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[Livre] Comment ne pas faire pitié à Noël quand on est célibataire ?

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Lecture terminée le : 02 décembre 2019

 

Résumé : À trente-huit ans, Emily a un travail satisfaisant, des amis fabuleux, et surtout, un appart merveilleux, situé à des centaines de kilomètres de sa famille trop intrusive. Sa seule source de stress est Evan, son jeune voisin, qui fait beaucoup trop de bruit la nuit… Mais qu’importe ! Heureuse en couple avec Robert, Emily espère bien l’inviter chez elle pour Noël et lui présenter ses parents. Le temps des questions indiscrètes et des moqueries est enfin derrière elle ! Mais quand elle s'aperçoit que Robert lui ment depuis le début, Emily décide de rompre. Et maintenant, comment affronter sa famille pendant les fêtes ? Elle fait alors appel au fêtard d'à côté...


Auteur : Joanna Bolouri

 

Edition : Milady

 

Genre : Romance, Chick Lit

 

Date de parution : 14 novembre 2018

 

Prix moyen : 18€

 

Mon avis : Certains sont attirés par une couverture, là, c’est le titre qui m’a donné envie de me plonger dans cette histoire (et puis, il entre pile poil dans le CWC, alors…)
Emily est flanquée d’une famille un peu particulière que, à titre personnel, j’aurais sans doute fini par couler dans du béton.
Sa famille (surtout sa mère) est obsédée par le fait qu’à 38 ans, elle n’est toujours pas mariée. Pourtant, quand elle leur avait présenté son ex, sa famille (tous sans exception) a tout fait pour rendre le jeune homme mal à l’aise ce qui, Emily en est sûre, a précipité leur rupture.
Mais cette année, Emily est sûre d’avoir le bon, l’homme idéal à présenter à ses parents. Certes, elle craint un peu l’attitude de sa famille, mais au moins, elle ne sera plus le vilain petit canard, la laissée pour compte, la célibataire de service…
Vous sentez la tuile arriver ?
Car bien évidemment, sans quoi il n’y aurait plus de film de livre, à quelques jours du départ pour la maison familiale, voilà notre Emily à nouveau célibataire (Je vous laisse découvrir pourquoi, mais clairement, c’était justifié).
Si sa famille (en particulier sa sœur) m’est sortie par les yeux, ses amis (et colocataires, d’ailleurs) sont tout simplement géniaux.
Et comme Emily préférerait se faire dévitaliser une dent sans anesthésie que de subir un énième Noël en tant que célibataire, elle décide de payer son voisin pour qu’il endosse le rôle du petit ami.
Sauf qu’il y a deux hics !

Le premier ? Emily ne peut pas blairer son voisin et va devoir passer quatre jours à prétendre filer le parfait amour avec lui.
Le second ? Le petit ami éconduit n’a pas dit son dernier mot.
Autant dire qu’entre la famille d’Emily et la situation pour le moins compliquée, il n’y a pas un seul temps mort dans ce Noël pas de tout repos.
On s’amuse autant qu’on s’exaspère, on aimerait parfois qu’Emily se montre un peu moins diplomate.
Comme quoi on peut trouver des romances de Noël qui sont bien écrites et qui mettent aussi bien l’accent sur l’humour que sur la romance.
Une excellente lecture pour attendre Noël !

 

Un extrait : Quand j’ai décidé de quitter le nid douillet et sans loyer de mes parents à l’âge de vingt-quatre ans, ils étaient horrifiés. Non seulement parce que je voulais déménager, mais surtout parce que, de tous les endroits au monde, j’ai choisi Londres, qui, selon eux, est une ville où les gens se détestent par plaisir ou par intérêt, et où les pauvres sont contraints de se mettre à la colle avec des étrangers barbus dans des appartements minuscules et hors de prix.

— J’emménage avec deux autres enseignants. Tout ira bien, ai-je affirmé de ma voix la plus rassurante. On m’a proposé un bon poste, et je ne suis pas idiote. Flûte à la fin, j’ai vingt-quatre ans ! J’ai besoin d’apprendre à me débrouiller toute seule.

— Ou plutôt, tu as besoin de prendre tes distances avec nous, a rétorqué ma mère, les mains sur ses hanches. Je ne comprends pas. Ton frère et ta sœur sont parfaitement heureux ici.

J’ai jeté un coup d’œil aux jumeaux, tous deux hypnotisés par leurs téléphones portables, inconscients de la présence de l’autre ou du reste du monde.

— Ils ont quatorze ans, maman. Leurs vies tournent autour des Griffin et de leur espoir de voir grossir certaines parties de leurs corps. Ne le prends pas aussi personnellement. C’est ce que les enfants sont censés faire. Nous grandissons, nous quittons le nid et nous faisons nos vies.

— Mais pourquoi Londres ? a lancé papa. C’est à l’autre bout du pays. Tu n’aurais pas pu choisir Édimbourg ou Glasgow ?

J’aurais pu, effectivement. Mais ces villes sont à une distance raisonnable. J’avais besoin de mettre assez de kilomètres entre nous pour échapper aux visites familiales impromptues à 10 heures le dimanche matin. Je comptais bien avoir une vie sexuelle à Londres.

Papa s’est mis à faire les cent pas, comme chaque fois qu’il cherche une solution à un problème.

— Laisse-nous au moins te trouver un logement dans un meilleur quartier, a-t-il plaidé. J’ai un ami qui…

— Ne le prends pas mal, papa, mais je ne vois pas comment me débrouiller toute seule si c’est toi qui me loues un appartement et décides du lieu où je vais vivre.

Il s’est arrêté net et s’est laissé tomber sur une chaise, la mine abattue.

Ma mère avait toujours les mains plaquées sur ses hanches, mais je ne crois pas l’avoir déjà vue aussi découragée.

— Tu vas manquer aux jumeaux, a-t-elle doucement murmuré. Et à nous tous.

Je l’ai étreinte dans mes bras aussitôt. Mes parents ne comprenaient sans doute pas mon besoin de prendre le large, mais ce n’était pas nécessaire ; ils devaient seulement l’accepter. Elle me serrait si fort contre elle que j’ai senti ma détermination faiblir et un nœud se former dans ma gorge.

— Je vous rendrai visite pendant les vacances scolaires, promis, ai-je assuré. Il y a Pâques, Noël, l’été… je suis enseignante – nous avons beaucoup de temps libre.

Elle a hoché la tête, ravalant ses larmes et sa morve, tandis que mon père me prenait la main en souriant.

— Appelle si tu as besoin de quelque chose. Quoi que ce soit.

Trois semaines plus tard, je leur disais « au revoir » à la gare de Waverley, prête à démarrer ma nouvelle vie, confiante dans le fait que partir seule était la bonne décision.

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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