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[Film] Célimène et le Cardinal

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Mis en scène par : Bernard Murat

 

Ecrit par : Jacques Rampal

 

1ère représentation : 1993

 

Genre : Théâtre

 

Pays d’origine : France

 

Sortie du DVD : 16 avril 2007

 

Durée : 1h45

 

Comédiens : Ludmila Mikaël et Gérard Desarthe

 

Résumé : Célimène et Alceste se retrouvent après 20 ans d'éloignement. Chacun a fait sa vie de son côté. Alceste est devenu un puissant cardinal, Célimène a épousé un bourgeois, est mère de quatre enfants, et semble mener une vie heureuse.

 

Mon avis : Célimène est le Cardinal est une pièce de Jacques Rampal, écrite en 1992, qui se veut une suite du Misanthrope de Molière.
Je l’ai vu en 1993, avec Ludmila Mikaël et Gérad Desarthe dans les rôles titres, mis en scène par Bernard Murat.
Et là, j’étais perdue. Je n’ai jamais pu revoir cette pièce jouée par d’autres comédiens sans trouver qu’ils étaient mauvais, qu’ils jouaient mal… Pas objective ? Oui, je sais.
Mais pour moi, Célimène c’est Ludmila Mikaël et alceste, c’est Gérard Desarthe.

Alors croyez-moi quand je vous dis que j’étais ravie de mettre la main sur le DVD de la pièce avec mes deux acteurs chouchous.

On croirait voir une pièce classique tant on retrouve là tous les codes d’autrefois : Les dialogues en Alexandrins, l’humeur, la critique lapidaire de la société de la fin du XVIIème siècle et surtout de l’église (quoi que les nobles en prennent pour leur grade aussi).

L’auteur s’est également amusé à insérer quelques petits clins d’œil aux pièces célèbres de l’époque (Cachez donc ces dessins que je ne saurais voir).

Célimène et le Cardinal est donc la suite du misanthrope. Pas une suite des plus immédiate puisque 20 ans ont passé sans que Célimène et Alceste ne se soient revus.

Célimène a renoncé à la noblesse en épousant un grand bourgeois. Elle est une mère de famille comblée quand Alceste s’invite chez elle. Or le misanthrope d’alors est devenu Cardinal. Un choix étrange pour celui qui détestait tout le monde, mais plus compréhensible quand on se rappelle le pouvoir incommensurable que les prélats avaient, à cette époque, sur leurs contemporains.

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Célimène est vive, moderne, elle est un peu un précurseur de ce XVIIIème siècle, dit des lumières, qui approche. Elle remet en cause, non pas Dieu, mais l’enseignement qu’en fait l’église catholique.
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Alceste, lui, est moralisateur et rigoriste. Il est heurté part le franc parlé de son ancienne amante (amante au sens que lui donnait le XVIIème siècle).
J’ai eu le sentiment qu’il était toujours le misanthrope d’autrefois mais qu’il avait choisi une voie qui lui donnait, il le savait, le pouvoir de détruire ses détracteurs, d’inspirer de la crainte à défaut de respect.
On se demande si son but est de sauver Célimène, comme il le prétend, de défendre un haut clergé qui commence à attirer l’hostilité, ou de se venger et d’humilier celle qui lui a brisé le cœur et dont il est, au fond de lui, probablement encore amoureux.

Jacques Rampal nous a écrit ici une pièce délicieusement incisive que n’aurait certainement pas désavouée Molière.



 

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