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  • [Livre] Le Dahlia Noir

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    Résumé : Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est découvert le corps nu et mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille, d'une jeune fille de vingt-deux ans : Betty Short, surnommée " Le Dahlia Noir " par un reporter, à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir. Le meurtre est resté l'une des énigmes les plus célèbres des annales du crime en Amérique.

     

    Auteur : James Ellroy

     

    Edition : Rivages

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 2006

     

    Prix moyen : 10€

     

    Mon avis : J’ai un peu de mal à entrer dans l’histoire. Tout le début, qui parle de boxe, ne sert à rien et est difficile à digérer. On attaque ce livre dans l’idée de lire une enquête pour meurtre et on a 4 chapitres sur la boxe au terme desquels les deux flics qui vont enquêter sur le meurtre commencent (enfin) à faire équipe. Si à partir de ce 5ème chapitre, on entre enfin dans du travail de police, le meurtre, qui est censé être au centre du livre, n’arrive, lui, qu’au milieu du chapitre 7 soit après plus d’une centaine de pages.
    Une fois passé les 4 premiers chapitres (pour lesquels il a fallu que je m’accroche vraiment. Si je n’avais pas su que le livre allait basculer dans une enquête policière, j’aurais sans doute jeté l’éponge. J’ai mis quasiment autant de temps à lire ces 4 malheureux chapitres qu’à lire le reste du roman), une fois ces quatre chapitres passés, donc, on est plongé dans la frénésie qui suit les premiers pas dans la police en civil de Dwight « Bucky » Bleichert puis dans celle qui s’empare de toute la police à la suite du meurtre.
    Contrairement à son partenaire, pour qui l’affaire du Dahlia noir tourne à l’obsession, Bucky n’est pas franchement ravi d’être sorti de son affectation pour rejoindre l’enquête. Il n’apprécie guère qu’une centaine de policiers soient affecté au meurtre de celle qu’il considère comme une petite roulure et que les autres criminels, les « vrais » criminels comme il dit, soient laissé tranquilles pendant ce temps.
    Sauf que dans ce livre, on se demande qui des gangsters, des voyous, des dealers ou des policiers sont les pires saloparts.
    L’affaire se passe à la fin des années 40, alors déjà, un « nègre » de plus ou de moins dans les rues, cela « n’émotionne » pas la population. Les interrogatoires et tentatives d’arrestation des personnes de couleur se terminent donc de manière souvent radicale.
    Et le reste de la population n’est guère mieux lotie, la violence physique semblant être naturelle au cours des interrogatoires pour obtenir « la vérité ».
    Bien sûr, il y en a, parmi la police, qui recourent plus ou moins volontiers et avec plus ou moins d’ardeur à ce genre de pratique. Certains froncent le nez quand la violence devient trop importante, mais dans l’ensemble, quelques baffes pour faire parler un suspect ne choque personne, et ce même si le pauvre gars est innocent.
    Si on ajoute à ça un arriviste qui se fiche bien de qui sera coffré pour le meurtre du Dahlia noir du moment que cette arrestation lui permettre d’être élu procureur, on comprend puisqu’il s’agit d’une histoire vraie) que le meurtre n’ait jamais été résolu. Je ne suis qu’à un peu plus de la moitié du livre, je ne sais donc pas encore si James Ellroy a choisi de respecter l’Histoire ou s’il avance un coupable (ou du moins un suspect probable) à la fin de son livre.
    Puisque nous suivons Bucky Bleichert, l’enquête sur la mort du Dahlia noir s’arrête à la fin du chapitre 21 pour ne reprendre qu’au chapitre 31. Pendant ces 10 chapitres, on n’en entend parler que de manière détournée et épisodique.
    Pour un roman qui porte le nom « le dahlia noir » et qui comporte 37 chapitres, cela fait 17 chapitres de digressions (les 7 d’introduction, où 2 auraient suffit et les 10 de « pause »). C’est l’un des points noirs de ce roman. S’il s’était intitulé : « Les aventures de Bucky Bleichert » pourquoi pas ? Mais ici j’ai trouvé qu’on s’éloignait trop, et trop souvent, du Dahlia noir pour des évènements qui n’ont pas un grand intérêt.



    Un extrait : Mon secteur se situait à l’est de la 5e Rue, de Main jusqu’à Stanford, bas-fonds et quartier mal famé. Banques de sang, magasins de spiritueux qui vendaient leurs tord-boyaux exclusivement par demi-pintes et carafons, gîtes de passage à cinquante cents la nuit et missions délabrées. La règle tacite, c’était que les flics de peine qui marnaient à pied dans le quartier étaient des travailleurs de force. On mettait fin aux querelles de bouteille en tabassant les poivrots à la matraque ; on virait les négros des boîtes de travail journalier quand ils insistaient pour qu’on les engage. On coffrait sans distinction soûlauds et chiffonniers pour satisfaire aux quotas de la municipalité, et on les tabassait s’ils essayaient de monter dans le fourgon. C’était un travail d’usure, et les seuls agents qui y excellaient, c’était les bouseux transplantés, les fouteurs de merde de l’Oklahoma, qu’on avait embauchés pendant la guerre, quand il y avait pénurie de personnel. Je faisais mes rondes sans enthousiasme : des petits coups de bâton, dix ou vingt sous que je refilais aux poivrots pour les faire dégager des rues et rentrer dans les bistrots où je n’aurais pas à les alpaguer, des quotas très faibles pour mes ramassages d’ivrognes. Je me fis un nom et une réput’ dans l’équipe, à Central : la chialeuse. Par deux fois Johnny Vogel me surprit à distribuer de la menue monnaie et hurla d’un énorme éclat de rire. Le lieutenant Jaskow me classa en catégorie D dans son rapport sur ma forme physique après mon premier mois d’uniforme. Une employée de bureau me dit qu’il avait fait état de ma « répugnance à faire suffisamment usage de sa force avec des délinquants récalcitrants ».

    Kay prit son pied à lire la phrase, mais je voyais, quant à moi, les rapports s’accumuler en une pile si haute que même toute l’influence de Russ Millard ne me permettrait jamais de retourner au Bureau.

    Je me retrouvais donc à l’endroit où j’étais avant le combat et avant l’emprunt, seulement un peu plus à l’est et à pied. Les bruits avaient fait rage au cours de mon ascension jusqu’aux Mandats et Recherches ; aujourd’hui, ma chute était l’objet de spéculations. Pour les uns, on m’avait fait dégringoler pour avoir tabassé Lee, selon d’autres, j’avais débordé sur le territoire de la division d’East Valley et leurs prérogatives de présentations d’assignations, ou bien je m’étais dégonflé au cours d’un combat avec le jeune bleu de la 77e Rue qui avait gagné les Gants d’Or en 46 ; ou encore j’avais encouru les foudres d’Ellis Lœw en laissant filtrer des infos sur le Dahlia jusqu’à une station de radio opposée à sa candidature de futur procureur. Chaque bruit de couloir faisait de moi quelqu’un qui vous poignardait dans le dos, un bolchevik, un lâche et un imbécile ; lorsque le rapport sur ma forme physique, à la fin de mon second mois, se termina par les mots suivants : « Le comportement passif en service de cet agent lui a valu l’hostilité de tous les policiers en patrouille soucieux de faire respecter la loi », je commençai à songer à distribuer des billets de cinq sacs à tous les poivrots et des branlées à tous les uniformes bleus qui me lanceraient un regard, ne serait-ce qu’un tout petit peu chargé de suspicion.

     

  • [Film] Barbie au bal des douze princesses

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    Titre original : Barbie in The Twelve Dancing Princesses

     

    Réalisé par : Greg Richardson

     

    Date de sortie : 2 novembre 2006

     

    Genre : Film d’animation

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h21

     

    Casting : Julie Zenatti (Geneviève), Ninou Fratellini (Rowena), Veronique Volta (Blair), Victoire Theismann (Courtney)…

     

    Résumé : Avec ses 11 sœurs, Princesse Geneviève découvre un passage secret qui les emmène dans un monde enchanteur fait de danse et de joie, et où les souhaits deviennent réalités. Mais lorsque le roi est en danger, Princesse Geneviève et ses sœurs vont devoir s'entraider afin de sauver leur père et le royaume. Elles apprennent alors que la solidarité et le pouvoir d'une famille peut venir à bout de tous les obstacles...

     

    Mon avis : Je l’avoue sans honte, j’adore les dessins-animés de Barbie. Pour moi, c’est le type de dessin-animé parfait pour les petites filles.
    On reproche souvent aux dessins-animés Barbie de tourner souvent autour du sujet des princesses, mais les petites filles rêvent plus facilement devant les princesses que devant les chefs d’entreprise aux dents longues !

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    Bien sûr, dès l’apparition de Rowena

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    et de son affreuse bestiole,

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    on sait ce qu’elle mijote. Ca reste un grand classique. Mais cela n’enlève rien au charme du dessin animé.
    Celui-ci s’inspire du conte des frères Grimm : le bal des douze princesses dans lequel le roi, qui enferme ses filles à double tour dans leur chambre chaque nuit, devient fou de trouver les souliers de ces dernières usés jusqu’à la corde chaque matin. Il promet la main de l’une d’entre elles à celui qui percera le mystère et la mort à ceux qui échoueront. Un chevalier de retour de guerre va tenter sa chance. Il a trois jours et trois nuits pour trouver la vérité.
    Donc, bien que l’idée de départ soit la même (l’endroit secret et magique où vont danser les princesses) tout le reste a été modifié.
    La bande sonore est très belle. Mis à part deux chansons créées pour le dessin animés, on trouve de la musique classique et de la musique traditionnelle magnifiques.
    Ici il n’y a pas de prince ou de chevalier, mais un simple cordonnier qui fabrique les chaussons de danse des princesses…

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    Et celles-ci vont devoir remplacer les chevaliers manquants et sauver le royaume des manigances de la méchante usurpatrice !


     



  • [Livre] Là où j'irai

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    Résumé : Adam est une rock star adulée dont la réputation sulfureuse attire les paparazzi. Un jour de dérive à New York, il tombe en arrêt devant des yeux noirs sur une affiche. Les yeux de Mia, son ancienne petite amie. Devenue une violoncelliste virtuose, la jeune fille donne ce soir un concert au Carnegie Hall.
    Trois ans plus tôt, Mia est partie sans un au revoir, sans une explication. Leurs retrouvailles sont un choc : les souvenirs bons et mauvais resurgissent, les sentiments encore à vif les submergent, leur amour qu'ils pensaient indestructible se heurte à la réalité de leurs vies.
    Peut-on revivre une passion, malgré les cicatrices du passé ? La musique emporte Mia et Adam dans un tourbillon d'émotions. Est-ce suffisant pour les réunir de nouveau ?

     

    Auteur : Gayle Forman

     

    Edition : Pocket

     

    Genre : Young adult

     

    Date de parution : 4 novembre 2010

     

    Prix moyen : 6€

     

    Mon avis : Même si « Si je reste » pouvait, à mon avis, se suffire à lui-même, j’étais curieuse d’en retrouver les personnages dans cette suite qui se situe trois ans plus tard.
    Mia m’a extrêmement déçue. Quand on voit comment Adam est à ses cotés pendant son coma et qu’on découvre combien il l’a soutenue pendant sa convalescence, son attitude est tout simplement écœurante.
    Il est certain qu’elle a vécu quelque chose d’insoutenable et si elle avait coupé les ponts immédiatement avec Adam, on aurait pu mettre ça sur le compte du chagrin ou du choc, mais elle a continué à profiter de sa présence pendant des mois.
    Ce n’est pas tant qu’elle ait décidé de mettre un terme à leur histoire qui me répugne que la façon qu’elle a eu de le faire. Elle aurait pu lui envoyer un message, un texto, un mail, n’importe quoi plutôt que ce silence soudain, laissant Adam s’inquiéter, s’angoisser puis être dévasté quand il a compris qu’elle ne donnerait plus de nouvelles.
    Et pour seule excuse : J’étais en colère parce que tu m’as demandé de rester.
    Et alors ? Il n’est pas le seul. Kim, ses grands parents, tout le monde priait pour qu’elle vive. Mais couper les ponts aussi brutalement avec ses grands parents n’était pas possible et si elle avait fait ça à Kim, il est fort à parier que celle-ci aurait débarqué à Julliard pour lui botter les fesses. Mais Adam… le gentil Adam… Lui respecterait son choix, il se laisserait marcher dessus comme une serpillère.
    Et comme toujours Mia est égocentrique. Malgré le fait qu’Adam ne cesse d’expliquer à quel point tout a changé, à quel point la musique n’a plus la même importance pour lui, qu’il en souffre même, quand il envisage d’abandonner, la seule réaction de Mia n’est pas : tu es sur de toi ? Tu ne crois pas que tu risques de le regretter ? Plutôt que d’abandonner, tu devrais peut être essayer de modifier ce qui te dérange… bref de chercher à le comprendre LUI, sa seule réaction donc est : je ne veux pas que tu abandonnes pour moi.
    Mais quand va-t-elle arrêter de tout ramener à elle ? Moi, j’étais mal, j’étais en colère…
    Adam aussi a perdu des gens qu’il aimait profondément, sauf que, comme il n’était « que » le petit ami de Mia, tout le monde s’est foutu de sa peine et de sa souffrance. Comme si, en reconnaissant que d’autres avaient souffert, on volait une part de sa douleur à Mia.

    Le roman en lui-même est bien écrit et très agréable, mais je n’ai pas pu passer au dessus de l’antipathie que j’ai ressentie pour Mia.

     

    Un extrait : Mia s'est réveillée au bout de quatre jours, mais on ne lui a rien dit avant le sixième. Cela n'avait pas d'importance, parce qu'elle semblait déjà savoir. On était autour de son lit d'hôpital, dans l'unité de soins intensifs. Son taciturne grand-père avait la pénible tâche de lui annoncer que ses parents, Kat et Denny, avaient été tués sur le coup dans l'accident de voiture qui avait provoqué son hospitalisation. Et que son petit frère, Teddy, était mort aux urgences de l'hôpital local où on les avait transportés, lui et Mia, dans un premier temps, avant qu'elle soit évacuée vers portland.

    Personne ne connaissait la cause de la collision. Mia s'en souvenait-elle ?

    Elle gisait là, clignant des paupières et serrant ma main comme si elle voulait me retenir à jamais, les ongles enfoncés dans ma paume. Elle secouait la tête et répétait « non, non », sans pleurer pour autant, et je me demandais si elle répondait simplement à la question de son grand-père ou si elle refusait d'admettre la situation. Non !

    Et puis l'assistante sociale est entrée et a pris les choses en main. Avec réalisme, elle a expliqué à Mia les interventions qu'elle avait subies :

    « On a fait ce qu'on appelle du triage chirurgical, juste pour te stabiliser, et tu t'en sors remarquablement bien. »

    Elle a ensuite évoqué les opérations qui l'attendaient au cours des prochains mois.

    D'abord une pose de broches métalliques dans sa jambe gauche, puis, quelques jours plus tard, un prélèvement de peau sur la cuisse droite, intacte. Une autre intervention serait nécessaire pour greffer ce lambeau de peau sur sa jambe abîmée, et, comme le prélèvement, elle laisserait malheureusement « quelques vilaines cicatrices ». En revanche, celles du visage pourraient complètement disparaître au bout d'un an grâce à la chirurgie esthétique.

    « Une fois que tu en auras terminé avec les opérations d'urgence, a poursuivi l'assistante sociale, et s'il n'y a pas de complications, comme une infection consécutive à l'ablation de la rate ou des problèmes pulmonaires, tu pourras quitter l'hôpital et aller dans un centre de rééducation. Là, tu auras tous les soins nécessaires, ergothérapie, rééducation, orthophonie et autres. On fera un bilan médical d'ici à quelques jours. »

    Sa litanie m'épuisait, mais Mia buvait apparemment chacune de ses paroles et semblait s'intéresser plus au détail de ses opérations qu'aux nouvelles de sa famille.

    Un peu plus tard, dans l'après-midi, l'assistante sociale nous a pris à part.

    Nous, c'est-à-dire les grands-parents et moi.

    La réaction de Mia, ou plutôt son absence de réaction, nous préoccupait. Nous nous étions attendus à ce que, face à l'horreur de la nouvelle, elle crie, pleure, s'arrache les cheveux bref que son chagrin égale le nôtre. Et devant son calme anormal, nous pensions tous la même chose : le cerveau était atteint.

    L'assistante sociale nous a rassurés tout de suite.

    "Non, ce n'est pas le cas. Le cerveau est un organe fragile et il faudra attendre quelques semaines pour savoir quelles régions ont pu être touchées, mais les jeunes sont incroyablement résistants et, pour Mia, les neurologues sont optimistes. Le contrôle moteur est bon dans l'ensemble. La faculté de langage ne devrait pas être affectée. La partie droite de son corps présente une faiblesse et elle n'a plus d'équilibre. Si c'est là toute l'étendue des dommages cérébraux, elle a de la chance.

     

  • [Film] L'emprise

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    Titre original : L’emprise

     

    Réalisé par : Claude-Michel Rome

     

    Date de sortie : 01 octobre 2015

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 1h30

     

    Casting : Odile Vuillemin, Fred Testot, Marc Lavoine…

     

    Résumé : L’histoire d’une mère de quatre enfants qui se retrouve en mars 2012 dans le box des accusés des Assises de Douai pour le meurtre de son mari, un homme qui l’a battue et torturée pendant leurs dix-sept ans de mariage...

     

    Mon avis : Ce téléfilm n’est pas un divertissement, mais une dénonciation. La dénonciation d’une société qui déplore les chiffres alarmants de la violence conjugale mais qui ne bouge pas quand une femme battue appelle à l’aide.
    Entre policiers qui prennent les mains courantes mais qui disent ne rien pouvoir faire, les voisins qui font semblant de ne pas entendre, les médecins de l’hôpital psychiatrique qui relâchent presque aussitôt un homme dont la pathologie est pourtant évidente…
    Alexandra Lange fait partie de celles qui ont eu de la chance. Parce que ce n’est pas elle qui s’est retrouvé sur une table d’autopsie, ce qui est rare comme le souligne l’avocat général au cours du procès, mais lui, son bourreau, que tous ont laissé agir sans sourciller.

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    Alors beaucoup, ceux qui veulent se donner bonne conscience en général, vont dire : mais pourquoi elle n’est pas partie ? Pourquoi elle ne l’a pas quitté, tout simplement ?
    Parce que tout n’est pas si simple, justement.
    D’abord, il y a la honte, devant la famille, d’avouer ce qu’il se passe. Ensuite il y a la peur, peur qu’il rentre plus tôt, qu’il se réveille, qu’il soit prévenu, qu’il surprenne la fuite avec les conséquences que cela peut avoir. Peur des représailles aussi. Parce que le vrai libellé des statistiques n’est pas « tous les trois jours une femme meurt sous les coups de son conjoint » mais « tous les trois jours une femme meurt sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint ». Parce que les menaces ne sont pas toujours en l’air. Parce que parfois, la femme qui a réussi à surmonter sa peur et à quitter son compagnon est suivie, agressée, parfois tuée.
    Il y a l’aspect financier aussi qui joue. Dans le cas d’Alexandra Lange, prise dans les griffes de cet homme avant même d’être majeure, il y a une dépendance financière importante. Lorsqu’elle fuit vers les services sociaux, c’est pour s’entendre répondre que tout est complet et que, généreusement, on lui paye une nuit dans une chambre d’hôtel. Et après ? C’est la rue ? Avec 4 jeunes enfants et les risques que la rue comporte ? Si ces femmes retournent vers ces hommes qui les détruisent, c’est qu’elles n’ont nulle part où aller.
    Marc Lavoine, dans son monologue, récite presque exactement le réquisitoire de l’avocat général Luc Frémiot lors du procès d’Alexandra Lange.

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    Odile Vuillemin a un jeu très juste, mais pas forcément surprenant, son rôle dans Profilage nous ayant montré plusieurs facettes allant de l’illuminée amusante à la schizophrène en pleine crise en passant par des périodes de dépression.
    Le plus surprenant a été Fred Testot. Difficile en effet de reconnaître l’humoriste d’Omar et Fred dans le rôle de Marcello Guillemin, cet homme violent, qui aime à justifier ses actes en se faisant passer pour simplement fou, mais qui montre à chaque instant combien chacun de ses actes de violence est calculé. J’ai vraiment été soufflée par son interprétation.

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    Le film, adapté du livre d’Alexandra Lange : « Acquittée, je l’ai tué pour ne pas mourir », est fidèle à l’histoire. Le but était de dénoncer cette violence qui ne cesse d’augmenter en France et acteurs, comme équipe technique, disent, lors des interviews, que si ce film leur permet d’aider une seule femme, ils n’auront pas fait ça en vain.
    Le verdict du procès d’Alexandra Lange a laissé penser qu’une sorte de jurisprudence s’établirait et que la justice française cesserait d’accabler les femmes qui doivent en arriver à de telles extrémités pour survivre.
    La condamnation de Jacqueline Sauvage à 10 ans de prison nous démontre que malheureusement, les hommes violents ont encore de beaux jours devant eux, avec la complicité bienveillante de la justice française.


     

  • C'est lundi que lisez vous #46

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Je n'ai pas beaucoup avancé dans mes lectures et comme j'ai une crève d'enfer qui me donne l'impression de porter un casque en fonte, j'ai bien peur que la semaine prochaine ne soit guère plus productive!

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    J'ai modifié deux petites choses. Les livres marqués d'un point vert sont ceux qui remplissent les conditions pour un challenge qui débute le 20 mars et les livres marqués d'un point bleu sont ceux qui remplissent les conditions pour un challenge qui devrait débuter fin juin. Ça ne veut pas dire que je ne les lirai pas avant, mais je vais essayer de les garder de coté pour ces challenges. 

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    Et vous, que lisez vous?

     

  • [Livre] Le jour où je n'ai pas pu aller au collège

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    Résumé : L'école peut parfois faire très mal, surtout à l'adolescence. Chaque année, 150 000 enfants de moins de 16 ans s'évaporent de l'Éducation nationale. Beaucoup d'entre eux sont atteints d'un mal peu connu : la phobie scolaire. Stress permanent, nuits sans sommeil, maux de ventre, visites à l'infirmerie pour échapper à une ou deux heures de cours. C'est par ces symptômes presque banals que l'histoire de Justine a commencé. Un matin d'octobre, à 15 ans, elle n'a tout simplement pas eu la force de continuer. Elle a refusé d'aller au collège, et n'y est pas retournée. Quelle famille est préparée à un tel choc ? Quels parents trouvent les bonnes réponses ? Quel adolescent peut entendre raison dans une telle situation ? Commence alors un long cheminement pour tenter de surmonter l'épreuve et pour reprendre le fil de l'apprentissage jusqu'au baccalauréat. Dans un récit à deux voix, Justine et sa mère, Anne-Marie, racontent les étapes de ce combat et lèvent enfin le voile sur ce phénomène encore tabou.

     

    Auteur : Anne-Marie Rocco & Justine Touchard

     

    Edition : Flammarion

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 24 aout 2013

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Même si je pense que nombres de parents ne seront pas d’accord avec moi, je trouve qu’il a fallu un sacré courage à Justine pour un jour dire : Stop !
    Personnellement je n’ai pas eu ce courage. Et pourtant j’ai subi le collège et le lycée comme une peine de prison. Non seulement ça a été la pire période de ma vie, mais je ne m’en suis jamais remise et j’en ai conçu une véritable aversion pour toute espèce de contrainte ou de cadre hiérarchique (je ne supporte pas qu’on me dise ce que je dois faire, j’ai l’impression d’étouffer).
    La phobie scolaire est de toute évidence bien connue par l’éducation nationale (il suffit de voir que le CNED en parle immédiatement et que l’éducation nationale a tout prévu, jusqu’au moindre document nécessaire pour qu’un enfant souffrant de phobie scolaire puisse être scolarisé à la maison) et je me pose la même question que la mère de Justine : pourquoi n’en parle-t-on pas ? Ni sur le site de l’éducation nationale, ni dans les réunions de prérentrée, histoire d’alerter les parents sur ce risque ? Non, la phobie scolaire est comme un secret bien gardé. Comment ? La sacro-sainte éducation nationale, la parfaite école républicaine ne ferait donc pas l’unanimité et pourrait même rendre malade les élèves. Non, du tout, c’est sûrement un complot !
    Il ne faut surtout pas dévoiler au grand public que l’éducation nationale n’est rien d’autre qu’une immense machine à broyer tous ceux qui n’entrent pas parfaitement dans le moule : les timides qui peinent à s’exprimer à l’oral, ceux qui ont besoin de plus de sommeil et ne peuvent donc pas passer leurs soirées à réviser, apprendre, faire des devoirs, toujours plus nombreux, chaque professeur considérant que SA matière est la seule valant la peine, ceux encore qui ont juste plus de mal, qui ont besoin de plus de temps pour comprendre, qui n’écrivent pas vite….Tous ceux-là, à la trappe : on veut des robots à l’éducation nationale, de parfaits adultes en miniature sans états d’âme et sans personnalité, près à obéir avec la docilité d’un chien d’arrêt.
    Le même problème s’est posé avec le harcèlement scolaire : combien de suicide d’adolescents poussés à bout a-t-il fallu avant que les pouvoirs public reconnaissent ne serait-ce que l’existence du phénomène ?
    Dans ce récit à deux voix, on suit la même histoire mais vue alternativement par les yeux de Justine, bien décidée à ne pas remettre les pieds dans un lieu qui la détruit à petit feu, et par ceux de sa mère, qui vénère l’école et qui a beaucoup de mal à accepter les problèmes de sa fille. Même si elle fait des efforts, intérieurement, elle bout, elle ne comprend pas et elle veut à tout prix que sa fille réintègre un cursus normal (et peu importe si elle réussit brillamment par correspondance). D’ailleurs le psy de sa fille résumera parfaitement son attitude en lui disant : « Ce que vous voulez, c’est qu’elle réussisse malgré elle ! ».
    Justine a fini par s’en sortir mais les deux auteurs posent la question cruciale : pour une personne qui s’en sort (et cela grâce à l’opiniâtreté des parents qui remuent ciel et terre pour trouver des solutions alternatives à l’éducation traditionnelle), combien d’adolescents broyés et détruits par le système ?
    On n’a pas les chiffres. L’éducation nationale se garde bien de faire une étude là-dessus.

    Un extrait : Dans le vaste gymnase transformé en salle de réunion, les tapis de sol ont été roulés sur le côté, et des rangées de chaises de classe alignées sur le revêtement synthétique vert balisé de lignes blanches. Devant le mur du fond, sous les paniers de basket-ball, ont été placés deux bureaux, autour desquels sont déjà assis les intervenants. Par ses dimensions et sa disposition, l’installation a quelque chose d’impressionnant, comme si nous allions assister à une grand-messe. Et c’est bien de cela qu’il s’agit. Ce 24 septembre 2007, le principal du collège de la région parisienne dans lequel est scolarisée Justine organise la première réunion de parents d’élèves de 3e, et au seul son de sa voix, on peut deviner que les absents ont encore plus tort que d’habitude. « Il n’y aura pas de passage de justesse en classe de 2de », avertit d’emblée le brave homme à la barbe poivre et sel, qui tient à alerter les parents sur le caractère décisif de l’année scolaire qui commence. Il veut manifestement leur mettre la pression dès cette première réunion, comme il l’a fait à la rentrée pour leurs enfants. Le moment est grave, expliquent tour à tour le principal, les professeurs et le conseiller principal d’éducation (CPE) : il y a le brevet en vue à la fin de l’année, et comme pour les lycéens qui s’apprêtent à passer le baccalauréat, des « brevets blancs » seront organisés plusieurs fois au fil des mois. Une façon d’expliquer aux parents que, dorénavant, leurs rejetons auront droit au même traitement que leurs aînés. Cette fois, l’enfance est bien finie…

    Mais le principal sujet de la réunion, c’est bien sûr la perspective de l’entrée au lycée. Car le type d’établissement vers lequel l’élève sera orienté déterminera ses possibilités d’études après le bac. Filière générale et technologique, ou filière professionnelle ? La bouche en cœur, les enseignants expliquent qu’« entrer en 2de professionnelle n’est pas une voie de garage », la preuve étant qu’il y a « plus de demandes que de places ». Mais tout le monde a bien compris le contraire, et moi la première. J’ai de bonnes raisons pour cela : Justine, ma fille, ne manifeste aucune vocation pour la mécanique, l’hôtellerie ou le secrétariat, et je ne tiens pas à ce qu’on lui fasse faire d’office un choix qu’elle risque de regretter. Pour l’instant, elle n’a pas la moindre idée du métier qu’elle veut faire plus tard, et je ne crois pas avoir remarqué qu’autour d’elle ses camarades aient des projets tellement plus précis. Seulement, l’année dernière, le conseil de classe a été formel, et a inscrit son verdict en bas du dernier bulletin de 4e : « avis favorable de passage en 3e en vue d’une orientation en filière professionnelle ». J’en suis tombée des nues.

    Personne n’avait jugé utile de nous avertir de cette décision, pourtant lourde de conséquences pour l’avenir de Justine, de nous l’expliquer, de nous parler des choix qui ainsi s’ouvraient – ni de ceux qui se fermaient. La décision couperet est donc arrivée anonymement par la poste, à la fin juin. Au début, je n’ai pas compris que cette mention resterait inscrite au fer rouge sur le dossier de Justine jusqu’au terme de sa scolarité. Quant à elle, je ne suis pas sûre qu’elle y ait prêté particulièrement attention, ou qu’elle en ait mesuré la portée exacte. Car une orientation professionnelle pour une adolescente de 15 ans qui ne manifeste pas d’intérêt pour une vocation particulière, mais dont les résultats sont probablement jugés insuffisants, c’est bien une sanction et une voie de garage. Affirmer le contraire s’avère d’une hypocrisie sans borne. C’est cependant le discours qu’on nous sert.

    Pendant cette réunion, tous les propos que j’entends me semblent terriblement éloignés de ce qui pourrait éventuellement concerner ma fille. Laquelle ne me paraît pourtant pas être une martienne, si je la compare à ses camarades. À ceci près que là où d’autres parlent avec aplomb, y compris lorsqu’ils se trompent, elle n’ose pas s’exprimer, craignant de se ridiculiser en proférant une bêtise. Les élèves doivent faire preuve de « maturité », explique gravement le CPE, « acquérir l’autonomie de leur propre travail » et « démarrer une réflexion sur leur projet personnel ». Et les parents se montrer vigilants sur le travail de leurs enfants, ajoutent les enseignants : une heure à une heure et demie par jour, quatre heures le week-end. Un minimum, insistent-ils. Il leur faut aussi veiller à ce que l’ordinateur de leur ado soit éteint quand ils travaillent. Ne parlons même pas de la télévision, évidemment à bannir dans une vie idéale où l’existence de l’adolescent doit être tournée vers sa réussite scolaire, au risque qu’il envoie un jour tout balader. Tout va aller très vite, alertent les professeurs : « Dès la mi-janvier, 50 % des cours de l’année sont faits. »

    À la fin de la réunion, l’ambiance est donc un peu lourde, l’inquiétude se lit même sur certains visages. Sur le mien aussi. Pourquoi cette mise en scène, destinée à susciter l’inquiétude plus qu’à motiver ? On se croirait presque à Guignol, où revient régulièrement la peur des coups de bâton du gendarme. Sauf que là, personne n’a envie de rire. Je repars, guère rassurée, et en me posant mille questions.

     

  • Le tiercé du samedi #44

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres de fiction dans lesquels on trouve les plus mauvais parents

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Divergente

     

     

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    Le père de Tobias, Marcus, est un père lamentable. Et s'il n'a que la coupe de bronze, c'est uniquement parce que c'est une brute comme il y en a tant d'autres. Comme on est de la fiction, il perd des points pour manque d'originalité (désolée Tobias)

     

     

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    Virtuosity

     

     

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    Entre les grands-parents qui ne reconnaissent son existence que depuis qu'elle est devenue célèbre, son père qui ignore quasiment son existence et sa mère qui ne la considère que comme un instrument de gloire, comme si la célébrité de Carmen rejaillissait sur elle, la jeune violoniste est bien mal lotie question famille. Mais sa mère a la palme! Elle ne lui accorde aucune liberté et elle va jusqu'à droguer sa fille soit disant pour empêcher le trac...
    Elle mérite au moins la coupe d'argent!

     

     

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    La comtesse de Segur

     

     

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     Alors, ok, je triche, il y a plus d'un livre mais je fais ce que je veux, c'est mon rendez vous livresque il faut dire que la comtesse de Segur nous met une belle brochette de parents indignes! Pour n'en citer que quelques uns:
    Mme Fichini dans les petites filles modèles

    Mme Mac Miche dans un bon petit diable
    Les parents de Christine dans François le Bossu
    Les parents de Gisèle dans les caprices de Gisèle et Quel amour d'enfant
    L'oncle de Geneviève dans Après la pluie, le beau temps....
    ...



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres que vous avez tellement recommandé que l’éditeur devrait vous payer pour la pub faite.

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Film] Hocus pocus

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    Titre original : Hocus Pocus

     

    Réalisé par : Kenny Ortega

     

    Date de sortie : 26 janvier 1994

     

    Genre : Jeunesse

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h36

     

    Casting : Bette Midler, Kathy Najimy, Sarah Jessica Parker, Thora Birch, Omri Katz, Vinessa Shaw, Jodie Rivera, Doug Jones, Sean Murray…

     

    Résumé : Halloween 1993 : Pour gagner le cœur de sa bien-aimée, Max Dennison, va, par bravade, allumer la bougie fatidique qui a le pouvoir de faire renaître les trois soeurs Sanderson Winifred, Sarah et Mary, les trois plus célèbres sorcières de Salem.

     

    Mon avis : Ce film est sorti à une époque où Halloween était encore mal connu en France, les enfants étaient donc pleins de curiosité à ce sujet.
    En gamin de la ville, Max se trouve trop vieux pour accompagner sa petite sœur quémander des friandises et ne croit pas aux superstitions de Salem.

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    Ses parents le forceront à faire la première chose, les circonstances à croire aux secondes.
    Par défi, pour impressionner une fille qui lui plait,

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    peut-être pour embêter un peu sa sœur, il allume la fameuse bougie à flamme noire. Et voilà trois affreuses sorcières, pendues trois siècles plus tôt, de retour à Salem. Et quelles sorcières !
    Les sœurs Sanderson ce sont Winifred, dite Winnie, le cerveau de la fratrie, un peu désespérée d’avoir des sœurs pas toujours très fut-fut ; Mary, la cadette, douée de la capacité de sentir les enfants mais qui n’exploite pas toujours au mieux ce talent ; et Sarah, la benjamine, plus intéressée par quel homme mettre dans son lit que par la sorcellerie et qui dit ce qui lui passe pas la tête sans réfléchir en jolie blonde qu’elle est.
    Bette Midler est géniale dans le rôle de Winnie, pleine d’humour dans sa quête désespérée de la jeunesse éternelle.

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    Pour moi, même si elle a joué de nombreux rôles, Kathy Najimy sera toujours, outre Mary Sanderson, la Sœur Mary-Patrick de sister act.

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    Quant à Sarah, ce n’est autre que Sarah Jessica Parker qui interprète la plus jeune sœur volage de Winifred. Une Sarah Jessica Parker qui n’avait pas encore connue la consécration qu’elle a obtenue dans son rôle de Carrie Bradshaw. Bien que le rôle ne soit pas si différent : blonde, le feu aux fesses, mangeuse d’homme… Bien qu’elle ait joué dans pas mal de productions avant Hocus Pocus, c’était, du moins en France, une quasi-inconnue.

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    Une autre actrice fait ses presque débuts dans ce film, il s’agit de Thora Birch, jeune actrice de 11 ans, qui a joué dans pas mal de séries, films et téléfilms depuis.

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    Enfin, il y a un autre acteur que tout le monde ou presque connaît bien aujourd’hui. Il s’agit de Thackery Binx. Non pas sous sa forme de chat (très mal fait d’ailleurs, mais bon 1993 et les effets spéciaux, il ne fallait pas en attendre plus),

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    mais sous sa forme de jeune homme que l’on voit au début du film, puis sous forme de fantôme à la fin. Mais si ! Il ne vous dit rien ce jeune homme ?

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    Et si je vous le montre 10 ans plus tard ?

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    Et oui, L’agent spécial Timothy McGee a fait ses débuts en bottant les fesses de vilaines sorcières.
    Le maitre mot de ce film est l’humour : toutes les situations, même les plus dramatiques sont immédiatement suivies ou précédées d’un trait d’humour. C’est donc un film à prendre au 25ème degré.


     

  • [Livre] Loukas ou l'indésiré

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    Résumé : Que reste-t-il de l'innocence d'un enfant quand le sort s'acharne ? Élevé dans une communauté religieuse, Loukas est le souffre-douleur de sa famille. De santé très fragile, il subit coups et brimades. À l'adolescence viennent s'ajouter les viols... Son journal intime, tenu dès l'âge de 8 ans, nous dévoile sa terrible vérité.

     

    Auteur : Esther Louve

     

    Edition : Nouvelles plumes

     

    Genre : Témoignage

     

    Date de parution : 2015

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : Fiction ou témoignage ? C’est un peu dur à dire : sur la couverture, figure seulement le nom d’Esther Louve, ce qui est inhabituel pour un témoignage écrit à la première personne par un autre. Si elle a été la plume permettant au protagoniste de prendre la parole, c’est son nom à lui (ou son pseudonyme) qui aurait dû figurer en priorité. De plus sur sa page facebook, l’auteur parle de la sortie de SON livre, sans jamais citer « Loukas ».
    D’un autre côté, le nom de Loukas Rodrigues figure sur la page de garde, sous le nom d’Esther Louve, et un encart précise que les noms et lieux ont été changés sur la volonté de Loukas pour préserver son anonymat et sa sécurité.

    Si c’est de la fiction, l’auteur a peut être poussé un peu loin le désir de tromper le lecteur.
    L’histoire elle-même se présente sous la forme d’un journal intime entrecoupée d’explications donnée par un « Loukas » adulte et, a priori, libéré de la secte.
    Loukas ne se plaint pas ou presque pas de l’attitude de son père à son égard. Ça viendra avec l’âge mais il ne se rebelle pas vraiment.
    En revanche, il essaie d’alerter son entourage sur ce que lui fait subir son oncle. Je reste d’ailleurs totalement abasourdie de la fin que va connaitre cette histoire.
    A aucun moment Loukas ne remet en question l’autorité du maître dans son journal intime, il semble totalement soumis à la secte. D’ailleurs même aujourd’hui, alors que dans les inserts qu’il fait de son opinion d’adulte il laisse entendre qu’il est parti, il n’aime toujours pas que la communauté soit qualifiée de secte.
    En plus d’être un enfant martyre, Loukas est un enfant malade, ce qui rend encore plus intolérable la description de l’attitude de son entourage envers lui. Dès les premières pages, on sait qu’il souffre de leucémie, avec tous les effets que cela peut avoir sur le corps : fatigue, fragilité osseuse…
    Ce qui révolte, c’est que les rares fois où Loukas a vaincu sa peur des représailles pour parler de ce qu’il subissait, on ne l’a pas cru. Et pourquoi ? Parce que son père était un homme respectable : un notaire. Et c’est bien connu, n’est-ce pas ? Un homme cultivé ne peut en aucun cas être un monstre.
    A la fin du livre, on peut lire quelques témoignages de personnes ayant côtoyé Loukas en dehors du cercle restreint de la famille ou de la secte : une infirmière de l’hôpital, une jeune patiente de son âge qui s’était liée d’amitié avec lui et une voisine de l’étude de son père.
    C’est ce témoignage-là qui m’a le plus marqué. La voisine, vieille dame octogénaire durant l’adolescence de Loukas, a vite compris ce qu’il se passait. Et a été tout bonnement menacée par le père qui lui a fait comprendre que la secte savait se débarrasser des fouineurs. Ça m’a fait penser au témoignage de la nièce du dirigeant de l’église de scientologie qui mettait l’accent sur le fait que la secte était persuadée, et souvent à juste titre, d’être au-dessus des lois et de n’avoir rien à craindre de la police ou de la justice.
    La fin est un peu frustrante. Je trouve qu’on ne va pas assez loin. J’aurais aimé savoir comment le jeune frère de Loukas, Diego, qui affiche très tôt sa rébellion, s’est sorti de cet environnement hostile. Et comment Loukas, qui semble si profondément soumis et acquis aux idées de la secte a pu, si les allusions faites ne m’ont pas trompées, partir à son tour.
    J’aurais voulu savoir si les responsables des actes abominables commis sur Loukas avaient fini par payer pour ça, où s’ils avaient continué leur vie, comme si de rien n’était.
    J’ai beaucoup aimé ce livre, mais je le referme sur un goût d’inachevé.

    Un extrait : Voilà mon cahier qui va me servir à écrire ce que je vis et je vais le cacher très bien pour que plus tard, peut-être, il y a quelqu’un qui le lise et se souvienne de moi. Il faut d’abord que je me présente, c’est comme ça dans les livres pour les grands. Celui qui écrit son histoire, il se présente ! alors voilà : je m’appelle Loukas Rodriguez, j’ai huit ans aujourd’hui (c’est pour ça que j’ai un cahier neuf, c’était mon cadeau d’anniversaire que mon frère m’a donné), c’est la première fois que j’ai un cadeau de mon frère (j’ai deux frère, un grand et un petit), c’est mon grand frère qui m’a donné le cahier, alors ça m’a fait drôlement plaisir, mais il faut que personne le sache, surtout pas notre père. Il faut que je dise aussi que chez nous, on fête jamais les anniversaires, enfin surtout le mien, moi j’ai jamais eu de gateau avec des bougies comme mes copains d’école me racontent et aussi pas de cadeau non plus. Mes frères, ils ont un livre, un livre d’instruction qu’il dit notre père car nous devons être des garçons intelligents et que les jouets, c’est pour les petits enfants et ils ont le droit de manger à la table des adultes le soir de ce jour là ; moi, j’ai jamais le droit. Mon plus petit frère, lui, il reçoit encore des jouets parce qu’il est encore un bébé et puis aussi parce que lui, c’est le préféré de nos parents.
    Je suis un grand garçon et comme toute ma famille, je fais partie de la communauté des « frères de foi ». Mon père, il est notaire et ma mère, elle travaille pour lui, mais à la maison (elle prend les rendez-vous et fait les factures).
    J’ai un grand frère (celui qui m’a offert mon cahier) qui s’appelle Manoël, il a onze ans et un petit frère qui s’appelle Diego et qui a trois ans.
    J’ai eu aussi deux sœurs mais elles sont parties au paradis avant que je vienne sur la Terre. Mary était la plus grande, elle est partie bien avant moi et l’autre (je connais pas son nom), elle était avec moi dans le ventre de notre mère, mais elle est remontée au ciel et moi, je suis restée là.
    J’aurais bien voulu moi, qu’elle m’emmène avec elle auprès de notre seigneur Jésus.
    Je suis un petit garçon normal, sauf que je suis tout maigre et pas aussi fort et grand que mes frères et mes copains d’école. C’est parce que moi, je suis malade : quand j’étais plus petit, j’ai été longtemps à l’hôpital, les docteurs ont trouvé dans mon sang quelque chose qui n’allait pas bien, je ne sais pas ce que c’est exactement, mais mon grand frère a dit que c’était une maladie grave qui s’appelle leucémie. Je suis allé dans un grand hôpital où j’ai connu plein d’enfants comme moi, les dames étaient très gentilles avec nous mais c’était difficile d’être malade et tout seul, enfin moi, j’étais tout seul, les autres, ils avaient leurs parents. Mais ça change pas grand-chose à ma vie, sauf que je vais encore souvent à l’hôpital. Père me punit souvent parce que je suis pas assez fort comme il aimerait que je sois, il dit qu’un garçon à doit être très fort et costaud et que ça pleure pas, que nous devons être des vainqueurs car nous sommes des « zélus ». Moi je ne sais pas ce que c’est les « zélus », je comprends pas pourquoi il faut être toujours les plus forts, les premiers dans tout ce qu’on fait, et puis moi, comme je suis souvent puni, alors il m’arrive de pleurer.
    Il faut dire que mes parents, comme ils voulaient pas encore un garçon, alors ils m’aiment pas.
    Je le sais, parce que j’entends souvent Père dire que si j’étais pas là, ça irait mieux pour tout le monde !

  • Mes sorties du mois #7

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

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    Les sorties grand format:

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    Les sorties poche:

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois de mars?