l’autre famille qu’une fois qu’elle a conçu un enfant.
    Amir ne semble pas être dérangée par le fait d’épouser un garçon de 12 ans alors qu’elle en a 20, mais j’ai vu plusieurs films se déroulant en Asie où les épouses ont 12 ou 13 ans alors que le « mari » est encore au sein de sa mère. De toute évidence, pour de nombreux clans, le mariage est avant tout une alliance et les relations sexuelles ne sont pas au centre des préoccupations ; D’ailleurs, personne, dans la famille de son mari, ne demande à Amir si son mariage a été consommé.
    Il y a beaucoup d’humour, souvent aux dépens de Smith, une sorte d’ethnologue qui étudie les coutumes de la région. C’est d’ailleurs grâce à lui, si j’ai bien compris, qu’on découvrira d’autres clans, et d’autres jeunes mariées.
    Même si je continue à être sur la réserve pour les mangas en général, même si le côté monochrome est vraiment un aspect qui me déplait, j’ai trop envie de connaitre la suite de l’histoire.
    Bride Stories sera peut-être le seul manga que je lirai, mais j’irais jusqu’au bout !

    Un extrait :

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  • [Livre] Chroniques homérides – T01 - Le souffle de Midas

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    Résumé : Entre tes mains, fille d’Homère, brûle encore le pouvoir des Dieux.
    Le jour où une inconnue rend son dernier souffle dans mes bras, je sais que ma vie paisible d’étudiante ne sera plus jamais la même. Au lendemain du drame dont j’ai été le seul témoin, aucune trace du crime n’a été retrouvée, tant et si bien que tout le monde me pense folle, moi la première. Seul un homme me croit, Angus Fitzgerald, détective à la recherche d’une personne qui ressemble trait pour trait à la femme morte sous mes yeux.
    Alors que ce mystère reste sans réponse, les objets que je touche se transforment en or. Et quand le bel Angus me narre le mythe antique de Midas, ce roi grec qui changeait tout en or, je comprends qu’il en sait bien plus sur ce qui m’arrive. Et aussi sur les dangers qui me menacent. Pour moi, le plus imminent est juste là, dans mes mains. Parce que si pour le détective, je suis bénie des Dieux, je ne vois en ce pouvoir qu’une malédiction…


    Auteur : Alison Germain

     

    Edition : Chat Noir

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 31 Octobre 2017

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Ayant vu autant de chroniques dithyrambiques que de chronique extrêmement négatives, de bonds hystériques de groupies de booktubeuse que de lancé de venin accusant la maison d’édition d’avoir publié le roman dans même le lire, dans le seul intérêt de profiter de la notoriété de Lili bouquine, j’ai voulu me faire ma propre idée.

    Avec des airs de Percy Jackson (les homérides à la place des sangs-mêlés, le sanctuaire, les méchants qui se transforment en sale bêtes assoiffées de sang, les pouvoirs qui viennent des dieux grecs…), on ne peut pas dire que la base de départ déborde d’originalité. La suite pas tellement plus, d’ailleurs, tout est un peu trop prévisible.
    Mais bon, ce n’est pas le premier auteur à écrire sur une idée mainte fois reprise.
    L’histoire se laisse lire, on ne peut pas franchement dire qu’on s’ennuie mais on n’a pas non plus le cœur qui bat à 100 à l’heure. C’est sympathique. On a envie d’en savoir plus.
    Cependant, j’ai surtout eu un goût de trop peu. Moins de 300 pages pour le premier tome d’une série fantastique avec un univers à mettre en place, une héroïne à présenter, une intrigue à développer… c’est très (trop) court. A peine le temps de poser les jalons de l’histoire et de bâcler une scène d’action qui se termine trop vite.
    La plume de l’auteur est encore hésitante. Elle oscille entre un langage « oral » dans ses dialogues qui manquent totalement de naturel et un langage parfois soutenu qui tombe comme un cheveu sur la soupe dans une histoire qui ne s’y prête pas. A la limite, si l’auteur voulait employer ce genre de langage, il aurait mieux valu faire s’exprimer ainsi un personnage particulier, qui aurait conservé un langage d’une autre époque (et vu la longévité de certains d’entre eux, ça aurait été totalement crédible). Ici, on sent que l’auteur a voulu se distinguer avec un vocabulaire parfois recherché mais elle en fait trop.
    Mais encore une fois, il s’agit là d’un premier roman. Tous les grands auteurs ont écrit des premiers jets qui n’étaient pas forcément satisfaisant, mais peut être que tous n’ont pas été publié dès leur premier essai.
    D’un autre côté, j’ai bien aimé l’introduction des pierres et j’espère qu’elles auront encore un rôle important dans la suite de l’histoire, parce que ça, pour le coup, c’est assez original.

    Les clins d’œil à Harry Potter et Game of Thrones m’ont fait sourire même si ça montre une Louise beaucoup plus puérile que ne le laisse supposer ses 19 ans. J’ai souvent eu l’impression qu’elle n’avait pas plus de 15 ou 16 ans.
    Enfin, mais là ce n’est pas la faute de l’auteur, je trouve inadmissible qu’une maison d’édition laisse passer autant de coquilles. La relecture et la correction fait partie de leur travail, ils prennent un pourcentage suffisamment élevé pour le faire correctement.

    Au final, je suis plutôt mitigée par ce premier tome. Ma curiosité et l’espoir de voir le style de l’auteur s’améliorer, me feront très certainement lire la suite.

     

    Un extrait : Je bossais chez Crystals depuis presque six mois, soit à partir du moment où j’avais décidé de ne plus totalement dépendre de ma mère, financièrement parlant. Certes, à dix-neuf ans, je vivais toujours chez elle, mais j’avais également obtenu, grâce à ce job, une certaine liberté qui me permettait de m’offrir ce que je voulais quand je le voulais ou bien de mettre un peu d’argent de côté pour ma vie future. Le réserver, par exemple, pour des choses importantes comme le permis de conduire ou l’achat d’une voiture.

    Oui, ce job m’avait changé la vie.

    Le magasin appartenait à une chaîne qui comptait à ce jour vingt échoppes dans toute l’Angleterre, dont plusieurs répertoriées en Cornouailles. C’était le genre d’endroit qui sentait l’encens et qui accueillait parmi ses étalages quelques bouquins d’ésotérisme, des babioles bizarres et des pendules, en plus d’une gamme de pierres semi-précieuses très étendue. Lithothérapie, divination, transmission d’énergie, tout un vocabulaire que j’avais dû assimiler depuis mon embauche et qui faisait désormais partie de mon quotidien. Pour tous ceux qui croyaient à ce genre de choses, cela devait avoir un sens, pour ma part, je demeurais plutôt sceptique.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #205

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Les amours d'un fantôme en temps de guerre.jpg Ni mariée ni enterrée T02.jpg victoria.jpg

    l'ile des absents.jpg le pays des contes T06.jpg la muette.jpg

    et si les chats disparaissaient du monde.jpg love story à l'irannienne.jpg

     

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    la terre qui penche.jpg

     

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    Ma précédente PAL étant terminée, je vous présente les nouvelles. La première comporte toutes les sagas en cours qui ont été un peu oubliée et dans lesquelles il faut que j'avance, la seconde est ma PAL en cours

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #47

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Dans l’ombre de la clairière de Robert Dugoni dont vous pouvez lire ma chronique ICI.

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    Buzz Almond informa le répartiteur qu’il démarrait, enfonça l’accélérateur et sourit au rugissement du moteur V8 de 245 chevaux, tandis que la force gravitationnelle le collait au dossier de son siège. Au boulot, la rumeur courait que les politiques allaient progressivement se débarrasser des dinosaures gloutons en carburant et réduire le parc automobile à des véhicules plus économes. Ce serait peut-être vrai, mais en attendant, Buzz disposait d’une berline Chevrolet Caprice, et il avait bien l’intention de s’y cramponner jusqu’à ce qu’on lui arrache le volant des mains.
    La poussée d’adrénaline le fit se redresser, les synapses de son cerveau expédiant à tout va des impulsions électriques. Totalement opérationnel. Dans les Marines, ils appelaient ça « Prêt au combat ». Ce n’était pas parce qu’il était devenu aujourd’hui shérif adjoint du Klickitat County qu’il allait changer.
    Un petit « oorah », s’il vous plaît ?1
    Buzz ralentit, abaissa sa vitre et ajusta le projecteur, à la recherche de la rue transversale. La plupart des rues dans le coin étaient indiquées, mais pas toutes. Certaines d’entre elles n’étaient rien de plus que des chemins étroits non pavés. En l’absence d’éclairage public, et sous la couverture nuageuse épaisse qui enveloppait les environs, il faisait noir comme dans un four. On pouvait dépasser une route sans jamais s’en apercevoir.
    La lueur du projecteur tomba sur un ensemble de boîtes aux lettres déglinguées posées sur des piquets de bois. Buzz orienta le faisceau vers le sommet d’un poteau métallique, jusqu’à distinguer un panneau indicateur vert réfléchissant : « Clear Creek Road ». C’était là. Il tourna. La voiture tangua et rebondit dans les ornières et les nids-de-poule. Au printemps et à l’été, les riverains entretenaient parfois certaines voies. Mais pas celle-ci.
    Il poursuivit sur environ quatre cents mètres au milieu d’une épaisse végétation de chênes, pins et trembles. Après un virage à gauche, une lumière scintilla à travers les branches des arbres. Buzz se dirigea vers celle-ci, sur un chemin de gravier qui menait à un grand mobile home. Il ne s’était pas encore arrêté qu’un homme poussait la porte d’entrée et descendait trois marches de bois avant de traverser un terrain jonché de bois de chauffage jeté en vrac et de vieille ferraille, avec une corde à linge vide.
    Buzz vérifia le nom qu’il avait noté sur son calepin de poche, puis descendit de voiture. L’air, qui embaumait le sapin, était lourd d’une neige imminente. La première de la saison. Ses filles en seraient tout excitées.
    La chute rapide des températures après une semaine de pluies éprouvantes commençait à faire geler la terre, qui crissait sous ses bottes.
    — Vous êtes Mr Kanasket ? demanda Buzz.
    — Earl, répondit l’homme en tendant une main calleuse et sèche.
    À voir la peau sombre et les cheveux noirs tirés en queue-de-cheval d’Earl Kanasket, Buzz supposa qu’il appartenait à la tribu des Klickitat. La plupart d’entre eux étaient partis au nord-est des dizaines d’années auparavant, dans la réserve Yakama, mais pas tous. Earl portait une veste de grosse toile, un jean et des bottes aux épaisses semelles. Son visage à l’aspect tanné de celui qui travaille à l’extérieur était constellé de grains de beauté foncés. Buzz lui donna une petite quarantaine d’années.
    — Vous avez appelé à propos de votre fille ? interrogea-t-il.
    — Kimi rentre de son travail à pied. Elle téléphone depuis le diner avant de partir. Elle n’est jamais en retard.

     

    Alors, tentés?

  • [Film] Père et fille

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    Titre original : Jersey girl

     

    Réalisé par : Kevin Smith

     

    Date de sortie : 11 août 2004

     

    Genre : Comédie sentimentale

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h43

     

    Casting : Ben Affleck, Liv Tyler, Raquel Castro, George Carlin…

     

    Résumé : A Manhattan, Ollie Trinke était un publiciste branché qui avait tout pour être heureux jusqu'à la mort soudaine de sa femme. Seul avec un bébé sur les bras, Ollie craque. Congédié sans cérémonie, le voilà obligé de s'éloigner de New York et d'aller loger chez son père, dans la banlieue du New Jersey où il avait passé toute sa jeunesse.
    Désormais, il se contente d'assurer le quotidien, sacrifiant son temps et son énergie à un boulot ingrat et sans avenir. Seule consolation : sa petite fille, Gertie, qu'il adore et qui croit avoir déniché le paradis dans le New Jersey.
    Un jour, en louant pour la millième fois le film favori de la fillette, Ollie fait la connaissance de Maya. Belle, intelligente, et douée d'une forte personnalité, elle ne tarde pas à entrer dans sa vie et à l'inviter à un sérieux examen de conscience...

     

    Mon avis : Père et fille est un joli film sur la paternité. Ben Affleck est parfait dans le rôle de ce type un peu paumé qui a tout perdu.
    J’ai lu que Bruce Willis avait été envisagé pour ce rôle, mais, même si j’adore cet acteur, je pense qu’il ne dégage pas assez vulnérabilité (die Hard quoi !) pour être crédible dans le rôle de Ollie Trinke.

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    Raquel Castro, qui interprète la petite Gertie est adorable et remarquablement talentueuse pour son âge.

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    Même si son rôle est souvent léger et amusant, George Carlin, qui interprète le rôle du père d’Ollie, m’a émue à plusieurs reprises.

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    On voit bien qu’Ollie souffre d’avoir perdu les avantages de sa trépidante vie New Yorkaise mais il semble ne pas comprendre que sa vie d’avant n’est pas compatible avec la relation privilégiée qu’il entretient avec sa fille.
    Par contre, la petite Gertie, malgré son jeune âge, semble comprendre instinctivement qu’un retour à New York sonnerait le glas de l’enfance quasi-idyllique qu’elle vit.
    Et vu le caractère de la petite teigne, les ambitions d’Ollie ne vont pas passer comme une lettre à la poste.
    Ollie va devoir en fait choisir entre une vie de luxe, de sortie, bref, une vie à peine plus évoluée que celle d’un adolescent, et une vie d’adulte qui prend ses responsabilités en se préoccupant plus de la jeune vie qui dépend de lui que de ses propres désirs.
    Enfin il y a Maya. Libérée, amusante, dynamique, elle entre dans la vie d’Ollie comme une tornade mais sans jamais lui mettre la pression ou entrer dans le chantage affectif.

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    C’est un film sentimental mais pas mièvre, un film émouvant et drôle à la fois.



    Désolée, pas trouvé en VF