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  • Le tiercé du samedi #139

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Vos trois livres préférés se passant à Noël

     

    Si les livres que je vous présente vous intéressent, vous pouvez les achetez sur bookwitty en cliquant sur leur image. Je touche une petite commission sur les achats mais cela ne change rien au prix pour vous.

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

     

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    Noël sanglant

     

     

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    Un thriller glaçant se passant en pleine période de noël. Bien sûr, quiconque aura eu une éducation catholique devinera très vite les sombres desseins du tueurs (peut être même dès le quatrième de couverture si vous tombez sur la même que la mienne) mais je vous rassure, cela n'enlève rien à l'intérêt de l'histoire qui demeure toute aussi prenante et haletante!

     

     

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    Le père Noël assassiné

     

     

     

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    Âmes sensibles s'abstenir. J'ai frôlé l'attaque dans les premières pages parce que je n'étais pas prévenue (Vibration littéraire dira que oui, mais je persiste, elle n'avait pas été assez claire). Mais c'est une super histoire que je ne peux recommander! Juste gardez la lumière allumée! Et si vous avez un chat, enfermez le le temps des premiers chapitres... conseil d'amie!

     

     

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    La véritable histoire de Noël

     

     

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    Je n'ai pas arrêtée de pleurer dans ce livre. Il y a une telle émotion. Il est vraiment d'une beauté exceptionnelle. Je le recommande à tout le monde, quel que soit l'âge! J'ai tellement aimé les livres que je ne trouve pas de mots assez forts pour en parler.

     

    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois endroits principaux où vous achetez vos livres

    Et n'hésitez pas à laisser en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Film] Un mariage de rêve

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    Titre original : Easy Virtue

     

    Réalisé par : Stephan Elliott

     

    Date de sortie : 06 mai 2009

     

    Genre : Comédie sentimentale

     

    Pays d’origine : Canada, Royaume-Uni

     

    Durée : 1h36

     

    Casting : Jessica Biel, Ben Barnes, Kristin Scott Thomas, Colin Firth, Kimberley Nixon, Katherine Parkinson, Kris Marshall, Christian Brassington…

     

    Résumé : Les années 20 avaient rugi... les années 30 devaient swinguer !

    John Whittaker, jeune Anglais de bonne famille, tombe fou amoureux de Larita, superbe aventurière américaine. Il l'épouse sur le champ et la ramène dans le manoir de ses parents. Si Mr Whittaker n'est pas insensible au charme de sa belle-fille, l'allergie est instantanée chez Mrs Whittaker.

     

    Mon avis : La première chose, et après promis j’arrête avec ça (du moins pour ce film, je ne promets rien pour les autres) : C’EST QUOI CE TITRE ????
    Expliquez-moi un peu comment on est passé d’Easy vertue (petite vertu) à Un mariage de rêve ?
    Enfin, moi je dis ça…
    A part cet insignifiant (mais Ô combien énervant… oui oui, j’arrête) petit détail, le film est une vraie pépite.
    Déjà les acteurs sont vraiment géniaux. Bon évidement je ne parle pas de Colin Firth ou de Kristin Scott-Thomas, eux, on savait déjà qu’ils étaient géniaux, mais Jessica Biel a été une heureuse surprise. Elle campe l’américaine, féministe avant l’heure, refusant de se plier à des traditions ridicules, aux prises avec une famille anglaise que la matriarche dirige d’une main de fer, avec beaucoup de justesse.

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    Ses seuls alliés sont bien faibles face à la sèche et acariâtre Veronica Whitaker interprétée par une Kristin Scott-Thomas quasiment méconnaissable :

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    Il s’agit du jardinier, qu’on voit peu, du majordome très pince sans rire (Kris Marshall)

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    et du père de famille (Colin Firth), un homme lassé de tout, qui ne parvient pas à pardonner, ni à se pardonner d’ailleurs, la mort de tant de jeune gens pendant la guerre, quatorze ans plus tôt.

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    Entre les piques de ces deux-là, le caractère épouvantable de Mme Whitaker qui frôle l’apoplexie à chaque fois que Larita ouvre la bouche, et le regard à la fois désabusé et amusé que porte sur l’affaire les amis et voisin Philippe et Sarah, on passe la quasi-totalité du film à rire.

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    Quelques séquences d’émotions sont présentes, à la fois pour faire avancer l’histoire et pour reposer un peu nos côtes fragilisées par le rire.
    La scène du tango est en passe de devenir une scène culte. Non seulement la danse en elle-même est splendide, mais on sent bien tous les non-dits existants entre les différents protagonistes, on voit presque les rouages dans le cerveau de chacun d’eux qui conduit à la scène finale. Celle-ci n’aurait pas pu être différente dans être en totale contradiction avec les caractères de tous les personnages.
    La seule chose que je regrette est de ne pas pouvoir voir ce film en VO car il y a des expressions anglaises intraduisibles et je pense que malgré un fantastique travail de traduction, on y perd beaucoup.



  • [Livre] Jamais plus

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    Si vous désirez acheter ce livre, vous pouvez cliquer ICI ou sur l'image. Vous serez alors redirigés sur bookwitty. Si vous achetez le livre par ce lien, je touche une petite commission. Cela ne change rien au prix!

     

    Résumé : Lily Blossom Bloom n’a pas eu une enfance très facile, entre un père violent et une mère qu’elle trouve soumise, mais elle a su s’en sortir dans la vie et est à l’aube de réaliser le rêve de sa vie : ouvrir, à Boston, une boutique de fleurs. Elle vient de rencontrer un neuro-chirurgien, Lyle, charmant, ambitieux, visiblement aussi attiré par elle qu’elle l’est par lui. Le chemin de Lily semble tout tracé. Elle hésite pourtant encore un peu : il n’est pas facile pour elle de se lancer dans une histoire sentimentale, avec des parents comme les siens et Atlas, ce jeune homme qu’elle avait rencontré adolescente, lui a laissé des souvenirs à la fois merveilleux et douloureux. Est-ce que le chemin de Lily est finalement aussi simple ? Les choix les plus évidents sont-ils les meilleurs ?

     

    Auteur : Colleen Hoover

     

    Edition : Hugo Roman

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 11 mai 2017

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Ce roman est le premier que je lis de Colleen Hoover et pour un coup d’essai, c’est un coup de maître… ou en tout cas un coup de cœur.
    Et pourtant, j’ai détesté l’auteur pendant la majeure partie du livre, je lui en ai voulu de me faire ressentir des émotions si diamétralement opposées ! Et surtout, je lui en ai voulu de m’avoir fait tomber amoureuse pour me briser le cœur dans les chapitres suivants.
    Et pourtant, je ne changerais pas une ligne de ce roman.
    On assiste à un roman plus ou moins en deux parties qui s’entremêlent. Il y a l’histoire de Lily telle qu’elle la vie de nos jours, alors qu’elle a 24 ans, et son adolescence qu’on découvre au travers de sa plongée dans son journal intime de l’époque qu’elle écrivait sous forme de lettres adressées à son idole : Ellen DeGeneres. Dans ces lettres elle parle de la violence de son père à l’égard de sa mère, mais aussi de sa rencontre avec Atlas avec qui elle va nouer une belle relation.
    J’ai beaucoup aimé les personnages. Oui, tous les personnages sans exception, même si j’ai eu des coups de cœur plus prononcé pour certains, comme Allysa, l’amie et belle-sœur de Lily qui est vraiment parfaite. Elle est drôle, aimante, forte, compatissante… J’ai été très triste pour elle au début du livre, mais tellement contente de voir son évolution au fil du livre.
    Lilly est une jeune femme forte, bien que fragilisée par les évènements de son adolescence, par le fait que sa mère n’ait jamais quitté son père et qui pense que cette dernière était faible.
    Comme beaucoup de femmes, Lilly pense savoir exactement comment elle réagirait si elle était elle-même confrontée à la violence et juge facilement sa mère pour sa manière d’avoir géré les choses. Elle a du mal à réaliser qu’on ne peut pas savoir à l’avance comment on réagirait car chaque cas est différent.
    C’est tellement dur de parler de ce livre sans spoiler parce que c’est justement les éléments qui composent l’intrigue principale qui nous font traverser tant d’émotions.
    Je trouve que le titre anglais, It ends with us, est bien plus révélateur et bien plus parlant que le titre français.
    A la fin du livre, une note de l’auteur explique pourquoi elle a écrit ce roman, d’où elle tient son inspiration. Ne passez pas à côté de cette note ! Vraiment ! Elle est aussi bouleversante que le roman en lui-même.

     

    Un extrait : Au-dessus des objets qu’il contient apparaît un anneau de bois en forme de cœur. Je passe les doigts dessus en me remémorant le soir où il m’a été offert. Dès que les souvenirs reviennent, je l’écarte. La nostalgie est une étrange chose.

    Je sors quelques anciennes lettres, quelques coupures de presse que je mets également de côté. En dessous, je trouve enfin ce que je cherchais… tout en espérant ne pas le trouver.

    Mes journaux pour Ellen.

    Je passe également les mains dessus. Il y en a trois dans cette boîte, mais je dirais qu’au total il en existe huit ou neuf. Je n’en ai jamais relu aucun après les avoir écrits.

    Quand j’étais plus jeune, je refusais d’admettre que je tenais un journal parce que ça faisait trop stéréotype. En fait, j’étais même parvenue à me convaincre que j’avais trouvé le truc le plus cool qui soit, qui n’avait techniquement rien d’un journal. J’adressais chacun de mes écrits à Ellen DeGeneres car je regardais son talk-show depuis ses débuts, en 2003, alors que j’étais encore une petite fille. Je l’enregistrais tous les jours et me le repassais en rentrant de l’école ; j’étais persuadée qu’Ellen m’aimerait beaucoup si elle faisait ma connaissance. Je lui écrivis régulièrement jusqu’à mes seize ans, des lettres qui ressemblaient plutôt à des pages de cahier. Bien entendu, je savais que ça ne pouvait en rien l’intéresser et j’avais eu la présence d’esprit de n’en envoyer aucune. Mais j’aimais lui adresser mes réflexions, si bien que ça resta le cas jusqu’à ce que j’arrête, purement et simplement.

    J’ouvre un deuxième carton à chaussures où se trouvent d’autres extraits, sors le journal de l’année de mes quinze ans, le feuillette à la recherche du jour où j’ai rencontré Atlas. Jusque-là, je n’avais rien vécu de particulièrement intéressant, ce qui ne m’avait pas empêchée de remplir des pages depuis six années.

    Je m’étais juré de ne jamais les relire mais, après la disparition de mon père, j’ai beaucoup repensé à mon enfance. Peut-être qu’en les parcourant de nouveau, je trouverai la force de pardonner. À moins que ça ne me rende encore plus amère.

    Je m’allonge sur le canapé et commence à lire.

     

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  • [Livre] Raison et sentiments

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    Résumé : Deux soeurs ne sauraient être plus différentes l’une de l’autre. Elinor, l’étudiante en architecture, privilégie les valeurs de la discrétion et de la modestie. Sa soeur Marianne, quant à elle, est impulsive et elle rêve de devenir artiste.

    Mais quand la famille est contrainte de quitter Norland Park, leur maison bien-aimée, leur monde vole en éclats et leurs valeurs sont violemment mises à l’épreuve.

     

    Auteur : Joanna Trollope

     

    Edition : Terra Nova

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 20 août 2014

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Ce roman n’est pas une réécriture du roman de Jane Austen mais une transposition à l’époque moderne. L’histoire de Jane Austen est suivie à la lettre si ce n’est qu’elle est adaptée au XXIème siècle. Ainsi Elinor parle ouvertement du manque d’argent, chose qui aurait été impensable au XVIIIème siècle.
    J’ai bien aimé Elinor même si elle est tellement inquiète pour l’avenir de sa famille qu’elle en vient à se montrer un peu méprisante envers son entourage. Mais on peut la comprendre : elle a dû abandonner ses études, trouver un travail mal payé et est encore le vilain petit canard de l’histoire parce qu’elle rappelle à tous que les factures ça se paie et pas avec un dessin ou une chansonnette.
    Marianne est aussi fantasque et excessive que dans le roman original mais ici, je l’ai trouvé moins exaspérante car pour moi c’était une ado en proie à sa première passion amoureuse. Ses actes n’ont pas les mêmes conséquences qu’ils auraient pu avoir 2 siècles plus tôt et du coup je l’ai jugée moins sévèrement.
    Margaret est plus étoffée que dans le texte original, mais plus agaçante aussi, mais il ne s’agit jamais que d’une ado trop gâtée qui ne comprend pas pourquoi sa vie change.
    Belle, la mère, m’est apparue plus comme déconnectée des réalités qu’égoïste. Elle semble sincèrement ne pas comprendre pourquoi Elinor parle toujours d’argent, pourquoi elle classe les factures, etc… mais elle a bon fond et aime ses filles. Cependant, comme Margaret, elle a été bien trop gâtée par un homme qui n’a pas pris la peine d’assurer l’avenir de sa famille.
    Mais la palme revient au couple Fanny/John… Ils sont affreux ! Encore plus que dans le roman de Jane Austen, c’est dire ! A chaque fois que Fanny se manifeste, on a envie de lui tordre le coup, mais John est encore pire de par sa faiblesse et son hypocrisie permanente !
    J’ai passé un excellent moment de lecture, même si pour moi, le roman de Jane Austen ne pourra jamais être égalé par quelque réécriture ou transposition que ce soit ! En revanche, pour une simple transposition, qui n’a donc pas demandé autant de travail d’imagination que l’écriture d’une histoire originale, j’ai trouvé qu’il était un peu trop cher.

     

    Un extrait : Bien sûr, Belle n’admettrait jamais la moindre erreur, ni de sa part ni de celle de leur père. Elle avait même raconté pendant des semaines après l’enterrement que Henry et John, le seul fils qu’il avait eu de son premier mariage, s’étaient réconciliés quelques heures avant sa mort à l’hôpital de Haywards Heath. Ils avaient pleuré tous les deux, et John avait promis qu’il veillerait sur sa belle-mère et sur les filles.

    — Il a promis, ne cessait de répéter Belle. Nous pouvons rester à Norland pour toujours. Et il tiendra parole. Bien sûr qu’il tiendra parole. C’est le fils de papa, après tout.

    Et papa, se dit Elinor non sans une certaine amertume, n’était pas seulement mort et enterré, et donc inattaquable, mais il était parfait. Parfait.

    Que s’était-il passé en réalité ? Il s’était passé qu’elles n’avaient pas pensé à la femme de John ! Pendant les jours horribles qui avaient suivi la mort de leur père, elles avaient pratiquement oublié Fanny.

    Elinor regarda le vieux vaisselier gallois, qui contenait les tasses et la vaisselle de tous les jours et sur lequel trônaient les cartes postales envoyées par des amis en vacances, mais aussi des photos de famille.

    Il y avait d’ailleurs une photo de Fanny dans un cadre, vêtue d’une robe blanche en broderie anglaise, tenant Harry, encore bébé, dans ses bras. Elinor remarqua que la photo avait été tournée vers le mur, dos à la pièce.

    Malgré sa détresse, elle ne put s’empêcher de sourire intérieurement. Quel geste brillant ! Qui en était l’auteur ? Margaret probablement, assise à table, avec ses écouteurs, le regard dans le vague. Elinor tendit le pied sous la table et donna un petit coup à sa sœur pour la féliciter.

    Quand John leur avait présenté Fanny, Elinor s’était dit qu’une personne aussi minuscule ne pouvait être que parfaitement inoffensive. Comme elle s’était trompée ! Elle n’avait pas tardé à comprendre que Fanny était un concentré d’égoïsme. Elle était apparemment exactement comme sa mère, tout aussi minuscule qu’elle, du reste : le cœur dur comme la pierre et uniquement intéressée par le statut et l’argent. Surtout l’argent. Elle en raffolait ! Quand elle avait épousé John, elle avait apporté une certaine somme dans le ménage et avait une idée bien précise de la façon dont elle allait la dépenser. Elle avait des idées précises sur presque tout et une volonté de fer.

    Fanny avait toujours voulu un homme et une grande maison avec beaucoup de terres et plein d’argent pour l’entretenir, et puis, bien sûr, un enfant, de préférence un garçon. Elle les avait eus. Tous. Et rien ni personne ne pourrait se mettre en travers de son chemin pour l’empêcher de les garder et d’assurer leur avenir.

     

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  • [Livre] 1984

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    Si vous désirez acheter ce livre, vous pouvez cliquer ICI ou sur l'image. Vous serez alors redirigés sur bookwitty. Si vous achetez le livre par ce lien, je touche une petite commission. Cela ne change rien au prix!

     

    Résumé : «De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée.»

     

    Auteur : George Orwell

     

    Edition : Folio

     

    Genre : Science-Fiction

     

    Date de parution : 10 juin 1949

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Précurseur, avec le Meilleur des mondes de Aldous Huxley (dont Orwell a été l’étudiant) et un bonheur insoutenable d’Ira Levin, du genre dystopique, 1984 est donc un classique, un incontournable du genre. Pourtant, je ne l’avais encore jamais lu (la faute à une prof d’anglais un tantinet alcoolique qui nous a fait sans relâche étudier un passage… et d’ailleurs, maintenant que j’ai lu le livre, qu’on se le dise : elle avait rien compris !!!).
    Dans cette société « futuriste » (le livre a été écrit à la fin des années 40 et l’action se passe en 1984… qui a dit : pas possible ?), le monde a été divisé en trois grandes nations qui se font constamment la guerre.
    Winston vit en Océania et plus précisément à Londres. Le régime en place est un régime totalitaire mais il l’est à la fois ouvertement et de manière dissimulée.
    Je m’explique. Au début du livre, une phrase résume très bien cet état de fait et m’a beaucoup marquée : « Ce n’était pas illégal (rien n’était illégal, puisqu’il n’y avait plus de lois), mais s’il était découvert, il serait, sans aucun doute, puni de mort ou de vingt-cinq ans au moins de travaux forcés dans un camp. ».
    Le monde vit sous la coupe du parti à la tête duquel se trouve Big Brother. J’ai eu la très nette impression, au fil de ma lecture, que Big Brother n’est pas plus réel que le Père Noël rouge créé par coca cola. C’est plus un symbole de terreur, une icône qui ne peut pas mourir puisqu’elle n’a pas d’existence terrestre.
    Le parti contrôle absolument tout, des gens au travers de télécran qui sont comme autant de fenêtres sur leur intimité, au passé, qui est sans cesse modifié pour correspondre à la ligne du parti.
    Toute une partie du livre est consacré à la lecture par le héros d’un livre prétendument écrit par une organisation rebelle qui dénonce les vraies intentions du parti. Cette partie n’est pas facile à lire car elle est très dense, mais le contenu est tout simplement diaboliquement génial. Une parfaite manière de contrôler et d’opprimer le peuple, pour arriver, à terme, à une masse de moutons incapables de se rebeller contre quoi que ce soit. Franchement, ça fait peur, parce qu’il n’y a rien de surnaturel : du contrôle, de la manipulation et un peu de technologie, rien de plus.
    Le parti ne contrôle pas seulement les actes mais aussi la pensée. Mais surtout la pensée. Car il est parfaitement conscient qu’une pensée est un début de réflexion et que pour un régime totalitaire, la réflexion du peuple est inadmissible. Voilà pourquoi tout ce qui est susceptible de pousser à la réflexion : une trop grande intelligence, l’amour entre homme et femme, l’amour parental, filial, est découragé et la dénonciation pour crime de pensée, encouragé.
    Orwell dénonce le manque d’éducation de la population comme outil principal de son asservissement.
    Concernant l’histoire elle-même, il y a un des éléments que j’ai vu venir à des kilomètres tant cela paraissait évident et Winston m’est apparu comme très naïf malgré sa capacité à réfléchir et à se souvenir que paraissent ne plus avoir ses semblables. En revanche, un autre élément m’a prise de cours, même si, après réflexion, j’aurais dû me douter de quelque chose car il s’agit d’une pratique courante dans les régimes totalitaires.
    La fin du roman nous plonge dans la réflexion. Le régime du parti de Big Brother pouvait sembler du domaine de l’impossible en 1949, d’une part car on avait mis un terme au régime Nazi et d’autre part parce que les occidentaux n’avaient pas encore une connaissance étendue des actions de Staline en Russie, mais, en 2017, cela ne nous semble pas si impossible que cela…

     

    Un extrait : C’était une journée d’avril froide et claire. Les horloges sonnaient treize heures. Winston Smith, le menton rentré dans le cou, s’efforçait d’éviter le vent mauvais. Il passa rapidement la porte vitrée du bloc des « Maisons de la Victoire », pas assez rapidement cependant pour empêcher que s’engouffre en même temps que lui un tourbillon de poussière et de sable.

    Le hall sentait le chou cuit et le vieux tapis. À l’une de ses extrémités, une affiche de couleur, trop vaste pour ce déploiement intérieur, était clouée au mur. Elle représentait simplement un énorme visage, large de plus d’un mètre : le visage d’un homme d’environ quarante-cinq ans, à l’épaisse moustache noire, aux traits accentués et beaux.

    Winston se dirigea vers l’escalier. Il était inutile d’essayer de prendre l’ascenseur. Même aux meilleures époques, il fonctionnait rarement. Actuellement, d’ailleurs, le courant électrique était coupé dans la journée. C’était une des mesures d’économie prises en vue de la Semaine de la Haine.

    Son appartement était au septième. Winston, qui avait trente-neuf ans et souffrait d’un ulcère variqueux au-dessus de la cheville droite, montait lentement. Il s’arrêta plusieurs fois en chemin pour se reposer. À chaque palier, sur une affiche collée au mur, face à la cage de l’ascenseur, l’énorme visage vous fixait du regard. C’était un de ces portraits arrangés de telle sorte que les yeux semblent suivre celui qui passe. Une légende, sous le portrait, disait : BIG BROTHER VOUS REGARDE.

    À l’intérieur de l’appartement de Winston, une voix sucrée faisait entendre une série de nombres qui avaient trait à la production de la fonte. La voix provenait d’une plaque de métal oblongue, miroir terne encastré dans le mur de droite. Winston tourna un bouton et la voix diminua de volume, mais les mots étaient encore distincts. Le son de l’appareil (du télécran, comme on disait) pouvait être assourdi, mais il n’y avait aucun moyen de l’éteindre complètement. Winston se dirigea vers la fenêtre. Il était de stature frêle, plutôt petite, et sa maigreur était soulignée par la combinaison bleue, uniforme du Parti. Il avait les cheveux très blonds, le visage naturellement sanguin, la peau durcie par le savon grossier, les lames de rasoir émoussées et le froid de l’hiver qui venait de prendre fin.

    Au-dehors, même à travers le carreau de la fenêtre fermée, le monde paraissait froid. Dans la rue, de petits remous de vent faisaient tourner en spirale la poussière et le papier déchiré. Bien que le soleil brillât et que le ciel fût d’un bleu dur, tout semblait décoloré, hormis les affiches collées partout. De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d’en face. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston. Au niveau de la rue, une autre affiche, dont un angle était déchiré, battait par à-coups dans le vent, couvrant et découvrant alternativement un seul mot : ANGSOC. Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C’était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n’avaient pas d’importance. Seule comptait la Police de la Pensée.

    Derrière Winston, la voix du télécran continuait à débiter des renseignements sur la fonte et sur le dépassement des prévisions pour le neuvième plan triennal. Le télécran recevait et transmettait simultanément. Il captait tous les sons émis par Winston au-dessus d’un chuchotement très bas. De plus, tant que Winston demeurait dans le champ de vision de la plaque de métal, il pouvait être vu aussi bien qu’entendu. Naturellement, il n’y avait pas moyen de savoir si, à un moment donné, on était surveillé. Combien de fois, et suivant quel plan, la Police de la Pensée se branchait-elle sur une ligne individuelle quelconque, personne ne pouvait le savoir. On pouvait même imaginer qu’elle surveillait tout le monde, constamment. Mais de toute façon, elle pouvait mettre une prise sur votre ligne chaque fois qu’elle le désirait. On devait vivre, on vivait, car l’habitude devient instinct, en admettant que tout son émis était entendu et que, sauf dans l’obscurité, tout mouvement était perçu.

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  • Joyeux Noël

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    J'espère que vous passez un joyeux noël et que vous êtes outrageusement gâtés!!!
    Comme cette année, le jour de noël et le jour de l'an tombent tous les deux le lundi, il n'y aura pas de "C'est lundi" avant le Lundi 8 janvier. Mais du coup, vous aurez trois semaines de lectures à découvrir!!!!!!!!!!

     

    Passez de bonnes fêtes!!!!

  • Le tiercé du samedi #138

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres avec un animal sur la couverture que vous avez préféré

     

    Si les livres que je vous présente vous intéressent, vous pouvez les achetez sur bookwitty en cliquant sur leur image. Je touche une petite commission sur les achats mais cela ne change rien au prix pour vous.

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

     

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    Maudit karma

     

     

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    Ça peut pas rater

     

     

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    Le fabuleux destin d'une vache qui ne voulait pas finir en steak haché (titre vo: muh)

     

     

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    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Vos trois livres préférés se passant à Noël

    Et n'hésitez pas à laisser en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Film] Avatar

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    Titre original : Avatar

     

    Réalisé par : James Cameron

     

    Date de sortie : 16 décembre 2009

     

    Genre : Aventure

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h42

     

    Casting : Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver, Stephen Lang…

     

    Résumé : Malgré sa paralysie, Jake Sully, un ancien marine immobilisé dans un fauteuil roulant, est resté un combattant au plus profond de son être. Il est recruté pour se rendre à des années-lumière de la Terre, sur Pandora, où de puissants groupes industriels exploitent un minerai rarissime destiné à résoudre la crise énergétique sur Terre. Parce que l'atmosphère de Pandora est toxique pour les humains, ceux-ci ont créé le Programme Avatar, qui permet à des " pilotes " humains de lier leur esprit à un avatar, un corps biologique commandé à distance, capable de survivre dans cette atmosphère létale. Ces avatars sont des hybrides créés génétiquement en croisant l'ADN humain avec celui des Na'vi, les autochtones de Pandora.

    Sous sa forme d'avatar, Jake peut de nouveau marcher. On lui confie une mission d'infiltration auprès des Na'vi, devenus un obstacle trop conséquent à l'exploitation du précieux minerai. Mais tout va changer lorsque Neytiri, une très belle Na'vi, sauve la vie de Jake...

     

    Mon avis : Je n’avais pas vu ce film depuis des années, et, si je désespère de voir un jour les suites tant promises par James Cameron voir le jour, je n’ai pas pu résister à me replonger dans les profondeurs de Pandora.
    Ce film pourrait presque se passer de scénario et ne s’appuyer que sur les décors fantastiques créés pour figurer la planète Pandora ainsi que les bestioles qui la peuplent, mais en plus il y a une histoire bien ficelée qui est une critique à peine voilée de la guerre en Irak.

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    Une phrase du protagoniste principal résume très bien ce que le reste du monde pense des Etats-Unis « A chaque fois qu’on veut quelque chose qu’un autre peuple possède, on en fait un ennemi ». C’est ce qui s’est passé pour le pétrole, dans le film c’est ce qu’il se passe pour un minerai dont je n’ai pas retenu le nom mais qui a une valeur marchande exceptionnelle (Parce que, ne nous voilons pas la face, l’entreprise qui emploie des marines pour occuper la planète et extraire le minerai se fiche bien des bienfaits de ce minerai pour la Terre comme des dégâts qu’ils provoquent lors de l’extraction pour Pandora. La seule chose qui compte à leurs yeux est le pognon qu’ils vont en retirer).
    Dès le début on constate qu’il y a une sorte de guerre entre les militaires, qui prônent la manière forte, et les scientifiques, qui s’intéressent à la planète et à ses habitants plus qu’à sa valeur marchande. On constate aussi que les relations entre humains et Na’vi, le peuple de Pandora, sont plus que tendues.

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    Dès l’instant où Jake Sully prend possession de son avatar, on en prend plein les yeux. La faune, la flore, tout est fantastiquement bien représenté.
    Dinotopia, la mini-série de Marco Brambilla, qui décidément sert d’inspiration à tout le monde, même quand les concernés s’en défendent (la capitale riche et extravagante qui s’oppose aux villages ternes et où le travail est particulièrement dur, rappelle un peu (beaucoup) l’univers développé dans Hunger Games) a clairement inspiré la scène du vol à dos d’on ne sait quoi. Dans Dinotopia ce sont des ptérodactyles, et il faut reconnaître qu’ils ont un peu le même look.

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    Bien sûr James Cameron a eu un budget autrement important que Marco Brambilla et a bénéficié des avancées technologiques qui rendent sa scène bien plus impressionnante et merveilleuse, mais avouons quand même que l’idée est un peu similaire.

    On découvre le monde petit à petit, en même temps que Jake Sully, et, comme lui, on en prend plein les yeux.
    Je ne peux pas regarder les films en 3D mais j’imagine combien ça doit être impressionnant !
    Bien sûr, la fin est prévisible aussi bien les bonnes choses que les mauvaises pour peu qu’on y réfléchisse 5 minutes, mais ça n’empêche pas de passer un excellent moment.



  • [Livre] Le dernier repos de Sarah

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    Résumé : Tracy Crosswhite a passé vingt ans à mettre en doute les faits qui ont entouré la disparition de sa sœur Sarah et le procès criminel qui s’en est suivi. Elle ne croit pas qu’Edmund House – le violeur qui a purgé sa peine et a été condamné pour l’assassinat de Sarah – soit le véritable coupable. Pour que justice soit rendue, Tracy est devenue enquêtrice criminelle dans la police de Seattle, et a dévoué sa vie à la recherche des tueurs.

    Lorsque les restes de Sarah sont finalement découverts dans la ville où elles ont passé leur enfance, dans les montagnes de la région des Cascades, dans l’État de Washington, Tracy est décidée à obtenir des réponses à ses questions. Dans sa poursuite du véritable criminel, elle met à jour des secrets enfouis depuis longtemps, qui vont modifier la relation qu’elle entretient avec son passé, et ouvrir la porte à un danger mortel.

     

    Auteur : Robert Dugoni

     

    Edition : AmazonCrossing

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 26 janvier 2016

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Ce thriller est mon premier coup de cœur du mois (je l’ai lu le 23 octobre, il était temps). J’ai été presque immédiatement emportée dans l’histoire et dès le 3ème ou 4ème chapitre, pour moi, tout le monde était coupable ! Je voyais des complots et/ou de tueurs partout !
    Le récit alterne entre passé et présent. Dans le passé on lit aussi bien des moments de la petite enfance de Sarah et Tracy que la période entourant la disparition de Sarah et le procès qui en a découlé. Dans le présent, on a affaire à une Tracy déterminée à savoir enfin la vérité sur ce qui est arrivé à sa sœur, quelque en soit les conséquences.
    La disparition de Sarah, avec la certitude de tous que la jeune fille est morte, a non seulement détruit sa famille mais aussi la petite ville de Cedar Grove. La peur et l’angoisse que cette disparition a jetée sur les habitants ont eu raison de la prospérité de la ville qui est à présent décrépite et sinistre.
    On peut comprendre la colère et l’acharnement de Tracy car, le récit de l’enquête, la présentation des preuves, tout nous démontre une investigation bâclée. On se dit que le sheriff avait une idée précise de qui devait être le coupable et qu’il a fait en sorte que les preuves concordent avec son idée.
    Détective dans la police criminelle de Seattle, Tracy ne peut, bien évidemment, pas se contenter d’une telle enquête et est bien décidée à tout faire pour faire éclater la vérité. Mais elle se heurte à un véritable mur. Que ce soit le Sheriff de Cedar Grove, les habitants, l’ancien avocat de celui qui a été condamné, tous refusent de lui apporter leur aide et lui font clairement comprendre qu’elle n’est pas la bienvenue dans la petite ville si c’est pour remuer le passé. Les tentatives pour l’empêcher d’avancer vont se répercuter jusque dans sa propre hiérarchie.
    Ce roman nous maintient dans une tension quasi insoutenable qui ne retombe que le temps de petits coup d’éclat : une étreinte entre Tracy et Dan, avocat et ami d’enfance (mais est-il honnête celui-là ? Je vous l’ai dit : TOUS DES SUSPECTS !!!), une tentative pour effrayer Tracy et l’empêcher d’atteindre son but…
    Le visage du coupable ne se dessine que quelques chapitres avant la fin et il m’a fallu relire trois fois le passage pour être sûre d’avoir bien compris.
    Tous les personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires, ont une importance dans la résolution de l’affaire. Chacun apporte une pièce à l’édifice qui nous amène à la révélation finale.
    Comme je vous l’ai dit, ce roman est un coup de cœur, et j’ai hâte de découvrir le prochain tome dans lequel on va retrouver Tracy, libérée du poids du mystère entourant la mort de sa sœur… A moins qu’on ne sache pas encore tout !

     

    Un extrait : Au bout de six ans à travailler côte à côte, Tracy savait interpréter les signaux de Kins. Elle connaissait ses humeurs et ses mimiques. Le matin, elle savait instantanément s’il avait passé une mauvaise nuit ou s’il s’était envoyé en l’air. Kins était son troisième équipier à la Criminelle. Floyd Hattie, le premier désigné pour travailler avec elle, avait annoncé qu’il préférait prendre sa retraite plutôt que de faire équipe avec une femme, ce qu’il avait fait. Son deuxième équipier avait duré six mois, jusqu'à ce que sa femme à lui rencontre Tracy au cours d’un barbecue et ne supporte pas l’idée que son mari fréquente d’aussi près une blonde célibataire d’un mètre soixante-dix-huit âgée de trente-six ans à l’époque.

    Lorsque Kins s’était porté volontaire, Tracy s’était montrée un tant soit peu sensible sur le sujet.

    — D’accord, mais ta femme ? avait-elle demandé. Elle ne va pas nous faire un problème de baise, elle non plus ?

    — J’espère que non, avait répondu Kins. Avec trois enfants de moins de huit ans, c’est à peu près la seule chose marrante qu’on fasse encore ensemble.

    Elle avait aussitôt compris que c’était un homme avec lequel elle pouvait s’entendre. Ils avaient passé un accord : une franchise totale, aucune rancœur. Cela fonctionnait depuis six ans.

    — Tu as quelque chose d’autre en tête, Kins ?

    Il soupira et rencontra son regard.

    — Billy m’a arrêté dans le couloir, expliqua-t-il en faisant allusion au sergent de la A Team.

    — J’espère qu’il avait une bonne raison pour retarder l’arrivée de mon café. J’en ai tué pour moins que ça.

    Mais Kins ne sourit pas à la plaisanterie. Le brouhaha provenant des informations télévisées du poste suspendu dans l’open space de la B Team filtrait dans la pièce. Un téléphone sonnait dans le vide sur un bureau.

    — Un rapport avec Hansen ? Les huiles les lui cassent sur cette affaire ?

    Il secoua la tête en signe de dénégation.

    — Billy a reçu un coup de fil du bureau du médecin légiste, Tracy, répondit-il en la regardant dans les yeux. Deux chasseurs ont découvert des restes humains dans les collines au-dessus de Cedar Grove.

     

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  • [Livre] Harry Potter et le prince de sang mêlé

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    Résumé : Dans un monde de plus en plus inquiétant, Harry se prépare à retrouver Ron et Hermione. Bientôt, ce sera la rentrée à Poudlard, avec les autres étudiants de sixième année. Mais pourquoi Dumbledore vient-il en personne chercher Harry chez les Dursley ? Dans quels extraordinaires voyages au cœur de la mémoire va-t-il l'entraîner ?

     

    Auteur : Joanne Kathleen Rowling

     

    Edition : Gallimard

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 01 octobre 2005

     

    Prix moyen : 25€

     

    Mon avis : Harry s’affirme de plus en plus dans ce tome et remet de plus en plus en question les décisions de Dumbledore. Persuadé que Malefoy cache quelque chose de grave, il est exaspéré que personne ne veuille le croire.
    Il est vrai que les arguments de Ron, Hermione, Remus et les autres membres de l’ordre du Phoenix sont assez minables. Dire que Malefoy ne peut pas être au service de Voldemort parce qu’il n’est pas diplômé ! Comme si Voldemort allait avoir des scrupules à se servir d’un ado !
    J’ai trouvé qu’Harry était très perspicace et qu’il ne sous-estime pas son adversaire.
    En revanche, son attitude envers le livre du prince de sang mêlé est parfois un peu « limite ». Qu’il profite des conseils, de toute évidence avisés, pour les potions, je peux le comprendre, mais qu’il essais les sortilèges sans jamais se préoccuper de savoir les effets qu’ils pourraient avoir, c’est totalement inconscient et tranche avec la maturité dont il fait preuve par ailleurs.
    Kreattur est fidèle à lui-même. J’ai beaucoup aimé sa crise de colère dans les premières pages du roman, je l’imagine très bien en train de trépigner de rage !
    On voit aussi la nouvelle maturité du trio à travers leurs sentiments amoureux qui, malgré la guerre qui se déroule à l’extérieur et dont les conséquences touchent régulièrement des camarades de classe, leur causes quelques difficultés.
    Les cours particuliers que donne Dumbledore à Harry sont très intéressants mais je n’ai pas pu m’empêcher de me demander comment un sorcier aussi puissant que Dumbledore a pu laisser les choses aller aussi loin pour qu’un sorcier de la puissance de Voldemort s’épanouisse. Je me suis demandé ce qu’il se serait passé s’il avait convaincu le directeur Dippet que Tom Jedusor n’avait pas sa place à Poudlard.
    A force de donner des secondes chances et le bénéfice du doute à tous, il finit par faire souffrir ses alliés (Oui, j’aime pas plus que ça Dumbledore !).
    Les adultes semblent partagés entre vouloir faire plus confiance aux ados, conscients qu’ils ne pourront pas leur éviter d’être touché par la guerre qui fait rage, et l’impression que lesdits ados ne comprennent pas vraiment, qu’ils devraient simplement suivre les ordres.
    On retrouve aussi avec plaisir Fleur Delacour, au grand déplaisir de Mme Weasley.
    La fin du tome montre bien que les choses vont prendre encore un autre tournant et que le 7ème tome va être encore plus sombre.

     

    Un extrait : Harry n'avait pas encore bouclé sa valise. Etre délivré des Dursley après seulement une quinzaine de jours en leur compagnie lui semblait trop beau pour être vrai. Il n'arrivait pas à se débarrasser de l'impression que quelque chose irait de travers - sa réponse à la lettre de Dumbledore s'était peut être perdue, ou alors Dumbledore avait eu un empêchement ;il se pouvait aussi que la lettre ne soit pas du tout de la main de Dumbledore mais qu'il s'agisse d'une plaisanterie ou d'un piège. Harry n'aurait pas supporté de remplir sa valise pour devoir la vider à nouveau si ses espoirs étaient déçus. La seule disposition qu'il avait prise en vue d'un éventuel voyage avait été de mettre Hedwige, sa chouette des neiges, en sûreté dans sa cage.

    Sur le cadran du réveil, l'aiguille des minutes atteignit le chiffre douze. A cet instant précis, le réverbère qui se trouvait devant sa fenêtre s'éteignit.

    L'obscurité soudaine réveilla Harry comme s'il s'était agi d'une sonnerie de réveil. Il rajusta précipitamment ses lunettes et arracha sa joue de la vitre pour y coller le nez, scrutant le trottoir devant la maison. Une haute silhouette enveloppée d'une longue cape virevoltante remontait l'allée du jardin.

    Harry se leva d'un bond, comme s'il avait reçu une décharge électrique, renversa son fauteuil et commença à jeter dans sa valise tout ce qu'il pouvait attraper autour de lui. Au moment où il lançait à travers la pièce plusieurs robes de sorcier, deux grimoires et un paquet de chips, la sonnette de la porte d'entrée retentit.

    En bas, dans le salon, son oncle Vernon s'écria :

    - Qui diable peut bien passer nous voir à cette heure-ci ?

    Harry se figea, un télescope de cuivre dans une main, une paire de baskets dans l'autre. Il avait complètement oublié d'avertir les Dursley que Dumbledore allait peut-être venir. Se sentant gagné à la fois par la panique et l'envie de rire, il enjamba tant bien que mal sa grosse valise et ouvrit la porte de sa chambre à la volée juste à temps pour entendre une voix grave dire :

    — Bonsoir. Vous devez être Mr Dursley. J'imagine que Harry vous a prévenu que je venais le chercher ?

     

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