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Romances - Page 2

  • [Livre] La surprise de Noël

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    Lecture terminée le : 01 janvier 2020

     

    Résumé : Noël, la neige, les illuminations, les chocolats chauds au coin du feu... une invitation à l'amour ? Pas pour Merry. En ce moment, c'est même le cadet de ses soucis. Entre une famille très (trop ?) présente, les préparations de cette fête qu'elle adore et un patron exigeant (autoritaire ?), elle n'a pas le temps de chercher l'âme soeur. Alors, quand sa mère et son frère lui créent un profil sur un site de rencontre, c'en est trop : elle entre dans une colère folle ! Mais bientôt, malgré elle, Merry se laisse prendre au jeu. Surtout quand elle fait la connaissance d'un charmant inconnu, un homme qui partage ses goûts et centres d'intérêt… Et si c'était lui, enfin, l'homme idéal ? Hélas, celui qui se présente au café où ils se sont donné rendez-vous est bien le dernier qu'elle aurait imaginé pour le rôle…


    Auteur : Debbie Macomber

     

    Edition : Diva

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 13 Novembre 2018

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : Encore une bonne pioche dans les romances de noël (en même temps, je m’arrange toujours pour demander à quelqu’un qui l’a déjà lu si ça vire au porno ou si je peux me lancer sans crainte).
    Merry est vraiment sympathique. A 24 ans, elle vit toujours chez ses parents d’une part pour des raisons financières puisqu’elle économise pour payer sa dernière année étude, et d’autre part pour aider autant que possible sa famille puisque son frère est porteur de trisomie 21 et que sa mère est atteinte de sclérose en plaque.
    Malgré ces différents obstacles, Merry reste joyeuse et incroyablement généreuse, ne voyant que le bon côté des choses et des gens… à une exception près : son patron, Jayson.
    Ce type est vraiment rigide, du genre à refuser un jour de congés à une mère dont l’enfant en bas âge à la grippe, allant jusqu’à refuser qu’elle prenne des nouvelles de l’enfant dans la journée au prétexte que le règlement interdit les coups de fil personnels.
    Vous voyez le genre ?
    Le genre de type qui demande à son portier d’appeler la police parce qu’un SDF dort dans sa rue et que cela risque de faire baisser la valeur immobilière.
    Ça a été assez dur de faire remonter ce mec-là dans mon estime (bon, en vrai, il est pas remonté très haut, j’ai trouvé que même quand il voulait bien faire, c’était toujours avec l’étalage de son argent).
    Concernant le « cadeau » que sa mère et son frère offrent à Merry, je ne sais pas si je l’aurais aussi bien pris qu’elle. En fait, si Patrick, le petit frère, n’avait pas été handicapé, je ne suis pas sure qu’elle-même aurait fait aussi bonne figure.
    En tant que lecteur on sait parfaitement avec qui Merry discute sur internet (et même si ça n’avait pas été écrit, ce n’était pas bien difficile à deviner, ce genre de quiproquo étant quand même très classique).
    L’auteur prend bien le temps de construire son histoire et laisse ses personnages faire tranquillement connaissance.
    J’ai bien apprécié que tout n’aille pas trop vite, et, si la fin se devine sans mal, elle n’en reste pas moins très agréable à lire.

     

    Un extrait : –Maman, je dois rester tard au bureau. Je ne vais pas pouvoir t’aider avec le dîner, annonça Merry à sa mère au téléphone.

    — Encore ?

    — Oui, désolée.

    Merry détestait l’idée de laisser sa mère préparer le repas seule. Robin Knight souffrait de sclérose en plaques et, à cause de complications de sa maladie, elle se déplaçait avec difficulté. Bientôt, le fauteuil roulant serait inévitable.

    — C’est la troisième fois cette semaine, Merry.

    Inutile de le lui rappeler. C’était la troisième fois en quatre jours. Matterson Consulting, l’entreprise pour laquelle Merry travaillait en intérim, était impliquée dans un énorme projet – son plus gros en date – pour la société Boeing. Et comme l’échéance approchait à grands pas, la direction avait récemment imposé des heures supplémentaires à tout le monde.

    En temps normal, peu d’employés bouderaient la hausse de salaire qui allait de pair. Le problème, c’était que Thanksgiving venait de passer, marquant le début de la période des fêtes. Partout, on sortait déjà sapins et guirlandes, on courait dans les magasins à la recherche de cadeaux, ou encore on planifiait soirées, voyages, grands repas et toutes ces choses qui faisaient le charme de la fin de l’année. En revanche, pour les employés de Matterson Consulting, rien de tout cela n’avait d’importance. Noël aurait aussi bien pu être rayé du calendrier.

    — Ne t’en fais pas pour le repas, ma chérie, assura Robin. Patrick va m’aider.

    Merry ferma les yeux et se ratatina sur son fauteuil de bureau. Son frère de dix-huit ans était atteint de trisomie. Il était le soleil de sa vie et avait un cœur d’or, mais il avait aussi la fâcheuse habitude de transformer la cuisine en champ de bataille quand il s’approchait des fourneaux.

    — Réchauffe plutôt de la soupe et demande-lui de préparer des sandwichs, suggéra-t-elle à sa mère.

    — On peut faire ça, oui. En revanche, je te préviens, on est à court de croquettes.

    Merry avait pris l’habitude de se charger des courses depuis que l’état de santé de sa mère s’était dégradé, mais ses nouveaux horaires de travail ne lui laissaient guère le temps de le faire. Et Bogie, le golden retriever de Patrick, avait autant d’appétit qu’une équipe de football américain en pleine croissance…

     

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  • [Livre] Les contes inachevés – T01 – La vilaine belle-sœur suivi de la princesse d’Athelia

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    Lecture terminée le : 17 décembre 2019

     

    Résumé :

    En déchirant par mégarde un vieux livre d'images, Kat est téléportée dans le monde de Cendrillon, où elle incarne Katriona, l'une des hideuses belles-sœurs ! En tant que jeune fille de noble lignage, sa vie change du tout au tout et elle doit apprendre à survivre aux lois de ce nouvel environnement, à commencer l'épreuve de passer les portes avec une robe à arceaux... Pour revenir chez elle, elle va devoir compléter l'histoire, jusqu'à ce qu'ils soient heureux et aient beaucoup d'enfants. Mais les obstacles sont de taille : l'autre belle soeur est belle à s'en damner, la marraine la bonne fée est aux abonnées absentes et le prince - carrément canon, soit dit en passant - déteste les bals.
    Dans de telles conditions, arrivera-t-elle seulement à rentrer chez elle... ?

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    La princesse d’Athelia : Cette petite nouvelle nous dévoilent les quelques mois qui précédent la fin du tome 1 et qui ont fait l’objet d’une ellipse temporelle dans le roman.


    Auteur : Aya Ling

     

    Edition : Infinity

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 23 Août 2017

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Un autre regard sur Cendrillon.
    Ce que j’ai le plus apprécié dans ce roman, c’est le regard moderne que pose Kat sur ce monde d’un autre siècle.
    Si au début elle est bien décidée à se fondre dans la masse et à ne pas relever ce qui la choque mais qui était la norme à cette époque, très vite, à chaque fois qu’elle assiste à une injustice envers les femmes ou une injustice sociale, elle ne résiste pas à dire haut et fort ce qu’elle pense et à essayer de faire changer les choses.
    Le conte de Cendrillon se voit quelque peu modifié et Kat, qui doit faire en sorte de l’amener jusqu’à son happy end pour être délivrée de la malédiction qui l’a emprisonnée dans ce conte, est aussi perdue que nous.
    Elle l’est d’autant plus que les obstacles ne manquent pas et que chaque acte de Kat visant à se rapprocher du dénouement connu du conte de Cendrillon semble l’en éloigner un peu plus.
    Très vite, Kat s’attache, se fait des amis, et un dilemme se pose à elle : Obtenir le fameux happy end et quitter ce monde qu’elle aime de plus en plus ? Ou laisser tomber et risquer de ne jamais revoir sa mère et sa petite sœur ?

    Dans sa mission, elle est accompagnée par un petit gobelin insupportable qu’elle est la seule à voir et qui est un sujet du roi gobelin à l’origine de la malédiction.
    Parfois, il est utile, mais la plupart du temps, il est juste exaspérant.
    Autre chose que j’ai beaucoup aimé : le fait que le prince ne soit pas qu’un figurant comme dans la plupart des contes, tout comme les personnages secondaires d’ailleurs.
    Ici, ces personnages-là sont de vrais personnages, avec une psychologie approfondie et une histoire bien à eux.
    Et moi, j’adore ça, voir des personnages secondaires qui ont un peu d’étoffe.
    Je ne peux pas en dire plus, au risque de trop en dire, aussi je me contenterai de vous recommander chaleureusement cette réécriture de contes.

     

    Un petit mot sur la nouvelle la princesse d’Athelia, à lire APRES le tome 1 :

    La nouvelle étant trop courte pour en faire une chronique indépendante, je me contenterai de dire qu’elle est un ajout très sympathique à ce tome 1. En effet, à la fin du tome 1, il y a une ellipse temporelle de quelques mois et cette nouvelle va entrer dans le détail de ces quelques mois.
    Etre le tome 1 et ce petit bonus, je suis très impatiente de voir ce que nous réserve le tome 2 !

     

    Un extrait : Je me réveille avec la tête qui me lance, les bras douloureux et le dos en compote. J’ouvre les yeux et cligne des paupières. Je suis allongée dans un lit king size avec un gigantesque baldaquin. Bon sang, ça doit être un rêve incroyable, un rêve où on roule sur l’or.

    — Mademoiselle Katriona ! crie une voix féminine.

    Je cligne de nouveau des paupières, et peu à peu, je discerne la pièce. Je n’arrive pas en croire mes yeux. Le baldaquin n’est pas un fragment de mon imagination. Il est suspendu au-dessus du lit, attaché à des piliers en bois par des rubans de velours. Une petite table près du lit accueille un candélabre, avec trois bougies allumées ! Et il y a une commode dans un coin, avec un pichet en céramique. La dernière fois que j’ai vu un pichet comme celui-là, c’était dans un musée du centre-ville. D’accord, c’est l’heure de me réveiller. Je me pince le bras. Fort.

    — Aïe !

    — Où avez-vous mal, mademoiselle Katriona ?

    C’est encore la voix de cette femme. Je la vois désormais, une femme d’âge mûr avec un bonnet blanc, un tablier et une robe en coton noir.

    Je laisse échapper un cri.

    — Qui… qui êtes-vous ? Où est Paige ? Qu’est-ce que vous faites là ?

    Elle me lance un regard étrange.

    — Vous vous êtes vraiment cogné la tête, n’est-ce pas ? Je suis Martha, mademoiselle. Je changeais vos couches quand vous rampiez encore dans cette maison.

    C’est mon tour de lui lancer un regard étrange.

    — Comment est-ce que vous venez de m’appeler ?

    — Mademoiselle ?

    — Je voulais dire quand vous m’avez appelée Katriona. Je m’appelle Katherine.

    Elle en reste bouche bée.

    — Juste ciel, mademoiselle Katriona ! Nous ferions mieux de vous trouver un docteur, vous dites n’importe quoi !

    Que se passe-t-il, bon sang ? Je me redresse et repousse la couverture. Je remarque alors que je porte une chemise de nuit d’un blanc crémeux, faite entièrement de soie. Une douzaine de petits nœuds rose et bleu sont cousus dessus.

    Je jaillis du lit comme s’il était en feu et me précipite vers le miroir. Dieu soit loué, j’ai toujours la même tête. Je suis peut-être un peu plus mince, mais mes cheveux sont toujours roux, mes yeux toujours gris. Puis je remarque que mes taches de rousseur se sont multipliées – elles recouvrent mes joues en plus de mon nez. Bon sang. La nuisette est affreusement démodée… de longues manches, un col haut, et elle me couvre les chevilles. Je porte même un bonnet de nuit ridicule attaché sous mon menton.

     

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  • [Livre] Je te ferais aimer Noël

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    Lecture terminée le : 14 décembre 2019

     

    Résumé : Noël. Pour certains, c’est l’enfer des dîners de famille, pour d’autres le casse-tête des idées de cadeaux… mais, pour moi, c’est tout simplement la meilleure période de l’année et ma fête préférée. Et, quand le patriarche de la famille Sullivan a proposé de m’embaucher pour recréer l’esprit de Noël dans son foyer et l’initier à toutes les traditions incontournables, je n’ai pas hésité une seconde. Sauf qu’il n’a pas précisé que Josh, son fils trentenaire et râleur hors pair, faisait une crise d’urticaire à la vue de la moindre guirlande et qu’il n’était en aucun cas disposé à me faciliter la tâche. La mission s’annonce donc un peu plus compliquée que prévu. Mais à Noël tous les miracles sont possibles, non ?


    Auteur : Caro M. Leene

     

    Edition : Harlequin

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 16 Octobre 2019

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : J’aime bien lire des petites romances de Noël en période de fêtes.
    Hélas, j’ai du mal à en trouver qui ne comportent pas de scènes de sexe digne d’un film porno.
    Heureusement, il y a encore des auteurs capables de raconter une rencontre avec humour et sensibilité sans recourir à la facilité des scènes de sexe pour étoffer une histoire qui manquerait de substance.
    C’est le cas de Caro M. Leene qui n’a clairement pas besoin de ce genre d’artifices pour nous plonger dans son histoire.
    Car vraiment, cette romance a tout pour plaire et à commencer par son héroïne.
    Andie n’a rien d’une écervelée. Elle est sérieuse et très motivée dans son travail. Et c’est un peu pour ça qu’elle laisse Josh, le fils de son client, la traiter aussi mal : parce que c’est un client (par procuration, certes), qu’elle est professionnelle et qu’elle préfère la négociation à l’affrontement (Cela dit, cela ne l’empêche pas de parfois se mettre en rogne, ce n’est pas non plus une sainte).
    Quant à Josh, On ne sait pas trop ce que ce crétin a dans la tête.
    Ca crève les yeux qu’Andie lui plaît, il n’a pas l’air d’avoir une dent contre Noël en lui-même… Donc pourquoi est-ce qu’il joue ainsi les Grinch ?
    J’ai adoré suivre cette famille pleine de bonne volonté (sauf Josh) qui souhaite être coaché pour fêter Noël comme il se doit (sauf Josh) et qui suit religieusement les directives d’Andie (Sauf… oui bon, vous avez compris…).
    J’ai aussi aimé que l’histoire soit ancré dans la réalité : Andie, malgré la demande de son employeur, ne peut pas se permettre de ne pas entretenir son réseau professionnel en refusant tout autre contrat pendant cette période de l’année où elle fait 80% de son chiffre d’affaire, tout comme elle ne peut pas abandonner ses responsabilités et engagements.
    Ça change de toutes ces histoires absolument pas crédibles où l’héroïne lâche son travail et semble ne plus avoir besoin d’argent, comme si le monde avait arrêté de tourné, le temps de trouver le grand amour.
    Bon, certes, on se doute bien de la fin de l’histoire, mais ça ne serait pas une romance de Noël si ça devait finir autrement !

     

    Un extrait : Mon métier est assez inhabituel, et, s’il était un peu plus connu, je suis certaine que bon nombre de femmes se lanceraient à leur compte. Je suis ce qu’on pourrait appeler une « shoppeuse » professionnelle, si tant est que le terme existe. Pour être un peu plus claire, je me décrirais comme une acheteuse des temps modernes au service des gens. Je cours les boutiques pour dégoter le cadeau idéal à la place de ma clientèle, qui est, soyons honnêtes, surtout masculine, bien que certaines femmes overbookées me contactent également. Peu importe leur sexe, mes clients ont tous le même problème : l’inspiration. Et c’est là que j’interviens ! J’essaie d’en apprendre le plus possible sur le destinataire du présent, j’élabore une liste d’enseignes, puis je fonce acheter le cadeau qui les fera passer pour les rois ou les reines du monde.

    Vous l’aurez compris, mon boulot est de faire du shopping ! Une corvée pour certains, le job parfait pour d’autres. Il n’en demeure pas moins que j’y ai connu pas mal de déboires.

    Pour commencer, c’est un métier récent, je dois donc me battre corps et âme, brandissant les moyens de communication modernes, pour faire parler de moi. Et quoi de mieux que les réseaux sociaux ? Dire que Facebook, Twitter, Instagram, Pinterest, bref, la blogosphère dans son ensemble, n’ont plus de secrets pour moi serait totalement faux. Pire, après deux ans, je galère toujours autant, essayant de jongler avec mes nombreux profils. Dans le meilleur des cas, ma page professionnelle « La Fée du shopping » est noyée entre des pages culinaires et des pages de romans féminins. J’avais espéré régler mon problème en payant tous les mois les moteurs de recherche pour qu’ils placent ma page en bonne position, mais cela ne lui a pas évité d’apparaître au milieu de suggestions de sites porno.

    À la limite, si c’était le seul souci, je m’en accommoderais. Malheureusement, mon problème majeur est surtout l’irrégularité de mon activité. Évidemment, j’ai bien quelques clients fidèles, mais le gros du travail se concentre entre octobre et décembre, avec un léger sursaut en février. Je vous le donne en mille : Noël et la Saint-Valentin. Le reste du temps, je vivote, je profite du bouche-à-oreille et des quelques fêtes commerciales habilement placées dans le calendrier.

     

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  • [Livre] Comment ne pas faire pitié à Noël quand on est célibataire ?

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    Lecture terminée le : 02 décembre 2019

     

    Résumé : À trente-huit ans, Emily a un travail satisfaisant, des amis fabuleux, et surtout, un appart merveilleux, situé à des centaines de kilomètres de sa famille trop intrusive. Sa seule source de stress est Evan, son jeune voisin, qui fait beaucoup trop de bruit la nuit… Mais qu’importe ! Heureuse en couple avec Robert, Emily espère bien l’inviter chez elle pour Noël et lui présenter ses parents. Le temps des questions indiscrètes et des moqueries est enfin derrière elle ! Mais quand elle s'aperçoit que Robert lui ment depuis le début, Emily décide de rompre. Et maintenant, comment affronter sa famille pendant les fêtes ? Elle fait alors appel au fêtard d'à côté...


    Auteur : Joanna Bolouri

     

    Edition : Milady

     

    Genre : Romance, Chick Lit

     

    Date de parution : 14 novembre 2018

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Certains sont attirés par une couverture, là, c’est le titre qui m’a donné envie de me plonger dans cette histoire (et puis, il entre pile poil dans le CWC, alors…)
    Emily est flanquée d’une famille un peu particulière que, à titre personnel, j’aurais sans doute fini par couler dans du béton.
    Sa famille (surtout sa mère) est obsédée par le fait qu’à 38 ans, elle n’est toujours pas mariée. Pourtant, quand elle leur avait présenté son ex, sa famille (tous sans exception) a tout fait pour rendre le jeune homme mal à l’aise ce qui, Emily en est sûre, a précipité leur rupture.
    Mais cette année, Emily est sûre d’avoir le bon, l’homme idéal à présenter à ses parents. Certes, elle craint un peu l’attitude de sa famille, mais au moins, elle ne sera plus le vilain petit canard, la laissée pour compte, la célibataire de service…
    Vous sentez la tuile arriver ?
    Car bien évidemment, sans quoi il n’y aurait plus de film de livre, à quelques jours du départ pour la maison familiale, voilà notre Emily à nouveau célibataire (Je vous laisse découvrir pourquoi, mais clairement, c’était justifié).
    Si sa famille (en particulier sa sœur) m’est sortie par les yeux, ses amis (et colocataires, d’ailleurs) sont tout simplement géniaux.
    Et comme Emily préférerait se faire dévitaliser une dent sans anesthésie que de subir un énième Noël en tant que célibataire, elle décide de payer son voisin pour qu’il endosse le rôle du petit ami.
    Sauf qu’il y a deux hics !

    Le premier ? Emily ne peut pas blairer son voisin et va devoir passer quatre jours à prétendre filer le parfait amour avec lui.
    Le second ? Le petit ami éconduit n’a pas dit son dernier mot.
    Autant dire qu’entre la famille d’Emily et la situation pour le moins compliquée, il n’y a pas un seul temps mort dans ce Noël pas de tout repos.
    On s’amuse autant qu’on s’exaspère, on aimerait parfois qu’Emily se montre un peu moins diplomate.
    Comme quoi on peut trouver des romances de Noël qui sont bien écrites et qui mettent aussi bien l’accent sur l’humour que sur la romance.
    Une excellente lecture pour attendre Noël !

     

    Un extrait : Quand j’ai décidé de quitter le nid douillet et sans loyer de mes parents à l’âge de vingt-quatre ans, ils étaient horrifiés. Non seulement parce que je voulais déménager, mais surtout parce que, de tous les endroits au monde, j’ai choisi Londres, qui, selon eux, est une ville où les gens se détestent par plaisir ou par intérêt, et où les pauvres sont contraints de se mettre à la colle avec des étrangers barbus dans des appartements minuscules et hors de prix.

    — J’emménage avec deux autres enseignants. Tout ira bien, ai-je affirmé de ma voix la plus rassurante. On m’a proposé un bon poste, et je ne suis pas idiote. Flûte à la fin, j’ai vingt-quatre ans ! J’ai besoin d’apprendre à me débrouiller toute seule.

    — Ou plutôt, tu as besoin de prendre tes distances avec nous, a rétorqué ma mère, les mains sur ses hanches. Je ne comprends pas. Ton frère et ta sœur sont parfaitement heureux ici.

    J’ai jeté un coup d’œil aux jumeaux, tous deux hypnotisés par leurs téléphones portables, inconscients de la présence de l’autre ou du reste du monde.

    — Ils ont quatorze ans, maman. Leurs vies tournent autour des Griffin et de leur espoir de voir grossir certaines parties de leurs corps. Ne le prends pas aussi personnellement. C’est ce que les enfants sont censés faire. Nous grandissons, nous quittons le nid et nous faisons nos vies.

    — Mais pourquoi Londres ? a lancé papa. C’est à l’autre bout du pays. Tu n’aurais pas pu choisir Édimbourg ou Glasgow ?

    J’aurais pu, effectivement. Mais ces villes sont à une distance raisonnable. J’avais besoin de mettre assez de kilomètres entre nous pour échapper aux visites familiales impromptues à 10 heures le dimanche matin. Je comptais bien avoir une vie sexuelle à Londres.

    Papa s’est mis à faire les cent pas, comme chaque fois qu’il cherche une solution à un problème.

    — Laisse-nous au moins te trouver un logement dans un meilleur quartier, a-t-il plaidé. J’ai un ami qui…

    — Ne le prends pas mal, papa, mais je ne vois pas comment me débrouiller toute seule si c’est toi qui me loues un appartement et décides du lieu où je vais vivre.

    Il s’est arrêté net et s’est laissé tomber sur une chaise, la mine abattue.

    Ma mère avait toujours les mains plaquées sur ses hanches, mais je ne crois pas l’avoir déjà vue aussi découragée.

    — Tu vas manquer aux jumeaux, a-t-elle doucement murmuré. Et à nous tous.

    Je l’ai étreinte dans mes bras aussitôt. Mes parents ne comprenaient sans doute pas mon besoin de prendre le large, mais ce n’était pas nécessaire ; ils devaient seulement l’accepter. Elle me serrait si fort contre elle que j’ai senti ma détermination faiblir et un nœud se former dans ma gorge.

    — Je vous rendrai visite pendant les vacances scolaires, promis, ai-je assuré. Il y a Pâques, Noël, l’été… je suis enseignante – nous avons beaucoup de temps libre.

    Elle a hoché la tête, ravalant ses larmes et sa morve, tandis que mon père me prenait la main en souriant.

    — Appelle si tu as besoin de quelque chose. Quoi que ce soit.

    Trois semaines plus tard, je leur disais « au revoir » à la gare de Waverley, prête à démarrer ma nouvelle vie, confiante dans le fait que partir seule était la bonne décision.

     

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  • [Livre] On comptera les étoiles

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    Lecture terminée le : 09 octobre 2019

     

    Résumé : Nous avons tous une bonne étoile, encore faut-il la trouver... Lycéenne solitaire et réservée, Amélia entretient toujours des liens très forts avec sa confidente, Maëva, malgré la distance qui les sépare. Elle ne souhaite qu'une chose : ne pas faire de vagues et s'acheminer discrètement jusqu'à la délivrance - le bac. Quand elle rencontre Samuel, elle ne s'attend pas à ce que le bassiste au cœur tendre bouleverse son existence. Prévenant, drôle et sécurisant, il l'amène peu à peu à s'ouvrir aux autres et à la vie. Toutefois, lorsque la jeune fille croise une connaissance du passé, tout bascule. Amélia découvre que certaines blessures ne sont pas refermées, au risque de lui faire perdre à la fois Sam et sa meilleure amie...


    Auteur : Fleur Hana

     

    Edition : J’ai lu

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 22 mai 2019

     

    Prix moyen : 14€

     

    Mon avis : Amélia est une adolescente solitaire, bourrée de TOC, qui adore les mots compliqués et désuets. Elle vit avec sa mère, alcoolique, et n’a pas d’autre personne à qui se confier que sa meilleure amie, Maëva, qui a déménagé  l’autre bout de la France.
    Son but est de traverser le lycée sans se faire remarquer et de ficher le camp sans se retourner une bonne fois pour toute dès son diplôme en poche.

    Mais tous ses projets sont remis en question quand elle rencontre Samuel. Toute sa vie va être bouleversée.
    Chaque chapitre alterne entre les points de vue de Lia et de Sam.
    Côté Sam, je crois que j’ai encore plus aimé sa famille que lui (et ce n’est pas peu dire). Son père est un peu effacé, (avec trois femmes à la maison, le pauvre homme, on peut le comprendre), mais ses sœurs remplissent joyeusement tout l’espace. Agées de 16, 12 et 8 ans, c’est une bande de sauterelles qui adorent se liguer contre leur grand frère.
    Mais sa mère est sans doute le personnage secondaire que j’ai le plus apprécié : entre sa manière de se trémousser quand elle gagne à Street Fighter (d’ailleurs, je joue comme elle… et oui, parfaitement, ça s’appelle jouer), son crédo (toujours raison, le dernier mot et les pleins pouvoirs) et sa mauvaise foi, elle est irrésistible. Et comme en plus elle sait être sérieuse et à l’écoute, on ne peut que l’aimer.
    On peut dire que Sam a une vie équilibrée : une famille aimante, juste ce qu’il faut d’envahissante, des potes, une passion pour la musique, mais des parents qui lui ont demandé de passer quand même son bac, même si ça ne lui servira à rien dans la musique, juste au cas où. Et lui a été assez raisonnable pour accepter de redoubler sa terminale afin de décrocher le de-moins-en-moins-précieux sésame.
    Avec 3 frangines toutes plus jeunes que lui, il a appris l’indulgence, la résignation et la patience.
    Face à Lia, il est comme face à un animal sauvage, intrigué, intéressé, mais effrayé et prêt à détaler au moindre geste brusque.
    Le passé de Lia est lourd et complexe et au fil de l’histoire, on en apprend toujours plus, comme s’il n’y avait aucune limite aux horreurs qu’elle a vécues. C’est comme un effet boule de neige qui semble impossible à arrêter, car aucun événement n’aurait pu avoir lieu sans le précédent.

    Malgré les sujets abordés qui sont très durs, il y a beaucoup d’humour, notamment dans les discussions absurdes qu’ont parfois Sam et Lia.
    Lia est difficile à cerner. Elle affiche une impassibilité qui cache une grande vulnérabilité et, sous cette vulnérabilité, on décèle pourtant une force immense à laquelle elle n’arrive pas toujours à accéder.

    Même si je me doutais un peu des épreuves qu’avait traversé Lia, pas dans le détail mais d’une manière générale, il y a un élément en particulier que je n’ai pas vu venir.
    A ce sujet, en m’appuyant sur le prologue, j’avais montée toute une théorie ; et non seulement j’avais tout faux, mais en plus, je n’imaginais vraiment pas une telle révélation.

    Alors, même s’il y a pleins de passages qui m’ont fait rire, il y en a beaucoup qui m’ont mis les larmes aux yeux (hein ? Oui bon, ok, pleurer comme une madeleine).
    C’est pour ça que ce roman est un tel coup de cœur : il trouve un parfait équilibre entre une myriade de sentiments, sans jamais sombrer dans le pathos.
    C’était mon premier fleur Hana et c’était, apparemment, pour elle, ses premiers pas dans ce genre-là, celui du young adult (elle semble plus habituée à la romance adulte type hugo romance).
    J’ai particulièrement aimé les petits clins d’œil à Peter Pan, Harry Potter ou thor ainsi que la création systématique que font Sam et Lia de tout et n’importe quoi, laissant à chaque fois l’autre cherche que le sigle veut dire.
    Bref, tout ça pour dire que j’espère bien que Fleur Hana va continuer à écrire dans ce genre-là, parce que, franchement, elle est drôlement douée !

     

    Un extrait : — Il faut bien que le responsable de ça, je réplique en agitant ma feuille, ait un nom. C’est beaucoup plus facile de s’énerver contre quelqu’un dont on connaît le prénom. Sinon, ça donnerait « c’est encore Monsieur X qui s’est chargé des plannings » et reconnais que ça a tout de suite moins de cachet.

    — C’est sûr, mais pourquoi « Robert » ?

    Pourquoi est-ce que je continue de m’exprimer, surtout ? Il me fixe sans ciller, très sérieusement. Je me retiens de grimacer et reprends en abaissant les épaules :

    — Tu t’appelles Robert, c’est ça ?

    — Oui.

    Quelles étaient les probabilités pour que la seule personne qui m’entende soit un Robert ? Qui porte encore ce prénom de nos jours, en plus ? Celui qui est face à moi n’a pas du tout une tête à s’appeler Robert. Simon, peut-être. Ou Benjamin, à la rigueur. Mais Robert, non. Je n’imagine pas du tout un Robert avec des cheveux bouclés, bruns, et jusqu’aux épaules. Ni avec des lèvres charnues comme les siennes, ça ne colle pas. Robert n’aurait pas de grands yeux marron et ce visage d’ange.

    — Peut-être qu’on devrait te rebaptiser, je lâche sans réfléchir.

    — Carrément ?

    — Oui, ce serait mieux pour toi. Robert est à l’origine de toutes les idées les plus pourries, c’est trop dur à porter.

    — Comme celle de la répartition de nos heures de cours ?

    — Oui. Ou les ouvertures faciles.

    — Je vois.

    Le petit sourire en coin qu’il affiche m’encourage à continuer.

    — Les horaires de la poste, aussi, c’est un coup de Robert, je poursuis alors qu’une petite voix dans ma tête me conseille de la boucler.

    — Les chaussettes dans les sandales, c’est lui aussi ?

    — Sûrement, je ne vois pas qui d’autre.

    Il croise les bras et lève un sourcil. Il me dépasse d’une quinzaine de centimètres, à peu près. Je n’ai jamais eu le compas dans l’œil, mais il est plus grand que moi.

    — Du coup, on pourrait t’appeler autrement, parce que c’est dur à porter, comme héritage, Robert.

    — C’est sûr…

    — Rassure-moi, dis-moi que tu te fous de moi et que tu ne t’appelles pas Robert.

    — Je m’appelle Samuel.

    J’en étais sûre ! Non, je l’ignorais, mais je l’espérais. Parce que ç’aurait été vraiment nul comme premier contact avec un élève de mon nouveau lycée si j’avais démarré en insultant son nom.

    — C’est moche ça, Samuel, très moche !

    — Tu es en train de me dire que mon prénom est moche ?

    — Non ! Mais me faire croire que tu t’appelles Robert, ça, c’est moche.

    — Avoue que c’était assez tentant.

    — Jamais. J’ai pour principe de ne jamais rien admettre.

     

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  • [Livre] Le parfum de Katsu

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    Lecture terminée le : 13 septembre 2019

     

    Résumé : À quelques jours des noces qui doivent l’unir à Akeko Kawa, l’héritière du clan ennemi de son peuple, l’honorable seigneur de guerre Toru Okami croise la route de Katsu, modeste paysanne mariée à un homme violent qui se plaît à l’humilier chaque jour. Toru est troublé par la beauté sauvage et le parfum envoûtant de la jeune femme. Quand celle-ci sauve d’une chute le père gravement malade de Toru, le seigneur l’invite à rejoindre le château pour devenir la suivante de sa future épouse…


    Auteur : Claire Volanges

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Romance historique

     

    Date de parution : 28 avril 2019

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : En général, dans la collection Nouvelle Plume, je prends des thrillers. Alors pourquoi ai-je choisi le parfum de Katsu ? Bonne question.
    En vérité, j’ai dû le voir sur une des chaînes booktube que je suis (généralement les suggestions de vibration littéraires qui ne me déçoivent jamais).
    Le parfum de Katsu a frôlé le coup de cœur. Mais vraiment frôlé. A vrai dire, je ne saurais pas dire pourquoi je n’ai pas atteint le coup de cœur parce que j’ai très vite complétement happée par cette histoire.
    L’histoire d’amour entre Katsu et Toru semble impossible : elle est mariée, il est sur le point de conclure un mariage politique.
    Leur les sentiments ne s’expriment pas physiquement, mais à travers des regards et les mots.
    La vie maritale de Katsu est toxique mais dans le japon féodal, une femme valait moins qu’un cheval et on se doute bien que la jeune femme n’a aucun recours contre sa brute de mari.
    Pour autant, si Katsu se soumet à son mari, contrainte et forcée, dans sa tête elle ne capitule pas. Son mari possède peut être son corps, mais il ne peut l’empêcher de s’élever intellectuellement au-dessus de lui.
    Akeko, la future épouse de Toru n’est guère mieux lotie. Alors, oui, elle ne subit pas de violence physique mais elle souffre aussi, même si elle cache sa souffrance derrière son attitude insupportable.
    Je ne vais pas dire que je l’ai appréciée mais on ne peut pas dire non plus qu’elle n’a aucune raison d’être amère.
    A part Akeko, Rintinto (le mari de Katsu), et quelques autres personnages qu’on croise ou qui sont juste cités, j’ai apprécié tous les autres personnages. Oui, même le frère cadet de Toru qui se conduit comme un vrai con, mais peut-être parce qu’il ne supporte pas l’idée de ne pas être maître de son destin.
    Le côté historique semble particulièrement bien documenté.
    A chaque terme japonais, une note de bas de page nous en explique le sens.
    Encore mieux, ces termes et leur explication sont récapitulés dans un glossaire à la fin du livre.
    C’est quelque chose de particulièrement apprécié car il n’y a rien qui m’énerve plus que de devoir aller sans cesse à la fin du livre à chaque fois que je tombe sur un terme inconnu, tout comme je déteste avoir à re-feuilleter un bouquin pour retrouver un terme en particuliers.

    A la fin du livre, il y a également un rappel des diverses légendes qui sont évoqués dans le roman.
    D’habitude, j’ai horreur de tomber sur un « à suivre » sans avoir été prévenue que le livre n’est finalement pas un one shot.
    Mais là, non, au contraire, j’ai été contente de savoir que j’allais pouvoir retrouver cet univers sans pour autant que la fin m’ait collée en PLS.

     

    Un extrait : Le village était endormi. On entendait à peine le chuchotement du vent dans les arbres. Même la pluie tombait avec la nonchalance d’une berceuse. Personne ne s’éveillait à une heure aussi précoce. Personne à part une jeune femme qui venait d’enfiler un pantalon et une chemise élimés pour prendre l’air.
    Anxieuse, elle jeta un regard à son mari qui cuvait son alcool de riz sur leur natte commune. Debout dans la pièce principale où ses beaux-parents dormaient, Katsu fit quelques pas sur les nattes posées à même la terre battue avant de pousser l’écran qui la séparait de l’extérieur.
    Comme à son habitude, elle prit les deux seaux en bois posés devant l’entrée pour aller chercher de l’eau. Elle aurait pu le faire à n’importe quelle heure de la journée, mais l’aube lui permettait de gagner quelques minutes de liberté.
    La rue était déserte. Le sol trempé de pluie brillait sous les faibles rayons de la lune. Le jour ne se lèverait pas avant une bonne heure, et Katsu se réjouissait par avance de ce petit moment de tranquillité. Aussi fugaces et éphémères soient-elles, elle savait que ces minutes lui appartenaient et que personne ne pourrait les lui ravir.
    Bientôt, elle pourrait savourer les premiers rayons du soleil. Cette promesse l’emplissait chaque matin de gratitude et lui permettait de rester debout.

     

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  • [Livre] Nous danserons encore sous la pluie

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    Lecture terminée le : 28 juin 2019

     

    Résumé : Marie et Damien viennent de fêter leurs 30 ans, il s'aiment, ils ont des projets de mariage et de bébé. Leur amour est solide. Leur avenir, plein de promesses.
    Survient un accident. Damien est frappé d'amnésie. Il ne se souvient plus qui est Marie pour lui.
    Dès lors, que restera-t-il des promesses et de leur amour ?
    Ce lien, en apparence si fort, n'est-il qu'un fétu de paille balayé par le premier vent contraire ?


    Auteur : Valérie Bel

     

    Edition : Diva

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 2018

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : Ce livre étant un livre autoédité, il n’est pas passé entre les mains d’un professionnel pour être remanié. Et ça se sent.
    La plume est belle, un peu trop parfois.
    Les dialogues manquent parfois de naturel, ils sont un peu trop formels.
    Mais l’auteur a du potentiel et il aurait juste fallu adapter le ton aux circonstances pour qu’il n’y ait plus rien à redire sur la forme.
    Concernant l’histoire, je n’ai pas accroché.
    L’idée était intéressante et j’aurais sûrement beaucoup aimé si je n’avais pas autant détesté Damien.
    Avant son accident, Damien se montre régulièrement agressif verbalement. Selon les propres dires de Marie, il souffle le chaud et le froid, la culpabilisant à coup de remarques acides avant de s’excuser de ses « mouvements d’humeur ». La marque des pervers narcissiques.
    Après l’accident, il est odieux, d’une manière que l’amnésie n’excuse pas.

    Qu’il soit perturbé par sa perte de mémoire est parfaitement compréhensible, mais ça ne le dispense pas de se montrer poli.
    Quant à Marie, j’aurais eu de la compassion pour elle si elle avait seulement été prise au piège des manipulations de son compagnon.

    Mais son caractère est déplaisant. C’est une gamine capricieuse qui veut tout, tout de suite, qui ne supporte pas de ne pas être le centre de l’attention de son compagnon.
    Il y a un petit triangle amoureux et j’ai trouvé que Marie l’exploitait mal. Mais j’ai bien aimé les passages dédiés à la perte de mémoire, avec la Belle-mère qui essaie d’en profiter.
    La plume de l’auteur est vraiment belle, ce qui m’a donné envie de poursuivre l’histoire (si on excepte les dialogues) et même si je n’ai pas vraiment apprécié le contenu du récit, je ne regrette pas ma lecture.

     

    Un extrait : Le matin du troisième jour, avant d’atteindre le box de Damien, je fus alpaguée par l’infirmière de service.

    —   Mademoiselle, mademoiselle, attendez ! Le professeur souhaite vous voir avant que vous ne vous rendiez auprès de votre conjoint. Laissez-moi vous accompagner jusqu’à son bureau.

    Je la suivis docilement à travers les couloirs aux odeurs médicamenteuses, où chaque pas résonnait, jusqu’au bureau dudit professeur. Elle frappa à la porte entrouverte et reçut en retour un « oui » avenant.

    —   La compagne de Monsieur Acom est là…

    —   Faites-la entrer !

    Elle se mit de côté pour me laisser passer et partit.

    —   Je vous en prie, asseyez-vous ! dit le professeur d’une voix chaleureuse.

    C’était un homme d’une soixantaine d’années aux cheveux et à l’épaisse moustache blancs, auquel la sérénité, la bonhommie et la malice de ses traits donnaient des airs de père Noël. Il posait sur moi un regard bienveillant. Presque un peu trop bienveillant. Quelle annonce avait-il à me faire ? Il prit une profonde inspiration avant de parler :

    —   Madame, j’ai une bonne nouvelle et une mauvaise.

    Autre ample inspiration, comme pour m’inviter à mobiliser mon courage.

    —   Votre conjoint est sorti du coma…

    Je me redressai. Ce n’était pas une bonne mais une merveilleuse nouvelle ! A ce moment-là je pensai seulement : « Il ne va pas mourir, il ne va pas mourir ! » Quelle pouvait être la mauvaise nouvelle ?

    —   Mais… il semble qu’il souffre de séquelles…

    Je n’avais pas envie de précautions verbales. Juste la vérité. En urgence. Vite.

    —   Desquelles ?

    —   Il semble souffrir d’amnésie.

     

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  • [Livre] Mon étoile dans la nuit

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    Résumé : On peut aimer quelqu'un sans que l'autre ne le sache...

    "Avait-il essayé de me dire quelque chose, ou bien était-ce juste une phrase parmi d'autres ?

    Je m'étais fait une raison, nous ne serions jamais rien l'un pour l'autre, simplement car il ne le voulait pas, et j'avais accepté cet état de fait. Du moins je le croyais. Mais le fait d'apprendre qu'il quittait le lycée me plongeait dans un profond désarroi. Trop de questions se bousculaient dans ma tête. Il me fallait des réponses.

    Je ne pouvais pas le laisser partir sans lui dire au moins au revoir. L'angoisse était maintenant là, pesante, impérieuse, me poussant à marcher de plus en plus vite, puis à bifurquer et enfin à courir vers la maison d’Ethan. Je ne pouvais pas m'en empêcher. Je savais que c'était sans doute trop tard, qu'il était sûrement parti, mais je ne me contrôlais plus. L'urgence, voilà ce que je ressentais sans avoir su la nommer quelques instants plus tôt. L'urgence de le voir une dernière fois, l'urgence de savoir, de comprendre peut-être.

    L'urgence de lui dire ce que je ressentais pour lui. Il m'avait plusieurs fois montré qu'il tenait à moi, mais j'avais fait semblant de ne rien comprendre."


    Auteur : Agneta Gerson

     

    Edition : Autoédité

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 02 mai 2019

     

    Prix moyen : 13€

     

    Mon avis : L’auteur de ce roman m’a contacté sur le site Simplement Pro pour me proposer la lecture de son histoire.
    Ce roman d’un peu plus de 200 pages à peine raconte l’histoire d’Annabel, une jeune adolescente orpheline de mère, obligée de quitter San Francisco pour Fairbanks en Alaska suite à la mutation de son père.
    A croire que le lycée de cette petite ville du nord concentre tous les problèmes que peuvent rencontrer les adolescents.
    En effet, Annabel va être confrontée, directement ou indirectement, à la drogue, la maladie, les grossesses non désirées, le harcèlement…
    Mais surtout, elle va rencontrer Ethan, un garçon qui l’attire irrésistiblement mais qui ne cesse de la repousser sans pourtant sembler indifférent.
    Leur relation m’a beaucoup fait penser aux débuts de la relation entre Bella et Edward dans Twilight, avec ce côté : « Je ne suis pas bien pour toi, tu ne devrais pas t’attacher à moi » qu’il lui serine sans arrêt.
    Je ne sais pas à quel point c’est fait exprès, mais avec le clin d’œil aux histoires du genre de Twilight quand Annabel se dit qu’elle n’a jamais cru à ces histoires où des créatures mythiques vivent parmi les humains, on ne me fera pas croire qu’il s’agit d’une coïncidence (surtout avec le battage médiatique qu’il y a eu autour de Twilight).
    J’ai trouvé que l’histoire était bien écrite et prenait le temps de se mettre en place sans essayer d’aller plus vite que la musique.
    Les questionnements d’Anna sur l’amour et sur l’existence sont parfaitement crédibles.
    Si j’ai un petit reproche à faire, c’est que la fin est un peu rapide.
    J’aurais vraiment apprécié qu’elle soit plus développée et une vingtaine de pages en plus n’auraient pas été de trop.
    C’était tout de même une bonne lecture malgré cette trop grande similitude avec Twilight dans ses débuts et sa fin un peu bâclée.

     

    Un extrait : 31 Août, quatre heures du matin. Décidément, cela devait m'avoir fait un choc d'avoir atterri ici ... Trois jours que j'étais arrivée, trois jours que je me réveillais aux aurores. Cela allait être compliqué de suivre les cours sans m'endormir, déjà que j'avais du mal d'habitude avec mes batteries bien rechargées ! Il fallait que je vois le côté positif, au moins j'avais le temps de penser à ce que j'allais bien pouvoir faire d'intéressant aujourd'hui. Je regardai mon portable pleine d'espoir : est-ce que quelqu'un était sur internet pour me tenir compagnie ? Non, bien sûr, d'une j'étais la seule éveillée à cette heure, de deux mes anciens amis m'oubliaient sûrement déjà et ici personne ne me connaissait encore à part la caissière de la supérette. C'était dire l'étendue du désastre. Cette situation était ridicule, tout simplement. Qu'est-ce que je faisais là ? Il y avait encore quelques mois, j'étais bien tranquille à San Francisco, j'habitais dans un bel appartement, et me promenais avec mes amies. Un soir, en rentrant, mon père m'avait dit qu'il fallait qu'on parle... Son emploi avait été délocalisé suite à une restructuration, comme ils appelaient cela. En gros, ils fermaient chez nous pour ouvrir ailleurs. En Alaska. Fairbanks, nous voilà... Je ne m'y faisais pas encore. Mais mon père m'avait dit qu'il fallait s'estimer heureux qu'il ait pu avoir une place sur ce nouveau site. Certains de ses collègues n'avaient pas eu cette chance. Certes. En attendant, je me retrouvais seule ici, la rentrée était dans deux jours et je n'avais pas encore rangé mes cartons.


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  • [Livre] Everything, Everything

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    Résumé : Ma maladie est aussi rare que célèbre, mais vous la connaissez sans doute sous le nom de « maladie de l’enfant-bulle ». En gros, je suis allergique au monde. Je viens d’avoir dix-huit ans, et je n’ai jamais mis un pied dehors. Un jour, un camion de déménagement arrive. Je regarde par la fenêtre et je le vois. Le fils des nouveaux voisins est grand, mince et habillé tout en noir. Il remarque que je l’observe, et nos yeux se croisent pour la première fois. Dans la vie, on ne peut pas tout prévoir, mais on peut prévoir certaines choses. Par exemple, je vais certainement tomber amoureuse de lui. Et ce sera certainement un désastre.


    Auteur : Nicola Yoon

     

    Edition : Le livre de poche

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 07 juin 2017

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Ce livre, j’en ai beaucoup entendu parler, encore plus avec la sortie du film en 2017. Ca fait un moment qu’il est dans ma PAL et j’ai enfin trouvé une occasion de l’en sortir puisque ça a été ma dernière lecture du Valentine’s day challenge.

    La vie de Maddy est d’une solitude absolue. Atteinte de la maladie de l’enfant bulle (je n’arrive jamais à me rappeler le vrai nom de cette maladie), elle vit dans un isolement total, ne voyant que sa mère, médecin, et Carla, son infirmière.

    La construction du roman n’est pas classique. On alterne entre récit, échange de mails, réflexions de Maddy, graphiques, dessins…

    J’ai beaucoup aimé Maddy mais je l’ai parfois trouvé trop passive.
    Devoir rester à l’intérieur est une chose, ne pas avoir le droit d’être en contact, même virtuel, avec qui que ce soit, ça en est une autre.
    Maddy doit être physiquement isolée - encore que, bien que le protocole soit lourd, elle peut recevoir des visites - mais elle l’est aussi psychologiquement.

    Sa rencontre clandestine avec Olly, le nouveau voisin, va la pousser à remettre en question sa vie.

    Car être isolée ainsi, est-ce vivre ?

    Et jusqu’à quand est ce que cette existence va pouvoir continuer, surtout maintenant que Maddy est en âge de revendiquer son indépendance. Au fur et à mesure de l’évolution de Maddy, au fur et à mesure que sa relation avec Olly s’étoffe, j’ai commencé à avoir un affreux pressentiment.

    Malgré ça, la fin de l’histoire m’a soufflée. J’ai ressenti tout un panel d’émotions contradictoires concernant cette fin et les différents personnages.

    Si j’ai, bien sûr, beaucoup aimé Olly et Maddy, le personnage que j’ai préféré est sans contexte Carla qui est à la fois infirmière et mère de substitution, professionnelle, mais aimante, prudente, mais qui ne considère pas que maintenir Maddy à l’écart complet du monde est une bonne chose. Elle est moins étouffante que la mère de Maddy, moins en constante demande d’affection, d’attention, qui semble ne pas supporter de ne pas être au centre de la vie de sa fille. On voit que le but de Carla est de permettre à la jeune fille de vivre une vie aussi normale que possible.

    Cette lecture était vraiment une bonne lecture et je n’exclue pas la possibilité de regarder le film un jour.

     

    Un extrait : J’ai lu beaucoup plus de livres que vous. Peu importe combien vous en avez lu, j’en ai lu plus. Croyez-moi. J’ai eu tout le temps.

    Dans ma chambre blanche, le long de mes murs blancs, sur mes étagères d’un blanc immaculé, mes livres apportent la seule touche de couleur. Ce sont toujours des éditions en grand format flambant neuves – pas de poches d’occasion pleins de germes chez moi ! Elles m’arrivent du Dehors décontaminées, emballées sous vide dans une couverture de plastique. J’aimerais bien voir la machine qui fait ça. J’imagine chaque livre glissant sur un tapis roulant tout blanc vers un poste de travail rectangulaire où des bras de robot l’époussètent, le frottent, le vaporisent, le stérilisent, jusqu’à ce qu’il soit assez propre pour m’être envoyé.

    Chaque fois que je reçois un nouveau livre, ma première tâche consiste à l’extraire de son emballage, une opération qui implique une paire de ciseaux et plusieurs ongles cassés. Ma seconde tâche est d’écrire mon nom sur la page de titre.

     

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  • [Livre] Amis et rien de plus

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    Résumé : Depuis l’adolescence, Chastity le sait : les hommes ne la considéreront jamais autrement que comme une bonne copine, incollable en foot et imbattable aux fléchettes, sans jamais oser envisager quoi que ce soit de plus. Comment pourrait-il en être autrement, alors que ses trois frères et son père peuvent se transformer en véritables serial-killers dès qu’un représentant de la gent masculine s’approche à moins de dix mètres d’elle ?
    Mais aujourd’hui, Chastity a décidé de prendre les choses en main et de trouver l’âme sœur, coûte que coûte. L’homme qui lui fera les quatre enfants dont elle rêve en secret. Alors, quand elle rencontre Ryan, un séduisant chirurgien, elle se dit qu’il est là, enfin, celui qu’elle attendait, celui qui aura le courage d’affronter son envahissante famille — cette famille qu’elle aime tant, par ailleurs. Oui, mais voilà, il y a aussi Trevor, l’ami de toujours, dont un seul regard suffit hélas à faire chavirer son cœur.


    Auteur : Kristan Higgins

     

    Edition : HarperCollins

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 14 novembre 2016

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : A force d’entendre Moody take a book chanter les louanges de Kristan Higgins, il fallait bien que je teste enfin cet auteur.

    Toujours dans le cadre du Valentine’s day challenge, je devais lire un livre présentant un triangle amoureux et dans ce livre, on n’a pas un triangle amoureux, mais deux !

    Et ça, ça complique sacrément les choses.

    Concernant notre héroïne, c’est une grande blonde d’1m82, hyper musclée par la pratique intensive de l’aviron. Même si elle n’est pas présentée comme hyper féminine, j’ai eu tendance à oublier combien elle était charpentée à cause de son attitude et surtout de ses failles.

    Ses sentiments, qu’elle a souvent du mal à cacher, la rendent vulnérable et sa phobie du sang renforce cette impression.

    J’ai apprécié ce paradoxe entre son apparence et sa vulnérabilité car on nous présente trop souvent de petites choses d’1m60 et taille S (Un peu comme Hayden, un des personnages impliqués dans un des triangles) comme si tout autre « format » était dépourvu de tout sentiment.

    Pourvue de 4 frères aînés (3 pompiers et 1 démineur), d’un père capitaine de caserne et d’un ami d’enfance, membre honoraire de la famille, pompier également, notre héroïne, que sont père a trouvé très drôle d’appeler Chastity Virginia, n’a pas la langue dans sa poche.
    Pas facile non plus de trouver un homme prêt à affronter 6 cerbères cherchant à égorger quiconque reluque la « petite O’Neill » dite « La belette » avec des intentions pas vraiment catholiques.

    Pour rajouter à sa situation déjà compliquée, Chastity est une fan inconditionnelle du seigneur des anneaux et est l’heureuse propriétaire d’une énorme chienne baveuse et exubérante.
    Le rêve de Chastity est de se marier et d’avoir des enfants. C’est vraiment le but de sa vie et je me doute que ça a du faire grincer des dents à toute la génération à qui on inculque que la carrière professionnelle est le seul rêve qui soit acceptable.
    Il parait que c’est du féminisme.

    Perso, je pense que ce livre soulève un point important : le féminisme c’est plutôt que chaque femme puisse avoir les rêves qui lui correspondent sans être jugée, dénigrée, devoir se justifier ou encore être accusée de faire reculer la cause féministe.

    J’ai beaucoup aimé la mère de Chastity. Je l’ai trouvé très forte de poursuivre la quête de son bonheur sans se laisser influencer par ses enfants ou par la sorte de chantage affectif qui lui fait son ex-mari.
    En fait, personne dans sa famille n’a pris son divorce au sérieux, même pas le divorcé. Chacun a cru que c’était une sorte d’excentricité.

    Il faut donc qu’elle se montre ferme avec eux pour que sa vie prenne le chemin qu’elle désire. Et après avoir élever 5 gosses, on peut dire qu’elle a gagné ce droit !

    Au centre des deux triangles amoureux, il y a Chastity et Trevor qui ont eu une aventure à la fac mais on rompu de peur de changer la relation de Trevor avec la famille de Chastity.
    Depuis cette aventure, Chastity mesure tous les hommes à l’aune du jeune homme.

    Autour de l’histoire principale, il y a pleins de petites histoires secondaires qui rendent cette famille vivante aux yeux des lecteurs.

    Avec toutes ces péripéties qui s’imbriquent les unes dans les autres, ce roman se lit vraiment très vite.
    On se doute bien de comment tout cela va se terminer, mais tout l’intérêt réside dans le cheminement pour arriver à ce résultat.
    Comme l’a dit Robert Louis Stevenson (qui semble-t-il a piqué cette réflexion à un proverbe gitan) : « L’important ce n’est pas la destination, c’est le voyage ».

     

    Un extrait : — Je crois qu’on devrait cesser de se voir.

    De mon côté, c’est la stupéfaction la plus totale. Sous l’effet d’un hoquet, le champignon farci que je viens d’enfourner dans ma bouche file droit vers mon œsophage. Inconscient du drame qui se noue, Jason poursuit :

    — C’est vrai, on a fait le tour, tu ne crois pas ? Ce que je veux dire, c’est qu’entre nous ce n’est pas comme si…

    L’air ne passe plus par ma pauvre trachée, qui semble complètement obstruée. J’ai les yeux qui larmoient, la poitrine qui convulse — Dis, Jason, avant de rompre avec moi, ça te dérangerait de me faire une petite manœuvre de Heimlich ? Je frappe la table du plat de la main, ébranlant les couverts et la vaisselle en porcelaine, mais Jason paraît attribuer ma détresse au désespoir amoureux et non à un quelconque manque d’oxygène. Il détourne les yeux.

    Mon amuse-bouche est en train d’avoir ma peau. Je savais bien que je n’aurais pas dû commander ces succulents champignons, mais Emo les fait revenir dans beaucoup de beurre, relevés par une persillade qui… euh, bon… Faut que je respire, là. La critique gastronomique, ce sera pour plus tard. Dans ma gorge, la pression monte. Je cale mon poing juste au-dessous de mon sternum et me jette de toutes mes forces contre le rebord de la table. Le champignon jaillit de mon gosier, heurte un verre à eau et finit sa course sur une serviette blanche. J’inspire à pleins poumons avant d’être prise d’une quinte de toux.

    Jason considère avec dégoût le champignon que, machinalement, je récupère pour l’envelopper dans une serviette. Je prends une autre merveilleuse goulée d’air. Ah, respirer… C’est très sous-estimé, comme fonction. La voix rauque, je parviens à articuler :

    — J’étais en train de m’étouffer, idiot !

    — Oh ! Désolé… Eh bien, heureusement que c’est passé.

    J’ai du mal à croire que j’aie pu sortir avec Jason, sans parler du fait qu’il est en train de me larguer. Me larguer, parfaitement ! Alors que c’est moi qui devrais le jeter !

    Je regarde la serviette roulée en boule autour de ce qui a bien failli être l’instrument de mon trépas. Quand je pense au pauvre commis qui va devoir s’en occuper… Je devrais peut-être le prévenir ? Sans quoi il va, en toute innocence, secouer la serviette sans plus de précautions, expédiant dans les airs le champignon intact, qui atterrira sur le sol de la cuisine et finira peut-être écrasé sous la semelle d’une chaussure…

    Concentre-toi, Chastity, concentre-toi. Tu es en train de te faire plaquer. Arrange-toi au moins pour savoir pourquoi.

    — Ecoute, Jason, c’est très bien… Enfin, je veux dire que de toute évidence, entre nous ça n’était pas le coup de foudre. Mais sinon, ça t’ennuierait de me dire… eh bien, pourquoi ?

    Jason, que je fréquente depuis trois semaines environ, boit une gorgée de vin, l’air parfaitement indifférent, et fixe du regard un point au-dessus ma tête.

    — Chastity… Faut-il vraiment que nous analysions en détail le pourquoi du comment ?

    — Eh bien, euh… Vois ça comme un désir de ma part de glaner quelques informations sur le sujet. Après tout, je suis journaliste, ne l’oublie pas…

    Je tente de lui sourire en toute amitié, sauf qu’à cet instant je ne me sens pas franchement d’humeur affable. Ni maintenant ni jamais, à la réflexion. Du moins pas envers Jason.

    — Tu tiens vraiment à le savoir ?

    — Mais oui, absolument !

    Je laisse passer quelques secondes ; une brusque boufféed’émotion me picote la poitrine. Notre brève relation aura été tiède au possible, mais je pensais être la seule des deux à ressentir un malaise. En réalité, pour moi, il s’agit surtout d’une blessure d’amour-propre. Nous n’en sommes qu’à notre quatrième rendez-vous, Jason et moi. Il habite Albany, et c’est un peu pénible de devoir faire le trajet en voiture — du reste, il arrive que la motivation nous fasse défaut à l’un comme à l’autre. N’empêche, je n’ai rien vu venir.

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