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Selene raconte... - Page 94

  • TAG petites questions de curieuse

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    Aujourd'hui, je vous propose un petit TAG vu sur la chaîne de Lemon June.
    C'est un petit TAG de 15 questions. Pour savoir d'où elles viennent, je vous encourage à aller voir sa vidéo!

    1) En privé ou en public, as-tu l’habitude de sentir tes livres ?

    C’est rare…mais ça peut arriver (à la maison ou carrément dans le magasin)


    2) Comment organises-tu ta bibliothèque ? (genres, maisons d’éditions, couleurs, etc.) ?

    Les grands formats et les poches chacun de leur coté (les étagères n'ont pas le même écart partout).
    Après j’essaie, le plus souvent en vain, de m’en tenir à un classement par genre. Mais j’ai des petites manies : par exemple tous les livres de la maison d’édition sarbacane sont ensemble, les livres jeunesses sont à part...


    3) Tes livres restent-ils précieusement à la maison où ils t’accompagnent partout ?

    Ils restent à la maison sauf exception. Pour la lecture en extérieur, j’ai ma liseuse.


    4) As-tu déjà acheté une autre édition d’un roman (ou série) parce que tu n’aimais pas particulièrement celle que tu avais déjà ?

    Non. Enfin une fois : J’avais les 4 premiers tomes d’Harry Potter en poche et j’ai acheté les suivants en GF. Donc j’ai donné les premier tomes et je les ai rachetés en GF par soucis de cohérence. Mais je ne vais pas racheter les 7 tomes sous prétexte que la nouvelle édition a de plus jolies couvertures.


    5) Depuis combien de temps collectionnes-tu les livres ? Est-ce que Booktube t’as beaucoup influencée ?

    Depuis que je sais lire. Dans la mesure où j’ai appris il y a plus de 30 ans, on ne peut pas dire que booktube m’ait influencée (qui a dit, évidemment y'avait pas d'ordinateur sous l'Ancien Régime??) .
    Mais aujourd’hui, il me donne des idées de lecture, ça oui (mon banquier tient à remercier chaleureusement les booktubeurs, d’ailleurs)


    6) Tu as acheté un livre il y a un bon moment et il attend sagement que tu le lises… mais il ne t’attire plus du tout. Tu le gardes juste au cas où ? Tu t’en débarrasses ?

    D’expérience, je le garde et j’y reviens de temps en temps. Je marche par cycle et un livre que je n’arrivais pas du tout à lire en janvier peut être dévoré en 2 jours 6 mois plus tard. J'en ai encore fais l'expérience il y quelques temps avec le thriller "Que ta chute soit lente" de Peter James. Il y a plusieurs mois, je l'avais abandonné à la page 100, impossible de continuer, il m'ennuyait. Je l'ai repris suite à un challenge et je l'ai littéralement dévoré. Il y a quelques mois, je n'étais pas dans le bon état d'esprit!


    7) Plutôt donner, revendre ou entasser les livres lus ?

    Avant j’aurais dit strictement entasser.
    Vendre j’ai essayé, mais vu les frais de port, ce n’est franchement pas rentable.
    Aujourd’hui, les livres que je sais d’avance que je ne relirais pas, je les propose à mes copines et/ou famille, puis ceux qui n’ont pas trouvé preneurs, je les donne à la biblio du boulot.
    Après eux, ils gardent ou ils vendent pour en racheter d’autres selon leurs besoins.


    8) Livre et adaptations cinématographiques : sacrilège, bon filon, ou grand plaisir de retrouver l’univers sur grand écran ?

    Ça dépend de l’adaptation. Mais je suis en général bon public parce que je n’ai jamais trop de mal à regarder un film en le dissociant complètement du livre.


    9) Tu préfères les livres d’occasion ou les livres neufs ?
     
    J’ai un peu de mal avec les gens, donc je préfère un livre qui n’a pas été feuilleté par je ne sais qui. Mais bon, si je veux vraiment le livre, je fais un effort mais avec des livres marqués « état neuf » ou « très bon état » uniquement.


    10) Est-ce que tu cornes ou écris sur tes livres ou est-ce que c’est sacrilège pour toi ?

    Je ne parlerais pas de sacrilège mais, en dehors des livres de cours, je n’écris pas dans les livres (et quand j’écrivais dans un livre de cours, c'était uniquement au crayon !) et pour le fait de corner les pages, je préfère utiliser un marque page, mais ça ne me choque pas qu’on puisse corner le coin.


    11) Parles-tu à tes livres durant tes lectures ?

    Non pas vraiment. J’aime pas les malpolis qui ne répondent pas quand on leur parle. En revanche, je commente souvent les scènes à ma chatte (qui s’en fout comme de sa première boite de thon mais qui se fend d'un miaou de temps en temps).


    12) Peux-tu prêter un livre de ta bibliothèque que tu n’as pas encore lu ou est-ce que cela te dérange ?

    Non je ne prête que quand j’ai lu (et qu’à des gens dont je sais qu’ils me les rendront.)
    C’est pas tant que ça me dérange, mais comme ils imaginent toujours qu’on a lu le livre, ils racontent des scènes dès qu’ils nous voient avant même qu’on ait le temps de dire ouf (même quand on les a prévenus avant, ils oublient… je me méfie maintenant)


    13) Parmi les 5 sens, lequel définit le mieux ton rapport aux livres ?
    . La vue (jolies couvertures, anciennes éditions, belles illustrations…)
    . Le toucher (les pages qui défilent sous nos doigts, la sensation d’un pavé entre les mains…)
    . L’odorat (l’odeur des livres neufs ou au contraire des livres anciens…)
    . L’ouïe (le bruit des pages que l’on tourne, le bruit d’un livre que l’on referme après l’avoir terminé…)
    . Le goût (sauf si tu aimes manger tes livres, ce serait plus la petite gourmandise pendant la lecture : thé, gâteaux…)

    La vue : pour le texte imprimé à l’intérieur. Après je me fiche des couvertures, des illustrations, du support, du moment que je lis ! Tout ça c'est du bonus, agréable, certes, mais pas essentiel!


    14) Quelle est pour toi la plus belle bibliothèque du monde ? (imaginaire ou réelle)

    Il y en a deux : une fictive et une réelle.

    La fictive c’est bien sûr la bibliothèque de la bête dans la belle et la bête
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    La vraie, c’est la bibliothèque de l’Abbaye d’Admont en Autriche

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    15) As-tu l’habitude de prendre un livre aux toilettes ?

    En sortir un exprès pour y aller, non. Mais emporter le livre que je suis en train de lire parce que j’ai pas envie de m’interrompre même pour quelques minutes, oui, régulièrement!


    Et vous? Que répondriez vous à ces questions?

     

     

  • [Livre] Le Grand Méchant Renard

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    Si vous désirez acheter ce livre, vous pouvez cliquer ICI ou sur l'image. Vous serez alors redirigés sur bookwitty. Si vous achetez le livre par ce lien, je touche une petite commission. Cela ne change rien au prix!

     

    Résumé : Face à un lapin idiot, un cochon jardinier, un chien paresseux et une poule caractérielle, un renard chétif tente de trouver sa place en tant que grand prédateur. Devant l'absence d'efficacité de ses méthodes, il développe une nouvelle stratégie. Sa solution : voler des œufs, élever les poussins, les effrayer et les croquer. Mais le plan tourne au vinaigre lorsque le renard se découvre un instinct maternel...

     

    Auteur : Benjamin Renner

     

    Edition : Delcourt

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 21 janvier 2015

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Je suis tombée sur quelques planches de cette bande dessinée au détour d’un blog et j’ai immédiatement eu envie de me la procurer tant les deux ou trois pages lues m’avaient fait rire.
    J’avoue que j’avais une crainte : celle que, à l’instar de certains films, tout l’intérêt de la BD réside dans la « bande annonce » et que l’humour ne tienne pas la distance sur la totalité de l’ouvrage.
    Eh bien, j’ai vite été rassurée : l’humour ne retombe pas une seule seconde.
    Le grand méchant renard fait rire, fait pitié, attendrit… tout cela à la fois.
    Quant aux personnages secondaires, je ne saurais dire qui j’ai préféré de la poule caractérielle et à la main leste, du loup blasé, du chien paresseux ou encore du duo cochon et lapin aussi timbré l’un que l’autre.
    Les illustrations mettent l’accent sur les personnages, ne faisant qu’esquisser les décors et supprimant cadres et bulles qui rendent un effet trop strict. Même les dessins des personnages sont simples, sans détails superflus. L’auteur de la BD a vraiment mis l’humour au centre de son œuvre et ne laisse rien l’en détourner.
    C’est le type même de BD qui convient à tous les âges. Les plus petits riront des « baffes » que prend ce pauvre renard, les plus grands seront plus sensibles aux dialogues truffés d’humour et de sous-entendus.
    J’ai rarement autant rit dans une BD. La plupart du temps l’humour retombe à un moment ou un autre, mais pas ici ! Et chose rare, elle plaira aussi bien aux filles qu’aux garçons !
    La bande dessinée a été adaptée en dessin animé, je vais essayer de le voir, par curiosité, pour voir si l’esprit de la BD a vraiment été respecté.

     

    Un extrait :

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  • [Livre] Les contes politiquement corrects

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    Résumé : Politiquement correct : Il était une fois une reine qui lisait le Petit Chaperon Rouge à la princesse sa fille,

    lorsqu'elle découvrit que ce conte était cousu de remarques sexistes, racistes et politiquement incorrectes.

    Elle persuada son tendre époux, le roi, de décréter obligatoire la réécriture des contes tant appréciés par les enfants du peuple.

    Mais il fallut attendre James Finn Garner pour lire ces histoires traditionnelles enfin débarrassées de tous les préjugés archaïques qui les encombraient et pour découvrir la vraie nature de Blanche-Neige et des sept hommes à la verticalité contrariée.

    De plus en plus politiquement correct : Après le succès époustouflant de Politiquement correct, James Finn Garner poursuit sa croisade pour délivrer les contes classique des préjugés révolus et malsains - sexisme, âgisme, mais aussi lookisme, spécisme, environnementalisme - , qui ont empoisonné tant de générations. Désormais les enfants sont des "pré-adulte", les vieillards des "des personnes temporellement avancées". La Belle au bois dormant une "personne endormie plus belle que la moyenne", le bûcheron d'Hansel et Gretel un "exterminateur d'arbres". Et tant pis pour le héros du chat Botté s'il néglige les conseils en communication de son animal! Ce comportement frileux et rétrograde lui vaudra de s'étioler sur un siège de sénateur, quand il pouvait viser la présidence des Etats-Unis. Huit contes et fables universellement connus, enfin adaptés au lecteur évolué de notre temps!

     

    Contes de Noël politiquement correct : Les contes de Noël nous enchantent depuis toujours, mais ils sont farcis de valeurs morales! Ils renforcent le système de castes et perpétuent un stéréotype majeur: le patriarche bonasse qui opprime et utilise des animaux sauvages les jours fériés... James Finn Garner n'oublie pas non plus les gloutonneries de cette période de l'année, la richesse des uns et la misère des autres... tout comme nos contes d'autrefois!

     

    Auteur : James Finn Garner

     

    Edition : Grasset – J’ai lu

     

    Genre : Humour

     

    Date de parution : entre 1995 et 1997

     

    Prix moyen : 8€ pièce

     

    Mon avis : Que les féministes, celles qui vilipendent les contes de fées, persuadées que ces histoires sont autant de méthodes pour l’asservissement de la femme (S’il t’en faut si peu pour t’asservir ma cocotte, crois-moi, tu as un problème autrement plus important que les contes de fées… mais bon, moi je dis ça…), James Finn Garner a remédié au problème !
    Terminé Blanche neige et les sept nains, la famille pauvre ou encore le pauvre bûcheron, bonjour à Blanche Neige et les sept hommes à la verticalité contrariée, la famille économiquement défavorisée et le technicien du ravitaillement en combustible (ou exterminateur d’arbres, ça dépend de l’histoire).
    Garner nous fait bien rire en fustigeant le « politiquement correct » si cher aux yeux de certains et qui apparait comme totalement ridicule lorsqu’il est associé aux contes. Non content de revoir le vocabulaire, Garner réadapte les contes pour qu’ils soient socialement acceptables. Ainsi, il passe presque plus de temps à justifier chaque acte de ses personnages qu’à raconter l’histoire. Ecris il y a une vingtaine d’année, ces contes « revisités » sont toujours d’actualité. Encore plus même, puisque de nos jours on ne peut rien dire sans être taxée de racisme, sexisme, et autres vilaines choses en –isme.
    Si j’ai vraiment beaucoup aimé les deux premiers tomes, politiquement correct et De plus en plus politiquement correct, j’ai moins accroché avec Contes de Noël politiquement corrects. En effet ce livre est essentiellement constitué de la revisite du conte de Noël de Dickens et je trouve que Dickens faisaient déjà une critique sans concession de la société sans son histoire ce qui fait que l’effet « politiquement correct » devient de trop.
    Cependant, l’écriture est agréable et les contes se lisent avec autant de plaisir que les originaux.

     

    Un extrait : Cette sorcière était d'une bonté défectueuse. Attention : il n'est pas question ici de suggérer que toutes les sorcières, ou même certaines, ont cette déficience ni de contester à celle-là le droit d'exprimer une tendance qui lui vient naturellement, loin de là. Sans aucun doute, sa nature avait été conditionnée par de nombreux facteurs, dont son éducation et ses fréquentations, autant d'éléments qu'on doit, hélas, laisser de côté si on veut rester brefs.

    Comme on vient de le mentionner plus haut, la sorcière était donc d'une bonté défectueuse, et le rétameur était vert de peur. Elle le saisit par la peau du cou, et lui demanda: « Où allez-vous comme ça avec mes laitues ? »
    Au lieu d'avoir le réflexe de discuter avec elle du concept de propriété – après tout, les laitues « appartenaient » légitimement à tout individu affamé qui avait assez de cran pour les prendre –, le rétameur demanda grâce en se livrant à un spectacle dégradant et typiquement mâle: « C'est la faute de ma femme, gémit-il. Elle est enceinte et crève d'envie de manger quelques-unes de vos belles laitues. Je vous en prie, épargnez-moi ! Même si un foyer monoparental est tout à fait acceptable, s'il vous plaît, ne me tuez pas, ne privez pas mon enfant de la structure stable d'une famille biparentale. »

     

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  • [Livre] Animale – T01 – La malédiction de Boucle d’Or

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    Résumé : Et si le conte le plus innocent dissimulait l’histoire d’amour la plus terrifiante ?
    1832. 
    Blonde, dix-sept ans, est cloîtrée depuis toujours dans un couvent perdu au cœur d’une forêt profonde. Pourquoi les sœurs l’obligent-elles à couvrir ses cheveux d’or et à cacher sa beauté troublante derrière des lunettes sombres ? Qui sont ses parents, et que leur est-il arrivé ?

    Alors qu’elle s’enfuit pour remonter le fil du passé, Blonde se découvre un versant obscur, une part animale : il y a au cœur de son histoire un terrible secret.

     

    Auteur : Victor Dixen

     

    Edition : Gallimard

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 22 août 2013

     

    Prix moyen : 9€

     

    Mon avis : J’ai mal commencé ce livre. Ou plus exactement, j’ai fait l’erreur de commencer par le prélude qui nous entraîne en pleine campagne de Russie. Un peu comme l’un des préludes au trône de fer, le fait que ce prélude ne concerne pas directement un des personnages principaux ou secondaires du roman m’a ennuyé. Je voulais lire une réécriture de Boucle d’Or et à la place j’ai eu un récit de soldat.
    Du coup, je partais dans de mauvaises dispositions pour lire ce tome 1. Il m’a donc fallu une bonne cinquantaine de pages pour entrer dans l’histoire. Bon, sur plus de 530 pages, c’est pas la mort non plus.
    J’aime beaucoup la plume de Victor Dixen que j’ai découvert avec Phobos et une fois entrée dans l’histoire, j’ai été captivée.
    J’ai beaucoup aimé Blonde et la voir évoluer au fil du livre. Au début elle est docile, craintive, résignée, mais au fil des pages, elle gagne en assurance même si elle reste assez effrayée par tout ce qu’elle découvre.
    J’ai beaucoup aimé le fait que chaque personnage, qu’il soit principal ou secondaire, ait une importance dans le récit : soit ils apportent des réponses directes, soit ils permettent à Blonde d’avancer dans ses recherches de manière indirecte.
    J’aime bien quand les histoires fantastiques s’intègrent dans un monde normal. Ici on se trouve, selon les périodes des différents récits, sous les règnes de Louis XVIII et Charles X, de Napoléon et de Louis-Philippe.
    A travers certaines parties du récit, on retrouve vraiment une revisite du conte de Boucle d’Or, mais l’histoire va au-delà d’une simple revisite.
    Contrairement à certains livres qui font toutes les révélations à la fin du tome (pour donner envie de se jeter sur le suivant), celui-ci pourrait être un one shot. Les révélations nous sont apportées au fur et à mesure de la lecture et la fin pourrait se suffire à elle-même, ce qui donne encore plus envie de lire le tome 2 pour savoir ce que Victor Dixen nous réserve.

     

    Un extrait : La jeune fille saisit une mèche dépassant de son chignon, pareille au marin d’un navire en détresse qui s’agrippe à un cordage pour tenter d’échapper au naufrage.

    Ce fut le geste qui la perdit.

    Des murmures commencèrent de s’élever du premier rang, qui, à travers les verres bleutés, ressemblait à une vague menaçante. C’était là qu’étaient assises les demoiselles issues des familles riches. Plus on s’enfonçait vers l’arrière de la salle où les sœurs faisaient la classe, moins les pensionnaires étaient argentées. La place de Blonde était tout au fond, à un petit pupitre bancal, pour bien marquer sa différence. Contrairement aux quinze autres élèves de la classe des cadettes, elle n’était pas à Sainte-Ursule pour quelques années seulement, le temps de parfaire son éducation avant de retourner dans le monde pour s’y marier. Elle n’avait toujours connu que ce couvent perdu au creux de la vallée de la Moselle, et elle ne connaîtrait jamais que lui : les mains qui l’avaient placée sous le porche avaient aussi déposé une somme d’argent couvrant ses frais de logement et de couvert jusqu’à sa mort. Cette manière archaïque de se débarrasser des bâtards nés en dehors du mariage avait encore cours parmi quelques grandes familles lorraines.

    C’était à titre gracieux que les sœurs avaient décidé d’assurer également l’éducation de Blonde, d’abord parmi les minimes (la classe qui regroupait les couventines âgées de six à douze ans), puis parmi les cadettes (rassemblant les demoiselles de treize à dix-huit ans).

    – J’attends…, s’impatienta sœur Prudence, excédée.

    Blonde savait qu’elle aurait dû reposer sa main, mais quelque chose l’en empêchait. Il lui semblait que le contact de ses cheveux contre sa peau était tout ce qui la rattachait à la réalité, à cet instant, à cette classe ; que si elle les avait lâchés, elle se serait à nouveau enfouie dans ses pensées moites et obscures. Aussi les entortilla-t-elle plus fiévreusement autour de ses doigts.

    – Elle cherche la réponse dans ses cheveux ! fit une voix, quelque part.

    Un gloussement secoua les rangs, semblables à une mauvaise bête qui s’ébroue.

    – Silence ! gronda sœur Prudence. Silence !

    La petite préceptrice en charge des cours de Morale était la religieuse qui éprouvait le plus de difficultés à tenir les demoiselles.

    – Les quatre vertus cardinales…, répéta finalement Blonde.

    Elle parlait dans un souffle, et sa voix semblait remonter de très loin, des brumes d’un rêve.

    – Je suis désolée, je ne m’en souviens pas…



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  • C'est lundi que lisez vous? #157

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Le tiercé du samedi #159

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Parlons couvertures : quels sont les 3 livres avec une couverture à dominante bleue que vous avez préférés ?

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

     

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    Belle époque

     

     

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    Le silence de Mélodie

     

     

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    La passe-miroir: Les fiancés de l'hiver

     

     

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    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois personnages qui vous ont le plus touchés

    Et n'hésitez pas à laisser en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Film] Tanguy

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    Titre original : Tanguy

     

    Réalisé par : Étienne Chatiliez

     

    Date de sortie : 21 novembre 2001

     

    Genre : Comédie

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 1h48

     

    Casting : Eric Berger, André Dussollier, Sabine Azéma…

     

    Résumé : Paul et Edith Guetz, un riche couple de cinquantenaires, ne supportent plus que Tanguy, leur grand fils modèle de 28 ans, vive toujours au domicile familial. Ce dernier a beau être brillant et charmant, ses parents vont faire de son existence un enfer pour le forcer à quitter leur luxueux appartement.

     

    Mon avis : Tanguy est un film que j’aime beaucoup. Si Tanguy avait été un simple étudiant, j’aurais trouvé ses parents un poil indignes. Mais là, il ne faut pas pousser ! Le mec a plus que les moyens de se payer un appart, ses parents sont même prêts à le lui payer eux-mêmes et à demander à la femme de ménage de s’occuper de chez lui, mais non, monsieur ne supporte pas d’être seul, pire encore, il ne supporte pas d’être sans papa et maman car il ne semble pas pressé de s’installer avec sa copine. Il a beau être intelligent sur le plan des études, sur le plan humain c’est un abruti doublé d’un parasite.
    Personnellement, je n’ai pas cru une seconde à son cinéma lorsqu’il se retrouve à l’hôpital. La manière dont il regarde sa mère juste avant la crise…
    Quant au passage au tribunal je ne sais pas qui mérite le plus des claques de la justice ou de Tanguy. Car si effectivement la loi oblige les parents à assister leurs enfants, cela n’est valable que tant qu’ils n’ont pas les moyens de s’assumer tout seul !
    J’ai adoré la grand-mère, qui, même si elle exaspère son fils, le père de Tanguy, a parfaitement raison dans son analyse.

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    Le pire c’est qu’à plusieurs reprises, Tanguy semble parfaitement conscient du fait qu’il empêche ses parents de vivre. Ses proverbes chinois, qu’il sort en réponse à tout, donne envie de l’envoyer à Pékin en aller simple à grands coups de tatanes dans les fesses !

    Le film met en scène un problème émergeant au début des années 2000 et qui n’a cessé de s’accentuer depuis : ces jeunes adultes qui vivent toujours chez leurs parents autour de la trentaine. Il faut quand même leur reconnaitre que la plupart restent parce qu’ils n’ont pas le choix, les contrats précaires ne leurs permettant pas de prendre un logement.
    Mais Tanguy, lui, pourrait partir, mais il refuse. Depuis le film, le prénom est passé dans le langage courant et il n’est pas rare d’entendre d’une jeune adulte qu’il est un Tanguy.
    Le couple Dussolier/Azema fonctionne à merveille

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    et Eric Berger est parfait dans le rôle du mi-intellectuel mi-mollusque Tanguy.

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    J’ai vraiment passé un bon moment avec Tanguy. Il fait partie des comédies françaises que je trouve géniale. Dommage qu’il n’y en ait pas plus et que souvent, ces comédies fassent dans la surenchère et la vulgarité.
    Il suffit de voir Tanguy pour comprendre qu’on rit bien plus avec un peu plus de sobriété.


  • [Livre] Peter Pan

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    Résumé : Peter Pan enlève Wendy et ses frères. Il les conduit au Pays Imaginaire où il règne en maître sur les enfants abandonnés. La lutte contre le Capitaine Crochet est sans merci. La jalousie de la fée Clochette est sans pitié pour Wendy... Et le dévouement de Wendy pour les enfants sans mère est sans limite.

     

    Auteur : James Matthew Barrie

     

    Edition : Livre de poche

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 1911

     

    Prix moyen : 6€

     

    Mon avis : Comme beaucoup de monde, j’ai découvert Peter Pan au travers de l’adaptation de Disney dans lequel notre héros est, certes un peu espiègle, un poil arrogant, et quelque peu susceptible, mais quand même globalement sympathique.
    Mais ça, c’était la magie Disney. Parce que en vrai, c’est pas du tout, mais alors pas du tout ça !!
    Peter est arrogant et susceptible, mais il n’est pas espiègle (ou alors lui et moi, on n’a pas la même définition de l’espièglerie).
    Peter déteste les adultes et ne s’en cache pas. D’ailleurs, au pays imaginaire, ce n’est pas tant que les enfants perdus ne peuvent pas grandir, mais qu’ils n’en ont pas le droit. Car si Peter n’hésite pas à zigouiller allégrement pirates et indiens, il n’a pas plus de compassion pour ses propres amis qu’il élimine sans scrupule s’ils donnent l’impression d’avoir recommencé à grandir. Or Peter est le seul pour qui le temps est arrêté.
    Peter est également un horrible m’as-tu-vu, clairement atteint du symptôme du pompier pyromane : il n’hésite pas à provoquer des situations dans lesquelles il va apparaître comme le héros, et ce même s’il met au passage des personnes en danger.
    C’est un vrai dictateur qui impose des règles complètement absurdes mais qu’aucun des enfants perdus n’oserait enfreindre, sachant avec quelle violence Peter réagirait.
    Il n’y a qu’avec Wendy qu’il se montre courtois et même chevaleresque.
    Contrairement au Disney, l’histoire se déroule sur une assez longue période et les parents Darling ont pleinement conscience de la disparition de leurs enfants. Et de temps en temps, on est témoin de leur angoisse, de leur détresse et de leur attente insupportable.
    La raison pour laquelle Peter déteste les adultes est expliqué, mais, comme à chaque fois qu’il ouvre la bouche, on ne sait pas distinguer fantasme et réalité. Difficile alors de dire si la scène qu’il raconte a bien eu lieu ou s’il l’a tout simplement inventée pour justifier son comportement.
    Peter ne vit que l’instant présent. Il ne se projette pas vraiment dans l’avenir puisqu’il ne va pas évoluer, mais il semble aussi oublier tout ce qui est dans le passé, comme s’il ne voulait s’embarrasser d’aucuns souvenirs susceptibles de provoquer des sentiments tel que le remord ou les regrets.
    Côté pirates, on a une description de James « Jas » Crochet à la fois très différente et très proche du Disney. Très différente car on est très loin du dandy endimanché que nous présente le dessin animé. Là on nous parle d’un pirate au teint noiraud, qui fut le second de Barbe Noire et réputé le seul homme faisant peur à Long John Silver. Il est dit qu’il tue avec une certaine élégance (mais en éventrant quand même ses ennemis d’un coup de crochet). D’un autre côté, on retrouve le personnage de Disney dès que le crocodile, Tic Tac Croc, est dans les parages. Là le capitaine devient hystérique, un vrai lâche qui demande à ses hommes de la cacher à la vue du crocodile obsédé par le capitaine.
    La fin du conte montre bien à quel point Peter est le prisonnier volontaire d’une boucle temporelle car, quand il constate que Wendy grandit, il va prendre une décision à la fois étonnante et pourtant prévisible.

     

    Un extrait : Ce soir-là, les principales forces de l’île étaient disposées comme suit. Les garçons perdus faisaient une sortie à la recherche de Peter. Les pirates faisaient une sortie à la recherche des garçons perdus. Les indiens faisaient une sortie à la recherche des pirates.
    Ils tournaient et tournaient en rond sur l’île mais sans parvenir à se rencontrer car ils avançaient tous à la même vitesse.
    Tous voulaient voir couler le sang sauf les garçons perdus qui aimaient ça d’ordinaire mais qui, ce soir-là, étaient simplement sortis pour accueillir leur capitaine. Leur nombre sur l’île varie selon que certains sont tués et ainsi de suite. Et quand ils semblent se mettre à grandir, Peter les élimine. A ce moment-là, il y en avait six, en comptant les jumeaux comme deux. Faisons comme si nous étions cachés au milieu des cannes à sucre et regardons-les s’avancer furtivement à la queue leu leu, la main posée sur leur coutelas.
    Comme Peter leur interdit de lui ressembler si peu que ce soit, ils se vêtent de peaux d’ours qu’ils ont tués de leurs propres mains, ce qui les rend si ronds et si rembourrés que, quand ils tombent, ils se mettent à rouler. Du coup, ils sont devenus extrêmement habiles pour éviter les chutes.

     

     

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  • [Livre] Les descendants – T02 – Retour sur l’île de l’oubli

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    Résumé
     : Après avoir passé toute leur enfance sur l'Île de l'Oubli, Mal, Evie, Jay et Carlos n'ont pas rejeté le luxe et le confort d'Auradon ! Après tout, vivre avec des princes et des princesses, c'est loin d'être aussi terrible qu'ils le pensaient. Pourtant, lorsqu'ils sont invités en secret à retourner sur l'Île, Mal et ses amis ne peuvent pas s'empêcher de retrouver leurs mauvaises manies. Mais tout n'est pas exactement comme dans leurs souvenirs.

    Le danger rôde, et ils vont rapidement devoir unir leurs talents afin de sauver le royaume d'une nouvelle menace, plus sombre et plus mystérieuse encore que les précédentes.

     

    Auteur : Melissa De La Cruz

     

    Edition : Hachette

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 29 juin 2016

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : J’avais été très déçue par le premier tome des descendants, mais je n’aime pas ne pas avoir le fin mot de l’histoire, donc j’étais bien décidée à jeter un œil au tome 2 pour voir s’il y avait de l’amélioration dans l’air.
    Même si le livre reste assez jeunesse et l’intrigue cousue de fil blanc, j’ai trouvé qu’il y avait une grande amélioration par rapport au premier tome dont la lecture avait plus ou moins été de la torture.
    Mal (dont le prénom est expliqué dans le livre), Jay, Evie et Carlos reçoivent chacun des menaces à peine voilées leur intimant de ficher le camp d’Auradon avant la prochaine pleine lune. Le roi et la reine ont pris leur retraite et sont en voyage, la marraine bonne fée s’est absentée et Ben, tout jeune monarque (tant pas l’âge que par la durée de son règne) est par mont et par vaux dans tout le royaume du fait d’une créature inconnue qui terrorise les différentes régions (et il n’a pas papa sous la main pour avoir des conseils). Or, avant d’autoriser l’utilisation de la magie, il souhaite se rendre compte par lui-même de l’importance du problème.
    De plus, Auradon, qui a toujours été paradisiaque, subi quelques perturbations désagréables tels que les tremblements de Terre. Mal en est sûre, sa mère, même transformée en lézard, est responsable de tout cela. Et le reste de leurs parents aussi !
    Les 4 exilés décident donc de retourner sur l’île de l’oubli pour tirer ça au clair.
    J’ai beaucoup ri en voyant que malgré leur envie de sauver Auradon, les priorités des ados sont très claires : assister au match, aller à la fête, sauver Auradon, et être à l’heure pour les cours lundi matin.
    Carlos est sans doute le plus terrorisé à l’idée de revoir sa mère, mais une fois sur l’île de l’oubli, ils vont se rendre compte que rien ne se passe comme ils l’avaient imaginé.
    Le style est toujours aussi jeunesse, mais l’intrigue est plus intéressante, même si j’ai trouvé que tout se résolvait très vite (et très facilement contrairement à ce qu’on nous vend avant la « quête »). Peut-être que le fait que le 1er tome et le téléfilm étaient vraiment nuls a fait que j’ai trouvé celui-ci plus lisible.
    Et la fin nous laisse présager de nouveaux ennuis, plus sérieux cette fois-ci, pour Auradon et je ne suis pas sûre que l’auteur ait la gentillesse de laisser nos héros s’y préparer.
    Je ne vais pas tarder à lire ce 3ème et normalement dernier tome, que je vais aborder avec moins d’appréhension que le premier.

     

    Un extrait : Le sol se mit à vibrer, les murs de la bibliothèque à trembler. Mal rattrapa ses livres avant qu’ils ne tombent, Ben agrippa la table pour la maintenir.

    « Encore un tremblement de terre, s’écria Mal. C’est le troisième depuis le début de la semaine. »

    Elle lança de nouveau un regard inquiet vers la porte close. Le sol avait déjà tremblé de cette manière quand le dragon avait attaqué. Du coup, Mal ne pouvait s’empêcher de penser à sa mère.

    « C’est pareil dans tout le royaume, dit Ben. Ce serait un phénomène naturel, les plaques tectoniques qui s’agitent sous l’océan.

    — Je préférerais qu’elles se tiennent tranquilles. Ça me donne la nausée.

    — C’est déjà fini. Tant mieux. »

    Pas comme d’autres fléaux, pensa Mal.

     

    Mal oublia le tremblement de terre et ne releva la tête que lorsque Ben rangea ses livres. Ce n’était pourtant pas encore l’heure du dîner.

    « Tu pars déjà ? Obligations royales ?

    — Oui, j’ai un ruban à couper pour l’inauguration du nouveau centre de loisirs des sous-fifres. Je n’ai pas le droit de les négliger. »

    Ben enfila son blazer bleu marine avec ses armes brodées sur la poche droite. Il prenait ses fonctions à cœur, Mal le savait bien : être le roi de tous ses sujets, sous-fifres et rejetons de Méchants y compris.

    « On s’écrit plus tard ? demanda Ben en tirebouchonnant une boucle de cheveux mauves.

    — Prems ! »

     

    Mal se remit au travail, jusqu’à ce que son téléphone vibre. Elle le sortit de son sac, persuadée que c’était déjà Ben. Mais non, le message provenait d’un numéro inconnu. Bizarre.

    Rentre chez toi.

    Pardon ? écrit-elle en retour.

    Elle observa ses voisins et voisines. Tous d’Auradon, et absorbés par leurs ordinateurs ou plongés dans leurs livres. Il faut dire que le devoir de cette semaine était un sacré morceau : « Comment faire plaisir à tout le monde quand vous avez une famille de sept sur les bras ? (a priori des nains). »

    L’estomac noué, Mal attendit la réponse qui tardait à arriver.

    Retourne sur l’île de l’Oubli avant la prochaine lune, sinon gare à toi !

    C’est qui ?

    Tu sais bien qui je suis. M.

    Signé M. Rien de plus. Qui était ce M lui ordonnant de rentrer ? Et pourquoi avant la pleine lune ? D’ailleurs, c’était quand la pleine lune ?

    Mal connaissait bien plusieurs M, mais il y en avait surtout une. La grande Maléfique. Sa mère serait donc capable de communiquer par textos ? Même transformée en lézard, Maléfique n’en restait pas moins la plus grande sorcière de tous les temps. Tout était possible avec elle.

    Évidemment, sa mère voulait que Mal rentre vivre sur l’île. Maléfique avait planifié son évasion pour retrouver sa magie, mais elle méprisait Auradon et ses vallons enchanteurs. Si la sorcière avait accompli sa vengeance, le royaume entier aurait ressemblé à la Forteresse interdite. Noir et sinistre, pire que le pire des cauchemars imaginés par ses amis de l’école.

    Le cœur battant, elle relut le message. Non, Mal ne pouvait pas laisser faire ça. Elle rassembla ses livres. Elle devait rejoindre ses amis au plus vite pour en discuter avec eux.

    Mal eut la désagréable impression que sa vie douce était en train de se terminer…

     

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  • [Livre] La mythologie

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    Résumé : L'ouvrage le plus clair et le plus complet sur la mythologie.Edith Hamilton est sans doute le seul auteur à avoir saisi toute l'importance que gardent, à notre époque, les mythes et les légendes, qui sont le fondement même de notre culture, et où nous puisons encore une si large inspiration. Remontant aux sources, c'est chez les poètes - Homère, Hésode, Pindare, Ovide - qu'elle retrouve la substance des grands thèmes mythologiques et nous les restitue, dans leur spontanéité, leur efficacité, sous forme de merveilleuses histoires : Orphée et Eurydice, Philémon et Baucis, Tantale et Niobé, les travaux d'Hercule, le défi d'Icare, la descente de Thésée aux Enfers...De l'avis unanime, voici, sur la mythologie, l'ouvrage le plus clair et le plus complet. Avec trente illustrations et un index très détaillé.

     

    Auteur : Edith Hamilton

     

    Edition : Poche Marabout

     

    Genre : documentaire

     

    Date de parution : 16 février 2007

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Un livre très complet, au format poche, donc plus maniable qui fait le tour de la mythologie grecque (et du coup romaine). Edith Hamilton ne se contente pas de nous présenter les dieux de l’Olympe avec leurs villes fétiches, leur animal, leur arbre/plante, leur ascendance et descendance, mais aussi les grandes légendes comme la guerre de Troie, ou encore les grandes familles, en détaillant le destin de ses membres les plus éminents.
    L’auteur s’appuie sur les écrits des grands auteurs comme Homère, Virgile, Ovide, et explique que dans certain cas les légendes n’ont été rapportées que par des auteurs latins et que du coup c’est pour cela qu’elle utilise le nom romain des dieux et demi-dieux.
    Le livre est sectionné en plusieurs partie : les dieux, les héros, les légendes, les couples, les familles… A la fin, Edith Hamilton consacre un chapitre à la mythologie nordique pour souligner ressemblances et différences entre ces mythologies.
    En annexe, on peut trouver les arbres généalogique des grandes familles : on ne se demandera plus de qui Agamemnon est le père, qui sont les diverses mères des enfants de Zeus ou encore quel est le lien entre Hélène de Troie et Castor et Pollux.
    L’index vous renverra aux pages concernées si vous n’êtes intéressé que par un seul Dieu ou un seul héro. Vous pouvez également lire le livre dans le désordre puisque chaque histoire, si elle s’imbrique dans d’autres, peut tout de même être lue indépendamment des autres.
    Un livre dont tout passionné de mythologie ne pourra plus se passer dès qu’il l’aura ouvert !

     

    Un extrait : Tantale était fils de Zeus et plus que tous les autres enfants mortels du Seigneur de l'Olympe, il était honoré par les dieux. Ils lui permettaient de manger à leur table, de goûter au nectar et à l'ambroisie que, lui seul excepté, nul autre que les immortels ne pouvait savourer. Ils firent davantage ; ils vinrent à un banquet dans son palais ; ils condescendirent à dîner avec lui et chez lui. En retour de cette faveur insigne, il agit envers eux de façon si atroce que pas un poète ne tenta jamais d'expliquer sa conduite. Il tua Pélops, son fils unique, puis l'ayant fait bouillir dans un grand chaudron, il le servit aux dieux. Apparemment, la haine que lui inspirait les dieux l'incita à sacrifier son fils dans le but d'attirer sur eux l'horreur du cannibalisme. Il se peut aussi qu'il ait voulu montrer de la façon la plus saisissante et la plus effrayante possible combien il était facile d'abuser ces divinités solennelles, vénérées et si humblement adorées de tous. Dans son mépris des dieux et sa confiance sans limite en lui même, pas un instant il ne pensa que ses convives se rendraient compte de la nature du mets qu'il leur offrait. Il était insensé. Les Olympiens ne se laissèrent pas tromper. Ils refusèrent avec horreur l'abominable festin et leur fureur se tourna contre celui qui le leur avait proposé. Ils déclarèrent qu'il devait en être puni de façon telle, que tout homme à venir, sachant ce que celui-là avait souffert, n'oserait jamais les insulter. Ils le condamnèrent à rester éternellement dans le Hadès, au milieu d'un cours d'eau limpide, mais chaque fois que dans sa soif dévorante il se baisse pour y boire, l'eau disparaît dans le sol pour reparaître dès qu'il se redresse. Au dessus du ruisseau se penchent des branches d'arbres chargées de fruits, poires, grenades, pommes rosées et figues douces. Chaque fois qu'il étend la main pour les saisir, le vent les élève bien haut, hors de sa portée. C'est là qu'il demeure à jamais parmi l'abondance, la gorge brûlante et desséchée par la soif, et sa faim jamais assouvie.Les dieux ramenèrent son fils Pélops à la vie mais ils durent lui façonner une épaule d'ivoire. L'une des déesse_certains disent Déméter, les autres Thétis_ ayant par inadvertance mangé un peu du plat détestable, quand on rassembla les membres de l'adolescent, une épaule manquait. Cette vilaine histoire semble avoir été transmise à travers les âges dans toute sa brutalité première. Plus tard, elle déplut aux Grecs qui protestèrent, et le poète Pindare l'appelle un conte orné de ces mensonges étincelants qui se dressent contre la vérité.
    Qu'à aucun homme il ne soit permis de parler de cannibales parmi les dieux bénis.

     

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