Résumé : Dans le dédale miséreux de l'East End londonien, Noël 1883 prépare ses miracles. Comment Gracie Phipps, treize ans, pourrait-elle refuser d'aider une fillette bouleversée à retrouver son âne ? D'un mystère à l'autre, les deux enfants doivent faire la vérité sur la mort d'Oncle Alf, un chiffonnier du quartier, et sortir vivantes de ce cauchemar de Noël…
Auteur : Anne Perry
Edition : 10/18
Genre : Thriller
Date de parution : 03 novembre 2011
Prix moyen : 7€
Mon avis : J’en suis à 3 nouvelles de noël écrite par Anne Perry et celle-ci et la première où je soupçonne presque tout le monde d’être le coupable.
A travers les recherches de Gracie et Minnie Maude pour retrouver l’âne de cette dernière, on découvre les bas-fond de Londres avec ses codes, ses dangers, et son dédale de rue où il est bien difficile de s’orienter quand on est une fillette qui ne sait pas lire.
C’est la plus courte des trois nouvelles que j’ai lu jusque-là et paradoxalement, j’ai trouvé que c’était la plus aboutie. Car même si on a une idée du coupable, on ne sait pas qui est impliqué et les deux fillettes découvrent les indices petit à petit malgré ceux qui leur mettent des bâtons dans les roues.
Je crois que Gracie est un des personnages de la saga Charlotte et Thomas Pitt, mais, n’ayant pas encore commencé cette dernière, je ne sais pas de quelle manière elle leur est attachée.
J’ai beaucoup aimé voir la débrouillardise des fillettes et cette enquête difficile dans un monde où la mort d’un vieux chiffonnier ne dérange pas grand monde et où tous ont bien trop à perdre pour prendre le risque de s’attirer des ennuis en ayant la langue trop pendue.
Un extrait : Lorsque Gracie poussa la porte du logement de deux pièces où ils vivaient dans Heanage Street, sa grand-mère était devant une bassine d'eau, prête à laver et à éplucher les patates. Elle avait l'air épuisée d'avoir passé toute la journée debout, les mains plongées jusqu'au coude dans l'eau chaude, la soude caustique et la lessive, d'où elle devait sortir le linge trempé et le transporter d'un évier à l'autre, les épaules ankylosées et le dos si douloureux qu'elle pouvait à peine le toucher. Il lui fallait ensuite le soulever une seconde fois pour le passer dans l'essoreuse pour qu'il ait une chance de sécher avant qu'elle le rapporte et se fasse payer. Constamment il fallait de l'argent, que ce soit pour payer le loyer, acheter de la nourriture, une paire de bottes, du bois ou un peu de charbon pour allumer le feu, sans parler bien sûr de Noël.
Gracie, qui semblait avoir arrêté sa croissance à un mètre trente, n'avait nul besoin de nouveaux vêtements, les siens pouvant toujours être rapiécés ou raccommodés. Mais Spike et Finn grandissaient à vue d'œil, ce qui, compte tenu des quantités qu'ils dévoraient, n'était guère étonnant.