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Selene raconte... - Page 123

  • C'est lundi que lisez-vous? #114

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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  • Book Haul de mai - juin

     

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    En mai, je n'ai pas fait de book haul parce j'étais sur un mois 0 achats (contrainte et forcée, le couteau sous la gorge, par ma copine Mag qui a décrété unilatéralement un mois sans achat quand elle a vu le nombre total de livres présents dans ma PAL).
    Du coup, sur ce mois de mai, je n'ai reçu que deux SP, donc clairement pas assez pour faire un book haul.

    En juin, "l'interdiction" d'achat ayant été levé, je me suis quelque peu rattrapée!


    Je vais donc commencer par les SP que j'ai reçu des éditions sarbacane

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    Deux livres que j'ai beaucoup aimé: un pepix, pour la première fois dépourvu de pages bonus et un x'prim beaucoup mieux que son titre ne le laissait supposer

     

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    Et voici deux nouveaux romans que j'ai reçu il y a quelques jours seulement. Ce sont deux X'prim qui ont l'air prometteurs!



    Ensuite, et là, franchement, ce n'est pas ma faute, tout le monde en conviendra, j'ai du faire ma commande trimestrielle chez France loisirs. Vous êtes bien d'accord que je n'avais pas le choix!

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    Un thriller et un livre de Cathy Glass, une mère d'accueil spécialisée dans les accueils d'urgence

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    Et deux petits poche que j'ai beaucoup aimés

     

    Et puis, pour me venger d'avoir été brimée pendant TOUT un mois, je suis allée faire un tour sur Amazon!

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    D'abord deux BD parce que parfois ça fait du bien de lire un truc qu'on fini en une heure, qui demande pas une grande concentration. Ça repose ^^

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    Ensuite, deux documents: un livre de cuisine agrémenté de plein d'anecdotes et de photos sur la petite maison dans la prairie, et un livre sur le quotidien des femmes qui me tentait depuis longtemps

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    Enfin deux romans: La femme lapidée que je veux lire depuis que j'ai vu le film, et un roman d'Alexandra de Broca qui vient de sortir, mais j'aime beaucoup cet auteur, alors je n'ai pas hésité

     


    Pour quelqu'un qui a été honteusement brimée, je trouve que je me suis admirablement contrôlée, non?

    A bientôt (parce qu'elle va pas me faire le coup du 0 achat tous les mois hein) pour le prochain book haul!

     

     

  • Le tiercé du samedi #113

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres de fiction dans lesquels on trouve les plus mauvais parents

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Si tu me voyais maintenant

     

     

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    Elizabeth est une mauvaise mère. Elle élève son neveu et ne lui adresse la parole que pour lui donner des ordres, ne joue jamais avec lui, ne lui lis pas d'histoire et surtout ne le laisse jamais utiliser son imagination. Je comprends bien qu'elle a eu des sales coups dans la vie à cause de sa propre mère et de sa sœur, mais ce n'est pas une raison pour faire de la vie de cet enfant un enfer aseptisé

     

     

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    Sois belle-mère et tais toi

     

     

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    Samuel et Lucas sont deux père plus que démissionnaires. C'est simple, leurs gosses ont droit à tout: insulter, casser, hurler... ce sont toujours de petits anges à leurs yeux! Et malheur a qui se plaint de leur progéniture ou hausse le ton. Ce genre de gars? A la trappe, avec ses mini parasites!

     

     

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    Les cœurs fêlés

     

     

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    Alors là, je ne crois pas qu'il y ait un seul bon parent dans ce livre. Non parce que clairement des gens qui envoient leurs filles dans une sorte de camps de redressement parce qu'elles ont grossi, qu'elles sont homosexuelle, qu'elles sortent avec un mexicain etc... ne peuvent déjà pas être qualifiés de bons parents.
    Mais en plus ils signent un document où ils s'engagent à ne jamais venir voir comment les choses se passent du coup c'est la porte ouverte à tous les sévices sans que les filles puissent le dénoncer.
    Et alors le père de l'héroïne a la palme! Je vous laisse découvrir pourquoi!



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres que vous avez tellement recommandé que l’éditeur devrait vous payer pour la pub faite.

    Et n'hésitez pas à laisser en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Film] Fanfan la Tulipe

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    Titre original : Fanfan la Tulipe

     

    Réalisé par : Gérard Krawczyk

     

    Date de sortie : 14 mai 2003

     

    Genre : comédie

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 1h35

     

    Casting : Vincent Perez, Penelope Cruz, Hélène de Fougerolles, Michel Muller, Didier Bourdon, Guillaume Gallienne…

     

    Résumé : Dans la France du XVIIIème siècle, Fanfan, un jeune aventurier intrépide et fougueux, s'engage dans l'armée du roi, encouragé par la belle Adeline, la fille d'un sergent recruteur. En route vers le campement, il fait fuir des brigands qui tentaient de dévaliser le carrosse royal de Madame de Pompadour et d'Henriette, la fille du roi. Il y voit un signe du destin et tente alors de déjouer un complot historique. A la clé, la gloire et un amour inattendu...

     

    Mon avis : Il y a quelques jours (bon ok, semaines, au moment où est publié cette critique), j’ai eu envie de revoir Fanfan.

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    C’est vraiment un film que j’adore, avec le petit accent de Penelope Cruz quand elle appelle le héros.

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    Bien qu’il soit classé dans aventure et romance, ce film est avant tout une comédie. On ne cesse de sourire et de rire du début à la fin, même dans les moments supposés dramatiques (comme quand le traître, qu’on connait depuis le début, dit à Adeline : tout est à vendre ça, vous, moi… ah moi c’est fait…).
    Alors oui, c’est sûr, le scénario ne casse pas des briques et on voit venir les choses gros comme un camion, mais on s’en fout (de toute façon, au 10ème visionnage, je le connais par cœur).
    Didier Bourdon est excellent dans le rôle de Louis XV, à la fois concerné et complètement à côté de la plaque.

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    Hélène de Fougerolles fait quelques apparitions dans le rôle de Mme de Pompadour, rôle qu’elle reprendra 3 ans plus tard dans le téléfilm « Jeanne Poisson, marquise de Pompadour » dans lequel Louis ne sera plus Didier Bourdon, mais Vincent Perez (Elle gagne au change !).

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    J’ai beaucoup aimé certains rôles secondaires comme La houlette ou le sergent recruteur.

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    La scène qui précède la tentative de marier Fanfan, avec le curé, bourré comme un coing et gardant dans ses placards les jupons des veuves est excellente.
    En fait, énumérer les scènes que j’ai vraiment adoré dans ce film prendrait trop de temps et reviendrait à vous raconter ce dernier, alors un conseil, regardez-le, et riez !


  • [Livre] La belle et la bête

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    Résumé : " Le monstre se fit entendre. Un bruit effroyable, causé par le poids énorme de son corps, par le cliquetis terrible de ses écailles et par des hurlements affreux, annonça son arrivée. En voyant approcher la Bête, qu'elle ne put envisager sans frémir en elle-même, la Belle avança d'un pas ferme, et d'un air modeste salua fort respectueusement la Bête. Cette démarche plut au monstre et, se retournant vers la Belle, il lui dit : "Bonsoir, la Belle" ".

     

    Auteur : Gabrielle-Suzanne De Villeneuve

     

    Edition : Folio

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 19 septembre 2001

     

    Prix moyen : 2€

     

    Mon avis : J’avais déjà lu la version de Mme Leprince de Beaumont et j’ai vu, bien sûr, les adaptations de Cocteau et de Disney. Mais je voulais absolument lire la version originale du conte.
    L’écriture est la plupart du temps assez fluide, mais parfois, l’auteur nous pond des phrases de plusieurs lignes qu’il est assez dur de suivre jusqu’à la fin.
    Le conte est en deux parties. La première partie est la plus connue. C’est elle qui a été adaptée que ce soit par d’autres auteurs ou par des réalisateurs. Il n’y a quasiment aucune interaction entre la belle et la bête, si ce n’est cette brève visite qu’il lui fait tous les soirs et lors de laquelle il se borne à lui demander ce qu’elle a fait de sa journée et si elle veut coucher avec lui (vous remarquerez qu’il ne parle pas de mariage).
    D’ailleurs la belle voit le prince en rêve et est nettement plus intéressé par lui que par la bête qui la dégoûte, même si elle lui est reconnaissante pour ses bienfaits.
    Contrairement aux films ou aux réécritures, la belle n’est pas amoureuse de la bête et ne ressent envers lui qu’une obligation dictée par le devoir.
    La seconde partie est plus indigeste. Elle est là pour dévoiler les histoires des différents personnages et expliquer comment et pourquoi ils en sont arrivés là. Le problème c’est que tout se fait au travers d’un long monologue de la fée. C’est donc assez difficile de garder de l’intérêt pour l’histoire.
    De plus, la morale est discutable puisque en gros, si Belle avait vraiment été une roturière, elle n’aurait pas pu épouser le prince, quand bien même elle aurait été la seule à avoir eu assez de bonté pour rompre le sortilège.
    J’aurais préféré que la fée sanctionne la reine pour le mépris qu’elle a de son peuple. Mais dans cette version, la métamorphose du prince ne relève pas d’une sanction due à son attitude, mais à la vengeance d’une fée amère et cruelle.
    Je suis donc mitigée : j’ai aimé la première partie autant que la seconde m’a ennuyée. Et j’ai trouvé que l’histoire manquait de morale (mais sans doute était-ce conforme à la « morale » des aristocrates à l’époque où le conte a été écrit).

    Un extrait : Les filles de leur côté ne manquèrent pas d’emploi. Comme des paysannes, elles se virent obligées de faire servir leurs mains délicates à toutes les fonctions de la vie champêtre. Ne portant que des habits de laine, n’ayant plus de quoi satisfaire leur vanité, ne pouvant vivre que de ce que la campagne peut fournir, bornées au simple nécessaire, mais ayant toujours du goût pour le raffinement et la délicatesse, ces filles regrettaient sans cesse et la ville et ses charmes. Le souvenir même de leurs premières années, passées rapidement au milieu des ris et des jeux, faisait leur plus grand supplice.

    Cependant la plus jeune d’entre elles montra, dans leur commun malheur, plus de constance et de résolution. On la vit par une fermeté bien au-dessus de son âge prendre généreusement son parti. Ce n’est pas qu’elle n’eût donné d’abord des marques d’une véritable tristesse. Eh! qui ne serait pas sensible à de pareils malheurs! Mais après avoir déploré les infortunes de son père, pouvait-elle mieux faire que de reprendre sa première gaieté, d’embrasser par choix l’état seul dans lequel elle se trouvait, et d’oublier un monde dont elle avait, avec sa famille, éprouvé l’ingratitude, et sur l’amitié duquel elle était si bien persuadée qu’il ne fallait pas compter dans l’adversité ?

    Attentive à consoler son père et ses frères par la douceur de son caractère et l'enjouement de son esprit, que n’imaginait-elle point pour les amuser agréablement? Le marchand n’avait rien épargné pour son éducation et celle de ses sœurs. Dans ces temps fâcheux, elle en tira tout l’avantage qu’elle désirait. Jouant très bien de plusieurs instruments, qu’elle accompagnait de sa voix, c’était inviter ses sœurs à suivre son exemple, mais son enjouement et sa patience ne firent encore que les attrister.

    Ces filles, que de si grandes disgrâces rendaient inconsolables, trouvaient dans la conduite de leur cadette une petitesse d’esprit, une bassesse d’âme, et même de la faiblesse à vivre gaiement dans l’état où le Ciel venait de les réduire. « Qu’elle est heureuse, disait l’aînée! Elle est faite pour les occupations grossières. Avec des sentiments si bas, qu'aurait-elle pu faire dans le monde?» Pareils discours étaient injustes. Cette jeune personne eût été bien plus propre à briller qu’aucune d’elles.

  • [Livre] Vous n'aurez pas mon fils

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    Résumé : La vie de Léa, avocate française, bascule dans le cauchemar le jour où son ex-mari, en proie au démon du fanatisme religieux et soupçonné d'appartenir à une cellule terroriste, enlève leur fils de 12 ans et disparaît.

    Devant l'échec des démarches officielles, Léa n'a plus le choix : il lui faut retrouver la trace de son ex-mari et découvrir ce que son fils est devenu.

     

    Auteur : John La Galite

     

    Edition : KS éditions

     

    Genre : Témoignage/ document

     

    Date de parution : 08 février 2014

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Tiré d’une histoire vraie, ce livre diffère des autres de différentes manières :
    D’abord rien n’est édulcoré. L’écriture est brute, voire brutale. L’auteur ne nous épargne rien. Il n’adoucie pas l’histoire par des pensées positives comme on a tendance à le voir dans ce genre de livre, ou en survolant les passages violents. Ici tout est minutieusement détaillé.
    Ensuite, et c’est cela qui justifie le « tiré d’une histoire vraie », plutôt que « histoire vraie » tout court, l’auteur extrapole certains passages que la femme qui lui a raconté l’histoire ne peut pas connaitre : les motivations des djihadistes, leurs pensées, leurs actions quand ils sont entre eux, à l’abri des regards… ces passages relèvent de la fictions, même si l’auteur s’est suffisamment renseigné sur ce genre de personnages pour qu’on puisse se douter qu’il est proche de la vérité.
    J’ai lu ce livre sous le titre « Vous n’aurez pas mon fils ». J’ai trouvé ce titre parlant et collant bien avec l’histoire. En revanche, je n’aime pas l’autre titre (A-t-il été utilisé avant, ou lors d’une réédition, je ne sais pas) « Je vous salue imams ». Ce second titre me parait moins adéquat car il sous-entend que tous les imams sont à l’image de ceux présentés dans ce livre. Or il ne faut pas oublier que dans cette histoire, on a affaire à des extrémistes, des terroristes (enfin, qui préfèrent quand même que les risques soient pris par d’autres). Considérer que tous les imams sont ainsi revient à dire que tous les prêtres catholiques sont pédophiles sous prétexte qu’il y a eu des pommes pourris dans le verger.
    J’ai beaucoup aimé les personnages qui entourent Léa et tentent de lui venir en aide. Même quand Léa manque de tout faire rater par impatience, elle ne m’a pas agacé car on sent son désespoir et sa terreur de ne pas retrouver son fils à temps.
    Pas de conte de fée ici. Je ne vous dirai pas si l’histoire fini bien ou mal, mais sachez qu’elle finit mal pour certains et que cet aspect des choses non plus ne nous est pas épargné.
    C’était un livre court, mais très dur et il a me falloir des lectures toutes légère pour m’en remettre !

    Un extrait : Léa déboucla sa ceinture, attrapa son sac et se fraya un chemin dans l’allée étroite, jusqu’au fond du jet d’Etihad Airlines. Depuis l’escale d’Abu Dhabi, elle était la seule femme, la seule Occidentale à bord de cet avion, et les autres passagers la dévisageaient avec un air de surprise, comme si quelque part sa présence choquait. Elle atteignait la seconde et dernière étape du voyage qui la menait de Paris à Islamabad, « la demeure de l’Islam », la capitale du Pakistan.

    C’est dans ce pays survolté, dont la presse américaine disait qu’il était à la fois l’antre du diable et un laboratoire de la terreur, que commençait son enquête.

    Dans moins d’une heure, Léa s’enfoncerait en territoire inconnu, hostile. Elle ne connaissait rien de l’islamisme radical, de ses codes et de sa hiérarchie. Ces nouveaux possédés de Dieu, ces mollahs de cauchemar dopés au fanatisme qui prêchaient la haine et le jihad, elle ne les avait vus qu’à la télévision. Mais elle savait que près de 4000 personnes avaient été tuées depuis l’été 2007 dans une vague de plus de 400 attentats. Des attaques revendiquées par les talibans pakistanais, qui faisaient allégeance à Al Qaïda, et par des groupes alliés. Les kamikazes visaient les bâtiments officiels et les forces de sécurité. Mais ces derniers mois, ils s’en prenaient de plus en plus aux civils et aux édifices religieux des chiites, des soufis et des ahmadis, des confessions minoritaires de l’islam qu’ils considéraient comme hérétiques.

    Léa s’enferma dans les toilettes de l’avion. Le miroir lui renvoya l’image d’une femme au dernier stade de la panique. Celle de ne pas réussir ou d’arriver trop tard.

    Cette éventualité la terrorisa. Alors, elle essaya d’occuper son esprit. Elle rafraîchit son maquillage, tenta de se donner la meilleure apparence possible. La peur, à cet instant précis, était un mauvais sentiment, pas un bon conseiller.

    Rien n’avait encore commencé de ce périlleux voyage qui devait la conduire au coeur de l’inconnu et elle était déjà désemparée. Elle venait d’avoir trente-sept ans, à cet âge, une femme était censée avoir sa vie bien en main.

    Comment avait-elle pu perdre le contrôle de la sienne ? Comment ne s’était-elle aperçue de rien ? Y avait-il eu des signes, des alertes auxquels elle n’avait pas pris garde ? Peut-être n’avait-elle pas fait attention, mais on ne vit pas en « faisant attention. »

    Se plonger dans le passé ne l’aiderait pas. Et puis, la nécessité et l’urgence la privaient du moindre choix.

    Combien cela prendrait-il ?

    Des jours ? Des semaines ? Des mois ?

    Combien de temps pourrait-elle tenir ?

    Son compte épargne suffirait-il à couvrir les dépenses ?

    Elle refusait de penser en termes d’argent ou d’années.

    Dans les toilettes de l’avion le signal « Attachez vos ceintures » s’alluma. Léa fouilla dans son sac à la recherche des collants noirs qu’elle avait achetés. Elle les enfila et lissa la jupe de son tailleur vert foncé, classique. Elle noua sous son menton le foulard sombre qui complétait la panoplie qu’une femme portait au Pakistan quand elle se trouvait dans un lieu public.

    Léa regagna sa place. Le personnel de cabine débarrassait les plateaux-repas, se préparait à la descente. L’atterrissage était prévu aux alentours de 20 h 30.

  • [Livre] Zoo City

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    Résumé : Ancienne journaliste et ex-junkie, Zinzi habite Zoo City, un quartier de Johannesburg peuplé de marginaux et de criminels qui se sont vus attribuer la charge d'un animal symbiotique. Si l'animal meurt, son propriétaire aussi.

    " Animalée " après la mort de son frère, Zinzi est affublée d'un paresseux qu'elle porte sur son dos. Elle vit désormais de petites arnaques et recherche ce ou ceux que les gens ont perdu(s). Elle est exceptionnellement douée pour cela.

    Justement, une célèbre pop star s'est volatilisée. Zinzi espère tenir là son billet de sortie de Zoo City. Mais elle devra pour cela s'enfoncer plus encore dans les bas-fonds du ghetto...

     

    Auteur : Lauren Beukes

     

    Edition : Pocket

     

    Genre : Fantasy urbaine

     

    Date de parution : 14 avril 2016

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : la couverture et le résumé de ce roman m’avaient beaucoup intriguée mais le contenu n’a pas été à la hauteur de mes espérances.
    Premier points négatif, du moins pour moi : l’histoire se passant à Johannesburg, le texte est émaillé d’argot sud-africain. Ce ne serait pas en soi un problème si le sens du terme était marqué en bas de page à chaque fois qu’on en rencontre un nouveau, mais non, l’auteur a préféré faire un lexique en fin de roman, ce qui est très désagréable. En effet on est obligé d’interrompre sa lecture pour aller parcourir le lexique à la recherche de la définition du mot, quand il y en a une. J’ai d’ailleurs trouvé vraiment anormal qu’un mot aussi important pour l’histoire que Shavi, que l’on trouve dès le début du livre, se voit attribué dans le lexique la mention : voir au chapitre 19… Sur le moment, on ne va pas aller lire près de 15 chapitres plus loin, au risque de se spoiler soi-même (finalement n’hésitez pas, le chapitre 19 n’est qu’une définition du mot, sans aucun élément nouveau pour l’histoire).
    Ensuite, j’avais trouvé l’idée de la symbiose entre la personne et l’animal qui, semble-t-il, représente sa culpabilité, très intéressante. Mais cet aspect de l’histoire a été complètement bâclé.
    Le roman n’est pas mauvais pour autant. Ça se laisse lire, comme on dit. Mais c’est long. L’action ne démarre que vers la moitié du livre et la construction du roman est particulière avec des chapitres qui sont des articles de journaux ou des échanges de mail dont on perd assez vite le fil.
    Les explications, que ce soit sur la notion d’animalés ou sur d’autres aspect du roman sont toujours nébuleuses et assez difficiles à suivre.

    Je n’ai pas trouvé que c’était un roman dans lequel on pouvait s’immerger totalement car il nous perd un peu en route et on doit se forcer à rester sur les rails, ce qui empêche de s’y abandonner.
    La fin est inattendue mais pas assez développée.
    Au final je reste très mitigée sur cette lecture, d’un côté je n’ai à aucun moment eu envie de l’abandonner, d’un autre j’attendais que l’histoire soit traitée différemment avec un accent plus marqué sur la symbiose avec l’animal.

    Un extrait : La lumière du matin, soufrée comme les déchets des mines, se faufile sur la ligne d’horizon de Johannesburg et transperce ma fenêtre. Mon Bat-signal personnel. Ou un simple rappel que je n’ai toujours pas acheté de rideaux.
    Je me couvre les yeux. Le matin a éclaté ; inutile de chercher à ramasser les morceaux. Je repousse les draps et m’extirpe du lit. Benoît ne tressaille même pas. Seuls ses pieds calleux dépassent de la couette, comme deux souches de bois flotté. Des pieds pareils, ça dit toute une histoire. On raconte qu’il a marché depuis Kinshasa, avec sa Mangouste attachée contre la poitrine.
    La Mangouste en question est lovée comme une virgule velue sur mon ordinateur portable, dont les diodes clignotent juste sous son museau. Comme si elle ne savait pas que l’objet lui était interdit. Disons que je veille jalousement sur mon travail. Disons qu’il n’est pas tout à fait légal.
    J’empoigne le portable par les bords et l’incline doucement au-dessus de mon bureau. Lorsqu’il atteint un angle de trente degré, la Mangouste commence à glisser. Elle s’éveille en sursaut, ses petites griffes tentent de trouver une prise. Elle se contorsionne et réussit à atterrir sur ses pattes, puis rentre le tête dans ses épaules zébrées et me souffle dessus, toutes dents dehors. Je lui rends la pareille. Alors, elle se rappelle subitement qu’elle a des morsures de puces à gratter.
    Je la laisse à son épouillage, me glisse sous l’une des boucles de corde qui pendent du plafond et constituent ce que je peux faire de mieux en matière de lianes amazoniennes, puis arpente le linoléum moisi jusqu’au buffet. Qualifier cette chose de buffet est assez optimiste, de même que qualifier d’appartement cette pièce humide au sol pentu, bosselé, et à la plomberie approximative. Le buffet est une boîte, fermée par un pan de tissu tenu par des punaises afin d’empêcher la poussière de se déposer sur mes vêtements ; et sur paresseux, bien sûr. Lorsque je tire le drap imprimé de tournesols, il cligne des yeux, endormi sur son perchoir, comme un manteau de fourrure mal taillé entre deux cintres métalliques. Il n’est pas du matin.
    Sa fourrure et ses griffes exhalent une odeur moussue, désagréable, qui paraît pourtant sèche et propre comparée aux relents de détritus et de moisissure qui remontent de la cage d’escalier. Elysium Heights a été condamné voilà des années.

  • C'est lundi que lisez-vous? #113

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?



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    Et vous, que lisez-vous?

  • [Livre] Le couple d'à côté

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    Résumé : La baby-sitter leur a fait faux bond, et alors ? Invités à dîner chez leurs voisins, Anne et Marco décident de ne pas renoncer à leur soirée. Cora, leur bébé de six mois, dort à poings fermés et ils ne sont qu’à quelques mètres. Que peut-il arriver ? Toutes les demi-heures, l’un ou l’autre va vérifier que tout va bien. Pourtant quand à une heure déjà avancée, le couple regagne son domicile, c’est un berceau vide qui les attend.

    Désespérés mais aussi dépassés, les jeunes parents attirent les soupçons de la police : Anne en dépression depuis son accouchement, Marco au bord de la ruine, les victimes ont soudain des allures de coupables. Dans cette sombre histoire, chacun semble dissimuler derrière une image lisse et parfaite de terribles secrets. L’heure de la révélation a sonné…

     

    Auteur : Shari Lapena

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 2017

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Dès que la disparition de l’enfant est signalée, l’inspecteur en charge de l’affaire, Rasbach, se focalise immédiatement sur les parents, sans prendre en compte la possibilité d’autres pistes. Pourquoi ? Parce que en ce qui le concerne « ce sont toujours les parents ». Et parce que personne n’a vu de personne inconnu sortir par la porte principale et que pour lui, c’est impossible de sortir avec un bébé dans les bras sans se faire remarquer. Sauf que l’enlèvement a eu lieu entre minuit et demi et 1h30 du matin… c’est bien connu, les gens ont tous le nez à la fenêtre à cette heure-ci.
    Du coup, je n’ai pas vraiment été en phase avec cet inspecteur, surtout quand il est persuadé que la mère est la coupable au seul motif qu’elle souffre de dépression post-partum… Que toutes celles qui ont souffert de baby blues lui jette une tonne de pierre… et à l’auteur aussi car, après tout, c’est son personnage !
    Que l’inspecteur suive la piste des parents ne m’a pas dérangée, mais j’aurais préféré soit qu’il ait une raison valable de le faire, soit qu’il démontre clairement que, même s’il suit cette piste, il n’a pas pour autant laissé de côté l’hypothèse d’un enlèvement d’opportunité. La vie d’un bébé est en jeu quand même !
    Pour moi presque tous les personnages sont susceptibles d’avoir commis l’enlèvement. A part Anne. A aucun moment je n’ai soupçonné Anne, elle est fragile, c’est vrai, elle est fatiguée et elle se reproche sans cesse de ne pas être à la hauteur… mais je ne la vois pas une seconde s’en prendre à sa fille.
    Les parents d’Anne m’ont énervée parce que pour eux Marco, leur gendre, ne vaut rien, pour la seule et unique raison qu’il ne vient pas d’une famille fortunée.
    J’ai eu quelques doutes sur le fin mot de l’histoire vers le milieu de l’histoire. Mais je n’ai fait qu’effleurer la vérité car il y avait tellement plus… un peu comme si j’avais repéré un iceberg sans savoir la masse qui se cache sous l’eau.

    Quant à la fin après la fin, si j’ose dire, elle m’a laissée stupéfaite !

    Un extrait : La baby-sitter a annulé, et alors ? Ils auraient dû amener Cora, en prenant son lit parapluie. Mais Cynthia avait dit : « Pas d’enfants. » Ce devait être une soirée entre adultes, pour l’anniversaire de Graham. Encore une des raisons pour lesquelles Anne a pris Cynthia en grippe, alors qu’elles ont été amies à une époque : elle n’aime pas les bébés. Comment peut-on déclarer qu’un nourrisson de six mois n’est pas le bienvenu à une soirée ? Comment Anne a-t-elle pu laisser Marco la persuader que ce n’était pas grave ? C’est irresponsable. Elle se demande ce qu’en penseraient les autres participantes à son groupe de jeunes mamans, si elle leur racontait ça : « Nous avons laissé notre petite de six mois toute seule à la maison, pour aller dîner chez les voisins. » Elle imagine leurs expressions stupéfaites, le silence gêné. Mais elle ne leur dira jamais. On la fuirait.
    Marco et elle se sont disputés à ce propos. Quand la jeune fille a appelé pour annuler, Anne s’est proposée pour rester avec la petite – de toute manière, ce dîner ne lui disait rien. Mais Marco n’a rien voulu savoir.
    « Tu ne vas quand même pas rester ici ! » a-t-il protesté, chez eux, dans la cuisine.
    Elle a répondu à voix basse, ne voulant pas que Cynthia les entende se quereller au sujet de son invitation, de l’autre côté du mur.
    « Ca ne me dérange pas du tout.
    - Ca te fera du bien de sortir un peu », l’a contrée Marco en lui aussi la voix.
    Puis il a ajouté : « Tu sais bien ce que t’a dit le médecin. »
    Toute la soirée, elle a tâché de déterminer si ce dernier commentaire était perfide, ou égoïste, ou s’il avait simplement lancé cela pour l’aider. Elle a fini par céder. Marco l’a convaincue que, grâce au babyphone, ils entendraient la petite aussitôt qu’elle bougerait ou se réveillerait. Ils iraient jeter un coup d’œil sur elle toutes les demi-heures. Rien ne pouvait lui arriver.

  • Le tiercé du samedi #112

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois personnages de livres (principaux ou secondaires) en lesquels vous aimeriez vous réincarner si c’était possible

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Mme Wu dans Pavillon de femmes

     

     

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    Mm Wu est une femme d'une force incroyable qui fait ce qu'elle croit être son devoir, quitte à défier les traditions mais toujours en donnant l'impression de s'y soumettre.

     

     

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    Lt Eve Dallas

     

     

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    Je me passerais bien de son passé, merci. Mais pour le présent, c'est un flic génial, elle a des gadgets ahurissant (et pourtant, présent ou futur, les coupes budgétaires sont toujours de rigueur dans la police), elle est doté d'un caractère de vrai teigne et elle est adulée par son multi-milliardaire de mari... que demander de plus!!!

     

     

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    Hermione Granger dans Harry Potter

     

     

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    Une fois le problème du dingo mégalo réglé, ça doit quand même être sympa d'être la sorcière la plus douée de sa génération...



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres de fiction dans lesquels on trouve les plus mauvais parents

    Et n'hésitez pas à laisser en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!