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[Livre] Le couple d'à côté

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Résumé : La baby-sitter leur a fait faux bond, et alors ? Invités à dîner chez leurs voisins, Anne et Marco décident de ne pas renoncer à leur soirée. Cora, leur bébé de six mois, dort à poings fermés et ils ne sont qu’à quelques mètres. Que peut-il arriver ? Toutes les demi-heures, l’un ou l’autre va vérifier que tout va bien. Pourtant quand à une heure déjà avancée, le couple regagne son domicile, c’est un berceau vide qui les attend.

Désespérés mais aussi dépassés, les jeunes parents attirent les soupçons de la police : Anne en dépression depuis son accouchement, Marco au bord de la ruine, les victimes ont soudain des allures de coupables. Dans cette sombre histoire, chacun semble dissimuler derrière une image lisse et parfaite de terribles secrets. L’heure de la révélation a sonné…

 

Auteur : Shari Lapena

 

Edition : France Loisirs

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 2017

 

Prix moyen : 20€

 

Mon avis : Dès que la disparition de l’enfant est signalée, l’inspecteur en charge de l’affaire, Rasbach, se focalise immédiatement sur les parents, sans prendre en compte la possibilité d’autres pistes. Pourquoi ? Parce que en ce qui le concerne « ce sont toujours les parents ». Et parce que personne n’a vu de personne inconnu sortir par la porte principale et que pour lui, c’est impossible de sortir avec un bébé dans les bras sans se faire remarquer. Sauf que l’enlèvement a eu lieu entre minuit et demi et 1h30 du matin… c’est bien connu, les gens ont tous le nez à la fenêtre à cette heure-ci.
Du coup, je n’ai pas vraiment été en phase avec cet inspecteur, surtout quand il est persuadé que la mère est la coupable au seul motif qu’elle souffre de dépression post-partum… Que toutes celles qui ont souffert de baby blues lui jette une tonne de pierre… et à l’auteur aussi car, après tout, c’est son personnage !
Que l’inspecteur suive la piste des parents ne m’a pas dérangée, mais j’aurais préféré soit qu’il ait une raison valable de le faire, soit qu’il démontre clairement que, même s’il suit cette piste, il n’a pas pour autant laissé de côté l’hypothèse d’un enlèvement d’opportunité. La vie d’un bébé est en jeu quand même !
Pour moi presque tous les personnages sont susceptibles d’avoir commis l’enlèvement. A part Anne. A aucun moment je n’ai soupçonné Anne, elle est fragile, c’est vrai, elle est fatiguée et elle se reproche sans cesse de ne pas être à la hauteur… mais je ne la vois pas une seconde s’en prendre à sa fille.
Les parents d’Anne m’ont énervée parce que pour eux Marco, leur gendre, ne vaut rien, pour la seule et unique raison qu’il ne vient pas d’une famille fortunée.
J’ai eu quelques doutes sur le fin mot de l’histoire vers le milieu de l’histoire. Mais je n’ai fait qu’effleurer la vérité car il y avait tellement plus… un peu comme si j’avais repéré un iceberg sans savoir la masse qui se cache sous l’eau.

Quant à la fin après la fin, si j’ose dire, elle m’a laissée stupéfaite !

Un extrait : La baby-sitter a annulé, et alors ? Ils auraient dû amener Cora, en prenant son lit parapluie. Mais Cynthia avait dit : « Pas d’enfants. » Ce devait être une soirée entre adultes, pour l’anniversaire de Graham. Encore une des raisons pour lesquelles Anne a pris Cynthia en grippe, alors qu’elles ont été amies à une époque : elle n’aime pas les bébés. Comment peut-on déclarer qu’un nourrisson de six mois n’est pas le bienvenu à une soirée ? Comment Anne a-t-elle pu laisser Marco la persuader que ce n’était pas grave ? C’est irresponsable. Elle se demande ce qu’en penseraient les autres participantes à son groupe de jeunes mamans, si elle leur racontait ça : « Nous avons laissé notre petite de six mois toute seule à la maison, pour aller dîner chez les voisins. » Elle imagine leurs expressions stupéfaites, le silence gêné. Mais elle ne leur dira jamais. On la fuirait.
Marco et elle se sont disputés à ce propos. Quand la jeune fille a appelé pour annuler, Anne s’est proposée pour rester avec la petite – de toute manière, ce dîner ne lui disait rien. Mais Marco n’a rien voulu savoir.
« Tu ne vas quand même pas rester ici ! » a-t-il protesté, chez eux, dans la cuisine.
Elle a répondu à voix basse, ne voulant pas que Cynthia les entende se quereller au sujet de son invitation, de l’autre côté du mur.
« Ca ne me dérange pas du tout.
- Ca te fera du bien de sortir un peu », l’a contrée Marco en lui aussi la voix.
Puis il a ajouté : « Tu sais bien ce que t’a dit le médecin. »
Toute la soirée, elle a tâché de déterminer si ce dernier commentaire était perfide, ou égoïste, ou s’il avait simplement lancé cela pour l’aider. Elle a fini par céder. Marco l’a convaincue que, grâce au babyphone, ils entendraient la petite aussitôt qu’elle bougerait ou se réveillerait. Ils iraient jeter un coup d’œil sur elle toutes les demi-heures. Rien ne pouvait lui arriver.

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