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Selene raconte... - Page 158

  • [Livre] Des bleus au cœur

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    Résumé : Rebecca et Hephzibah sont soeurs jumelles.
    Elles viennent d'entrer au lycée, c'est la première fois qu'elles ont le droit de sortir.
    Ce qu'elles partagent : un secret terrible, des parents violents et l'envie de s'enfuir.
    Une seule d'elles réussira, mais jusqu'au bout elles resteront unies: le reflet l'une de l'autre dans le miroir, l'une dans la lumière, l'autre dans l'ombre.

    Auteur : Louisa Reid

     

    Edition : Plon

     

    Genre : Drame

     

    Date de parution : 10 Mai 2012

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Le livre s’ouvre avec l’enterrement d’Hephzibah, l’une des deux jumelles.
    L’histoire alterne ensuite entre Rebecca, timide, effrayée, effacée, amoureuse de la lecture, qui raconte sa vie après la mort de sa sœur et Hephzibah, plus délurée, qui raconte comment c’était, avant.
    La situation n’a guère changée entre les deux, mais chacune a un point de vue légèrement différent sur la situation.
    Haphzibah est plus rebelle, plus déterminée à changer sa vie. Elle se montre aussi très égoïste, utilisant sa sœur sans aucun scrupule que ce soit pour la couvrir lors des instants de libertés qu’elle se procure ou pour la protéger quand les choses risquent de tourner mal.
    Elle ne lui donne rien en échange, se moquant d’elle ou l’ignorant, allant jusqu’à faire semblant de ne pas la connaître au lycée, puisqu’elles ne se ressemblent pas.
    Quand l’orage gronde, elle s’enfuit, laissant sa sœur l’affronter seule.
    Rebecca désapprouve beaucoup sa sœur, mais je crois que c’est par peur de se retrouver seule. Pourtant, elle n’hésite jamais à faire en sorte que la colère de leur père se porte sur elle pour protéger sa sœur qui, franchement ne le mérite pas.
    Elle est plus effacée, atteinte d’un syndrome qui rend son visage différent ce qui la complexe. Et comme elle est confrontée aux moqueries ou aux gens qui la dévisagent et que son père lui a seriné depuis sa naissance que c’était là l’œuvre du diable, elle ne peut pas accepter sa différence.

    Les parents sont de vrais monstres, il n’y a pas d’autres mots. Le père est un fanatique religieux ayant sa propre vision des écritures et j’ai eu l’impression qu’il n’était guère apprécié par sa hiérarchie. C’est lui le plus violent. Hephzibah parle de lui en disant papa ou Saint Roderick, Rebecca l’appelle Le Père.
    La mère est plus effacée mais n’est pas en reste, sa haine envers ses filles suinte de tous ses pores. Parfois je me suis même demandée si elle n’était pas plus coupable encore que son époux.

    Mais les plus coupables, à mon sens, ce sont les gens : l’oncle et la tante qui ont désertés, les paroissiens, les voisins, tous ceux qui n’ont pas pu ne pas se rendre compte que quelques chose clochait, que ce n’était pas normal que deux jeunes filles ne sortent jamais de chez elles sauf pour nettoyer l’église et assister aux offices. Tous ceux qui n’ont pas trouvé anormal qu’elles ne soient scolarisées qu’au moment d’entrer au lycée. Tous ceux, enfin, qui se sont contenté de se dire qu’un vicaire ne pouvait qu’être un bon parent.
    Personne ne leur tend la main, tout le monde croit les mensonges du père, aussi énormes soient-ils.

    Dès les premières pages, donc, on sait qu’Hephzi est morte et on sait aussi que les sœurs sont victimes de maltraitance. Mais ce n’est qu’au fil des pages que l’ampleur de cette maltraitance se dévoile et ce n’est qu’à la presque fin que l’on connaît les circonstances de la mort de l’adolescente.

    C’est un livre très dur dans lequel on est révolté la majorité du temps. C’est aussi un livre qui se lit vite, car une fois qu’on est plongé dans l’histoire, on veut en savoir plus. On veut savoir si Rebecca va réussir à se sortir de cette spirale de violence, si le vicaire va enfin payer pour ses crimes, et comment est réellement morte Hephzibah.

    Un extrait : Aujourd’hui, ils m’ont obligée à aller à l’enterrement de ma sœur. J’ai fini par céder, je n’avais pas tellement le choix. La robe noire qu’Hephzibah avait portée l’année dernière, aux funérailles de Mamie, retombait lourdement sur mes os. Je l’ai portée comme on porte une armure. Elle a toujours été la plus grande. La première-née, la plus forte, la plus jolie, la plus aimée des jumelles. J’avais marché dans son ombre pendant seize ans et j’avais appris à aimer cette douce obscurité ; c’était une cachette sûre. Je frissonnais, maintenant, dans l’air saisissant du mois de janvier. Nous étions le premier jour de la nouvelle année et cela faisait une semaine que ma sœur était morte.

    Mamie était si gentille, nous guettions nos séjours chez elle, comme d’autres enfants guettent Noël. Enfin une occasion de manger du chocolat et de regarder la télévision. De lire des livres jusque tard, bien plus tard que l’heure d’éteindre la lumière. Chez Mamie, on avait le droit d’éclater de rire et de se déguiser, elle nous laissait même essayer son maquillage. Hephzi adorait se maquiller, plus ça scintillait et plus elle aimait. C’est Mamie qui s’est arrangée pour qu’Hephzi ait un soutien-gorge quand elle a commencé à avoir de la poitrine, à douze ans. Parfois, elle nous emmenait au cinéma et on regardait des films inconvenants : les princesses Disney, les dessins animés, Harry Potter. Elle était la maman de La Mère et elle nous aimait. Elle m’embrassait, elle me disait que j’étais adorable. Que j’étais son petit cœur. Personne d’autre ne m’avait jamais dit ça. Mais nous avons grandi et plus nous grandissions, moins nous allions lui rendre visite. Cela n’en valait pas la peine, disaient Les Parents, nous serions plus utiles dans leur église qu’à traînasser chez Mamie. Les années ont passé, béantes de son absence. Je savais que nous manquions à Mamie. Quand elle appelait et que l’une d’entre nous parvenait à décrocher le combiné, sa voix semblait faible et très éloignée, comme un avion de papier qui disparaîtrait peu à peu au loin, en tourbillonnant. Et puis elle est morte.

    J’ai classé la journée d’aujourd’hui comme une nouvelle journée noire. Cette histoire est profondément gravée dans mon cœur. J’ai beaucoup d’histoires au fond de moi ; si on ouvrait mon corps, on pourrait en lire les manuscrits. Si on regardait en moi après avoir épluché ma peau, sous la chair et les os, on trouverait une bibliothèque entière de souffrance. Peut-être qu’on me demanderait des explications. Après tout, je suis la gardienne de ce passé. Mais certaines choses sont trop terribles à raconter et j’ai enfoui ces mots tout au fond de moi. Ce sont des mots que je n’ai pas même murmurés à ma sœur, des mots que je n’ose pas prononcer à voix haute. Je voudrais tellement qu’ils cessent de gémir entre les quatre murs de ma chambre, qu’ils arrêtent de me hanter jusque dans mes rêves.

    Sur le cœur je porte une cicatrice pour la mort de Mamie et une autre pour le premier jour où Hephzi n’a pas voulu rentrer à la maison avec moi, après l’école. J’ai dû mentir pour expliquer son absence quand je suis arrivée seule au presbytère ; j’ai dit qu’elle était en cours de soutien de maths. Ça, c’était au début, quand on est allées au lycée pour la première fois, en septembre dernier, il y a cinq mois. À l’école, tout le monde s’est vite aperçu à quel point ma jumelle était jolie, mignonne et drôle. Elle n’a pas tardé à être invitée à des fêtes, à parler à des garçons. Comme je suis sa sœur, on ne m’a pas trop embêtée mais je crois qu’ils se moquaient de moi derrière mon dos. Peut-être qu’Hephzibah se joignait à eux, d’ailleurs. Tout le monde évitait mon regard. Les profs eux-mêmes avaient du mal à me regarder.

     

  • [Livre] Célibataire? Faut pas t'en faire!

    Je remercie Babelio et sa masse critique, les éditions Jourdan et Alexandra Le Dauphin pour cette excellente lecture

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    Résumé : Un témoignage intemporel qui touche une large population, un thème universel qui parle tant aux hommes qu'aux femmes : le célibat. Laissez-vous embarquer dans les folles aventures sentimentales de Célibette, riez, compatissez et suivez ses judicieux conseils. Son histoire peut vous surprendre ... Malheureuse en amour, Isabelle, alias Célibette, a décidé de se prendre en main pour redresser son baromètre sentimental. Celui-ci indiquant une météo capricieuse, Célibette espère voguer vers un ciel plus clément. Mais pour cela, elle doit réagir, revaloriser son image et arrêter d'être le paillasson que les hommes piétinent allégrement. Quel sera son plan d'action ? Comment parviendra-t-elle à se reconstruire ? Trouvera-t-elle l'amour sur les sites de rencontres ou au supermarché avec une courgette comme alliée ?

     

    Auteur : Alexandra Tressos – Le Dauphin

     

    Edition : Jourdan

     

    Genre : humour comédie

     

    Date de parution : 28 janvier 2016

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : On a ici un petit livre très drôle sur le célibat et surtout sur la recherche de l’âme sœur.
    On sourit souvent. Pour ma part, je n’ai pas vraiment éclaté de rire, car les situations présentées sont trop proches de celles que j’ai vécues (si si un mix de Guillaume et David, c’est possible !!!!). Mais je suis sûre et certaine que celles qui n’ont jamais été aux prises avec un PNI (Pervers Narcissique Immature), ou qui n’ont jamais eu affaire aux perles de Meetic ont bien rit en lisant les (més)aventures d’Isabelle alias Célibette.
    J’ai passé mon temps à dire : Oh purée oui (bon ok, soyons honnête, purée n’est pas précisément le mot qui est sortit de ma bouche), Oh la la c’est tout à fait ça (quoi que le coup ou plutôt les coups du supermarché, j’ai pas osé !).
    Cela dit, chapeau à l’auteur qui arrive à mettre en garde contre un élément toxique au possible : la mère…euh non pardon le pervers narcissique (quoique dans certain cas, la mère aussi, surtout la sienne… au pervers narcissique…vous suivez ?) avec beaucoup d’humour.
    Il faut dire que ce n’est pas précisément un sujet qui prête à rire, mais que, dans ce cas, on aura peut être moins de mal à admettre qu’on a bien affaire à ce genre de vermine vicieuse (et pour laquelle Raid n’a pas encore inventé de produit efficace…quoique, dans les yeux, l’anti cafard peut peut-être marcher) que lorsqu’on lit un article bien sérieux sur le sujet qui laisse entendre, en plus (sûrement écrit par un mec), qu’on l’a bien cherché…
    Mais je m’égare, revenons au livre.
    Célibette, Isabelle de son petit nom, n’a pas du tout l’intention de rester une vieille fille, même si ses charmantes copines ont l’air de laisser entendre que c’est déjà le cas (oui c’est sous entendu quand on commence à essayer de vous caser).
    Le livre est émaillé de conseils que l’on peut suivre (ou non, bien sûr, on n’a pas signé de contrat, mais bon, il y a de bons conseils…moi je dis ça…je dis rien…).
    Quand on lit les diverses expériences relatées dans la recherche de l’âme sœur de Celibette, on se dit : pfff n’import’nawak, l’auteur a vraiment une imagination débordante… Et bien non ! (enfin si, elle a une imagination débordante, ce n’est pas la question, ne changeons pas de sujet) Tout ce qu’elle raconte est vrai !!! Promis, juré craché (euh peut être pas craché, la femme de ménage vient de passer). J’en ai vécu certaines… et mes copines d’autres…. Bref à nous toute, on dit bien avoir couvert toutes les situations présentées, et même davantage… (et c’est vrai que celles qui ne sont arrivées qu’aux autres m’ont bien fait rire… ben quoi, je suis humaine, hein).
    En bref, vous l’aurez compris, j’ai adoré ce livre (et je vais prendre le train plus souvent…)
    (Et vous avez qu’à le lire pour savoir pourquoi !)

    Un extrait : Je discute avec « Louis XIV » (ah…la finesse des pseudos) qui me raconte ses déboires amoureux. Il s’épanche sur le comportement des filles qui, visiblement, le malmènent. Il me paraît méfiant, prêt à détaler à la moindre alerte. Une intuition vérifiée, d’ailleurs, malheureusement pour moi.

    Pourtant, la magie d’Internet opère : poudre virtuelle aux yeux, j’échange sur ma vie en général et me prends (encore) à rêver que c’est lui, mon prince charmant. Comme d’habitude, je veux tellement y croire que je ne vois pas les signes avant-coureurs annonçant une catastrophe imminente.

    Nous nous rencontrons après deux mois et demi de conversation soutenue à raison d’au moins deux heures par soir, étalée sur six soirs (le dimanche, on se repose), le tout multiplié par deux mois et demi, donc. Autant dire que nous ne nous découvrons pas et qu’en toute logique, nous allons discuter en toute sérénité. Pourtant…Il faudra exactement 6 minutes 24 secondes pour qu’enfin j’ouvre la conversation verbale, nourrie jusqu’alors de jeux de regards extrêmement bizarres où chacun essaie de décrypter l’autre.
    Sourcils arqués, sourire figé, « Louis XIV » fait moins le malin que derrière son écran, visiblement. On dirait même que quelqu’un lui écrivait son texte tant le discours qu’il tente de tenir s’avère sans envergure et construit sur des bases plus que bancales.

    J’essaie de cacher ma déception, ce qui est loin d’être gagné étant donné que j’ai une fâcheuse tendance à laisser mes émotions transpirer sur mon visage jusqu’à ce qu’elles explosent. Est-ce cela qui a déstabilisé le Roi Soleil ? Il s’attendait peut-être à ce que sa Cour (donc moi) se mette à applaudir ses pensées archaïques du genre « femme = ménage » ? Forcément, avec moi, il est mal tombé. Non seulement je ne cautionne pas ce genre d’équation, mais en plus, je le clame. J’y suis peut-être allée un peu fort en lui rétorquant que pour moi, l’homme doit manier le balai ; une condition sine qua non pour entrer dans ma vie.

    « Louis XIV » pâlit, prétexte un rendez-vous urgent et s’enfuit à toutes jambes. Je tente de le contacter le soir même pour obtenir un semblant d’explication ce qui s’avère peine perdue : « Louis XIV » a complètement disparu de la circulation. Compte supprimé. Tel un phénix, j’imagine qu’il renaîtra de ses cendres le lendemain. « Louis XV » ?, « Charles X » ?, « Henri IV » ? La lignée des rois de France, bien qu’éteinte, regorge de possibilités de pseudos.
    Dorénavant, j’éviterai Mérovingiens, Carolingiens (et Capétiens aussi tant qu’à faire) sévissant sur la Toile. Ils ont visiblement gardé un esprit aussi étriqué que leurs tenues.

     

  • C'est lundi que lisez-vous? #64

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez vous?

     

  • [Livre] Partir

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    Résumé : Un mari apparemment charmant. Un fils adorable. Une maison ravissante. Emily Coleman est une femme comblée. Pourtant, un beau matin, elle prend le train pour Londres, bien décidée à tout laisser derrière elle. C'est désormais sous l'identité de Catherine Brown qu'elle partage un appartement miteux avec des colocataires et occupe un travail sans avenir. Elle n'aspire désormais qu'à une seconde chance. Mais qu'est-ce qui a pu la pousser à abandonner une vie qui semblait si parfaite ? Quel est ce secret qu'elle protège avec tant de force ?

     

    Auteur : Tina Seskis

     

    Edition : Pocket

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 05 mars 2015

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : On est ici dans un thriller psychologique où on rencontre un véritable puzzle, alternant entre divers personnages et mêlant passé et présent.
    Pour autant, on ne perd pas le fil de l’histoire.
    En effet, les points de vue des personnages secondaires ainsi que le passé d’Emily/Cat sont racontés à la troisième personne.
    Le récit au présent d’Emily/Cat, qui est le plus important, est à la première personne.
    Au premier coup d’œil, on peut donc se situer dans le temps. Pour les personnages, c’est tout aussi facile, le nom du personnage concerné étant cité dès la première phrase du chapitre qui lui est consacré.
    Dès le départ, on a certains indices sur les raisons qui ont pu conduire au départ d’Emily. Cependant, il est difficile d’avoir des certitudes car on a toujours l’impression d’être à deux doigts de la solution mais sans arriver à voir l’ensemble du tableau.
    C’est un livre addictif, peut-être parce que les informations nous sont distillées au compte-goutte et qu’il est extrêmement difficile d’attendre pour en savoir plus.
    Quand on a enfin la réponse à nos questions, j’avais deviné une petite partie mais j’étais loin du compte en réalité. Disons que j’avais un élément sur environ une centaine.
    Je n’ai vraiment pas vu venir cette explication, il faut dire que l’auteur a su admirablement nous donner pleins d’infos tout en nous cachant un élément essentiel. On se rend d’ailleurs compte qu’elle ne nous induit pas vraiment en erreur, on le fait tout seul.
    C’était donc une excellente lecture. Avec peut être un début un peu lent, mais un rythme qui s’accélère au fur et à mesure que l’on s’approche de la conclusion.

    Un extrait : Le quartier est moche et la maison parfaitement minable. Non seulement je n’ai pas envie d’entrer mais je me demande ce que je fais ici. (J’ai peut-être fini par devenir folle. Ç’aura mis du temps, en tout cas.) J’ignore ce qui m’attend à l’intérieur mais ça ne peut pas être pire que ce que j’ai devant les yeux – une haie encombrée de broussailles que personne n’a taillée depuis une éternité, des caisses remplies de bouteilles vides empilées dans un coin, trois grosses poubelles à roulettes dégageant une odeur immonde, des rideaux à gros motifs suspendus de guingois derrière des fenêtres en alu, une façade en briques ébréchées, peintes à la va-vite, un porche en PVC. Je pense à notre magnifique cottage de Chorlton fleurant bon la lavande, à sa porte d’entrée vert bouteille, à ses fenêtres ornées de jardinières débordant de géraniums. Je revois notre quartier de bobos, paisible mais toujours animé. L’endroit idéal pour fonder une famille. C’est pour cela que nous l’avions choisi au départ. On avait tout sur place : des bistrots sympas, des marchés, des concerts en plein air, une grande brasserie avec une terrasse verdoyante et, bien sûr, de magnifiques sentiers de randonnée le long de la Mersey. Ben avait même dit qu’on pourrait acheter un chien. Je lui avais souri parce que nous avions eu la même idée au même moment, comme toujours.

    À présent, je n’arrive pas à détacher mes yeux de cette baraque pourrie. Je devrai m’en satisfaire si je veux dormir avec un toit sur la tête, cette nuit – l’heure tourne, alors parons au plus pressé. Je respire à fond, redresse le dos, rajuste la sangle de mon fourre-tout qui me scie l’épaule et pose le pied sur le perron.

    Une fille noire à la mine revêche ouvre la porte. « Oui ? dit-elle.

    – Bonjour, je viens pour la chambre.

    – Quelle chambre ? Il n’y a pas de chambre ici.

    – Oh. J’ai discuté avec… » Je réalise que la fille de l’Essex ne m’a pas donné son nom. Je fais une deuxième tentative.

    « J’ai discuté avec une personne au téléphone, cet après-midi. Elle disait que quelqu’un avait déménagé, qu’une chambre était libre…

    – Vous devez vous tromper d’adresse, désolée. » Elle commence à repousser le battant.

    « Non, s’il vous plaît, dis-je. C’était, euh, la chambre de Castro, je crois. Il est parti aujourd’hui, paraît-il. Est-ce que je peux parler à quelqu’un qui serait au courant ? »

    La fille prend un air agacé. « Personne ne s’appelle Castro, ici. Je vous l’ai déjà dit, vous vous êtes trompée d’adresse. » Elle me claque la porte au nez.

    Je tourne les talons, le visage baigné de larmes. Quelle humiliation ! Je vacille sous le poids de mon sac, alors je le pose sur le trottoir au pied de la haie et je m’assois dessus. Personne ne peut me voir depuis la maison. J’ai l’impression que je vais m’évanouir. J’ai chaud, j’ai faim, je n’ai nulle part où aller, tout me file entre les doigts. Je colle ma tête entre mes genoux en attendant que le manège cesse de tourner. Je veux rentrer chez moi, je veux mon mari. Soudain, j’entends la porte s’ouvrir, une fille courir dans l’allée en m’interpellant. Je garde la tête baissée sans répondre et, quand je m’aperçois qu’elle est debout devant moi, je me force à lever les yeux et je vois… un ange. « Tu es venue pour la chambre de Fidel ? Allons, trésor, ne pleure pas, cette nana est vraiment insupportable quand ça lui prend. Il ne faut pas faire attention. Viens, entre, je vais te préparer un verre, tu m’as l’air d’en avoir besoin. » Et c’est ainsi que je fais la connaissance d’Angel, mon ange gardien, mon salut.

     

  • Le tiercé du samedi #62

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois personnages que vous voudriez interpréter à l’écran si vous étiez actrice (et oui, si c’était bien fait, évidemment)

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Becky Lynn Lee dans Destinée d'Erica Spindler

     

     

     

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    Vivian das Sang et Chocolat d'Annette Curtis Klause

     

     

     

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    Parce que franchement l'adaptation est une insulte au roman!

     

     

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    Gin "L'araignée" Blanco de l'exécutrice de Jennifer Estep

     

     

     

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    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois adaptations en DESSIN ANIME que vous avez préféré (ce peut être un long métrage ou une série d’épisodes)

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Film] Anastasia

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    Titre original : Anastasia

     

    Réalisé par : Don Bluth et Gary Goldman

     

    Date de sortie : 04 février 1998

     

    Genre : Film d’animation

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h25

     

    Casting : Céline Monsarrat (Anastasia), Emmanuel Curtil (Dimitri), Jean-Michel Farcy (Vladimir), Lucienne Chiaroni (L’impératrice Marie), Patrick guillemin (Bartok)…

     

    Résumé : Saint-Pétersbourg, 1917. Comment l'impératrice Marie et sa petite fille Anastasia vont être sauvées du funeste sort, provoqué par la révolution, qui s'abat sur la famille impériale, par un jeune employé de cuisine : Dimitri. Mais le destin les sépare une nouvelle fois. Dix ans après la chute des Romanov, une rumeur persistante se propage : la fille cadette de l'empereur serait encore en vie...

     

    Mon avis : Ce dessin animé n’est pas un Disney mais la confusion est fréquente. D’ailleurs en ce qui me concerne, il est rangé avec les Disney car je trouve que sa qualité est similaire.
    L’histoire s’inspire  du mystère ayant entouré Anastasia. En effet quand les corps de la famille royale furent exhumés, il manquait le tsarévitch et l’une des filles. Aussitôt, on a pensé qu’il s’agissait d’Anastasia (la plus jeune) et qu’elle était donc sûrement vivante. Le nombre de personnes ayant prétendue être la princesse disparue a alimenté cette rumeur, bien que chaque fois la preuve de l’imposture ait été apportée.
    Finalement, les corps manquants furent retrouvés. En 2008, des analyses génétiques ont prouvés qu’il s’agissait bien des corps du tsarévitch et de la grande duchesse Maria (et non d’Anastasia comme on l’a si longtemps pensé).
    Le dessin animé exploite aussi le caractère surnaturel que l’on a attribué à Raspoutine du fait de son « refus de mourir » lors de son assassinat (peut être empoisonné, battu, abattu de trois balles à bout portant puis jeté dans la Nera, son autopsie révèle de l’eau dans ses poumons. Il était donc vivant lorsqu’il fut jeté à l’eau, et ce malgré tout ce qu’il avait subi).

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    Dans le dessin animé, Raspoutine, coincé dans une sorte d’enfer, se sert de son serviteur, Bartok, une chauve souris très comique (même s’il ne le fait pas exprès), pour tenter de faire aboutir sa vengeance contre la famille Romanov.

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    Les chansons sont entraînantes et facile à retenir. Elles ponctuent l’histoire sans l’éclipser.
    Anya/Anastasia, amnésique, va former sa personnalité d’adulte à partir de ce qu’elle est devenu à l’orphelinat (une jeune femme débrouillarde et protectrice envers les plus jeunes) et des souvenirs de son enfance qui vont revenir peu à peu au fur et à mesure de son voyage vers Paris, où elle espère retrouver l’impératrice Marie et découvrir qui elle est vraiment.

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    Les dessins, l’histoire et les chansons, un cocktail efficace pour enchanter les petites filles (et les plus grandes) !

     

  • [Livre] Aurora Teagarden – T06 - Crime et baby-sitting

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    Résumé : Quand le livreur de bois se met à lancer en chantant des bûches à la tête d’Aurora, avant de se déshabiller dans son jardin, la bibliothécaire la plus atypique et sympathique de Géorgie entrevoit de nouveaux ennuis. Regina, la nièce de son mari Martin, débarque à l’improviste avec un nourrisson dont la naissance ne leur avait même pas été annoncée. À peine arrivée, la jeune mère disparaît en laissant l’enfant sous un lit et le père sur le pas de la porte, assassiné… Sur les traces de Regina, Aurora et Martin retournent jusqu’en Ohio pour y découvrir, à leurs risques et périls, les méandres de l’instinct maternel et de sordides secrets de famille.

     

    Auteur : Charlaine Harris

     

    Edition : J’ai lu 

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 24 Septembre 2014

     

    Prix moyen : 9€

     

    Mon avis : Ce tome est le dernier traduit en français et, Dieu merci, il ne se termine pas en laissant des questions ouvertes parce que j’aurais alors maudit les éditeurs français plus que je ne le fait déjà.
    Ce tome m’a énervée. Ou plutôt ce sont la majorité des personnages qui m’ont énervée.

    J’ai trouvé Aurora egocentrique et immature. Elle qui ne cesse de se plaindre de ne pas avoir d’enfant se met immédiatement à se plaindre de devoir s’occuper de celui de la nièce de son mari. Elle regrette presque de ne pas pouvoir ranger le gamin sur une étagère jusqu’à ce qui lui prenne l’envie de s’en occuper de nouveau.
    D’ailleurs son amie Sally résume ça parfaitement, et, même si Aurora est choquée et n’admet pas les critiques qui lui sont faites, j’ai trouvé l’analyse de la journaliste parfaitement juste.
    Martin continue avec ses cachotteries permanentes et, même s’il y a toujours beaucoup d’amour entre eux, j’ai l’impression qu’Aurora atteint la limite de ce qu’elle est capable de supporter avec lui. De plus son indifférence devant la stérilité de sa femme, révélée dans le tome précédent, est vraiment horrible. Dans la mesure ou lui-même a un fils, dont il ne s’est apparemment pas occupé en dehors de mettre la main au porte-monnaie, et dans la mesure ou il n’était pas certain d’avoir envie d’autres enfants, il fait comme si la stérilité d’Aurora n’était pas un problème. De toute évidence, le fait qu’elle puisse en souffrir ne lui traverse même pas l’esprit.
    Les quelques détails que donne Aurora sur ses relations avec la famille de son mari donne envie de leur mettre des claques à tous, tous autant qu’ils sont. Au final celle qui se montre la plus amicale avec elle, c’est Cindy, l’ex-femme de Martin, c’est quand même un comble.
    Regina, la nièce de Martin est insupportable de stupidité et d’immaturité et Rory, son « ami », est louche et semble non seulement avoir un sens moral plus que douteux mais prendre clairement tout le monde pour des imbéciles.
    Pour une fois, j’avais trouvé à l’avance qui était le coupable (bon ok, seulement quelques pages avant que ce ne soit révélé).
    En revanche, il y a une intrigue secondaire dans ce tome, et celle là je n’aurais jamais pu trouver la solution. Je lui reproche quand même de ne pas être aboutie, j’aurais aimé une vraie conclusion sur ce sujet.
    Il y a aussi quelque chose de différent dans ce tome, c’est que c’est le premier de la série qui m’ait fait pleurer.
    Je ne m’attendais pas du tout à l’épilogue, je ne pensais vraiment pas que les choses s’enchaineraient de cette façon.
    Bien que le tome ne se termine pas, comme je l’ai dis plus haut, sur des questions restées en suspend, j’aurais aimé lire le tome 7 avant de connaître les retombées des derniers évènements de ce tome. Mais comme je ne suis pas bilingue, je resterais frustrée !

    Un extrait : Le début de la fin, ce fut le jour où le livreur de bois devint fou, dans mon jardin.

    Darius Quattermain apparut soudain au volant de son vieux pick-up bleu brinquebalant, qui traînait une remorque remplie de bûches de chêne. Mère et John Queensland étaient sur le point de partir. Aida Brattle Teagarden Queensland – ma mère, en d’autres termes – revenait d’un séminaire destiné aux professionnels de l’immobilier, catégorie « Mon CA dépasse le million ». Très occupée, elle s’était malgré tout donné la peine de m’apporter une robe qu’elle m’avait achetée là-bas, en Floride. Retraité, son mari John l’avait accompagnée, simplement parce qu’il aime bien passer du temps avec elle.

    Alors que Darius descendait de son véhicule, Mère me serrait dans ses bras.

    — John ne se sent pas très bien, Aurora. Nous allons reprendre la route et rentrer.

    Elle s’exprimait toujours comme si nous vivions à la lisière de toute civilisation. En réalité, notre propriété se situe à deux kilomètres de Lawrenceton et par temps clair, j’aperçois la sienne, nichée aux abords de la plus jolie banlieue de la ville.

    John n’avait en effet pas bonne mine et je trouvais cela inquiétant. C’est un golfeur et, à 64 ans, il rayonne de santé et d’énergie. Il est bel homme d’ailleurs, et pour ne rien gâcher, il est vraiment gentil. À ce moment précis néanmoins, son âge se voyait cruellement et il avait l’air gêné – les hommes ne supportent pas la maladie.

    — Rentre donc te coucher, lui conseillai-je, préoccupée. Et n’hésite pas à m’appeler, quand Maman sera au bureau, d’accord ?

    — Oui, ma chérie, ne t’inquiète pas, me répondit John, l’air grave.

    Tandis qu’il s’installait du côté passager de la Lincoln de Mère, celle-ci frôla ma joue de ses lèvres et je la remerciai de nouveau pour la robe. Pendant qu’elle faisait demi-tour et redescendait notre allée, je suivis la voiture des yeux, avant de marcher tranquillement vers Darius, qui enfilait ses gants de travail.

    Cette journée parfaitement ordinaire avait commencé par le départ de Martin pour l’usine. Puis j’étais allée travailler à la bibliothèque. À mon retour, j’avais décidé que je ne ferais pas grand-chose.

    Je n’en avais pas la moindre idée, mais cette journée parfaitement ordinaire allait prendre un tour catastrophique.

    Tout commença très lentement.

    — Vous le voulez où, votre bois, madame Bartell ? me demanda Darius Quattermain.

    — Ici, sous les marches, s’il vous plaît.

    Nous nous tenions près du garage, qu’un passage couvert relie à la maison. De ce côté-là, un escalier monte le long du mur et mène à un studio aménagé sous le toit.

    — Vous n’avez pas peur que les insectes abîment votre parement ?

    Darius me fixait d’un œil dubitatif et je haussai les épaules.

    — C’est Martin qui a choisi l’endroit. Si ça ne lui plaît pas, il peut toujours déplacer le tout.

    Il me toisa d’un regard étrange, presque comme s’il me voyait pour la première fois. Conservateur dans l’âme, il estimait certainement que mon attitude n’était pas appropriée pour une bonne épouse.

    Malgré tout, après m’avoir demandé la permission d’approcher la remorque aussi près que possible, il se mit au travail et déchargea rapidement dans le froid. Le ciel était gris et la météo avait annoncé de la pluie. Le vent se leva, soufflant mes cheveux longs dans mes yeux et me faisant frissonner. J’enfonçai mes mains dans les poches de mon épais gilet rouge et me tournai pour rentrer à l’intérieur. J’avais planté des rosiers au coin de la véranda, derrière la maison, côté cuisine. Ils avaient besoin d’une bonne taille. Je me demandais si je pouvais m’en charger maintenant ou s’il fallait plutôt attendre le mois de février, lorsqu’une bûche vint frapper le sol devant moi, manquant ma tête de peu.

    Je fis volte-face en m’écriant.

    — Monsieur Quattermain ? Ça va ?

    Darius Quattermain, diacre de la Sainte Église d’Antioche, entonna soudain « Elle descend de la montagne à cheval » en s’égosillant. Il ne s’était pas interrompu dans sa tâche. Toutefois, au lieu d’empiler sagement les bûches, il les envoyait voler en tous sens avec frénésie.

    — Ho là ! m’exclamai-je d’une voix forte, luttant contre la panique.

    Le rondin suivant faillit atteindre mon épaule et je battis en retraite chez moi, refermant à clé aussitôt le seuil passé. Une minute plus tard, je risquai un œil par la fenêtre. La situation ne montrait aucun signe d’accalmie et Darius avait encore une belle quantité de munitions dans son pick-up – je n’y pensais même plus en termes de combustible.

    Je composai alors le numéro du shérif.

     

  • Mes sorties du mois #11

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

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    Sorties poche:

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    Sorties Grand Format:

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois de juillet?

     

  • [Livre] Aurora Teagarden – T05 - La Mort en Talons Aiguilles

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    Résumé : Il faut bien le dire, Aurora Teagarden n’avait jamais porté le sergent détective Jack Burns dans son cœur. Mais le jour où elle voit atterrir son cadavre, largué par avion, au beau milieu de son jardin, le souffle lui manque. Par chance, Roe ne figure pas sur la liste des suspects : elle n’a apparemment rien à voir avec ce meurtre. Pourtant, d’autres phénomènes étranges se produisent révélant un message à elle seule destiné, un code qu’elle a intérêt à déchiffrer avant qu’il ne soit trop tard…

     

    Auteur : Charlaine Harris

     

    Edition : J’ai lu 

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 04 Juin 2014

     

    Prix moyen : 9€

     

    Mon avis : Petit bond dans le temps et nous voilà deux ans après les évènements du tome précédent.
    Aurora file le parfait amour avec Martin tandis qu’autour d’elle les couples qu’elle enviait jadis semblent se déliter : son amie Sally s’est séparée de Paul, son second mari qui est aussi le frère de son premier mari, son ex petit ami Arthur s’est séparé de son épouse Lynn, une des amie dont elle avait été la demoiselle d’honneur a divorcé et est revenu vivre à Lawrencetown…
    Aurora a pris ses habitudes en tant qu’épouse et le couple que son mari a engagé pour servir à la fois de gardes de corps et de jardiniers est devenu des amis.
    La vie est donc bien tranquille.
    Ca ne pouvait pas durer.
    Et pour une fois, ce n’est pas Aurora qui cherche les ennuis, mais bien les ennuis qui la trouvent.
    Le corps de Jack Burns, l’inspecteur de la criminelle qui n’a jamais caché son hostilité envers la jeune femme, tombe littéralement dans son jardin, largué apparemment d’un avion.
    Puis des phénomènes étranges se produisent : un ruban noué autour du coup de sa tigresse de chatte, des fleurs livrées anonymement, l’agression d’une personne avec qui Aurora et Angel, sa garde du corps, s’étaient disputées….
    Mais qui donc est visée ? Aurora ? Ou Angel qui est présente à chaque fois ? Les messages pourraient s’appliquer aussi bien à l’une qu’à l’autre.
    En parallèle de tout ça, deux personnes, dont on ne sait exactement si elles sont policiers, marshalls, agents fédéraux, mais qui sont clairement antipathiques, semblent s’intéresser d’un peu trop près à la mort de Jack Burns et par ricochet à Aurora et son entourage.
    Je sens une certaine tension entre Aurora et son mari. Pas forcément quelque chose de grave, mais Aurora a appris une chose sur elle et Martin ne semble pas comprendre l’importance que cette révélation a sur son épouse.
    Encore une fois, je n’ai pas vu venir le coupable, et encore une fois, quelques indices permettaient de le soupçonner mais j’étais tellement partie sur une autre piste que je ne les ai remarqués que quand Aurora l’a elle-même pointé du doigt.
    L’air de rien, cette série est addictive et je vais de ce pas me plonger dans le dernier tome apparemment traduit en français (les tomes 7 et 8 sont respectivement sortis en 2002 et 2003 en anglais. Encore une série abandonnée par nos « chers » éditeurs français !) des (més)aventures d’Aurora Teagarden.

    Un extrait : Lorsque l’homme tomba du ciel, mon garde du corps tondait la pelouse en bikini rose.

    De mon côté, j’avais déplié une chaise longue tant bien que mal sur ma terrasse et j’essayais de régler son dossier, luttant pour obtenir un compromis entre la position allongée et l’angle droit. Le bourdonnement de l’avion m’agaçait depuis un moment déjà.

    Quant à Angel, elle avait bouclé un baladeur à sa taille – la ceinture en plastique détonnait avec son joli maillot – et posé des écouteurs sur ses oreilles. Entre sa musique et le vacarme de la tondeuse, elle n’avait pas remarqué le ronronnement insistant.

    Fait inhabituel, l’appareil volait très bas. Un pilote avait sans doute repéré Angel et profitait de la vue. Entre-temps, alors que je me battais toujours avec cette fichue chaise longue, les glaçons fondaient dans mon café et je rongeais mon frein, impatiente d’attaquer mon livre, posé sur ma petite table.

    J’avais enfin réglé le siège en position à peu près confortable lorsque je levai les yeux au ciel.

    À cet instant précis, un objet de grande taille tomba la tête la première de la cabine, décrivant un mouvement de rotation qui me pétrifia d’horreur.

    Mon instinct reconnut immédiatement les signes avant-coureurs d’un désastre imminent, tandis que ma conscience, plus civilisée, se bornait encore à des sons hébétés. Obéissant au premier, je me ruai sur la haute silhouette d’Angel pour la projeter à terre, à l’écart de la tondeuse et sous les branches d’un chêne.

    À la seconde suivante, un choc mat et ignoble retentit.

    Le bruit du moteur s’éloigna.

    — Nom de Dieu ! s’exclama Angel. C’était quoi, ça ?

    Ses écouteurs étaient tombés et elle avait entendu l’impact. L’angoisse au ventre, je tournai la tête, effrayée d’avance par ce que j’allais découvrir.

    Fort heureusement, il avait atterri face contre terre.

    Malgré tout, je faillis céder à la nausée. Ma comparse, elle, ne put se retenir.

    — Je me demande ce qui t’a pris de me jeter à terre, fit-elle remarquer ensuite. Il m’aurait sûrement ratée. D’au moins… allez, trente centimètres.

    Nous nous relevions avec précaution.

    — Je n’avais pas envie d’acheter une nouvelle tondeuse, lui répondis-je, les dents serrées.

    L’un des compartiments de mon cerveau m’informait d’ailleurs qu’il était heureux que la machine en question soit équipée d’une sécurité, et qu’elle se soit arrêtée de fonctionner quand Angel avait lâché sa poignée.

    Angel avait raison en disant « il ». À en juger par les vêtements et la coupe de cheveux, c’était un homme. Il portait une chemise écossaise violet et blanc ainsi qu’un pantalon marron. Mais la police de la mode ne le poursuivrait plus. Sous mes yeux, une tache de sang apparut sur les carreaux du tissu. Ses membres étaient écartés en croix, et l’une de ses jambes formait avec son corps un angle qui n’avait rien de normal. Ni de vivant. De même que son cou… Je détournai les yeux aussitôt et respirai profondément pendant quelques secondes.

    — Il s’est enfoncé dans le sol d’au moins dix centimètres, fit observer Angel d’une voix tremblante, toute son attention décidément polarisée sur les mesures.

    Paralysées par ce cataclysme foudroyant, nous nous tenions côte à côte dans l’ombre du chêne, les yeux braqués sur le cadavre étendu sous le soleil, incapables de l’approcher. Autour de la tête, une auréole sombre s’étendait dans l’herbe et la terre.

    — Forcément, les mecs ne sont pas là aujourd’hui, regrettai-je d’un ton amer. Jamais là quand on a besoin d’eux.

    Interloquée, Angel se tourna vers moi et se mit soudain à rire aux éclats. Je ne savais pas ce que j’avais dit de drôle et je la repris d’un ton de bibliothécaire offusquée.

    — Franchement, Angel ! Bon, on arrête de bavasser. Il faut faire quelque chose.

    — Tu as entièrement raison. Il faudrait y mettre des oignons de tulipe et recouvrir le tout de terreau. L’an prochain, elles seront fabuleuses.

    — Il est bien trop tard, pour les tulipes. Non, je crois qu’un appel au shérif s’impose.

    — Bon, d’accord, fit Angel en adoptant la mine boudeuse d’une gamine de six ans qu’on vient d’appeler à table alors qu’elle est en train de jouer.

     

  • C'est lundi que lisez vous? #63

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

    Comme au boulot on est bourré de filtres, ça me prend vraiment trop de temps de venir voir et commenter vos blogs le matin. Je passerai donc ce soir! Bonne journée!

     

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    Et vous, que lisez-vous?