Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

[Livre] Peter Pan

Peter Pan.jpg

 

Résumé : Peter Pan enlève Wendy et ses frères. Il les conduit au Pays Imaginaire où il règne en maître sur les enfants abandonnés. La lutte contre le Capitaine Crochet est sans merci. La jalousie de la fée Clochette est sans pitié pour Wendy... Et le dévouement de Wendy pour les enfants sans mère est sans limite.

 

Auteur : James Matthew Barrie

 

Edition : Livre de poche

 

Genre : Jeunesse

 

Date de parution : 1911

 

Prix moyen : 6€

 

Mon avis : Comme beaucoup de monde, j’ai découvert Peter Pan au travers de l’adaptation de Disney dans lequel notre héros est, certes un peu espiègle, un poil arrogant, et quelque peu susceptible, mais quand même globalement sympathique.
Mais ça, c’était la magie Disney. Parce que en vrai, c’est pas du tout, mais alors pas du tout ça !!
Peter est arrogant et susceptible, mais il n’est pas espiègle (ou alors lui et moi, on n’a pas la même définition de l’espièglerie).
Peter déteste les adultes et ne s’en cache pas. D’ailleurs, au pays imaginaire, ce n’est pas tant que les enfants perdus ne peuvent pas grandir, mais qu’ils n’en ont pas le droit. Car si Peter n’hésite pas à zigouiller allégrement pirates et indiens, il n’a pas plus de compassion pour ses propres amis qu’il élimine sans scrupule s’ils donnent l’impression d’avoir recommencé à grandir. Or Peter est le seul pour qui le temps est arrêté.
Peter est également un horrible m’as-tu-vu, clairement atteint du symptôme du pompier pyromane : il n’hésite pas à provoquer des situations dans lesquelles il va apparaître comme le héros, et ce même s’il met au passage des personnes en danger.
C’est un vrai dictateur qui impose des règles complètement absurdes mais qu’aucun des enfants perdus n’oserait enfreindre, sachant avec quelle violence Peter réagirait.
Il n’y a qu’avec Wendy qu’il se montre courtois et même chevaleresque.
Contrairement au Disney, l’histoire se déroule sur une assez longue période et les parents Darling ont pleinement conscience de la disparition de leurs enfants. Et de temps en temps, on est témoin de leur angoisse, de leur détresse et de leur attente insupportable.
La raison pour laquelle Peter déteste les adultes est expliqué, mais, comme à chaque fois qu’il ouvre la bouche, on ne sait pas distinguer fantasme et réalité. Difficile alors de dire si la scène qu’il raconte a bien eu lieu ou s’il l’a tout simplement inventée pour justifier son comportement.
Peter ne vit que l’instant présent. Il ne se projette pas vraiment dans l’avenir puisqu’il ne va pas évoluer, mais il semble aussi oublier tout ce qui est dans le passé, comme s’il ne voulait s’embarrasser d’aucuns souvenirs susceptibles de provoquer des sentiments tel que le remord ou les regrets.
Côté pirates, on a une description de James « Jas » Crochet à la fois très différente et très proche du Disney. Très différente car on est très loin du dandy endimanché que nous présente le dessin animé. Là on nous parle d’un pirate au teint noiraud, qui fut le second de Barbe Noire et réputé le seul homme faisant peur à Long John Silver. Il est dit qu’il tue avec une certaine élégance (mais en éventrant quand même ses ennemis d’un coup de crochet). D’un autre côté, on retrouve le personnage de Disney dès que le crocodile, Tic Tac Croc, est dans les parages. Là le capitaine devient hystérique, un vrai lâche qui demande à ses hommes de la cacher à la vue du crocodile obsédé par le capitaine.
La fin du conte montre bien à quel point Peter est le prisonnier volontaire d’une boucle temporelle car, quand il constate que Wendy grandit, il va prendre une décision à la fois étonnante et pourtant prévisible.

 

Un extrait : Ce soir-là, les principales forces de l’île étaient disposées comme suit. Les garçons perdus faisaient une sortie à la recherche de Peter. Les pirates faisaient une sortie à la recherche des garçons perdus. Les indiens faisaient une sortie à la recherche des pirates.
Ils tournaient et tournaient en rond sur l’île mais sans parvenir à se rencontrer car ils avançaient tous à la même vitesse.
Tous voulaient voir couler le sang sauf les garçons perdus qui aimaient ça d’ordinaire mais qui, ce soir-là, étaient simplement sortis pour accueillir leur capitaine. Leur nombre sur l’île varie selon que certains sont tués et ainsi de suite. Et quand ils semblent se mettre à grandir, Peter les élimine. A ce moment-là, il y en avait six, en comptant les jumeaux comme deux. Faisons comme si nous étions cachés au milieu des cannes à sucre et regardons-les s’avancer furtivement à la queue leu leu, la main posée sur leur coutelas.
Comme Peter leur interdit de lui ressembler si peu que ce soit, ils se vêtent de peaux d’ours qu’ils ont tués de leurs propres mains, ce qui les rend si ronds et si rembourrés que, quand ils tombent, ils se mettent à rouler. Du coup, ils sont devenus extrêmement habiles pour éviter les chutes.

 

 

bonne lecture 3 étoiles.jpg

Écrire un commentaire

Optionnel