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[Livre] Aurora Teagarden – T06 - Crime et baby-sitting

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Résumé : Quand le livreur de bois se met à lancer en chantant des bûches à la tête d’Aurora, avant de se déshabiller dans son jardin, la bibliothécaire la plus atypique et sympathique de Géorgie entrevoit de nouveaux ennuis. Regina, la nièce de son mari Martin, débarque à l’improviste avec un nourrisson dont la naissance ne leur avait même pas été annoncée. À peine arrivée, la jeune mère disparaît en laissant l’enfant sous un lit et le père sur le pas de la porte, assassiné… Sur les traces de Regina, Aurora et Martin retournent jusqu’en Ohio pour y découvrir, à leurs risques et périls, les méandres de l’instinct maternel et de sordides secrets de famille.

 

Auteur : Charlaine Harris

 

Edition : J’ai lu 

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 24 Septembre 2014

 

Prix moyen : 9€

 

Mon avis : Ce tome est le dernier traduit en français et, Dieu merci, il ne se termine pas en laissant des questions ouvertes parce que j’aurais alors maudit les éditeurs français plus que je ne le fait déjà.
Ce tome m’a énervée. Ou plutôt ce sont la majorité des personnages qui m’ont énervée.

J’ai trouvé Aurora egocentrique et immature. Elle qui ne cesse de se plaindre de ne pas avoir d’enfant se met immédiatement à se plaindre de devoir s’occuper de celui de la nièce de son mari. Elle regrette presque de ne pas pouvoir ranger le gamin sur une étagère jusqu’à ce qui lui prenne l’envie de s’en occuper de nouveau.
D’ailleurs son amie Sally résume ça parfaitement, et, même si Aurora est choquée et n’admet pas les critiques qui lui sont faites, j’ai trouvé l’analyse de la journaliste parfaitement juste.
Martin continue avec ses cachotteries permanentes et, même s’il y a toujours beaucoup d’amour entre eux, j’ai l’impression qu’Aurora atteint la limite de ce qu’elle est capable de supporter avec lui. De plus son indifférence devant la stérilité de sa femme, révélée dans le tome précédent, est vraiment horrible. Dans la mesure ou lui-même a un fils, dont il ne s’est apparemment pas occupé en dehors de mettre la main au porte-monnaie, et dans la mesure ou il n’était pas certain d’avoir envie d’autres enfants, il fait comme si la stérilité d’Aurora n’était pas un problème. De toute évidence, le fait qu’elle puisse en souffrir ne lui traverse même pas l’esprit.
Les quelques détails que donne Aurora sur ses relations avec la famille de son mari donne envie de leur mettre des claques à tous, tous autant qu’ils sont. Au final celle qui se montre la plus amicale avec elle, c’est Cindy, l’ex-femme de Martin, c’est quand même un comble.
Regina, la nièce de Martin est insupportable de stupidité et d’immaturité et Rory, son « ami », est louche et semble non seulement avoir un sens moral plus que douteux mais prendre clairement tout le monde pour des imbéciles.
Pour une fois, j’avais trouvé à l’avance qui était le coupable (bon ok, seulement quelques pages avant que ce ne soit révélé).
En revanche, il y a une intrigue secondaire dans ce tome, et celle là je n’aurais jamais pu trouver la solution. Je lui reproche quand même de ne pas être aboutie, j’aurais aimé une vraie conclusion sur ce sujet.
Il y a aussi quelque chose de différent dans ce tome, c’est que c’est le premier de la série qui m’ait fait pleurer.
Je ne m’attendais pas du tout à l’épilogue, je ne pensais vraiment pas que les choses s’enchaineraient de cette façon.
Bien que le tome ne se termine pas, comme je l’ai dis plus haut, sur des questions restées en suspend, j’aurais aimé lire le tome 7 avant de connaître les retombées des derniers évènements de ce tome. Mais comme je ne suis pas bilingue, je resterais frustrée !

Un extrait : Le début de la fin, ce fut le jour où le livreur de bois devint fou, dans mon jardin.

Darius Quattermain apparut soudain au volant de son vieux pick-up bleu brinquebalant, qui traînait une remorque remplie de bûches de chêne. Mère et John Queensland étaient sur le point de partir. Aida Brattle Teagarden Queensland – ma mère, en d’autres termes – revenait d’un séminaire destiné aux professionnels de l’immobilier, catégorie « Mon CA dépasse le million ». Très occupée, elle s’était malgré tout donné la peine de m’apporter une robe qu’elle m’avait achetée là-bas, en Floride. Retraité, son mari John l’avait accompagnée, simplement parce qu’il aime bien passer du temps avec elle.

Alors que Darius descendait de son véhicule, Mère me serrait dans ses bras.

— John ne se sent pas très bien, Aurora. Nous allons reprendre la route et rentrer.

Elle s’exprimait toujours comme si nous vivions à la lisière de toute civilisation. En réalité, notre propriété se situe à deux kilomètres de Lawrenceton et par temps clair, j’aperçois la sienne, nichée aux abords de la plus jolie banlieue de la ville.

John n’avait en effet pas bonne mine et je trouvais cela inquiétant. C’est un golfeur et, à 64 ans, il rayonne de santé et d’énergie. Il est bel homme d’ailleurs, et pour ne rien gâcher, il est vraiment gentil. À ce moment précis néanmoins, son âge se voyait cruellement et il avait l’air gêné – les hommes ne supportent pas la maladie.

— Rentre donc te coucher, lui conseillai-je, préoccupée. Et n’hésite pas à m’appeler, quand Maman sera au bureau, d’accord ?

— Oui, ma chérie, ne t’inquiète pas, me répondit John, l’air grave.

Tandis qu’il s’installait du côté passager de la Lincoln de Mère, celle-ci frôla ma joue de ses lèvres et je la remerciai de nouveau pour la robe. Pendant qu’elle faisait demi-tour et redescendait notre allée, je suivis la voiture des yeux, avant de marcher tranquillement vers Darius, qui enfilait ses gants de travail.

Cette journée parfaitement ordinaire avait commencé par le départ de Martin pour l’usine. Puis j’étais allée travailler à la bibliothèque. À mon retour, j’avais décidé que je ne ferais pas grand-chose.

Je n’en avais pas la moindre idée, mais cette journée parfaitement ordinaire allait prendre un tour catastrophique.

Tout commença très lentement.

— Vous le voulez où, votre bois, madame Bartell ? me demanda Darius Quattermain.

— Ici, sous les marches, s’il vous plaît.

Nous nous tenions près du garage, qu’un passage couvert relie à la maison. De ce côté-là, un escalier monte le long du mur et mène à un studio aménagé sous le toit.

— Vous n’avez pas peur que les insectes abîment votre parement ?

Darius me fixait d’un œil dubitatif et je haussai les épaules.

— C’est Martin qui a choisi l’endroit. Si ça ne lui plaît pas, il peut toujours déplacer le tout.

Il me toisa d’un regard étrange, presque comme s’il me voyait pour la première fois. Conservateur dans l’âme, il estimait certainement que mon attitude n’était pas appropriée pour une bonne épouse.

Malgré tout, après m’avoir demandé la permission d’approcher la remorque aussi près que possible, il se mit au travail et déchargea rapidement dans le froid. Le ciel était gris et la météo avait annoncé de la pluie. Le vent se leva, soufflant mes cheveux longs dans mes yeux et me faisant frissonner. J’enfonçai mes mains dans les poches de mon épais gilet rouge et me tournai pour rentrer à l’intérieur. J’avais planté des rosiers au coin de la véranda, derrière la maison, côté cuisine. Ils avaient besoin d’une bonne taille. Je me demandais si je pouvais m’en charger maintenant ou s’il fallait plutôt attendre le mois de février, lorsqu’une bûche vint frapper le sol devant moi, manquant ma tête de peu.

Je fis volte-face en m’écriant.

— Monsieur Quattermain ? Ça va ?

Darius Quattermain, diacre de la Sainte Église d’Antioche, entonna soudain « Elle descend de la montagne à cheval » en s’égosillant. Il ne s’était pas interrompu dans sa tâche. Toutefois, au lieu d’empiler sagement les bûches, il les envoyait voler en tous sens avec frénésie.

— Ho là ! m’exclamai-je d’une voix forte, luttant contre la panique.

Le rondin suivant faillit atteindre mon épaule et je battis en retraite chez moi, refermant à clé aussitôt le seuil passé. Une minute plus tard, je risquai un œil par la fenêtre. La situation ne montrait aucun signe d’accalmie et Darius avait encore une belle quantité de munitions dans son pick-up – je n’y pensais même plus en termes de combustible.

Je composai alors le numéro du shérif.

 

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