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Selene raconte... - Page 149

  • [Livre] Les disparus du phare

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    Résumé : Rejeté par les vagues, un homme reprend connaissance sur une plage. Tétanisé par le froid, le cœur au bord des lèvres, frôlant dangereusement le collapsus. Il ignore où il se trouve et surtout qui il est ; seul affleure à sa conscience un sentiment d’horreur, insaisissable, obscur, terrifiant. Mais si les raisons de sa présence sur cette île sauvage des Hébrides balayée par les vents lui échappent, d’autres les connaissent fort bien. Alors qu’il s’accroche à toutes les informations qui lui permettraient de percer le mystère de sa propre identité, qu’il s’interroge sur l’absence d’objets personnels dans une maison qu’il semble avoir habitée depuis plus d’un an, la certitude d’une menace diffuse ne cesse de l’oppresser. Muni, pour seuls indices, d’une carte de la route du Cercueil qu’empruntaient jadis les insulaires pour enterrer leurs morts, et d’un livre sur les îles Flannan, une petite chaîne d’îlots perdus dans l’océan marquée par la disparition jamais élucidée, un siècle plus tôt, de trois gardiens de phare, il se lance dans une quête aveugle avec un sentiment d’urgence vitale.

     

    Auteur : Peter May

     

    Edition : Rouergue

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 1 Juin 2016

     

    Prix moyen : 22,50€

     

    Mon avis : Entre le titre et la mention qui en est faite dans le résumé, je m’attendais à ce que la disparition des gardiens de phare, un siècle plus tôt, ait une importance capitale dans l’intrigue.
    Et bien j’ai envie de crier à la publicité mensongère, car pour le peu qu’on en parle, c’est du remplissage et si l’histoire sert de prétexte au protagoniste principal, ça ne justifiait certainement pas que le titre la mette en avant comme ça.
    J’en suis d’autant plus déçue que le fait est historique et est resté inexpliqué. Même si Peter May en donne un semblant d’explication à la fin de son roman, on reste sur sa fin, car justement, la fin est axée sur la résolution des questions en suspens et que cette question-là a été trop laissée de côté dans le livre pour qu’on s’y attache vraiment.
    J’ai trouvé passionnante la partie sur les abeilles, tout ce qui les concerne semblent très bien documenté et est parfaitement expliqué sans faire article de « science et vie ».
    J’ai eu du mal avec le rythme. L’histoire en elle-même est bien conçue, même si on reste parfois sceptique quant à sa crédibilité au regard non seulement des moyens de connexion d’aujourd’hui (téléphones, internet, TV…) et au moyen de contrôle des gouvernements (carte d’identité biométrique, cartes de crédits, exploitations des données…). Le fait que l’action se déroule dans un coin reculé de l’écosse permet toutefois de passer au-dessus de ces considérations et de s’immerger dans l’histoire.
    Cependant, j’ai trouvé que c’était lent. Alors ok, on parle d’un type amnésique qui tente de se trouver et de comprendre qui il est et ce qu’il fait (ou a fait), mais parfois, il devient difficile de rester concentré sans se dire : il reste encore touuuut ça à lire ?
    Dans le dernier tiers, le rythme s’accélère et je l’ai trouvé bien plus intéressant. D’ailleurs je l’ai vu à mon rythme de lecture ! Alors que j’ai peiné à lire les 20 premiers chapitres, les 13 suivants ont défilé à toute vitesse.
    Coté personnages, Karen m’a un peu agacée car elle cherche égoïstement à satisfaire son propre désir, sans se soucier des conséquences alors qu’elle dit elle-même comprendre l’importance vitale du sujet.
    Il y a une scène que je n’ai pas comprise et qui n’a aucune explication : quand la mère de Karen voit un des personnages et fait mine de ne pas le reconnaitre alors que l’on comprend plus tard qu’elle l’a forcément reconnu. Pourquoi ? Et pourquoi ne pas donner d’explication ? J’ai vraiment eu l’impression que la scène avait été écrite dans le seul but de meubler. Or pour moi, dans un thriller, il ne doit pas y avoir de scènes inutiles : soit elles sont un morceau du puzzle pour trouver la solution, soit elles permettent de mieux cerner la personnalité d’un personnage important.
    En résumé, les disparus du phare est un livre qui restent agréable à lire mais qui ne tient pas toutes les promesses d’un thriller.

    Un extrait : La première chose dont je suis conscient est le goût du sel. Il emplit ma bouche. Envahissant. Pénétrant. Il domine mon être, étouffe mes autres sens. Jusqu’à ce que le froid me saisisse. Qu’il me soulève et me serre entre ses bras. Il me tient si fermement que je ne peux bouger. À part les tremblements. Intenses et incontrôlables. Et, quelque part dans mon esprit, je sais que c’est une bonne chose. Mon corps essaie de produire de la chaleur. Si je ne tremblais pas, je serais mort.

    Après ce qui me semble être une éternité, je parviens à ouvrir les yeux. Je suis aveuglé par la lumière. Une douleur fulgurante me vrille le crâne et mes pupilles se contractent rapidement pour faire le point sur un étrange décor. Je suis étendu sur le ventre, du sable humide sur les lèvres, dans les narines. Je cligne frénétiquement des yeux pour que mes larmes les nettoient. Et tout ce que je vois, c’est une étendue de sable qui file vers un horizon brouillé en ondulations serrées. Pâle comme du platine. Presque blanc.

    À présent, je prends conscience du vent. Il tire sur mes vêtements, propulse une myriade de grains de sable qui forment un voile de l’épaisseur d’un soupir et traversent la plage en courants et tourbillons, tel un cours d’eau.

    Je m’oblige à me mettre à genoux, actionnant mes muscles plus par réflexe que par la force de ma volonté, sans sentir mon corps. Presque immédiatement, le contenu de mon estomac se répand sur le sable. L’eau de mer dont il était rempli, amère, me brûle la gorge et la bouche en s’échappant. Je laisse ma tête pendre entre mes épaules et, soutenu par mes bras tremblants, je vois l’orange vif du gilet qui m’a certainement sauvé la vie.

    C’est alors que j’entends la mer pour la première fois, au-dessus du vent, distincte du fracas qui m’envahit la tête, de ce bourdonnement atroce qui noie presque tout.

    Je suis maintenant, Dieu sait comment, debout, les jambes flageolantes. Mon jean, mes chaussures de sport, mon pull sous le gilet de sauvetage, tous gorgés d’eau, m’alourdissent. J’essaie de contrôler ma respiration, les poumons agités de spasmes, et j’observe au loin les collines environnantes, au-delà de la plage et des dunes, et la roche violet, brun et gris qui perce la fine peau de terre tourbeuse qui s’accroche à leurs flancs.

    Derrière moi, peu profonde, turquoise et sombre, la mer se retire des hectares de sable qui rejoignent les silhouettes noires des montagnes se découpant à distance contre un ciel menaçant, marbré de bleu et de mauve. Des échardes de soleil éclatent à la surface de l’océan et mouchettent les collines. Par endroits, un ciel d’un bleu parfait troue les nuages, surprenant, irréel.

    Je n’ai aucune idée du lieu où je me trouve. Et, pour la première fois depuis que j’ai repris conscience, je me rends compte, soudain saisi par une angoisse fulgurante et douloureuse, que je n’ai pas la moindre notion de qui je suis.

     

  • [Film] La trilogie marseillaise: Marius

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    Titre original : Marius

     

    Réalisé par : Alexander Korda, Marcel Pagnol

     

    Date de sortie : 10 octobre 1931

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 2h10

     

    Casting : Pierre Fresnay, Fernand Charpin, Raime, Alida Rouffe, Orane Demazis, Paul Dullac, Robert Vattier…

     

    Résumé : Marseille – Le bar de la Marine – Marius est un jeune homme que la mer exalte. Il aime son père César, bourru et bonhomme, il aime aussi la petite Fanny qui vend des coquillages devant le bar de César. Depuis son enfance, l’envie de courir le monde l’enflamme. Il lutte contre sa folie. Il ne veut pas abandonner son père qui en mourrait peut-être de chagrin, ni la petite Fanny qui ne pense qu’à lui. Et pourtant la mer est là…

     

    Mon avis : Sorti au début du cinéma parlant, Marius est le premier long métrage à faire dire des textes aussi longs à ses acteurs. Il faut dire que Marcel Pagnol n’était pas du genre à faire les choses à moitié et qu’il ne voulait surtout rien perdre du charme de sa pièce de théâtre en la transposant au cinéma.
    Pari réussi, puisque 85 ans après sa sortie, le film plait autant. Il ne fait pas parti de ceux dont on dit qu’ils ont « mal vieilli », même si le jeu des acteurs, surtout d’Orane Demazis et de Pierre Fresnay est un peu sur joué par moment (on leur pardonne, ils étaient jeunes et jouaient des marseillais sans l’être eux-mêmes).
    Marius c’est avant tout les dialogues (enfin pas que Marius, les films de Pagnol en général).
    Tous ceux qui ont vu ce film se souviendront de la partie de carte (tu me fends le cœur !)

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    ou du verre qui contient 4 tiers parce que tout dépend de la grosseur des tiers…

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    C’était le vrai Marseille, la ville où on aimait vivre, pas la zone de non droit qu’elle est devenue, maintenant que les vrais marseillais l’ont désertée.
    Aujourd’hui, beaucoup de personnes se plaignent qu’elles ne comprennent rien aux dialogues. Mais à l’époque, que croient-ils, les parisiens, les bretons, les alsaciens, étaient eux aussi un peu perdus devant les expressions purement marseillaise, mais ils ne s’arrêtaient pas à ça, et, petit à petit, en comprenaient la signification. Pagnol nous a fait grâce du provençal et, à part avec Honorine, la mère de Fanny, quand elle s’énerve, on n’est guère confronté à ce patois du sud.
    Et puis c’était une autre époque, une époque où un jeune fille se devait d’avoir une certaine retenue, où les disputes étaient bon enfants et plus du cinéma que de vraies engueulades, une époque où on pouvait mettre deux bouteilles de vin dans le puits et être certain de les trouver là où on les avaient mises le lendemain…
    Les personnages principaux sont bourrés de défauts : Raimu est colérique et tyrannique, Panisse lâche et calculateur, Honorine emportée et quelque peu hypocrite, Escartefigue pas très futé, Marius un peu arrogant ne voulant pas avouer son amou à fanny mais ne supportant pas de voir un autre la regarder

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    , mais ce sont ces défauts qui les rends aussi attachants. Entre Marius et son père, incapables de se dire « je t’aime » par pudeur, Panisse qui a des vues sur une fille de trente ans sa cadette alors que sa femme n’est en terre que depuis 3 ou 4 mois

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    , Escartefigue qui tolère les infidélités de sa femme mais pas les critiques sur la marine française… Et cette passion de la mer qui anime Marius et qui conduira au drame. Pas le genre de drame avec dispute, meurtre, procès, mais un drame plus intime, qui aura des conséquences sur tout l’entourage du bar de la marine et pas seulement sur César et Fanny.

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    Ce premier film s’achève sur une certaine tension, nous les spectateurs, en sachant plus que César et pressentant ce qui va s’abattre sur lui dès le second volet de cette trilogie marseillaise.


     

  • [Livre] Maudit karma

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    Résumé : Animatrice de talk-show, Kim Lange est au sommet de sa gloire quand elle est écrasée par une météorite. Dans l'au-delà, elle apprend qu'elle a accumulé beaucoup trop de mauvais karma au cours de son existence. Non seulement elle a négligé sa fille et trompé son mari, mais elle a rendu la vie impossible à son entourage. Pour sa punition, Kim se réincarne en fourmi. Et le pire reste à venir: de ses minuscules yeux d'insecte, elle voit une autre femme la remplacer auprès de sa famille. Elle doit au plus vite remonter l'échelle des réincarnations. Mais, de fourmi à bipède, le chemin est long. Kim devra surmonter bien des obstacles... et, au passage, revoir la plupart de ses conceptions sur l'existence !

     

    Auteur : David Safier

     

    Edition : Presse de la Cité

     

    Genre : Chick lit

     

    Date de parution : 2008

     

    Prix moyen : 19,50€

     

    Mon avis : Dur dur pour une présentatrice TV célèbre et reconnue de mourir d’une façon totalement idiote, de se réincarner en fourmi et d’apprendre que l’on doit cet état de fait à la manière horrible dont on s’est comporté de son vivant.
    Encore plus dur de réaliser que son ex meilleure amie est bien décidée à mettre le grappin sur son défunt mari alors même que la plaque de notre tombe n’est pas encore posée.
    C’est ce qui arrive à Kim Lange et bien qu’extrêmement contrariée par tous ces évènements, la voilà bien décidée à se battre pour empêcher la bimbo qu’elle a jeté sans ménagement de sa vie de prendre sa place. Le problème c’est qu’il est difficile d’influencer la vie d’autrui dans la peau d’un insecte. Mais pour monter dans la hiérarchie de la réincarnation, il va falloir accumuler du bon karma et ça ne va pas être de la tarte pour l’égoïste et carriériste Kim.
    A certains moments, je me suis demandé ce qui justifiait qu’elle « monte en grade », non parce que s’il est vrai que Kim, dans ses différentes incarnations, fait quelques bonnes actions, sa motivation profonde reste quand même très égoïste : elle veut séparer son ex meilleure amie de son défunt mari. Et peu importe si celui-ci a une chance d’être heureux avec elle, peu importe si elle risque de perturber sa fille… Elle veut les séparer, point. Et même pas vraiment pour le récupérer, juste pour les séparer. Son rêve serait que son mari (et son amant également, tant qu’on y est) fasse vœu de célibat en mémoire de la merveilleuse épouse qu’elle a été (vous la sentez l’ironie ?)
    Si je n’ai pas vraiment aimé le personnage de Kim, qui reste assez imbuvable (à part quand elle est dans la peau d’un chien, là, elle est vulnérable et un peu plus sympathique), j’ai adoré celui de Casanova. Oui oui, LE Casanova, qui vient de passer un nombre incalculable de vies dans la peau d’une fourmi car il n’a guère l’intention de faire le moindre effort pour améliorer son karma et qui va être entraîné par Kim dans son aventure (et comme il a bien meilleur cœur qu’elle, il sait toujours plus ou moins comment il faut agir).
    La plupart du livre est humoristique, mais il y a quelques passages qui serrent le cœur (j’en reviens à celui où Kim est réincarnée en petit chien).
    La dernière partie m’a un peu fait penser à la série Drop Dead Diva (les éclairs de génie dus aux souvenirs de la propriétaire d’origine du corps en moins).
    La fin est un peu trop attendue. J’aurais aimé un peu plus de surprise, quelque chose de plus original.
    En résumé c’est une bonne lecture, qui fait passer un bon moment, mais qui ne restera pas dans ma mémoire bien longtemps.

    Un extrait : En orbite depuis 1993, la station spatiale Photon M3 servait aux savants russes à réaliser des expériences médicales, biologiques, et à tester du matériel scientifique.

    Le jour de la remise du prix de la Télévision allemande, la base de Baïkonour commanda le retour de cette station, devenue obsolète, vers l’atmosphère terrestre où elle devait se consumer. Mais les ingénieurs du centre de contrôle durent alors se rendre à l’évidence : l’angle d’entrée dans l’atmosphère n’était pas tout à fait conforme à leurs calculs. Au lieu de se désintégrer, la station ne fut détruite qu’à quatre-vingt-dix-huit pour cent. Les deux pour cent restants furent dispersés sur tout le nord de l’Europe.

    Pourquoi je raconte ce fiasco ? Parce que le foutu lavabo de cette foutue station spatiale a atterri sur ma tête !

    J’étais debout sur le toit-terrasse de l’hôtel à contempler les lumières de Cologne by night, seule avec mes pensées confuses. Daniel parlait-il sérieusement ? Devais-je me séparer d’Alex ? Comment Lilly réagirait elle ? Dans quarante ans, mon postérieur dénudé figurerait-il encore dans les bêtisiers du monde entier ?

    C’est alors que je vis quelque chose briller dans le ciel. C’était très beau : ça ressemblait à une étoile filante. Je fermai les yeux et fis un vœu : « Que tout s’arrange… »

    À travers mes paupières fermées, je vis la lueur grandir, devenir aussi brillante qu’un fanal. Puis vint le bruit. Un bruit assourdissant ! J’ouvris brusquement les yeux, juste à temps pour voir une boule de feu foncer droit sur moi.

    Je compris aussitôt que je n’avais aucune chance de l’éviter. Je n’eus que le temps de me dire : « C’est vraiment dingue de mourir comme ça ! »

     

  • C'est lundi que lisez vous? #77

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Il ne me reste plus qu'un livre à lire sur la sélection ELLE du mois

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    Mes prévisions pour mon challenge (organisé aussi sur Livraddict)

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    Et vous, que lisez vous?

     

  • [Film] Le château de ma mère

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    Titre original : Le château de ma mère

     

    Réalisé par : Yves Robert

     

    Date de sortie : 26 octobre 1990

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 1h38

     

    Casting : Julien Ciamaca, Philippe Caubère, Nathalie Roussel, Didier Pain, Thérèse Liotard, Victorien Delamare, Joris Molinas,

     

    Résumé : L'adolescence de Marcel, sa découverte de l'amour, son retour à l'amitié et les grands départs pour ses chères collines où, pour arriver plus vite, toute la famille passe en cachette sur un domaine privé.

     

    Mon avis : Dans ce second volet qui fait suite à « la gloire de mon père », est adapté le second tome des souvenirs d’enfances de Pagnol, avec quelques éléments du troisième livre (comme la rencontre avec Isabelle).

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    Cela dit, comme dans le troisième livre, l’auteur revient en arrière dans le temps, par rapport au château de ma mère qui avance jusqu’à ce qu’il devienne un homme, et que le film suit l’ordre chronologique, ces éléments tirés d’un autre tome s’intègrent parfaitement à l’histoire.

    Dans ce volet, comme son nom l’indique, on se concentre un peu plus sur Augustine, et un peu moins sur Joseph, même si les deux sont tout aussi présent.
    Je ne me lasse pas de regarder ces deux films, mais je préfère celui-ci à la gloire de mon père.

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    La fin de ce film me laisse toujours en larmes, la voix de Jean-Pierre Darras apporte une émotion de plus à la longue liste du sort tragique qu’ont connu la majorité des proches de Marcel. Comme si tout avait commencé à se dégrader après la mort d’Augustine, ni Lili ni Paul ne mourront de vieillesse.

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    La musique de Vladimir Costa, indissociable pour moi de ce film, en rajoute encore une couche et je n’ai jamais réussi à finir ce film les yeux secs.
    Les propres mots de Pagnol sont repris, comme ils ont été écrits dans son livre. Nul besoin d’adaptation tant ces mots ont de force et résument parfaitement ces tragédies qui ont frappés Marcel : « Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins. Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants »


     

  • Le tiercé du samedi #75

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres que vous regrettez d’avoir perdu du temps à lire

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Un geste de trop

     

     

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    Le texte n'est pas mal écrit en soi, mais l'histoire n'a aucune crédibilité.

     

     

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    Un accord incongru

     

     

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    Tout va trop vite, il n'y a aucun développement, c'est bourré d'anachronismes et d'approximations. Du Barbara Cartland, mais en pire! C'est ennuyeux et poussif. Comme quoi, il ne suffit pas d'être passionné de romance pour être capable d'en écrire.

     

     

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    Le tueur en série a onze ans

     

     

     

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    Alors là, celui-là a la palme! Il n'y a aucune histoire. L'épilogue est lamentable, c'est bien simple, il n'y a aucune fin, juste une suite de soit disant explications qui n'expliquent rien et qui manquent de logique et de crédibilité. La syntaxe, la grammaire, tout est à revoir. Remarquez, rien d'étonnant quand on sait que j'ai vu un message de l'auteur sur un forum qui disait: "on a pas besoin de savoir écrire correctement le français pour écrire un livre, ça a rien à voir" Ce ne sont pas ses mots exacts (et c'était plutôt: on a pa besoin, kan on sai, sa a rien a voir... no comment)

    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois personnages qui vous ont le plus touchés

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Film] Dracula Untold

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    Titre original : Dracula Untold

    Réalisé par : Gary Shore

    Date de sortie : 1 octobre 2014

    Genre : Action

    Pays d’origine : USA

    Durée : 1h32

    Casting : Luke Evans, Sarah Gadon, Dominic Cooper…

    Résumé : L’histoire débute en 1462. La Transylvanie vit une période de calme relatif sous le règne du prince Vlad III de Valachie et de son épouse bien-aimée Mirena. Ensemble, ils ont négocié la paix et la protection de leur peuple avec le puissant Empire ottoman dont la domination ne cesse de s’étendre en Europe de l’Est. Mais quand le sultan Mehmet II demande que 1000 jeunes hommes de Valachie, dont le propre fils de Vlad, Ingeras, soient arrachés à leur famille pour venir grossir les rangs de l’armée turque, le prince doit faire un choix : abandonner son fils au sultan, comme son père l’a fait avant lui, ou faire appel à une créature obscure pour combattre les Turcs et par là même assujettir son âme à la servitude éternelle. Vlad se rend au pic de la Dent Brisée où il rencontre un abject démon et conclut un accord faustien avec lui : il acquerra la force de 100 hommes, la rapidité d’une étoile filante et les pouvoirs nécessaires pour anéantir ses ennemis, en l’échange de quoi, il sera accablé d’une insatiable soif de sang humain. S’il parvient à y résister pendant trois jours, Vlad redeviendra lui-même, et sera à même de continuer à protéger et gouverner son peuple, mais s’il cède à la tentation, il entrera le monde des ténèbres pour le restant de ses jours, condamné à se nourrir de sang humain et à perdre et détruire tout ce et ceux qui lui sont chers.

    Mon avis : Alors avant toute chose je m’interroge sur deux points :
    D’abord pourquoi certains vampires conservent toutes leur conscience et sont capable d’agir tout à fait normalement, alors que d’autre, sitôt transformés, oublient tout ce qu’ils étaient de leur vivant et deviennent des sales bêtes pour qui ne compte que leur prochaine ration de sang frais ?
    Ensuite pour quoi certains vampires (les mêmes que ceux qui perdent leur conscience, ceci explique peut être cela) se tordent de douleur en grognant comme des raton-laveurs en phase terminale de la rage devant un crucifix, alors que d’autre regarde l’objet l’air de dire « joli colifichet, mais il va mieux à toi qu’à moi, c’est pas mon style, je préfère les ossements humains, ça a plus de classe » ?
    Bon ceci étant dit, revenons-en au film.
    Sur une grande partie de l’histoire, disons les fondamentaux, on garde ce qui a toujours été dit : le combat contre les turcs (et leur foutre une, voire plusieurs raclées, ça leur apprendra à être polis), le sang, les dents pointues (rétractables, ça c’est pratique, non parce que des grandes dents plein la bouche, ça fait chochoter… c’est pour ça que les vampires, une fois les dents sorties, ils ne disent plus rien, ils mordent. C’est parce que s’ils parlent, ils perdent illico toute crédibilité), l’épouse belle et aimante (non parce que, ne nous voilons pas la face, si ça avait été une vieille mégère acariâtre, le Vlad, il se serait remarié vite fait et basta, il n’aurait pas fait tout ce cinéma de damner son âme en reniant l’Eglise, Dieu et les corn flakes au chocolat)…
    Mais, on change quelques détails qui font toute la différence : un pacte avec un démon (ce qui signifie qu’il n’a pas l’intention de se sacrifier ad vitam aeternam), un conflit avec les turcs, certes, mais qui prend des allures de règlement de compte personnel, des nuées de chauve-souris toutes prêtes à filer un coup de main (pour une fois qu’elles servent à quelque chose) et de la castagne, beaucoup de castagne.
    J’avoue qu’en dehors de la famille de Vlad et du sultan turc, je n’ai pas fait plus gaffe que ça aux personnages qui les entourent, d’autant que le schéma reste assez classique : ils râlent, ils aident, ils crient, ils se castagnent, ils meurent. Interchangeables donc (oui je ferais une reine déplorable, je n’ai aucune conscience).
    Luke Evans est vraiment super sous les traits de Dracula

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    (Gary Oldman l’était aussi, mais bon, ce n’est pas vraiment le même look, on va dire).

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    Avec son manteau noir, je lui ai parfois trouvé un air un peu trop contemporain pour être dans les années 1460 et des poussières. Mais une fois en armure, on ne se pose plus de questions !
    Sarah Gadon fait presque trop douce pour être l’épouse d’un roi guerrier. Du coup à chaque fois qu’il est avec elle, il a l’air différent, et on arrive vraiment à distinguer le soldat du mari et père.

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    Alors bien sûr, magie du maquillage oblige, je n’avais pas reconnu le vampire qui transforme Vlad. Mais quand j’ai vu son nom, ça a fait tilt. Il faut dire que quand on le voit dans un autre costume, il fait…pas moins peur, c’est un vrai serpent (ce type a-t-il joué un gars sympa un jour ?), mais faire moins de cauchemars… un peu.

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    La fin m’a surprise (alors que j’aurais du m’en douter en fait). Quand je dis la fin, je ne parle pas de la FIN, celle qui termine le film, celle là, on la voit venir comme un camion rose fuchsia, et c’est normal parce que si on n’a pas cette fin là, ce n’est plus Dracula, et Untold ou pas Untold, il y a des points qu’il est impossible de changer. Disons la fin qui concerne personnellement Ingeras, le fils de Vlad, celui à cause de qui tout cela arrive, même si ce n’est pas vraiment sa faute (Faites des gosses).

    Bref, en somme, même si j’avais quelques appréhensions (et pourtant je suis bon public), j’ai trouvé cette version d’autant plus bonne, qu’il n’est pas facile de faire original et intéressant sur un sujet qui a été vu et revu autant de fois. J’ai passé un bon moment, et moi qui regarde sans cesse ma montre quand je regarde un film pour voir combien de temps il reste, là, je me suis fait surprendre car je n’ai vraiment pas vu le temps passer !


     

  • Mes sorties du mois #14

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

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    Les sorties grand format:

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    Les sorties poche:

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois d'octobre?

     

  • [Livre] Journal d'un vampire en pyjama

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    Résumé : « Me faire sauver la vie est l’aventure la plus extraordinaire que j’ai vécue. » 
    Journal intime tenu durant l'année où M. Malzieu a lutté contre la maladie du sang qui a altéré sa moelle osseuse et la mort personnifiée, Dame Oclès.

     

    Auteur : Mathias Malzieu

     

    Edition : Albin Michel

     

    Genre : Témoignage

     

    Date de parution : 27 janvier 2016

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Dès les premières pages, j’ai su que je ne pourrais pas lâcher ce livre jusqu’à la fin.
    Mathias Malzieu nous emmène dans son univers hospitalier avec un mélange de doute et d’humour déconcertant. Je ne sais vraiment pas comment il a pu garder un tel sens de l’humour au vue des épreuves qu’il a traversé.

    Quand, au tout début du livre, il décrit le prélèvement de moelle osseuse par le sternum, j’ai eu le souffle coupé au moment même où je lisais l’acte tant j’avais presque l’impression d’y être. Je crois même que j’ai eu un gémissement de douleur (et comme j’ai commencé ce livre au boulot, pendant ma pause déjeuner, je vous laisse imaginer le regard des collègues).
    Atteint d’une aplasie médullaire, Mathias Malzieu a besoin de transfusions pour survivre et va faire plusieurs séjour en chambre stérile, d’où le titre : vampire en pyjama. Puisqu’il a besoin du sang des autres et qu’il est très pale car fortement anémié, il se voit comme un vampire.
    Je ne sais pas où il a trouvé la force de faire face à tout cela, peut être grâce à sa compagne, son père, sa sœur ? Très sûrement grâce à la rage de vivre qui l’habite.
    J’avoue que quand il décrit la première fois où il a senti qu’il n’allait pas bien, je suis allée voir le clip de la mécanique du cœur, histoire de voir si, entre les différents plans, on voit que quelque chose ne va pas. Et bien non, il a toujours la même énergie, il saute partout, on n’imagine pas une seconde, quand on voit ce clip, qu’il était déjà atteint de sa maladie, au point de mettre sa vie en danger, sans le savoir.
    J’ai beaucoup aimé son interprétation de l’épée de Damoclès qui devient l’épée de Dame Oclès, une espèce d’enquiquineuse toujours là pour plomber le moral et rappeler que peut importe l’espoir, tout pourrait mal finir. Dur de lui tenir tête, de l’ignorer, de se concentrer sur la guérison en sentant sa présence, juste là, à côté, prête à frapper…
    Dans sa manière d’écrire, Malzieu nous associe à son attente, au fil des pages, des dates inscrites en haut de chaque chapitre, on espère, comme lui, recevoir enfin une bonne nouvelle : des analyses meilleures ? Un traitement qui fonctionne ? Un donneur ? On ressent à quel point il est partagé quand sa sœur fait les tests pour voir si elle est compatible : partagé entre l’espoir qu’elle le soit et que le cauchemar s’arrête, et le refus de la voir entre les mains des médecins, de subir un prélèvement, de ressentir la moindre douleur. Difficile de se protéger soit même tout en ménageant les autres. Rosy semble avoir été une véritable bouée de sauvetage, solide et stable quand tout semble s’effondrer. Et si elle a eu des doutes, on dirait qu’elle a tout fait pour les montrer le moins possible.
    Il y a aussi le dévouement et la présence constante du personnel hospitalier et en premier lieu des infirmières. Elles font tout pour que les hospitalisations se passent bien, pour rassurer, pour rappeler que tout espoir n’est pas perdu.
    Malheureusement, il y en a d’autres, moins sympathiques : ceux qui se lèvent du milieu, qui se disent amis mais abandonnent le malade à son sort, ceux qui regardent comme s’il était une bête curieuse… Celui qui m’a le plus choquée c’est le chauffeur de taxi, ce n’est plus de la connerie à ce stade, c’est la mise en danger délibérée, il mériterait de perdre sa licence. J’espère qu’il a lu le livre, qu’il s’est reconnu, et qu’il est mort de honte ! (Mais j’ai des doutes, ce genre d’abruti ne lis pas ce genre de livre et surtout, ne se remettent jamais en question !)

    J’ai lu ce livre sans avoir jamais rien lu ni écouté de cet auteur-chanteur, à part le début de jack et la mécanique du cœur (juste la chanson « le jour le plus froid du monde ») donc sans aucun a priori ni attente particulière. Je suis vraiment ravie de l’avoir découvert avec ce livre ci.


    Un extrait : 7 novembre 2013

    J’entre dans une de ces boutiques médicales aux allures d’hôpital miniature qu’on appelle laboratoires. Une dose de silence bleu, une piqûre et un sucre plus tard, je suis libéré. « Vous êtes très très blanc, monsieur Malzieu… Ça va aller ? » L’infirmière qui vient de me piquer a ce sourire surentraîné à la compassion qui fout la trouille.

    Nous sommes le vendredi précédant le week-end du 11 novembre, je n’aurai donc les résultats que mardi. Je remonte le boulevard Beaumarchais au ralenti. Une petite vieille avec un mini-chien coiffé comme elle me double sur la place de la République. J’achète L’Équipe et mange des nuggets pour ne penser à rien pendant plusieurs minutes d’affilée. Ça marche un peu.
    Je rentre chez moi. C’est juste à côté mais ça me prend du temps. Je suis crispé de froid dans mon manteau alors que les gens se promènent en pull, peinards. Ça fait des semaines que je ne prends plus l’escalier, aujourd’hui même dans l’ascenseur je suis essoufflé.
    Depuis quelques mois, on me dit tout le temps que je suis blanc. C’est vrai que j’ai un peu une tête de vampire. Pas la catastrophe non plus, il m’est déjà arrivé d’être plus fatigué en tournée. Je m’allonge quelques minutes en écoutant Leonard Cohen et me sens légèrement mieux.

    J’appelle le taxi qui doit m’emmener sur le montage du clip. Entre-temps le téléphone sonne, un numéro que je ne connais pas.

    – Bonjour, monsieur Malzieu ?

    – Oui.

    – Docteur Gelperowic à l’appareil, le laboratoire vient de m’appeler pour me communiquer vos résultats en urgence…

    – Ah bon ? Ils m’avaient dit que je n’aurais rien avant mardi.

    – Ils ont préféré vérifier immédiatement votre hémoglobine, qui s’avère être très basse. Vous êtes très fortement anémié. Le taux normal de globules rouges se situe entre 14 et 17 milligrammes. Vous en avez 4,6. Il faut aller vous faire transfuser immédiatement.

    – Comment ça ?

    – Vous n’avez pas assez d’oxygène dans le sang, il faut aller aux urgences, tout de suite !

    – Tout de suite ?

    – Avec aussi peu de globules rouges, vous ne devriez même pas tenir debout… Surtout évitez les efforts physiques, vous risquez l’accident cardiaque.

    – Quel hôpital je dois appeler ?

    – Le plus proche, ne tardez pas surtout !

    Chaque phrase est une gifle. Je suis assommé.
    Je m’assois sur mon lit pour essayer de trier mes émotions. Toutes mes pensées deviennent floues. Les questions se catapultent, les réponses pas trop. Je me repasse le souvenir de la journée de la veille, à sauter partout comme le plus con des dragons. J’aurais pu me cramer le cœur en direct.
    Le téléphone sonne à nouveau, c’est le même numéro.

    – C’est encore le docteur Gelperowic. Nous venons de récupérer de nouveaux résultats…

    – Alors ?

    – Malheureusement, les trois lignées de globules sanguins sont atteintes. Votre taux de plaquettes est très bas.

    – Les plaquettes ? Je ne me souviens plus exactement…

    – Il s’agit des cellules qui arrêtent les saignements. Vous en avez très peu.

    – Comment ça « très peu » ?

    – La norme est entre 150 000 et 450 000, mais vous, vous en avez 11 500. En dessous de 20 000, on transfuse systématiquement. Vous avez saigné du nez récemment ?

    – Oui.

    – Surtout ne vous rasez pas, ne manipulez pas d’objets coupants et essayez de ne pas vous cogner, pour éviter tout risque hémorragique. Les globules blancs sont également touchés, monsieur Malzieu.

    – Ce qu’on appelle les défenses immunitaires ?

    – Oui. Vous avez 750 polynucléaires neutrophiles alors qu’il vous en faudrait le double. Je ne vous cache pas que c’est inquiétant…

    – On va me transfuser pour ça aussi ?

    – Ces globules-là ne se transfusent pas. En attendant la prise en charge, lavez-vous les mains le plus souvent possible.

    – Mais qu’est-ce que tout ça veut dire ?

    – Il faut vous faire quelques examens complémentaires pour diagnostiquer. On va devoir explorer votre moelle osseuse pour comprendre pourquoi vous perdez votre sang.

    Les battements de mon cœur s’accélèrent. Mon petit appartement paraît immense. Hémoglobine, plaquettes, polynucléaires, transfusion… ces mots avancent sous mon crâne telles des ombres menaçantes. Je tape « moelle osseuse » sur Internet : « A un rôle vital dans le fonctionnement du corps humain. Elle est responsable de la formation des cellules particulières (globules rouges, blancs et plaquettes) appelées cellules souches hématopoïétiques. Ces cellules produisent l’ensemble des globules indispensables à la vie. »

    Indispensables à la vie ?

     

  • C'est lundi que lisez vous? #76

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    La sélection ELLE du mois

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    Et mes prévisions pour mon challenge en cours

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    Et vous, que lisez vous?