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Selene raconte... - Page 86

  • Premières lignes #13

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Orgueil et préjugés de Jane Austen dont vous pouvez lire le résumé et ma chronique ICI

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    C’est une vérité universellement reconnue qu’un célibataire pourvu d’une belle fortune doit avoir envie de se marier, et, si peu que l’on sache de son sentiment à cet égard, lorsqu’il arrive dans une nouvelle résidence, cette idée est si bien fixée dans l’esprit de ses voisins qu’ils le considèrent sur-le-champ comme la propriété légitime de l’une ou l’autre de leurs filles.
    – Savez-vous, mon cher ami, dit un jour Mrs. Bennet à son mari, que Netherfield Park est enfin loué ?
    Mr. Bennet répondit qu’il l’ignorait.
    – Eh bien, c’est chose faite. Je le tiens de Mrs. Long qui sort d’ici.
    Mr. Bennet garda le silence.
    – Vous n’avez donc pas envie de savoir qui s’y installe ! s’écria sa femme impatientée.
    – Vous brûlez de me le dire et je ne vois aucun inconvénient à l’apprendre.
    Mrs. Bennet n’en demandait pas davantage.
    – Eh bien, mon ami, à ce que dit Mrs. Long, le nouveau locataire de Netherfield serait un jeune homme très riche du nord de l’Angleterre. Il est venu lundi dernier en chaise de poste pour visiter la propriété et l’a trouvée tellement à son goût qu’il s’est immédiatement entendu avec Mr. Morris. Il doit s’y installer avant la Saint-Michel et plusieurs domestiques arrivent dès la fin de la semaine prochaine afin de mettre la maison en état.
    – Comment s’appelle-t-il ?
    – Bingley.
    – Marié ou célibataire ?
    – Oh ! mon ami, célibataire ! célibataire et très riche ! Quatre ou cinq mille livres de rente ! Quelle chance pour nos filles !
    – Nos filles ? En quoi cela les touche-t-il ?
    – Que vous êtes donc agaçant, mon ami ! Je pense, vous le devinez bien, qu’il pourrait être un parti pour l’une d’elles.
    – Est-ce dans cette intention qu’il vient s’installer ici ?
    – Dans cette intention ! Quelle plaisanterie ! Comment pouvez-vous parler ainsi ?… Tout de même, il n’y aurait rien d’invraisemblable à ce qu’il s’éprenne de l’une d’elles. C’est pourquoi vous ferez bien d’aller lui rendre visite dès son arrivée.
    – Je n’en vois pas l’utilité. Vous pouvez y aller vous-même avec vos filles, ou vous pouvez les envoyer seules, ce qui serait peut-être encore préférable, car vous êtes si bien conservée que Mr. Bingley pourrait se tromper et égarer sur vous sa préférence.
    – Vous me flattez, mon cher. J’ai certainement eu ma part de beauté jadis, mais aujourd’hui j’ai abdiqué toute prétention. Lorsqu’une femme a cinq filles en âge de se marier elle doit cesser de songer à ses propres charmes.
    – D’autant que, dans ce cas, il est rare qu’il lui en reste beaucoup.
    – Enfin, mon ami, il faut absolument que vous alliez voir Mr. Bingley dès qu’il sera notre voisin.
    – Je ne m’y engage nullement.
    – Mais pensez un peu à vos enfants, à ce que serait pour l’une d’elles un tel établissement ! Sir William et lady Lucas ont résolu d’y aller uniquement pour cette raison, car vous savez que, d’ordinaire, ils ne font jamais visite aux nouveaux venus. Je vous le répète. Il est indispensable que vous alliez à Netherfield, sans quoi nous ne pourrions y aller nous-mêmes.
    – Vous avez vraiment trop de scrupules, ma chère. Je suis persuadé que Mr. Bingley serait enchanté de vous voir, et je pourrais vous confier quelques lignes pour l’assurer de mon chaleureux consentement à son mariage avec celle de mes filles qu’il voudra bien choisir. Je crois, toutefois, que je mettrai un mot en faveur de ma petite Lizzy.
    – Quelle idée ! Lizzy n’a rien de plus que les autres ; elle est beaucoup moins jolie que Jane et n’a pas la vivacité de Lydia.
    – Certes, elles n’ont pas grand’chose pour les recommander les unes ni les autres, elles sont sottes et ignorantes comme toutes les jeunes filles. Lizzy, pourtant, a un peu plus d’esprit que ses sœurs.
    – Oh ! Mr. Bennet, parler ainsi de ses propres filles !… Mais vous prenez toujours plaisir à me vexer ; vous n’avez aucune pitié pour mes pauvres nerfs !
    – Vous vous trompez, ma chère ! J’ai pour vos nerfs le plus grand respect. Ce sont de vieux amis : voilà plus de vingt ans que je vous entends parler d’eux avec considération.

     

    Alors, tenté?

  • TAG Ces petits riens qui me rendent heureuse!

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    Encore une fois, j'ai trouvé ce petit TAG sur la chaîne de Margaud

     

    Q1. Quel plat simplissime (sauf des pâtes) aimes-tu particulièrement manger ?

    Le hachis parmentier. Et ça a beau être simplissime, je n'ai jamais réussi à le faire correctement!

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    Q2. La chanson qui te met de bonne humeur ?

    Ray Stevens « Bridget the midget »


     

    Q3. Le moment de la journée que tu préfères ?

    16h30, quand j’arrive à la maison, que je me change enfin et que je plonge dans un livre ou une série avec un bon thé!

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    Q4. Une des plus jolies surprises que l'on pourrait te faire ?

    Si je recouvre la santé : un séjour en Angleterre
    Sinon : une bibliothèque sur mesure qui prendrait tout un mur (voire deux). Enfin une fois que j’aurais trouvé un appartement

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    Q5. Ton vêtement fétiche ?

    Des petites vestes/gilets, j’en porte toujours une

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    Q6. Le petit rien dans une journée qui pourrait te faire sourire ?

    Qu’il neige et que le boulot nous donne la journée (parce que chez moi quand il tombe trois flocons, y’a plus ni taxi ni bus et les embouteillages sont monstres… on n’a pas l’habitude…)

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    Q7. Un de tes souvenirs les plus heureux ?

    L’atelier de mon arrière-grand-père. J'adore l'odeur du bois du coup!

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    Q8. Une fois où tu as pleuré de joie ?

    Jamais. Quand je suis heureuse, je ris, je pleure pas.

     

    Q9. Une période de ta vie particulièrement cool ?

    La maternelle ? Après on a commencé à nous faire ch***. Quoi qu’on va pas se plaindre, aujourd’hui on est sur le dos des gosses dès la petite section !

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    Q10. Un lieu que tu aimes / où tu te sens bien?

    La maison

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    Q11. Le compliment le plus chouette que l'on pourrait te faire?

    Tu devrais travailler dans l’édition, tu es faite pour ça !

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    Q12. La personne avec qui tu pourrais rester des heures ?

    Ma mère. On s'engueule tout le temps, mais on a rarement une conversation téléphonique qui dure moins d'une heure. Même (ou surtout) quand on se dit: On reste pas longtemps!

    Q13. Qu'est-ce qui te ferait plaisir actuellement ? (achat ou autre)

    Dans l'absolu: trouver l'appart que j'aurais envie d'acheter (comprendre m'endetter sur 20 ans pour l'avoir) mais sinon je me contenterai d'un nouveau livre que j’ai repéré!

     

    Ce TAG est terminé, n'hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous auriez répondu ou à reprendre tout simplement ce TAG.

  • [Livre] Cette nuit là

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    Résumé
     : Cynthia a 17 ans lorsqu'elle se réveille un matin dans une maison vide, ses parents et son frère disparus, sans un mot alors que sa mère ne quitte jamais le domicile sans une petite note pour sa fille.
    25 ans plus tard, Cynthia ignore toujours ce qu'il s'est passé cette nuit-là. L'ont-ils abandonnée ? Ont-ils été assassinés ? Cynthia, aujourd'hui mariée et mère de famille, doit savoir. Très vite, des incidents étranges remettent l'enquête au goût du jour. Cynthia s'approche-t-elle de la vérité ? Ou bien est-elle en train de perdre la tête ?

    Auteur : Linwood Barclay

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 02 février 2011

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : J’ai eu beaucoup de mal avec Cynthia et Grace. La première est complètement névrosée. Autant je peux comprendre qu’elle soit trop protectrice avec sa fille, au vu de ce qu’elle a elle-même vécu, autant j’ai eu du mal à supporter son attitude envers son mari qui fait preuve d’une sacrée patience. La seconde m’a énervée parce qu’elle ne fait jamais ce qu’on lui dit. Même sans avoir eu le passé de Cynthia, le fait que la gamine de 8 ans sorte en pleine nuit dans le jardin sans rien dire à personne a de quoi filer des sueurs froides à ses parents. De même, quand son père lui ordonne de ne pas bouger de sa chambre, elle n’en tient aucun compte sous le seul prétexte qu’elle veut savoir. Je ne sais pas si c’est juste que je ne supporte pas les gosses, mais elle m’a donné envie de lui filer des baffes.
    En revanche, j’ai beaucoup aimé Terry, le mari de Cynthia. Malgré son ras-le-bol devant l’incapacité de sa femme à passer à autre chose ou simplement à vivre normalement, et au bout de vingt-cinq ans, on peut le comprendre, il la soutient et est prêt à de gros sacrifices financiers pour soutenir chacun de ses caprices.
    J’ai commencé à avoir une théorie vers la moitié du roman, théorie qui était complétement erronée… puis j’en ai eu une autre, et je me suis rapprochée de la vérité… mais il a quand même fallut attendre la fin du roman pour avoir le fin mot de l’histoire, et même là, alors que tout me paraissait en effet parfaitement logique, bam, l’auteur nous balance un dernier uppercut que je n’avais pas vu venir du tout.
    J’ai beaucoup aimé être baladée comme ça parce qu’il n’était pas impossible de découvrir la vérité. Quand on a le fin mot de l’histoire, même la dernière révélation, ça ne nous semble pas tomber du ciel, on se rappelle plein de détails qui auraient pu nous amener à cette conclusion.
    Les thrillers, c’est assez compliqué dans la mesure où, si je n’aime pas ne rien découvrir, je n’aime pas non plus tout comprendre trop tôt. Ici, c’était parfaitement dosé.
    Je n’avais pas eu une expérience très heureuse avec cet auteur avec le roman « crains le pire » qui était très bien mais qui avait une fin qui manquait de crédibilité car elle allait trop loin. Du coup je n’avais plus rien lu de lui jusqu’à ce qu’une collègue de travail me prête celui-ci.
    Finalement, je vais peut-être donner une nouvelle chance à cet auteur et à ses romans.

     

    Un extrait : Les yeux de Grace suppliaient, mais son ton était grave.

    - Papa… j’ai… huit… ans.
    Où donc avait-elle appris à parler de cette manière, cette façon de détacher chaque mot pour s’assurer de leurs effets dramatique ? Comme si la question se posait. Ce n’était pas les situations dramatiques qui manquaient dans cette maison.
    - Oui, répondis-je à ma fille. Je suis au courant.
    Les cheerios ramollissaient dans son bol, et elle n’avait pas touché son verre de jus d’orange.
    - Les autres se moquent de moi, poursuivit-elle.
    Je bus une gorgée de café. Je venais à peine de le verser, mais il refroidissait déjà. La cafetière rendait l’âme. Je décidai d’en acheter une en passant au Dunkin’Donuts sur le chemin du lycée.
    - Qui se moque de toi ?

    - Tout le monde, affirma Grace

    - Tout le monde ? Comment ils ont fait ? Ils ont réuni l’école tout entière ? Et le directeur a ordonné à chacun de se moquer de toi ?
    - Maintenant, c’est toi qui te moque de moi, papa.
    Elle avait raison.

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  • [Livre] Le secret de noël

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    Résumé : Lorsque le jeune Dominic Corde et sa femme Clarice arrivent à Cottisham, un charmant village de la campagne anglaise, pour remplacer Mr. Wynter, le pasteur, pendant la période de Noël, ils ont immédiatement le sentiment d'avoir découvert le lieu de leurs rêves. La beauté du paysage, l'accueil chaleureux des habitants, le confort du presbytère, tout les incite à se réjouir de ce séjour... jusqu'à la découverte du cadavre de Mr. Wynter dans la cave de leur maison. Le médecin conclut à une mort accidentelle mais Clarice, alertée par d'étranges indices, n'y croit pas une seconde. Qui a pu tuer un homme aimé de tous? Obstinée et courageuse, plus soucieuse d'écouter sa conscience que de se plier aux bonnes manières de la société victorienne, Clarice entreprend de percer les secrets les mieux cachés de ses adorables voisins...

    Auteur : Anne Perry

     

    Edition : 10/18

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 20 novembre 2008

     

    Prix moyen : 10€

     

    Mon avis : L’histoire s’inscrit dans l’univers de Charlotte et Thomas Pitt. Dominic était l’époux de Sarah, la sœur de Charlotte, morte assassinée. Ici, on le voit avec sa nouvelle épouse, Clarice, alors qu’il doit remplacer un pasteur parti précipitamment en vacances.
    Sa jeune épouse, en cherchant les animaux de la maison, qui sont allé se cacher dans un coin de la cave, découvre le cadavre dudit pasteur. Le médecin conclu à un accident mais Clarice à des doutes : d’où viennent les blessures que porte le pasteur ? Est-ce vraiment lui qui a écrit à l’évêque pour signifier son départ en vacances ? Ou était-il déjà mort ?
    La jeune femme est bien décidée à faire la lumière sur la mort d’un homme aimé de tous. En tant que pasteur, avait-il décelé un secret qu’on ne pouvait risquer de voir dévoilé ?
    On a l’impression que, dans ce village, chacun espionne son voisin et chacun cache un secret.
    On se doute quand même assez vite de qui est le coupable dans cette histoire, du moins dès l’instant où un secret en particulier est dévoilé.
    La neige empêchant toute communication avec l’extérieur, et donc le recours à la police, on est dans une sorte de huis-clos assez angoissant quand on pense que Clarice n’a aucune expérience en la matière et qu’il y a quelqu’un qui n’a pas hésité à tuer un vieil homme dans le village et qui risque de ne pas avoir plus de scrupule à tuer une jeune femme trop curieuse.
    J’ai bien aimé la fin, même si, comme la plupart des nouvelles d’Anne Perry, j’ai trouvé que tout se résolvait un peu rapidement. Cela dit, contrairement à d’autres enquêtes, ici, ça ne parait pas artificiel, peut être car tout se déroule sur fond de confidences faites à un pasteur.

     

    Un extrait : Clarice Corde s’adossa à son siège au moment où le train sortit de la gare dans un nuage de vapeur. De petites particules de charbon voletèrent dans tous les sens tandis que la locomotive rugissait en prenant de la vitesse. La pluie battait si fort contre la vitre qu’elle distinguait à peine les toits luisants de Londres. On était le 14 décembre 1890, à dix jours du réveillon de Noël. Mariée depuis un peu plus d’un an, Clarice était loin de s’être habituée à son rôle de femme de pasteur. Ni l’obéissance ni le tact ne lui venaient sans qu’elle dût faire un effort considérable, mais elle s’y appliquait par égard pour Dominic.

    L’observant à la dérobée, elle le surprit abîmé dans ses pensées. Elle le savait inquiet au sujet de sa capacité à se montrer à la hauteur de l’occasion qui leur avait été offerte de manière si inattendue. Le vieux révérend Wynter avait pris un congé bien mérité, et son église, située dans le petit village de Cottisham, avait besoin d’un remplaçant qui prenne soin de ses ouailles durant la période de Noël.

    Dominic avait saisi l’aubaine. L’année où il s’était retrouvé veuf, il avait renoncé à une vie facile pour embrasser le ministère sur le tard. Personne en dehors de Clarice ne devinait ses doutes derrière son beau visage et son aisance. Elle l’aimait d’autant plus fort de le savoir conscient de ses propres faiblesses, en même temps que du pouvoir de ses rêves.

    Dominic redressa la tête et lui sourit. Une fois de plus, Clarice s’étonna avec bonheur que ce soit elle qu’il ait choisie: la sœur maladroite, celle qui avait la parole indélicate et un sens de l’humour désastreux, plutôt que l’une de ces beautés fiables et plus conventionnelles qui recherchaient son attention.

    Aller à Cottisham, dans le comté du Hertfordshire, représentait le plus beau cadeau de Noël qu’on eût pu leur faire. Une chance qui leur permettrait d’échapper au révérend Spindlewood et à la région sinistre de la Londres industrielle où Dominic avait été affecté comme vicaire.

    Comment rassurer son mari sur le fait que ses nouveaux paroissiens n’attendraient de lui que de la patience, qu’il devrait être là pour les écouter et les réconforter, leur rappeler le message de Noël et d’espoir de paix sur la terre?

     

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  • [Livre] Un noël plein d'espoir

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    Résumé : Dans le dédale miséreux de l'East End londonien, Noël 1883 prépare ses miracles. Comment Gracie Phipps, treize ans, pourrait-elle refuser d'aider une fillette bouleversée à retrouver son âne ? D'un mystère à l'autre, les deux enfants doivent faire la vérité sur la mort d'Oncle Alf, un chiffonnier du quartier, et sortir vivantes de ce cauchemar de Noël…

    Auteur : Anne Perry

     

    Edition : 10/18

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 03 novembre 2011

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : J’en suis à 3 nouvelles de noël écrite par Anne Perry et celle-ci et la première où je soupçonne presque tout le monde d’être le coupable.
    A travers les recherches de Gracie et Minnie Maude pour retrouver l’âne de cette dernière, on découvre les bas-fond de Londres avec ses codes, ses dangers, et son dédale de rue où il est bien difficile de s’orienter quand on est une fillette qui ne sait pas lire.
    C’est la plus courte des trois nouvelles que j’ai lu jusque-là et paradoxalement, j’ai trouvé que c’était la plus aboutie. Car même si on a une idée du coupable, on ne sait pas qui est impliqué et les deux fillettes découvrent les indices petit à petit malgré ceux qui leur mettent des bâtons dans les roues.
    Je crois que Gracie est un des personnages de la saga Charlotte et Thomas Pitt, mais, n’ayant pas encore commencé cette dernière, je ne sais pas de quelle manière elle leur est attachée.
    J’ai beaucoup aimé voir la débrouillardise des fillettes et cette enquête difficile dans un monde où la mort d’un vieux chiffonnier ne dérange pas grand monde et où tous ont bien trop à perdre pour prendre le risque de s’attirer des ennuis en ayant la langue trop pendue.

     

    Un extrait : Lorsque Gracie poussa la porte du logement de deux pièces où ils vivaient dans Heanage Street, sa grand-mère était devant une bassine d'eau, prête à laver et à éplucher les patates. Elle avait l'air épuisée d'avoir passé toute la journée debout, les mains plongées jusqu'au coude dans l'eau chaude, la soude caustique et la lessive, d'où elle devait sortir le linge trempé et le transporter d'un évier à l'autre, les épaules ankylosées et le dos si douloureux qu'elle pouvait à peine le toucher. Il lui fallait ensuite le soulever une seconde fois pour le passer dans l'essoreuse pour qu'il ait une chance de sécher avant qu'elle le rapporte et se fasse payer. Constamment il fallait de l'argent, que ce soit pour payer le loyer, acheter de la nourriture, une paire de bottes, du bois ou un peu de charbon pour allumer le feu, sans parler bien sûr de Noël.

    Gracie, qui semblait avoir arrêté sa croissance à un mètre trente, n'avait nul besoin de nouveaux vêtements, les siens pouvant toujours être rapiécés ou raccommodés. Mais Spike et Finn grandissaient à vue d'œil, ce qui, compte tenu des quantités qu'ils dévoraient, n'était guère étonnant.

     

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  • C'est lundi que lisez vous? #170

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    charley davidson T12.jpg coupable.jpg emprise.jpg

    On ne meurt pas la bouche pleine.jpg Juste avant le bonheur.jpg

     

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    irrésistible T04.jpg Là où elle repose.jpg le chant de la meute T4.jpg

    Le chaperon rouge.jpg Prise au piège.jpg

     

    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #12

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Tornade de Jennifer Brown dont vous pouvez lire le résumé et ma chronique ICI

     

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    Marine voulait à tout prix m’apprendre sa danse préférée, le swing de la côte Est. C’était son rêve, son unique objectif dans la vie. Elle passait son temps à me tirer par le bras ou à se placer debout devant la télé, les mains sur les hanches, avec son vernis à ongles pailleté et son tutu de petit rat rose qui frémissait.
    – Allez, Jersey, viens, on va rigoler. Tu vas adorer, Jersey ! Tu m’entends ? Jerseeey !
    Elle avait appris à danser le swing au cours de Miss Janice. Techniquement parlant, ce n’est pas un numéro de danse qu’elles étaient censées répéter, mais un soir, Janice était d’humeur nostalgique, et elle avait mis un CD de swing avant de leur montrer les mouvements. Marine avait adoré.
    Elle passait des heures à compter ses pas en enlaçant un cavalier imaginaire avec ses petits bras potelés de gamine de cinq ans et ses boucles brunes qui sautillaient à un rythme qu’elle était seule à entendre tandis qu’elle fredonnait les quelques mesures dont elle se souvenait.
    Elle voulait absolument que je sois son cavalier. Elle m’imaginait déjà en train de lui saisir les poignets, de la balancer entre mes deux jambes et de la projeter dans les airs avant de la rattraper, et à la fin, faisant la révérence dans un costume assorti face au public.
    – Pas tout de suite, Marine, lui répondais-je.
    J’étais toujours absorbée par la télé, par mes devoirs ou par les SMS que j’envoyais à mes meilleures amies, Jane et Dani, pour me plaindre des petites sœurs – de vraies pestes, surtout celles qui pensent que la seule chose qui compte, c’est le swing de la côte Est.
    Marine vivait en justaucorps, et j’avoue qu’elle en avait une collection impressionnante. Certains étaient à paillettes, d’autres en velours, certains ressemblaient à des smokings, d’autres étaient tout simples, mais aux couleurs de l’arc-en-ciel. Elle les portait jusqu’à ce qu’ils soient tellement étroits que ses petites fesses ressortaient et les hauts en résille avaient des trous assez larges pour y passer le poing. Maman était obligée de les jeter discrètement quand elle n’était pas là et d’en acheter de nouveaux pour les remplacer en douce.
    Le jour où Marine est entrée en maternelle, nous nous sommes demandé si elle exigerait de porter des justaucorps, ne sachant comment elle réagirait si sa maîtresse refusait. Nous redoutions ce que j’appelais la Débâcle, les caprices le matin avant de sortir, les ultimatums…
    Car elle mettait des justaucorps partout. Dans la maison, pour aller faire des courses, au lit.
    Et bien entendu, en cours de danse.
    Même le jour de la tornade, elle en portait un : un justaucorps orange mandarine, avec des bandes de velours noires sur le côté et une rangée de pierreries autour du cou. Je m’en souviens parce que c’est celui qu’elle avait quand elle m’a demandé de danser le swing de la côte Est avant d’aller à son cours ce jour-là.
    – Je vais te montrer, m’a-t-elle dit, pleine d’espoir, sautillant sur la pointe des pieds près du canapé où j’étais affalée à regarder une publicité pour une voiture – comme si un jour j’aurais de quoi m’acheter une voiture.
    – Non merci. Pousse-toi, tu me caches l’écran.
    Elle avait une tache de couleur sur la joue – la trace d’une friandise sucrée –, et les mèches autour de son visage avaient l’air collantes. Sans doute une glace Popsicle. C’était à la fin du mois de mai et il faisait assez chaud pour avoir envie d’une Popsicle. L’école finissait la semaine suivante et officiellement, j’entrais en terminale.
    Elle s’est penchée vers moi en vrillant ses petits doigts potelés – et collants – dans mon épaule.
    – On s’en fiche, de la pub. Allez, lève-toi. Je vais te montrer.
    – Non merci, Marine, ai-je grogné en tapotant sur ma chemise à la hauteur de l’épaule.
    Elle a commencé à sauter devant moi et à répéter en hurlant stplaîtstplaîtstplaît, quand soudain j’ai crié :
    – Non ! Je n’en ai aucune envie ! Fous le camp !
    Elle s’est figée en boudant, relâchant la lèvre inférieure comme les enfants prêts à éclater en sanglots, mais elle n’a rien dit. Pas un mot. Pas un pleur. Pas de crise. Elle a cligné de l’œil et s’est détournée, les pierres de son justaucorps reflétant soudain la lumière de l’écran de télévision. Je l’ai entendue entrer dans la chambre de maman et parler avec elle. Peu après elles sont parties pour son cours de danse. Ouf, je pouvais souffler.
    Je l’adorais, Marine.
    Je l’adorais, ma petite sœur.
    Mais dans les jours qui ont suivi, combien de fois ce Fous le camp ! est revenu hanter mes nuits. Je revoyais sa lèvre qui tremblait. Je revoyais le lent clignement de ses grands yeux de fée. Je la revoyais s’éloigner sur la pointe des pieds, brusquement aveuglée par l’éclat des paillettes de son justaucorps.

     

    Alors, tenté?

  • [Film] Elizabeth

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    Titre original : Elizabeth

     

    Réalisé par : Shekhar Kapur

     

    Date de sortie : 11 novembre 1998

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : Angleterre, USA

     

    Durée : 2h04

     

    Casting : Cate Blanchett, Joseph Fiennes, Geoffrey Rush…

     

    Résumé : Angleterre 1558. A la mort de sa demi-soeur Marie Tudor, Elizabeth, fille illégitime d'Henri VIII jusqu'alors menacée, devient Reine. Mais, même à la cour, elle n'est pas à l'abri du danger. Pour survivre elle va devoir apprendre les subtilités du pouvoir...

     

    Mon avis : Ce film s’attache à reconstituer la vie d’Elizabeth Tudor autour de son accession au trône et des premières années de son règne.
    Malgré quelques anachronismes et certains passages romancés, le film est relativement juste historiquement, montrant bien les pressions exercées sur Elizabeth pour qu’elle se marie et qu’elle ne règne pas seule, étant une simple femme (réflexion qu’elle saura utiliser à son avantage). Pour autant, si le film montre ses hésitations et ses déboires de jeune reine, il s’attache plus à nous montrer les sentiments de la France que les actes de la Reine.
    Lord Cecil m’a profondément énervée, sa manière de se comporter avec la Reine, comme si c’était elle qui devait lui obéir, et non l’inverse, était vraiment pénible et j’ai attendu tout le film de le voir se faire remettre à sa place.

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    Cate Blanchett incarne réellement la Reine Elizabeth.

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    D’ailleurs quelques soient ses rôles, je trouve toujours qu’il y a quelque chose de la majesté de la Reine Elizabeth.
    Bien sûr il était difficile de faire ce film sans parler de l’acte d’uniformité qui a été un des actes les plus importants d’Elizabeth. D’ailleurs, c’est au cours des scènes concernant cet acte que l’on constate le plus l’évolution d’Elizabeth en tant que Reine. Dans les premières scènes elle est hésitante, paniquée devant les décisions qu’on lui demande de prendre, influençable, incapable de hausser le ton et de se faire entendre. Dans la scène de l’acte d’uniformité on découvre une reine qui a pris de l’assurance, qui sait faire face et montrer bonne figure alors même qu’elle est complètement terrorisée intérieurement. L’appui de Walsingham est vraiment un plus et il lui permet de se révéler particulièrement forte et déterminée. Et pour l’anecdote, j’ai adoré comment il lui apporte son aide pour obtenir le vote du parlement à ce sujet !

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    Du côté des prétendants d’Elizabeth, et Dieu sait si ça se bouscule au portillon, on trouve aussi de tout.
    Philippe d’Espagne est particulièrement gonflé car il demande Elizabeth en mariage alors même que son épouse, la propre sœur d’Elizabeth est encore en vie.
    J’ai beaucoup aimé l’interprétation de Vincent Cassel dans le rôle du duc d’Anjou.

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    Fantasque, arrogant, (Français quoi, dirait Henry VIII), il a quelques particularités qui vont surprendre la reine. Mais je n’en dirais pas plus à ce sujet. Disons seulement que, même sans connaître l’histoire d’Angleterre, quand on l’entend dire : « ne sait-elle pas que son bonheur dépend de mon bon vouloir » ou quelque chose comme ça, on se doute qu’entre cette reine farouchement indépendante et un type capable de faire ce genre de réflexion, fut-il le frère du roi de France, ça ne pouvait pas coller.
    Et puis il y a Robert Dudley. L’ami d’enfance, l’amoureux transi, jaloux, ambigüe, présent, parfois peut être trop. Et qui a oublié de révéler une chose essentielle à Elizabeth.

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    Après tant de déconvenues, il n’est pas étonnant de voir la transformation de la Reine en Reine Vierge, s’inspirant de la Sainte Vierge qui a déchaînée tant de passion et de fidélité des hommes. Avec son visage fardé de blanc d’albâtre, la reine devient plus qu’une simple mortelle, elle devient une icône, une statue, intouchable, inaccessible et comme elle le dit : « Mariée… à l’Angleterre »

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  • [Livre] Le spectacle de noel

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    Résumé : C'est à Whitby, petit village de pêcheurs ou le comte Dracula aurait fait sa première apparition – selon le roman éponyme de Bram Stoker –, que Joshua Fielding a décidé de produire sa troupe théâtrale. Avec sa femme Caroline, la mère de Charlotte Pitt, il s'apprête à livrer une adaptation inédite du fameux roman. La première est un désastre, mais l'apparition d'un étranger masqué, suivi d'un meurtre inattendu, viennent donner la dimension dramatique qui manquait à la pièce...

    Auteur : Anne Perry

     

    Edition : 10/18

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 07 novembre 2013

     

    Prix moyen : 9€

     

    Mon avis : Même s’il y a bien meurtre et enquête, ce n’est pas le point central de cette nouvelle. Quand le meurtre arrive, on est presque soulagé tant la tension entre tous est palpable. Les acteurs s’engueulent en permanence, et si la jeune auteur accepte de bonne grâce les modifications que Joshua exige pour la pièce, son fiancé, Douglas, ne cache pas son mécontentement de voir la jeune fille se passionner pour le théâtre. Il en est même agressif à plusieurs reprises et j’ai espéré pendant toute la nouvelle qu’Alice allait le renvoyer chez lui avec pertes et fracas !
    Le meurtre en lui-même n’est donc pas si important que ça (oui, je sais : va dire ça à la victime !). Et bien justement. Dès le début, elle m’a paru  étrange. Sa présence dans la maison de Netheridge n’est pas bien claire, même si l’excuse est parfaitement plausible.
    Ajoutez à ça qu’ils sont en train de préparer un spectacle sur les vampires (et qu’à l’époque on en voyait pas à tous les coins de romans), vous imaginez facilement l’état de nerf dans lequel ils sont tous.

    Je n’avais jamais lu d’Anne Perry avant, et comme ici il ne s’agit que de nouvelles, je ne m’attendais pas à ce que les personnages ou l’histoire soient très approfondis. Je n’ai donc pas été déçue, comme certains, amateur de l’auteur, l’ont été. Sans doute les a-t-elle habituée à des fins plus élaborées et arrivant plus progressivement. Il faudra attendre que je lise un roman d’Anne Perry (et donc que j’ai fini les nouvelles) pour que je me fasse une idée.
    Je ne connais pas les personnages non plus et donc, je n’ai pas eu ce côté : chouette, on va en découvrir plus sur les personnages secondaires. Ici, j’ai cru comprendre que l’héroïne était la maman de Charlotte, co-héroïne, avec son époux Thomas de toute une saga de l’auteur.
    Même si j’ai regretté la rapidité avec laquelle le meurtre est élucidé, je me dis que si l’auteur a su m’intéresser à ce point sur une nouvelle de moins de 200p, elle pourrait me passionner sur un roman de 400p.

     

    Un extrait : — Ne t’inquiète pas ce soir, mon chéri. Vous travaillerez demain sur la pièce, et ce ne sera peut-être pas aussi difficile quand vous répéterez tous ensemble que cela le paraît sur le papier. Combien de fois m’as-tu fait cette remarque à propos d’autres pièces ?

    Il se pencha pour l’embrasser.

    — À dire vrai, c’est épouvantable, avoua-t-il comme à regret. Adapter un roman au théâtre est très compliqué, ce dont Alice Netheridge n’a pas vraiment idée. Si nous n’avions pas désespérément besoin de trouver un mécène l’année prochaine, je n’essaierais même pas… Seulement, sans l’appui de Netheridge, nous devrions tous faire face à un printemps très sombre.

    — Ce n’est pas vrai, Joshua. Ça l’est sans doute pour la troupe, mais tu n’aurais aucun mal à décrocher un rôle. Je connais au moins trois directeurs de théâtre qui rêveraient de t’engager !

     

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  • [Livre] Le voyageur de noel

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    Résumé : En ce Noël 1850, les frères Dreghorn se réunissent chez le plus âgé d'entre eux, Judah, dans son grand domaine de la région des lacs, en Angleterre. Mais l'heure n'est pas à la joie des retrouvailles. Judah vient de mourir dans des circonstances troubles, et sa veuve, Antonia, doit faire face à de terribles accusations portées contre son mari, un juge pourtant respecté. Pour l'épauler dans ces moments difficiles, elle fait appel à un vieil ami de la famille, Henry Rathbone. Avec l'aide de ses frères, Henry va tenter de faire la lumière sur cette affaire. Judah a-t-il été assassiné ? Et ces malheureuses insinuations, qui blessent l'honneur de toute une famille, pourraient-elles être fondées ?

    Auteur : Anne Perry

     

    Edition : 10/18

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 23 mai 2006

     

    Prix moyen : 4€

     

    Mon avis : C’est le premier texte d’Anne Perry que je lis et, ayant choisi le format de la nouvelle, je m’attendais à ce que le côté policier soit un peu bâclé (comment mener une enquête crédible en si peu de pages). Je crois que « l’erreur » d’Anne Perry, si j’ose dire, a été de vouloir présenter les personnages et la situation comme si elle écrivait un roman. Du coup, on arrive à une vingtaine de pages de la fin, obligé de terminer une histoire qui commence à peine à trouver sa vitesse de croisière.
    Je pense que cette histoire, sans quitter vraiment le monde de la nouvelle, aurait gagné à avoir une trentaine de pages en plus.
    Le personnage principal de la nouvelle, Henry
    Rathbone, est un des personnages de la série Monk (non pas Adrian, William) d’Anne Perry. Si pour commencer, je voudrais découvrir les Charlotte et Thomas Pitt, je pense que William Monk sera le suivant sur ma liste !
    J’ai beaucoup aimé la manière dont Henry doit annoncer la nouvelle à chaque membre de la famille à la place de sa filleule, mais on perd un temps fou. Ensuite il y a la colère, le refus de remettre en cause la mémoire du mort, puis les enquêtes. Je dis « les », parce que Henry se dissocie un peu de ses hôtes pour faire cavalier seul.
    J’ai beaucoup apprécié sa façon d’appréhender les faits d’une autre manière, avec l’esprit ouvert.
    En revanche, j’ai regretté la pirouette avec laquelle l’auteur se « débarrasse » de la révélation du coupable. J’aurais nettement préféré une confrontation directe, même courte, plutôt que cette solution-là qui m’a laissée complètement frustrée.

     

    Un extrait : Dans sa lettre, Antonia avait écrit qu’ils rentreraient tous pour Noël, même si leur retour promettait d’être amer et très différent des fois précédentes. Qu’Antonia ait réclamé la présence de son parrain n’était guère surprenant. Elle avait de terribles nouvelles à annoncer et n’avait pas d’autre famille pour l’aider. Ses parents étaient morts jeunes, et elle n’avait ni frère ni sœur, seulement un fils de neuf ans, Joshua, aussi endeuillé qu’elle.

    Henry avait toujours connu Antonia, d’abord comme une enfant grave et heureuse, curieuse d’apprendre et passant tout son temps à lire. Elle ne s’était jamais lassée de lui poser des questions. Ils avaient été amis dans la découverte.

    Par la suite, lorsqu’elle était devenue une jeune femme, une sorte de timidité avait mis une distance entre eux deux. Antonia s’était alors confiée avec plus de réticence, mais Henry n’en avait pas moins été le premier à être au courant de son amour pour Judah et, comme ses parents n’étaient plus là, c’était lui qui l’avait accompagnée à l’autel le jour de son mariage.

    Mais à présent, que pouvait-il faire pour elle ?

     

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