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Selene raconte... - Page 116

  • [Livre] Le passé meurtri

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    Résumé : Ecrivain reconnu, Elizabeth Walker offre au monde l’image d’une femme réservée et distante, soucieuse avant tout de protéger sa vie privée. Mais derrière cette froideur se cachent en réalité des blessures que le temps n’a jamais pu cicatriser : orpheline à cinq ans, elle a vécu une enfance solitaire, ballottée de famille d’accueil en famille d’accueil, sans jamais revoir ses deux jeunes sœurs. Autant d’épreuves qui l’ont amenée à ériger autour d’elle des murs infranchissables…

    Mais sa vie bien ordonnée bascule le jour où sa meilleure amie Gina est menacée de perdre la garde de sa fille Jesse. Le père de l’enfant, un homme aussi influent que violent, a pour cela fait appel à Ryan Paxton, l’un des meilleurs avocats de la ville. Bouleversée, Elizabeth se révolte contre ce qu’elle considère comme une injustice de trop. Puisqu’il faut se battre, elle le fera. Pour Gina. Pour Jesse, sa filleule adorée. Et aussi pour se donner à elle-même une chance de tourner enfin la page du passé…

     

    Auteur : Karen Young

     

    Edition : Harlequin Bestseller

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 01 janvier 2006

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Dans ce thriller, le nom du coupable ne nous pose pas de problème puisqu’on le connait depuis le début. On sait aussi ce qu’il a fait (ou disons qu’on a de très fortes certitudes). L’essentiel de l’intrigue repose plus sur le fait de savoir comment il va être confondu et comment protéger sa fille de lui.
    La petite Jesse fait de la peine quand on voit la gamine vivante et volubile que l’on rencontre dès les premières pages et la gosse muette et terrifiée qu’elle devient après l’accident. D’ailleurs quand on voit sa réaction à chaque fois qu’elle croise son père, il n’y a pas besoin d’être psy pour se douter de ce qu’il s’est exactement passé.
    J’ai trouvé ce thriller encore plus angoissant que lorsqu’on cherche qui peut bien être le coupable car ici, on connait presque les faits à l’avance, on sait ce qu’il va probablement se passer et on voit les personnages impuissant à empêcher les évènements qu’ils redoutent se produire.
    La fille de Ray, Jen, est probablement le personnage qui évolue le plus avec Elizabeth.
    Si Elizabeth sort de la coquille dans laquelle elle s’est réfugiée depuis l’incendie qui a fait d’elle une orpheline (d’ailleurs j’ai beaucoup de mal avec cette décision des services sociaux de faire adopter deux des trois sœurs et de laisser la troisième errer d’une famille à l’autre), Jen, elle, montre à tous qu’elle n’est pas seulement une adolescente qui a pris quelques mauvaises décisions.
    Dès le début, je savais que Louis gardait un secret, mais j’étais loin de me douter duquel. Je n’ai compris que peu de temps avant la révélation à cause d’une réflexion qu’il fait en parlant avec Ray.
    Lindsay est un peu énervante au début, à vouloir forcer Elizabeth à reprendre contact avec elle sans sembler se soucier de ses sentiments. Sur ce coup-là, j’ai nettement préférée Megan, plus encline à laisser Elizabeth venir vers elles à son rythme si elle le souhaite.
    Mais Lindsay remonte dans mon estime dans sa détermination à aider Elizabeth et Jesse.
    Ray est quelqu’un de solide qui sait reconnaitre ses torts que ce soit ceux qu’il a envers sa fille ou ceux qu’il a d’avoir mal jugé Elizabeth à cause de l’identité de son père.
    Enfin il y a Austin, le père de Jesse et le « méchant » de l’histoire. A un moment, la fille de Ray dit qu’il est plus pathétique qu’autre chose. Je comprends ce qu’elle veut dire. Quand on voit son père, on comprend bien l’exemple qui lui a été donné et l’enfance qu’il a vécu. Cependant, je ne trouve pas que ce soit une raison suffisante pour tout ce qu’il fait. Etre réticent à payer une pension alimentaire, ça je peux le comprendre. Tout le reste : non.
    Tout le livre se dévore. Il n’y a pas forcément d’action époustouflante mais le rythme reste quand même élevé avec cette angoisse sur le sort de la fillette qui ne nous lâche pas même lorsqu’il n’est pas au premier plan. Si je ne l’avais pas vu de mes propres yeux, jamais je n’aurais cru que ce livre faisait plus de 500 pages quand je vois la vitesse à laquelle je l’ai lu. Quand je l’ai refermé, j’avais l’impression de n’avoir lu que 200 ou 300 pages. Il n’y a pas de temps mort et tout s’enchaîne avec une précision diabolique.

     

    Un extrait : - Je me fiche de savoir comment vous allez vous y prendre. Détruisez-la, un point c’est tout !
    Ryan Paxton laissa retomber son stylo sur le bloc-notes qu’il venait de couvrir d’une écriture nerveuse, et s’adossa à son fauteuil. Impassible, il regarda son collègue, le visage tordu par la colère et les mâchoires crispées, faire les cent pas dans le bureau.
    - Vous y allez un peu fort, Austin, protesta-t-il. Rien de ce que vous venez de me dire n’est de nature à convaincre un juge de refuser à Gina la compensation financière à laquelle elle peut prétendre après huit ans de vie commune.
    - C’est bien pourquoi nous devons la détruire.
    Ryan ne put retenir un soupir de frustration. Il avait accepté de représenter Austin Leggett uniquement parce que son père, principal associé de Leggett, Jones & Brunson, lui avait demandé comme un service personnel de tirer son rejeton d’une « sale affaire ». Curtiss voulait régler cette situation rapidement, proprement et définitivement afin qu’elle n’entache pas la réputation de la firme.
    Sans se faire d’illusions quant à ses chances de succès, Ryan consulta ses notes d’un œil songeur. Austin s’était accroché aux basques de Gina d’Angelo aussitôt qu’elle avait mis les pieds chez LJ&B, huit ans plus tôt. Ensemble, ils avaient une petite fille de cinq ans. Et maintenant, celui qui avait initié cette relation voulait  mettre un terme sans en assumer les conséquences financières. S’il s’était écouté, Ryan serait allé sans tarder informer Curtiss qu’il ne voulait en aucun cas être mêlé de près ou de loin aux sordides mésaventures sentimentales de son fils. Mais en tant qu’associé à part entière de la firme, il était concerné par la réputation de LJ&B. Hélas, Austin Leggett, lui, ne semblait pas étouffé par de tels scrupules…
    - Vous n’en seriez pas là, lança Ryan sèchement, si vous aviez respecté la règle de non-fraternisation avec le personnel qui est en vigueur dans cette entreprise.
    Austin haussa les épaules. Les mains plongées au fond de ses poches, il avait l’air d’un adolescent boudeur, forcé de se justifier après un écart de conduite.

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  • [Livre] Le refuge de l'ange

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    Résumé : Seule rescapée d'un horrible massacre, la jeune Reece pense avoir trouvé la sécurité dans un village reculé du Wyoming, où de longues randonnées solitaires l'aident à oublier les cauchemars de son passé. Un jour en scrutant la nature avec ses jumelles, elle est le témoin d'un meurtre. Mais lorsqu'elle parvient sur les lieux du crime, sur l'autre versant de la vallée, plus aucune trace de la victime ou du tueur. Devant l'incrédulité de la police locale, confrontée à une série d'incidents qui la menacent directement, Reece n'aura d'autre choix que de traquer elle-même l'assassin.

     

    Auteur : Nora Roberts

     

    Edition : j’ai lu

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 19 février 2014

     

    Prix moyen : 9€

     

    Mon avis : Comme toujours avec Nora Roberts, j’ai embarqué sans problème dans son histoire.
    Certes, n’on échappe pas à la romance entre les deux personnages que tout séparent au premier abord, mais c’est un classique des polars, comme si l’enquête ne pouvait exister sans la présence d’un couple.
    Cependant, excepté cela, l’histoire est bien menée. Les indices sont bien disséminé ce qui ne permet pas forcément de trouver le coupable avec facilité.
    Pour ma part, j’ai soupçonné deux personnages et je me suis royalement plantée. Bon le premier, je m’en doutais un peu, il avait tellement le profil du tueur qu’au final il était presque impossible qu’il le soit (mais sait-on jamais, parfois, les évidences sont les bonnes).
    Pour le second, je savais qu’il manquait un élément pour que ça puisse être lui, mais je ne voyais pas qui d’autre pouvait être le coupable (et pourtant, une fois qu’on le sait, on se dit que c’est plus qu’évident).
    Il est dommage que le 4ème de couverture nous dévoile le passé de Reece car j’ai bien aimé que l’on ne découvre ce dernier que petit à petit, au fil des souvenirs et des cauchemars de cette dernière.
    Il y a peut-être un peu moins d’action que dans d’autres romans de Nora Roberts et très nettement moins que dans la plupart des thrillers, mais bon une enquête qui repose sur des déductions et de la réflexion plutôt que de voir deux apprentis enquêteurs foncer dans le tas tête baissée change agréablement.
    J’ai surtout aimé le côté un peu perdu de l’héroïne qui ne sait pas très bien elle-même si ce qu’elle découvre est le fruit de son état mental fragile ou celui d’un persécuteur.
    J’ai bien aimé aussi l’ambiance petit village où un secret ne peut pas être gardé et où on n’imagine pas trouver un tueur.
    La patronne de Reece est, de loin, mon personnage préféré : brusque, impatiente, mais qui cache un cœur d’or, elle sera un pilier pour Reece, autant pour se reconstruire que pour faire face à tous ses évènements.
    Sans grande surprise, Nora Roberts nous a livré un thriller correct sans pour autant qu’il soit inoubliable.

     

    Un extrait : Non loin de là, à travers les branches dénudées des saules et des peupliers, elle aperçut quelques-uns des bungalows que Mac avait mentionnés. Des petits pavillons de bois et de verre pourvus de vérandas qui offraient une vue magnifique. Ce devait être agréable de s'y asseoir pour jouir du paysage, regarder les gens qui s'aventuraient à travers les marécages couverts de roseaux des étangs, disposer de tout cet espace autour de soi, de toute cette quiétude. Un jour peut-être, mais pas aujourd'hui. Elle aperçut des tiges de jonquilles dans un demi-tonneau à whisky, devant l'entrée d'un restaurant. Certes, elles s'agitaient un peu dans le vent frisquet, mais elles évoquaient le printemps. Tout se renouvelait au printemps, à commencer par elle-même, avec un peu de chance...

    Elle s'arrêta pour admirer les jeunes pousses. Cela faisait du bien de sortir enfin de ce long hiver. Les signes de renaissance allaient se multiplier, désormais. Son guide touristique glorifiait les étendues de fleurs sauvages qui poussaient le long des marécages, des lacs et des étangs.

    Son regard glissa vers la vitrine du restaurant, plutôt une gargote familiale d'ailleurs, avec des tables pour deux et pour quatre, des box, des murs rouge et blanc plutôt défraîchis. Sur le comptoir étaient présentés des gâteaux et des tartes et derrière on apercevait la cuisine. Deux serveuses allaient et venaient, armées de plateaux et de cafetières. La foule du déjeuner. Reece avait oublié le déjeuner. C'est alors qu'elle remarqua l'affichette manuscrite collée sur la vitre :

    ON RECHERCHE UN CUISINIER S'ADRESSER ICI

    Fallait-il y voir un nouveau signe ?

     

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  • [Livre] La perle et la coquille

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    Résumé : Kaboul, 2007 : les Talibans font la loi dans les rues. Avec un père toxicomane et sans frère, Rahima et ses sœurs ne peuvent quitter la maison. Leur seul espoir réside dans la tradition des bacha posh, qui permettra à la jeune Rahima de se travestir jusqu’à ce qu’elle soit en âge de se marier. Elle jouit alors d’une liberté qui va la transformer à jamais, comme le fit, un siècle plus tôt, son ancêtre Shekiba. Les destinées de ces deux femmes se font écho, et permettent une exploration captivante de la condition féminine en Afghanistan.

     

    Auteur : Nadia Hashimi

     

    Edition : Milady

     

    Genre : roman contemporain

     

    Date de parution : 17 juin 2016

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : L’auteur nous dévoile parallèlement les histoires de Shekiba et de Rahima, la première étant l’arrière-arrière-grand-mère de la seconde. Les deux histoires, qui ont eu lieu à un siècle d’intervalle, sont étrangement similaires malgré les années qui les séparent. A première vue, on se dit que les choses n’ont pas changé et puis on se rend compte que non, certaines choses ont changé, mais qu’il y a eu un retour en arrière, surtout au niveau du sort des femmes.
    En 1911, Shekiba perd toute sa famille du choléra. Si elle essaie de continuer à vivre seule un temps, son secret est vite découvert, et, ses oncles convoitant la terre de son père, l’envoie vivre avec sa grand-mère qui la traite en esclave. Il faut dire que Shekiba traine deux boulets : le premier est un visage à moitié brûlé lors d’un accident domestique dans un pays qui ne tolère pas les handicaps. Le second est que son père a refusé d’épouser la femme qui lui destinait pour choisir à la place celle qui sera la mère de Shekiba. Avec un prénom qui, ironiquement, signifie cadeau, Shekiba va passer de mains en mains pour échouer au harem du roi, non pas comme concubine, mais comme garde. En effet, le roi, paranoïaque, refuse que ses femmes soient gardées par des hommes et leur préfère des femmes déguisées en homme. Une nouvelle liberté pour Shekiba, mais aussi un cadeau empoisonné.
    Un siècle plus tard, Rahima, 9 ans, est retirée de l’école avec ses sœurs par son père car des garçons les ennuient sur le trajet, et que dans ces cas-là, la faute retombe sur les filles qui sont vite mal vues par les voisins.
    Sur les conseils de leur tante Shaima, Rahima va être transformée en Bacha Posh : une fillette que l’on déguise en garçon jusqu’à ce qu’elle soit en âge de se marier afin qu’elle puisse aider sa famille et servir de chaperon à ses sœurs. Mais après avoir goûté une telle liberté, le retour à une vie de femme, avec en plus un mariage détestable va être un véritable drame dans la vie de Rahima.
    A travers les deux histoires, l’auteur dénonce les conditions de vie des femmes qui ne sont que des objets que l’on peut déplacer, vendre, louer, au gré des envies des hommes de la famille, et qui ne connaissent qu’une vie d’esclavage et de violence, souvent sous la coupe d’une belle-mère qui prend une revanche sur la vie en maltraitant ses belles-filles.
    Au cours de l’histoire de Shekiba, on reprend espoir pour les femmes quand le nouveau roi veut les libérer de leur voile, leur donner une voix. Mais force est de constater qu’un siècle plus tard, surtout dans les campagnes, les conditions de vie ne se sont absolument pas améliorées, et ceux malgré des lois censées en faire des citoyennes à part entière.
    La plume de Nadia Hashimi est puissante, pendant la moitié du livre, j’ai tremblé pour ses héroïnes, j’ai pleuré, j’ai trépigné… bref, comme on dit, je l’ai vécu intensément et j’ai eu un énorme coup de cœur !

     

    Un extrait : En effet, quand vint le moment d’affronter notre père, la petite fille de neuf ans que j’étais alors ne fit pas la fière. Lèvres scellées, je gardai mes pensées pour moi. Au bout du compte, Padar-jan décida une fois de plus de nous retirer de l’école.

    Nous le suppliâmes de changer d’avis. Une des professeurs de Parwin, une amie d’enfance de Madar-jan, vint même à la maison pour raisonner mes parents. Padar-jan avait déjà fléchi par le passé mais cette fois-ci, c’était différent. Il aurait préféré que nous soyons scolarisées mais ne voyait pas comment faire pour que cela se passe sans encombre. Que penseraient les gens en voyant ses filles pourchassées par des garçons du village ? Des choses affreuses, pour sûr.

    — Si j’avais eu un fils, ce genre de choses n’arriverait pas ! Bon sang ! Fallait-il que nous ayons une maison pleine de filles ? Pas une, pas deux, mais cinq ! s’énervait-il.

    Pendant ce temps, Madar-jan s’occupait des tâches domestiques, le dos courbé sous le poids de la déception.

    Les humeurs de notre père avaient empiré ces derniers temps. Madar-jan nous conseillait de nous taire et de nous montrer respectueuses. Elle nous expliqua qu’une accumulation de malheurs s’était abattue sur Padar-jan, d’où ses colères répétées. Si nous nous comportions bien, nous dit-elle, il reviendrait bientôt à son état normal. Pourtant, nous avions de plus en plus de mal à nous souvenir d’un temps où Padar-jan n’était pas furieux et ne criait pas.

    Comme nous étions à la maison, je reçus pour mission de m’occuper des courses. Mes sœurs aînées étaient mises en quarantaine puisqu’elles étaient plus âgées et attiraient donc davantage l’attention. Quant à moi, encore parfaitement transparente aux yeux des garçons, je ne risquais rien.

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  • C'est lundi que lisez-vous? #124

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Le tiercé du samedi #123

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Vos trois tics de lectures (boisson, position, musique de fond, tout ce qui vous passe par la tête)

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Je change de position tous les chapitres

     

     

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    Je ne tiens pas en place. Je suis incapable de ester très longtemps dans la même position pour lire. Je me tourne, je me retourne, je me re-retourne... Bref, je ne peux pas rester plus d'un quart d'heure sans me tortiller... Mais je le vis bien!

     

     

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    Du coca zéro ou du thé et de l'eau

     

     

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    Suivant la température je peux boire du coca zéro, du schweppes zéro lemon ou du thé (à plein de parfums différents), mais j'ai une manie c'est que j'intercale systématiquement mes boissons avec de l'eau quand je lis: une gorgée de soda ou thé/ une grande lampée d'eau... Pourquoi j'en sais rien... mais je peux pas m'en empêcher!

     

     

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    Du bruit de fond

     

     

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    En général, je met la télé avec le son assez bas, de manière à entendre vaguement les bruits et les voix mais sans être capable de distinguer les paroles. J'ai besoin de ce bruit de fond pou lire, sinon je me focalise sur tous es petits bruits agaçants: un bébé qui pleure, un chien qui aboie, une mouette qui crie, le boum boum des basse de la musique d'un voisin etc...



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres peu médiatisés que vous avez adorés

    Et n'hésitez pas à laisser en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Livre] Les 76 jours de Marie-Antoinette à la Conciergerie – T01 – la conjuration de l’œillet

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    Résumé : Jetant sur l'épouvantable épisode de la Terreur un éclairage original nourri de plusieurs années de recherches dans les archives de la Révolution, Paul Belaiche-Daninos révèle la lutte acharnée du baron Jean de Batz pour libérer Marie-Antoinette de la prison de la Conciergerie. Aidé dans son combat par le chevalier Alexandre de Rougeville, le baron de Batz monte un vaste complot contre-révolutionnaire en achetant à prix d'or tous les responsables de la détention de la Reine. C'est cette intrigue qui restera dans l'Histoire sous le nom de "conjuration de l'Oeillet". Réquisitoire contre la peine de mort, dénonciation de la folie sanguinaire des artisans de la Terreur et récit palpitant de ces soixante-seize jours de détention, cet ouvrage publié par Actes Sud a séduit un grand nombre de lecteurs avant d'être couronné par le prix Jacques de Fouchier de l'Académie française

     

    Auteur : Paul Belaiche-Daninos

     

    Edition : Actes Sud

     

    Genre : Historique

     

    Date de parution : 08 mars 2006

     

    Prix moyen : 13€

     

    Mon avis : Ce premier tome, qui est consacré au premier mois de l’incarcération de la Reine à la conciergerie, nous relate au jour le jour non seulement les conditions dégradantes et inacceptables de la détention de Marie-Antoinette mais également le déroulement de la conjuration des œillets que les révolutionnaires vont réduire au rang d’intrigue de prison par peur du ridicule.
    L’auteur se montre incisif envers les révolutionnaires, pointant sans relâche non seulement leur avidité de pouvoir mais aussi leur soif de sang et leur haine.
    L’auteur, qui s’est documenté pendant plus de quatre ans, qui dans son récit qu’il nous livre sous forme de roman nous livre les paroles réellement prononcées par les protagonistes dès lors qu’il en a trouvé une trace, nous livre des statistiques qui montrent bien l’hypocrisie des révolutionnaires.
    En effet, la majorité des victimes de la révolution, la majorité des 40 000 personnes envoyées à la guillotine sous le moindre prétexte, était des gens du peuple (84% des guillotinés sont issus du peuple, 14% sont issus de la noblesse et seulement 2% des privilégiés).
    La lâcheté de l’empereur d’Autrice, neveu de la Reine, ainsi que le manque de réaction de ceux qui avaient juré de la protéger lorsqu’elle est devenue dauphine de France, comme le comte de Mercy Argenteau, qui se désintéresse du sort de Marie-Antoinette au seul prétexte qu’elle ne peut rien lui apporter, est une honte. L’impératrice Marie-Thérèse n’aurait jamais toléré une telle attitude.
    L’auteur ne se montre guère tendre avec Axel de Fersen qu’il dépeint comme une royaliste refusant la moindre concession et dont les mauvais conseils aurait fait du tort à la Reine en faisant échouer la monarchie constitutionnelle.
    Finalement, ce sont le baron Jean de Batz et surtout le peuple (notamment les perruquiers qui se retrouvent sans travail, mais aussi les simple commerçants, pris à la gorge par la loi du maximum qui les empêche d’avoir une vie décente).
    On ne peut qu’être choqué par certaines pratiques comme le fait de condamner une personne à la place d’une autre à cause de noms similaires mais de refuser de réparer son erreur, de pré-remplir les actes d’accusation avec le même motif de comparution pour tous, ou encore de déférer devant le tribunal des jurés qui n’auraient pas voté la peine de mort d’un accusé.
    A la lecture de ce tome, sentiment qui ne va sûrement pas s’arranger avec le second tome, comment garder ne serait-ce qu’une once de sympathie pour toute une clique qui a utilisé les souffrances du peuple pour s’emparer du pouvoir (sans pour autant améliorer les conditions de vie de ceux qu’ils prétendaient vouloir sauver). Cela me fait penser au peuple iranien qui a destitué le Shah d’Iran pour mettre au pouvoir l’ayatollah Khomeiny qui, très vite, s’est révélé bien pire que celui qu’il a remplacé.
    Ici, on peut se poser la même question, les rois, quelques aient été leurs fautes, ont-ils réellement été pire que les hommes assoiffés de sang qui leur ont succédés ?

     

    Un extrait : Poussée par ses geôliers, la Reine Marie-Antoinette pénètre dans les profondeurs de la Conciergerie. Louis Larivière le guichetier ouvre devant elle une lourde grille de fer qui donne accès à une première salle appelée « avant-greffe ».
    L’avant-greffe est le passage obligé pour tout visiteur qui entre ou qui sort de la Conciergerie. C’est le vestibule de la prison. On lui a donné le nom d’«avant-greffe » parce qu’il précède une autre salle appelée « chambre du greffe », véritable antichambre de la mort où les condamnés attendent le bourreau pour être conduits à l’échafaud.
    A la Conciergerie, chaque issue est barrée par une grille que garde un factionnaire en armes escorté d’un molosse. Ces grilles s’appellent « guichets » et leurs gardiens « guichetiers » ou « porte-clefs ». La grille en fer disposée à l’intérieur même d’une porte ajourée est limitée dans sa partie inférieure par une haute dalle de pierre contraignant le visiteur à lever le pied, et dans sa partie supérieure par une poutre basse l’obligeant à se courber profondément. Cette disposition a été conçue pour ralentir la fuite éventuelle d’un prisonnier.
    La Reine, en franchissant ce premier carrefour de la mort, entend la lourde porte métallique se refermer derrière elle. C’est habituellement là, dans l’avant-greffe, que Richard se tient derrière une grande table, bien installé dans un grand fauteuil de cuir noir à oreilles. Derrière lui, des casiers contiennent les dossiers des prisonniers. C’est à ce fauteuil que les victimes du régime s’adressent pour solliciter l’appui du maître, dont  l’humeur changeante peut être un regard foudroyant ou une attitude bienveillante. Quand le groupe  atteint l’avant-greffe, le concierge se précipite aussitôt au devant de Michonis
    - Bonsoir citoyen administrateur ! Tout est prêt ! 

     

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  • [Livre] Un palais d’épines et de roses – T01

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    Résumé : En chassant dans les bois enneigés, Feyre voulait seulement nourrir sa famille. Mais elle a commis l'irréparable en tuant un Fae, et la voici emmenée de force à Prythian, royaume des immortels.

    Là-bas, pourtant, sa prison est un palais magnifique et son geôlier n'a rien d'un monstre. Tamlin, un Grand Seigneur Fae, la traite comme une princesse.

    Et quel est ce mal qui ronge le royaume et risque de s'étendre à celui des mortels ?

    A l'évidence, Feyre n'est pas une simple prisonnière. Mais comment une jeune humaine d'origine aussi modeste pourrait-elle venir en aide à de si puissants seigneurs ?

    Sa liberté, en tout cas, semble être à ce prix.

     

    Auteur : Sarah J. Maas

     

    Edition : La Martinière Jeunesse

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 09 février 2017

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Si on veut donner une définition superficielle de ce livre, on peut dire que c’est une réécriture de la Belle et la Bête. Mais il est tellement plus que cela. Oui, on est dans la Belle et la Bête mais ici la Belle a une véritable identité, elle n’est pas que l’innocence dont on attend qu’elle défaille entre les bras de la Bête, laquelle, elle aussi est pourvue d’un nom et ne harcèle pas la demoiselle pour qu’elle l’épouse.
    Au-delà de leurs noms, Feyre (la belle) et Tamlin (la bête) ont un passé, des sentiments, de la famille, des ennemis, des amis. Ils ne sont pas isolés du monde mais sont au milieu d’un univers très riche, où chaque personnage a été approfondi et développé au point qu’on a l’impression d’avoir déjà lu un livre sur eux. Que ce soit la grande méchante (digne de Maléfique) ou l’ami qui apporte une touche d’humour, on sait comment et pourquoi ils sont arrivés là où ils sont.
    Si l’histoire prend sa source dans le conte de la belle et la bête, on trouve des clins d’œil à d’autres contes, comme Cendrillon avec le tri des lentilles.
    J’ai beaucoup aimé Feyre qui se sacrifie pour sa famille sans jamais rien obtenir en retour. Je comprends sa réaction face aux immortels, surtout qu’on lui raconte des horreurs sur eux depuis son enfance et qu’ils ne font pas grand-chose pour se rendre agréable avec leur mépris affichés des humains.
    Tamlin est sans doute le plus agréable de tous, car même si Lucien et Alis sont sympathiques, ils laissent assez souvent échapper que pour eux les mortels sont inférieurs, alors que Tamlin essaie de ne pas laisser entendre trop souvent ce genre de choses.
    La sœur aînée de Feyre, Nesta, est assez difficile à cerner : quand on croit s’être fait une idée assez précise d’elle, elle dévoile une autre part de sa personnalité qui remet (presque) tout en cause.
    Ce roman est classé en Young adult et je ne le conseille pas aux plus jeunes car, surtout dans la seconde partie, il y a beaucoup de scène assez difficile que ce soit de pure violence ou avec des sous-entendus sexuels.
    L’histoire d’amour commence assez rapidement au vu de la longueur du livre, mais prend forme progressivement avec des doutes, des craintes, des hésitations, de parts et d’autres.
    Pour résumé c’est une réécriture de conte qui se développe bien au-delà de l’histoire originale, qu’elle étoffe et rend plus moderne, plus mature, plus complexe.
    Et au vue de la réaction d’un des personnages vis-à-vis de Feyre, à la presque fin, je suis très impatiente de lire la suite pour savoir ce que cela implique !

     

    Un extrait : La neige gelée crissa sous les semelles de mes bottes usées jusqu’à la trame et je grimaçai : visibilité réduite et bruit inopportun – j’allais rentrer encore bredouille.

    La nuit tomberait bientôt. Si je m’attardais ici, je devrais rentrer chez moi dans l’obscurité et j’avais encore en mémoire les avertissements des chasseurs de la ville : des meutes de loups géants rôdaient dans les environs. Sans parler des rumeurs sur d’étranges créatures aperçues dans les parages, des êtres de haute taille et mortellement dangereux.

    Tout sauf des immortels – c’étaient les prières que nos chasseurs adressaient à des dieux pourtant oubliés depuis longtemps, et je joignais secrètement les miennes aux leurs. Depuis huit ans que nous habitions ce village, à deux jours de voyage de la frontière de Prythian, terre des immortels, ces derniers nous avaient épargnés. Mais des marchands ambulants nous parlaient parfois de lointaines villes frontalières réduites en cendres. Ces récits, autrefois assez rares pour être considérés comme de simples rumeurs, étaient devenus quotidiens dans les nouvelles qu’on se chuchotait les jours de marché au cours de ces derniers mois.

    J’avais pris un risque considérable en m’aventurant aussi loin dans la forêt, mais nous avions fini notre dernière miche de pain la veille et nos restes de viande séchée l’avant-veille. Je préférais pourtant passer encore une nuit le ventre creux que de satisfaire l’appétit d’un loup – ou d’un immortel.

    J’aurais néanmoins constitué un maigre festin, car depuis le début de cet hiver, je pouvais compter la plupart de mes côtes. J’évoluais aussi légèrement et aussi discrètement que possible entre les arbres, le poing pressé contre mon estomac vide et douloureux. Je savais d’avance l’expression que je lirais sur le visage de mes sœurs aînées si je rentrais de nouveau les mains vides.

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  • Mes sorties du mois #24

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

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    Les sorties grand format:

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    Les sorties poche:

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    Les sorties BD:

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois de septembre?

  • [Livre] Les femmes au quotidien de 1750 à nos jours

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    Résumé : On lit souvent des propos du genre «La femme au XIXe siècle était comme ci, celle du XVIIIe siècle comme ça...». Or, il n'y a pas une femme, mais des femmes. Lorsqu'on en parle au singulier, c'est qu'on évoque seulement celle qui a laissé des écrits, publié des mémoires, bref la femme issue de la noblesse ou de la haute bourgeoisie, la femme lettrée, femme de lettres parfois. Comme ces dictionnaires qui mettent des vignettes sur les costumes du Moyen Âge à nos jours et qui ne dessinent que des costumes de cour : les petits écoliers sont persuadés, en toute bonne foi, que leur aïeule portait sous Louis XIV une haute perruque poudrée garnie de perles et de plumes ainsi qu'une vaste robe à cerceaux. Combien de femmes étaient habillées ainsi en réalité ? Une toute petite minorité. La minorité qu'on appelait à la Belle Époque «le monde» ou «la société», comme s'il n'existait rien en dehors d'elle.

    C'est tout le mérite de cet ouvrage de tenter d'aborder, époque par époque, les différentes conditions féminines. Synthèses et portraits issus de généalogies ou d'interviews se succèdent pour approcher au mieux et de façon très vivante, la multiplicité des parcours. Une approche originale qui permet une véritable compréhension du passé.

     

    Auteur : Marie-Odile Mergnac

     

    Edition : Archives et Culture

     

    Genre : Historique

     

    Date de parution : 2011

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : Ce livre est un petit ouvrage bien conçu, racontant, demi-siècle par demi-siècle, les conditions de vie des femmes par classe sociale. Au fil des ans, on voit des catégories disparaitre et d’autres apparaitre. Les paysans disparaissent au profit des agriculteurs, les ouvriers puis les fonctionnaires font leur apparition. De l’enfant trouvée à la jeune aristocrate, en passant par la petite bourgeoise, la petit paysanne, l’ouvrière, l’artisane, la commerçante… l’auteur nous explique en page de gauche des idées générales sur la vie de cette classe sociale, sans oublier de nous expliquer que dans la classe des artisans, par exemple, on peut trouver des notables (comme le meunier) et des miséreux (comme les rempailleurs). En page de droite, elle nous raconte la vie d’une fillette. Chaque classe sociale a droit à deux doubles pages, correspondant à l’enfance puis à l’âge adulte.
    Quelques petits bémols toutefois, le premier est une mention d’un procès qui a eu lieu en 2006 dans lequel un enfant placé chez des agriculteurs par la DASS a attaqué l’administration pour l’avoir laissé avec des personnes qui l’ont fait travailler sans jour de congé (ni weekend, ni vacances). L’auteur est très critique face à ce procès qu’elle juge ridicule au motif que « les animaux mangent aussi le weekend ». Pour autant elle semble oublier qu’un enfant n’a pas à effectuer le travail d’un adulte. Si au lieu de paysans on avait eu des ouvriers des mines qui auraient envoyé l’enfant travailler à la mine pendant son temps libre, aurait-elle trouvé cela normal aussi ? J’ai trouvé ce mépris face à l’exploitation des enfants un peu limite.
    L’autre point négatif est un nombre incalculable de coquilles. Peu de fautes (« sœurs convers » au lieu de « sœur converses » et, de mémoire, un « du l’enfant » au lieu de « de l’enfant ») mais énormément de mots manquant, au point parfois de rendre la phrase incompréhensible si elle était sortie du contexte (par exemple : « Clarisse sans doute qui lui appartenait en propre » Quand on lit le texte en entier, on sait qu’il s’agit d’un livre d’étude, mais il manque clairement quelques mots).
    Peut-être que la maison d’édition pourrait être plus vigilante sur les textes qui partent à l’impression.
    Mais excepté ces points là, ce livre est très intéressant que ce soit pour agrémenter des recherches généalogiques que pour sa simple culture générale.

     

    Un extrait : Chaque village a autrefois son notaire et huit mariages sur dix sont précédés d’un contrat de mariage. Cela semble naturel et il n’est pas nécessaire que les fiancés soient très fortunés pour qu’un contrat de mariage soit établi. Le contrat décrit l’apport de chaque conjoint, notamment la dot de la fille, ou ses « espérances » (pour les familles plus fortunées, la fortune que la jeune fille peut espérer toucher un jour par héritage).
    Le contrat aborde toujours le paiement de cette fameuse dot. Comme il est difficile pour les familles de réussir à la payer, surtout dans une société rurale où l’argent circule peu, des stratégies matrimoniales d’échanges de dot se pratiquent souvent : par exemple un frère et une sœur épousent le même jour une sœur et un frère, ce qui évite à chaque famille d’avoir à sortir la dot de la fille. Si le versement de la dot est inévitable, le paiement est en général fait en plusieurs fois, avec des dates d’échéances précisées lors du contrat, par exemple lors de certaines fêtes : à la Saint-Jean, à la Saint-Martin… Il est ainsi fort rare que la dot soit payée « devant notaire voyant », c'est-à-dire le jour même.
    Parfois, dans les campagnes, la dot n’est pas en monnaie sonnante et trébuchante mais en bonne pièces de toile, en bestiaux ou en ruches de mouches à miel… Un mélange des deux types d’apport est également pratiqué (par exemple de l’argent accompagnant un trousseau en nature, des meubles, des robes et des draps ou bien du bétail, ou bien encore des ruches d’abeilles).
    Le contrat de mariage sert aussi à préciser le rôle des différentes générations : les parents apportent la dot, mais font parfois inscrire qu’ils seraient logés et nourris chez leurs enfants. « Les parents donataires et les enfants humblement remerciant » s’engagent alors à « vivre sous le même toit, ne faire qu’un feu, manger au même pot », les parents promettant d’aider le jeune couple de « tous leurs petits pouvoirs ».
    Cette communauté de génération, plus fréquente dans le sud de la France que dans le nord, s’avère aussi de fréquence très variable selon les époques. Cependant, de façon générale, on n’en trouve pas d’exemple dans la noblesse et peu dans la bourgeoisie : elle correspond à un mode d’organisation familial essentiellement paysan.
    (Nées vers 1800 dans la paysannerie)


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  • C'est lundi que lisez-vous? #123

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    miss peregrine T02 hollow city.jpg

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    les 76 jours de marie-antoinette a la conciergerie T02 un proces en infamie.jpg

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    Mes tirages au sort:

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    Et vous, que lisez-vous?