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[Livre] Là où j'irai

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Résumé : Adam est une rock star adulée dont la réputation sulfureuse attire les paparazzi. Un jour de dérive à New York, il tombe en arrêt devant des yeux noirs sur une affiche. Les yeux de Mia, son ancienne petite amie. Devenue une violoncelliste virtuose, la jeune fille donne ce soir un concert au Carnegie Hall.
Trois ans plus tôt, Mia est partie sans un au revoir, sans une explication. Leurs retrouvailles sont un choc : les souvenirs bons et mauvais resurgissent, les sentiments encore à vif les submergent, leur amour qu'ils pensaient indestructible se heurte à la réalité de leurs vies.
Peut-on revivre une passion, malgré les cicatrices du passé ? La musique emporte Mia et Adam dans un tourbillon d'émotions. Est-ce suffisant pour les réunir de nouveau ?

 

Auteur : Gayle Forman

 

Edition : Pocket

 

Genre : Young adult

 

Date de parution : 4 novembre 2010

 

Prix moyen : 6€

 

Mon avis : Même si « Si je reste » pouvait, à mon avis, se suffire à lui-même, j’étais curieuse d’en retrouver les personnages dans cette suite qui se situe trois ans plus tard.
Mia m’a extrêmement déçue. Quand on voit comment Adam est à ses cotés pendant son coma et qu’on découvre combien il l’a soutenue pendant sa convalescence, son attitude est tout simplement écœurante.
Il est certain qu’elle a vécu quelque chose d’insoutenable et si elle avait coupé les ponts immédiatement avec Adam, on aurait pu mettre ça sur le compte du chagrin ou du choc, mais elle a continué à profiter de sa présence pendant des mois.
Ce n’est pas tant qu’elle ait décidé de mettre un terme à leur histoire qui me répugne que la façon qu’elle a eu de le faire. Elle aurait pu lui envoyer un message, un texto, un mail, n’importe quoi plutôt que ce silence soudain, laissant Adam s’inquiéter, s’angoisser puis être dévasté quand il a compris qu’elle ne donnerait plus de nouvelles.
Et pour seule excuse : J’étais en colère parce que tu m’as demandé de rester.
Et alors ? Il n’est pas le seul. Kim, ses grands parents, tout le monde priait pour qu’elle vive. Mais couper les ponts aussi brutalement avec ses grands parents n’était pas possible et si elle avait fait ça à Kim, il est fort à parier que celle-ci aurait débarqué à Julliard pour lui botter les fesses. Mais Adam… le gentil Adam… Lui respecterait son choix, il se laisserait marcher dessus comme une serpillère.
Et comme toujours Mia est égocentrique. Malgré le fait qu’Adam ne cesse d’expliquer à quel point tout a changé, à quel point la musique n’a plus la même importance pour lui, qu’il en souffre même, quand il envisage d’abandonner, la seule réaction de Mia n’est pas : tu es sur de toi ? Tu ne crois pas que tu risques de le regretter ? Plutôt que d’abandonner, tu devrais peut être essayer de modifier ce qui te dérange… bref de chercher à le comprendre LUI, sa seule réaction donc est : je ne veux pas que tu abandonnes pour moi.
Mais quand va-t-elle arrêter de tout ramener à elle ? Moi, j’étais mal, j’étais en colère…
Adam aussi a perdu des gens qu’il aimait profondément, sauf que, comme il n’était « que » le petit ami de Mia, tout le monde s’est foutu de sa peine et de sa souffrance. Comme si, en reconnaissant que d’autres avaient souffert, on volait une part de sa douleur à Mia.

Le roman en lui-même est bien écrit et très agréable, mais je n’ai pas pu passer au dessus de l’antipathie que j’ai ressentie pour Mia.

 

Un extrait : Mia s'est réveillée au bout de quatre jours, mais on ne lui a rien dit avant le sixième. Cela n'avait pas d'importance, parce qu'elle semblait déjà savoir. On était autour de son lit d'hôpital, dans l'unité de soins intensifs. Son taciturne grand-père avait la pénible tâche de lui annoncer que ses parents, Kat et Denny, avaient été tués sur le coup dans l'accident de voiture qui avait provoqué son hospitalisation. Et que son petit frère, Teddy, était mort aux urgences de l'hôpital local où on les avait transportés, lui et Mia, dans un premier temps, avant qu'elle soit évacuée vers portland.

Personne ne connaissait la cause de la collision. Mia s'en souvenait-elle ?

Elle gisait là, clignant des paupières et serrant ma main comme si elle voulait me retenir à jamais, les ongles enfoncés dans ma paume. Elle secouait la tête et répétait « non, non », sans pleurer pour autant, et je me demandais si elle répondait simplement à la question de son grand-père ou si elle refusait d'admettre la situation. Non !

Et puis l'assistante sociale est entrée et a pris les choses en main. Avec réalisme, elle a expliqué à Mia les interventions qu'elle avait subies :

« On a fait ce qu'on appelle du triage chirurgical, juste pour te stabiliser, et tu t'en sors remarquablement bien. »

Elle a ensuite évoqué les opérations qui l'attendaient au cours des prochains mois.

D'abord une pose de broches métalliques dans sa jambe gauche, puis, quelques jours plus tard, un prélèvement de peau sur la cuisse droite, intacte. Une autre intervention serait nécessaire pour greffer ce lambeau de peau sur sa jambe abîmée, et, comme le prélèvement, elle laisserait malheureusement « quelques vilaines cicatrices ». En revanche, celles du visage pourraient complètement disparaître au bout d'un an grâce à la chirurgie esthétique.

« Une fois que tu en auras terminé avec les opérations d'urgence, a poursuivi l'assistante sociale, et s'il n'y a pas de complications, comme une infection consécutive à l'ablation de la rate ou des problèmes pulmonaires, tu pourras quitter l'hôpital et aller dans un centre de rééducation. Là, tu auras tous les soins nécessaires, ergothérapie, rééducation, orthophonie et autres. On fera un bilan médical d'ici à quelques jours. »

Sa litanie m'épuisait, mais Mia buvait apparemment chacune de ses paroles et semblait s'intéresser plus au détail de ses opérations qu'aux nouvelles de sa famille.

Un peu plus tard, dans l'après-midi, l'assistante sociale nous a pris à part.

Nous, c'est-à-dire les grands-parents et moi.

La réaction de Mia, ou plutôt son absence de réaction, nous préoccupait. Nous nous étions attendus à ce que, face à l'horreur de la nouvelle, elle crie, pleure, s'arrache les cheveux bref que son chagrin égale le nôtre. Et devant son calme anormal, nous pensions tous la même chose : le cerveau était atteint.

L'assistante sociale nous a rassurés tout de suite.

"Non, ce n'est pas le cas. Le cerveau est un organe fragile et il faudra attendre quelques semaines pour savoir quelles régions ont pu être touchées, mais les jeunes sont incroyablement résistants et, pour Mia, les neurologues sont optimistes. Le contrôle moteur est bon dans l'ensemble. La faculté de langage ne devrait pas être affectée. La partie droite de son corps présente une faiblesse et elle n'a plus d'équilibre. Si c'est là toute l'étendue des dommages cérébraux, elle a de la chance.

 

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