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Selene raconte... - Page 121

  • [Livre] Le testament de Marie

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    Résumé : Ils sont deux à la surveiller, à l'interroger pour lui faire dire ce qu'elle n'a pas vu. Ils dressent de son fils un portrait dans lequel elle ne le reconnaît pas, et veulent bâtir autour de sa crucifixion une légende qu'elle refuse. Seule, elle tente de s'opposer au mythe que les anciens compagnons de son fils sont en train de forger.

     

    Auteur : Colm Toibin

     

    Edition : Robert Laffont

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 20 août 2015

     

    Prix moyen : 14€

     

    Mon avis : Marie, mère de Jésus, un nom qu’elle refuse désormais de prononcer, est enfermée dans une petite maison, interrogée et harcelée par deux hommes qui veulent lui faire raconter une version de l’histoire qui n’est pas la sienne.
    Inlassablement, elle refuse de raconter leur vérité, et nous livre ce qu’elle a réellement vu. Comment ces hommes ; qu’elle nomme « la horde », ont manipulé le peuple, combien son fils a changé, à quel point elle ne le reconnait plus, combien elle l’a vu s’éloigner d’elle, méprisant ses avertissements, se montrant plein d’arrogance et de morgue.
    Marie refuse le mythe que les « apôtres » veulent créer autour de la crucifixion, elle est blessée, traumatisée par la mort de son fils, par le souvenir de ses hurlements, de la façon dont il s’est débattu pour échapper au sort auquel on l’a destiné.
    Elle est aussi folle d’une rage contenue de voir que l’on continue à essayer de lui faire raconter une version arrangée de l’histoire alors qu’elle-même est proche de la mort et n’aspire qu’à un peu de calme et de tranquillité.
    Elle refuse cette nouvelle doctrine que l’on tente d’imposer en se servant de son fils comme symbole. Elle a toujours été profondément croyante, juive, et n’a jamais été l’une des fidèles de Jésus.
    Au final, Marie est une mère, une femme ordinaire, pas une sainte, une femme à laquelle le besoin de reconnaissance d’une bande de fauteur de troubles a arraché son fils.

    Ce texte est écrit à la première personne. Colm Toibin donne une voix à la mère de Jésus, l’éloignant de l’image figée qu’ont donné d’elle les tableaux et les écritures. Les paroles sont simples mais ont une force incroyable, faisant ressortir toute la peine de Marie, sa culpabilité aussi de n’avoir pas pu sauver son fils, de n’avoir pas essayé davantage. Il y a peu de dialogues, on assiste à un long monologue mais à aucun moment on ne ressent de longueur ou de fatigue de lire ce texte si dense.
    Le roman n’est pas très long : à peine 126 pages, mais ce sont 126 pages d’une intensité à couper le souffle.
    Un coup de cœur, vraiment, et un roman à côté duquel il serait dommage de passer !

     

    Un extrait : Il y a une chaise ici qui n’a jamais servi. Ailleurs, peut-être, oui, dans le passé, mais elle a franchi le seuil de cette pièce à une époque où j’avais désespérément besoin de penser aux années où j’avais connu l’amour. J’ai décidé qu’elle resterait vide. Elle appartient à la mémoire, elle appartient à un homme qui ne reviendra pas, dont le corps est poussière mais qui avait autrefois une puissance dans le monde. Il ne reviendra pas. La chaise est pour lui, car il ne reviendra pas. Je ne lui garde ni eau, ni nourriture, ni une place dans mon lit, ni bribes d’information susceptibles de l’intéresser. Je veille seulement à ce que cette chaise reste vide. Ce n’est pas une grande occupation. Parfois je la regarde en passant et c’est tout ce que je suis capable de faire. Peut-être est-ce assez, et peut-être y aura-t-il un temps où je n’aurai pas besoin d’avoir près de moi un objet qui me le rappelle. Tout à la fin de mes jours, le souvenir de lui se retirera peut-être plus profondément dans mon cœur et tout secours extérieur deviendra superflu.

    Je savais, par leur indélicatesse, leur façon d’entrer comme s’ils envahissaient l’espace de la pièce, qu’à un moment donné l’un des deux choisirait cette chaise. Il le ferait avec désinvolture, comme s’il n’y avait aucun enjeu, de manière à déjouer ma résistance. Mais j’étais prête.

    « Pas celle-là, ai-je dit, aussitôt qu’il a écarté la table et tiré la chaise, que j’avais pris soin de coincer contre le mur.

    — Quoi ?

    — L’autre oui, mais pas celle-là.

    — À quoi sert une chaise, sinon à s’asseoir ? Je n’ai pas le droit de m’asseoir sur une chaise ? »

    Le ton était plus insolent que menaçant, mais il contenait un élément de menace.

    « Personne ne s’assoit sur cette chaise, ai-je dit à voix basse.

    — Personne ? »

    J’ai encore baissé la voix.

    « Personne. »

    Mes visiteurs se sont entreregardés. J’ai attendu sans tourner la tête. J’essayais de paraître inoffensive, quelqu’un qu’il ne vaut pas la peine de défier, surtout sur un point tel que celui-là, un caprice, une toquade de bonne femme.

    « Et pourquoi donc ? » a-t-il repris avec une douceur ironique.

    « Pourquoi ? » a-t-il insisté, comme s’il s’adressait à une enfant.

    Je pouvais à peine respirer. J’ai posé les mains sur le dossier de la chaise la plus proche, mon cœur avait presque cessé de battre et j’ai senti qu’il ne faudrait pas longtemps pour que toute vie en moi, le peu qu’il en reste, s’en aille, tout simplement, comme une flamme s’éteint par un jour de grande chaleur – une brise légère, un tremblement soudain, et puis fini, plus rien, comme si elle n’avait jamais brûlé.

    « Pas cette chaise, ai-je dit.

    — Je veux une explication.

    — Cette chaise est là pour quelqu’un qui ne reviendra pas.

    — Mais il reviendra.

    — Non. Il ne reviendra pas.

    — Ton fils reviendra.

    — Cette chaise est pour mon mari. »

    J’ai répondu comme si l’imbécile, cette fois, c’était lui. J’étais contente en le disant, comme si le simple fait de prononcer le mot « mari » avait fait surgir dans la pièce quelque chose, ou l’ombre de quelque chose, qui était suffisant pour moi, mais pas pour eux. Et puis il s’est avancé, il a empoigné la chaise. Il me tournait le dos.

    J’étais prête. Sur la table, il y avait un couteau affuté. Je m’en suis emparée. La lame n’était pas dirigée vers eux, mais mon mouvement pour le saisir avait été si vif que j’ai capté leur attention. Je les ai regardés à tour de rôle.

    « J’en ai un autre caché, ai-je dit. Si vous touchez de nouveau à cette chaise, si vous la touchez, j’attendrai, et ensuite je viendrai la nuit, aussi silencieuse que l’air, vous n’aurez pas le temps de crier. Croyez-moi, je le ferai, n’en doutez pas un instant. »

    Je me suis détournée comme si j’avais du travail. J’ai lavé deux cruches qui n’avaient pas besoin d’être lavées, puis je leur ai demandé d’aller me chercher de l’eau. Je savais qu’ils avaient envie d’être seuls. Après leur départ, j’ai replacé la chaise contre le mur, et la table devant la chaise. Le temps était peut-être venu d’oublier l’homme que j’avais épousé, puisque je ne tarderais pas à le rejoindre, de toute façon. Peut-être fallait-il rendre cette chaise à son insignifiance, mais je le ferais un jour où ce ne serait plus un enjeu. Je romprais son pouvoir au moment que j’aurais moi-même choisi.

  • Le tiercé du samedi #116

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois derniers livres qui vous ont fait faire une nuit blanche parce que leur auteur est un sadique qui a écrit un livre impossible à lâcher (y’a pas idée d’être si doué)

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Joyland

     

     

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    Diabolic

     

     

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    La part des flammes

     

     

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    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres qui vous ont fait pousser un « nooooon » déchirant qui a fait sursauter la moitié de votre quartier, tout ça à cause de la mort inopinée d’un personnage (et si vous aviez été l’auteur, ce n’est sûrement pas celui-là que vous auriez supprimé)

    Et n'hésitez pas à laisser en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Film] Tarzan

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    Titre original : The legend of Tarzan

     

    Réalisé par : David Yates

     

    Date de sortie : 06 juillet 2016

     

    Genre : Aventure, Action

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h50

     

    Casting : Alexander Skarsgård, Margot Robbie, Christoph Waltz, Samuel L. Jackson…

     

    Résumé : Après avoir grandi dans la jungle africaine, Tarzan a renoué avec ses origines aristocratiques, répondant désormais au nom de John Clayton, Lord Greystoke. Il mène une vie paisible auprès de son épouse Jane jusqu'au jour où il est convié au Congo en tant qu'émissaire du Commerce. Mais il est loin de se douter du piège qui l'attend. Car le redoutable belge Leon Rom est bien décidé à l'utiliser pour assouvir sa soif de vengeance et sa cupidité…

     

    Mon avis : J’aime beaucoup l’histoire de Tarzan et ce nouveau film avait une bonne base de départ. Cette d’idée de Tarzan ayant rompu avec ses années dans la jungle et ayant renoué avec ses origines aristocrates avait de quoi séduire… sur le papier.
    Car le résultat est loin d’être aussi passionnant que l’idée de départ. Déjà, si effectivement John Clayton semble rejeter en bloc toute sa jeunesse et vivre depuis 8 ans en parfait aristocrate auprès de Jane

    Tarzan Jane.jpg, on ne sait rien des raisons qui l’ont mené à faire un rejet si violent de ses années « Tarzan ».
    Ensuite, après avoir accepté, à contrecœur, de se rendre en Afrique, on ne peut que constater que le temps n’a aucune emprise sur lui : ses presque 10 années d’inaction n’ont de toute évidence aucunement émoussé ses réflexes et notre aristocrate rebelle se promène allègrement dans la savane et la jungle comme s’il déambulait dans les rues de Londres (limite à Londres il était plus en danger en hélant un fiacre qu’en se balançant de liane en liane), les animaux qu’il a quitté alors qu’ils n’étaient que des bébés se souviennent parfaitement de lui (certains lui font des câlins, d’autres ont comme qui dirait une dent contre lui)… bref, il serait parti 15 jours que ce serait pareil.
    Le film regorge de scènes en plan rapide qui n’ont pour seul effet que de donner l’impression de rater un wagon sur deux. Les scènes se succèdent sans qu’il n’y ait de fil conducteur entre elles et Tarzan se retrouve à destination en deux coups de cuillère à pot.
    Du côté de Jane, on n’échappe pas au dîner en tête à tête avec son ravisseur

    Tarzan diner.jpg, scène déjà faite entre Elizabeth Swann et le capitaine des pirates dans le premier « pirates des caraïbes » (encore que le pirate avait eu la courtoisie de faire revêtir une belle robe à sa prisonnière). Elle s’échappe avec une facilité déconcertante pour se faire récupérer tout aussi vite et à la fin du film on se demande encore pourquoi et comment le méchant a pu s’approcher comme ça dans une situation aussi tendue.
    Finalement le film n’a que deux points positifs : Alexander Skarsgård (Oui, bon, on se refait pas, laissez-moi baver tranquille)

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    et la scène avec les lionnes qui est l’instant « kawaii » du film (ils en ont tous un). Mais bon, pour 180 millions de dollar de budget, ça fait un peu cher le point positif (surtout qu’ils sont totalement subjectifs !).

    Je ne me suis pas vraiment ennuyée mais ce n’était pas un film inoubliable.


  • [Livre] Chuuut !

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    Résumé : «On se tait, on se tient.» Telle est la devise des Saint Junien. L'arrivée de Nils, «l'enfant prodigue» que personne n'attendait, va faire voler en éclats l'unité de cette famille en apparence si parfaite...

     

    Auteur : Janine Boissard

     

    Edition : Pocket

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 07 mars 2013

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Chuuut ! est le premier livre de Janine Boissard que je lis, et pourtant la dame est prolifique. Difficile de classer ce livre dans une catégorie : un peu polar, quoi qu’il n’y ait pas d’enquête à proprement parler, un peu romance, mais très peu, un peu saga familiale mais en un seul tome… le mélange de genre ne perturbe pas le lecteur, bien au contraire. Il donne au texte de multiples facettes, montrant que tout n’est pas noir ou blanc : le côté polar cherche le coupable mais le côté saga familiale hésite à le chercher au risque de faire exploser la famille…
    Dès le début, enfin dès ce qu’on va appeler le drame pour éviter de trop en dévoiler, on sait que Nils est innocent. Tout simplement parce qu’on était avec lui et que l’écriture n’est pas faite pour tromper le lecteur. Pas de moment caché que le lecteur n’a pas pu voir, donc. Nils est innocent. C’est un fait.
    Très vite après qu’il soit accusé (à tort donc) on sait, enfin on devine ce qu’il a pu se passer. Là aussi pas de piège : tout est logique.
    Ce qui l’est moins, c’est l’attitude de la famille dans cette affaire et même avant.
    Il y a deux camps : d’un côté le grand-père, droit fier, mais doté d’un grand cœur et sachant remettre en question ses actions passé, la grand-mère, à l’image de son époux, la plus jeune de ses trois fille, Hermine avec son mari, ses enfants et une de ses nièces.
    De l’autre le reste de la famille. Qui voit d’un mauvais œil arriver ce nouveau venu, Nils, fils de la sœur perdu, enfuie, qui a « mal tournée » qu’on juge sans jamais essayer de comprendre. Dans ce clan-là, on a peur surtout, j’ai l’impression, de voir son héritage diminuer.
    Tout le livre oscille entre deux impératifs : prouver l’innocence de Nils en confondant le vrai coupable et préserver la famille et surtout ce grand-père au grand cœur à qui personne ne veut briser le cœur. Les deux sont incompatibles ? Peut-être.
    Ce qui nous tient en haleine dans ce livre, ce n’est pas tant le mystère (oui, il y en a une petite part), ce sont les sentiments qui animent les personnages.
    J’ai beaucoup aimé Nils et ses grands-parents, qui ne les aimerait pas, tout comme Hermine et son mari. Philippine m’a parfois agacée, dès son plus jeune âge on sent la journaliste qu’elle aspire à être, friande de vérité mais parfois un peu trop centrée sur cet objectif en écartant d’un haussement d’épaule les dommages collatéraux.
    Fine, plus douce, est plus effacée, parfois peut être un peu trop. L’avocate est quelqu’un d’exceptionnel qui a su écouter son client et ses désirs comme ses problèmes de conscience.

    Je suis arrivée à la fin, sûre d’avoir tout compris sur ce qu’il s’était passé. Et puis non. Malgré le fait que l’on sache beaucoup de choses dès le début, l’auteur a sur nous garder un élément de surprise.
    Ce livre a été un coup de cœur !

     

    Un extrait : Je viens d'avoir quatorze ans et voilà longtemps que les « chut » ont dévoilé leurs secrets.

    « Fille perdue », ça veut dire que tante Roselyne s'est laissé séduire par un maquereau qui l'a emmenée à l'étranger où elle vend son corps sur le trottoir. Le maquereau s'appelle Werner.

    La maladie d'Alexander s'appelle l'autisme et il ne guérira jamais.

    Tante Monique a tout essayé, les psys, une école spécialisée et des leçons particulières, c'est cuit. Attention, il n'est pas idiot ! Il connaît un certain nombre de mots même s'il les mélange, et il sait plutôt bien compter, mais il vit dans une prison qu'il s'est fabriquée pour se protéger des dangers de l'extérieur. L'endroit où il se sent le mieux, c'est sa chambre : sa forteresse où tout doit être rangé dans un ordre parfait. Même tante Monique n'a pas le droit de bouger ses affaires quand elle fait le ménage. Elle profite des promenades pour aérer, mais quand il rentre, il flaire l'air nouveau, alors il se méfie et vérifie que rien n'a changé de place. Parfois, il se parle à lui-même avec des voix différentes. Il a des crises d'angoisse et des moments de violence dont on ignore la cause, c'est dans son cerveau. Maman craint que tante Monique ne finisse par devenir folle ; à mon avis et à celui de Philippine, c'est bien parti pour.

    En tout cas, plus personne n'a besoin de nous dire « chut ». Nous avons compris qu'il s'agissait de secrets de famille qui ne devaient sous aucun prétexte passer la grille du château.

  • [Livre] Belle

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    Résumé : Belle était loin d'être aussi jolie que ses soeurs. À quoi bon ? Aux soirées mondaines, aux robes somptueuses, elle préférait les chevaux et les auteurs anciens. Quand son père se trouva ruiné, elle en fut réduite à aller avec sa famille habiter une pauvre maison, dans un village au fond des bois. Tous auraient pu vivre ainsi, heureux d'une existence loin du luxe et des lumières de la ville, mais le destin s'acharna une fois encore sur eux. Quand son père revint au foyer avec l'histoire d'un château magique et de la terrible promesse qu'il avait dû faire à la Bête qui y vivait, Belle partit de son plein gré affronter le monstre et sa question sans cesse répétée : « Belle, voulez-vous... ? » Ceci est son histoire... une histoire d'amour et de rêve.

     

    Auteur : Robin McKinley

     

    Edition : Pocket

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 11 juin 2015

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : J’aime beaucoup les réécritures de contes et certaines sont assez originales : l’action peut être transposée dans un autre monde (comme dans Cinder, où l’action est à la fois sur la Terre et sur la Lune), ou la personnalité des personnages principaux peut être totalement différente de celle du conte (Le pays des contes, les contes des royaumes, princesses mais pas trop…)…
    Ici rien de tout ça, l’histoire colle assez bien à celle de Mme LePrince de Beaumont (ou à la 1ère partie de celle de Mme de Villeneuve). Mais on peut dire que le style a été modernisé.
    La personnalité des personnages principaux n’a pas été vraiment modifié mais plutôt approfondie : on voit plus la bête et on en sait plus sur les pensées de Belle puisque l’histoire est racontée à la première personne de son point de vue.
    Ici, Belle n’est que le surnom de l’héroïne et tout nous est expliqué : comment la petite Belle, alors enfant, n’a pas apprécié la signification de son prénom : Honneur, et a préféré Belle, qu’au moins elle comprenait. Le surnom est resté, au grand dam de la jeune fille qui se trouve, au mieux, quelconque.
    Les personnages principaux, eux, ont été un peu modifié. Les sœurs de Belle ne sont plus des pimbêches égoïstes mais des sœurs aimantes ayant chacune ses propres soucis et aspirations pour l’avenir. J’ai vraiment aimé ce que l’auteur en a fait.
    L’environnement a également été étoffé avec des personnages secondaires plus présents, comme Gervain, le prétendant puis mari d’Espérance, l’une des sœurs de Belle.
    Les descriptions nous permettent de vraiment visualiser le château et les merveilles qu’il renferme, mais j’ai trouvé que le monologue (en un sens, puisque c’est elle qui raconte l’histoire) de Belle sur le château quand elle y arrive est un peu long. J’aurais aimé qu’il soit interrompu par des dialogues, quitte à ce que les descriptions reprennent après.
    Mais tout le reste est un sans faute. Je n’ai pas eu de coup de cœur mais je n’en étais pas loin.
    C’est vraiment dommage que ce livre soit le seul de l’auteur qui ait été traduit en français, parce que j’aurais vraiment aimé les lire (et je ne lis pas en anglais, donc je suis marron !)

     

    Un extrait : De trois sœurs, j’étais la cadette. Prosaïque, notre mère nous avait appelées Grâce, Espérance et Honneur, mais peu de gens, sauf peut-être le prêtre qui nous baptisa toutes trois, se rappellent mon véritable prénom. Aujourd’hui encore, mon père aime raconter la manière dont j’acquis le nouveau : j’étais venue lui demander quelques explications le jour où j’avais découvert que nos noms ne signifiaient pas uniquement c’est-à-toi-que-je-m’adresse. Et s’il était parvenu à satisfaire ma curiosité en ce qui concernait la grâce et l’espérance, le concept d’honneur m’était apparu beaucoup plus délicat à saisir. Du haut de mes cinq ans, j’avais écouté jusqu’au bout son discours sans cacher mon dégoût croissant, et lorsqu’il avait terminé, je m’étais exclamée :

    — Ah ! J’aimerais mieux être Belle !

    Il avait ri, puis s’était empressé, les jours suivants, de vanter à tout son entourage la précocité de sa fille cadette. C’est donc ainsi que je m’étais approprié un nouveau prénom.

    Nous étions toutes trois de jolies petites filles aux boucles blondes et aux yeux clairs ; Grâce avait la chevelure la plus soyeuse, Espérance avait les yeux les plus grands, mais ces différences étaient imperceptibles ; du moins le furent-elles les dix premières années. De sept ans mon aînée, Grâce devint une ravissante jeune fille aux cheveux dorés comme les blés (disaient les amis de la famille) et aux yeux clairs comme un matin du mois de mai après la pluie (disaient ses admirateurs). Quant à Espérance, elle se transforma en une superbe brune aux yeux verts. Légèrement plus grande, Grâce avait un teint rose alors que celui d’Espérance était blanc comme l’ivoire, mais hormis ces particularités, elles se ressemblaient étonnamment ; toutes deux étaient minces, élancées, dotées d’une taille de guêpe, d’un adorable nez bien droit et de fossettes attendrissantes.

    J’avais cinq ans de moins qu’Espérance, et je comprends mal ce qui m’arriva, mais au fil des ans, je devins grisâtre, ni brune, ni blonde ; mes boucles de bébé disparurent, me laissant seule avec des baguettes dont même le fer à friser ne pouvait venir à bout ; mes yeux prirent une teinte vaguement noisette. Plus grave : je cessai de grandir ; j’étais maigre, maladroite, trop petite, empêtrée de mains et de pieds trop grands. Pire : lorsque j’eus treize ans, je me couvris de boutons ! J’étais persuadée que personne, dans la famille de ma mère, n’avait souffert une telle malédiction depuis des siècles et des siècles. Et de leur côté, Grâce et Espérance, toujours aussi innocentes et jolies, faisaient battre le cœur de tous les hommes.

    Bébé de la famille, j’étais un peu gâtée. Notre mère était morte moins de deux ans après ma naissance, et notre dernière sœur, Miséricorde, était décédée à peine deux semaines plus tard. Bien que nous ayons toujours été entourées de nurses et de gouvernantes aussi efficaces qu’affectueuses, mes sœurs étaient convaincues de m’avoir élevée. Lorsqu’il apparut clairement que j’étais le vilain petit canard, je me faisais déjà appeler Belle depuis plus de six ans ; j’en étais venue à détester ce prénom, mais j’étais beaucoup trop orgueilleuse pour y renoncer. De toute façon, Honneur ne sonnait guère mieux à mes oreilles. Mes sœurs étaient trop bonnes pour me taquiner à ce sujet, et je leur en voulais un peu d’être non seulement belles, mais aussi généreuses et sincères.

  • [Livre] A la une, à la deux, à la proie

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    Résumé : "Coucou! C'est Stéphanie. - Stéphanie?" Stéphanie Plum, la chasseuse de primes. Parée, bottée, cagoulée - c'est l'hiver à Trenton et le thermomètre flirte outrageusement avec les basses températures... Prête à se lancer dans de nouvelles aventures.

    Cette fois encore, son cousin, l'immonde Vinnie, la charge d'une mission impossible. Ramener devant les tribunaux Oncle Mo, le marchand de glaces et de bonbons adulé par au moins trois générations. De quoi se mettre à dos les trois quarts de la ville. Heureusement, la belle a plus d'un tour dans son sac et quelques amis pour l'aider : Morelli, le flic de son cœur, Lula, l'ancienne prostituée black, relookée façon Shirley Temple, et l'énigmatique Ranger...

     

    Auteur : Janet Evanovich

     

    Edition : Pocket

     

    Genre : Polar

     

    Date de parution : 13 janvier 2000

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Ce roman est le troisième tome des aventures de Stephanie Plum, mais il peut être lu sans problème indépendamment des autres. Je n’ai pas (encore) lu les 2 premiers tomes, et, en dehors de certaines relations entre les personnages (et encore, car les circonstances de la rencontre sont rappelées en 2 mots), je n’ai eu à aucun moment l’impression d’avoir raté quelque chose.
    1ère chose, importante pour moi, dans ce roman Stephanie découvre un lien entre l’un des fugitifs qu’elle recherche et l’univers de la pornographie et pourtant, il n’y a pas de vulgarité dans le texte. C’est la preuve que l’on peut parler de ces sujets sans adopter le langage de ceux qui en font partie.
    Le personnage principal me fait beaucoup rire. Elle est très consciente de ses faiblesses mais se lance toujours dans l’aventure en se disant que sur un malentendu, ça peut passer. Lula, sa coéquipière, ancienne prostituée, m’agace un peu. Elle veut devenir chasseur de prime mais ne supporte pas d’avoir à suivre des règles et ne veut rien avoir à faire avec les flics.
    Pour moi Stephanie Plum c’est une Eve Dallas avec un peu moins de conscience professionnelle et beaucoup moins de respect des procédures !
    J’ai beaucoup aimé Ranger et Morelli, même si je comprends que Stephanie ait parfois envie de leur arracher les yeux (Cette manie de forcer sa porte pour entrer chez elle !!).
    L’enquête est bien présente mais sert aussi de prétexte à suivre Stephanie dans sa vie sentimentale, sur sa vie personnelle avec ses problèmes de voiture, sa mère qui rêve de la voir mariée et surtout de la voir faire un autre métier, plus « respectable », son père qui ne jure que par les buick, etc… Et le changement de coiffure de Stephanie nous fait presque regretter de ne pas avoir d’illustration dans ce livre !
    En bref ce roman regroupe plusieurs genres : policier, romance, chick lit… et c’est avec plaisir que je lirais très certainement les autres tomes de la saga.

    Un extrait : Ciel gris métallisé. Voitures et trottoirs gelés, passants frigorifiés. C'est Trenton en janvier.

    Dans le bureau de Vincent Plum, Vinnie pour les intimes, agent de cautionnement judiciaire, c'était la sinistrose.

    - C'est hors de question, dis-je à mon cousin Vinnie. Je n'ai jamais refusé une affaire, mais là, c'est non. Je ne peux pas l'arrêter. Tu n'as qu'à demander à Ranger. Ou à Barnes.

    - Pas question de refiler ce minable à Ranger, fit Vinnie. C'est de la roupie de sansonnet, c'est pour toi. Sois pro, merde. Ça va faire cinq mois que t'es "chasseuse de primes", bordel ! C'est quoi le problème ?

    - C'est Oncle Mo ! m'écriai-je. Si je l'arrête, je me mets tout le monde à dos, même ma meilleure amie !

    Vinnie coula son corps de mollusque dans son fauteuil de bureau et appuya sa nuque contre le dossier en cuir.

    - Mo ne s'est pas présenté au tribunal, contrairement aux termes de sa caution, dit-il. Donc, c'est une ordure. Point final.

    Moïse Bedemier, plus connu sous le nom d'Oncle Mo, a commencé à vendre des glaces et des bonbons le 5 juin 1958, et il en vend toujours. Sa boutique se trouve à l'orée du Bourg, agréable quartier résidentiel de Trenton où les maisons et les esprits sont fiers d'être étroits, et où les gens ont un coeur gros comme ça. Je suis née et j'ai grandi dans le Bourg, et même si mon appartement actuel est à un peu plus d'un kilomètre, j'y suis toujours reliée par un cordon ombilical invisible.

    Moïse Bedemier est un habitant du Bourg pur jus. Son lino et lui se sont fanés, écaillés, étiolés de concert au fil des trente et quelques années qu'ils ont passées sous un éclairage au néon. La façade jaune en brique et l'enseigne métallique de son magasin font vieillot et ont été dégradées par les intempéries.

    Le chrome des tabourets et le formica du comptoir ont perdu de leur éclat. Mais rien de tout cela n'a la moindre importance car ici, Oncle Mo n'est pas loin d'être classé monument historique.

    Et moi, Stéphanie Plum, soixante-deux kilos et demi, un mètre soixante-dix, brune aux yeux bleus et... chasseuse de primes, je venais de me voir confier la mission de traîner Oncle Mo en prison, par la peau de ses augustes fesses s'il le fallait !

  • C'est lundi que lisez-vous? #116

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Avec le Challenge d'été qui consiste à lire des pavés, je lis moins de livres mais en revanche mon nombre de pages lues va faire un énorme bond! 1901p lues avec ces 3 livres.

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    D'abord j'ai un SP à lire:

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    Et ensuite, je tirerai au sort l'ordre de lecture des livres que j'ai tiré de ma book jar.

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    Et vous, que lisez-vous?

  • [Livre] La fourmi rouge

     

    Je remercie les éditions Sarbacane pour cette lecture

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    Résumé : Vania Strudel a 15 ans, un œil qui part en vrille et une vie qui prend à peu près la même direction. Et ce, à cause de :

    - Sa mère, qui est morte quand elle avait huit ans.- Son père, un taxidermiste loufoque.

    - Pierre-Rachid, son pote de toujours, qui risque de ne plus le rester...

    - Son seul confident, qui se trouve être le vieillard sénile de limmeuble.

    - Son ennemie jurée, Charlotte Kramer, la fille la plus populaire du lycée.

    - Sa rentrée en Seconde, proprement catastrophique.

    Pour Vania, c’est clair : l’existence est une succession de vacheries, et elle est condamnée à n’être personne. Une petite fourmi parmi les autres.Mais un soir, elle reçoit un mail anonyme. Un mail qui lui explique en détail, et avec une franchise brutale, que non, elle nest pas une banale fourmi noire sans aspérités.

    Elle serait même plutôt du genre vive, colorée, piquante ! Du genre fourmi rouge...

     

    Auteur : Emilie Chazerand

     

    Edition : Sarbacane

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 23 août 2017

     

    Prix moyen : 15,50€

     

    Mon avis : Encore un Sarbacane qui fait mouche. Comme dans les petites reines de Clémentine Beauvais, le roman aborde des sujets difficiles comme le deuil, la séparation, le harcèlement scolaire, la maladie…
    Ce roman n’enjolive pas les choses, tous les problèmes ne disparaissent pas par enchantement, mais les personnages apprennent à y faire face, à les relativiser.
    J’ai beaucoup aimé Vania, même si elle a tendance à se rabaisser constamment. On dirait qu’elle préfère se voir plus bas que terre pour ne pas être déçue. Il faut dire que son passé familial ne la pousse pas à être optimiste.
    Son copain Pierre-Rachid a peut-être grandi physiquement, mais mentalement c’est encore un merdeux, il suffit de voir ce qu’il fait endurer à ses parents. Je comprends qu’un ado puisse vouloir s’émanciper un peu, mais il y a des sujets sur lesquels on ne plaisante pas. Ce qui lui arrive est bien mérité, et aura au moins eu le mérite de lui remettre un peu les pieds sur terre et du plomb dans la cervelle.
    Le professeur Grizminn m’a bien fait rire, mais parce que je n’ai pas à côtoyer une personne pareille. Je n’arrive pas à croire qu’on le laisse parler ainsi aux élèves sans que personne ne se soit jamais plaint.
    Victoire est une super amie, très réaliste, très mature, et qui, comme le roman, n’enjolive pas les choses. Elle les dit telles qu’elles sont, ce qui ne veut pas dire qu’elle n’est pas bienveillante.
    Enfin, il y a Charlotte. On ne la voit pas beaucoup mais mon Dieu qu’elle est mauvaise ! Et stupide aussi, mais en général ce genre de tyran de cour de récréation ne brille pas par son intelligence (On en a toute connu au moins une ! Moi j’en avais trois ! Toutes plus stupides les unes que les autres !)
    D’ailleurs, c’est le (tout) petit reproche que j’ai à faire à l’histoire, que les actes de Charlotte n’entrainent pas des conséquences plus sérieuses.
    Si on ne sautille pas de joie tout au long de la lecture, malgré un humour bien présent, on termine le livre avec une étrange sensation de bien-être. Et puisque c’est la mode des bouquins « feel good », ajoutons sans hésiter celui-ci à la liste. Il le mérite !

     

    Un extrait : Dès la naissance, je ne partais pas gagnante : j’ai un ptosis congénital à l’œil gauche.
    Je parie que vous ne savez pas ce que c’est – alors que vous en avez forcément déjà vu un au moins une fois, au cinéma ou à la télé. En gros, ma paupière s’affaisse sur mon iris, ce qui fait que j’ai l’œil perpétuellement mi-clos, comme l’inspecteur Colombo. Ça me donne un air à moitié endormi (ou sexy, si on tient absolument à voir la chose avec optimisme et qu’on a des goûts bizarres).
    Par chance, la mèche dans le visage est à la mode. Sauf que ce ne sera certainement plus le cas dans dix ans, et alors il faudra bien que je m’adapte… « S’adapter », c’est tout un concept. L’année dernière, en cours de bio, on a appris que le coccyx était le reste anatomique d’une queue. Une QUEUE ! L’ancêtre de l’Homme en avait besoin pour chasser les mouches, faire balancier, se protéger d’assauts sexuels indésirables, etc.
    Avec l’Evolution, et en s’adaptant, on l’a perdue. On a réussi à se passer d’un membre à part entière, à le gommer de notre structure corporelle. C’est fou, non ?
    Sachant ça, je n’ai aucune excuse pour ne pas progresser.
    Au fond, je suis surtout handicapée par une propension irrépressible à tout faire de travers : je ne porte pas les bons vêtements, je n’écoute pas la bonne musique, je n’ai pas les bons hobbies. Quoi que je fasse, je suis à côté. C’est comme ça depuis toujours.
    Mais pour une fois, je plaide non coupable : c’est une question de génétique, une affaire de famille. J’ai également reçu en héritage la sensation de jambes lourdes, la peur du vide et une tendance naturelle au ridicule.
    Mon père reste pour moi le plus grand et fier représentant de cette lignée. J’ai un bon milliard d’anecdotes pour le prouver.
    Au hasard : la fête d’anniversaire de Karen Boutboul. Elle fêtait ses six ans, et papa avait tenu à ce que je lui fasse cadeau d’un chaton. Empaillé.
    Ah oui, j’oubliais : mon père est taxidermiste. (Vous voyez : je n’exagérais pas en parlant de « tendance naturelle au ridicule ».) Lui, il affirme que c’est bien plus qu’un métier ou une passion. Que c’est une véritable vocation.

    « Pour offrir l’éternité à vos cher compagnons,
    je suis le champion. »

    Ça, c’est ce qu’il a fait imprimer sur ses cartes de visite (car oui, il est également adepte de rimes pauvres et jeux de mots nuls).
    Cependant, je dois reconnaître que son commerce marche étrangement bien.
    Dans l’esprit de mon si fantasque géniteur, ce cadeau superbe aurait dû m’assurer à jamais l’amitié de Karen. Seulement voilà : elle a hurlé en voyant le contenu du paquet. Sa mère a hurlé en voyant le contenu du paquet. Les huit autres fillettes ont hurlés en voyant le contenu du paquet.
    Moi, je ne sais pas trop pourquoi, je m’efforçais de continuer à sourire. Ce qui me donnait un air de sadique comme on en voit seulement dans Esprits Criminels.

  • Le tiercé du samedi #115

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres dont vous avez su dès les premiers chapitres que ce serait un coup de cœur ?

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant, parmi mes dernières lectures, est:

     

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    Diabolic

     

     

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    Je le mets en 3ème position parce qu'il m'a fallut un peu plus d'une vingtaine de pages pour entrer dans l'histoire. Mais une fois ces pages passées, le coup de cœur était évident!

     

     

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    Les cœurs fêlés

     

     

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    Même si j'ai fulminé une grande partie du livre, j'ai adoré ce livre dès les premières pages.

     

     

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    La fille du faiseur de rois

     

     

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    Alors là, c'est bien simple, j'ai su que ce serait un coup de cœur avant même d'ouvrir le livre. Comme chacun des livres de cet auteur.



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois derniers livres qui vous ont fait faire une nuit blanche parce que leur auteur est un sadique qui a écrit un livre impossible à lâcher (y’a pas idée d’être si doué)

    Et n'hésitez pas à laisser en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Film] Faut pas lui dire

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    Titre original : Faut pas lui dire

     

    Réalisé par : Solange Cicurel

     

    Date de sortie : 4 janvier 2017

     

    Genre : Comédie

     

    Pays d’origine : France, Belgique

     

    Durée : 1h36

     

    Casting : Jenifer Bartoli, Camille Chamoux, Stéphanie Crayencour, Tania Garbarski, Brigitte Fossey, Laurent Capelluto, Stéphane Debac, Arié Elmaleh…

     

    Résumé : Laura, Eve, Anouch et Yaël sont quatre cousines, très différentes et très attachantes, qui ont un point commun : elles mentent, mais toujours par amour ! Quand les trois premières découvrent quelques semaines avant le mariage de leur petite cousine que son fiancé parfait la trompe, elles votent à l’unisson « Faut pas lui dire » !

     

    Mon avis : Qui n’a jamais entendu cette phrase « Faut pas lui dire » : un grand-père très conventionnel et un petit fils gay : faut pas lui dire ; un frère aîné qui a découvert que le père noël n’existe pas alors que le plus petit y croit encore : faut pas lui dire ; un beau-frère qui a dragué sa belle-sœur alors qu’il avait trop bu : faut pas lui dire…
    Des 4 filles : Laura, Anouch, Eve et Yaël, je n’ai ressenti d’affinité qu’avec Laura.

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    J’ai trouvé Anouch et Eve autodestructrices, à pousser à bout leurs hommes pour pouvoir ensuite les traiter de salaud parce qu’ils en ont eu marre.

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    Yaël est plus sympathique mais honnêtement, sa réaction vis-à-vis de son fiancé quand elle découvre ce qu’il lui cache (et qu’on sait nous depuis le début, comme ses cousines) m’a interloquée.

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    Finalement, j’ai trouvé que Laura était celle qui avait le rapport le plus sain aux hommes. Mariée mais séparée depuis que son mari l’a trompée, elle est prête à réfléchir au fait de tenter de lui pardonner et de sauver son couple (d’autant plus qu’elle a deux petites filles) mais jamais en s’écrasant. C’est d’ailleurs celle qui aura la réaction la plus tranchée dans sa vie privée.
    Toute l’histoire tourne autour des problèmes sentimentaux des 4 cousines et montre que réussir à la perfection sa vie professionnelle ne garantit pas l’épanouissement personnel. En filigrane, on a cette question : Faut-il mentir à nos proches pour les protéger ?
    J’ai beaucoup aimé Jenifer en tant qu’actrice, plus qu’en tant que chanteuse, comme cela m’était déjà arrivé pour Joey Starr, notamment dans Polisse ou Lenny Kravitz dans Hunger games. J’ai tendance à préférer les chanteurs en tant qu’acteurs. Allez comprendre.
    C’est vraiment une comédie que je recommande car il y a vraiment une histoire derrière et pas seulement une accumulation de scènes plus ou moins drôles comme on peut souvent voir dans les comédies.
    J’ai passé un très bon moment !