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  • [Livre] Les crevettes ont le cœur dans la tête

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    Résumé : Les tribulations sexuelles d’une trentenaire parisienne délurée, déterminée à trouver, malgré les embûches, l’amour, le vrai.

    Marion cherche son Mr Big sans obligation de résultat (elle est une adepte du « CDI sexuel »…), enchaînant les aventures, tantôt calamiteuses, tantôt extatiques. Quand ce n’est pas elle qui s’emballe, c’est une de ses trois meilleures copines…

     

    Auteur : Marion Michau

     

    Edition : J’ai lu

     

    Genre : Chick Lit

     

    Date de parution : 13 juillet 2016

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Le format journal intime est assez intéressant et aurait pu donner une lecture agréable. Malheureusement, j’ai été très déçue par ce livre.
    Le roman est une compilation de scénettes, qui sont liées les unes aux autres, mais qui donnent une impression décousue, comme si chaque anecdote n’était pas finie.
    Mais le plus gros problème que j’ai eu avec ce livre c’est que ce genre de livre est censé être léger et plein d’humour et là, j’ai ressentie une ambiance pesante. J’ai fini ce livre complétement déprimée.
    J’ai eu l’impression de lire l’histoire d’une érotomane : elle rencontre un homme, lui dit bonjour : ça y est c’est l’homme de sa vie et elle est sûre qu’il ressent la même chose mais qu’il ne le sait pas encore.
    J’ai ris bien trop peu pour un roman de ce genre.
    Marion m’a exaspérée surtout sur le côté « je ne supporte pas que les autres que j’ai jeté refassent leur vie ». Une fois ça va, mais systématiquement ça fait lourd.
    Tout le livre est comme ça, une grande hésitation entre deux types, dont un qui clairement se fiche d’elle. Des potes gays, des copines certaines casées d’autres non…bref rien de neuf, rien d’inédit et vu l’écriture, rien de vraiment intéressant.

    A zapper sans regret.

     

    Un extrait : SIGNES AVANT-COUREURS... DE JUPONS Sans nouvelle de l’amour, j’ai accepté de dîner en tête à tête avec un ami de ma fournisseuse officielle de tocards (Sophie, toujours, on ne change pas une équipe qui gagne). Cette fois, elle m’avait vendu le mec comme ouvert et fantaisiste, et c’est en effet avec beaucoup de fantaisie qu’il est arrivé avec ses sacs de courses (du Destop et des rouleaux de PQ, il y a vraiment des gens qui ne s’emmerdent pas avec le romantisme) et qu’il a descendu ses trois vodkas-pomme, la quasi-totalité de la bouteille de vin pendant le dîner, son cognac et le mien. À part ça, on s’est découvert des tas de points communs, autant de signes qui auraient dû me pousser à l’embrasser (au risque de choper une cirrhose fulgurante), mais je ne me laisse plus avoir par les signes.

    Comment ai-je atteint ce degré de sagesse bouddhique ? Laissez-moi remonter le cours du temps tel un saumon de Norvège.

    À vingt ans, une tarologue m’a dit que l’homme de ma vie s’appellerait « Bertrand ». À l’époque, j’étais serveuse et le seul « Bertrand » que je connaissais était un vieux postier pinté à la Leffe du matin au soir. Autant vous dire que je n’y ai prêté aucune attention, jusqu’à ce que, quelques années plus tard, je sois frappée par la foudre en arrivant dans une soirée. Je ne vais pas engraisser plus longtemps le suspense, l’élu s’appelait Bertrand. Le souci, c’est qu’il n’avait pas qu’un prénom, il avait aussi une femme et un petit garçon. J’allais fuir, mais imaginez ce qu’il restait de mes principes quand j’ai su qu’il s’appelait Michau comme moi (véridique, je le jure sur le dernier catalogue Louboutin).

    J’en ai pris pour deux ans de baises mémorables avec un homme marié, d’attentes éternelles et de promesses en toc. Bertrand Michau... Aujourd’hui, j’ai beau regarder sous mon lit, derrière mon rideau de douche, dans ma penderie : rien à faire, il ne fait plus partie de ma vie. Alors pardon, mais les signes, à d’autres.

    J’ai laissé l’ami de Sophie vaciller sur le trottoir et j’ai sauté dans un taxi. Dommage, on avait tellement d’affinités, mais en amour, on sait comment ça se termine quand on conduit bourré : on finit toujours par perdre tous ses points communs.

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  • [Livre] Le Crépuscule des rois – T01 - La Rose d'Anjou

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    Résumé : 1465. La fin du Moyen-Age, l'aube de la Renaissance. Entre l'Angleterre, la France et les Flandres, rois, reines, grands seigneurs et aventuriers se déchirent pour le pouvoir. Une époque sombre et mystique, fastueuse et violente que hantent des personnages hors du commun: des femmes jolies et ambitieuses, comme Marguerite d'Anjou, fille du roi René, et la parvenue Elizabeth d'York, des enfants à la dramatique destinée, comme les deux fils du roi Edouard IV, étouffés à la Tour de Londres sur ordre de leur oncle, le très controversé Richard III. La mort tragique de l'ultime descendant des York met un terme à la sanglante guerre des Deux Roses qui opposa de 1455 à 1485 les cousins ennemis, les Lancastre et les York.

     

    Auteur : Catherine Hermary-Vieille

     

    Edition : Le livre de poche

     

    Genre : Historique

     

    Date de parution : 02 juin 2004

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Un bon récit romancé de l’histoire de la guerre des deux roses, même si les évènements sont parfois survolés et que, d’un chapitre à l’autre, on saute parfois plusieurs années.
    Ici l’auteur a pris le parti de se ranger « du côté » de Marguerite d’Anjou et d’Henri VI qu’elle décrit comme des victimes des Yorks.
    Elle dresse un portrait peu flatteur d’Edward IV, roi volage et préférant le vin et les orgies à l’exercice du pouvoir, présente Richard III comme un véritable monstre ayant fait exécuter ses neveux à la tour, ce qui n’a jamais été prouvé (les deux cadavres d’enfants trouvés en 1674 sous un escaliers de la tour n’ayant jamais été formellement identifiés comme étant les jeunes princes), dépeins Elizabeth Grey comme une arriviste et sa fille Elizabeth d’York comme une manipulatrice sans scrupules.
    Bref, l’auteur n’est clairement pas convaincue par les York.
    J’ai trouvé un peu dommage que certains évènements soient aussi survolés et que l’auteur ait pris le parti de rendre chacun de ses personnages antipathiques, calculateurs, manipulateurs… Je veux bien qu’il y ait eu beaucoup de trahison et de conspiration, mais ces personnes n’étaient pas pourries jusqu’au trognon (enfin pas toutes). J’aurais apprécié un portrait plus nuancé.
    Cela dit, cela reste une bonne entrée en matière pour qui veut découvrir cette période sombre et incertaine de l’histoire d’Angleterre. Je suis impatiente de lire la suite (surtout le 3ème tome), qui s’attache plus à Henry VIII, période que je connais mieux, ce qui me permettra de me faire une idée plus précise de la manière de l’auteur de rapporter l’histoire d’Angleterre.

     

    Un extrait : Seul dans sa chambre au château de Baynard qui se dressait sur les bords de la Tamise, à Londres, Richard d’York fixait les flammes qui crépitaient dans la cheminée.
    A sept ans, il connaissait déjà la signification de la mort. Aussi loin que remontaient ses souvenirs, il avait connu les fuites, les batailles, des femmes en pleurs. Un instant, il tenta d’imaginer son père, la tête tranchée couronnée de papier plantée sur un piquet, son frère Edmond et son oncle Neville morts.
    Quoique Richard Warwick, son cousin et parrain, et sa mère eussent chuchoté, il avait tout entendu. Combien de temps mettrait ce visage tant respecté à se décomposer ? A moins que les corneilles ne s’en repaissent entre-temps.
    L’enfant serra les dents. Son père et Edmond seraient vengés par Edward, son frère ainé qu’il vénérait.
    Sur la Tamise qui coulait derrière les fenêtres, des barges passaient, de lourds bateaux à voile prêts à accoster. La brume effaçait l’autre rive. Richard eut l’impression d’être lui-même sur un navire perdu au milieu de l’océan. Vers qui se tourner ? Ses angoisses, son isolement étaient indifférents aux siens. Sa mère Cecily préférait ses ainés, Edward, George et surtout Edmond. Elle allait pleurer ce fils mort sans s’inquiéter des vivants. Avec anxiété, Richard quitta le coin de la cheminée. Qui le défendrait désormais ? Faudrait-il fuir à nouveau, passer la mer ? Des larmes montèrent aux yeux de l’enfant. Il les refoula. Un jour ou l’autre, ses ennemis le rattraperaient, il lui faudrait alors les affronter ou mourir.
    D’une barge montait le son sinistre d’une corne de brume. Le vent s’engouffrait dans la cheminée, ployant les flammes. Dans la cour, des ouvriers s’affairaient à poser des tentures noires sous les fenêtres et dans le léger brouillard les sombres morceaux d’étoffe ressemblaient à des voiles de navires amenant des âmes sur les berges de l’autre monde. ‘Je veux devenir un chevalier, pensa l’enfant, me battre aux côtés de mon frère Edward. »
    Sur les murs de pierre suintant l’humidité, la frêle silhouette vêtue de noir ressemblait à un rameau dérisoire arraché d’un arbre par la tempête.

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  • C'est lundi que lisez-vous? #119

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Book Haul de juillet

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    En juillet, malgré mon anniversaire, je n'ai pas énormément de livres à présenter! J'ai été assez raisonnable! Et j'ai trouvé la moitié de mes achats d'occasion.


    J'ai d'abord fait une razzia sur priceminister (et encore, je ne parle que des livres)

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    Oui, surtout des livres de cuisine, des qui me manquaient dans mes collections. Mais aussi deux romans qui ont l'air prometteurs.

     

    Ensuite j'ai fait une petite commande chez amazon

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    Quelques petits livres que je voulais depuis un moment (bon et 2 autres en plus ^^)


    Raisonnable, non? Allez, à bientôt pour un prochain Book Haul!

     

  • Le tiercé du samedi #118

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres dont vous attendez la sortie avec impatience malgré votre PAL déjà vertigineuse

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Charley Davidson T11: Onze tombes au Clair de Lune

     

     

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    Je le met en 3ème position parce que même si je suis impatiente, je viens de lire le tome 10, donc je ne suis pas encore désespérée et je peux attendre sans souffrance jusqu'au jour de sa sortie, le 25 août

     

     

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    Phobos T04

     

     

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    J'ai été moins emballée par le tome 3 que par les 2 premiers, il m'a semblé que c'était un tome de transition alors je suis impatiente de voir ce que donne ce tome 4 qui sort le 21 septembre

     

     

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    Forbidden

     

     

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    J'ai tellement entendu parler de ce bouquin, et j'ai tellement hâte de le lire!! Comme je ne lis pas en anglais, je vais devoir attendre jusqu'au 22 septembre! Heureusement que j'ai plein de lectures pour patienter!



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois derniers plus gros pavés que vous avez lus

    Et n'hésitez pas à laisser en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • Bilan de lecture juillet 2017

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    En juillet, j'ai lu 16 livres pour un total de 8502 pages

     

    Ce mois-ci j'ai eu deux SP sarbacane

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    J'ai beaucoup aimé la fourmi rouge. J'ai plus de réserves pour Colorado Train qui reste néanmoins une bonne lecture

     

    N'ayant eu que 2 SP, j'ai pu faire baisser ma PAL de 14 livres! Comme en plus la majorité sont des pavés (plus de 500p en poche et plus de 350p en GF), mes piles sont (un peu) moins hasardeuses (surtout concernant ce petit problème de gravité que l'on connait tous!)

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    De bonnes lectures dans l'ensembles, avec quelques coups de cœur et une seule déception

     

    Ce mois ci, j'ai aussi vu trois films

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    Un peu déçue par Tarzan, mais j'ai beaucoup aimé les deux autres

     

    Et vous, quel est votre bilan du mois? Vous avez eu des coups de cœur? Des déceptions?
    Dites moi tout et à dans un mois pour le prochain bilan!

  • [Livre] Les cœurs fêlés

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    Résumé : Brit, 16 ans, en pleine rébellion adolescente, est envoyée par son père dans une institution pour adolescents difficiles (enfermée pour guérir d'une maladie qu'elle n'a pas), Red Rock, aux méthodes aussi musclées que cruelles. Organisée par niveaux de brimades, encourageant la délation, la méthode a pour objectif de briser les caractères rétifs et fait vivre un enfer aux pensionnaires. Dans ce cauchemar sans issue, éperdue par son impuissance, Brit manque de sombrer. Mais l'amitié secrète (car interdite) qui se noue avec trois jeunes filles enfermées ici elles aussi pour des raisons disproportionnées lui redonne l'espoir... et la force de résister. Une force difficile à puiser en soi quand on a 16 ans.

     

    Auteur : Gayle Forman

     

    Edition : OH éditions

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 03 mars 2011

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : A chaque fois (ou presque) que je lis un roman de Gayle Forman, c’est un coup de cœur. Celui-ci ne déroge pas à la règle.
    Comme dans « J’étais là » l’accent est mis sur l’amitié mais ici, contrairement au précédent, l’amitié est au présent, on la vit en même temps que les héroïnes et nous ne rencontrons pas les personnages au travers de simples souvenirs.
    Leur amitié est d’autant plus forte qu’elle se fait face à l’adversité. Un réel adversaire cette fois, qui n’est pas, comme souvent, une petite peste de l’école, mais une maison de redressement pour fille se faisant passer pour un internat strict.
    Cette « école » fait froid dans le dos. Tout y passe, des humiliations aux quasi-tortures psychologiques et physiques. Les cours y sont quasi inexistants, d’un niveau bien trop faible pour les élèves.
    Celles-ci se retrouvent dans cette école sur inscription de leurs parents pour des « infractions » telle qu’avoir un petit ami mexicain, être homosexuelle ou avoir du poids à perdre.
    Quand je vois la fréquence de l’apparition de telles institutions dans les livres et les séries, je me dis qu’il ne peut pas y avoir de fumée sans feu et je me demande comment des établissements qui violent avec autant d’arrogance les plus élémentaires des droits humains peuvent encore exister (Un peu comme les couvent des sœurs Madeleine, en Irlande, qui n’ont fermés qu’en 1996).
    Le sentiment qui m’a dominée, pendant toute ma lecture, a été la colère : colère contre les surveillants, la psy et le directeur de l’école, mais surtout colère contre les parents qui enferment leurs enfants parce qu’ils sont différents (pas indisciplinés ou délinquants) sans jamais se donner la peine de vérifier les conditions dans lesquelles ils vivent. Le père de Brit m’a particulièrement donné envie de lui coller de grandes baffes (et un petit tour en taule ne lui aurait pas fait de mal…Je suis dure ? Peut-être, mais je n’ai aucune compassion pour ce genre de mec… Lisez le livre, et que celle qui n’a pas envie de lui arracher les yeux me jette le premier harlequin !).
    Même si j’ai été en colère contre beaucoup de personnages, j’ai éprouvé toutes sortes d’émotions, et à plusieurs reprises, j’ai eu une boule dans la gorge devant ce à quoi doivent faire face les sœurs du club fermé des fêlés.
    Encore une fois, le titre français n’est pas à la hauteur du titre anglais, on se demande même comment l’éditeur français en est arrivé à ce titre puisque littéralement, sisters of sanity veut dire : « sœurs de la santé mentale »… Je pense qu’un titre plus adéquat que les cœurs fêlés aurait pu être trouvé, non ?
    Même si ce livre est un coup de cœur, j’ai deux petits reproches à lui faire : La fin est, à mon sens, trop rapide. J’aurais aimé voir plus en détail cette fin, en voir les conséquences, qu’elles soient judiciaires ou personnelles.

     

    Un extrait : Ce devait être une excursion au Grand Canyon et je n’avais aucune envie d’y aller. En plein été, il devait bien faire trois mille degrés dans ce désert. Entre le climat et les deux jours de trajet en voiture avec mon père et le Monstre, sa seconde femme, j’étais sûre d’y laisser ma peau. Le Monstre est toujours après moi. Tout y passe : mes cheveux, rouges avec des mèches noires, ou noirs avec des mèches rouges, si l’on préfère ; mes tatouages — un brassard celtique, une guirlande de pâquerettes sur la cheville, et un cœur situé à un endroit qu’elle ne risque pas de voir ; ma prétendue mauvaise influence sur Billy, mon demi-frère, qui n’est encore qu’un bébé et doit prendre mes tatouages pour de la BD, si même il les a remarqués.

    En plus, c’était mon dernier week-end de liberté avant l’entrée en première et il s’annonçait d’enfer. Je joue de la guitare dans un groupe, Clod, et on devait se produire au Festival de l’été indien d’Olympia parmi des orchestres top niveau, le genre qui est sous contrat avec des producteurs. Rien à voir avec les cafés et les soirées particulières où l’on jouait d’habitude. Mais, bien sûr, le Monstre s’en fichait. Elle considère le rock punk comme une sorte de culte diabolique. D’ailleurs, après la naissance de Billy, elle m’a interdit de continuer à répéter dans le sous-sol pour protéger le petit trésor. Du coup, je dois me replier chez Jed, qu’elle n’aime pas non plus parce qu’il a dix-neuf ans et qu’il habite — horreur! — non pas avec ses parents, mais en colocation.

    J’ai donc refusé poliment. Bon, d’accord, peut-être pas si poliment que ça. J’ai dit que je préférais bouffer du verre pilé, ce qui a fait se précipiter le Monstre vers papa, lequel m’a demandé d’un air las la raison de ma mauvaise humeur. J’ai expliqué l’histoire du concert. Dans une vie antérieure, mon père s’est s’intéressé à la musique, mais, là, il s’est contenté d’ôter ses lunettes et de se masser la cloison nasale en déclarant que c’était comme ça et pas autrement. On allait au Grand Canyon en famille, point final. Comme je n’avais pas l’intention de me laisser faire, j’ai sorti tout mon arsenal d’arguments : pleurs, silence obstiné, vaisselle fracassée. Pour rien. Le Monstre a refusé de discuter et je me suis retrouvée face à papa, à qui je n’aime pas faire de la peine. Résultat, j’ai cédé.

    J’ai dû annoncer la nouvelle au groupe. Erik, le batteur, amateur de fumette, s’est contenté de lâcher mollement un juron, mais Denise et Jed étaient contrariés. « On a tellement bossé, tu as tellement bossé », s’est lamenté Jed. J’étais désolée de le voir si déçu. D’autant qu’il avait raison. J’étais sur le point de participer à un méga-concert alors que, trois ans plus tôt, j’étais incapable de faire la différence entre un accord de do et un fa. J’allais devoir tirer un trait dessus et Clod serait réduit à un trio lors du festival. Ça me ravageait de ne pas pouvoir y aller, mais, en même temps, la réaction de Jed me réchauffait le cœur.

    J’aurais dû me douter qu’un coup tordu se préparait quand, le vendredi matin, j’ai vu papa en train de charger seul le monospace marronnasse que le Monstre lui a fait acheter à la naissance de Billy. Ni elle ni mon petit frère n’étaient présents.

     

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  • Mes sorties du mois #23

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

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    Les sorties grand format:

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    Les sorties poche:

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois d'août?

  • [Livre] Colorado Train


    Je remercie les éditions Sarbacane pour cette lecture

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    Résumé : Durango, 1949

    La poussière rouge. Les sombres rocheuses. L'Amérique profonde, tout juste sortie de la Deuxième Guerre mondiale.

    C'est dans ce monde-là que grandissent Michael et ses copains: le gros Donnie, les inséparables Durham et George, Suzy la sauvage.

    Ensemble, ils partagent les jeux de l'enfance, les rêves, l'aventure des longs étés brûlants...

    Jusqu'au jour où un gosse de la ville disparaît. Avant d'être retrouvé, quelques jours plus tard... à moitié dévoré.

    Aussitôt, la bande décide d'enquêter.

    Mais dans l'ombre, le tueur- la chose? - les regarde s'agiter.

    Et bientôt, les prend en chasse...

     

    Auteur : Thibault Vermot

     

    Edition : Sarbacane

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 06 septembre 2017

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : Ce roman est plus long que la moyenne dans la collection X’prim : près de 400 pages de pur régal.
    J’ai beaucoup aimé le côté plus sombre de l’histoire que ce que l’on trouve d’habitude (ici il est quand même question de meurtre d’enfants et de cannibalisme) avec un petit côté thriller quand les enfants se lance à la recherche du tueur.
    Au début de ma lecture, j’ai eu un peu de mal à me faire au style d’écriture de l’auteur que j’ai trouvé un peu trop familier à mon goût, mais, une fois prise par l’histoire, je n’y ai vraiment plus fait attention.
    Dans ce roman, le point fort est l’amitié qui lie les protagonistes. Ce ne sont pas non plus des héros, ce sont des enfants normaux qui se retrouvent confrontés à une situation anormale, à une époque où il n’y avait pas de portables pour appeler à l’aide et où il fallait souvent plusieurs heures pour aller prévenir quelqu’un.
    J’ai beaucoup aimé le côté course contre la montre qu’il y a dans toute la seconde partie du livre et qui tient en haleine.
    En revanche, j’ai été frustrée de ne pas savoir qui est « la chose » comme l’appelle les enfants. Aux indices laissés dans le livre, on sait que l’on n’est pas en présence d’un roman fantasy et qu’il n’y a pas de surnaturel, on peut même dresser un portrait du tueur, mais on n’a aucune certitude et ça m’a vraiment manqué. De même, on parle à plusieurs reprises d’un tueur d’adolescentes, père de l’un des enfants, et qui s’est enfui avant d’être pris à parti par le sheriff de la ville, mais au final, on reste encore sur notre faim, n’ayant pas de conclusion concernant cette personne.
    J’ai été un peu déçue de cette fin, mais peut-être que les adolescents n’accordent pas autant d’importance que moi à comprendre le pourquoi du comment des agissements du « méchant » de l’histoire.

     

    Un extrait : Il connaissait Durango par cœur… mais là, c’était la nuit…
    En plein jour, Don avait pas peur ; il voyait les choses, il voyait les gens. Il voyait la tronche à Butler, derrière ses courges. Mais dans la nuit, Donnie… la nuit opaque… épaisse… épaisse et vide… Dans la nuit sans fin, on frôle des choses épouvantables, un danger flotte tout près…
    Lequel ?
    Bon, il en savait foutre rien.
    Peut-être que c’était pareil ailleurs, dans les autres villes.
    « Mais que fout un gosse de cet âge dehors à une heure pareille ? »
    - Je t’en pose moi des questions, trouduc’ ? il mimait avec sa bouche.
    Des vacheries d’idées le tenaient debout toute la nuit, ces temps-ci. Ces idées de nanas. Ca le rendait dingue. Ca lui faisait sauter le cerveau. Alors il attendait que tout le monde pionce, et puis il se mettait à gamberger en marchant à travers la ville. Au moins ça te fera perdre un peu de gras, hein, Donnie. Les filles elles aiment pas les gros, Donnie. Cette nuit comme d’autres avant celle-là, il marchait pour se débarrasser des filles à poil qui dansaient dans sa tête.
    Ca commençait toujours pareil. L’une d’elles sortait la tête d’un buisson, dans un recoin de son crâne. Elle regardait si y avait pas de danger, puis elle sortait… Comme les ballerines, elle faisait une petite révérence… Puis elle donnait la main à la deuxième, qui bondissait elle aussi hors du buisson, les jambes longues, fines… Puis une troisième pointait le bout de son nez… et venait les autres… Une ribambelle de filles sans un centimètre carré de tissu pour cacher quoi que ce soit ! Et elles dansaient. Leurs sourires fendaient leurs visages ; leurs dents blanches scintillaient…
    Mec, tu vas pas y croire. J’les vois à poil !!

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