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[Livre] Le parfum de Katsu

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Lecture terminée le : 13 septembre 2019

 

Résumé : À quelques jours des noces qui doivent l’unir à Akeko Kawa, l’héritière du clan ennemi de son peuple, l’honorable seigneur de guerre Toru Okami croise la route de Katsu, modeste paysanne mariée à un homme violent qui se plaît à l’humilier chaque jour. Toru est troublé par la beauté sauvage et le parfum envoûtant de la jeune femme. Quand celle-ci sauve d’une chute le père gravement malade de Toru, le seigneur l’invite à rejoindre le château pour devenir la suivante de sa future épouse…


Auteur : Claire Volanges

 

Edition : France Loisirs

 

Genre : Romance historique

 

Date de parution : 28 avril 2019

 

Prix moyen : 15€

 

Mon avis : En général, dans la collection Nouvelle Plume, je prends des thrillers. Alors pourquoi ai-je choisi le parfum de Katsu ? Bonne question.
En vérité, j’ai dû le voir sur une des chaînes booktube que je suis (généralement les suggestions de vibration littéraires qui ne me déçoivent jamais).
Le parfum de Katsu a frôlé le coup de cœur. Mais vraiment frôlé. A vrai dire, je ne saurais pas dire pourquoi je n’ai pas atteint le coup de cœur parce que j’ai très vite complétement happée par cette histoire.
L’histoire d’amour entre Katsu et Toru semble impossible : elle est mariée, il est sur le point de conclure un mariage politique.
Leur les sentiments ne s’expriment pas physiquement, mais à travers des regards et les mots.
La vie maritale de Katsu est toxique mais dans le japon féodal, une femme valait moins qu’un cheval et on se doute bien que la jeune femme n’a aucun recours contre sa brute de mari.
Pour autant, si Katsu se soumet à son mari, contrainte et forcée, dans sa tête elle ne capitule pas. Son mari possède peut être son corps, mais il ne peut l’empêcher de s’élever intellectuellement au-dessus de lui.
Akeko, la future épouse de Toru n’est guère mieux lotie. Alors, oui, elle ne subit pas de violence physique mais elle souffre aussi, même si elle cache sa souffrance derrière son attitude insupportable.
Je ne vais pas dire que je l’ai appréciée mais on ne peut pas dire non plus qu’elle n’a aucune raison d’être amère.
A part Akeko, Rintinto (le mari de Katsu), et quelques autres personnages qu’on croise ou qui sont juste cités, j’ai apprécié tous les autres personnages. Oui, même le frère cadet de Toru qui se conduit comme un vrai con, mais peut-être parce qu’il ne supporte pas l’idée de ne pas être maître de son destin.
Le côté historique semble particulièrement bien documenté.
A chaque terme japonais, une note de bas de page nous en explique le sens.
Encore mieux, ces termes et leur explication sont récapitulés dans un glossaire à la fin du livre.
C’est quelque chose de particulièrement apprécié car il n’y a rien qui m’énerve plus que de devoir aller sans cesse à la fin du livre à chaque fois que je tombe sur un terme inconnu, tout comme je déteste avoir à re-feuilleter un bouquin pour retrouver un terme en particuliers.

A la fin du livre, il y a également un rappel des diverses légendes qui sont évoqués dans le roman.
D’habitude, j’ai horreur de tomber sur un « à suivre » sans avoir été prévenue que le livre n’est finalement pas un one shot.
Mais là, non, au contraire, j’ai été contente de savoir que j’allais pouvoir retrouver cet univers sans pour autant que la fin m’ait collée en PLS.

 

Un extrait : Le village était endormi. On entendait à peine le chuchotement du vent dans les arbres. Même la pluie tombait avec la nonchalance d’une berceuse. Personne ne s’éveillait à une heure aussi précoce. Personne à part une jeune femme qui venait d’enfiler un pantalon et une chemise élimés pour prendre l’air.
Anxieuse, elle jeta un regard à son mari qui cuvait son alcool de riz sur leur natte commune. Debout dans la pièce principale où ses beaux-parents dormaient, Katsu fit quelques pas sur les nattes posées à même la terre battue avant de pousser l’écran qui la séparait de l’extérieur.
Comme à son habitude, elle prit les deux seaux en bois posés devant l’entrée pour aller chercher de l’eau. Elle aurait pu le faire à n’importe quelle heure de la journée, mais l’aube lui permettait de gagner quelques minutes de liberté.
La rue était déserte. Le sol trempé de pluie brillait sous les faibles rayons de la lune. Le jour ne se lèverait pas avant une bonne heure, et Katsu se réjouissait par avance de ce petit moment de tranquillité. Aussi fugaces et éphémères soient-elles, elle savait que ces minutes lui appartenaient et que personne ne pourrait les lui ravir.
Bientôt, elle pourrait savourer les premiers rayons du soleil. Cette promesse l’emplissait chaque matin de gratitude et lui permettait de rester debout.

 

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