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Selene raconte... - Page 119

  • Le tiercé du samedi #119

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois derniers plus gros pavés que vous avez lus

     

    J'ai lu pas mal de pavés ces derniers temps puisque je suis au beau milieu d'un challenge qui les mets à l'honneur. Mais les trois plus volumineux que j'ai lu ces derniers temps sont:

     

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    Harry Potter et la coupe de feu

     

     

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    652 pages

     

     

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    Les 76 jours de Marie-Antoinette à la Conciergerie

     

     

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    750 pages

     

     

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    Charleston

     

     

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    800 pages

     

     

    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres que vous feriez dédicacer si vous n’aviez ni file d’attente à faire, ni livre à racheter exprès, ni de limite concernant l’auteur (s’il est mort, on le ressuscite juste pour vous, dites donc !)

    Et n'hésitez pas à laisser en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Film] Premier contact

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    Titre original : Arrival

     

    Réalisé par : Denis Villeneuve

     

    Date de sortie : 7 décembre 2016

     

    Genre : Science-fiction

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h56

     

    Casting : Amy Adams, Jeremy Renner, Forest Whitaker…

     

    Résumé : Lorsque de mystérieux vaisseaux venus du fond de l’espace surgissent un peu partout sur Terre, une équipe d’experts est rassemblée sous la direction de la linguiste Louise Banks afin de tenter de comprendre leurs intentions.

    Face à l’énigme que constituent leur présence et leurs messages mystérieux, les réactions dans le monde sont extrêmes et l’humanité se retrouve bientôt au bord d’une guerre absolue. Louise Banks et son équipe n’ont que très peu de temps pour trouver des réponses. Pour les obtenir, la jeune femme va prendre un risque qui pourrait non seulement lui coûter la vie, mais détruire le genre humain…

     

    Mon avis : Difficile d’écrire un avis sans spoiler car ce film est un vrai cercle : le début est la fin et la fin est le début, à l’image de l’écriture du langage des aliens qui viennent de débarquer sur Terre.
    Pour une fois, on ne se trouve pas en présence d’un colonel de l’armée adepte du « on tire d’abord et on pose les questions ensuite ».

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    Non ici, l’armée veut comprendre. Elle veut comprendre non seulement pourquoi les extraterrestres sont ici mais aussi comment ils sont venus.
    Bien sûr, ils restent prudents, avec des évacuations de zones, des sas de décontamination, un suivi médical strict de ceux qui s’approchent des extraterrestres… mais ils ne se montrent pas inutilement hostiles.
    Hélas, on ne peut pas en dire autant de toutes les nations qui ont vu un engin extraterrestre atterrir sur leur sol et certains sont en faveur d’une élimination, sans soucis des éventuelles représailles qu’un tel acte pourrait engendrer.
    Louise est engagée par le gouvernement pour essayer de communiquer avec les mystérieux visiteurs, mais politique et linguistique ne fonctionne pas pareil et les différents gouvernements veulent des réponses bien plus vite que ce que Louise et son équipe n’en sont capable.

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    On voit bien dans ce film les contradictions typiquement humaines : la plupart des gens spéculent sur le fait qu’il puisse ou non y avoir une autre forme de vie dans l’univers (ce qui, vu sa taille, ne serait pas aberrant), et quand on a enfin la réponse à cette question, leur première réaction est d’exiger de leurs gouvernements respectifs la destruction pure et simple des visiteurs qui ne montrent, c’est à noter, aucun signe d’agressivité.
    Cela dit, si le gouvernement avait décidé de tirer à vue, il est à parier que le monde se serait insurgé de la cruauté de ses leaders… contradictions vous dis-je !
    J’ai beaucoup aimé les extraterrestres qu’on ne voit jamais vraiment nettement mais qui ont une façon de communiquer assez fabuleuse (et qui sont d’une patience…).

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    Ceux qui aiment l’action, le danger, les explosions, zappez sur independence day parce que vous ne trouverez rien de tout cela dans Premier contact. Le film est très doux, très cérébral, on est plus dans la réflexion que dans l’action. Personnellement, j’ai bien aimé, mais je sais que ça peut en déranger certains.


  • [Livre] Gravé dans le sable

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    Résumé : A la veille du débarquement de Normandie, les soldats américains se réunissent dans la cale du navire. Aucun n’est prêt à s’élancer le premier sur la plage, le lendemain matin. Pour déterminer qui sera le premier à risquer sa vie, les gradés décident d’organiser un tirage au sort. Lucky, avec sa chance du diable, tire le numéro 148. Il semble sauvé. Pourtant, vingt ans plus tard, la belle Alice Queen pleure toujours la disparition de son premier amour. Lorsqu’elle découvre une parcelle de vérité, Alice décide d’enquêter. Pourquoi Lucky s’est-il élancé en quatrième position ce matin-là? Qu’est ce qui a pu le pousser à échanger sa place et à risquer sa vie? Et surtout, pourquoi n’en a-t-elle jamais rien su?

     

    Auteur : Michel Bussi

     

    Edition : Pocket

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 1 octobre 2015

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : J’adore Bussi depuis que j’ai lu « Maman a tort ». Ce livre, rebaptisé « gravé dans le sable » est la réédition d’« Omaha Crimes », le tout premier livre de l’auteur. Et il avait déjà ce petit côté sadique qu’on aime tant chez lui.
    Tout au long de ma lecture, je n’ai fait que douter ou presque. A chaque fois que je pensais avoir compris ce qu’il se passait exactement, il se passait quelque chose qui me faisait tout remettre en question. Très frustrant. Et qui oblige à tourner les pages de plus en plus vite pour « savoir » !
    Pourtant on sent bien que ce livre est le premier car, à un moment, j’ai eu un doute. Je me suis dit : Et si… et puis j’ai secoué la tête en me disant, meuh non… Et ben si !
    Depuis, l’auteur a pris de l’assurance et on a de moins en moins d’illuminations quand on lit ses livres (enfin si on en a…mais on est souvent à côté de la plaque… au mieux, on a un orteil dessus).

    L’histoire se déroule sur 3 périodes : 1944, 1964 et 1975. Au fil des différentes périodes, on est témoins de certaines choses et un puzzle se forme sous nos yeux. Mais jusqu’à la presque toute fin, il nous manque une pièce, une pièce centrale.
    Centrale parce que sans cette pièce, venue gripper la machine, rien ne se serait passé.
    Les personnages ont de multiples facettes. Certains qui semblent pourris jusqu’à la moelle se révèle animé par une juste cause (même si on peut remettre en question leurs choix pour atteindre leur but).
    D’autres, qui semblent gentils et bienveillant, ne sont pas si gentils et inoffensif que ça (pas toujours pour le pire, paradoxalement).

    Difficile d’en dire plus sur ce livre sans risque de dévoiler l’intrigue tant chaque action de chaque personnage a une importance dans le final.
    Je me contenterais donc de vous encourager à le lire. Pour moi, ça a été un coup de cœur !

     

    Un extrait : « Ils montèrent au ciel d’un jour où il tombait des cordes. » Cette phrase hantait Oscar. Il avait dû lire ça quelque part, il n’y a pas longtemps. Ou bien il l’avait entendu quelque part, de la bouche d’un con. Ça ne manquait pas de cons capables de dire cela, sur cette péniche. De cons se prenant pour des prophètes. De cons devenus mystiques, deux ou trois jours avant le Jugement dernier.

    Oscar enfonçait sa grosse tête ronde dans le hublot et regardait les cordes tomber. On ne distinguait plus rien dehors, ni l’eau du port, ni le ciel, ni les bâches grises dissimulant les péniches, à peine la lumière clignotante d’un phare, ou d’un bar, enfin juste d’une vie quelconque dehors, loin.

    Sûr qu’il en tomberait, des cordes, ce putain de 6 juin, sur cette putain de plage, là-bas en face. Sûr que l’eau serait glacée, que le sable serait lourd et lui collerait aux bottes, si jamais il l’atteignait, ce sable… Sûr qu’il ferait un temps pourri, histoire qu’ils ne quittent pas cette terre avec trop de regrets.

    Sûr qu’il tomberait des cordes !

    Oscar pensa alors bêtement que de toute sa vie, il n’était jamais parvenu à monter à une corde, ni à l’école, ni lors des entraînements avec le commando. Il était toujours resté planté à un mètre du sol comme un gros cochon suspendu. Il sourit. Cela prouvait bien qu’il n’avait rien à faire ici, dans cette péniche, parmi ces héros inconscients…

    Ces héros étaient exactement cent quatre-vingt-huit, cent quatre-vingt-sept sans compter Oscar Arlington. Cent quatre-vingt-sept jeunes Américains composant le 9e Rangers, tous serrés dans cette péniche, tous supportant sur leurs épaules le poids de l’une des missions les plus délicates du débarquement de Normandie : se rendre maîtres de la Pointe-Guillaume.

    La Pointe-Guillaume se présentait comme un piton rocheux dominant la falaise normande, coiffé d’un blockhaus et hérissé de canons ; elle était considérée par les stratèges comme l’un des sites les plus importants de l’opération Overlord. Dans la péniche s’entassaient donc cent quatre-vingt-sept jeunes volontaires américains enthousiastes, pétant de santé à grimper et redescendre depuis un mois les falaises anglaises, facilement maintenant, ayant désormais la main ferme, sans vertige, bruyants le soir au bar, buvant et riant, fiers et confiants, en eux, en leur étoile, dans les étoiles de ce drapeau protecteur qu’ils devaient aller planter en haut de la Pointe-Guillaume.

    Pourtant, dans la plus grande salle de la péniche, la salle qu’on utilisait habituellement comme bar, un silence absolu régnait. On avait rangé les cartes, les bières, les dés, tout ce qui servait à tuer le temps sous la bâche. Les cent quatre-vingt-huit rangers s’y tenaient serrés. Certains, comme Oscar, appuyés contre un hublot, d’autres ayant réussi à s’asseoir sur un coin de table ou de tabouret, quelques-uns par terre, la plupart restaient simplement debout. Ces cent quatre-vingt-huit jeunes Américains, le crâne rasé à faire peur, ordinairement pleins d’histoires salaces et de pensées cochonnes, se regardaient muets. Ça puait l’humidité, ça puait la promiscuité suante, ça puait la respiration forte, ça puait comme dans un vestiaire de football. Mais pas un ne disait un mot…

    Le vestiaire de l’équipe qui aurait perdu. Où chacun attendrait la punition, où chacun espérerait qu’elle tomberait sur un autre. Les cent quatre-vingt-huit paires d’yeux regardaient au centre de la pièce un petit tabouret tout bête avec dessus un casque posé.

    Simplement un casque, fixé par tous comme la statue d’un diable.

    Mais qu’est-ce que je fous là ? pensait Oscar.

     

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  • [Livre] Les crevettes ont le cœur dans la tête

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    Résumé : Les tribulations sexuelles d’une trentenaire parisienne délurée, déterminée à trouver, malgré les embûches, l’amour, le vrai.

    Marion cherche son Mr Big sans obligation de résultat (elle est une adepte du « CDI sexuel »…), enchaînant les aventures, tantôt calamiteuses, tantôt extatiques. Quand ce n’est pas elle qui s’emballe, c’est une de ses trois meilleures copines…

     

    Auteur : Marion Michau

     

    Edition : J’ai lu

     

    Genre : Chick Lit

     

    Date de parution : 13 juillet 2016

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Le format journal intime est assez intéressant et aurait pu donner une lecture agréable. Malheureusement, j’ai été très déçue par ce livre.
    Le roman est une compilation de scénettes, qui sont liées les unes aux autres, mais qui donnent une impression décousue, comme si chaque anecdote n’était pas finie.
    Mais le plus gros problème que j’ai eu avec ce livre c’est que ce genre de livre est censé être léger et plein d’humour et là, j’ai ressentie une ambiance pesante. J’ai fini ce livre complétement déprimée.
    J’ai eu l’impression de lire l’histoire d’une érotomane : elle rencontre un homme, lui dit bonjour : ça y est c’est l’homme de sa vie et elle est sûre qu’il ressent la même chose mais qu’il ne le sait pas encore.
    J’ai ris bien trop peu pour un roman de ce genre.
    Marion m’a exaspérée surtout sur le côté « je ne supporte pas que les autres que j’ai jeté refassent leur vie ». Une fois ça va, mais systématiquement ça fait lourd.
    Tout le livre est comme ça, une grande hésitation entre deux types, dont un qui clairement se fiche d’elle. Des potes gays, des copines certaines casées d’autres non…bref rien de neuf, rien d’inédit et vu l’écriture, rien de vraiment intéressant.

    A zapper sans regret.

     

    Un extrait : SIGNES AVANT-COUREURS... DE JUPONS Sans nouvelle de l’amour, j’ai accepté de dîner en tête à tête avec un ami de ma fournisseuse officielle de tocards (Sophie, toujours, on ne change pas une équipe qui gagne). Cette fois, elle m’avait vendu le mec comme ouvert et fantaisiste, et c’est en effet avec beaucoup de fantaisie qu’il est arrivé avec ses sacs de courses (du Destop et des rouleaux de PQ, il y a vraiment des gens qui ne s’emmerdent pas avec le romantisme) et qu’il a descendu ses trois vodkas-pomme, la quasi-totalité de la bouteille de vin pendant le dîner, son cognac et le mien. À part ça, on s’est découvert des tas de points communs, autant de signes qui auraient dû me pousser à l’embrasser (au risque de choper une cirrhose fulgurante), mais je ne me laisse plus avoir par les signes.

    Comment ai-je atteint ce degré de sagesse bouddhique ? Laissez-moi remonter le cours du temps tel un saumon de Norvège.

    À vingt ans, une tarologue m’a dit que l’homme de ma vie s’appellerait « Bertrand ». À l’époque, j’étais serveuse et le seul « Bertrand » que je connaissais était un vieux postier pinté à la Leffe du matin au soir. Autant vous dire que je n’y ai prêté aucune attention, jusqu’à ce que, quelques années plus tard, je sois frappée par la foudre en arrivant dans une soirée. Je ne vais pas engraisser plus longtemps le suspense, l’élu s’appelait Bertrand. Le souci, c’est qu’il n’avait pas qu’un prénom, il avait aussi une femme et un petit garçon. J’allais fuir, mais imaginez ce qu’il restait de mes principes quand j’ai su qu’il s’appelait Michau comme moi (véridique, je le jure sur le dernier catalogue Louboutin).

    J’en ai pris pour deux ans de baises mémorables avec un homme marié, d’attentes éternelles et de promesses en toc. Bertrand Michau... Aujourd’hui, j’ai beau regarder sous mon lit, derrière mon rideau de douche, dans ma penderie : rien à faire, il ne fait plus partie de ma vie. Alors pardon, mais les signes, à d’autres.

    J’ai laissé l’ami de Sophie vaciller sur le trottoir et j’ai sauté dans un taxi. Dommage, on avait tellement d’affinités, mais en amour, on sait comment ça se termine quand on conduit bourré : on finit toujours par perdre tous ses points communs.

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  • [Livre] Le Crépuscule des rois – T01 - La Rose d'Anjou

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    Résumé : 1465. La fin du Moyen-Age, l'aube de la Renaissance. Entre l'Angleterre, la France et les Flandres, rois, reines, grands seigneurs et aventuriers se déchirent pour le pouvoir. Une époque sombre et mystique, fastueuse et violente que hantent des personnages hors du commun: des femmes jolies et ambitieuses, comme Marguerite d'Anjou, fille du roi René, et la parvenue Elizabeth d'York, des enfants à la dramatique destinée, comme les deux fils du roi Edouard IV, étouffés à la Tour de Londres sur ordre de leur oncle, le très controversé Richard III. La mort tragique de l'ultime descendant des York met un terme à la sanglante guerre des Deux Roses qui opposa de 1455 à 1485 les cousins ennemis, les Lancastre et les York.

     

    Auteur : Catherine Hermary-Vieille

     

    Edition : Le livre de poche

     

    Genre : Historique

     

    Date de parution : 02 juin 2004

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Un bon récit romancé de l’histoire de la guerre des deux roses, même si les évènements sont parfois survolés et que, d’un chapitre à l’autre, on saute parfois plusieurs années.
    Ici l’auteur a pris le parti de se ranger « du côté » de Marguerite d’Anjou et d’Henri VI qu’elle décrit comme des victimes des Yorks.
    Elle dresse un portrait peu flatteur d’Edward IV, roi volage et préférant le vin et les orgies à l’exercice du pouvoir, présente Richard III comme un véritable monstre ayant fait exécuter ses neveux à la tour, ce qui n’a jamais été prouvé (les deux cadavres d’enfants trouvés en 1674 sous un escaliers de la tour n’ayant jamais été formellement identifiés comme étant les jeunes princes), dépeins Elizabeth Grey comme une arriviste et sa fille Elizabeth d’York comme une manipulatrice sans scrupules.
    Bref, l’auteur n’est clairement pas convaincue par les York.
    J’ai trouvé un peu dommage que certains évènements soient aussi survolés et que l’auteur ait pris le parti de rendre chacun de ses personnages antipathiques, calculateurs, manipulateurs… Je veux bien qu’il y ait eu beaucoup de trahison et de conspiration, mais ces personnes n’étaient pas pourries jusqu’au trognon (enfin pas toutes). J’aurais apprécié un portrait plus nuancé.
    Cela dit, cela reste une bonne entrée en matière pour qui veut découvrir cette période sombre et incertaine de l’histoire d’Angleterre. Je suis impatiente de lire la suite (surtout le 3ème tome), qui s’attache plus à Henry VIII, période que je connais mieux, ce qui me permettra de me faire une idée plus précise de la manière de l’auteur de rapporter l’histoire d’Angleterre.

     

    Un extrait : Seul dans sa chambre au château de Baynard qui se dressait sur les bords de la Tamise, à Londres, Richard d’York fixait les flammes qui crépitaient dans la cheminée.
    A sept ans, il connaissait déjà la signification de la mort. Aussi loin que remontaient ses souvenirs, il avait connu les fuites, les batailles, des femmes en pleurs. Un instant, il tenta d’imaginer son père, la tête tranchée couronnée de papier plantée sur un piquet, son frère Edmond et son oncle Neville morts.
    Quoique Richard Warwick, son cousin et parrain, et sa mère eussent chuchoté, il avait tout entendu. Combien de temps mettrait ce visage tant respecté à se décomposer ? A moins que les corneilles ne s’en repaissent entre-temps.
    L’enfant serra les dents. Son père et Edmond seraient vengés par Edward, son frère ainé qu’il vénérait.
    Sur la Tamise qui coulait derrière les fenêtres, des barges passaient, de lourds bateaux à voile prêts à accoster. La brume effaçait l’autre rive. Richard eut l’impression d’être lui-même sur un navire perdu au milieu de l’océan. Vers qui se tourner ? Ses angoisses, son isolement étaient indifférents aux siens. Sa mère Cecily préférait ses ainés, Edward, George et surtout Edmond. Elle allait pleurer ce fils mort sans s’inquiéter des vivants. Avec anxiété, Richard quitta le coin de la cheminée. Qui le défendrait désormais ? Faudrait-il fuir à nouveau, passer la mer ? Des larmes montèrent aux yeux de l’enfant. Il les refoula. Un jour ou l’autre, ses ennemis le rattraperaient, il lui faudrait alors les affronter ou mourir.
    D’une barge montait le son sinistre d’une corne de brume. Le vent s’engouffrait dans la cheminée, ployant les flammes. Dans la cour, des ouvriers s’affairaient à poser des tentures noires sous les fenêtres et dans le léger brouillard les sombres morceaux d’étoffe ressemblaient à des voiles de navires amenant des âmes sur les berges de l’autre monde. ‘Je veux devenir un chevalier, pensa l’enfant, me battre aux côtés de mon frère Edward. »
    Sur les murs de pierre suintant l’humidité, la frêle silhouette vêtue de noir ressemblait à un rameau dérisoire arraché d’un arbre par la tempête.

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  • C'est lundi que lisez-vous? #119

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Book Haul de juillet

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    En juillet, malgré mon anniversaire, je n'ai pas énormément de livres à présenter! J'ai été assez raisonnable! Et j'ai trouvé la moitié de mes achats d'occasion.


    J'ai d'abord fait une razzia sur priceminister (et encore, je ne parle que des livres)

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    Oui, surtout des livres de cuisine, des qui me manquaient dans mes collections. Mais aussi deux romans qui ont l'air prometteurs.

     

    Ensuite j'ai fait une petite commande chez amazon

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    Quelques petits livres que je voulais depuis un moment (bon et 2 autres en plus ^^)


    Raisonnable, non? Allez, à bientôt pour un prochain Book Haul!

     

  • Le tiercé du samedi #118

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres dont vous attendez la sortie avec impatience malgré votre PAL déjà vertigineuse

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Charley Davidson T11: Onze tombes au Clair de Lune

     

     

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    Je le met en 3ème position parce que même si je suis impatiente, je viens de lire le tome 10, donc je ne suis pas encore désespérée et je peux attendre sans souffrance jusqu'au jour de sa sortie, le 25 août

     

     

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    Phobos T04

     

     

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    J'ai été moins emballée par le tome 3 que par les 2 premiers, il m'a semblé que c'était un tome de transition alors je suis impatiente de voir ce que donne ce tome 4 qui sort le 21 septembre

     

     

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    Forbidden

     

     

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    J'ai tellement entendu parler de ce bouquin, et j'ai tellement hâte de le lire!! Comme je ne lis pas en anglais, je vais devoir attendre jusqu'au 22 septembre! Heureusement que j'ai plein de lectures pour patienter!



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois derniers plus gros pavés que vous avez lus

    Et n'hésitez pas à laisser en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • Bilan de lecture juillet 2017

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    En juillet, j'ai lu 16 livres pour un total de 8502 pages

     

    Ce mois-ci j'ai eu deux SP sarbacane

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    J'ai beaucoup aimé la fourmi rouge. J'ai plus de réserves pour Colorado Train qui reste néanmoins une bonne lecture

     

    N'ayant eu que 2 SP, j'ai pu faire baisser ma PAL de 14 livres! Comme en plus la majorité sont des pavés (plus de 500p en poche et plus de 350p en GF), mes piles sont (un peu) moins hasardeuses (surtout concernant ce petit problème de gravité que l'on connait tous!)

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    De bonnes lectures dans l'ensembles, avec quelques coups de cœur et une seule déception

     

    Ce mois ci, j'ai aussi vu trois films

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    Un peu déçue par Tarzan, mais j'ai beaucoup aimé les deux autres

     

    Et vous, quel est votre bilan du mois? Vous avez eu des coups de cœur? Des déceptions?
    Dites moi tout et à dans un mois pour le prochain bilan!

  • [Livre] Les cœurs fêlés

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    Résumé : Brit, 16 ans, en pleine rébellion adolescente, est envoyée par son père dans une institution pour adolescents difficiles (enfermée pour guérir d'une maladie qu'elle n'a pas), Red Rock, aux méthodes aussi musclées que cruelles. Organisée par niveaux de brimades, encourageant la délation, la méthode a pour objectif de briser les caractères rétifs et fait vivre un enfer aux pensionnaires. Dans ce cauchemar sans issue, éperdue par son impuissance, Brit manque de sombrer. Mais l'amitié secrète (car interdite) qui se noue avec trois jeunes filles enfermées ici elles aussi pour des raisons disproportionnées lui redonne l'espoir... et la force de résister. Une force difficile à puiser en soi quand on a 16 ans.

     

    Auteur : Gayle Forman

     

    Edition : OH éditions

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 03 mars 2011

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : A chaque fois (ou presque) que je lis un roman de Gayle Forman, c’est un coup de cœur. Celui-ci ne déroge pas à la règle.
    Comme dans « J’étais là » l’accent est mis sur l’amitié mais ici, contrairement au précédent, l’amitié est au présent, on la vit en même temps que les héroïnes et nous ne rencontrons pas les personnages au travers de simples souvenirs.
    Leur amitié est d’autant plus forte qu’elle se fait face à l’adversité. Un réel adversaire cette fois, qui n’est pas, comme souvent, une petite peste de l’école, mais une maison de redressement pour fille se faisant passer pour un internat strict.
    Cette « école » fait froid dans le dos. Tout y passe, des humiliations aux quasi-tortures psychologiques et physiques. Les cours y sont quasi inexistants, d’un niveau bien trop faible pour les élèves.
    Celles-ci se retrouvent dans cette école sur inscription de leurs parents pour des « infractions » telle qu’avoir un petit ami mexicain, être homosexuelle ou avoir du poids à perdre.
    Quand je vois la fréquence de l’apparition de telles institutions dans les livres et les séries, je me dis qu’il ne peut pas y avoir de fumée sans feu et je me demande comment des établissements qui violent avec autant d’arrogance les plus élémentaires des droits humains peuvent encore exister (Un peu comme les couvent des sœurs Madeleine, en Irlande, qui n’ont fermés qu’en 1996).
    Le sentiment qui m’a dominée, pendant toute ma lecture, a été la colère : colère contre les surveillants, la psy et le directeur de l’école, mais surtout colère contre les parents qui enferment leurs enfants parce qu’ils sont différents (pas indisciplinés ou délinquants) sans jamais se donner la peine de vérifier les conditions dans lesquelles ils vivent. Le père de Brit m’a particulièrement donné envie de lui coller de grandes baffes (et un petit tour en taule ne lui aurait pas fait de mal…Je suis dure ? Peut-être, mais je n’ai aucune compassion pour ce genre de mec… Lisez le livre, et que celle qui n’a pas envie de lui arracher les yeux me jette le premier harlequin !).
    Même si j’ai été en colère contre beaucoup de personnages, j’ai éprouvé toutes sortes d’émotions, et à plusieurs reprises, j’ai eu une boule dans la gorge devant ce à quoi doivent faire face les sœurs du club fermé des fêlés.
    Encore une fois, le titre français n’est pas à la hauteur du titre anglais, on se demande même comment l’éditeur français en est arrivé à ce titre puisque littéralement, sisters of sanity veut dire : « sœurs de la santé mentale »… Je pense qu’un titre plus adéquat que les cœurs fêlés aurait pu être trouvé, non ?
    Même si ce livre est un coup de cœur, j’ai deux petits reproches à lui faire : La fin est, à mon sens, trop rapide. J’aurais aimé voir plus en détail cette fin, en voir les conséquences, qu’elles soient judiciaires ou personnelles.

     

    Un extrait : Ce devait être une excursion au Grand Canyon et je n’avais aucune envie d’y aller. En plein été, il devait bien faire trois mille degrés dans ce désert. Entre le climat et les deux jours de trajet en voiture avec mon père et le Monstre, sa seconde femme, j’étais sûre d’y laisser ma peau. Le Monstre est toujours après moi. Tout y passe : mes cheveux, rouges avec des mèches noires, ou noirs avec des mèches rouges, si l’on préfère ; mes tatouages — un brassard celtique, une guirlande de pâquerettes sur la cheville, et un cœur situé à un endroit qu’elle ne risque pas de voir ; ma prétendue mauvaise influence sur Billy, mon demi-frère, qui n’est encore qu’un bébé et doit prendre mes tatouages pour de la BD, si même il les a remarqués.

    En plus, c’était mon dernier week-end de liberté avant l’entrée en première et il s’annonçait d’enfer. Je joue de la guitare dans un groupe, Clod, et on devait se produire au Festival de l’été indien d’Olympia parmi des orchestres top niveau, le genre qui est sous contrat avec des producteurs. Rien à voir avec les cafés et les soirées particulières où l’on jouait d’habitude. Mais, bien sûr, le Monstre s’en fichait. Elle considère le rock punk comme une sorte de culte diabolique. D’ailleurs, après la naissance de Billy, elle m’a interdit de continuer à répéter dans le sous-sol pour protéger le petit trésor. Du coup, je dois me replier chez Jed, qu’elle n’aime pas non plus parce qu’il a dix-neuf ans et qu’il habite — horreur! — non pas avec ses parents, mais en colocation.

    J’ai donc refusé poliment. Bon, d’accord, peut-être pas si poliment que ça. J’ai dit que je préférais bouffer du verre pilé, ce qui a fait se précipiter le Monstre vers papa, lequel m’a demandé d’un air las la raison de ma mauvaise humeur. J’ai expliqué l’histoire du concert. Dans une vie antérieure, mon père s’est s’intéressé à la musique, mais, là, il s’est contenté d’ôter ses lunettes et de se masser la cloison nasale en déclarant que c’était comme ça et pas autrement. On allait au Grand Canyon en famille, point final. Comme je n’avais pas l’intention de me laisser faire, j’ai sorti tout mon arsenal d’arguments : pleurs, silence obstiné, vaisselle fracassée. Pour rien. Le Monstre a refusé de discuter et je me suis retrouvée face à papa, à qui je n’aime pas faire de la peine. Résultat, j’ai cédé.

    J’ai dû annoncer la nouvelle au groupe. Erik, le batteur, amateur de fumette, s’est contenté de lâcher mollement un juron, mais Denise et Jed étaient contrariés. « On a tellement bossé, tu as tellement bossé », s’est lamenté Jed. J’étais désolée de le voir si déçu. D’autant qu’il avait raison. J’étais sur le point de participer à un méga-concert alors que, trois ans plus tôt, j’étais incapable de faire la différence entre un accord de do et un fa. J’allais devoir tirer un trait dessus et Clod serait réduit à un trio lors du festival. Ça me ravageait de ne pas pouvoir y aller, mais, en même temps, la réaction de Jed me réchauffait le cœur.

    J’aurais dû me douter qu’un coup tordu se préparait quand, le vendredi matin, j’ai vu papa en train de charger seul le monospace marronnasse que le Monstre lui a fait acheter à la naissance de Billy. Ni elle ni mon petit frère n’étaient présents.

     

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