Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • [Livre] Eve of Man - T01

    eve of man.jpg

     

    Lecture terminée le : 03 avril 2021

     

    Résumé : Imaginez qu'aucune femme ne soit née sur Terre depuis cinquante ans.
    Imaginez qu'enfin, une fille, une unique fille, naisse.
    L'avenir de l'humanité repose sur elle.
    Comment va-t-elle réussir à se rendre maîtresse de son destin ?


    Auteur : Tom et Giovanna Fletcher

     

    Edition : Milan

     

    Genre : Science-fiction

     

    Date de parution : 12 Février 2020

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Quand j'ai commencé ce livre, je ne m'attendais pas à être si prise dans l'histoire que la fin me laisserai horriblement frustrée de ne pas posséder la suite (autant vous dire que le tome 2 est déjà dans mon panier virtuel en attente de ma prochaine commande de livres).

    Quand plus aucune femme ne naît pendant 50 ans, la panique s'installe devant l'extinction inéluctable de l'humanité. Quand au bout de ces 50 ans nait une petite fille, une énorme responsabilité pèse sur elle depuis son plus jeune âge.

    Enfermée au sommet d'une tour de 1000 étages pour sa "sécurité", Eve grandit ignorante des réalités du monde.

    Dès l'âge de 16 ans, il est prévu qu'elle commence à mettre des enfants au monde, et si la jeune fille est persuadée qu'elle va choisir son compagnon parmi une sélection d'hommes compatibles, je n'y honnêtement pas cru une seconde.

    Toute l'attitude des "mères" et surtout de celle qui semble faire office de chef, m'a donné la très nette impression que Ève n'était qu'un utérus sur pattes, qu'il était prévu d'engrosser à la chaîne jusqu'à épuisement, et que toutes les belles histoires qu'on lui raconte ne sont destinées qu'à s'assurer de sa coopération, histoire de faciliter les choses.

    Comme très souvent dans la perpétuation de pratiques ignobles ou d'asservissement des femmes, ce sont d'autres femmes qui font en sorte que tout cela puisse avoir lieu.

    Ainsi, Vivian, la "mère en chef", semble être prête à tous les extrêmes pour conserver la main mise sur Eve.

    Malgré le fait qu'elle a été élevé dans une sorte de bulle, la jeune fille n'est pas dépourvu d'esprit critique, et plus la date de sa première grossesse approche, plus elle se pose des questions sur les réelles intentions de son entourage.

    En parallèle de l'histoire de Eve, on suit Bram, un jeune homme qui travaille dans la tour depuis l'enfance, et qui est témoin à la fois des mensonges racontés à Ève et de la réalité des faits, comme par exemple les manifestations et émeutes régulières exigeant la libération de la jeune fille.

    Même s'il vit dans la tour depuis plus d'une dizaine d'années, il est conscient que la vie à l'extérieur est très loin d'être aussi normale qu'on le prétend et que la population et très loin d'approuver les actions de la tour.

    J'ai vraiment aimé que Ève soit parfaitement consciente qu'on l'a manipule, et qu'elle cherche à découvrir la vérité sans trop savoir comment s'y prendre.

    Je me pose beaucoup de questions, notamment sur Vivian, donc j'ai du mal à cerner les objectifs réels.

    L'univers ne nous dévoilé que petit à petit, ce qui fait que même si on en sait toujours un peu plus que Ève, on commence l'histoire en en sachant aussi peu qu'elle.

    Ce premier tome est rempli de rebondissements, dont beaucoup que je n'ai pas vu venir et la fin, abrupte et incertaine, me donne envie de tout laisser tomber pour me jeter sur le tome 2.

     

    Un extrait : Le premier jour, personne n'y prêta attention. Il y eut peut-être quelques petits rires parmi les sages-femmes à la vue de tous ces bébés emmaillotés dans leur couverture bleue, sans une seule couverture rose. Séparément, les hôpitaux n'en auraient tiré aucune conclusion. Ils n'auraient pas pu deviner que ce jour tout bleu n'était qu'un début.

    Le lendemain, on fronça les sourcils, perplexe, devant ces nouvelles vingt-quatre heures de bleu.

    Rien que des garçons.

    Assez déroutant. Mais l'on continua à penser qu'il s'agissait d'une pure coïncidence. Le chromosome Y se faisait plus expansif que d'habitude.

    Le troisième jour, les médias signalèrent le fait à titre anecdotique. (« On vit vraiment dans un monde d'hommes. ») Ce fut ce qui attira l'attention générale. Médecins et infirmières réalisèrent que leur cas n'était pas une exception. Le bleu prenait le dessus. Pas seulement des hôpitaux entiers, ni des pays entiers, mais le monde entier.

    Où était passé le rose ?

    À raison d'environ deux millions et demi de naissances par semaine, dont la moitié de filles en temps normal, ce brusque déséquilibre ne pouvait pas être ignoré très longtemps. Les leaders mondiaux se réunirent avec les scientifiques les plus respectés pour tenter de comprendre ce qui se passait et discuter des mesures à prendre pour surveiller la situation. Il fallait trouver des méthodes éthiques - il n'était pas question de toucher aux Droits de l'homme. Voilà ce qui fut annoncé.

    Au départ.

     

    adoré 5 étoiles.jpg

     

  • C'est lundi que lisez-vous? #308

    c'est lundi que lisez vous.png

    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

    lectures de la semaine passée.jpg

    80 90.jpg La fin des idoles.jpg l'épouse et la veuve.jpg

    lecture en cours.jpg

    la vie qu'on m'a choisie.jpg Les chroniques des Bridgerton 1 & 2.jpg

    mes prochaines lectures.jpg

    Papier 2.jpg

    Papier 5.jpg


    Et vous, que lisez-vous?

  • [Livre] Quintland

    quintland.jpg

    Lecture terminée le : 01 novembre 2020

     

    Résumé : Quintland a tout d’un parc de loisirs. Les touristes s’y bousculent, on s’y rend en famille ou lors d’une excursion scolaire, plusieurs visites par jour sont organisées. Mais à Quintland, vous ne trouverez qu’une seule et unique attraction. Ce sont cinq petites filles que l’on peut regarder vivre derrière une vitre sans tain. Cinq petites filles isolées, surmédiatisées, éloignées de leurs parents. Elles sont les premières quintuplées de l’histoire à avoir survécu. C’était au Canada, en 1934. Quintland, le « Pays des Quintuplées », a existé pour de vrai.


    Auteur : Fred Dupouy

     

    Edition : Syros

     

    Genre : Documentaire-fiction

     

    Date de parution : 02 Mai 2019

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : Je connaissais déjà l’histoire des quintuplées Dionne pour avoir vu le film qui a été fait sur elles « Cinq bébés à la une » de 1994. J’avais été choquée par la surmédiatisation des fillettes et par l’éviction des parents sous divers prétextes afin de pouvoir exploiter les enfants à des fins commerciales (Je ne suis pas sûre que le père avait des intentions différentes, mais je me mets à la place de la mère à qui on a arraché ses fillettes sans raison valable)
    L’auteur a choisi de présenter l’histoire des sœurs Dionne sous la forme d’un documentaire-fiction. Documentaire car tout ce qui est raconté à propos de l’enfance des sœurs, de leur éducation, de leur exploitation, est rigoureusement exact ; Fiction car l’auteur a décidé d’introduire deux personnages fictifs afin d’étoffer son roman.
    La manière dont tout cela a été mis en place, avec la complicité du gouvernement est hallucinante. Ces gamines ont été littéralement mises en cage, vedette d’une sorte de zoo privé, tout en servant de cobayes à un médecin en mal de reconnaissance.
    On peut comprendre l’engouement médiatique dans la mesure où les naissances multiples étaient très rare en 1934 et qu’il était encore plus rare que quelques enfants survivent. Les sœurs Dionne ont été les première quintuplées de l’histoire a toutes survivre à la naissance, malgré leur naissance prématurée et l’état inquiétant de deux des sœurs.
    Donc oui, on comprend que, dans un premier temps, le public ait été captivé. Mais si Quintland n’avait pas été construit, si on n’avait pas organisé méthodiquement l’exposition des enfants, le public se serait lassé. Peut-être que les journalistes seraient venu faire un article tous les ans, pour montrer les « progrès » des fillettes, mais ça ne serait sans doute pas allé plus loin : quand on n’a rien à se mettre sous la dent, si la police était venue systématiquement évacuer les curieux, l’engouement serait rapidement retombé. Mais ce n’était pas rentable pour tous les protagonistes, le gouvernement canadien en première place !
    On peut reprocher au père Dionne d’avoir surfé sur la vague et d’avoir participé à tout ça en vendant des souvenirs de ses filles, mais si on se remet dans le contexte, cet homme avait 5 autres enfants à charge, vivait dans la misère, et au lieu d’une aide pour élever et nourrir tous ses enfants, on lui retire ses quintuplées sous prétexte d’éviter leur exploitation par leurs parents (Parce que le père s’est fait embobiner par un type pas clair, mais est vite revenu à la raison) puis, il voit ce même gouvernement faire exactement ce qu’on a voulu soi-disant éviter en lui enlevant ses enfants. Alors qu’ils étaient censés pouvoir les voir sans restriction, on les en empêche, sa femme est dévastée… Pourquoi devrait-il continuer à vivre dans la misère quand d’autres s’en mettaient plein les poches. En plus, lui ne vend que des objets avec l’image de ses enfants, ils ne les exposent pas elles-mêmes.
    Si j’ai une chose à reprocher au livre, c’est d’avoir, finalement, fait comme le gouvernement de l’époque : il s’est concentré uniquement sur l’enfance des fillettes et est passé très rapidement sur leur vie d’adultes. J’aurais aimé que cette période soit un peu plus développée.
    Mais c’était une lecture très intéressante et facile à lire de par sa forme de roman.

     

    Un extrait : Il se souvenait que, quelques semaines plus tôt, Elzire Dionne s’était présentée à son cabinet de consultation. Bien qu’âgée seulement de vingt-cinq ans, la jeune femme en était déjà à sa sixième grossesse. Ce jour-là, elle s’était plainte d’éprouver des sensations inhabituelles. Dafoe avait palpé son ventre distendu sans parvenir à identifier formellement les membres d’un fœtus. Il s’était montré rassurant mais, au fond de lui, il aurait été bien incapable d’affirmer que cette grossesse se déroulait normalement. Il se rappelait aussi que l’accouchement n’était prévu que pour le mois de juillet, ce qui signifiait que les triplés étaient prématurés de deux mois et que leurs chances de survie étaient faibles.

    Il se releva. Où en était la mère ? Son pouls était à peine perceptible. Il lui fallait une piqûre d’adrénaline.

    – Passez-moi ma mallette, madame Lebel.

    Mais celle-ci ne bougea pas.

    – Madame Lebel ? insista Dafoe, agacé.

    – Regardez, Docteur, répliqua la sage-femme.

    Le médecin se retourna et, l’espace d’un instant, se sentit pris de vertige : entre les jambes d’Elzire Dionne, la tête d’un quatrième bébé était en train d’apparaître.

    – Bon sang, c’est incroyable. Des quadruplés !

    Pendant dix minutes, ils se démenèrent, s’occupant à la fois de la mère et de l’enfant en train de naître.

    – Une fille, dit le docteur Dafoe. J’ai l’impression qu’elle est encore plus petite que les trois autres.

    – Les trois autres sont des filles également, fit remarquer la sage-femme.

    Et la seconde d’après :

    – Docteur ! Je crois que...

    Elle n’eut pas besoin d’achever. Avant même de relever la tête, Allan Dafoe avait compris que Mme Lebel parlait d’un cinquième bébé.

     

    bonne lecture 3 étoiles.jpg

  • [Livre] Horizons – T04 – Crépuscule du matin

    Horizons T04.jpg

     

    Lecture terminée le : 05 avril 2021

     

    Résumé : Alors que Xalyah est sur le point d’atteindre son objectif, tout bascule. Dans l’ombre, l’ennemi a tranquillement avancé ses pions pour contrecarrer les plans de la Résistance et quand l’étau se referme, il est déjà trop tard.
    Elle pensait avoir touché le fond par le passé. Elle se trompait. Le pire reste encore à venir.
    Plus seule et perdue que jamais, saura-t-elle trouver la force de se relever afin d’achever ce qu’elle a commencé ? Car cette fois, il ne s’agit plus seulement d’elle ou de ses proches, mais de l’avenir de toute une nation qui est en jeu, si ce n’est plus.


    Auteur : Lysiah Maro

     

    Edition : Inceptio

     

    Genre : Science-fiction

     

    Date de parution : 6 Décembre 2019

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : N'aie pas peur, qu'elle disait, n'aie pas peur. Elle a même eu le culot de rajouter : ça va aller!

    Elle? C'est l'auteur particulièrement sadique de cette saga dont je viens de lire le dernier tome.

    Ça va aller? Non mais c'est une blague? J'ai autant morfler que Xalyah dans ce tome.

    J'ai eu la trouille pour les personnages a quasiment toutes les pages, et surtout pour Xalyah qui en prend plein la tronche du premier au dernier chapitre.

    Je crois avoir rarement autant insulter des personnages au cours d'une lecture. Mais il faut dire que quand Lysiah Maro fait d'un personnage un salopard, elle ne fait pas semblant.

    On avait déjà compris que Kraeffer été une ordure finie, mais Macrelois n'a rien à lui envier.

    Mais bon, depuis le début de la saga, on entend ces deux noms là, et on ne s'attend pas à ce qu'ils deviennent des petits chérubins. On sait qu'on les déteste depuis très longtemps.

    En revanche, ce à quoi on était moins préparé, c'était à devoir se méfier de tous les personnages que l'on a appris à aimer depuis le premier tome, car très vite les choses sont claires : il y a un traître dans les rangs.

    Et au milieu de tout ce merdier, il y a Xalyah, qui continue à devoir se montrer forte, responsable, bref, l'image de la Résistance qu'on lui demande d'être.

    Pour autant, elle n'est pas surhumaine, et si elle arrive à faire illusion, elle n'est pas moins atteinte par tout ce qui lui arrive.

    Blessures, tortures en tout genre, trahisons, accusations, cela fait beaucoup pour une seule personne aussi forte soit-elle.

    Pour certains personnages, je les avais bien cernés. Mais c'est justement là que l'auteur fait fort, elle nous met en confiance en nous laissant cerner certaines personnes pour mieux nous assommer avec des révélations inattendues sur d'autres.

    Ce tome n'offre aucun temps mort, car à chaque petite accalmie, on peut parier sans risque de se tromper que les choses ne vont pas tarder à dégénérer de nouveau.

    Même les personnages dignes de confiance, ceux qui ne trahissent pas la Résistance, peuvent, avec plus ou moins de conscience, rajouter à la souffrance de Xalyah.

    Car le fait de lui demander d'aller au-delà de ce qu'elle est capable d'endurer, sans jamais lui accorder le droit ni à l'erreur ni au repos, peut à long terme la démolir aussi sûrement que des tortures quelle a pu endurer au cours de ces quatre tomes.

    En plus de Xalyah, qui reste le personnage central, son frère Xavier, Thomas et Khenzo vont prendre de l'importance, ce qui ne va pas se faire sans heurts.

    Khenzo et Thomas qui ont toujours montré une patience infinie envers la jeune fille quand elle se montrait pourtant insupportable, m'ont semblés beaucoup plus durs avec elle alors même qu'elle se trouve dans une situation difficile et douloureuse.

    Quant à Xavier, j'ai toujours eu du mal avec son attitude envers sa sœur et ça ne s'est pas arrangé dans ce final.

    J'ai vraiment traîné au maximum avant de venir ce tome. D'une part parce que j'avais peur, et avec raison qu'on se le dise, du sadisme de l'auteur. D'autre part parce que lire ce tome 4 cela voulait dire terminer la saga et je n'avais pas envie de laisser Xalyah derrière moi.

    Chacun des tomes aura été un coup de cœur, ce qui n'est pas étonnant vu qu'il me semble que l'ensemble de la saga a été écrite par l'auteur comme un seul tome qui a été ensuite découpé par la maison d'édition.

    À présent que j'ai refermé la dernière page de cet univers, je n'ai plus qu'une hâte, pouvoir me plonger dans la prochaine histoire de Lysiah Maro, histoire qui ne devrait plus tarder, toujours chez Inceptio.

     

    Un extrait : Kalan pianote sur son clavier avec énergie avant de relever la tête.

    — Les résultats du premier vote sont en faveur d’un maintien de mademoiselle Lisandin à la tête d’un bataillon, donc. Nous allons maintenant faire le tour de table. Chacun a droit à cinq minutes maximum pour s’exprimer sur le sujet. Fayun, c’est à vous.

    L’homme situé à la droite du général prend la parole :

    — Je ne la connais pas personnellement, mais j’ai suivi avec attention l’évolution de l’avant-poste à Corbeilles. Les choses s’améliorent pour la population locale, les soldats du bataillon sont globalement satisfaits et se disent bien traités. Je n’ai aucune raison de m’opposer à une situation qui fonctionne bien et donne des résultats prometteurs.

    Il ne m’a pas regardée une seule fois, concentré sur ses notes. Le général acquiesce et prend une petite minute pour résumer l’avis de ce Fayun sur son ultra-book, avant de passer au suivant.

    — Je m’y oppose. Cette jeune femme possède sans doute de nombreuses qualités, je n’en doute pas, mais elle n’a pas la carrure pour porter un bataillon entier à bout de bras. Je préfèrerais qu’elle se cantonne à faire de la propagande pour la Résistance et laisse les affaires sérieuses à ceux qui s’y connaissent.

    Cette fois-ci l’homme a soutenu mon regard durant toute son explication. Ses arguments sont valables ; je n’ai pas autant d’expérience que les militaires de formation, c’est un fait.

    Kalan pianote sur son clavier et fait signe à la personne suivante d’enchaîner. Pendant plus d’une heure et demie, chacun s’exprime librement. Pour ou contre, certains exposent leur point de vue avec de véritables arguments tandis que d’autres font simplement preuve de mauvaise foi ou d’un engouement sans faille. Ce tour de table a l’avantage de me faire prendre conscience de ce que les gens pensent de moi. Bien sûr il n’y a qu’une vingtaine de personnes, mais cela représente déjà un bon échantillon de ce qui peut se dire au sein de la Résistance. Et il est dorénavant clair que je suis loin de faire l’unanimité comme l’aurait souhaité le général.

    Le plus virulent à mon égard dans l’assemblée aura été Martin, comme je m’y attendais. Il n’a pas hésité à interpeller plusieurs personnes pour les rallier à son avis, me traitant d’écervelée n’ayant aucun sens des responsabilités et des valeurs militaires. Pour appuyer son propos, il a évoqué le relatif échec de notre première mission offensive, le différend entre Yasshem et Angolo et mon escapade en compagnie de Khenzo sans avoir prévenu qui que ce soit, comportement indigne de la part d’un chef militaire selon lui. Sur ce dernier point, je dois bien admettre qu’il a raison et que je n’ai pas d’excuse, pour le reste…

     

    coup de coeur.jpg

  • [Livre] La dernière sorcière aux yeux d'or

    la derniere sorciere aux yeux d'or T01.jpg

     

    Lecture terminée le : 31 mars 2021

     

    Résumé : La légende prétend qu'il existait un monde merveilleux, un lieu magique où humains et créatures surnaturelles vivaient en paix. Un clan de puissantes sorcières aux yeux d'or y maintenait l'équilibre, jusqu'à ce qu'un mage au cœur aussi sombre que l'obsidienne le décime lors d'une nuit sanglante.
    L'harmonie rompue, le monde bascula dans le chaos. Le mal y règne désormais en maître, obligeant les êtres magiques à se cacher et les humains à se battre pour leur survie.
    Mais l'espoir revient lorsque l'Oracle prédit le retour des sorcières aux yeux d'or, car l'une d'elles a survécu au massacre.
    Une jeune fille prénommée Elena.


    Auteur : Lily Davinni

     

    Edition : Inceptio

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 22 Avril 2020

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : J'ai enfin lu ce roman qui traînait dans ma PAL depuis sa sortie en avril 2020.

    J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire, au point que dans les premières 20 ou 30 pages, j'ai envisagé d'abandonner ma lecture. Je trouvais que la plume manquait de naturel, un peu comme si les scènes étaient surjouées. Par exemple, je trouvais incompréhensible l'agressivité que montre d'emblée Even quand il rencontre Elena, d'autant plus qu’elle ne trouve jamais explication logique.

    Mais j'ai décidé de m'accrocher, car j'avais lu de bons avis sur le roman, et j'ai bien fait, car plus on avance dans l'histoire plus ce côté surjoué s'atténue.

    J'ai beaucoup aimé Elena, mais parfois les réactions de son entourage m'ont profondément énervée. On a là une gamine qui en l'espace de quelques heures apprends que sa vie est un mensonge, quelle est une sorcière alors qu'elle vit dans notre monde, et que la sorcellerie est pour tous forcément maléfique, qu'elle doit quitter tout ce qu'elle connaît, et qu'elle doit sauver un monde dont elle vient seulement d'apprendre l'existence.

    Et quand, ce qui est somme toute logique, elle se sent un peu amère de devoir supporter tout ça, tout le monde lui tombe sur le dos en la traitant d'égoïste.

    Ça va, ça ne les gêne pas trop de demander à une gosse de 18 ans d'aller risquer sa peau pour eux, et avec le sourire en plus.

    Même si j'espère que quand Elena sera en pleine possession de ses pouvoirs, elle mettra une raclée d'anthologie à Even pour lui apprendre à se comporter correctement avec les dames, j'avoue que leur couple ne me déplaît pas.

    Après, il faut reconnaître que les personnages ne brillent pas par leur originalité. On trouve pêle-mêle la jeune femme propulsée dans un monde qui n'est pas le sien, têtue et volontaire avec ses instants de faiblesse; le garçon ténébreux, fort, courageux mais avec un caractère de cochon; le mentor exigeant mais bienveillant; et les divers comparses comprenant l'ami fidèle à l’oreille attentive, le gros ours qui cache un cœur d'or... etc...

    Pour autant, cela ne m'a pas dérangée plus que ça, car s'il y a une originalité, c'est dans l'univers qu'on la trouve. J'ai aimé découvrir le type de magie qui anime Elena ainsi que les diverses créatures sympathiques ou maléfiques que l'on est amené à rencontrer.

    Et malgré des débuts difficiles, la fin m'a donné très envie de découvrir la suite, et j'ai d'ailleurs déjà prévu de l'acheter lors de ma prochaine commande de livres.

     

    Un extrait : La légende dit qu’il existait un monde mystérieux par-delà les plus grandes montagnes de la Terre. Un monde merveilleux, magique, où tout était possible. Là-bas, régnait la paix, la joie, la richesse. Là-bas, n’existaient ni misère, ni peur. Alatar était l’archétype du monde parfait.

    Un clan de sorcières y sauvegardait l’équilibre. Leurs pouvoirs étaient tels, qu’elles étaient idolâtrées au même titre que les divinités : les plus grands rois sollicitaient leurs conseils tandis que les plus féroces créatures magiques baissaient les yeux devant elles. Elles étaient encensées et respectées… mais enviées. Leurs pouvoirs étaient terriblement convoités.

    Un jour, Barral, un puissant mage noir, jaloux de la puissance des sorcières, créa une armée afin de les éliminer et de devenir le sorcier le plus puissant d’Alatar. C’est ainsi que les gardiennes de l’équilibre, malgré leurs immenses facultés, furent exécutées après une longue nuit de lutte sanglante. Leurs yeux d’une splendide couleur dorée, source de leur magie, furent conservés par Barral qui devint ainsi, l’être le plus craint d’Alatar. Mais détenir les yeux d’or ne lui suffisait pas. Il lui fallait bien plus : il lui fallait régner en maître sur ce Monde !

    Il commença alors une guerre barbare destinée à assujettir tous les peuples habitant Alatar. Les armées noires du mage parcoururent le monde avec l’objectif ultime d’obtenir l’allégeance des êtres terrifiés depuis le massacre des sorcières, et de tuer tous ceux qui ne se soumettraient pas. Beaucoup périrent durant ces treize années terribles de lutte et de carnage. Nombreux fuirent, espérant demeurer invisibles aux yeux du danger. Peu restèrent encore debout face à l’ennemi, attendant vainement, celui ou celle qui les sauvera de leur déchéance. Mais l’espoir sombra aussi vite que l’armée du mage noir dévastait les contrées autrefois en paix.

    L’équilibre n’étant plus maintenu, le monde bascula dans le chaos durant de longues années.

    Mais derrière chaque ombre, se cache un rayon de lumière. L’espoir revint lorsque l’Oracle prédit le retour des sorcières et avec elles, le retour de l’équilibre à Alatar, car l’une d’elles avait survécu au massacre… une petite fille prénommée Elena

     

    Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

     

  • [Livre] La vie de A à Z

    La vie de A à Z.jpg

     

    Lecture terminée le : 02 août 2020

     

    Résumé : Poppy et Rose étaient auparavant aussi proches que peuvent l'être deux soeurs, mais cela fait plus de dix ans qu'elles ne se parlent plus. Jusqu'au jour où elles apprennent que leur mère est morte - sans avoir jamais eu la chance de voir ses filles réunies. Mais Andrea n'était pas le genre de femme à laisser la mort se mettre en travers de ses plans. Connaissant ses filles mieux qu'elles ne se connaissent elles-mêmes, elle leur a légué un dernier cadeau d'un genre unique dans l'espoir de les réconcilier : La Vie de A à Z.


    Auteur : Debbie Johnson

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 13 Juin 2018

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Encore un roman qui m’aura fait pleurer comme une madeleine.
    La démarche d’Andréa peut paraître étrange mais, étant donné les raisons de la brouille entre ses filles, je la comprends.
    Le roman alterne entre les chapitres au présent, où l’on voit les deux sœurs suivre tant bien que mal les petits cailloux semés par leur mère, et des flash-back du passé qui nous dévoilent peu à peu les raisons de la brouille entre Rose et Poppy.
    Les messages laissés par Andréa, alors qu’elle lutte contre le cancer (et la douleur), sont bouleversants.
    Ce sont surtout eux qui m’ont fait monter les larmes aux yeux et donnés très envie d’appeler ma mère juste pour voir si elle allait bien (c’est pas comme si on s’appelait tous les jours… ah…si, en fait).
    Rose et Poppy sont très attachantes, chacune dans son genre. On ne peut pas trouver plus opposées que ces deux-là. Difficile d’imaginer qu’elles aient pu être si proches qu’on en aurait dit des siamoises.
    Si l’attitude passée de Rose peut être excusée par la situation dans laquelle elle se trouvait (situation dont la complexité est admirablement décrite, du point de vue de la victime), on se demande pourquoi elle s’obstine dans cette attitude. Une fois qu’elle avait ouvert les yeux sur la situation, je ne m’explique pas qu’elle n’ait pas demandé des explications à sa sœur. Surtout une fois sortie de cette situation.
    L’attitude de Poppy est plus logique. Elle s’est forgé une carapace pour se protéger.
    Au-delà de l’histoire de la brouille entre les deux sœurs, on a surtout ici une histoire de deuil.

    Le chemin suivi par les sœurs ne doit pas seulement leur permettre de se retrouver mais aussi de faire le deuil de leur mère.
    Si Rose et Poppy (et dans une moindre mesure, Andréa) sont les personnages principaux, il y a deux personnages secondaire qu’on ne peut pas ne pas nommer.
    Le premier est Joe, le fils de Rose. Il est très affecté par la mort de sa grand-mère mais très excité de rencontrer enfin sa fameuse tante Poppy. Il est très protecteur envers sa mère, qu’il supporte mal de voir se détruire à petit feu.
    L’autre personnage est Lewis. Avocat en semi-retraite, il est le meilleur ami d’Andréa. Il m’a beaucoup touché car il doit mettre son deuil de côté et étouffer sa peine pour s’assurer que les dernières volontés de son amie sont bien respectées.
    Même si j’ai beaucoup pleuré, j’ai trouvé que ce livre était un vrai roman feel-good et j’ai passé un très bon moment en compagnie de ces personnages tous plus attachants les uns que les autres.

     

    Un extrait : Il tend le bras pour prendre l’une de ses mains dans la sienne. Il a des mains énormes – il est bâti comme un grizzly –, et celles d’Andrea sont minuscules. Il la tient délicatement, observant sa peau parcheminée, craignant qu’elle parte en poussière et s’envole au plus léger contact. Il sent ses doigts s’enrouler autour des siens et se réjouit de se trouver là. Certes, elle n’a pas ses filles, mais elle n’est pas seule.

    — Tu crois que tout est réglé, Lewis ? murmure-t-elle, le tirant de ses réflexions dans un sursaut.

    Il avait supposé qu’elle était sur le point de piquer l’un de ces sommes intermittents.

    — Tu crois que j’en ai fait assez ? dit-elle, lui agrippant les doigts.

    Elle avait plus que jamais besoin d’être rassurée.

    — Chérie, tout est réglé. Je ne t’ai jamais vue déployer de tels talents d’organisation que ces dernières semaines. Ça suffira, je te le promets. Alors ne t’inquiète de rien, je sais quoi faire. Tout est prêt, et je jouerai mon rôle à la perfection.

    — Ah, ce sera une première, alors…, chuchote-t-elle d’un ton sarcastique.

    Toujours la critique. Juste parce qu’une fois – une seule fois – il a lâché ce foutu crâne pendant une représentation d’Hamlet.

    Elle peine à se redresser pour s’asseoir. Il l’aide à s’incliner en avant et arrange le lit de telle sorte qu’elle soit calée bien droit. Il lui lance un dernier coup d’œil ; les cheveux aussi impeccables que possible, le maquillage appliqué, les oreilles débarrassées de leurs effroyables pendants. Elle a insisté pour porter des « vêtements convenables », même si désormais son chemisier en soie crème flotte sur ses épaules, et s’est aspergée de Coco Chanel, comme si les filles allaient percevoir les odeurs sur la vidéo.

    — OK, dit-elle en prenant une grande inspiration. Je pense que je suis prête. Je vois pratiquement un homme avec une faux qui rôde dans le couloir près du distributeur automatique, mon ange, alors on ferait mieux de s’y mettre. The show must go on. Tout est prêt ?

    Il acquiesce et allume la caméra. La technologie n’a jamais été son fort, et il a dû apprendre vite. S’il en a marre de jouer au bon avocat de province, il pourra toujours se reconvertir en génie du numérique.

    — Test, test, uno-dos-tres…, dit Andrea.

    Elle a une voix haute et ferme ; plus forte qu’il ne l’a entendue depuis des jours. Quelle professionnelle. Il ajuste ses angles, sachant qu’elle insistera pour faire une nouvelle prise si le résultat n’est pas conforme à ses grandes exigences, et lève le pouce pour lui donner le départ. Elle tourne vers lui ses yeux splendides et sourit à l’objectif. C’est un gros plan parfait, et elle l’interprète exactement comme il faut.

    — Mes chéries. Rosehip, Popcorn, mes seuls véritables amours. Je ne veux pas verser dans le mélo hollywoodien, mais si vous regardez cette cassette, cela ne peut signifier qu’une chose : j’ai quitté mon enveloppe charnelle… et vous allez avoir besoin plus que jamais l’une de l’autre. Vous devez mettre de côté vos différends et veiller l’une sur l’autre, comme vous le faisiez avant

     

    coup de coeur.jpg

  • [Livre] Ce sera moi

    Ce sera moi.jpg

    Lecture terminée le : 04 décembre 2020

     

    Résumé : Skye Shin a tout entendu. Les filles grosses ne devraient pas danser. Elles ne devraient pas porter des couleurs vives. Elles ne devraient pas attirer l’attention sur elles. Mais Skye rêve de rejoindre le monde pailleté de la K-Pop, et pour cela elle est prête à briser toutes les règles que la société, les médias et même sa propre mère ont établies pour les filles comme elle.
    Skye se présente à un concours télévisé, avec à la clé un poste d’apprentie star de la K-Pop. Elle est prête à tout pour gagner, prête à affronter la fatigue des répétitions, les difficultés de la compétition, les drames de la télé-réalité. Mais rien ne l’avait préparée à la grossophobie des membres du jury, aux haters sur les réseaux sociaux… et encore moins à un rapprochement avec un de ses concurrents, Henry Cho. Pour autant, Skye n’oublie pas son objectif : devenir la première star grande taille de la K-Pop au monde. Ce qui signifie remporter la compétition… sans se perdre elle-même.


    Auteur : Lyla Lee

     

    Edition : Hachette

     

    Genre : Roman contemporain

     

    Date de parution : 26 Août 2020

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : J'avais beaucoup entendu parler de ce roman qui parle de différence, notamment de grossophobie.
    Si j'ai bien aimé ma lecture, j'ai quelques reproches à lui faire.
    D'abord, même si c'est un détail sur lequel on passe rapidement, la multiplication des "Grrr" dans les dialogues quand Skye est irritée est tout simplement de trop. Ça casse le dialogue tant ce n'est pas naturel.

    Le second point que je reproche au bouquin est un petit peu plus important car il a été source d'une réelle déception.

    On a un livre qui parle de différence. Et c'est vrai que sur le sujet de la grossophobie, l'histoire est bien tournée (on y reviendra dans les points positifs, car oui, ne vous en faites pas, il y en a). Mais il y a un point qui, à mon avis, est de trop: c'est la bisexualité de Skye. En effet, dès les premières pages, on voit venir gros comme un camion la romance entre Skye et Henry, La jeune star coréenne.
    Il est dit à plusieurs reprises que leurs parents respectifs sont traditionalistes.
    Et donc, ils finissent chacun avec une personne coréenne, du sexe opposé. Donc exactement ce qu'attendent d’eux leurs parents.
    En fait, on aurait dit que la bisexualité de Skye n'est mentionnée que pour dire : « Vous avez vu ? Diversité ! »
    Parmi les participants à la compétition, il y a une jeune fille noire. Là oui, si on avait eu une histoire entre Skye et elle, les mentions à la sexualité et au traditionalisme des parents auraient eu un intérêt. Car dans l'état actuel des choses, j'ai l'impression qu'on m'a fait : « Pssst ! Viens voir ! », avant de me claquer la porte au nez.
    Pour autant, on ne peut pas dire que ce roman n'est pas une bonne lecture.
    Skye est une adolescente bien dans sa peau qui ne voit pas pourquoi elle devrait faire des régimes alors qu'elle est active et que le médecin lui assure qu'elle est en bonne santé.
    Sa relation avec sa mère est très tendue. Cette dernière ne lui apporte aucun soutien, bien au contraire, elle passe son temps à rabaisser et dénigrer sa fille. Alors ok, il y a une part de différence de culture, mais, si le père de Skye est capable d'ouverture d'esprit, pourquoi pas sa mère ? J'ai eu du mal à lui trouver des excuses et à comprendre son comportement.
    J'ai bien aimé le fait que Skye sache tenir tête à ceux qui la critiquent et/ou la harcèlent, mais qu'elle ne soit pas un rock insensible.
    Une fille de 16 ans inébranlable quoi qu'il arrive, ça n'aurait pas été crédible. Mais Skye a des moments de doute et de fragilité qui équilibrent son personnage.

    Skye n'est pas le seul personnage à être attachante.

    Henry montre les revers de la célébrité et est loin d'être aussi superficiel qu'on peut l'imaginer après sa première apparition.

    J'ai également beaucoup aimé les copines de Skye, la manager et de garde du corps de Henry, ainsi que le couple de jeunes filles qui participnt aussi à la compétition.

    Tous les personnages ne sont pas bienveillants, loin de là, mais Skye, en plus de son caractère, est quand même bien entourée.

    Même si j'ai ressenti une pointe de déception devant le côté trop prévisible et conventionnel, ce roman était quand même une bonne lecture portée par une plume agréable, à défaut d'être exceptionnelle, et, même si je ne suis pas du tout une adepte de la K-pop, je ne me suis pas senti perdue.
    L’attitude de Skye face au harcèlement est vraiment un exemple à suivre et ce livre à mettre entre les mains de tous ceux qui vivent ce genre de situation pour leur mettre un peu de baume au cœur.

     

    Un extrait : Les grosses ne savent pas danser.

    C’est ce que ma mère m’a dit quand j’étais petite, après un de mes spectacles de danse classique. Je ne me sentais déjà pas à ma place. Nous n’étions que cinq, mais les autres avaient perdu leur graisse de bébé, elles étaient minces et gracieuses alors que j’étais ronde comme un chérubin et qu’on voyait mes bourrelets ballotter depuis les sièges du balcon.

    Une gamine ordinaire aurait sans doute pleuré. Ou se serait découragée. Ou aurait même arrêté le ballet. Mais ma réaction a été tout autre : j’ai tapé du pied avec toute la force de mes cinq ans et j’ai crié à ma mère :

    — AH OUI ? Tu te trompes ! Tu verras !

    J’ai continué la danse classique pendant plusieurs années. Puis, quand j’en ai eu marre des filles snobs aux airs de diva, je me suis mise au hip-hop et à la danse moderne.

    Cette anecdote est assez représentative de ma relation avec ma mère. C’est pour cette raison que j’ai préféré ne pas lui parler de You’re My Shining Star, le concours survival de K-pop organisé à Los Angeles. C’est pour ça que je sèche les cours aujourd’hui et que j’ai pris le train pour aller passer l’audition.

    Heureusement, mon père m’a accompagnée au casting la semaine dernière. Il a fait la queue avec moi et a signé tous les formulaires d’autorisation parentale, ce que ma mère n’aurait jamais fait.

     

    bonne lecture 3 étoiles.jpg

  • [Livre] April, May & June

    April, May & June.jpg

    Lecture terminée le : 19 novembre 2020

     

    Résumé : Trois sœurs
    Trois secrets
    Trois pouvoirs
    C'est arrivé le lendemain de la rentrée.
    Alors que la journée s'annonce tout à fait ordinaire, April découvre qu'elle peut prédire l'avenir. Le même jour, sa soeur May connaît un soudain accès d'invisibilité, qui semble se déclencher à la moindre émotion. Et enfin June, leur benjamine, parvient à lire dans les pensées de tous ceux qui l'entourent! Génial, non ?
    Eh bien non. Prévoir les catastrophes sans pouvoir les éviter, draguer un mec avec un corps qui disparaît à moitié et connaître les pensées pas toujours reluisantes de ses copines, voilà qui vous décourage d'avoir des superpouvoirs !
    Et si le véritable pouvoir de ces trois soeurs-là était le lien qui les unit ?


    Auteur : Robin Benway

     

    Edition : Nathan

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 2010

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : Après avoir lu Cadavre Exquis et S.A.R.R.A, j’avais besoin d’une lecture plus légère, moins prise de tête, avec plus d’humour et j’ai trouvé mon bonheur avec April, May & June.
    Il se lit très vite et la relation entre les trois sœurs est géniale.
    L’histoire concernant leurs pouvoirs est presque secondaire et une excuse pour renforcer la relation des sœurs, un peu mise à mal par les derniers évènements de leurs vies : le divorce de leurs parents, leur déménagement impliquant un changement d’école, l’entrée au lycée de la plus jeune de la fratrie… tout un tas de changements auxquels s’habituer et que l’apparition des pouvoirs va rendre plus difficiles à gérer !
    April l’aînée, se voit capable de prédire l’avenir… un avenir très proche. May, la cadette, acquiert le pouvoir de l’invisibilité, ce qui ne va pas sans petits incidents. Enfin June, la benjamine, peut lire dans les pensées. C’est d’ailleurs cette dernière qui va le plus s’adapter à ses pouvoirs. Un peu trop d’ailleurs, car entre l’assurance qu’elle en retire et son désir de popularité, on ne l’arrête plus.
    Au grand dam de sa sœur April, persuadée que tout ceci ne peut que mal finir !
    Les trois sœurs ne pourraient pas être plus différentes les unes des autres : April est studieuse, raisonnable et se sent investit d’une responsabilité envers ses sœurs. May est une rebelle, dure, sarcastique et agressive pour cacher à quel point le divorce de ses parents et le départ de son père à l’autre bout du pays l’a bouleversée. Enfin June est extravertie, et bien décidée à ne plus être considérée comme le bébé de la famille. Elle compte profiter de son entrée au lycée pour enfin faire son trou et rejoindre la clique des filles populaire, quitte, pour cela, à ne pas toujours bien se comporter et à utiliser ses pouvoirs à mauvais escient.
    Les chapitres alternent entre les points de vue des trois sœurs et, même si la sœur qui s’exprime est clairement identifié en début de chapitre, leurs caractères sont si différents qu’on les aurait facilement identifiés sans cette mention.
    J’ai également beaucoup aimé les personnages secondaires, que ce soit la mère des filles, Julian et Henry qui tournent respectivement autour d’April et May, et même Mariah, qui m’a fait beaucoup de peine tant son comportement destructeur cache une immense peine.
    J’ai passé un excellent moment avec ce roman léger et bourré d’humour !

     

    Un extrait : Ce lundi matin, celui où tout a commencé, April nous a conduites au lycée dans la Reloumobile. En première heure, en géométrie, j’ai dessiné une famille de bonshommes de neige au compas. Ensuite, en cours de gym, j’ai sorti la bonne vieille excuse des règles pour rester sur la pelouse et grimacer de douleur, pendant que les autres dégoulinaient en faisant le tour du stade. Franchement, obliger les gens à se mettre en short, ça devrait être considéré comme un crime contre l’Humanité. (Je l’ai dit à April, une fois ; elle a levé les yeux au ciel en couinant : « May, il y a des gens qui ont subi de vrais crimes contre l’Humanité. Il n’y a pas de quoi plaisanter. » Elle a autant d’humour qu’un pou. Un pou sans humour.)

    En troisième heure, j’avais histoire. Je déteste. Je connais cette vieille formule comme quoi ceux qui ne connaissent pas l’histoire se condamnent à la répéter, mais soyons sérieux, on l’apprend depuis des siècles et il y a toujours autant de famines, de guerres, de dictateurs et de maladies, non ? L’histoire se répétera, que je passe ou pas cinquante-six minutes par jour à l’apprendre.

    J’éprouve une haine toute particulière pour l’histoire européenne. Je n’ai rien contre l’Europe ; d’ailleurs, un jour, j’habiterai à Paris avec vue sur la tour Eiffel et je vivrai avec un artiste. Comme quoi je suis cent pour cent pour les Européens. Mais leur histoire est totalement ridicule. Ça les aurait tués d’appeler leurs rois autrement que James, Edouard ou Louis ? Pourquoi pas Hector ? Ou Archibald ? Quand on arrive à James V ou je ne sais combien, il est temps de diversifier !

    Et ne me lancez pas sur la Prusse…

     

    Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

     

  • [Livre] Les larmes rouges, intégrale

    Les larmes rouges.jpg

     

    Lecture terminée le : 13 septembre 2020

     

    Résumé : D'un naturel réservé, Cornélia n'a jamais eu la vie facile. Orpheline de mère, elle vit chez un père absent et doit supporter la perte de sa meilleure amie. A l'âge de 19 ans, la jeune femme est plus fragile et seule que jamais.
    Alors qu'elle s'apprête à faire un choix radical, elle est assaillie par des visions et des cauchemars chaque jour plus oppressants. Plongée dans un univers sombre et déroutant, il devient difficile pour elle de distinguer le songe de la réalité... Est-elle en train de perdre la raison ? A moins que la rencontre d'un mystérieux personnage aussi fascinant qu'effrayant y soit pour quelque chose ?


    Auteur : Georgia Caldera

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : Juillet 2019

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Quand j’ai commencé cette trilogie avec cette intégrale de 1784 pages, j’avais l’intention de lire d’autres livres entre chaque tome.
    Mais finalement, je me suis retrouvée à enchaîner les pages jusqu’à finalement lire l’intégrale d’une traite.
    J’ai beaucoup aimé toute l’histoire autour du roi sombre, de son passé, de tout ce qu’il s’est passé depuis des siècles, les liens existants entre les personnages et que le don de Cornelia, l’héroïne, nous permet d’explorer.
    Il y a de nombreuses scènes macabres et horrifiques dès lors que Cornelia et Henri, son « protecteur », sortent de leur isolement pour rejoindre une communauté vampirique.
    Le moins qu’on puisse dire c’est qu’ici les vampires n’ont rien d’ours en peluche avec des crocs. Ils voient également les humains comme du menu fretin. Ce n’est pas seulement qu’ils les considèrent comme de la nourriture, mais carrément qu’ils les voient comme des sortes de pantins animés à qui on peut absolument tout faire.
    Au fil des tomes, les dons de Cornelia gagnent en puissance et, de par sa nature, elle se trouve un peu à part, elle n’est pas vraiment soumise à la hiérarchie vampirique, du moins pas naturellement !
    Au niveau des personnages, j’ai vraiment beaucoup aimé Cornélia. Dès les premières pages, on sait qu’elle est orpheline de mère, que son père est un authentique salopard et qu’elle gravement dépressive (quoi que sa dépression n’est pas totalement naturelle).
    Alors oui, elle a parfois des réactions impulsives qui peuvent être agaçantes, mais la gamine a 19/20 ans et vu ce qu’il lui tombe sur le coin du museau, je ne trouve pas ses réactions anormales. Franchement, je ne sais pas comment je réagirais à sa place ! Sûrement mal !
    D’autant plus si on me demande d’être une sorte de potiche, version poupée de porcelaine, qu’on déplace à son gré sans qu’elle ait le droit de rien dire ne d’obtenir la moindre explication…. Clairement, ça m’aurait vite gonflée… Grand amour, ou pas grand amour !
    J’ai beaucoup aimé bon nombre de personnages secondaires même si une grande partie d’entre eux d’entre eux mériteraient des baffes.
    En revanche, j’ai eu beaucoup de mal avec Henri et avec la « romance » qu’il entretient avec Cornelia.
    Il n’y a qu’un seul mot pour les décrire : Toxiques !
    Henri se sert de la vulnérabilité de Cornelia pour assouvir son obsession à son égard.
    Je ne comprends pas que cette relation soit qualifiée de romance. Du côté de Henri c’est de la possessivité. Du côté de Cornélia, il y a une dépendance physiologique dont vous comprendrez la nature en lisant le livre (et qui elle-même a été provoqué lors d’une scène d’une grande violence physique et mentale pour la jeune fille).
    Cette « romance » est une succession d’abus, qu’ils soient physiques ou psychologiques, de séquestration… on a même droit à ce qui, à mon sens, n’est rien de moins qu’un viol.
    Cornelia ne cesse de vouloir exiger plus de respect mais pardonne toujours beaucoup trop de choses sans avoir obtenu la moindre preuve de réel repentir et de volonté de changement.
    Cette relation toxique est vraiment LE point noir de cette trilogie. Ça m’a clairement empêché d’atteindre le coup de cœur et ça a même fait baisser drastiquement la note car cette relation étant très présente, il est très dur d’en faire abstraction.
    Si Henri avait évolué à ce niveau-là, j’aurais certainement plus apprécié ma lecture.

     

    Un extrait : — Te souviens-tu de moi, Cornelia ?

    Le ton de sa voix était grave, presque solennel. Elle se dégagea peu à peu pour plonger son regard humide dans le sien, cherchant à comprendre le sens de la question. L'expression triste de ses yeux clairs n'avait pas changée, cependant elle semblait s'être intensifiée, passant d'une simple lueur furtive à une évidence.

    — Je... Non, j'étais inconsciente ce jour-là, je ne me rappelle pas de vous...

    Il s'écarta d'elle, prenant un air déçu.

    — J'ai les réponses aux questions que tu te poses, ainsi qu'à celles que tu ne te poses pas encore, mais je ne peux te les donner maintenant, c'est beaucoup

    trop tôt... Il faudra que tu te souviennes d'abord

    Il s'éloigna encore jusqu'à sortir de la pièce. Interloquée, elle le suivit. Il l'attendait devant la porte, l'invitant cette fois à sortir. D'un revers de la main elle essuya ses larmes :

    — Mais je ne comprends pas... Quel est le rapport? Pourquoi devrais-je me souvenir de vous ? De toute façon, je ne pourrai pas puisque j'étais inconsciente, je suis même restée plusieurs jours dans le coma ! Si vous savez des choses sur moi que j'ignore, il faut me les dire ! Vous n'avez pas saisi, je suis en danger... C'est important !

    Il ferma les yeux et répondit d'un ton las :

    — Pas maintenant. Il vaudrait mieux que tu rentres chez toi à présent, on doit t'attendre.

    L'angoisse revint, Cornelia allait devoir à nouveau se retrouver seule...

    — Non, personne ne m'attend ce soir. Et je vous l'ai dit, je pense être en danger. Je vous en prie. J'ignore ce dont vous ne souhaitez pas me parler « maintenant » mais si vous savez quelque chose qui peut m'aider, dites-le moi. Ça peut peut-être avoir un lien avec ce qui m'arrive en ce moment... Je vous en prie, aidez-moi...

    Encore une fois, il ne parut pas le moins du monde étonné par les propos, pourtant curieux et pas très cohérents, que tenait la jeune fille. D'ailleurs, à bien y réfléchir, à aucun moment de cette étrange rencontre il ne l'avait été. Il soupira et, d'une voix redevenue froide et distante, déclara :

    — Crois-moi, c'est déjà ce que je fais... Souviens-toi d'abord, après on verra. Allez, rentre chez toi, Cornelia.

     

    Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

  • C'est lundi que lisez-vous? #307

    c'est lundi que lisez vous.png

    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

    lectures de la semaine passée.jpg

    A la nuit je mens.jpg charisma.jpg eve of man.jpg

    Horizons T04.jpg the kingdom.jpg

     

    lecture en cours.jpg

    La fin des idoles.jpg

     

    mes prochaines lectures.jpg

    Papier 1.jpg

    Papier 4.jpg


    Et vous, que lisez-vous?