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[Livre] A la nuit, je mens

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Lecture terminée le : 07 avril 2021

 

Résumé : "Il existe dans ce monde des choses pires que les monstres. Et elles parviennent toujours à me retrouver... " Tessa, dix-sept ans, revient après huit ans d'absence à Fayette, la petite ville de Pennsylvanie où elle a grandi. Elle en est partie quand sa famille a éclaté, après qu'elle et sa meilleure amie Callie ont témoigné contre Wyatt Stokes, le tueur en série surnommé " le Monstre de l'Ohio River. " Mais revenir dans sa ville natale force Tessa à affronter les doutes qu'elle a tus pendant toutes ces années : que s'est-il réellement passé la nuit du dernier meurtre ? En cherchant à répondre à cette question, Tessa va exhumer bien des secrets, sur Callie, sur sa famille et sur les meurtres. Or plus elle se rapproche de la vérité, plus elle se rapproche d'un danger mortel auquel elle ne pourra pas échapper...


Auteur : Kara Thomas

 

Edition : Castelmore

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 13 Juin 2018

 

Prix moyen : 17€

 

Mon avis : À la lecture du résumé, j'avais classé ce roman dans la case des "potentiellement sympas". Vous savez ces romans avec lesquels on s'attend à passer un bon moment mais sans plus. Le genre pas prise de tête, celui où on ne se pose guère de questions durant la lecture.

Je ne pourrai pas être plus à côté de la plaque.

Dès les premiers chapitres, ce sont des dizaines de questions que j'ai commencé à me poser, et à peu près autant de théories que j'ai échafaudées sur ce qui s'était passé 10 ans plus tôt.

En effet, il y a 10 ans, Tessa et sa meilleure amie Callie ont témoigné contre un tueur dont la dernière victime a été la cousine de Callie.

Depuis, Tessa est partie vivre chez sa grand-mère en Floride, sa sœur aînée et sa mère ayant disparu et son père étant en prison pour vol à main armée.

Les deux jeunes filles ont un peu coupé les ponts car Tessa remet en question leur témoignage, n'étant pas certaine de ce qu'elles ont réellement vu.

Le père de Tessa étant mourant, la jeune fille revient dans la petite ville de Fayette.

Et là, le moins qu'on puisse dire, c'est que tout part en vrille.

Callie, de toute évidence, partage les doutes de Tessa quant à leur témoignage, mais a du mal à l'admettre du fait de la pression familiale qui tient plus que tout à ce que le tueur de la cousine reste derrière les barreaux.

J'ai beaucoup aimé Tessa qui, en plus de vouloir retrouver sa famille, veut faire éclater la vérité, sans se préoccuper des diverses susceptibilités. Mais j'ai encore plus aimé Callie qui va l'aider dans sa démarche alors qu'aller à l'encontre de l'avis des habitants de Fayette est bien plus difficile pour elle puisque d'une part elle vit dans cette ville, contrairement à Tessa, mais d’autre part, elle doit aussi aller à l'encontre des idées de sa famille.

Au début, je me suis dit qu'il était évident que l'homme en prison n'était pas le meurtrier. Mais au fur et à mesure de ma lecture, je me suis dit que dans ce livre, il ne fallait se fier à rien et surtout pas à l'évidence. Après tout, ce n'est pas parce que quelqu'un a l'air innocent qu'il l'est réellement.

J'ai donc regardé comme une théorie possible l'implication de cet homme dans les meurtres.

Ce qui a doublé le nombre de théorie que j'ai pu échafauder dans cette enquête.

J'ai été assez contente d'avoir deviné une partie de la solution, mais je me suis vite rendue compte que ce que j'avais découvert n'était qu'un maillon de la chaîne, et que je m'étais fait balader par l'auteur sur tout le reste.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que non seulement je ne m'attendais pas à la fin, mais qu’il y a tout un pan de l'histoire que je n'avais absolument pas envisagé. Et même, au contraire, beaucoup de mes théories prenaient le contre-pied exact de la réalité.

C'est un livre qui se lit extrêmement vite, car les actions de Tessa et Callie s'enchaînent, et on ne peut que vouloir savoir ce qu'elles vont faire ensuite et quelles conséquences leurs actes vont pouvoir avoir.

C'est encore un livre que j'ai eu beaucoup de mal à lâcher, et s'il ne m'a pas fait faire de nuit blanche, c'est uniquement parce que je lisais en lecture commune et que je devais le lire selon un rythme bien précis.

Mais on l'a lu plus vite que ce que l'on avait prévu.

Ce roman était vraiment une bonne lecture et il me tarde de découvrir d'autres titres de l'auteur.

 

Un extrait : L’enfer : une escale de deux heures à Atlanta.

La femme à ma droite m’observe depuis que je me suis assise. Elle fait partie de ces gens qui estiment avoir le droit de te parler simplement parce que tu respires.

Ne pas croiser son regard. Je répète cette phrase en boucle dans ma tête tout en cherchant mon iPod. Je l’ai toujours sur moi. Peu importe que ce soit un modèle qu’Apple ne commercialise plus depuis sept ans ou que l’écran soit fêlé.

Mon nez se met à picoter. Ne pas croiser son regard. Et surtout ne pas…

J’éternue.

Et merde.

— À tes souhaits ! Il fait chaud, n’est-ce pas ?

La femme s’évente avec sa carte d’embarquement. Elle me rappelle Gram, ma grand-mère : elle est âgée, mais plutôt du genre à traîner devant un comptoir Estée Lauder que dans une salle municipale un jour de Loto. Je hoche la tête d’un air neutre.

Elle sourit, se décale légèrement vers mon accoudoir. Je me vois à travers ses yeux : cheveux sales attachés, pantalon noir et tee-shirt col V noir – mon uniforme de chez Chili. Un sac à dos glissé entre les pieds. Oui, j’ai sans doute besoin d’être maternée.

— D’où viens-tu ? me demande-t-elle.

La question me paraît étrange. Dans un aéroport, on demande plutôt aux gens où ils vont, non ?

— De Floride, réponds-je en ravalant ma salive.

Elle s’évente toujours, une odeur de transpiration et de poudre de maquillage me parvient.

— Ah, la Floride. Merveilleux.

Non, pas vraiment. La Floride, c’est là que les gens vont pour mourir.

— Il y a pire, comme endroit, dis-je.

J’en sais quelque chose. J’en viens et, malheureusement, j’y retourne.

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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