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[Livre] Les larmes rouges, intégrale

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Lecture terminée le : 13 septembre 2020

 

Résumé : D'un naturel réservé, Cornélia n'a jamais eu la vie facile. Orpheline de mère, elle vit chez un père absent et doit supporter la perte de sa meilleure amie. A l'âge de 19 ans, la jeune femme est plus fragile et seule que jamais.
Alors qu'elle s'apprête à faire un choix radical, elle est assaillie par des visions et des cauchemars chaque jour plus oppressants. Plongée dans un univers sombre et déroutant, il devient difficile pour elle de distinguer le songe de la réalité... Est-elle en train de perdre la raison ? A moins que la rencontre d'un mystérieux personnage aussi fascinant qu'effrayant y soit pour quelque chose ?


Auteur : Georgia Caldera

 

Edition : France Loisirs

 

Genre : Fantasy

 

Date de parution : Juillet 2019

 

Prix moyen : 20€

 

Mon avis : Quand j’ai commencé cette trilogie avec cette intégrale de 1784 pages, j’avais l’intention de lire d’autres livres entre chaque tome.
Mais finalement, je me suis retrouvée à enchaîner les pages jusqu’à finalement lire l’intégrale d’une traite.
J’ai beaucoup aimé toute l’histoire autour du roi sombre, de son passé, de tout ce qu’il s’est passé depuis des siècles, les liens existants entre les personnages et que le don de Cornelia, l’héroïne, nous permet d’explorer.
Il y a de nombreuses scènes macabres et horrifiques dès lors que Cornelia et Henri, son « protecteur », sortent de leur isolement pour rejoindre une communauté vampirique.
Le moins qu’on puisse dire c’est qu’ici les vampires n’ont rien d’ours en peluche avec des crocs. Ils voient également les humains comme du menu fretin. Ce n’est pas seulement qu’ils les considèrent comme de la nourriture, mais carrément qu’ils les voient comme des sortes de pantins animés à qui on peut absolument tout faire.
Au fil des tomes, les dons de Cornelia gagnent en puissance et, de par sa nature, elle se trouve un peu à part, elle n’est pas vraiment soumise à la hiérarchie vampirique, du moins pas naturellement !
Au niveau des personnages, j’ai vraiment beaucoup aimé Cornélia. Dès les premières pages, on sait qu’elle est orpheline de mère, que son père est un authentique salopard et qu’elle gravement dépressive (quoi que sa dépression n’est pas totalement naturelle).
Alors oui, elle a parfois des réactions impulsives qui peuvent être agaçantes, mais la gamine a 19/20 ans et vu ce qu’il lui tombe sur le coin du museau, je ne trouve pas ses réactions anormales. Franchement, je ne sais pas comment je réagirais à sa place ! Sûrement mal !
D’autant plus si on me demande d’être une sorte de potiche, version poupée de porcelaine, qu’on déplace à son gré sans qu’elle ait le droit de rien dire ne d’obtenir la moindre explication…. Clairement, ça m’aurait vite gonflée… Grand amour, ou pas grand amour !
J’ai beaucoup aimé bon nombre de personnages secondaires même si une grande partie d’entre eux d’entre eux mériteraient des baffes.
En revanche, j’ai eu beaucoup de mal avec Henri et avec la « romance » qu’il entretient avec Cornelia.
Il n’y a qu’un seul mot pour les décrire : Toxiques !
Henri se sert de la vulnérabilité de Cornelia pour assouvir son obsession à son égard.
Je ne comprends pas que cette relation soit qualifiée de romance. Du côté de Henri c’est de la possessivité. Du côté de Cornélia, il y a une dépendance physiologique dont vous comprendrez la nature en lisant le livre (et qui elle-même a été provoqué lors d’une scène d’une grande violence physique et mentale pour la jeune fille).
Cette « romance » est une succession d’abus, qu’ils soient physiques ou psychologiques, de séquestration… on a même droit à ce qui, à mon sens, n’est rien de moins qu’un viol.
Cornelia ne cesse de vouloir exiger plus de respect mais pardonne toujours beaucoup trop de choses sans avoir obtenu la moindre preuve de réel repentir et de volonté de changement.
Cette relation toxique est vraiment LE point noir de cette trilogie. Ça m’a clairement empêché d’atteindre le coup de cœur et ça a même fait baisser drastiquement la note car cette relation étant très présente, il est très dur d’en faire abstraction.
Si Henri avait évolué à ce niveau-là, j’aurais certainement plus apprécié ma lecture.

 

Un extrait : — Te souviens-tu de moi, Cornelia ?

Le ton de sa voix était grave, presque solennel. Elle se dégagea peu à peu pour plonger son regard humide dans le sien, cherchant à comprendre le sens de la question. L'expression triste de ses yeux clairs n'avait pas changée, cependant elle semblait s'être intensifiée, passant d'une simple lueur furtive à une évidence.

— Je... Non, j'étais inconsciente ce jour-là, je ne me rappelle pas de vous...

Il s'écarta d'elle, prenant un air déçu.

— J'ai les réponses aux questions que tu te poses, ainsi qu'à celles que tu ne te poses pas encore, mais je ne peux te les donner maintenant, c'est beaucoup

trop tôt... Il faudra que tu te souviennes d'abord

Il s'éloigna encore jusqu'à sortir de la pièce. Interloquée, elle le suivit. Il l'attendait devant la porte, l'invitant cette fois à sortir. D'un revers de la main elle essuya ses larmes :

— Mais je ne comprends pas... Quel est le rapport? Pourquoi devrais-je me souvenir de vous ? De toute façon, je ne pourrai pas puisque j'étais inconsciente, je suis même restée plusieurs jours dans le coma ! Si vous savez des choses sur moi que j'ignore, il faut me les dire ! Vous n'avez pas saisi, je suis en danger... C'est important !

Il ferma les yeux et répondit d'un ton las :

— Pas maintenant. Il vaudrait mieux que tu rentres chez toi à présent, on doit t'attendre.

L'angoisse revint, Cornelia allait devoir à nouveau se retrouver seule...

— Non, personne ne m'attend ce soir. Et je vous l'ai dit, je pense être en danger. Je vous en prie. J'ignore ce dont vous ne souhaitez pas me parler « maintenant » mais si vous savez quelque chose qui peut m'aider, dites-le moi. Ça peut peut-être avoir un lien avec ce qui m'arrive en ce moment... Je vous en prie, aidez-moi...

Encore une fois, il ne parut pas le moins du monde étonné par les propos, pourtant curieux et pas très cohérents, que tenait la jeune fille. D'ailleurs, à bien y réfléchir, à aucun moment de cette étrange rencontre il ne l'avait été. Il soupira et, d'une voix redevenue froide et distante, déclara :

— Crois-moi, c'est déjà ce que je fais... Souviens-toi d'abord, après on verra. Allez, rentre chez toi, Cornelia.

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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