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Selene raconte... - Page 91

  • [Livre] Juliette à Québec

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    Résumé : En février, Juliette est très heureuse de rester à Québec où elle vit, afin de profiter des festivités du Carnaval avec Gina et Gino, ses BFFs. Hélas, sa mère est hospitalisée d’urgence à la suite d’un malaise. Heureusement, la maman de Gina accueille Juliette chez elle. Les deux amies se réjouissent de vivre comme des sœurs! Lorsqu’elles remarquent le comportement étrange de Youssef, un nouveau venu dans leur école, elles décident de mener leur enquête avec l’aide de Gino. Quelle découverte surprenante attend les détectives improvisés? 

     

    Auteur : Rose-Line Brasset

     

    Edition : Hurtubise

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 12 Octobre 2016

     

    Prix moyen : 13€

     

    Mon avis : Noël à Québec, ça fait rêver ? Moi aussi jusqu’à ce que Juliette nous dise qu’à moins 5°, il fait doux pour la saison. Ben oui, d’habitude il fait moins 15°, moins 20°, ça c’est des températures hivernales ! Enfin selon Juliette ! Alors vous vous doutez bien que moi qui trouve que quand il fait moins de 23°, il commence à faire frisquet, le rêve du noël à Québec m’a vite quitté !
    Dans ce livre, j’avoue que Juliette m’a énervée. Alors que ce tome se déroule plus tard que « Juliette à Barcelone », je l’ai trouvé très puérile. Alors je sais bien qu’à 13 ans, presque 14, on n’est pas un modèle de maturité, mais il y a quand même quelques limites ! (En revanche j’ai l’impression que les différents tomes ne suivent pas vraiment un ordre chronologique car sinon Juliette aurait du avoir 15 ans dans ce tome.)
    J’avoue que son comportement m’a presque gâché la visite de Québec tant j’avais envie de lui foutre des baffes toutes les 2 minutes !
    Sn attitude face à l’hospitalisation d’urgence de sa mère m’a écœurée : elle est à la fois exaspérée que sa mère lui gâche sa sortie en étant malade, ravie de passer du temps chez sa copine et sa mère si cool (qui est pas si cool que ça au quotidien, enfin qui est une mère normale, pas une copine…), et complètement indifférente, reportant sans cesse ses visites ou ses appels à sa mère pour pouvoir sortir. Franchement vu comment se passe l’hospitalisation, à son âge, j’aurais été morte d’inquiétude ! Ses minauderies pendant la pêche sous la glace sont tout aussi énervantes. Elle était vraiment pénible. Elle réussit même à exaspérer Gino à un moment, c’est dire quand on voit la patience du garçon à son égard !
    Dans ce tome, on se penche aussi sur l’immigration et les suspicions de terrorisme qui pèsent sur les originaires de pays arabes ou africains. Persuadées que le nouvel élève, Youssef, cache un secret, et même qu’il pourrait être dangereux, Juliette et Gina arrivent à convaincre Gino de mener l’enquête. L’adolescent aussi suspecte un secret, mais ne pense pas forcément que Yousef fasse quelque chose de mal.
    A côté des délires de détectives des trois amis, et si on met de côté les gamineries de Juliette, on découvre plein de choses : la pêche sous la glace, les escaliers reliant la haute et la base ville, l’hôtel de glace, reconstruit à l’identique chaque année, le château Frontenac, le Carnaval d’hiver de Québec…
    Et comme à chaque fois, à la fin du livre, on trouve plein de renseignements sur la ville.

     

    Un extrait : Gina et sa mère ont prévenu qu’elles nous attendraient sur le trottoir devant le Palais de glace, en face de l’hôtel du Parlement de Québec. Boulevard Honoré-Mercier, d’énormes inukshuks tout blancs, dressés pour le Carnaval et habillés de ceintures fléchées, nous montrent le chemin. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le palais ne passe pas inaperçu. Wow! Reconstruit chaque année sur le même site et à la même époque, il est constitué de gigantesques blocs de glace (pesant au total plus de trois cents tonnes, paraît-il). Encore une fois cette année, je le trouve magnifique! On se croirait au palais de la reine des neiges, mais il s’agit plutôt de la maison de Bonhomme, un personnage tout en rondeur mesurant sept pieds de haut et rappelant un bonhomme de neige. Vous en avez entendu parler? Avec son bonnet rouge et sa ceinture de laine tressée aux doigts, il est le roi de la fête! 

    Ma mère est aussi excitée que moi. Il faut dire que l’ambiance est formidable. On entend de la musique et les gens se dandinent en suivant les indications de Bonhomme, qui tape des pieds et des mains ou soulève la jambe et les bras plus haut qu’une danseuse de French cancan. Oooh, c’est trop drôle! J’ai tellement hâte de trouver nos amis pour me joindre enfin à la foule! Volubile, comme à son habitude, maman m’explique, tout en gesticulant comiquement (je crois qu’elle essaie de danser, elle aussi), qu’il s’agit du plus important carnaval d’hiver au monde.

    - Savais-tu, pitchounette, qu’il y avait déjà une fête d’hiver chez les habitants de la Nouvelle-France?

    - Euh… non. Je ne me souviens pas que mon prof d’histoire nous en ait parlé.

    - À cette époque, déjà, nous avions l’habitude de fêter entre amis et voisins l’approche du carême, c’est-à-dire les quarante jours précédant Pâques.

    - Ah bon!

    - Mais les premières festivités officiellement appelées «Carnaval de Québec» datent de 1894. Elles ont été interrompues pendant la Première Guerre mondiale, la Grande Dépression et la Seconde Guerre mondiale, mais ont repris en 1955 et se sont renouvelées chaque année jusqu’à aujourd’hui, entre mi-janvier et mi-février.

    - Eh, ben! Oh, regarde là-bas, c’est Gina et sa mère! Ginaaa! Gineeette! On est lààà! m’écrié-je avec de grands gestes des bras dans la direction de nos amies.

    Ouf! Sans elles pour me sortir de là, j’en avais pour l’après-midi à me croire dans la classe d’histoire de monsieur Cayer. Ma mère, elle est super drôle et je l’adore, mais on dirait parfois qu’elle s’est donné pour mission de me transformer en singe savant… Votre mère à vous, elle se prend aussi pour la maîtresse? Celle de Gina est beaucoup plus relax, je trouve. Non seulement elle s’habille et se maquille en tout temps comme un véritable mannequin, mais elle aime la même musique que les jeunes, joue à des jeux vidéo avec Gina et lui passe tous ses caprices.

    Maintenant que nos amies sont là, on va enfin véritablement s’amuser !

     

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  • [Livre] Interfeel

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    Résumé : Et si le monde entier avait accès à vos émotions ?

    Nathan et ses amis sont en permanence connectés à Interfeel, un réseau social qui permet de partager ses émotions. Pour l'immense majorité des habitants de la planète, connaître les émotions de chacun est tout aussi naturel que téléphoner. Mais un événement tragique va se produire sous leurs yeux et bouleverser Nathan. Fasciné par Élizabeth, une " sans-Réseau " qui vit en marge de la société, il voit toutes ses certitudes vaciller. Ce que les deux adolescents découvriront pourrait bien changer le monde à jamais...


    Auteur : Antonin Atger

     

    Edition : PKJ

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 07 Juin 2018

     

    Prix moyen : 18,50€

     

    Mon avis : J’ai lu ce livre dans le cadre de la masse critique Babelio. Je l’avais coché un peu par hasard, happée au passage par le résumé qui m’intriguait beaucoup. Et bien m’en a pris parce que j’ai frôlé le coup de cœur. Pourquoi seulement frôlé ? Tout simplement parce que, à aucun moment, ni au début du livre, ni à la fin, il n’est fait mention d’une éventuelle suite. Or, vu comment se fini ce livre, clairement, la bonne opinion que j’en ai est subordonné à l’existence d’une suite.
    Imaginez donc un feu d’artifice. Les couleurs sont de plus en plus brillantes, les bouquets de plus en plus étendus et au moment du bouquet final…pshiiiiit… un pétard mouillé. C’est à peu près l’effet qu’aurait sur moi l’annonce de l’absence de suite. Et comme on est dans l’incertitude, et que je déteste l’incertitude, je n’arrive pas au coup de cœur.
    Interfeel est présenté comme un réseau social, mais il est évident qu’il est bien plus que ça. Déjà, s’il n’est pas obligatoire de l’utiliser, c’est tout de même fortement conseillé. Ceux qui refusent Interfeel, les sans-réseaux, sont regardé avec suspicion mais ce n’est pas le seul désagrément que provoque leur refus du « progrès » : ils n’ont également pas accès aux meilleurs soins, réservés aux utilisateurs d’interfeel, pas accès non plus aux emplois lucratifs. La population connectée pense immédiatement que quelqu’un qui n’a pas interfeel dissimule ses émotions parce qu’il a quelque chose de grave à cacher. S’il ne semble plus y avoir de discrimination liée à la couleur de peau, à la religion ou à l’orientation sexuelle, la majorité des utilisateurs montrent leur intolérance à l’égard des sans-réseaux. La haine n’a pas disparue, elle s’est seulement trouvé un autre réceptacle.
    Au-delà de l’histoire en elle-même, on peut déceler une sévère critique des réseaux sociaux et de l’utilisation de plus en plus systématique qui en est faite (pas plus tard qu’hier, j’ai eu droit à : « Comment, tu n’utilises pas instagram ?? Mais c’est trop bizarre de ne pas être instagrammeur… ». Héroïquement, je n’ai pas fait de commentaire).
    Le rythme du roman est haletant. Presque à chaque page, il y a une révélation, un rebondissement, voire une trahison.
    Au début j’avais du mal à me repérer car on est plongée dans cet univers sans préparation, mais, au fil des discussions entre les personnages, de leur cours au lycée même, on commence à comprendre comment on est passé de notre monde actuel au monde d’interfeel.
    Du côté des personnages, je ne me suis réellement attachée qu’à Nathan. Il se remet sans cesse en question, cherche à comprendre les choses et ce, même quand cela va à l’encontre de tout ce qu’il a toujours appris.
    J’espère que dans la suite, si suite il y a, on apprendra à mieux connaitre ses camarades ainsi que Kassandra Kacem dont le passé m’intrigue beaucoup.
    Je me pose encore tellement de questions sur les personnages que ce soit les parents de Nathan, Claude Erat, le tatoueur ou encore le commissaire Ekaton ou Karl Certal, et le retournement de situation qui clôt le livre ne me donne qu’une envie : En savoir davantage.

     

    Un extrait : Nathan regardait le ciel. Chaque fois qu’il se sentait fatigué, nerveux ou colérique et qu’il ne voulait pas que les autres s’en aperçoivent, il levait les yeux et son esprit se calmait aussitôt. Peu importe les nuages, peu importe la pluie : il n’avait qu’à lever la tête.
    Le ciel était ce jour-là d’un bleu éclatant. Au loin se découpaient les tours de l’épicentre – le centre exact de la ville -, surplombées par une immense tour blanche, étincelante, en plein milieu. Le ciel était sans nuages. Ce vide se diffusait dans sa tête. Tout était plat comme un lac parfaitement immobile.
    Sur ce lac, tout d’un coup, une légère vibration apparut. Une émotion perturbait Nathan, et ce n’était pas la sienne. L’irritation de quelqu’un d’autre infusait en lui. Son professeur de philosophie humaine l’interpella alors :

    - Monsieur Ethanin. Vous êtes souvent fasciné par le ciel mais, croyez-moi, La Boétie est tout aussi intéressant. Un peu de courage, le cours se termine dans cinq minutes.

    Cette touche d’espièglerie rassura Nathan : son professeur n’était pas si irrité que ça. Sans être particulièrement bon élève – il laissait cette place à Hanek -, il ne posait jamais de problème en classe et n’avait pas l’intention aujourd’hui de commencer. Reprenant son stylo, il nota les paroles du professeur sur son papier numérique.

    - La vraie question est : pourquoi accepte-t-on de vivre sous le principe de la servitude volontaire ? D’après La Boétie, il y a plusieurs raisons.
    Claure Erat parlait à une vitesse normale, c'est-à-dire bien trop vite pour Nathan. Nerveux, il froissa involontairement le rebord de la feuille. Un message apparut alors sur le papier : Garder Pliure ? Nathan sélectionna « Non » du bout de l’index et la feuille se défroissa pour redevenir intacte.
    Il recommença à prendre des notes, maladroitement, et, comme toujours, se demanda pourquoi il n’était pas possible d’utiliser un bon vieux clavier virtuel, plus naturel pour lui que les courbes approximatives qu’il traçait au stylo. Fichues Grandes Réformes… Il enviait la génération précédente qui n’avait pas besoin d’écrire à la main. Il se calma d’un rapide coup d’œil vers le ciel pour éviter que l’on perçoive l’énervement qu’il diffusait autour de lui.

     

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  • C'est lundi que lisez vous? #162

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    La malédiction T01 432p.jpg Les grandes hystériques.jpg Billy Brouillard T01.jpg

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    glacé.jpg La voie du loup 377p.jpg

     

    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #4

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Un bonheur insoutenable d'Ira Levin

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    "Piliers de béton blancs et aveugles d’une ville, géants entre de moindres géants, entourant une vaste place rase où s’ébattaient quelque deux cents enfants encadrés par une douzaine de surveillantes en blouses blanches. La plupart des enfants – nus, bruns, aux cheveux noirs – rampaient à travers des cylindres jaunes et rouges, jouaient à la balançoire ou faisaient de la gymnastique par petits groupes ; mais dans un coin ombragé, assis en demi-cercle sur un quadrillage de marelle incrusté dans le sol, quatre d’entre eux écoutaient un cinquième parler.
    — Ils attrapent des animaux, les mangent et s’habillent avec leurs peaux, disait celui qui parlait, un petit garçon de huit ans. Et aussi, ils se… « battent ». Ça veut dire qu’ils se font mal, exprès, avec leurs mains ou bien avec des pierres ou des bâtons. Ils ne s’aiment pas et ne s’aident pas. Pas du tout.
    Les quatre enfants l’écoutaient bouche bée. Une petite fille, plus jeune que celui qui avait parlé, dit : « Mais on ne peut pas ôter les bracelets. C’est impossible. » Elle tira sur son propre bracelet avec un doigt, pour montrer la solidité des maillons.
    — Si, on peut, si on a les outils qu’il faut, dit le garçon. On l’ôte bien le jour de l’union, non ?
    — Oui, mais seulement pour une seconde.
    — Peut-être, mais on l’ôte.
    — Où vivent-ils ? demanda un autre.
    — Au sommet des montagnes. Dans des cavernes. Dans un tas d’endroits où on ne peut pas les trouver.
    — Ils doivent être malades, dit la première petite fille.
    — Bien sûr ! s’exclama le garçon en riant. C’est pourquoi on les appelle « incurables ». Incurable veut dire malade. Ils sont très, très malades.
    Le plus jeune des enfants, un garçon d’environ six ans, dit :
    — Ils ne se font pas faire leurs traitements ?
    L’autre le regarda avec dédain.
    — Sans leurs bracelets ? Dans des cavernes ?
    — Mais comment deviennent-ils malades ? demanda celui qui avait six ans. Ils sont traités jusqu’au jour où ils s’en vont !
    — Les traitements, affirma l’aîné, ne sont pas toujours efficaces.
    Celui qui avait six ans le regarda avec stupéfaction.
    — Mais si !
    — Mais non !
    — Christ ! s’exclama une surveillante en approchant, un ballon de volley sous chaque bras ; vous êtes assis bien près les uns des autres ! À quoi jouez-vous ? Au Lapin Caché ?
    Les enfants se levèrent promptement, et allèrent former un demi-cercle plus large – sauf le plus jeune, qui ne bougea pas. La surveillante le regarda avec curiosité.
    Un carillon de deux notes résonna dans les haut-parleurs.
    — Douche et vestiaire, dit la surveillante.
    Les enfants s’éloignèrent en courant. Le plus jeune, lui, se leva lentement et resta immobile, l’air malheureux. La surveillante s’accroupit devant lui et examina son visage avec inquiétude.
    — Qu’est-ce qui ne va pas ? lui demanda-t-elle.
    Le petit garçon, dont l’œil droit était vert et non pas marron, la regarda et cilla.
    La surveillante laissa tomber les deux ballons, lui prit le poignet pour examiner son bracelet, puis lui serra doucement les épaules.
    — Qu’y a-t-il, Li ? As-tu perdu la partie ? Perdre c’est la même chose que gagner, tu sais bien ?
    Le petit garçon fit signe qu’il comprenait.
    — Ce qui importe, c’est de s’amuser et de prendre de l’exercice, n’est-ce pas ?
    Le petit garçon inclina de nouveau la tête et essaya de sourire.
    — Bien, dit la surveillante. Voilà qui est mieux. Comme ça, tu ne ressembles plus à un petit singe triste.
    Le petit garçon sourit.
    — Douche et vestiaire, dit la surveillante avec soulagement. (Elle lui donna une petite tape sur le derrière.) Et maintenant, va rejoindre les autres. Allez, cours !"

     

    Alors, tentés?

  • Tea Book TAG

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    Ce mois-ci, c'est encore et toujours sur la chaîne de Margaud Liseuse que j'ai trouvé ce petit TAG qui tourne autour des livres et des thés.

     

    1. English breakfast - Un livre que tout le monde t'as recommandé et que tu as donc fini par lire.

    Le père noël assassiné, Kenneth Bogh Andersen. Et je ne l’ai pas regretté ! J’ai adoré, même s’il n’a pas atteint le rang de coup de coeur

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    1. Earl Grey - Un livre sombre qui t'as laissé une forte impression même après l'avoir terminé.

    « Je sais pas » de Barbara Abel. Il y a une ambiance sombre et malsaine qui reste même après qu’on ait refermé le livre.

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    1. Rooibos - Un livre qui t'as fait découvrir un autre pays.

    La perle et la coquille. Une plongée au cœur de l’Afghanistan qui ne donne pas franchement envie d’y aller, en tant que femme !

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    1. Chaï - Un livre de ta PAL, que tu es sûre d'aimer avant même de l'avoir lu.

    Les Charley Davidson ou les Mercy Thompson


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    1. Darjeeling - Une pépite que tu aimes tellement que tu la recommandes à tout le monde.

    Deux sœurs pour un roi de Philippa Gregory

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    1. Oolong - Le genre livresque que tu considères comme ton péché mignon.

    Les novellisations de série et les livres jeunesses

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    1. Ginseng - Un livre qui t'as fait sortir d'une panne livresque.

    Oh en général, quand j’ai une panne de lecture, je me replonge dans un Harry Potter

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    1. Camomille - Un livre qui t'as endormi et que tu n'as pas pu finir.

    Les portes du néant de Samar Yazbek

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    1. L'assam - Un livre qui t'as chamboulé mais que tu n'as pas pu reposer avant de l'avoir fini.

    Trahison, Erica Spindler. Je l’ai déjà lu 4 fois, et il me fait ressentir les mêmes émotions à chaque fois !

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    1. Thé vert Matcha - Le livre que tu considères comme le joyaux de ta bibliothèque.

    Wicked de Gregory Maguire. En plus d’être complètement envoûtant, il est magnifique (et pourtant je ne fais pas trop attention aux couvertures, mais là…)

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    Ce petit TAG est fini. Et vous, quel livre associez vous à chacun de ces thés?

  • [Livre] Juliette à Barcelone

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    Résumé : Juliette et sa mère s’envolent vers Barcelone pour y célébrer les fêtes de fin d’année. Si l’adolescente regrette son Noël blanc, elle se console vite quand elle rencontre le beau Manuel, qui lui fait découvrir les charmes de la ville sur son scooter! Son séjour prend cependant une tournure angoissante lorsque des gangsters décident de mettre leur grain de sel. Heureusement, les Québécoises ont plus d’une corde à leur arc… Le sang-froid de Juliette est d’ailleurs récompensé d’une façon inoubliable, par une surprise dont elle n’aurait même pas osé rêver!

     

    Auteur : Rose-Line Brasset

     

    Edition : Hurtubise

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 14 octobre 2015

     

    Prix moyen : 13€

     

    Mon avis : Alors je ne sais pas s’il vaut mieux lire cette série dans l’ordre, mais j’ai commencé par ce tome-ci qui est le tome 2 et je ne me suis pas senti perdue, Juliette expliquant au début du livre pourquoi sa mère l’emmène ainsi en voyage à travers le monde.
    Dans ce tome là, Juliette et sa mère vont passer les fêtes de fin d’années en Espagne, pendant que sa mère sillonne les sites historiques pour l’écriture de son guide, Juliette visite la ville de son côté avec la fille du contact de sa mère. Par cette jeune fille, elle va rencontrer Manuel, un jeune espagnol qui ne va pas la laisser indifférente et lui faire presque oublier le beau Gino, un garçon de son école.
    Au travers des pérégrinations de Juliette, on a vraiment l’impression de visiter la ville avec elle.
    Quand j’ai vu le thème de cette série de roman, qui est quand même de découvrir une ville en même temps que Juliette, j’ai eu peur de quelque chose se rapprochant d’un guide mais écrit sur un ton adapté à la jeunesse.
    Il n’en est rien, on a là une vraie histoire avec la ville qui est en toile de fond, très présente mais qui n’empêche pas l’histoire de se dérouler.
    Bien que Juliette soit québécoise, je n’ai pas, comme dans d’autres roman québécois, été dérangée par des expressions utilisées à outrance. Dans certain roman, le texte devient incompréhensible tant il est émaillé de ces expressions. Ici, les expressions typiquement québécoise sont présentes, mais assez discrète et sont suffisamment connues pour ne pas être incompréhensibles.
    Après la fin de l’histoire, la ville est présentée de manière plus traditionnelle pour un guide de voyage : comment y aller, que manger et où… un peu d’histoire aussi. Mais ce qui est bien fait, c’est que tous les sites ou les évènements expliqués, sont présents dans le roman et le fait de les avoir vus dans le contexte de l’histoire donne encore plus envie de les découvrir.
    Une excellente manière d’allier lecture et préparation d’un voyage chez les enfants !
    Maintenant, pour coller à mon challenge hiver, je vais sauter au tome 6 pour découvrir un hiver à Québec !

     

    Un extrait : Aujourd’hui, c’est samedi et, dans moins d’une semaine, maman et moi partons ENCORE en voyage. Cette fois-ci en Catalogne. Non mais, qu’est-ce que ça mange en hiver? Pour l’occasion, ma mère m’a offert un nouveau journal:

     

      Pour y consigner tes pensées secrètes, tes aventures et peut-être aussi tes désirs et tes rêves, ma chérie.

     

      a-t-elle écrit en première page. Mes aventures, mes rêves. Elle est bien bonne! Le fait est que, jusqu’à présent, j’ai l’impression que mes propres désirs sont loin de ses préoccupations. Sorte d’aventurière post-hippie, ma mère s’est mis dans la tête, l’année de ses quarante ans, de réaliser tous ses rêves d’enfance avant d’avoir cinquante ans. Oui, oui. TOUS ses rêves à ELLE! Vous vous rendez compte? La raison d’être des mères n’est-elle pas de réaliser les rêves de leurs enfants? Et je ne vous parle pas des conséquences de son attitude… Ma mère est, ou plutôt «était», infirmière. Aujourd’hui, je ne sais plus trop ce qu’elle est. Une sorte d’écrivaine, je suppose. C’est que, du jour au lendemain, elle a quitté l’hôpital où elle travaillait depuis dix ans et a décidé de voyager et d’écrire sur ses sujets préférés. Sur le coup, je n’ai pas trop compris de quoi il s’agissait réellement. J’ai cru qu’elle allait se mettre à couvrir les concerts de rockers des années 1980, les sorties de films russes sous-titrés en espagnol ou encore les défilés de mode de vêtements confectionnés en chanvre indien. J’ai même pensé que ça pourrait être le fun, surtout qu’elle m’avait avertie que je devrais parfois manquer l’école quelques jours. Eh bien, j’ai vite déchanté, croyez-moi! Le fait est qu’elle rédige plutôt des guides de voyage et des articles sur des sujets aussi ennuyeux que les ruines romaines, la cuisine crétoise, les vins californiens ou l’architecture espagnole au XIXe siècle. Son salaire a diminué de moitié, nous avons échangé notre minifourgonnette pour une Yaris, et on se trimbale dorénavant en avion d’un fuseau horaire à l’autre, en passant par des pays, des villes et des régions dont je me rappelle à peine avoir entendu parler dans mes cours de géo! Je vous entends déjà d’ici: «Manquer l’école pour voyager, ça doit être vraiment cool! Chanceuuuse!» Eh ben, détrompez-vous! Pas tant que ça, justement. Au début, ça me semblait pas mal mais, en réalité, ça veut surtout dire: exit les soirées entre copines, les matchs de soccer au gymnase de l’école et les soirées au parc à skate pour regarder les prouesses des garçons. Bonjour les valises, les visites de lieux touristiques vieux comme le monde avec, en prime, ma mère tout le temps sur les talons et des tonnes de travaux de rattrapage scolaire au retour à la maison. Un cauchemar, je vous dis !

     

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  • [Livre] Ronces blanches et Roses Rouges

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    Résumé
     : Orphelines d'un passé dont elles n'ont aucun souvenir, Sirona et sa jeune sœur Eloane sont aussi différentes qu'inséparables.

    Quand leur tutrice, Iphigénie Whitecombe, fiance l'aînée à un inconnu, leur avenir sombre dans l'incertitude... Pour échapper au mariage qui l'effraie et à la colère dévastatrice de Mme Whitecombe, Sirona prend la fuite.

    Au cœur d'une forêt obscure et de sa propre tourmente, elle se fait toutefois une promesse : celle de revenir chercher sa sœur.

    Quitte à affronter l'ours qui rôde dans son sillage.

    Quitte à suivre les ronces blanches et les roses rouges.

    Quitte à croire en la magie.

    Mais c'est sans compter sur l'énigmatique pianiste qui compose une toile de mélodies enivrantes, dans son château où la nuit est synonyme de toujours...

     

    Auteur : Laetitia Arnould

     

    Edition : Magic Mirror

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 27 février 2017

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : J’ai le conte de Grimm quand j’étais gamine, mais là où le conte mis à la fin du roman de Laetitia Arnould se nomme : Blanche-Neige et Rose-Rouge, celui que j’ai lu s’appelait Blanche-Rose et Rose-Rouge, ce qui parait un poil plus logique quand on lit les premières lignes du conte : « Une pauvre veuve vivait dans une chaumière isolée ; dans le jardin qui était devant la porte, il y avait deux rosiers, dont l'un portait des roses blanches et l'autre des roses rouges. La veuve avait deux filles qui ressemblaient aux deux rosiers ». On se demande ce que Blanche-Neige viendrait foutre là et le rapport avec le rosier…
    Ici, de toute façon, il n’est pas question d’un rosier blanc, mais de ronces blanches, on contourne donc le problème.
    J’ai bien aimé constater au début de l’histoire que celle-ci se déroule dans un monde contemporain avec un père prestidigitateur et la présence de télévision dans la maison des deux sœurs. Cela renforce le monde de magie dans lequel elles sont ensuite isolées par leur tutrice, Mme Whitecombe, qui, dès le début, n’inspire aucune confiance. Rien que le fait que les filles, qui se prénomment Blanche et Rose, soient renommées Sirona et Eloane, qu’elles n’aient aucun souvenir de leur passé, fait se demander quels sont les motivations de leur soi-disant bienfaitrice.
    La vie pour les filles est simple, un peu monotone, mais assez heureuse. Cependant, il y a une règle, qui, lorsque les filles l’enfreignent, provoque la colère de Mme Whitecombe : Ne pas poser de questions.
    Or des questions, Sirona s’en pose plein. Un peu trop peut être car un jour, sans préavis, voilà que Mme Whitecombe lui annonce qu’elle va bientôt se marier. Et quand Sirona expose son refus, la colère de Mme Whitcombe est si violente qu’elle surprend et effraie les deux sœurs.
    Pour échapper à ce mariage et pouvoir revenir délivrer sa sœur de l’emprise de Mme Whitecombe, Sirona s’enfuie dans la forêt plongée en plein hiver, avec un énorme ours qui rôde.
    Dans ce conte, on se dit que tout n’est qu’apparence, et que les apparences sont souvent trompeuses. Les monstres en sont-ils vraiment ?
    Tout comme Sirona, on se sent perdu. Il semble que la situation est inextricable et que la jeune fille n’a aucune chance d’échapper au destin auquel on la destine.
    La réécriture est très différente du conte original tout-en gardant certains éléments clefs : L’ours qui cache un secret, le nain qui convoite quelque chose qui appartient à un autre, la fin… Bien sûr certains personnages sont remplacés par d’autre. Par exemple il n’y a pas de nain mais bien un personnage plein de convoitise…
    Les différences sont assez nombreuses pour qu’on ne devine pas la fin et de toute façon, le conte original n’est pas assez connu pour que la majorité des lecteurs s’en souvienne.
    Ce roman était le second que je lisais des éditions magic mirror. J’ai vu que courant 2018, un troisième roman allait être édité, et j’attends cette sortie avec impatience.

     

    Un extrait : Arrivée sur le seuil, Sirona poussa la porte de la chaumière. Eloane et elle furent d'abord reçues par la chaleureuse lumière des flammes qui dévoraient des bûches de bois en crépitant dans l'âtre d'une cheminée. Presque au même moment, elles se sentirent happées par une odeur de pain d'épices chaud, qui était si réconfortante et si accueillante qu'elle aurait pu faire taire l'obscurité et le froid de l'hiver à tout jamais.— Par tous les dieux ! gémit une voix féminine. Mes pauvres enfants, que faisiez-vous dehors par un temps pareil ? Je me suis fait un sang d'encre !— Il ne faisait pas ce temps lorsque nous sommes sorties, se défendit Sirona.— Quand même, en grandissant, vous me causez de plus en plus de soucis, gémit la femme, qui posa un regard courroucé sur les vêtements trempés de ses deux protégées. Et dire que je pensais que ce serait plus facile !— Enfin, Mme... commença Sirona.— Tss, tss, tss ! Pas la peine de chercher des excuses, Sirona chérie. Vous serez punies, toutes les deux, voilà tout. (Elle fit mine de réfléchir.) Vous commencerez par mettre à sécher vos vêtements. Et après, interdiction formelle de sortir une nouvelle fois avant Beltaine !— Avant Beltaine ? s'exclama Eloane. Mais, nous sommes au début de janvier ! C'est presque dans quatre mois !La femme qui les hébergeait haussa simultanément les sourcils et les épaules. Son long nez parut s'allonger mais elle se fendit rapidement d'un large sourire. Puis elle s'en alla vaquer à ses occupations initiales : à savoir la création de remèdes et autres onguents dont elle avait le secret, dans le petit laboratoire où elle se retranchait parfois des jours durant. Elle avait son potager, son puits, élevait une vache et deux chèvres, et tout cela suffisait à les nourrir ou à les soigner, elle et les deux orphelines à la mémoire volée qu'elle avait recueillies près de sept ans plus tôt.

     

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  • [Livre] Le monde des sorciers - La magie du cinéma – T03 – Objets ensorcelés

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    Résumé : Découvrez les objets magiques des films « Harry Potter » et « Les Animaux fantastiques». Baguettes magiques, balais volants, valise remplie de créatures... le monde des sorciers est peuplé d'objets enchantés. Cet ouvrage fascinant dévoile les coulisses des films et révèle les secrets de fabrication d'une multitude d'objets de légende de la saga « Harry Potter » et des « Animaux fantastiques». Du Vif d'Or aux Horcruxes de Voldemort, en passant par la valise de Norbert Dragonneau, chaque objet est présenté avec précision, accompagné de prototypes, de dessins préparatoires, de photographies... Fourmillant de surprises - autocollants, bonus détachables, rabats à soulever - ce livre somptueusement illustré offre une expérience exceptionnelle du Monde des Sorciers de J.K. Rowling.

     

    Auteur : Ramin Zahed, Bonne Burton

     

    Edition : Gallimard

     

    Genre : Fantastique

     

    Date de parution : 09 Novembre 2017 

     

    Prix moyen : 27€

     

    Mon avis : Comme les deux premiers tomes, cet ouvrage commence par nous présenter les objets des « animaux fantastiques » avant de se pencher sur ceux de « Harry Potter ».
    Après une présentation de l’objet tel que l’a imaginé JK Rowling, le livre nous montre comment le visuel et la « mécanique » de l’objet a été étudié, créé, pour être porté à l’écran.
    Il y a de nombreux bonus, pop-up, encart, stickers… disséminés dans le livre et même un tutoriel pour fabriquer sa propre baguette : une activité intéressante à mettre en place avec des enfants de 10 à 12 ans.
    L’objet-livre est vraiment magnifique : les photos, le papier, les bonus… l’équipe l’ayant réalisé a vraiment fait un travail d’orfèvre, c’est un livre qui est aussi agréable à lire qu’à regarder exposé dans une bibliothèque.

    Un extrait :

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  • C'est lundi que lisez vous? #161

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Au fond de l'eau.jpg interfeel.jpg mémoires de marie Antoinette T02.jpg

     

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    La malédiction T01 432p.jpg Billy Brouillard T01.jpg

     

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    La Passe-miroir T02 560p.jpg La voie du loup 377p.jpg Le justicier d'Athènes.jpg

    meurtres à la carte 438p.jpg glacé.jpg la fille sous la glace.jpg

     

    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #3

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Une bonne épouse indienne d'Anne Cherian

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    "Le billet d’avion et l’aérogramme arrivèrent le même jour. L’équipe de nettoyage avait déposé le courrier en une pile bien nette sur le plan de travail de la cuisine. Comme toujours, l’appartement était impeccable, et l’odeur âcre et tenace du produit désinfectant rappelait à Neel l’hôpital.
    Il vérifia la date et l’itinéraire – 16 juin, San Francisco-Bombay, via Francfort – et rangea le billet dans le tiroir « Inde ». Celui-ci contenait trois cents roupies, reste de son précédent voyage, une poignée de menue monnaie et son passeport indien dont il oubliait toujours de se débarrasser. Il possédait un passeport américain à présent, et c’était la première fois qu’il lui fallait un visa pour entrer en Inde.
    Sans la moindre hésitation, il froissa la lettre de sa mère et la jeta à la poubelle. Elle serait furieuse si elle découvrait qu’il ne l’avait pas lue malgré tout le mal qu’elle s’était donné, mais, à raison de trois lettres par semaine au cours des derniers mois, il en connaissait le contenu par cœur. Toutes commençaient par la sempiternelle question : « Quand viens-tu ? » Allait-il vraiment laisser Grand-Père mourir sans le revoir une dernière fois ? Puis, après l’inévitable paragraphe dans lequel elle exprimait son souci pour lui (« Tu manges correctement ? Tu dors assez ? »), sa mère développait la vraie raison de sa lettre sur le reste de la fine feuille de papier : le mariage. Les filles. Ou, comme elle disait, « l’étoffe d’une bonne épouse ».
    Lors de son dernier voyage, trois ans auparavant, il avait refusé de rencontrer les filles qu’elle avait sélectionnées pour lui. Après une semaine de cris et de larmes, de lamentations adressées aux dieux qui l’avaient affligée d’un fils si difficile, elle dut endurer une terrible humiliation en annulant les visites de ces familles empressées. « Je suis tellement désolée, mais mon fils… Vous savez comme ils changent une fois qu’ils partent en Amérrrique. Il dit qu’il est trop jeune pour se marier. » Elle ne pouvait plus invoquer cette excuse maintenant. Neel avait trente-cinq ans et, comme elle ne cessait de le lui rappeler, bientôt il ne ferait plus partie des hommes « éligibles ».
    Neel avait envie de se débarrasser du billet d’avion aussi, mais il savait qu’il ne pouvait pas remettre ce voyage à plus tard. Son grand-père était malade depuis un mois et, bien qu’elle n’entrât pas dans les détails, sa mère ne cessait de lui répéter que Tattappa n’avait plus longtemps à vivre.
    Tattappa savait-il que Mummy avait de nouveau recours à ses anciennes ruses ? Pourquoi ne s’associait-il pas à elle pour l’amener à accepter un mariage arrangé ? se demandait Neel. Après tout, il était l’unique petit-fils qui perpétuerait leur nom, celui d’une famille ancienne et très respectée. D’après Tattappa, qui l’avait appris de la bouche de son propre grand-père, la famille Sarath était originaire d’un minuscule royaume datant de l’époque où l’Inde, pas encore sous le joug britannique, évoquait un puzzle, chaque pièce représentant le terrain de jeu héréditaire d’un millier de rois. Quand Neel était jeune, il adorait écouter l’histoire de leur lointain ancêtre, lequel avait épousé la fille du roi et acquis une belle réputation en devenant un Premier ministre d’une grande habileté. Au cours des quatre derniers siècles, les Sarath avaient maintenu le « nom » de la famille en se mariant dans leur caste, les Iyengars, la meilleure de toutes les castes de l’Inde du Sud, convoitée pour la peau claire de ses membres et pour leur intelligence. Les filles épousaient des fonctionnaires, des capitaines de l’armée, des hommes confortablement installés au sein des couches supérieures de la société indienne et grimpant encore plus haut dans l’échelle sociale. Et les hommes se mariaient avec des beautés au teint clair comme sa mère.
    Tattappa comprenait, semble-t-il, que Neel s’était fait une nouvelle vie en tant que docteur Neel Sarath, anesthésiste, à présent citoyen américain. Ou peut-être ne souhaitait-il pas chercher une autre jeune fille, ayant déjà choisi Mummy pour son propre fils. Mummy, elle, tenait manifestement au privilège d’élire sa future bru."

     

    Alors, tentés?