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Policiers/Thrillers

  • [Livre] Varcolac : L'homme-loup des landes

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    Lecture terminée le : 08 aout 2021

     

    Résumé : En lisière de la forêt des Landes girondines, le lierre s'affaire à effacer les ruines des bordels du Poteau. Mais le crime et le commerce de la chair ont laissé ici un héritage. Une femme est enlevée sur un parking. Des chasseurs ont disparu et des loups hantent les sous-bois. Des militants animalistes manifestent avec violence leurs revendications. Colère et incompréhension se confondent dans les campagnes. Le trafic de drogue s'épanouit à l'abri des grands pins et le sang coule sur les vieux pavés. Le rédacteur en chef du journal local est entraîné malgré lui par un déferlement terrifiant. Les forces du mal affleurent des âmes tourmentées. Elles ont libre cours quand les ténèbres s'y répandent.


    Auteur : Magnus Latro

     

    Edition : Autoédité

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 18 mars 2021

     

    Prix moyen : 13€

     

    Mon avis : Magnus Latro nous propose un roman diablement complexe malgré sa petite taille.

    Bien que ce ne soit pas vraiment le genre de thriller que j'aime le plus, je lui ai trouvé un petit quelque chose à la Norek avec une e rature très agréable à lire.

    Le roman est écrit du point de vue de Philibert, un journaliste, et plus d'une fois, je me suis demandée pourquoi ce titre de Varcolac. En effet, on n'entend pas beaucoup parler de lui, et la majorité du temps sous un autre nom, si bien que j'ai mis plus de la moitié du livre à comprendre qui il était. Cependant, il est indéniable qu'il a un rôle prépondérant dans l'histoire, même s'il reste souvent en arrière-plan.

    Dès le départ (bon OK, j'exagère, mais assez vite) je me suis méfiée d'un personnage et si j'ai eu raison de ne pas avoir confiance en lui, j'aurais aimé que son comportement soit traité avec un peu plus de profondeur.

    J'ai eu beaucoup de mal avec les actions des militants car si je peux comprendre le choix personnel de ne plus consommer de viande et le fait d'exiger un meilleur traitement pour les animaux destinés à la consommation, je trouve qu'il n'y a aucune justification aux actes de ces militants (on veut pas aussi reprocher aux loups de manger de la viande?)

    Dans les dialogues on perd parfois le fil de savoir qui exactement s'exprimer mais ça n'a pas vraiment ralenti ma lecture.

    Apres pour les chasseurs... bah ya toujours des imbéciles avec un fusil qui tirent sur tout ce qui bouge. Mais il y a aussi ceux qui s'arrêtent après avoir tué un lièvre et qui chasse pour manger ce qu'il attrape et pas ce qu'ils achètent.

    En résumé, si ce n'est pas le type de thriller vers lequel je vais aller spontanément (trop de faits séparés qui doivent finir par converger), j'ai passé un bon moment de lecture une fois plongée dedans.

     

    Un extrait : J’étais arrivé au petit matin, alerté par un pompier. L’incendie de la maison du maire de Pompillac venait d’être maîtrisé. Des fumerolles dansaient au-dessus des poutres noircies, que les flammes avaient dévorées. L’eau ruisselait dans la pièce, aux murs souillés de suies grasses. Une mauvaise odeur de feu détrempé alourdissait l’atmosphère.

     — Mais qui a bien pu faire ça, bordel de Dieu ? répétait le maire.

     — Vous n’avez pas votre petite idée, monsieur Misac ?

     — Mais non ! Que voulez-vous ? Ici, on est une communauté. Tout le monde se connaît. Quand on a des reproches à formuler, on vient se les dire en face ! Et c’est quoi ces conneries d’insultes ?

     — Eh bien, ça ressemble fort à des slogans animalistes, si vous voulez mon avis.

     L’homme me regarda, comme si je venais de proférer une grossièreté.

     — Animaliste, animaliste, mais c’est quoi ce truc encore ? Il n’y a pas de ça chez nous. Qu’est-ce que vous croyez ?

     — Je pense que vous vous trompez. C’est une sensibilité qui se développe, y compris dans nos petits villages.

     — Sensibilité ? Sensiblerie oui ! Et alors ? Est-ce que ça justifie de ficher le feu chez le maire et de lui couper le mai, au risque de tuer tout le monde dans la bicoque ?

     — Votre épouse et votre fils vont bien ?

     — Ils sont chez mes beaux-parents, qui habitent dans le centre, près de l’église. Je pense qu’on va passer un peu de temps chez eux.

     — Comment se fait-il que vous n’ayez rien entendu ? Ils ont dû être bruyants, en abattant le mai.

     — Les chambres se trouvent de l’autre côté. La cuisine a été ajoutée plus tard, vous voyez. Et c’est tant mieux, puisque, du coup, le reste de la maison n’a pas été trop esquinté.

     — Les personnes que vous avez entrevues, elles sont parties en voiture, vous pensez ?

     — Je n’en sais rien, moi. Je me suis précipité à l’intérieur, pour sauver ma famille. Je n’ai rien entendu.

     — Vous avez des nouvelles de votre ami, Laurent Sidrac ? Est-ce que ça ne pourrait pas avoir un lien ?

     — Non, je n’ai pas d’informations. Je m’étais levé tôt, pour passer à l’élevage et nourrir les volailles, au cas où il ne serait pas rentré. Je suis presque certain qu’il lui est arrivé quelque chose. La palombière2  était abandonnée, les appeaux avaient disparu et sa bagnole était toujours là.

     — Ce n’est pas une pratique habituelle.

     — Surtout lui qui avait passé tout l’été à préparer la saison.

     — Mais que disent les gendarmes ?

     — Ils considèrent que c’est un adulte et qu’il est encore trop tôt pour conclure à une disparition inquiétante et déclencher des recherches.

     — Trois jours, c’est trop tôt ?

     — C’est ça, trois jours que le mec n’est pas rentré s’occuper de son élevage et de sa palombière. Trois jours que sa voiture a été découverte, abandonnée dans les bois, et ce n’est pas une disparition inquiétante.

     — C’est surprenant, pour le moins. Mais ce n’est pas le genre du commandant Larcenaire.

     — Vous avez raison. Lui, il aurait tout de suite passé la région au peigne fin. Mais il est parti, c’est le nouveau, là, comment s’appelle-t-il ?

     — Je ne l’ai pas encore rencontré…

     — Texier, ou Mercier, je ne sais plus.

     — Mercier, je crois, Félix Mercier, si je me souviens bien du communiqué de presse de la Gendarmerie

     

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  • [Livre] Nos monstres

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    Lecture terminée le : 20 juin 2021

     

    Résumé : Enquête-t-on différemment quand la victime d'un homicide se révèle être la pire des ordures ? La question ne se pose pas pour l'inspectrice Kim Stone. Elle doit élucider le meurtre d'un homme, poignardé à mort dans une ruelle. Celui-ci, tout juste sorti de prison, avait été condamné après une agression sexuelle particulièrement violente. Et tous les indices semblent accuser sa victime. Simple histoire de vengeance ? Kim Stone découvre que la jeune femme, encore traumatisée, était suivie par Alex Thorne une charismatique psychiatre aux méthodes peu orthodoxes. Commence entre ces deux femmes de caractère un machiavélique jeu du chat et de la souris où la moindre faiblesse peut se révéler fatale...


    Auteur : Angela Marsons  

     

    Edition : Belfond

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 03 Juin 2021

     

    Prix moyen : 21€

     

    Mon avis : Alors qu'elle vient de faire une grosse arrestation qui ne la satisfait pas pleinement, ayant l'impression que tous les responsables n'ont pas payé leurs crimes, l'inspectrice Kim Stone se voit confier une nouvelle enquête. Un homme récemment sorti de prison après avoir purgé une péon pour viol à été assassiné.

    L'enquête est rapidement bouclée, la coupable étant loin d'être un grand esprit criminel, mais quelque chose dérange Kim.

    Alors qu'elle va rencontrer la psychiatre de la jeune femme, afin de finaliser le dossier, elle ne peut se défaire de l'impression que quelque chose cloche chez cette femme.

    Sa hiérarchie et ses collègues ne l'a soutiennent absolument pas sur ce coup-là, la psychiatre a une excellente réputation et d'autres affaires attendent qu'on les prenne en charge. C'est donc seule et sur son temps libre que Kim doit enquêter.

    Et nous, lecteurs, nous savons qu'elle a bien raison de s'inquiéter car les chapitres alternent entre Kim et Alex, la psychiatre, qui se révèle être une sociopathe cherchant à prouver une théorie en se servant de ses patients comme cobayes.

    La lutte commence entre ces deux esprits forts. La sociopathe diplômée en psychiatrie contre la flic qui, cachant un profond traumatisme, a verrouillé ses émotions pour se construire une carapace infranchissable.

    Le suspense ne réside pas ici sur l'identité du coupable: on sait que la psychiatre est une sociopathe qui manipule ses patients dès le début. Non ce qui nous tient en haleine c'est de savoir si l'inspectrice Kim Stone va réussir à confondre cette femme qui a blindé son parcours et qui a pris soin d'avoir une réputation sans faille.

    Alex ne va pas hésiter à fouiller le passé de Kim pour tenter d'exploiter ses fêlures et Kim va utiliser toute sa hargne pour mettre la dangereuse sociopathe à terre.

    Pendant tout le livre on se demande si elle va y arriver, si elle ne va pas finir par être discréditée au travail voire mise à pied à cause de son acharnement.

    Dans les thrillers psychologiques, on a beau savoir qui est le monstre, on n'est jamais sûr de ne pas le voir s'en sortir malgré la conviction de son adversaire.

    Du coup, peu importe les informations qu'on a sur la psychiatre, on ne sait jamais si Kim va les découvrir et si, le cas échéant, cela lui sera utile.

    J'ai beaucoup aimé Kim Stone. Cette flic qui croit ne pas ressentir de sentiments, ne pas avoir d'empathie, va voir ce qu'est vraiment une sociopathe et réaliser qu'elle-même est très loin d'en être une.

    J'ai adoré sa relation avec son collègue et ami [Bryant]. Ça fait du bien d'avoir des équipiers sans tension sexuelle ou amoureuse. Son collègue est marié et Kim ne le voit vraiment que comme un ami.

    J'ai aussi adoré détester Alexandra Thorne, la psychiatre. Aussi manipulatrice et cruelle soit elle, elle m'a fascinée.

    Alors que j'étais en pleine panne de lecture, j'ai littéralement dévoré ce roman. Et j'ai très envie de lire "le pensionnat des innocentes" qui est dans ma PAL et qui est le premier roman de l'auteur mettant en scène Kim Stone.

     

    Un extrait : Ça commence avec un corps, songe Kim en sortant de la Golf GTI.

    — Tu as bien failli le faucher, celui-là, lance Bryant.

    Il parle de l’agent en uniforme qui a bondi sur le côté pour éviter le capot de la voiture.

    — J’étais à des kilomètres.

    Elle soulève le ruban qui délimite le périmètre et se dirige vers une tente blanche entourée d’agents en veston jaune fluo.

    La voie rapide de Thorns Road constitue un tronçon de l’axe principal entre Lye et Dudley. Sur un côté de la chaussée, il y a un parc et des habitations ; sur l’autre, un gymnase, une école et un pub, The Thorns.

    C’est la mi-mars : la température a failli atteindre un nombre à deux chiffres en journée, mais le froid de février revient dès la tombée du soir.

    Kim se dirige vers le corps, laissant à Bryant le soin de montrer patte blanche pour eux deux.

    Une longue enfilade de maisons mitoyennes se profile jusqu’à Amblecote, un des plus beaux quartiers de Brierley Hill. À gauche du sentier, des agents de la police scientifique piétinent un terrain vague envahi de mauvaises herbes et de crottes de chien.

    À peine entrée dans la tente, Kim pousse un grognement.

    Keats, son médecin légiste préféré, examine le cadavre.

    — Ah, inspectrice Stone ! lance-t-il sans se retourner. Ça fait un bail !

    — On s’est vus la semaine dernière, Keats. À l’autopsie d’une femme qui s’était suicidée.

    Il lève le menton, perplexe.

    — Non, j’ai dû refouler ce souvenir… C’est un réflexe commun en cas de traumatisme, vous savez. Ça permet à l’esprit de se protéger. D’ailleurs, vous pouvez me rappeler votre nom ?

    — Bryant, dis à Keats qu’il n’est pas drôle.

    — Je ne peux pas lui mentir comme ça, voyons.

     

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  • [Livre] Les veuves de Malabar Hill

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    Lecture terminée le : 17 juin 2021

     

    Résumé : Perveen Mistry travaille dans le cabinet d’avocats de son père, devenant la toute première femme avocate en Inde. Un statut qui ne manque pas de faire débat, alors que seuls les hommes sont autorisés à plaider au tribunal… Mais quand un meurtre est commis dans une riche maison musulmane pratiquant la purdah (séparation stricte des femmes et des hommes), elle est la seule à pouvoir mener l’enquête.


    Auteur : Sujata Massey  

     

    Edition : Charleston (Poche)

     

    Genre : historique

     

    Date de parution : 14 Avril 2021

     

    Prix moyen : 9,5€

     

    Mon avis : J'ai lu ce livre en LC avec le groupe de lecture #wingardiumlibriosa.

    Quand j'ai commencé ce livre, j'étais en pleine panne de lecture comme j'en ai beaucoup ces derniers mois et j'avais peur de ne pas réussir à entrer dans l'histoire. Mais j'ai immédiat adhéré au personnage de Perveen.

    La jeune femme est la première avocate en Inde, grâce grâce un père aux idées résolument modernes, mais elle na pas Le droit de plaider dans un tribunal, qui reste l'apanage des hommes. Cela reste quand même une sacré évolution pour la société indienne.

    Sa position d'avocate va vite être utile quand le cabinet de son père doit régler la succession d'un riche client musulman dont les épouses pratiquent la purdah. Du fait de cette stricte séparation des hommes et des femmes, seule Perveen peut aller s'entretenir avec les épouses. Et quand un meurtre est commis dans la maison, elle est la seule à pouvoir faire le lien entre les veuves et les autorités.

    Au travers de l'enquête sur le meurtre et de la vie privée de Perveen, on découvre la condition des femmes dans l'Inde des années 20 (encore sous domination britannique).

    Le personnage de Perveen s'inspire de la vraie première avocate d'Inde, Cornélia Sorabji, et montre un début d'émancipation des femmes dans la société tout en montrant les règles archaïques que certaines étaient encore tenue de suivre (comme l'isolement pendant les règles).

    J'ai vraiment beaucoup apprécié Perveen ainsi que son père, qui, même s'il reste un homme dans une société strictement patriarcale, semble vouloir un véritable avenir pour sa fille. Une vie bien remplie et indépendante er pas seulement un rôle d'épouse effacée et soumise.

    Il y a beaucoup de personnages plus ou moins secondaires et j'en ai apprécié la plupart.

    Il y a beaucoup de termes dans des dialectes locaux ce qui peut être un peu perturbant au début mais j'ai trouvé qu'on s'y faisait vite. Les mots sont expliqués en notes de fin de chapitres et un glossaire est présent à la fin du livre, mais j'ai trouvé qu'on s'y retrouve assez bien grâce au contexte au cours de la lecture (on comprend qu'on parle de nourriture, de vêtement, ou d'expressions) même sans avoir la traduction exacte des mots.

    Je n'ai pas vraiment cherché à résoudre l'enquête et je me suis laissée porter, mais j'ai quand même été assez surprise par sa résolution.

    Il y a un tome 2 qui vient de sortir, qui va à priori encore confronter Perveen à un cas de meurtre avec la pratique de la purdah. Je suis aussi très curieuse de savoir comment évolue la vie privée de Perveen.

    Je ne vais sans doute pas lire ce tome 2 trop vite, le résumé me semble un peu trop semblable à celui du tome 1 et je veux donc laisser passer un peu de temps, mais il est certain que je finirai par le lire.

     

    Un extrait : Après déjeuner, Jamshedji alla faire un tour au Ripon Club. Perveen savait qu’il allait retrouver un de ces fauteuils inclinables en teck aux longs accoudoirs du club parsi dans lesquels certains avocats étaient notoirement connus pour s’allonger et ronfler. Il aspirait sans doute à quelques félicitations amicales, un verre de porto, puis une longue sieste.

    Perveen remonta à l’étage et se dirigea vers le classeur où les dossiers des clients étaient rangés. Elle l’ouvrit, inspira l’odeur écœurante du camphre et parcourut du regard les piles de chemises en tissu, cuir et carton.

    Au bout de quelques minutes, elle localisa un fin dossier d’articles de presse. Bien qu’Omar Farid soit mort à l’âge de quarante-cinq ans, la couverture médiatique le concernant ne couvrait que les cinq dernières années de sa vie. Un article de 1915 sur les Tissus Farid et la création d’une nouvelle section de fabriques pour tisser du coutil de coton utilisé dans la confection des uniformes de l’armée indienne. Un autre, daté de 1917, qui listait les dons de Mr Farid aux œuvres caritatives à destination des blessés militaires. Enfin, Perveen relut la nécrologie de décembre 1920 qui incluait la mention des fabriques et de ses contributions caritatives. La dernière ligne disait : Mr Farid laisse une famille dont un fils.

    Aucune mention des épouses ni des filles. N’appa­raissaient-elles pas dans la nécrologie parce qu’elles étaient considérées sans importance… ou parce que le rédacteur du Times pensait que les détails de sa polygynie jetteraient une ombre sur le philanthrope indien ?

     

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  • [Livre] Si tu t’en vas

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    Lecture terminée le : 14 juillet 2020

     

    Résumé : Une femme échoue sur une île déserte. Qui est-elle, d’où vient-elle, comment est-elle arrivée jusqu’ici ? Elle n’en a pas la moindre idée. Alors que quatre écrivains réunis pour leur retraite annuelle lui viennent en aide, elle détecte de vives tensions au sein du groupe. Les apparences sont trompeuses, et chacun d’eux semble dissimuler un secret en lien avec le mystère de son identité.
    Pendant ce temps, dans un quartier huppé de la banlieue londonienne, Eloïse disparaît, abandonnant ses deux enfants en bas âge. Son mari se démène pour la retrouver, mais l’enquête menée par la police révèle que leur mariage si parfait n’est qu’une façade...


    Auteur : Carolyn Jess-Cooke

     

    Edition : France loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 20 Février 2019

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Ce roman est à deux voix. D’une part, une jeune femme échouée sur une île, totalement amnésique, secourue par un groupe d’écrivains en retraite d’écriture. De l’autre, Lachlan, qui, en voyage d’affaire, apprend par une voisine, heureusement trop curieuse, que sa femme a disparu en laissant derrière elle leurs deux enfants en bas-âge.
    Dès le début, on devine sans mal que la femme disparue, Eloïse, et la jeune amnésique ne sont qu’une seule et même personne.
    La vraie interrogation de ce roman est : pourquoi et comment la jeune femme s’est-elle retrouvée sur cette île, de l’autre côté du continent, et sans le moindre souvenir.
    D’un côté comme de l’autre, c’est l’incompréhension.
    Eloïse désespère de retrouver la mémoire, d’autant qu’elle ressent de forte tensions entre les quatre écrivains et qu’elle a la forte sensation qu’on lui cache des choses.
    Du côté de Lachlan, ce n’est guère mieux. La police le considère tour à tour comme un mari largué en plein déni ou comme le responsable de la disparition de sa femme. Et les grands-parents de sa femme n’arrangent pas les choses. Surtout la grand-mère qui ne cache pas le mépris qu’elle a pour le mari de sa petite-fille qui n’est pas du même rang social qu’eux.
    C’est d’ailleurs ce mépris affiché qui a passé qui a poussé Lachlan à se plonger dans le travail pour maintenir un certain train de vie et qui fait qu’il a l’impression de ne plus connaitre son épouse.
    Comme dans beaucoup de thriller psychologique, on va explorer le passé des protagonistes et il y a de sacrées surprises dans celui d’Eloïse.
    A un moment, en découvrant un élément de l’emploi du temps d’Eloïse, j’ai élaboré une théorie quant à la présence de la jeune femme sur l’île. J’étais (mais pas complètement dans le fond) à côté de la plaque mais vraiment, jamais je n’aurais pu imaginer ça et pourtant, avec le recul, je me rends compte qu’il y avait au moins un indice.
    J’ai beaucoup aimé l’évolution de la grand-mère que toute cette affaire force à se remettre en question.
    Les sujets abordés sont vraiment très durs, que ce soit dans le passé d’Eloïse ou dans les réactions du public à sa disparition (dont certaines que j’ai trouvé particulièrement odieuses, mais hélas, parfaitement crédibles).
    Les informations nous sont dévoilées régulièrement au cours du récit. L’auteur prend son temps et ne cède pas à la facilité de la précipitation.
    Si tu t’en vas est un thriller psychologique bien construit qui, une fois qu’il vous a attiré dans ses filets, ne vous lâchera plus jusqu’au dernier mot.

    Un extrait : Je prends le thé en compagnie d’un client au restaurant The Dome lorsque mon téléphone sonne. C’est un rendez-vous important – M. Coyle envisage de créer un fonds de capital-risque pour investir dans des start-up technologiques –, donc je rejette l’appel.

    — Je vous prie de m’excuser.

    Coyle hausse un sourcil.

    — C’est votre femme ?

    Il a vu juste. Avant de rejeter l’appel, j’ai aperçu son nom sur l’écran.

    — Non, pas du tout. De quoi parlions-nous ?

    — Les Google Glass ?

    Je nous ressers du thé.

    — Ah, oui. Cette société conçoit actuellement un produit similaire, mais bien meilleur. Ces lunettes à réalité augmentée fonctionnent parfaitement avec les nouveaux réseaux sociaux et les bêta-testeurs leur ont attribué cinq étoiles. La première paire devrait être commercialisée à environ 550 euros en septembre prochain.

    La sonnerie de mon téléphone retentit de plus belle. Cette fois, M. Coyle ne cache pas son agacement. Le prénom « ELOÏSE » s’inscrit en lettres blanches sur l’écran. Je m’apprête à rejeter encore une fois son appel, mais mon client m’en dissuade d’un geste de la main :

    — Répondez-lui. Dites-lui que nous sommes occupés.

    Je me lève et me dirige vers la fenêtre la plus proche.

    — Qu’est-ce qu’il y a, El ? Je suis en rendez-vous…

    — Lochlan ? C’est bien vous, mon cher ?

    Qui que soit la femme au bout du fil, ce n’est pas ma femme. Elle continue de parler et il me faut quelques instants pour comprendre de qui il s’agit.

    — Madame Shahjalal ?

    C’est notre voisine d’en face.

    — … et je me suis dit qu’il valait mieux que j’aille vérifier. Quand j’ai ouvert la porte, j’ai eu la surprise de découvrir… Vous êtes toujours là ?

    Du coin de l’œil, j’aperçois M. Coyle héler une serveuse.

    — Madame Shahjalal, est-ce que tout va bien ? Où est Eloïse ?

    Le silence semble interminable.

    — C’est ce que je suis en train de vous expliquer, mon cher. Je n’en sais rien.

     

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  • [Livre] L’épouse et la veuve

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    Lecture terminée le : 17 avril 2021

     

    Résumé : Sur une île sauvage au large de l'Australie, deux femmes confrontées aux secrets de leurs époux.
    Le mari de Kate a disparu, laissant derrière lui de troublants mensonges, tandis qu'Abby doit soudain faire face à un homme distant et dissimulateur.
    Bientôt un cadavre est découvert et les deux femmes sont amenées à se rencontrer. Et si cette histoire était plus compliquée qu'il n'y paraît ?


    Auteur : Christian White

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 2020

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Quand j'ai commencé ce livre, entre le titre et le quatrième de couverture, j'avais déjà, et des copines qui ne l'ont pas lui aussi, une petite idée sur ce qui allait se passer.

    Ma première théorie s'est effondrée dès les premiers chapitres, mais ce n'est pas plus mal car ça aurait été un scénario déjà 1000 fois vu.

    Dans les chapitres suivants, j'ai commencé à élaborer une autre théorie qui me paraissait bien plus prometteuse.

    Les choses avaient plutôt l'air de se dérouler dans ce sens, et j'étais assez contente d'avoir cerné le sujet.

    Mais vers le milieu du livre, un chapitre fait totalement s'effondrer toutes les théories que j'avais élaborées.

    Deux petites phrases à la fin d'un chapitre m'ont ainsi tout fait remettre en question.

    Dans ce roman les chapitres alternent entre le point de vue de l'épouse et celui de la veuve. On ne peut pas vraiment dire que j'ai trouvé les personnages sympathiques, même si j'ai eu une préférence pour Kate. J'ai trouvé que la situation dans laquelle elle se trouvait excusait un peu les quelques moments où elle se montre cassante.

    J'ai eu beaucoup plus de mal avec Abby, avec laquelle je n'ai pas du tout accroché.

    Pour autant, même si les personnages ne m'ont pas été forcément très sympathique oui, j'avais très envie de savoir le fin mot de l'histoire et ce qui allait leur arriver.

    Si au cours de ma lecture j'ai eu plusieurs fois le sentiment qu'il me manquait un élément pour faire le lien entre les deux familles, je ne m'attendais vraiment pas au retournement de situation que l'auteur nous a concoctés.

    On peut dire qu'il nous manipule d'une main de maître, avec une précision dans le récit qui nous empêche de tout deviner, mais qui, quand on sait la vérité, nous fait repenser à tout ce qu'on a lu en nous disant : "mais c'était pourtant clair"

    J'ai vraiment adoré cette histoire, et je ne pense pas attendre très longtemps pour découvrir l'autre livre de l'auteur, en espérant qu'il n'y en aura beaucoup d'autres.

     

    Un extrait : Elle avait lu quelque part qu'il suffisait de quinze jours pour se débarrasser d'une habitude; or le mariage n'en devenait il pas une, à la longue?

     

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  • [Livre] A la nuit, je mens

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    Lecture terminée le : 07 avril 2021

     

    Résumé : "Il existe dans ce monde des choses pires que les monstres. Et elles parviennent toujours à me retrouver... " Tessa, dix-sept ans, revient après huit ans d'absence à Fayette, la petite ville de Pennsylvanie où elle a grandi. Elle en est partie quand sa famille a éclaté, après qu'elle et sa meilleure amie Callie ont témoigné contre Wyatt Stokes, le tueur en série surnommé " le Monstre de l'Ohio River. " Mais revenir dans sa ville natale force Tessa à affronter les doutes qu'elle a tus pendant toutes ces années : que s'est-il réellement passé la nuit du dernier meurtre ? En cherchant à répondre à cette question, Tessa va exhumer bien des secrets, sur Callie, sur sa famille et sur les meurtres. Or plus elle se rapproche de la vérité, plus elle se rapproche d'un danger mortel auquel elle ne pourra pas échapper...


    Auteur : Kara Thomas

     

    Edition : Castelmore

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 13 Juin 2018

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : À la lecture du résumé, j'avais classé ce roman dans la case des "potentiellement sympas". Vous savez ces romans avec lesquels on s'attend à passer un bon moment mais sans plus. Le genre pas prise de tête, celui où on ne se pose guère de questions durant la lecture.

    Je ne pourrai pas être plus à côté de la plaque.

    Dès les premiers chapitres, ce sont des dizaines de questions que j'ai commencé à me poser, et à peu près autant de théories que j'ai échafaudées sur ce qui s'était passé 10 ans plus tôt.

    En effet, il y a 10 ans, Tessa et sa meilleure amie Callie ont témoigné contre un tueur dont la dernière victime a été la cousine de Callie.

    Depuis, Tessa est partie vivre chez sa grand-mère en Floride, sa sœur aînée et sa mère ayant disparu et son père étant en prison pour vol à main armée.

    Les deux jeunes filles ont un peu coupé les ponts car Tessa remet en question leur témoignage, n'étant pas certaine de ce qu'elles ont réellement vu.

    Le père de Tessa étant mourant, la jeune fille revient dans la petite ville de Fayette.

    Et là, le moins qu'on puisse dire, c'est que tout part en vrille.

    Callie, de toute évidence, partage les doutes de Tessa quant à leur témoignage, mais a du mal à l'admettre du fait de la pression familiale qui tient plus que tout à ce que le tueur de la cousine reste derrière les barreaux.

    J'ai beaucoup aimé Tessa qui, en plus de vouloir retrouver sa famille, veut faire éclater la vérité, sans se préoccuper des diverses susceptibilités. Mais j'ai encore plus aimé Callie qui va l'aider dans sa démarche alors qu'aller à l'encontre de l'avis des habitants de Fayette est bien plus difficile pour elle puisque d'une part elle vit dans cette ville, contrairement à Tessa, mais d’autre part, elle doit aussi aller à l'encontre des idées de sa famille.

    Au début, je me suis dit qu'il était évident que l'homme en prison n'était pas le meurtrier. Mais au fur et à mesure de ma lecture, je me suis dit que dans ce livre, il ne fallait se fier à rien et surtout pas à l'évidence. Après tout, ce n'est pas parce que quelqu'un a l'air innocent qu'il l'est réellement.

    J'ai donc regardé comme une théorie possible l'implication de cet homme dans les meurtres.

    Ce qui a doublé le nombre de théorie que j'ai pu échafauder dans cette enquête.

    J'ai été assez contente d'avoir deviné une partie de la solution, mais je me suis vite rendue compte que ce que j'avais découvert n'était qu'un maillon de la chaîne, et que je m'étais fait balader par l'auteur sur tout le reste.

    Le moins qu'on puisse dire, c'est que non seulement je ne m'attendais pas à la fin, mais qu’il y a tout un pan de l'histoire que je n'avais absolument pas envisagé. Et même, au contraire, beaucoup de mes théories prenaient le contre-pied exact de la réalité.

    C'est un livre qui se lit extrêmement vite, car les actions de Tessa et Callie s'enchaînent, et on ne peut que vouloir savoir ce qu'elles vont faire ensuite et quelles conséquences leurs actes vont pouvoir avoir.

    C'est encore un livre que j'ai eu beaucoup de mal à lâcher, et s'il ne m'a pas fait faire de nuit blanche, c'est uniquement parce que je lisais en lecture commune et que je devais le lire selon un rythme bien précis.

    Mais on l'a lu plus vite que ce que l'on avait prévu.

    Ce roman était vraiment une bonne lecture et il me tarde de découvrir d'autres titres de l'auteur.

     

    Un extrait : L’enfer : une escale de deux heures à Atlanta.

    La femme à ma droite m’observe depuis que je me suis assise. Elle fait partie de ces gens qui estiment avoir le droit de te parler simplement parce que tu respires.

    Ne pas croiser son regard. Je répète cette phrase en boucle dans ma tête tout en cherchant mon iPod. Je l’ai toujours sur moi. Peu importe que ce soit un modèle qu’Apple ne commercialise plus depuis sept ans ou que l’écran soit fêlé.

    Mon nez se met à picoter. Ne pas croiser son regard. Et surtout ne pas…

    J’éternue.

    Et merde.

    — À tes souhaits ! Il fait chaud, n’est-ce pas ?

    La femme s’évente avec sa carte d’embarquement. Elle me rappelle Gram, ma grand-mère : elle est âgée, mais plutôt du genre à traîner devant un comptoir Estée Lauder que dans une salle municipale un jour de Loto. Je hoche la tête d’un air neutre.

    Elle sourit, se décale légèrement vers mon accoudoir. Je me vois à travers ses yeux : cheveux sales attachés, pantalon noir et tee-shirt col V noir – mon uniforme de chez Chili. Un sac à dos glissé entre les pieds. Oui, j’ai sans doute besoin d’être maternée.

    — D’où viens-tu ? me demande-t-elle.

    La question me paraît étrange. Dans un aéroport, on demande plutôt aux gens où ils vont, non ?

    — De Floride, réponds-je en ravalant ma salive.

    Elle s’évente toujours, une odeur de transpiration et de poudre de maquillage me parvient.

    — Ah, la Floride. Merveilleux.

    Non, pas vraiment. La Floride, c’est là que les gens vont pour mourir.

    — Il y a pire, comme endroit, dis-je.

    J’en sais quelque chose. J’en viens et, malheureusement, j’y retourne.

     

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  • [Livre] Les ombres de l'innocence

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    Lecture terminée le : 27 mars 2021

     

    Résumé : Quelques jours avant Noël, Vincent se fait enlever, est emmené dans les bois et est passé à tabac. Pourquoi ? Il ne le sait pas. Mais il sait que sa fille de 18 mois était dans sa chambre lorsque les voyous ont sonné à sa porte et que sa femme ne rentrera pas avant le lendemain. Laissé pour mort dans la forêt, il parvient néanmoins à atteindre une maison et à demander de l'aide. La jeune femme chez qui il vient de frapper s'appelle Emilie, elle est infirmière et vit toute seule avec son chien. Refusant de l'aider au départ, elle cède lorsque Vincent mentionne son bébé, Emma. Mais si Vincent se croit tiré d'affaire, son cauchemar ne fait en réalité que commencer. Emilie n'a pas l'intention de le soigner, au contraire. Elle qui a toujours rêvé d'avoir un enfant, elle y voit l'occasion de kidnapper le bébé et d'enfin devenir maman. La jeune femme est prête à tout pour obtenir ce qu'elle veut : les heures de torture commencent pour Vincent…


    Auteur : Coraline Croquet

     

    Edition : Kennes

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 28 avril 2021

     

    Prix moyen : 19,90€

     

    Mon avis : Dans le cadre de la masse critique Babelio, j'ai pu lire ce roman avant sa sortie en épreuve non corrigée.

    Du coup, je m'étais préparé à devoir faire abstraction des coquilles pouvant exister, mais finalement, en dehors d'une au tout début du roman, et d'une concordance des temps qui m'a fait grimacer pendant ma lecture, j'étais tellement prise dans l'histoire que je serais bien incapable de vous dire s'il y avait ou non des coquilles.

    Au tout début, j'ai été un peu décontenancée par les mentions à la police fédérale avant de réaliser que l'histoire se déroulait en Belgique. C'est de suite beaucoup plus logique.

    Je crois qu'il s'agit du premier roman de l'auteur, j'ai énormément apprécié son écriture. Le vocabulaire, s'il est parfois recherché, s'intègre parfaitement dans l'histoire sans jamais dénoter.

    Le tout est fluide et naturel, y compris les dialogues (C'est souvent à ce moment que la fluidité est interrompue par un ton soit trop formel soit trop familier, qui donne au dialogue un air emprunté. Ce qui n'a pas été le cas ici, loin de là.)

    Comme je le disais, j'ai vraiment été happée par l'histoire, au point d'avoir du mal à interrompre ma lecture tant je voulais savoir la fin.

    On entre de suite dans le vif du sujet, et c'est au fil des chapitres que l'on va avoir quelques flashback permettant de savoir c'est qui a conduit Vincent à se retrouver dans cette situation.

    L'autre personnage principal, Émilie, est, comment dire ça avec tact, complètement barge. Des chapitres, très courts à chaque fois, s'insèrent dans le récit, et nous laissent entrevoir l'enfance de la jeune femme et les horreurs qui s'y sont déroulées. Si on comprend vite l'idée générale de ce qu'elle a vécu, je ne m'attendais pas du tout aux détails.

    Pour autant, son passé ne me l'a pas rendu plus sympathique, car je pense que rien ne justifie son attitude.

    Vincent, de son côté, est un peu perdu. Il ne sais pas trop comment il est arrivé dans cette situation. Certes c'est un homme qui a commis des erreurs, et il ne cherche pas à les minimiser, mais rien de ce qu'il a fait ne mérite ce qui lui arrive.

    Concernant sa fille, Emma, j'ai très vite compris ce qu'il ne disait pas clairement, et même s'il n'a pas bien agi au moment de sa naissance, je peux comprendre sa première réaction, mais j'ai du mal en revanche à comprendre la difficulté de son entourage à lui donner une seconde chance. Il n'a pas commis un crime.

    Au sujet de son agression, qui est le point de départ de l'histoire, j'avais quelques théories, dont une s'est révélée exacte.

    La quasi-totalité du roman, excepté les passages concernant le passé d'Émilie, et quelques chapitres apportant un point de vue extérieur, est un huis clos entre Émilie et Vincent.

    La tension que l'on ressent est à couper au couteau et on a toujours le sentiment de la situation va soudain déraper et plonger dans l'horreur.

    Quant à la fin, encore une chose à laquelle je ne m'attendais pas. C'est une fin semi-ouverte comme je les aime, en ce sens que si elle nous apporte bel et bien une conclusion au roman, elle nous laisse tout de même le loisir d'imaginer ce qui pourrait se passer après la dernière page.

    Ce roman sortira le 28 avril, et tout ce que je peux vous dire d'autre à ce sujet, c'est foncez, n'hésitez pas, vous ne le regretterez pas.

     

    Un extrait : Il y eu un froissement mat et mouillé. Les coups cessèrent. Emilie comprit que le corps de l’homme s’était affaissé sous la pluie.
    Cramponnée à son tisonnier, la jeune femme resta un instant pétrifiée, les sens toujours aux aguets. Elle n’entendait rien d’autre que les battements de son cœur pilonnant ses côtes et les gémissements de plus en plus étouffés de l’homme au-dehors.
    Vaincu, il s’était laissé glisser sur le sol, abandonnant ses espoirs le long du chambranle de la porte désespérément close. Il avait renoncé, se trouvait pourtant toujours là. Pas du tout la réaction à laquelle elle s’attendait.

    Les convictions de la jeune femme s’ébranlèrent.
    Ce type avait peut être réellement besoin d’aide.

     

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  • [Livre] Meurtre mode d'emploi

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    Lecture terminée le : 24 janvier 2021

     

    Résumé : Il y a cinq ans, Sal Singh s'est accusé du meurtre de sa petite amie, Andie Bell, avant de se donner la mort. La police est sûre que l'affaire est résolue. Toute la ville aussi. Sauf Pippa...
    La jeune fille réouvre alors l'enquête et déterre un à un des secrets compromettants au sujet d'Andie.
    La liste des suspects se rallonge. Mais à trop s'approcher de la vérité, Pippa alerte aussi le véritable meurtrier... se mettant elle-même en danger.


    Auteur : Holly Jackson

     

    Edition : Casterman

     

    Genre : Thriller, Young Adult

     

    Date de parution : 29 Mai 2019

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : J'ai lu ce livre en lecture commune sur Instagram, et je peux vous dire qu'il a été très difficile de ne pas le lire d'une traite.

    La première chose qui m'a frappé et que j'ai apprécié, c'est sa forme. Ainsi le récit alterne avec des éléments du dossier que construit Pippa, la protagoniste principale. Nous pouvons lire ses comptes-rendus au fur et à mesure de son enquête, mais aussi les transcriptions des interviews et des conversations téléphoniques, les copies des textos qu'elle a envoyés et reçus, et même les schémas qu'elle a tracés pour arriver à ses fins.

    Ce que j'apprécie particulièrement dans la forme de ce roman, c'est la possibilité pour le lecteur de mener sa propre enquête en parallèle de celle de Pippa et de peut-être pouvoir réussir à trouver la solution en même temps qu'elle, voire avant elle (aaah pauvres naïfs).

    Dès le départ, Pippa part du principe que Sal, le petit ami de la victime, qui s'est suicidé après la disparition de celle-ci, est innocent et que l'enquête a été bâclée.

    Pour autant, lorsque des éléments de son enquête pointent en direction de Sal, elle le place quand même dans la liste des suspects tout en gardant en tête que son but est de l'innocenter. J'ai apprécié que la jeune fille n'écarte pas d'un revers de la main les éléments qui ne corroboraient pas son hypothèse ou qui ne l'arrangeaient pas.

    C'est d'autant plus mature, quelle est aidée dans son enquête par le propre frère de Sal, qui veut faire la toute la lumière sur la mort de son frère.

    Pour ma part, l'innocence du jeune homme était bien ma seule certitude pour la simple et bonne raison que Pippa ne tarde pas recevoir nombre de menaces lui enjoignant d'arrêter immédiatement son enquête.

    Du coup, en dehors de Sal, qui est mort et qui peut donc difficilement proférer des menaces, de Pippa, Ravi, et ceux qui, comme eux, étaient trop jeunes au moment des faits pour y avoir une responsabilité, j'ai soupçonné absolument tout le monde.

    Plus l'enquête avance, et plus les suspects se multiplient. Mais pire encore, à chaque fois que l'on a une certitude sur un suspect, les éléments suivants viennent tout remettre en cause. Même Andie, la victime, a été suspecte à mes yeux, puisque son corps n'a jamais été retrouvé.

    La forme particulière du roman, ainsi que les multiples pistes qui s'offrent à nous, font que je ne me suis pas ennuyée une seconde pendant ma lecture et que j'ai presque regretté que ça s'arrête si vite (et pourtant le livre fait plus de 500 pages).

    Quant à la solution, je dois dire que non seulement je ne l'ai pas trouvée, mais qu'en plus j'étais partie totalement à l'opposé.

    Mais ça ne m'a pas dérangée, car je n'ai pas eu l'impression qu'il m'avait manqué des éléments pour trouver la solution, je les ai tous eu exactement au même moment que Pippa elle-même et j'aurais pu, en les interprétant différemment, arriver aux mêmes conclusions que la jeune fille.

    J'ai vraiment passé un excellent moment avec cette lecture. Il me semble qu'il y a plusieurs thrillers qui sont fait un peu sur le même modèle et je vais me faire un plaisir de les chercher et de les découvrir.

     

    Un extrait : Journal de bord - Point numéro 1

    Le journal de bord est censé répertorier tous les obstacles qu'on rencontre au cours de notre travail, ainsi que les progrès accomplis et les objectifs du rapport final. Le mien sera un peu différent : je vais y consigner les recherches que j'entreprends, qu'elles soient pertinentes ou non, parce que, pour l'instant, je ne sais pas vraiment ce qu'il y aura dans mon rapport final et donc ce qui se sera avéré pertinent. Mes objectifs sont encore flous. Je ferai le point à la fin de mes recherches et je verrai quel projet je peux en tirer a posteriori. [Ça commence à ressembler à un journal intime, non???]

    J'espère que ce ne sera pas le projet que j'ai proposé à Mme Morgan. J'espère que ce sera la vérité : qu'est-il réellement arrivé à Andie Bell le 20 avril 2012? Et si, comme j'en ai l'intuition, Salil "Sal" Singh n'est pas coupable, alors qui l'a tuée ?

    Je ne prétends pas réussir à résoudre l'énigme ni découvrir l'assassin d'André. Je ne suis pas de la police, je n'ai pas accès à un labo médico-légal (ça va sans dire) et je ne me fais pas trop d'illusions. Mais j'ai espoir que mes recherches pourront mettre au jour des événements et des témoignages qui jetteront un doute sur la culpabilité de Sal et qui montreront que la police a eu tort de clore son enquête sans creuser plus loin.

    Mes méthodes d'investigation consisteront donc a interviewer les personnes proches du dossier, éplucher à fond les réseaux sociaux et envisager chaque hypothèse, même les plus farfelues.

     

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  • [Livre] Synopsix

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    Lecture terminée le : 14 janvier 2021

     

    Résumé : Un manoir se dresse dans la neige, majestueux malgré les dommages du temps qui passe. Mais ses lourdes portes ne dissimulent plus sont macabre secret: six cadavres pour six scènes de crime.
    Quelques semaines plus tôt, Mallory reçoit une étrange proposition par mail: devenir l'un des six participants à un jeu très confidentiel. Le challenge: se glisser dans la peau d'un enquêteur de la police scientifique pendant un mois, avec à la clé 100 000 euros de récompense. Pour la jeune femme, c'est l'occasion rêvée d'échapper à son travail de serveuse et surtout à sa patronne qu'elle ne supporte plus. Au fil des énigmes de la phase de qualification, Mallory se prend au jeu. Quand elle se réveille un jour après avoir été droguée devant cet imposant manoir, elle comprend qu'il est trop tard pour reculer: le jeu ne fait que commencer....


    Auteur : Angelina Delcroix

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 03 août 2020

     

    Prix moyen : 15,99€

     

    Mon avis : J'ai beaucoup aimé les livres d'Angelina Delcroix qui mettent en scène l'adjudant Joy Morel et qui va très loin dans la perversion humaine.
    Alors quand j'ai vu qu'une sortir un livre indépendant du même auteur, je me suis empressée de me le procurer.
    Il faut dire que le sujet avait tout pour me plaire : un huis-clos dans un vieux manoir isolé par la neige, un murdergame qui se révèle un peu trop réel, et plein de suspects à se mettre sous la dent.

    L'ambiance délicieusement lourde. Je ne suis pas du genre flippette en lecture (en lecture j'ai dit ! Arrêtez de rire!) mais je peux vous dire que je remercie le ciel qu'il n'y ait pas eu de coupure de courant pendant que j'étais plongée dans ce roman.
    Les participants à ce jeu macabre sont au nombre de 6 et chacun d'entre eux pourrait être l'organisateur et donc le coupable. Ou peut-être est-ce quelqu'un de complètement extérieur au petit groupe.
    Je me suis demandée longtemps si le mobile était quelque chose de type vengeance (bien terre à terre donc) ou s'il s'agissait d'une sorte d'expérience sociologique particulièrement tordue.

    L'histoire nous offre plusieurs points de vue et plusieurs temporalités.
    D'un côté, on suit Mallory dans le manoir et en parallèle on suit un auteur de thrillers, une jeune femme qui, à quelques jours de l'impression, n'est pas satisfaite de la fin de son roman.
    Quel est le lien???

    Régulièrement, on a également des chapitres se déroulant après les événements du manoir, quand la police essaie de tirer tout ça au clair (bon courage les gars!).

    Alors, la question principale...
    Est-ce que je me suis fait avoir?
    Et bien... pas complètement ... mais pas mal quand même!

    J'avais plusieurs suspects dont deux plus sérieux que d'autres et à un moment, un élément de l'histoire m'a sauté aux yeux (il était temps, c'était pas ma première occasion de le réaliser) et a réduit ma liste à une seule personne.
    On ne peut pas dire que j'avais mal interprété les indices...
    Pourtant je ne peux pas m'ôter de la tête que je n'ai fait que découvrir ce que l'auteur voulait bien que je découvre, car je n'ai finalement vu que la partie émergée de l'iceberg (Je me sens manipulé, Angelina, je me sens vraiment manipulée).

    Entre l'ambiance, le côté tordu de toute cette affaire et la plume de l'auteur, je n'ai pas pu lâcher ce livre une seconde (Et une nuit blanche de plus, une!)

    À quand la prochaine?

     

    Un extrait : Le premier café avalé, elle se lève pour s’en servir un autre et saisit son téléphone au passage. En voyant les notifications de mails, elle se souvient de celui de la veille. Elle ouvre sa boîte et l’un d’eux capte immédiatement son attention : Première sélection avant inscription. La certitude du fake la fait maintenant sourire quand elle repense à hier soir et qu’elle a bien failli se faire avoir. Elle ouvre le mail juste pour savoir quel genre de conneries ils peuvent balancer dans ces traquenards.

    « Ne cherchez pas à télécharger le formulaire d’inscription. Il n’existe que six formulaires papier cachés dans la ville. Les premiers à les découvrir pourront tenter leur chance. En cas de refus de votre dossier par notre comité de sélection, d’autres formulaires seront disséminés dans d’autres endroits. Dès que la sélection sera complète, nous clôturerons la première étape. Pour tenter votre chance, rendez-vous résidence Berthelot avant la levée du courrier, E5A6, entre 9 h 08 et 9 h 12… »

    Le mail continue ainsi avec cinq autres lieux et plages horaires.

    « Une fois le formulaire en votre possession, remplissez-le avec soin et envoyez-le par retour de mail. Bonne chance ! »

     

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  • [Livre] Jolies filles

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    Lecture terminée le : 04 février 2021

     

    Résumé : Le corps d’une ravissante jeune femme vient d’être découvert, à demi-nu et lacéré de blessures mortelles, dans une benne à ordures de la banlieue londonienne. Arrivée sur place avec son amant et ex-coéquipier, l’agent Peterson, l’inspectrice Erika Foster est sous le coup d’une double émotion : la révolte face à cette épouvantable scène de crime et la frustration. Car officiant désormais à la brigade des stup, elle n’est pas censée s’occuper de cette affaire…
    Mais impossible pour la flic de rester sur la touche. Enquêtant clandestinement, Erika découvre un lien avec une autre affaire similaire, survenue quelques mois plus tôt, où la très jolie victime présentait les mêmes incisions. Autre point commun : les deux femmes étaient inscrites sur un site de dating et pensaient avoir rencontré l’homme idéal.
    Comment démasquer ce prince charmant insaisissable, aux multiples profils ? Erika le sait : l’assassin a deux pas d’avance sur la police. C’est lui qui mène la danse, au rythme des cadavres.
    Et quand un nouveau corps est retrouvé dans une poubelle, Erika comprend qu’elle va devoir apprendre à valser, avant de pouvoir frapper à son tour…


    Auteur : Robert Bryndza

     

    Edition : Belfond

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 21 Janvier 2021

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Dans ce quatrième tome des enquêtes d'Erika Foster, je dois admettre que la jeune femme m'a un peu agacée dans les premiers chapitres. Dans les tomes précédents, elle avait décidé de quitter son poste à la Murder Team en postulant dans un autre service de la police de Londres, pour protester contre le fait que la promotion quelle convoitait ait été attribuée à un autre. Mais, quelques mois plus tard, décidant qu'elle déteste son nouveau poste, elle désire retrouver son ancienne affectation et supporte mal que ça lui soit refusé.
    Et en même temps on peut comprendre la réaction de ses supérieurs, la police métropolitaine de Londres n'étant pas un jeu de chaises musicales où les policiers passent d'un service à l'autre selon leur humeur du moment.
    Mais au lieu de faire profil bas et d'attendre un petit peu pour redemander sa mutation, Erika ne trouve rien de mieux à faire que de s'incruster sur une scène de crime, et s'offusque ensuite de s'en faire éjecter par le responsable de l'enquête.
    Pire encore, alors qu'elle a reçu l'ordre formel de quitter les lieux, elle désobéi à cet ordre en prenant des dépositions de témoins, ce qui pourrait former un vice de procédure.
    Même James Peterson, son collègue et amant, qui pourtant se range très souvent de son côté, se montre exaspéré par son attitude.
    Bien sûr, sans surprise, Erika ne tarde pas à réussir à se faire confier cette enquête ce qui est probablement le seul point manquant de crédibilité que j'ai trouvé dans ce roman.

    Cette fois-ci l'enquête s'avère ardue, le criminel se révélant être d'une rare prudence, et bénéficiant en plus d'une certaine dose de chance.
    Pour nous lecteurs, comme d'ordinaire, les chapitres alternent entre l'enquête menée par Erika et ses hommes et les tribulations du criminel, dont on connait, du coup, l'identité quasiment dès le début.
    Malgré l'attitude hostile d'Erika envers ses supérieurs, j'ai trouvé que la nouvelle Superintendant était plutôt efficace, à l'écoute, malgré quelques petits désaccords, et quelques petites erreurs dues au fait qu'elle est novice dans ce rôle.

    J'ai apprécié dans ce livre, de suivre le travail des enquêteurs, un travail de fourmi, reposant essentiellement, dans ce cas, au visionnage des caméras de surveillance afin d'essayer de trouver un élément les rapprochant de l'identité du suspect. J'ai aimé le fait que ce ne soit pas facile, que les informations récoltées grâce à d'éventuels témoins puissent mener dans des impasses ou être carrément des fausses pistes, que cette enquête, au final, ne soit pas réglée en deux coups de cuillère à pot, comme c'est trop souvent le cas dans les romans et films policiers.

    J'ai également aimé l'évolution d'Erika, tant au niveau personnel, puisqu'elle accepte enfin de recommencer à vivre après la mort de son mari, qu'au niveau professionnel, puisqu'elle semble faire des efforts avec sa nouvelle supérieure et prend même la peine de s'excuser, parfois, de son attitude abrupte.
    Ça n'a l'air de rien, mais au vu de son attitude dans les trois précédents tomes, c'est un grand pas en avant.

    Plus on approche de la fin, plus le suspense augmente en même temps que les chapitres raccourcissent, créant ainsi un rythme de plus en plus rapide, jusqu'à la résolution de l'enquête.
    Après quelques frayeurs, l'épilogue nous promet un nouveau défi professionnel pour Erika, et j'ai hâte de voir comment cette jeune femme entière et qui déteste les concessions va se débrouiller avec cette nouvelle donne!

     

    Un extrait : Débarrassée de sa combinaison, Erika faisait les cent pas dans le halo orange d’un réverbère. Des bourrasques de neige la glaçaient jusqu’aux os, et elle avait remonté le col de son manteau et enfoncé les mains dans ses poches. Avec un douloureux sentiment d’impuissance, elle observa l’arrivée d’un fourgon noir de la police scientifique qui se gara juste en face du cordon de sécurité. Malgré le froid mordant, elle ne voulait pas retourner à sa voiture. Elle savait ce qui l’attendait dans la boîte à gants : le paquet de cigarettes qu’elle gardait pour les situations d’urgence. Elle avait arrêté de fumer plusieurs mois auparavant mais, en période de stress, l’envie de nicotine revenait la tarauder. Il était hors de question qu’elle laisse Sparks la faire rechuter. Enfin, quelques minutes plus tard, il émergea de la scène de crime et vint droit sur elle.

    « Pourquoi êtes-vous venue, Erika ? »

    Sous la lumière, elle remarqua qu’il avait des cheveux gris et le visage émacié.
    « Je vous l’ai dit, on m’a prévenue que la DCI Hudson serait en retard.

    — Qui vous a prévenue ? »

    Elle hésita.

     « J’étais avec Peterson quand il a reçu l’appel, mais il n’y est pour rien. C’est moi qui ai insisté pour venir.

    — Vous étiez avec lui ?

    — Oui…

    — Alors comme ça, vous allez voir ailleurs ? » railla-t-il.

    En dépit du froid, Erika sentit ses joues devenir brûlantes.

     « Ça ne vous regarde pas.

    — Et ma scène de crime ne vous regarde pas. C’est moi qui gère les Murder Investigation Teams. Vous ne travaillez pas pour moi, et vous n’êtes pas la bienvenue. Alors ayez l’obligeance d’aller vous faire mettre. »

    Erika fit un pas en avant, soutenant son regard sans ciller. Une bouffée d’haleine rance et acide lui parvint.

     « Qu’est-ce que vous venez de dire ?

    — Vous m’avez parfaitement entendu, Erika. Allez-vous faire mettre. Vous n’êtes pas ici pour aider, vous voulez juste mettre votre grain de sel. Je sais que vous avez demandé une mutation vers une Murder Investigation Team. Déconcertant, quand on se rappelle le foin que vous avez fait en démissionnant parce que j’ai été promu avant vous. »

     

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