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[Livre] Défaillances

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Lecture terminée le : 03 décembre 2019

 

Résumé : Tout a commencé cette nuit-là, dans la forêt.
Cassandra ne s’est pas arrêtée pour proposer son aide à la conductrice de la voiture immobilisée sur le bord de la chaussée, en plein orage.
Lorsqu’elle apprend le lendemain que la femme a été retrouvée sauvagement assassinée, Cass est assaillie par la culpabilité. Et les coups de fil anonymes qu’elle reçoit désormais chez elle ravivent son angoisse. Elle en est persuadée : quelqu’un l’a vue, ce soir-là. Quelqu’un qui continue de l’observer. Quelqu’un qui pourrait bien être l’assassin.
Pourtant ni son mari, ni sa meilleure amie ne prennent ses craintes au sérieux. Et alors que Cass elle-même commence à douter face à ses trous de mémoire de plus en plus fréquents, ses angoisses se transforment en terreur.


Auteur : B.A. Parris

 

Edition : Hugo

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 04 janvier 2018

 

Prix moyen : 20€

 

Mon avis : Ce livre m’a rendue dingue !

Alors, j’avais bien une théorie, mais je n’arrivais pas, dans l’histoire, à trouver de quoi l’étayer.
A cause des antécédents familiaux de Cass, le personnage principal, on est en permanence dans le doute.
Déjà, soyons clairs, concernant l’événement avec lequel débute le roman, à savoir que Cass ne s’arrête pas pour aider une jeune femme dont la voiture est arrêtée au bord d’une route traversant la forêt (de nuit, par temps d’orage), n’importe quelle femme aurait réagi de la même manière ! Franchement, vous seriez sortie de la voiture vous ? Sous l’orage, en pleine nuit, sur une route déserte, en pleine forêt ? Alors que personne dans la voiture n’a réagi à vos appels de phares ? Hein ? Voilà. Moi non plus.
Sauf que le lendemain, Cass apprend que ladite jeune femme a été assassinée.
Elle est rongée par la culpabilité et cette culpabilité est d’autant plus forte que Cass avait promis à son mari de ne pas emprunter cette route (je manque peut-être d’empathie, mais à sa place je serais surtout soulagée de ne pas être tombée nez à nez avec le tueur !).

Dans l’impossibilité de s’épancher, la jeune femme se triture le cerveau.
Quand elle commence à se sentir observée, surveillée, et qu’elle a, en prime, de nombreux trous de mémoires, elle est persuadée d’être persécutée par le meurtrier.
Son entourage ne la croit pas (on se demande pourquoi, tiens !) et le spectre de la maladie de sa mère (diagnostiquée atteinte de démence précoce à l’âge de 40 ans) la font craindre d’être en train de perdre la tête.
Plus Cass plonge dans la peur et la paranoïa, plus ses symptômes s’aggravent.
On finit par ne plus savoir que croire, tout comme Cass, d’ailleurs.
Est-ce que la jeune femme est vraiment persécutée ? Le tueur de la femme de la forêt la poursuit-il vraiment ? Ou Cass s’enfonce–t-elle dans la maladie, comme semblent le penser son mari et ses amis ?
La descente aux enfers de Cass se fait tellement progressivement qu’on a vraiment l’impression d’assister à la détérioration de son esprit et la théorie du tueur aux aguets est mise à mal à plusieurs reprises par les réflexions des uns et des autres.
Alors certes, son entourage ne sait pas, contrairement à nous, que Cass était dans la forêt à l’heure approximative du meurtre, mais cela ne donne aucune certitude quant à ce qu’il se passe car chaque action de Cass peut être interprétée de deux manières différentes.

Je peux vous dire que j’ai soupçonné tout le monde : les collègues, le mari de Cass, le voisin, les amis, la maladie et même le mari de la femme assassinée.
Même si j’avais une théorie dès le départ, elle ne reposait sur rien d’autre qu’une intuition et, au fil de ma lecture, je ne trouvais guère d’indices qui allaient dans ce sens (ou plutôt, les indices que je trouvais pouvaient aller dans ce sens comme dans deux autres directions).
Jusqu’à la presque fin du roman, on va se poser ces questions sans relâche.
Il était vraiment difficile de lâcher ce livre, du coup, je l’ai quasiment lu d’une traite.
Surtout quand la lumière commence à se faire sur toute cette histoire !
Là, impossible de le reposer avant de savoir la toute fin de l’histoire !

 

Un extrait : Je me réveille le lendemain matin pour trouver Matthew assis sur le bord du lit, une tasse de thé à la main.

« Quelle heure est-il ? murmuré-je, peinant à ouvrir les yeux face au soleil qui se déverse par la fenêtre.

— Neuf heures. Je suis debout depuis sept.

— Comment va ta migraine ?

— Partie. » Dans le soleil, ses cheveux blonds ont des reflets d’or. Je tends la main, la passe dans sa chevelure. J’aime son épaisseur.

Lorgnant la tasse, pleine d’espoir, je demande : « C’est pour moi ?

— Bien sûr. »

Je me tortille pour m’asseoir et je renfonce la tête dans les oreillers. En bas, ma chanson préférée pour être de bonne humeur, Lovely Day, passe à la radio et avec la perspective des six semaines de vacances à venir, la vie est belle.

« Merci, dis-je en lui prenant la tasse. Tu as réussi à dormir ?

— Oui, comme une marmotte. Désolé de ne pas avoir pu t’attendre. Le retour s’est bien passé ?

— Très bien. Mais il y a eu des éclairs et du tonnerre. Et beaucoup de pluie.

— Bon, au moins, le soleil est de retour ce matin. » Il me donne un gentil coup de coude. « Allez, pousse-toi. » En faisant attention de ne pas renverser mon thé, je lui laisse une place et il se glisse dans le lit à côté de moi. Il lève le bras et je me blottis contre lui, la tête sur son épaule. « On a retrouvé une femme morte pas loin d’ici, dit-il si doucement que je le comprends à peine. Je viens de l’entendre aux infos.

— C’est atroce. » Je pose mon thé sur la table de chevet et je me tourne vers Matthew. « Quand tu dis “pas loin d’ici”, qu’est-ce que tu veux dire ? À Browbury ? »

Il caresse une mèche sur mon front, les doigts doux sur ma peau. « Non, plus près, quelque part sur la route qui traverse la forêt entre ici et Castle Wells.

— Quelle route ?

— Tu sais, Blackwater Lane. » Il se penche pour m’embrasser mais je m’écarte.

« Arrête, Matthew. » Le cœur voletant derrière mes côtes comme un oiseau enfermé dans sa cage, je le regarde en attendant qu’il se mette à sourire, qu’il m’annonce qu’il sait que je suis rentrée par là hier soir et qu’il me taquine seulement. Mais il se contente de plisser le front.

« Je sais. C’est horrible, hein ? »

Je le fixe. « Tu es sérieux ?

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