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Selene raconte... - Page 154

  • [Livre] Et tu périras par le feu

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    Résumé : Hantée par une enfance dominée par un père brutal – que son entourage considérait comme un homme sans histoire et un flic exemplaire –, murée dans le silence sur ce passé qui l'a brisée affectivement, l'inspecteur Mia Mitchell, de la brigade des Homicides, cache sous des dehors rudes et sarcastiques une femme secrète, vulnérable, pour qui seule compte sa vocation de policier. De retour dans sa brigade après avoir été blessée par balle, elle doit accepter de coopérer avec un nouvel équipier, le lieutenant Reed Solliday, sur une enquête qui s'annonce particulièrement difficile : en l'espace de quelques jours, plusieurs victimes sont mortes assassinées dans des conditions atroces. Le meurtrier ne s'est pas contenté de les violer et de les torturer : il les a fait périr par le feu... Alors que l'enquête commence, ni Mia ni Reed, ne mesurent à quel point le danger va se rapprocher d'eux, au point de les contraindre à cohabiter pour se protéger eux-mêmes, et protéger ceux qu'ils aiment...

     

    Auteur : Karen Rose

     

    Edition : Harlequin Best Seller

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 2009

     

    Prix moyen : 13€

     

    Mon avis : Mia Mitchell n’a vraiment pas de chance : fille d’un homme violent qui incarne aux yeux de tous l’image du bon flic, donc du mec bien sous tout rapport ; un premier coéquipier tué par balle, elle-même ayant failli y rester ; et à présent un second coéquipier blessé par balle et une reprise de travail alors que sa propre blessure est douloureuse.
    Quand elle commence à faire équipe avec Reed Sollyday, un fire marshall qui enquête sur les incendies criminels qui semblent masquer des meurtres, elle a affaire à un homme légèrement arrogant.
    J’ai trouvé Reed assez borné sur ses idées, et se remettant peu en question sauf quand il est au pied du mur.
    Mia, elle, essaie d’éviter à tout prix de manifester la moindre émotion, comme si cela pouvait la desservir aux yeux de ses collègues de travail, collègues qui pourtant lui témoigne un immense respect.
    J’ai apprécié que le monde ne s’arrête pas de tourner pendant l’enquête criminelle : Solliday continue à avoir quelques soucis avec sa fille adolescente, Mia a des ennuis à régler à la fois avec une enquête précédente et avec un secret de famille à élucider… Les « affaires » secondaires ne tombent pas comme un cheveux sur la soupe mais donne de la crédibilité à l’ensemble : les enquêteurs sont humains, ils ne cessent pas d’exister en dehors de l’enquête qui leur est confiée même s’ils y consacre la majorité de leur temps.
    Ce ne sont pas non plus des surhommes, et on peut les voir fatigués, parfois moins alertes, à causes des nombreuses nuits blanches que leur font passer leurs investigations.
    Ce qui est très frustrant, pour nous, lecteurs, c’est de les voir partir sur de fausses pistes, chercher des liens qui sont évidents à nos yeux car, nous, nous savons quels sont les buts du tueur, pourquoi il agit, quels sont les liens entre les meurtres. En réalité, la seule chose que nous ignorons sur le tueur, c’est son identité, mais avec un peu de déduction, nous finissons par la trouver (guère de temps avant les inspecteurs, il faut l’admettre, mais pour notre défense, au niveau de l’identité, on en sait pas beaucoup plus qu’eux…et j’ai quand même hésité un moment entre deux suspects).
    J’ai bien aimé également les différents problèmes que posent les médias. D’une part, quand on recherche quelqu’un, difficile de se passer d’eux, et d’autre part, ils sont près à nuire à une enquête en cours pour faire la première page de leurs journaux… Difficile à supporter pour un enquêteur, difficile aussi de ne pas leur rentrer dedans quand ils dépassent les limites de la décence (comme publier le nom d’une victime avant que la famille n’ait pu être prévenue).
    Comme souvent dans les thrillers, il y a une petite romance, mais elle ne prend jamais le pas sur le coté thriller ce qui la rend d’autant plus agréable à suivre.

    Un extrait : Il regardait fixement les flammes avec un plaisir macabre. La maison était en feu.
    Il croyait les entendre crier. Au secours ! Oh, mon Dieu, aidez nous ! Il espérait les entendre hurler, que ce ne fût pas seulement le bruit de son imagination. Il voulait qu’ils souffrent comme des damnés.
    Ils étaient coincés à l’intérieur. Aucun voisin pour leur porter secours à des kilomètres à la ronde. Il aurait pu utiliser son téléphone mobile et appeler la police, les pompiers. Un rictus tordit le coin de ses lèvres. Pourquoi l’aurait-il fait ? Ils avaient enfin ce qu’ils méritaient. Que ce fût de sa propre main n’était que…justice.
    Il ne se rappelait pas avoir allumé l’incendie, mais il avait dû le faire, forcément. Sans quitter des yeux la maison en flammes, il renifla les gants de cuir qu’il portait. Il sentit l’odeur de l’essence sur ses mains.
    Oui, c’était bien lui le responsable de cette fournaise. Et il en était farouchement, profondément satisfait.
    Il ne se souvenait pas non plus d’avoir conduit sa voiture jusque là. Mais comment aurait il pu en être autrement ? Il avait sans hésitation reconnu la maison, bien qu’il n’y eût jamais vécu. S’il avait habité là, tout aurait été différent. Personne n’aurait touché à Shane. Son frère serait peut être encore en vie, et la haine ardente, viscérale qu’il avait gardée enfouie si longtemps ne lui serait peut être jamais venue.
    Mais il n’avait pas vécu dans cette maison. Shane seul y avait habité, pauvre petit agneau au milieu des loups. Et lorsqu’il était sorti et avait retrouvé son frère, Shane n’était plus le petit garçon heureux qu’il avait connu : son petit frère marchait désormais la tête basse, les yeux emplis de honte et de crainte.
    Parce qu’ils lui avaient fait du mal.
    La rage qui bouillonnait en lui éclata. Dans cette maison où Shane aurait dû vivre à l’abri de tout danger, dans cette maison dévorée à présent par les flammes de l’enfer, ils avaient tellement meurtri son frère qu’il n’avait plus jamais été le même.
    Shane était mort.
    Et maintenant, leur tour était venu de souffrir, comme Shane avait souffert. C’était…justice.
    Que sa haine et sa rage remontent à la surface de temps en temps était inévitable, supposait-il. Aussi loin qu’il se souvînt, ces sentiments avaient existé en lui. Mais la raison de sa fureur…cette raison, il ne l’avait révélée à quiconque. Y compris à lui-même. Il l’avait rejetée pendant si longtemps, avait si bien réinventé toute l’histoire, qu’il avait eu lui-même du mal à se remémorer la vérité. Il y avait des périodes entières qu’il avait complètement oubliées, oblitérées de sa mémoire. Parce que leur souvenir était trop douloureux.
    Mais maintenant, il se souvenait. Il se souvenait de chacune des personnes qui avaient levé la main sur eux. De tous ceux qui auraient dû les protéger et qui n’en avait rien fait. De chacun de ceux qui avaient détourné les yeux.

     

  • C'est lundi que lisez vous? #70

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?



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    Avec la reprise du boulot, je reprend aussi mon habitude du: 1 livre pour la maison, 1 livre pour l'extérieur!

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  • [Film] Titanic

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    Titre original : Titanic

     

    Réalisé par : James Cameron

     

    Date de sortie : 7 janvier 1998

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 3h14

     

    Casting : Leonardo DiCaprio, Kate Winslet, Billy Zane, Kathy Bates, Gloria Stuart, Frances Fisher, Bernard Hill, Victor Garber, Eric Braeden, Michael Ensign, David Warner…

     

    Résumé : Southampton, 10 avril 1912. Le paquebot le plus grand et le plus moderne du monde, réputé pour son insubmersibilité, le "Titanic", appareille pour son premier voyage. Quatre jours plus tard, il heurte un iceberg. A son bord, un artiste pauvre et une grande bourgeoise tombent amoureux.

     

    Mon avis : Titanic, je l’ai vu trois fois dans la même semaine lors de sa sortie. Sans le vouloir en plus. J’y suis d’abord allée avec mes parents. Puis ma meilleure amie de l’époque a voulu que je l’accompagne. Et enfin, à ma grande surprise, ma grand-mère a voulu le voir aussi.
    Et bien, contrairement à d’autres films que j’ai vu plusieurs fois en peu de temps, je ne me suis ni ennuyée, ni endormie avec Titanic.
    Pourtant, sur un film de trois heures, on pourrait s’attendre à ce qu’il y ait des temps morts, mais non. Et même si mon père, avec son humour à trois francs six sous, me dit toujours : C’est pas la peine de regarder le film, je te le dis, à la fin le bateau coule, je ne l’écoute pas et je regarde, encore et encore…

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    Et bien, même si on connaît « la fin » (en même temps, dès qu’un film est basé sur une réalité historique, on se doute plus ou moins de comment ça se termine), je ne me lasse jamais (même si je ne le regarde plus trois fois dans la même semaine, je n’ai plus seize ans, je n’ai plus la santé).
    Rien que la musique me met immédiatement dans l’ambiance. Je ne parle pas de la chanson phare du film « My Heart will go on », interprétée par Céline Dion (d’ailleurs quand on pense que James Cameron ne voulait pas de chanson et que Céline Dion ne voulait pas chanter ce titre, on se demande comment elle a fini par devenir ce titre aussi célèbre que l’on connaît aujourd’hui), mais de la musique que l’on entend tout au long du film, par petite touche, et qui a été créé par James Horner.
    Si l’histoire principale est portée par des personnages fictifs (Jack, Rose, Cal…),

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    James Cameron n’en a pas oublié pour autant ceux qui étaient réellement à bord du Titanic, comme Molly Brown,

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    Thomas Andrews (l’architecte du Titanic, qui lors du naufrage a tenté de sauver un maximum de monde sans songer à sa propre survie),

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    John Jacob Astor (qui après avoir aidé des personnes à monter dans les canots a libéré les chiens du chenil, pour leur donner une chance)

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    ou encore Benjamin Guggenheim (qui après avoir fait monter sa maitresse dans un canot s’est rendu célèbre en retournant dans la salle de réception après avoir déclaré « Nous nous sommes habillés de notre mieux et nous sommes prêts à mourir comme des gentlemen »)

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    Le choc avec l’iceberg se produit au bout d’1h30 de film, ce qui veut dire que la partie consacrée uniquement à l’histoire d’amour (même si elle se prolonge jusqu’à la fin) et celle où se déroule le naufrage sont à peu près d’égale longueur, ce qui distingue ce film des autres films catastrophe.

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    J’ai découvert Kate Winslet dans ce film, dans le rôle de Rose DeWitt-Bukater, et depuis j’adore cette actrice.

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    Une petite anecdote sur le nom des personnages fictifs. Alors qu’il avait déjà choisi le nom de Jack Dawson, James Cameron a découvert qu’il y avait vraiment eu un J. Dawson à bord du RMS Titanic. Il ne s’agissait pas d’un passager, mais d’un des ingénieurs du paquebot qui a périt dans le naufrage.

    Au début du film, on voit des plans de la véritable épave. Pour cela, James Cameron demanda à son frère Mike de créer, en collaboration avec Panavision, une caméra capable de résister à la pression de l’eau à 4000m de profondeur (où se trouve l’épave) c'est-à-dire 2000kg au cm². Et tout ça pour avoir de meilleurs plans !

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    James Cameron a laissé place à l’improvisation chez ses acteurs, comme dans la scène où Rose remercie Jack sur le pont, ou encore quand Jack dessine Rose et lui dit « Allongez vous sur le lit…je veux dire le sofa », il s’agit d’une vraie erreur de texte de l’acteur. Il faut dire que c’était la toute première scène tournée, James Cameron voulant « briser la glace » entre les deux acteurs.

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    Le naufrage en lui-même est impressionnant. Et, si on sait bien qu’il s’agit d’effets spéciaux, on sait que les choses se sont réellement passées comme ça et on ne peut s’empêcher de penser à toutes ces victimes. Tous ceux qui étaient sous les cheminées quand elles sont tombées, sous la poupe du bateau quand celui-ci s’est fendu jusqu’à la quille et qu’elle est retombée à plat sur l’eau, ceux qui ont chuté de plusieurs dizaines de mètres, et ceux qui sont tombés, encore vivants, dans cette eau glaciale.
    Et j’ai beau avoir vu ce film un nombre incalculable de fois, la fin me fait toujours pleurer !
    En général, je n’aime pas la 3D, ça me donne mal à la tête, mais là, je serais curieuse de voir ne serait-ce que la partie naufrage en 3D. Je pense que ça doit être impressionnant !


     

     

  • Le tiercé du samedi #68

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres dont vous attendez la sortie avec impatience malgré votre PAL déjà vertigineuse

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Lieutenant Eve Dallas Tome 40 Obsession du crime de Nora Roberts

     

     

     

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    Pas trouvé de résumé...

     

     

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    Mercy Thompson T09 - L'étreinte des flammes de Patricia Briggs

     

     

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    La tension entre les faes et les humains est à son comble. Lorsque la meute est amenée à affronter un troll déchaîné, la présence d’Aiden, enfant humain enlevé il y a des siècles par les faes, pourrait bien être la seule chose susceptible d’empêcher la guerre qui s’annonce.
    Prêts à le protéger coûte que coûte, Mercy, Adam et la meute devront défier le Marrok, les humains et les faes. Mais qui les protégera de celui qui a reçu l’étreinte des flammes ?

     

     

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    La sirène de Kiera Cass

     

     

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    Kahlen est une Sirène, vouée à servir son maître l'Océan en poussant les humains à la noyade. Pour cela, elle possède une voix fatale à qui a le malheur de l'entendre. Akinli, lui, est un beau et gentil jeune homme, qui incarne tout ce dont Kahlen a toujours rêvé. Tomber amoureux a beau leur faire courir un grave danger à tous les deux, Kahlen ne parvient pas à garder ses distances. Est-elle prête à tout risquer pour écouter son cœur ?



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres dont on vous a rabattu les oreilles, qui accumulent les critiques élogieuses et que vous avez trouvé moyen, voire médiocre

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Livre] Le tueur d'anges

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    Résumé : Blondes, jeunes, innocentes : c'est ainsi que le criminel choisit ses victimes. Son surnom : le tueur d'anges...
    Il y a cinq ans, une série de trois meurtres de petites filles a semé la panique dans la petite ville de Rockford, près de Chicago. Kitt Lundgren, alors chargée de l'enquête, a fait de la traque du tueur une véritable obsession. Bravant sa hiérarchie, elle a commis des erreurs, et laissé le coupable lui filer entre les doigts. Sa vie en a été marquée à jamais. Et voilà qu'après cinq ans de silence, le tueur recommence à frapper : une nouvelle victime, puis une autre, selon le même rituel macabre. Cette fois, Kitt aura sa peau.
    Mais l'enquête est confiée à l'inspecteur Marie Catherine Riggio, une jeune femme ambitieuse qui ne pardonne pas à Kitt ses erreurs du passé. La traque s'annonce tendue...d'autant que le criminel prend soin de ne laisser aucun indice derrière lui. ,
    Pourtant, Kitt tient peut-être une piste. Car le tueur d'anges s'intéresse particulièrement à elle. C'est à elle qu'il signale, au téléphone, que cette nouvelle série de crimes n'est qu'un vulgaire plagiat. Et qu'il charge Kitt, et elle seule, d'arrêter celui qu'il appelle son « copieur ». Indice crucial ou piège supplémentaire ? Kitt n'a pas d'autre choix que de suivre la règle du jeu imposée par le tueur...

     

    Auteur : Erica Spindler

     

    Edition : Harlequin Best Seller

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 2008

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : J’aime beaucoup l’écriture d’Erica Spindler. Quelque soit le sujet, que ce soit thriller ou romance, la sauce prend toujours.
    Au niveau des personnages, j’ai beaucoup aimé M.C. et Kitt, même si elles sont d’un caractère assez différent, du moins au début. Avec le temps, M.C., qui est une jeune inspecteur, commence à comprendre les façons de faire de Kitt, qui est plus âgée et qui a plus d’expérience, même si elle a passé des moments difficiles.
    D’ailleurs, M.C. prend assez mal que, malgré une mise à pied et une réintégration toute récente, Kitt soit en charge de l’enquête sous le prétexte que le tueur la contacte directement au téléphone et entame avec elle un jeu du chat et de la souris.
    Les meurtres sont parfaits, sans aucun indice, mais présentent des différences avec les meurtres commis 5 ans plus tôt.
    L’enquête est difficile et la vie personnelle des deux inspecteurs mise à mal autant par les différentes pistes que par le temps de l’enquête leur prend.
    Les pistes qui semblent prometteuses s’enchaînent mais ne donnent pas toujours satisfaction. Parfois elles ne donnent rien, parfois elles entraînent dans une mauvaise direction, parfois, et c’est là le plus difficile, elles apportent un indices mais rien de plus et noyé dans un flot d’informations sans intérêt.
    Au fil de l’enquête j’ai commencé à avoir quelques doutes sur certains personnages mais la fin m’a quand même scotchée. Comme quoi, même quand on trouve certains éléments de réponses, on n’a pas forcément le fin mot de l’histoire.
    J’ai lu ce livre presque d’une traite (oui parce que l’ayant commencé un soir, 500 pages, il a fallut que je le pose le temps de dormir) et je n’ai qu’une envie, me replonger dans un autre roman de cet auteur au plus vite !

    Un extrait : Les cheveux de la petite fille semblaient doux comme de la soie. Il avait une envie folle de les toucher, de les caresser, et maudit les gants en latex qu’il était obligé de porter. Les mèches avaient la couleur des épis de blé. Chez une enfant de dix ans, c’était inhabituel. Trop souvent, la blondeur de la petite enfance fonçait progressivement avec les années et prenait une teinte plus trouble, presque sale, que seule l’oxygénation permettait de raviver.
    Il inclina la tête, satisfait de son choix. Elle était encore plus belle que la dernière petite fille ; proche de la perfection.
    Il se pencha davantage sur elle, lui caressa la tête. Ses yeux bleus le fixaient d’un regard sans vie. Il inspira profondément, s’enivrant de sa douce odeur de petite fille.
    Doucement…doucement.
    Surtout, ne pas laisser la moindre trace.
    L’Autre réclamait la perfection absolue. Il le harcelait sans relâche, de plus en plus exigeant. Et le surveillait constamment. Chaque fois qu’il jettait un coup d’œil derrière lui, l’Autre était dans son dos.
    Il sentit ses traits se crisper et s’efforça de chasser toute trace d’émotion de son visage.
    Ma jolie poupée. La plus belle des créations.
    Mon bel ange endormi.
    C’était Kitt Lundgren, la détective, qui la première avait trouvé les mots – Le tueur d’anges. Les médias s’en étaient aussitôt emparés.

    Ce nom lui plaisait.
    Mais il déplaisait à l’Autre. Rien, jamais, ne lui faisait plaisir.
    Il acheva rapidement de tout arranger : les cheveux de la petite fille ; sa belle chemise de nuit, ornée de rubans de satin, qu’il avait choisi spécialement pour elle. Tout devait être exactement ainsi.
    Absolument parfait.
    Et à présent, la touche finale. Il sortit de sa poche le tube de gloss rose pâle, et en passa une couche sur les lèvres de la petite fille, d’un geste plein de douceur. La couleur devait rester uniforme, ne pas déborder.
    Puis il contempla son œuvre avec un sourire.
    Bonne nuit, mon petit ange. Dors bien.

     

  • [Film] Les suffragettes

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    Titre original : Suffragette

     

    Réalisé par : Sarah Gavron

     

    Date de sortie : 18 novembre 2015

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : Angleterre

     

    Durée : 1h47

     

    Casting : Carey Mulligan, Helena Bonham Carter, Brendan Gleeson, Anne-Marie Duff, Natalie Press, Meryl Streep….

     

    Résumé : Au début du siècle dernier, en Angleterre, des femmes de toutes conditions décident de se battre pour obtenir le droit de vote. Face à leurs revendications, les réactions du gouvernement sont de plus en plus brutales et les obligent à entrer dans la clandestinité pour une lutte de plus en plus radicale. Puisque les manifestations pacifiques n’ont rien donné, celles que l’on appelle les suffragettes finissent par avoir recours à la violence pour se faire entendre. Dans ce combat pour l’égalité, elles sont prêtes à tout risquer: leur travail, leur maison, leurs enfants, et même leur vie. Maud est l’une de ces femmes. Jeune, mariée, mère, elle va se jeter dans le tourbillon d’une histoire que plus rien n’arrêtera…

     

    Mon avis : Ce film pose la grande question, celle que l’on se pose depuis le début de l’humanité et pour laquelle on n’a toujours pas de réponse : Qu’y-a-t-il chez la femme qui effraie l’homme à ce point ?
    Maud, le personnage principal, n’était pas une suffragette. C’est la violence de la police et du gouvernement qui l’a poussée à l’être.

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    Après avoir témoigné des conditions de sa vie de blanchisseuse devant un politicien à la place d’une amie, elle se rend à un rassemblement pour connaître les résultats des démarches faites devant le premier ministre. Devant la grogne des femmes qui se sentent trahies, les policiers ont une réaction immédiatement extrêmement violente, frappant les femmes à coups de matraque et de pied. Quand Maud essaye d’empêcher un policier de frapper une femme à terre, elle est frappée à son tour et jetée en prison.
    Cette injustice va être le départ de son implication dans le mouvement.
    Bien sûr son séjour en prison aurait pu l’éloigner du combat et la « remettre dans le droit chemin » selon l’expression de l’inspecteur chargé de l’affaire.

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    Mais cela s’ajoute à une vie de misère, un travail difficile commencé à l’âge de 7 ans, un salaire moins élevé que celui d’un homme mais pour un tiers de temps en plus et dans des conditions plus difficiles et plus dangereuses, un patron qui abuse sexuellement de ses ouvrières sans qu’elles ne puissent rien dire au risque de perdre leur emploi… un ras le bol qui pousse cette mère de famille sans histoire à s’engager dans l’espoir d’une vie meilleure.

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    Du coté des maris, les réactions sont telles qu’on peut l’imaginer, cela va de la privation de moyens financiers jusqu’à la violence pure et simple en passant par l’expulsion du foyer.
    Il faut dire que la loi est faite par les hommes et pour les hommes. Les enfants appartiennent exclusivement à l’homme, comme le foyer, comme l’argent, même s’il a été apporté au ménage par la femme. Elles dépendent complètement de leur père, de leur frère ou de leur mari.
    Le film est porté par trois excellentes actrices : l’excellente Helena Bohnam Carter qui campe Edith, la seule soutenue par son mari,

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    Anne marie Duff qui joue Violet, celle qui va introduire Maud dans le milieu

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    et Carey Mulligan qui campe Maud.

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    Meryl Streep Fait quelques apparition dans le rôle d’Emmeline Pankhurst, celle qui a créé la branche des suffragettes usant de violence.

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    Dans ce film, on côtoie des femmes ayant réellement existé, comme Emmeline Pankhurst ou Emily Davison

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    qui ont eu des impacts majeurs sur la cause, et des rôles fictifs.
    Et le générique nous livre, chronologiquement, la date où le droit de vote a été accordé aux femmes dans les différents pays.


     

  • [Livre] Abraham et fils

    Je remercie ELLE pour cette lecture dans le cadre du grand prix des lectrices

     

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    Résumé : Printemps 1963. Sur la Grand-Place de Tilliers-en-Beauce, une Dauphine jaune se gare à l'ombre du monument aux morts. Ses passagers reviennent de loin. Abraham est médecin et il cherche du travail. Son fils Franz n'a pas dix ans et aucun souvenir de leur vie passée. Bientôt, ils emménagent dans une maison trop grande pour eux. Ensemble et séparément, ils vont découvrir la France du Général, de la télévision d'État, du Canard Enchaîné, des commémorations et des secrets empoussiérés.

     

    Auteur : Martin Winckler

     

    Edition : POL

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 11 février 2016

     

    Prix moyen : 23€

     

    Mon avis : Le bon point de ce livre, c’est l’écriture. C’est le genre d’écriture qui fait que l’on ne peut pas poser le livre, même si on n’accroche pas vraiment à l’histoire.
    La narration alterne entre le point de vue de Franz, fils d’Abraham, amnésique depuis « l’accident » qui semble avoir couté la vie à sa mère, récit à la première personne, et le point de vue d’un narrateur quasi omniscient, dont on ne découvrira l’identité qu’à la fin du livre. Ce récit là est à la troisième personne.
    Les personnages principaux sont attachants, que ce soit Abraham qui couve son fils à l’extrême, Franz et sa passion de la lecture, Claire et sa fille Lucianne, qui viennent compléter la petite famille.
    En fait, les personnages secondaires sont, dans leur grande majorité, assez sympathiques aussi, excepté Gérald, le camarade de classe de Franz, une petite brute, et l’étrange homme qui parle à plusieurs reprise au jeune garçon, mais dont on ne sait rien.
    L’histoire se passe juste après la guerre d’Algérie, ce qui fait que, que ce soit entre les personnages, au travers de l’histoire du village ou encore lors des cours d’histoire que reçoit Franz à l’école, on parle beaucoup des deux guerres mondiales et des évènements en Algérie.

    La seconde guerre mondiale est la plus importante dans le livre car la plupart des personnages secondaires étaient présent et assez âgés pour comprendre ce qu’il se passait à cette période.

    En revanche, ce qui m’a dérangée dans ce livre c’est d’une part qu’on apprend à la fin qu’il doit y avoir une suite. Or, j’ai horreur de me plonger dans un livre sans savoir à l’avance qu’il y aura d’autres tomes. Je trouve que c’est prendre les lecteurs en otage.
    D’autre part, j’ai eu l’impression de perdre mon temps. On assiste certes à une très belle compilation de moments entre un père et son fils, mais je n’ai pas eu l’impression qu’il y avait un but à l’histoire. 568 pages sans réelle « histoire », sans but, sans « fin » digne de ce nom. Même s’il y a, à l’intérieur du récit principal, des histoires parallèles qui elles, trouvent leur résolution, j’ai eu l’impression de lire « pour rien »

    Un extrait : Commençons par leur apparition un beau jour de printemps, au début des années soixante, sur la Grand-Place de Tilliers, ma petite ville au milieu des blés.
    Enfin, quand je dis « leur apparition », c’est une image : ils sont arrivés en voiture.

    Et, pardon, j’ai oublié de vous le préciser : ce que je vous raconte, je n’en ai pas toujours été le témoin direct.
    J'en ai vu se dérouler la plus grande partie - l'essentiel, pour ainsi dire. Le reste, je le tiens de source sûre.
    Un jour, j’ai entendu parler d’individus à la mémoire infaillible, qui se souviennent de tout ce qu’ils ont vécu. Il n’y en a qu’une poignée sur toute la Terre, et ce sont surtout des femmes.
    Elles se rappellent précisément ce qu’elles ont fait le 14 juillet 1973 entre le bal et le feu d’artifice ; elles peuvent décrire les vêtements que portait la belle-mère du marié aux noces de leur meilleure amie ; elles sont capables de nommer tous les objets qu’elles ont mis en carton après la mort de leur père.
    Je suis un peu comme ces femmes-là. J’ai une très bonne mémoire. Pas parfaite – parfois, j’ai des trous -, mais bien meilleure, tout de même, que la plupart des gens.
    Je me souviens de tout ce qui s’est passé entre ces murs, de tout ce qui s’y est dit, de tout ce qui s’y est vu, de ce qu’on y a caché.
    Et je me souviens aussi de tout ce qu’on m’a raconté, de près ou de loin. C’est un bienfait et une malédiction.
    Quand on a une mémoire comme la mienne, on ne se rappelle pas seulement les faits et gestes, mais aussi les mots, les soupirs, les émotions. Surtout les émotions. Ces souvenirs-là sont les plus délicats, parfois les plus inconfortables.
    Et ils ne reviennent pas quand on l’a décidé : dans le grenier de ma mémoire, tout n'est pas rangé dans l'ordre, les épisodes jouent à cache-cache avec le temps. Certains sont devant, frais et vifs comme s'ils venaient d'être vécus. D’autres, assoupis au fond, se réveillent sans prévenir… Alors vous me pardonnerez si, parfois, je prends des chemins de traverse, si je vais et viens au point que vous ne savez plus de quand je parle, si je me répète de temps à autre, et si tout ce que je vous raconte n'est pas tout à fait dans l'ordre. Mes souvenirs se superposent et se chevauchent. Pour tout vous dire, les digressions, c'est un peu mon péché mignon.

     

  • [Livre] Ce qu'il nous faut, c'est un mort

     

    Je remercie ELLE pour cette lecture dans le cadre du grand prix des lectrices

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    Résumé : Trois garçons pleins d'avenir roulent à flanc de falaise.
    C'est la nuit du 12 juillet 1998, celle d'I will survive. Ce que la chanson ne dit pas, c'est à quel prix.
    Les Ateliers Cybelle emploient la quasi-totalité des femmes de Vrainville, Normandie. Ils sont le poumon économique de la région depuis presque cent ans, l'excellence en matière de sous-vêtements féminins, une légende – et surtout, une famille. Mais le temps du rachat par un fonds d'investissement est venu, effaçant les idéaux de Gaston Lecourt, un bâtisseur aux idées larges et au cœur pur dont la deuxième génération d'héritiers s'apprête à faire un lointain souvenir. La vente de l'usine aura lieu dans l'indifférence générale.
    Tout le monde s'en fout. Alors ce qu'il faudrait, c'est un mort.
    De la corniche aux heures funestes de Vrainville, vingt ans se sont écoulés. Le temps d'un pacte, d'un amour, des illusions, ou le temps de fixer les destinées auxquelles personne n'échappe.

     

    Auteur : Hervé Commère

     

    Edition : Fleuve noir

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 10 mars 2016

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Avant toute chose, ce roman est présenté comme un polar et, quand on lit le résumé, on se dit qu’effectivement, on a affaire à un polar. Mais en fait non. Pour moi ce livre n’a rien d’un roman policier.
    Cela ne veut pas dire que je n’ai pas aimé ma lecture, loin de là, mais il est vrai que l’on est un peu déçu quand on ouvre un bouquin avec certaines attentes et qu’il n’y répond pas.
    Ce livre n’est donc pas un roman policier mais plutôt un roman contemporain à suspense. Je pense que j’aurais été plus déçu, et donc moins encline à apprécier ma lecture si on ne m’avait pas prévenu à l’avance.
    Après, coté lecture, rien à redire d’autre. Le style est clair, direct ; le rythme rapide, on n’a guère le temps de reprendre son souffle entre les évènements.
    Les personnages ne m’ont pas emballée. J’entends par là que je n’ai pas ressentie d’empathie particulière pour tel ou tel personnage, ni d’antipathie d’ailleurs, excepté pour le violeur dont on parle dans les premières pages (mais c’est un vrai tordu, on ne peut que le détester).
    Je ne sais pas si c’est une volonté de l’auteur, mais pour moi, le seul personnage qui fasse vibrer, c’est l’entreprise : les ateliers Cybelle. Car c’est autour de cette entreprise familiale que tourne l’histoire.
    Les péripéties des autres personnages ne semblent presque être faites que pour mettre l’entité Cybelle (entreprise et personnel) en avant.
    Parce que finalement c’est elle que l’on suit le plus, c’est en fonction d’elle que la majorité des décisions sont prises. C’est elle que l’on découvre de sa naissance à son déclin.

    On découvre l’histoire de l’entreprise et des personnages qui lui sont attachée au travers de trois époques : 1919, date de création de l’entreprise ; 1998 où l’on rencontre les personnages principaux et 2016 où l’histoire principale se déroule.
    La fin n’est pas explosive comme elle l’est souvent dans un polar ou un roman à suspense. Je dirais que ce n’est pas vraiment une fin dans le genre point final, mais juste la fin d’un moment dans la vie de personnes que le hasard a amené à se croiser et à vivre ensemble un certain temps.

    Ce n’était certes pas ce à quoi je m’attendais lorsque j’ai ouvert ce livre, mais une chose est certaine, je n’ai regretté à aucun moment de l’avoir ouvert.

    Un extrait : Un accident de voiture au milieu de la nuit, une naissance, le grand amour ou un viol, qui sait comment les choses arrivent ? Peut-être que tout ce qui va suivre n’est dû qu’à trois petits buts : nous somment le dimanche 12 juillet 1998 au soir et, depuis quelques heures, la France est championne du monde de football.
    Pour des raisons différentes, cette date va se graver dans les esprits de chacun des personnages de cette histoire. Ce qui se passera dans dix-huit ans dépend absolument de ce qu’ils vont vivre maintenant.

    Pour une jeune fille qui marche seule dans Nancy, rien ne sera plus jamais beau.
    Pour un jeune homme noir, athlétique et sans faille qui entre en discothèque en banlieue parisienne, cette nuit est celle où, à la surprise générale, à commencer par la sienne, il va se laisser dompter.
    En Normandie, près de Dieppe, pour l’instant occupés à se servir de grands verres de vodka, trois étudiants vont briser leur amitié, ainsi que leur avenir.
    Plus au sud, dans le Var, un bébé va venir au monde.
    Sur le pays entier se lève un formidable vent. Combien de temps soufflera-t-il ?

     

  • C'est lundi que lisez vous? #69

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez vous?

     

  • [Livre] La déposition

     

    Je remercie ELLE pour cette lecture dans le cadre du grand prix des lectrices

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    Résumé : « Quand Guillaume Agnelet a quitté la barre, j'ai baissé la tête, je tremblais. Sur mon carnet j'ai griffonné mise à mort d'un homme. Deux jours après la déposition du fils, la cour d'assises a déclaré son père, Maurice Agnelet, 76 ans, coupable de l'assassinat de sa maîtresse et l'a condamné à vingt ans de réclusion criminelle. L'affaire avait trouvé son épilogue judiciaire.
    C'était l'histoire d'un secret de famille. Personne n'avait rien su, rien deviné. J'avais la scène sans les coulisses, la lumière sans les ombres. J'ai voulu comprendre. J'ai écrit une longue lettre à Guillaume Agnelet. Et tout a commencé."

     

    Auteur : Pascale Robert-Diard

     

    Edition : L’iconoclaste

     

    Genre : Témoignage

     

    Date de parution : 20 janvier 2016

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Habituellement je lis très vite. Un livre de cette taille, 236 pages, je le lis généralement en une soirée. Mais ici, j’ai voulu prendre mon temps tant l’affaire est complexe.
    Parce qu’il y a les faits, bien sûr, que je vais rappeler, mais il y a surtout ce que l’on découvre dans ce livre, toute la dimension humaine qui a entourée ces près de 40 ans d’attente entre la disparition d’Agnès et la condamnation définitive de son meurtrier.
    Petit rappel des faits, car je me suis rendu compte en parlant du livre autour de moi que tous ne connaissaient pas l’affaire dont il est question. Petit rappel rapide, uniquement de la procédure judiciaire, ceux qui s’y intéressent trouveront de plus amples détails sans difficultés sur internet.
    En 1977, Agnès Le Roux, jeune femme assez fortunée, disparaît sans laisser de traces. Son corps ne sera jamais retrouvé. Très vite, les soupçons se portent sur son amant, l’avocat niçois Maurice Agnelet. Mais suite au témoignage d’une autre de ses maitresses, il bénéficie d’un non lieu en 1985. La maitresse en question ayant fourni l’alibi s’étant rétractée, Maurice Agnelet est remis en examen en 2000 et comparait devant les assises de Nice en 2006.
    C’est là que commence le récit de Pascale Robert-Diard. Sur ce procès qui s’ouvre près de 30 ans après les faits.
    L’affaire, on la suit de l’intérieur, l’auteur ayant bénéficié de l’éclairage du fils du meurtrier, Guillaume.
    Au travers les yeux de ce fils qui pendant plus de 30 ans a apporté un soutien sans faille à son père malgré sa conviction de sa culpabilité, on découvre Maurice Agnelet comme un homme arrogant, sûr d’échapper à la justice, méprisant envers tous et surtout envers ceux qui ne se « prosternent » pas devant lui.
    On cherche à comprendre ce qui a pu pousser ce fils modèle à « trahir » son père tout en louant son courage car il sait, avant même de prendre sa décision, qu’il se retrouvera seul contre tous.
    Devant les assises de Nice, Maurice Agnelet est acquitté. Le parquet fait appel. Renvoi est fait devant les assises d’Aix en Provence. Là il est condamné. 20 ans. Guillaume Agnelet peut respirer. Mais Maurice Agnelet se défend. Il saisi la Cour Européenne des droits de l’homme qui condamne la France en 2013. Un nouveau procès doit avoir lieu.
    Il se tiendra devant les assises de Rennes.
    C’est ce procès qui est le procès de trop pour Guillaume. Il craque et « déballe » tout ce qu’il sait. Son témoignage portera un coup fatal à son père. Son témoignage ou l’arrogance de cet homme qui n’a pas hésité à clamé devant sa famille que « tant qu’ils ne retrouvent pas le corps, je suis tranquille. Et le corps, je sais où il est. ».
    Pascale Robert-Diard nous livre une chronique judiciaire qu’on lit presque comme un roman, même si on ne s’y plonge pas aussi profondément car le style ne nous fait jamais oublier qu’il ne s’agit pas là d’un récit fictif, mais d’une véritable affaire et que Maurice Agnelet est un monstre tout ce qu’il y a de plus réel.
    Voilà d’ailleurs un petit bémol sur cette œuvre : A trop coller au style narratif qui éloigne un peu de la simple chronique judiciaire, j’ai trouvé que c’était par moment « trop long », et j’ai failli décrocher à une ou deux reprises. Je n’ai gardé le cap qu’en m’accrochant aux faits en m’efforçant d’occulter les pensées et sentiments du fils Agnelet.

    Un extrait : Il est le fils du milieu. L’aîné était brillant et épatait son père. Le dernier était handicapé et accaparait sa mère. Les premières années, la famille se serrait au premier étage du 13, cours Saleya à Nice, dans une bâtisse vieil ocre le long du marché aux fleurs, qui abritait l’appartement et le cabinet de maître Maurice Agnelet. L’avocat aimait le reflet de sa silhouette dans le miroir, ses longues jambes serrées dans une toile de velours ras, le pull fin à col romain qui lui rappelait le temps où il se rêvait séminariste et le hoquet de stupeur et d’indignation que provoquait, aux beaux jours, son arrivée au palais, les pieds nus dans des sandales dépassant de sa robe. Il attirait les garçons et plaisait aux femmes, espérait beaucoup de ses amitiés maçonniques, guignait la présidence de la Ligue départementale des droits de l’homme et appréciait que son épouse, Anne, ferme les yeux sur ses infidélités nocturnes.

    Guillaume était fasciné par l’épaisse porte capitonnée du cabinet de son père et par la mallette en peau de crocodile avec serrure à code qu’il avait rapportée de Suisse. Mais ce qu’il préférait, c’était sa moto, une vieille BMW 750 que Maurice Agnelet avait achetée aux Domaines lors d’une vente de matériel de la police et avec laquelle il venait parfois le chercher à la sortie de l’école.
    L’enfant se hissait à l’arrière, ses jambes de 7 ans trop courtes encore pour atteindre les cale-pieds. Le visage collé au dos de son père, il guettait le moment où, passé les faubourgs de la ville, la route devient étroite et serpente dans la montagne. A l’approche de chaque virage, dans l’odeur des pins brûlés de soleil et le sifflement du vent, Guillaume sentait la moto ralentir puis basculer comme si elle allait se coucher dans le fossé avant de se redresser sous l’accélération. Il fermait les yeux de peur et de plaisir en comptant les lacets qu’il leur restait à parcourir, serrait plus fort la taille de son père ; jamais il ne s’est senti plus proche de lui que dans ces moments-là.
    Leur maison se trouvait tout au bout de la route de mont Macaron. La cabane de cantonnier où ils passaient autrefois les dimanches était devenue une grande villa avec terrasse qui dominait toute la baie de Nice. Anne portait les cheveux longs et libres, elle coulait des bougies dans des pots en verre colorés en écoutant Jean Ferrat, Georges Moustaki ou Joan Baez et interdisait à ses fils d’approcher du métier à tisser à deux pédales qui trônait dans le salon. Bientôt, il y aurait une piscine et des fêtes auxquelles Maurice Agnelet, devenu vulnérable de sa loge et conseiller municipal, convierait chaque année plus de monde.
    Dans le jardin, les trois garçons jouaient à dévaler en hurlant le toboggan de métal dont le rouge commençait à faner au soleil. Thomas inventait des blagues qui le faisaient beaucoup rire.
    « Quelle est la différence entre un avion et une pomme de terre ? Réponse : l’avion il vole, et la pomme de terre, elle va dans la terre ».
    Jérôme, l’aîné, avait un privilège que Guillaume lui enviait. Son père l’emmenait une fois par semaine au cinéma voir des films « de grands ». Il avait promis aux deux cadets qu’il ferait la même chose avec eux, plus tard.

    Mais plus tard est arrivée « l’affaire ». Guillaume avait 8 ans. Il ne se souvenait pas que la brune souriante aux yeux noirs qui lui avait offert une glace un jour qu’elle raccompagnait Maurice Agnelet en voiture s’appelait Agnès. Ce n’est que bien après que ce prénom a envahit sa vie.