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Selene raconte... - Page 112

  • [Film] Igor

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    Titre original : Igor

     

    Réalisé par : Tony Leondis

     

    Date de sortie : 17 décembre 2008

     

    Genre : Film d’Animation

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h20

     

    Casting : William Coryn (Igor), Céline Monsarrat (Violette), Jean-François Vlérick (Rapidos), Nicolas Marié (Brain), Emmanuel Curtil (Docteur Schadenfreude)…

     

    Résumé : A Malaria, pays plongé dans la pluie et l'obscurité, les Inventions Maléfiques assurent la prospérité, sous le règne autoritaire du roi Malbert. Les inventeurs de ces Créations Maléfiques sont les Savants Fous, classe dominante du pays. Ils sont aidés de leurs assistants, les Igors, de malheureux bossus dont le destin est d'obéir.

     

    Mon avis : La critique est globalement assez sévère pour ce film d’animation que j’ai trouvé assez réussi.
    Certes, on est loin du visuel Disney, on se rapproche plus des animations Tim Burton avec beaucoup d’angles droits, mais le résultat est très réussi.
    Dans ce DA, on suit Igor, serviteur d’un savant fou, ainsi que le veut le destin de tous les Igor.

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    Seulement le savant en question n’est pas très doué, contrairement à son serviteur qui se heurte à sa condition : les Igor n’ont pas le droit d’inventer.
    Qu’à cela ne tienne, suite à un concours de circonstance, Igor va se lancer dans l’invention de la plus terrible des créations maléfiques : la vie.

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    Comme presque toujours dans les DA, on a quelques personnages destinées à être loufoques, à apporter de l’humour quelle que soit la gravité de la scène qui se déroule. Ici ce rôle est tenu par deux inventions de notre Igor : Rapidos, un lapin dépressif mais, hélas pour lui, immortel, et Brain, un cerveau dans un bocal à la limite de la débilité.

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    La trame de l’histoire est assez classique, la fin comme la morale qui en découle ne surprend pas (enfin, peut être que ça peut surprendre les plus petits, je ne sais pas), mais on passe un bon moment à suivre Igor dans ses aventures et à se demander quelle nouvelle catastrophe Rapidos et Brain vont bien pouvoir provoquer en voulant apporter leur aide.


  • [Livre] Carry On

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    Résumé : Simon Snow déteste cette rentrée. Sa petite amie rompt avec lui ; son professeur préféré l'évite ; et Baz, son insupportable colocataire et ennemi juré, a disparu. Qu'il se trouve à l'école de magie de Watford ne change pas grand-chose. Simon n'a rien, mais vraiment rien de l'Élu. Et pourtant, il faut avancer, car la vie continue...

     

    Auteur : Rainbow Rowell

     

    Edition : PKJ

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 05 janvier 2017

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Quand j’ai commencé ce livre je me suis dis : c’est Harry Potter en moins bien. En fait, c’est une fanfiction Harry Potter avec un Harry/Draco à la clef.
    Cela dit, il y a des fanfictions bien écrites, des que j’ai beaucoup aimées et ici on a finalement une bonne fanfiction dans laquelle les détails les plus évidents comme les prénoms ou certaines situations, on été modifiées pour pouvoir être publiés et vendue.
    Ce qui m’a le plus dérangée, ce sont les formules. Je ne sais pas quel était le but : humour, désir de s’éloigner des formules latines de Harry Potter… Mais j’ai trouvé ça profondément ridicule, au point de sauter les lignes ou était noter ses soi-disant formules.

    C’est dommage parce que dans l’ensemble, c’est une bonne fanfiction, même si je trouve un peu gonflé de se servir aussi largement de l’univers créé par une autre personne, au point de ne pas avoir besoin de raconter dans le détail le passé des mages et les premières années d’école de Harry…euh pardon, de Simon.

    Simon et Agatha m’ont vraiment gonflée. Simon se noie dans les détails et Agatha est une sale gamine trop gâtée qui veut tout et son contraire.
    En revanche, j’ai bien aimé Baz qui m’a fait pensé à un mélange de Draco et du Severus Rogue jeune que l’on peut voir dans les fanfictions (oui, on en revient toujours là).
    Je ne dis pas que j’ai passé un mauvais moment de lecture, mais j’ai été déçue que ce roman ne soit finalement qu’une fanfiction. Si encore les personnages avaient été transposés dans un autre univers ou si les différences entre les deux univers avaient été plus marquantes…
    Bref, un livre qui se laisse lire, mais qui ne vaut pas le prix qu’il coûte.

     

    Un extrait : JE VAIS SEUL À L’ARRÊT DE BUS.

    D’habitude, chaque fois que je sors, c’est toute une histoire avec mes papiers. Pendant l’été, rien que pour aller à Tesco, il m’a fallu un chaperon et l’autorisation de la Reine. Mais maintenant, il suffit que je signe le registre de sortie du foyer, et c’est bon, je peux filer. Parce que c’est la rentrée.

    — Il va dans une école spéciale, explique une des deux secrétaires à l’autre.

    Elles sont dans une sorte de bocal en plexiglas, et je dois glisser mes papiers par une fente dans la vitre.

    — Une école pour délinquants, ajoute-t-elle en chuchotant.

    L’autre femme ne lève même pas les yeux.

    C’est toujours la même chose, en septembre ; pourtant je ne suis jamais dans le même foyer.

    La première fois que je suis allé à l’école, le Mage est venu me chercher en personne. J’avais onze ans. Mais l’année suivante, il m’a dit que je pouvais me débrouiller tout seul pour aller à Watford. « Tu as tué un dragon. Tu te sortiras très bien d’une longue marche et de quelques bus. »

    Je n’avais pas voulu tuer ce dragon. Il ne m’aurait pas fait de mal, je ne crois pas. (J’en rêve encore. Je revois la manière dont le feu l’a consumé de l’intérieur, comme s’il avait avalé de la braise et qu’elle lui dévorait les entrailles.)

    À l’arrêt de bus, je mange un Milky Way en attendant. J’ai d’abord un bus, puis un autre. Et enfin un train.

    Une fois dans le train, j’essaie de dormir, les pieds posés sur le siège en face et mon sac sur les genoux, mais un homme, trois rangées derrière, n’arrête pas de m’observer. Je sens son regard sur ma nuque.

    Un pervers, peut-être. Ou un flic.

    À moins que ce soit un chosseur de primes qui a entendu parler d’un des contrats qu’il y a sur moi… (« On dit chasseur de primes », ai-je corrigé Pénélope, la première fois qu’on en a combattu un. « Non, chosseur, m’a-t-elle répondu. Avec le mot os ; c’est ce qu’ils vont récolter s’ils t’attrapent. »)

    Je change de wagon et je renonce à dormir. Plus je me rapproche de Watford, plus je suis impatient. Chaque année, j’ai envie de sauter du train et de me jeter un sort pour arriver plus vite à l’école, quitte à tomber dans le coma.

    Je pourrais lancer au train : Dépêche-toi ! mais c’est un sort risqué en soi, et comme mes premiers sorts de l’année scolaire sont toujours un peu hasardeux, je préfère m’abstenir. L’été, je suis censé m’entraîner. Travailler des sorts faciles, prévisibles, quand personne ne regarde. Allumer une veilleuse, par exemple. Ou transformer des pommes en oranges.

     

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  • [Livre] Miss Peregrine et les enfants particuliers – T02 – Hollow City

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    Résumé : Jacob et les enfants particuliers sont désemparés : Miss Peregrine, changée en oiseau, est prisonnière de son état, suite à l’attaque des Estres, des âmes damnées, sur l’île Cainholm. Les voilà donc livrés à eux-mêmes ! Après avoir essuyé une tempête entre Cainholm et le continent, Jacob et ses amis s’échouent sur une rive de Grande-Bretagne, en 1940, alors que la Seconde Guerre Mondiale fait rage. Entre fuir des Estres déguisés en soldats, des rencontres avec des animaux singuliers, et la recherche de la dernière Ombrune en liberté afin de redonner à la directrice de l’orphelinat sa forme humaine, cette deuxième aventure de la série s’annonce palpitante et pleine de frissons !

     

    Auteur : Ransom Riggs

     

    Edition : Bayard Jeunesse

     

    Genre : Fantastique

     

    Date de parution : 19 juin 2014

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Dans ce second tome, les enfants particuliers sont contraints de voyager. Leur boucle a été détruite et de toute façon, ce n’est pas en restant à la maison qu’ils vont trouver une ombrune encore libre pour redonner sa forme humaine à miss Peregrine.
    Très vite, un compte à rebours se met en place : les enfants n’ont que trois jours pour sauver miss Peregrine avant qu’elle ne soit définitivement coincée dans son corps de piaf.
    Bon d’un autre côté, vu qu’ils ont une armée d’estres aux basques et qu’ils sont dans la capitale anglaise en pleine guerre mondiale avec des bombes qui tombent de tous les côtés, ils ne sont pas trop dans l’esprit ballade touristique.
    J’avais beaucoup aimé le premier tome. Ici, il n’y a pas vraiment de rappel des personnages et de leurs capacités, si ce n’est un petit trombinoscope au début du roman. Mais bon, pour moi ce n’est pas vraiment un problème (quand tu as lu Game of Throne, les personnages à foison te font plus peur, tu es rodé !).
    Les enfants particuliers vont vivre pas mal d’aventures que je vais taire pour ne pas trop en dire.
    Sachez seulement que Jacob se pose beaucoup de questions existentielles et que Enoch est de plus en plus énervant au fur et à mesure des pages (j’avais envie de le noyer ou de l’offrir en cadeau à un sépulcreux). Miss Peregrine m’a manquée car elle est absente du livre (en terme de présence réelle et utile). Le père de Jacob  ne fait qu’une très brève apparition, mais dans cette brève apparition a suffi pour que toute l’antipathie que j’ai ressenti pour lui dans le premier tome ressurgisse (il ne s’améliore pas, en clair).
    Dans les 50 ou 60 dernières pages, une révélation, à laquelle on ne s’attend pas du tout, va préparer l’arrivée du tome 3 qui promet d’être explosif quand on voit comment fini ce tome 2 !

     

    Un extrait : Nous avons traversé le port à la rame. Ici et là, des bateaux dansaient sur l’onde en pleurant des larmes de rouille le long de leurs soudures. Des jurys d’oiseaux de mer silencieux nous regardaient passer, perchés sur les vestiges de quais effondrés, colonisés par les bernacles.

    Les pêcheurs qui jetaient leurs filets interrompaient leur besogne pour nous observer, sans savoir si nous étions réels ou imaginaires : des fantômes flottants ou des fantômes en devenir.

    Notre petite procession – dix enfants et un oiseau, entassés dans trois frêles embarcations – ramait vers la haute mer avec une tranquille intensité. Nous laissions derrière nous le seul refuge sûr à des kilomètres à la ronde – notre île magique, dont le relief escarpé se découpait dans la lumière bleu doré de l’aube –, pour rejoindre la côte déchiquetée du pays de Galles. Le continent était quelque part devant nous, à peine plus visible qu’une bavure d’encre à l’horizon.

    Dans notre dos se dressait le vieux phare qui avait servi de théâtre aux incidents tragiques de la veille au soir. C’était là que, sous une pluie de bombes, nous avions failli nous noyer et périr déchiquetés par des balles. Là aussi que j’avais saisi un revolver, appuyé sur la détente et tué un homme – un acte que j’avais encore du mal à comprendre. C’était là, enfin, que nous avions perdu Miss Peregrine, avant de la retrouver et de la soustraire aux mâchoires d’acier d’un sous-marin.

    Hélas, notre directrice était blessée. Elle avait cruellement besoin d’aide, et nous étions impuissants à la secourir. Perchée à l’arrière de notre barque, elle regardait l’abri qu’elle avait créé pour ses protégés s’estomper dans le lointain.

    Passé le môle, nous avons mis le cap vers le large. Les eaux calmes et miroitantes du port avaient cédé la place à des vaguelettes qui léchaient les flancs de nos barques. J’ai entendu un avion filer entre les nuages et je me suis immobilisé, le cou tendu, l’oreille aux aguets. Je venais d’avoir une vision de notre petite armada depuis le ciel. Ce monde que j’avais choisi, et tout ce qu’il contenait de précieux pour moi. Nos vies fragiles et particulières, entassées dans trois coques de bois, à la dérive sur le vaste œil de la mer, qui jamais ne cillait.

     

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  • [Livre] La maison en pain d'épices

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    Résumé : Une série de meurtres barbares s'abat sur la Suède. Fait troublant : les victimes ont le même âge et ont fréquenté la même école. Le coupable idéal : Thomas, leur ancien souffre-douleur, aujourd'hui dévoré par la rancune. Le commissaire Sörjberg en est sûr. Pourtant Thomas jure qu'il est innocent. La vérité n'est pas aussi simple qu'il y paraît....

     

    Auteur : Carin Gerhardsen

     

    Edition : Fleuve noir

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 10 février 2011

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : La maison en pain d’épice est le premier d’une série de 4 tomes (pour l’instant) suivant le commissaire Conny Sjôberg et son équipe d’enquêteurs. J’avais déjà lu « Hanna était seule à la maison » qui est le second tome. Techniquement, les tomes peuvent se lire indépendamment les uns des autres puisque chacun dépeint une enquête distincte, mais il y a quand même un certain fil conducteur au travers des vies personnelles des enquêteurs.
    Dans « Hanna était seule à la maison », Petra, l’une des enquêtrice, était aux prises avec un supérieurs aux mains baladeuses qui justifie son attitude par une photo de la jeune femme en pleine action qu’il a reçu par mail, apparemment de la part de Petra elle-même. Petra avoue donc à Conny qu’elle a été droguée et violée plusieurs mois auparavant et que si l’un de ses agresseurs a été appréhendé, l’autre est dans la nature et en possession d’un film de la scène.
    C’est dans « une maison en pain d’épices » que la jeune femme est agressée et c’est vrai qu’avoir lu « Hanna était seule à la maison » en premier m’a fait voir la scène, et certains des personnages, sous un autre angle.
    Concernant l’enquête, j’ai été menée par le bout du nez. Je pensais vraiment avoir le coupable et je pensais même pouvoir expliquer pourquoi il avait l’air aussi sincère quand il disait qu’il n’avait rien fait. Et toutes mes belles théories ont volés en éclats (clairement, il vaut mieux pour tous que je ne sois pas flic !).
    J’ai beaucoup aimé que le récit soit entrecoupé du journal intime de l’assassin, même si ça ne nous aide pas beaucoup à trouver la vérité.
    J’ai aussi beaucoup aimé que les inspecteurs pédalent dans la semoule. Non parce que parfois on a un inspecteur qui comprend toute l’affaire à partir d’un mégot de cigarette trouvé dans une voiture à l’autre bout du pays et c’est tellement peu crédible que c’est énervant.
    Là, les inspecteurs cherchent, ils galèrent, ils se tapent des listings entier de noms, ils passent des heures à appeler des témoins et potentiels suspect… on voit vraiment qu’ils n’ont pas la science infuse (il leur faut plus de la moitié du livre pour trouver un lien entre plusieurs meurtres).
    Un excellent polar que j’ai dévoré. Maintenant je n’ai qu’une envie : lire les deux tomes qui me manquent !

     

    Un extrait : Le commissaire Conny Sjöberg somnole devant un dessin animé sur son canapé. Sur sa poitrine, un petit garçon d’un an s’agite frénétiquement, tentant par tous les moyens d’attraper les lunettes de son père, et ce malgré les réprimandes plus ou moins énergiques de ce dernier. De toute façon, elles sont déjà trop couvertes de traces de doigts pour qu’il puisse voir quoi que ce soit.
    Un deuxième énergumène du même âge est assis près du porte-revues, jetant consciencieusement les magazines par terre, un à un. Sjöberg se dit pour la énième fois qu’il doit vraiment trouver un autre système de rangement. Il se promet de s’en occuper le lendemain.
    Une fillette de quatre ans est plantée, à genoux, devant le poste de télévision, profondément concentrée sur un zèbre, une girafe, un singe et deux petits nounours qui rangent gaiement une chambre d’enfant.
    Impassible et totalement hermétique aux ravages perpétrés au même moment par ses petits frères, elle est littéralement absorbée par son émission préférée.
    Asa, la femme de Conny Sjöberg, finit de ranger la cuisine après le dîner, assistée par leur fille de six ans, passionnée de vaisselle et bavarde invétérée.
    Sjöberg entend sa voix claire par-dessus le vacarme de la télévision et les cris enjoués des jumeaux. Il ne manque plus que Simon, leur fils aîné, âgé de huit ans, qui est invité chez un copain, pour que la famille soit au complet.
    L’ordre qui règne dans l’appartement de la famille Sjöberg est surprenant, vu le nombre de personnes qui y vivent. C’est un élément indispensable au bien-être du père de famille, si bien qu’il veille à ce qu’il en soit toujours ainsi. Pour le visiteur non averti, lorsque tous les enfants sont rentrés et que commencent les activités de jeu, de bain et de dîner, la maison ressemble à un grand capharnaüm. Mais à 21 heures, lorsque les enfants dorment, l’appartement est toujours net, débarrassé des stigmates de l’agitation de l’après-midi.

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  • C'est lundi que lisez-vous? #130

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Le tiercé du samedi #129

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres que vous refuseriez de lire même si votre vie en dépendait

     

    Alors cette fois, je ne vais pas donner des titres particuliers mais plutôt des groupes, genres ou auteurs:

     

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    Amélie Nothomb

     

     

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    J'ai essayé deux livres: Barbe bleu et Stupeur et tremblements. Mais rien à faire, je n'aime ni ses histoires (le style, ça passe, c'est vraiment les histoires et pas l'écriture elle-même qui me posent problème). Et comme je n'aime pas le personnage non plus...

     

     

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    Livres ou contes philosophiques

     

     

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    Y'a rien à faire, la philo, ça me saoûle! J'ai essayé, promis! Mais à part comme somnifère...peut-être...

     

     

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    Les pseudos romans érotiques

     

     

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    Depuis 50 nuances de Grey, et ce malgré toutes les critiques qu'on a pu entendre sur ce livre, on voit arriver sur le marché toujours plus de livres dont toute l'histoire semble tourner autour le fait que la pauvre petite fille sage et/ou blessée va se révéler torride au contact du beau ténébreux riche, adepte du contrôle et/ou blessé. Les scènes de sexe sont de plus en plus de type pornographique plutôt qu'érotique (oui, pour ceux qui s'interrogent, il y a une différence) et l'histoire au ras des pâquerettes... A part quelques exceptions qui dénotent par la qualité de l'écriture ou l'originalité de l'histoire, c'est plat et du copier-coller...



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres qui vous ont donné envie que les fées, gobelins et autres sympathiques créatures existent

    Et n'hésitez pas à laisser en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Film] ÇA, il est revenu

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    Titre original : It

     

    Réalisé par : Tommy Lee Wallace

     

    Date de sortie : 16 octobre 1993

     

    Genre : Fantastique, Horreur

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 3h12

     

    Casting : Harry Anderson, Dennis Christopher, Richard Masur, Annette O'Toole, Tim Reid, John Ritter, Richard Thomas, Jonathan Brandis, Brandon Crane, Adam Faraizl, Seth Green, Ben Heller, Marlon Taylor, Emily Perkins, Tim Curry…

     

    Résumé : Une créature sans nom, Ça, répand la terreur et la mort dans la petite ville de Derry. Jusqu'à ce qu'une bande d'enfants mette fin aux agissements du monstre. Trente plus tard, les sept amis se réunissent à Derry : Ça est revenu...

     

    Mon avis : Adaptation assez fidèle du livre de Stephen King, Ça – il est revenu souffre un peu des effets spéciaux de l’époque (qui rendent complètement ridicule l’apparition physique de Ça quand il n’est pas caché sous son apparence de clown).
    Le jeu des acteurs n’est pas non plus des meilleurs. A chaque fois que j’entends Annette O’Toole dire, des trémolos dans la voix : Mais pourquoi Ça est-il aussi méchant, j’ai cette image dans la tête :

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    Je me doute bien que l’adaptation cinéma de 2017 est bien plus effrayante et va rester bien plus ancrée dans les mémoire, mais bon, pour un simple téléfilm qui a plus de 20 ans, je trouve qu’ils ne se sont pas trop mal débrouillés.
    Il faut dire qu’ils n’ont pas été aidés avec le réalisateur qui ne casse pas des briques. C’est bien simple, je n’arrive pas à trouver un seul succès, un seul bon film, réalisé par lui. C’est, au mieux, un réalisateur de série z. Les acteurs adolescents et Tim Curry remontent le niveau mais peinent à porter le téléfilm à bout de bras.

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    Mais bon, il y a 24 ans, j’avais 12 ans, alors le jeu des acteurs, je m’en fichais un peu, j’avais la trouille (déjà que j’ai jamais particulièrement aimé les clowns)… c’est un peu comme les dents de la mer. Quand je vois les scènes aujourd’hui dans lesquelles on voit le requin de près, je me dis : oh le joli carton-pâte… Quand je l’ai vu, il y a près de 30 ans…. Ben j’ai eu une trouille d’enfer… et je n’ai quasiment plus refoutu les pieds à la mer depuis…
    Et il faut bien reconnaître à ce téléfilm qu’il a le mérite d’avoir fait découvrir le roman de Stephen King au plus grand nombre. Je ne pense pas être la seule à avoir voulu découvrir le livre, puis l’auteur, après avoir visionné le téléfilm.


  • [Livre] Elles étaient jeunes et belles

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    Résumé : Jeunes, belles et brunes. Nuit après nuit, des lycéennes disparaissent de leur chambre. L’un après l’autre, leurs corps sont retrouvés quelques jours plus tard, sans vie…

    Révolté par l’horreur de ces meurtres qui terrorisent Raleigh, en Caroline du Nord, l’agent spécial Steven Thatcher n’a plus qu’un but : mettre le tueur en série sous les verrous. Hélas, celui-ci a méticuleusement effacé tous les indices ; l’enquête piétine. Jusqu’à ce que la ravissante Jenna, un des professeurs de son fils aîné Brad, commence à recevoir d’inquiétantes et sombres menaces. De crainte qu’elle ne soit la prochaine cible du tueur, Steven se jure de la protéger. Car, comme toutes les victimes de l’assassin, Jenna est jeune, belle et brune…

     

    Auteur : Karen Rose

     

    Edition : Harlequin best-seller

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 01 septembre 2013

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : J’aime bien, en général, les thrillers écrits par Karen Rose et celui-ci ne fait pas exception à la règle.
    J’ai eu un peu de mal à trouver l’assassin, même si j’ai fini par y arriver avant la révélation. Mais je crois que j’ai soupçonné quasi tout le monde, même ceux qui n’avaient matériellement pas la possibilité de l’être.
    J’ai beaucoup aimé Jenna et Steven, qui sont attiré l’un par l’autre mais ont des réserves à causes de passés douloureux.
    Pour ma part, je ne considère pas qu’il y ait de triangle amoureux car pour cela, il faut que le personnage qui attire l’affection de deux personnes ait du mal à choisir et hésite entre ces deux personnes, ce qui n’est pas le cas ici. La seule chose est la jalousie quasiment maladive de Steven qui tire des conclusions hâtives chaque fois que Jenna adresse la parole à un homme (il va falloir qu’il se calme, celui-là).
    Du côté des personnages secondaires, je crois que mes préférés sont Lucas, Nicky et Matt. Ces trois-là n’essaie pas de forcer les choses et laisse leur libre arbitre à leur amis et famille.
    La tante Helen et la belle-famille de Jenna, eux, en revanche, sont insupportables. Je trouve Steven et Jenna très patients parce que je ne crois pas qu’à leur place j’aurais supporté cette intrusion permanente dans ma vie. A un moment donné, il faut apprendre à juste foutre la paix aux gens.
    Concernant l’enquête elle-même j’ai apprécié que l’agent Thatcher ne trouve pas les indices sous les sabots d’un cheval : il tâtonne, il piétine, il galère et il voit les meurtres continuer sans qu’il puisse rien y faire. Ça change du super agent qui comprend tout en une fraction de seconde.
    On voit également qu’il a du mal à tout concilier : quand il s’occupe de ses enfants, trop peu à son goût, il ne peut pas être sur le terrain et quand il travaille, il délaisse un peu ses enfants (faut dire que son travail est prenant). Il comment aussi des erreurs, ce n’est pas un surhomme qui a toujours la bonne réponse et la bonne attitude.
    Parallèlement à l’enquête et à la romance naissance entre Jenna et Steven, on peut voir un problème assez récurrent aux USA : la sur-notation des sportifs pour qu’ils ne soient pas exclus de leur équipe pour résultats insuffisants. Le sport a une telle importance aux USA que certains professeurs n’hésite pas à noter ces élèves là avec indulgence pour ne pas pénaliser les équipes. C’est peut-être pour cela que, à part quelques élus qui percent ou qui ne jure pas que par le sport, la plupart des grands sportifs de lycée vivent vraiment les meilleures années de leur vie, avant de travailler en station-service ou en fastfood tout le reste de leur vie, faute d’avoir décroché des diplômes.
    Ici Jenna refuse cette complaisance et se retrouve victime de harcèlement de la part d’un petit groupe qui, se sentant invincible, va pousser les choses de plus en plus loin. Et tout ça sous le regard complaisant du proviseur.
    Ce que j’aime beaucoup dans les romans de karen rose, c’est que la romance ne prend jamais le pas sur l’intrigue et reste un petit plus savamment dosé. Il n’y a rien de plus énervant que de lire un thriller et de voir que les trois quart de l’histoire sont consacrés aux déboires amoureux des personnages. Bon nombre d’auteurs devraient prendre exemple sur elle.
    Ce livre s’intègre dans une série de livres appelée « don’t tell » et dans lesquels on retrouve les personnages des tomes précédents (Steven est un personnage secondaire du tome 1, par exemple). J’ai déjà lu le lys rouge et Et tu périras par le feu, que j’ai adorés et j’ai ajouté les autres à ma PAL.

     

    Un extrait : Il en avait vu des scènes de crime, au cours de sa carrière, suffisamment pour savoir que l'imagination des criminels n'avait pas de bornes. Et logiquement cela aurait dû lui faciliter les choses, lui permettre de réfléchir posément.

    Mais non.

    L'agent spécial Steven Thatcher desserra son nœud de cravate, mais n'en respira pas plus aisément et, en tout état de cause, cela ne changeait rien au spectacle qu'il avait découvert dans cette clairière, à la suite de l'appel anonyme que la police judiciaire de l'Etat de Caroline du Nord (le SBI) avait reçu.

    Et cela ne ressusciterait certainement pas la pauvre femme qui gisait sans vie devant lui.

    Steven remit donc en place sa cravate et avança d'un pas prudent vers le cadavre, ce qui lui valut un regard furieux du débutant que la police scientifique locale avait dépêché sur les lieux — car sa supérieure, une technicienne chevronnée, avait choisi cette semaine pour partir en croisière dans les Caraïbes, ne pouvant évidemment prévoir qu'un meurtre aussi atroce allait être commis pendant ses vacances.

    A présent qu'il avait sous les yeux ce corps affreusement mutilé — il avait servi de pâture aux animaux peuplant ces bois reculés —, Steven regrettait de n'être pas parti, lui aussi, voguer sur les flots, loin de la civilisation et de son cortège d'atrocités.

    — Faites attention où vous posez les pieds ! lui lança d'une voix irritée le débutant accroupi dans l'herbe près du cadavre.

    Kent Thompson avait déjà acquis la réputation d'être un bon professionnel, mais Steven réservait son jugement à l'égard de ce jeune collègue. En tout cas, le simple fait que ce dernier n'ait pas vomi tripes et boyaux face à un tel spectacle parlait en sa faveur.

    — Merci pour vos leçons d'investigation sur une scène de crime, répliqua-t-il sèchement.

    Les joues de Kent virèrent au pourpre.

    Il se redressa et détourna les yeux.

    — Excusez-moi... Mais je suis un peu à cran. J'ai passé toute la scène au peigne fin trois fois de suite... et rien ! Celui qui a apporté le corps ici n'a pas laissé la moindre trace.

    — Espérons alors que le médecin légiste trouvera un indice en examinant le corps.

    Kent laissa échapper un soupir.

    — Enfin, ce qu'il en reste...

    Il se tourna vers la victime sans manifester d'émotion particulière, ainsi qu'il sied à ceux qui exercent sa profession. Mais Steven remarqua une lueur de compassion maîtrisée dans les yeux du jeune homme, qui le rassura. Kent allait faire son boulot dans les règles, mais sans oublier cependant la victime. Un nouveau bon point pour ce bleu, frais émoulu de l'université.

    — Excuse-moi, Steven..., fit une voix bouleversée dans son dos.

    Steven se retourna et vit l'agent Harry Grimes glisser un mouchoir dans sa poche. Sa respiration était irrégulière et son visage encore tout pâle, quoique moins blafard depuis qu'il avait vomi dans un buisson le sandwich au bacon et aux œufs qu'il avait avalé en guise de petit déjeuner, tandis qu'ils se rendaient tous deux sur la scène de crime.

    Harry faisait ses débuts au SBI et Steven était chargé de le former. Il promettait beaucoup, malgré un estomac trop sensible. Steven ne pouvait lui reprocher cette réaction. Lui aussi aurait sans doute rendu son petit déjeuner — s'il avait eu le temps d'en prendre un.

     

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  • [Livre] L’enfant de l’enfer

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    Résumé : Malgré ses années d’expérience en tant que mère d’accueil, Cathy Glass fait face à un défi de taille avec le cas d’Aimee, petite fille de 8 ans, qui n’a jamais connu que des conditions de vie déplorables : pas d’hygiène, pas d’éducation… et une violence omniprésente. Alors qu’elle découvre les joies simples de l’enfance, Aimee se libère de ses plus sombres souvenirs.

     

    Auteur : Cathy Glass

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Témoignage

     

    Date de parution : 2017

     

    Prix moyen : 13€

     

    Mon avis : Cathy va devoir relever un sacré défi avec Aimee. La fillette est assez attachante, se montrant extrêmement lucide sur sa vie avec sa mère mais voulant tout de même lui être loyale et donc se montrant assez difficile dès qu’elle a vu ou parler à sa mère. Le problème est que le juge a accordé des conversations téléphoniques tous les soirs où il n’y a pas de rencontre, lesquelles ont lieu 3 fois par semaine. Autant dire que pour chaque pas en avant que fait Cathy avec Aimee, elle en fait 3 en arrière et 2 sur le côté.

    La mère d’Aimee, Susan, est agressive, violente et connais assez bien le système (elle a 6 ou 7 enfants, tous placés les uns après les autres depuis 25 ans) pour savoir ce qu’elle doit dire ou faire pour rendre la vie impossible à la famille d’accueil. Elle porte plainte, provoque enquêtes sociales et contrôles qui minent non seulement le moral de la famille mais aussi tout progrès fait avec la fillette.
    Cependant, j’ai trouvé que Susan était finalement moins à blâmer que les services sociaux. A 8 ans, Aimee a eu une douzaine d’assistantes sociales dont pas une ne connait vraiment le dossier, les services sociaux ont plus à cœur de couvrir leurs arrières que d’aider efficacement la fillette. Aimee, qui aurait dû être placé dès sa naissance, est passée entre les mailles du filet pendant 8 ans, 8 années pendant lesquelles elle a vécu une vie sordide.
    Contrairement à d’autres parents biologiques auxquels a eu affaire Cathy, ici, on n’a aucun doute sur l’amour que Susan porte à sa fille, mais elle ne sait pas l’élever et surtout elle est incapable d’échapper à l’emprise de la drogue et du coup de celle de ses différents dealers.
    J’ai aussi été choquée que Cathy soit systématiquement considérée comme fautive a priori par les services sociaux : quand le coup de téléphone quotidien n’a pas pu être donné, on lui dit qu’elle est obligé de le faire, sans se demander s’il y a eu un problème quelconque, quand Susan laisse échapper son agressivité, l’assistante qui supervise ses rencontres avec Aimee n’intervient pas, et la directrice du centre ne trouve rien d’autre pour la calmer que de lui dire de venir dans son bureau faire la liste de tout ce qu’elle reproche à Cathy.
    Susan est droguée jusqu’à la moelle et malheureuse de ne plus avoir sa fille près d’elle, on peut comprendre son agressivité, mais pourquoi la laisser s’enliser dans cette attitude ? L’absence de réaction des services sociaux est presque criminelle.
    Heureusement Cathy peut compter sur le soutien de sa famille et sur celui de son assistante sociale référente qui se bat bec et ongles pour que sa meilleure mère d’accueil ne soit pas harcelée.
    Il faut vraiment une grande force morale pour faire ce métier car, en plus des révélations souvent à la limite du soutenable que fait un enfant abusé quand il commence à se sentir en sécurité, il ne s’agit souvent que de placement de longue durée mais temporaire (entre 6 mois et 18 mois). Largement de quoi s’attacher profondément à lui, avant de le voir partir pour une autre famille.
    Je ne sais pas si j’aurais cette force.

     

    Un extrait : « Aimee est agressive. Elle donne des coups de pied, elle crie sur sa mère et lui tire les cheveux. Sa mère a avoué avoir peur d’elle et, quand Aimee s’en prend à elle, il lui arrive de s’enfermer dans la salle de bain ou de courir se réfugier chez des voisins. Sa mère a déclaré qu’Aimee avait étranglé les chatons que leur chatte venait d’avoir. »

    - Quoi ?
    Le cri m’échappa à la lecture du rapport.
    Jill hocha la tête gravement.
    - Continue. Ca ne s’arrange pas.
    Jill est mon assistante sociale de référence – ou référent tout court – à Homefinders, l’organisme où je suis inscrite comme parent d’accueil. Nous étions installées dans son bureau et Jill m’observait attentivement à mesure que je lisais la description de la petite fille de huit ans que les services sociaux venaient de prendre en charge et cherchaient à placer.
    Je poursuivi :

    « Les parents d’Aimee sont séparés et Aimee vit principalement avec sa mère. L’appartement est toujours sale, glacial, et il n’y a jamais de nourriture dans les placards. Aimee et sa mère dorment sur un matelas souillé posé par terre au milieu du salon car l’unique chambre est trop humide. Aimee est souvent débraillée, d’allure misérable, et elle a des poux. Elle refuse d’aller à l’école. Sa mère est incapable de s’occuper d’elle et la laisse souvent en compagnie d’autres adultes, la plupart du temps des hommes et des drogués notoires. Susan (la mère d’Aimee) est incapable de fixer des limites à suivre et se défend en expliquant qu’Aimee devient violente si elle l’empêche de faire ce qu’elle veut. Une assistante familiale a tenté d’intervenir pour proposer son aide mais Susan était incapable de tenir tête à sa fille. La mère et le père d’Aimee se droguaient tous les deux par intraveineuses. Il est probable qu’ils continuent. Les deux parents ont fait de la prison pour trafic de stupéfiants. »


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  • [Livre] Trahison

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    Résumé : Lorsqu’à 17 ans elle quitte sa bourgade natale du Mississipi, Becky Lynn n’a qu’une idée en tête : fuir la misère, l’alcoolisme de son père, l’ignominie de ces riches adolescents qui l’ont violée en toute impunité… Becky Lynn veut croire qu’une autre vie est possible. Une vie que lui suggèrent ces luxueux magazines de mode dans lesquels elle a puisé la force de rêver. Timide, sauvage, blessée… mais aussi courageuse, obstinée et entière : Becky Lynn se réfugie à Los Angeles où elle est bien décidée à s’inventer une nouvelle vie.

     

    Auteur : Erica Spindler

     

    Edition : Harlequin

     

    Genre : Drame

     

    Date de parution : 1995

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : J’ai lu ce livre au moins 10 fois, je le connais quasiment par cœur, et pourtant, non seulement je ne me lasse pas de le lire, mais le coup de cœur est toujours aussi puissant quel que soit le nombre de lectures.
    Pour les éditions harlequin c’est aussi une manne car il a été réédité pas moins de trois fois sous des titres différents et avec un résumé qui laisse entendre que les éditions les plus récentes (Trahison et Les blessures du passé) sont les suites de la plus ancienne (Destinées). Ne pas se faire avoir, il s’agit bien du même roman.
    Ce que vit Becky Lynn dans sa ville natale est affreux et je ne parle pas seulement du viol dont elle est victime : toute la ville la méprise à cause du manque d’argent de sa famille, son père est alcoolique et violent, sa mère complétement effacée. Tous, chacun à sa manière, à contribuer à ce que des Garçons tels que Ricky et Tommy pensent pouvoir faire ce qu’ils veulent à Becky Lynn sans jamais être inquiétés puisqu’elle est quantité négligeable. Hélas, ils ont raison (du moins en ce qui concerne leurs parents et ceux de Becky Lynn). La patronne de Becky Lynn fait exception et, qui sait ce qu’il se serait passé si elle était allée trouver la police dès la première agression en compagnie de celle-ci ?
    Mais après avoir été rejetée par son père, son frère et sa mère, de manière différente pour chacun d’eux, Becky Lynn décide de prendre les maigres économies qui ont échappées à la rapacité de son père et de ficher le camp une bonne fois pour toute.
    Malheureusement, si la fuite l’éloigne de ses agresseurs, les problèmes psychologiques qu’ils ont provoqués chez elle la suivent dans sa nouvelle vie : Becky Lynn est maladivement timide, essayant de se rendre le plus invisible possible et surtout, elle a une peur panique des hommes, ne supportant pas que ceux-ci ne fasse ne serait-ce que l’effleurer.
    Cette timidité et cette peur ne vont pas l’aider quand elle va commencer à graviter dans le milieu de la mode. Becky Lynn arrive à donner une impression de force à son entourage mais au fond d’elle, elle est toujours aussi vulnérable.
    Le pire pour elle est le sentiment de solitude profonde qui l’accompagne sans cesse, même lorsqu’elle est très entourée et Jack, le fils de sa patronne, celui qui la fait entrer dans le monde de la mode, ne va pas arranger les choses.
    Il n’y a pas besoin d’avoir ressenti un jour cette solitude pour ressentir la souffrance de Becky Lynn car l’écriture de l’auteur nous plonge à l’intérieur même de la jeune fille.
    Malgré le nombre de fois incalculable où j’ai relu ce livre, je suis toujours au bord des larmes (et à certains moment, plus qu’au bord) à la lecture de cette histoire.
    Erica Spindler nous fait vraiment vivre, ressentir, toutes les émotions de ses personnages, en particuliers ceux de Becky Lynn et de Carlo Triani.
    Un coup de cœur assurément, depuis ma première lecture, et sans doute pour toutes les relectures qui suivront !

     

    Un extrait : Becky Lynn ralentit un instant le pas au bout du chemin de terre, pour contempler la petite maison carrée qui se dressait devant elle. Sa maison. Inconsciemment, elle serra contre sa poitrine les magazines que lui avait donnés Miss Opal. Dans la lumière déclinante, les murs autrefois blancs, aujourd’hui gris et galeux, paraissaient encore plus sinistres, plus délabrés, comme si cette maison elle-même avait cessé de rêver à un avenir meilleur. La clôture branlante et brisée qui entourait le jardin avait sans doute été immaculée et pimpante jadis.
    D’un pas trainant, Becky Lynn remonta le chemin. C’était curieux comme les heures passaient vite dans le salon de Miss Opal, songea-t-elle, et comme elles passaient lentement ici. Le temps avait le don, semblait-il, de s’arrêter pour prolonger les instants de souffrance.
    La jeune fille fut assaillie par l’odeur du whisky à l’instant même où elle gravissait les marches de la véranda délabrée. Elle détestait cette odeur aigre-douce. Parfois, il lui arrivait de se réveiller en pleine nuit avec l’impression d’être étouffée par cette odeur qui s’infiltrait partout, dans ses vêtements, dans les meubles et les lits, dans les pores de la peau de son père.
    Dans sa propre vie.
    Becky Lynn ne se souvenait pas d’avoir vécu sans cette puanteur.
    Jusqu’au moment de franchir la porte de la maison, elle avait réussi à oublier qu’on était vendredi. Le jour où son père touchait sa paye. Le jour où il s’offrait son « petit plaisir », comme il disait. En rentrant de la fonderie, il s’achetait une flasque de whisky Ji Beam, et il buvait jusqu’à ce que la bouteille soit vide… ou qu’il tombe dans les pommes. Le reste de la semaine, il se contentait d’ingurgiter ce qu’il pouvait s’offrir. Arrivé au jeudi, la plupart du temps, il n’avait plus les moyens de boire, alors il dormait. Voilà pourquoi Becky Lynn attendait le jeudi avec la même impatience que l’arrivée que l’arrivée des nouveaux magazines. Ou presque.

     

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