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[Livre] Colorado Train


Je remercie les éditions Sarbacane pour cette lecture

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Résumé : Durango, 1949

La poussière rouge. Les sombres rocheuses. L'Amérique profonde, tout juste sortie de la Deuxième Guerre mondiale.

C'est dans ce monde-là que grandissent Michael et ses copains: le gros Donnie, les inséparables Durham et George, Suzy la sauvage.

Ensemble, ils partagent les jeux de l'enfance, les rêves, l'aventure des longs étés brûlants...

Jusqu'au jour où un gosse de la ville disparaît. Avant d'être retrouvé, quelques jours plus tard... à moitié dévoré.

Aussitôt, la bande décide d'enquêter.

Mais dans l'ombre, le tueur- la chose? - les regarde s'agiter.

Et bientôt, les prend en chasse...

 

Auteur : Thibault Vermot

 

Edition : Sarbacane

 

Genre : Jeunesse

 

Date de parution : 06 septembre 2017

 

Prix moyen : 16€

 

Mon avis : Ce roman est plus long que la moyenne dans la collection X’prim : près de 400 pages de pur régal.
J’ai beaucoup aimé le côté plus sombre de l’histoire que ce que l’on trouve d’habitude (ici il est quand même question de meurtre d’enfants et de cannibalisme) avec un petit côté thriller quand les enfants se lance à la recherche du tueur.
Au début de ma lecture, j’ai eu un peu de mal à me faire au style d’écriture de l’auteur que j’ai trouvé un peu trop familier à mon goût, mais, une fois prise par l’histoire, je n’y ai vraiment plus fait attention.
Dans ce roman, le point fort est l’amitié qui lie les protagonistes. Ce ne sont pas non plus des héros, ce sont des enfants normaux qui se retrouvent confrontés à une situation anormale, à une époque où il n’y avait pas de portables pour appeler à l’aide et où il fallait souvent plusieurs heures pour aller prévenir quelqu’un.
J’ai beaucoup aimé le côté course contre la montre qu’il y a dans toute la seconde partie du livre et qui tient en haleine.
En revanche, j’ai été frustrée de ne pas savoir qui est « la chose » comme l’appelle les enfants. Aux indices laissés dans le livre, on sait que l’on n’est pas en présence d’un roman fantasy et qu’il n’y a pas de surnaturel, on peut même dresser un portrait du tueur, mais on n’a aucune certitude et ça m’a vraiment manqué. De même, on parle à plusieurs reprises d’un tueur d’adolescentes, père de l’un des enfants, et qui s’est enfui avant d’être pris à parti par le sheriff de la ville, mais au final, on reste encore sur notre faim, n’ayant pas de conclusion concernant cette personne.
J’ai été un peu déçue de cette fin, mais peut-être que les adolescents n’accordent pas autant d’importance que moi à comprendre le pourquoi du comment des agissements du « méchant » de l’histoire.

 

Un extrait : Il connaissait Durango par cœur… mais là, c’était la nuit…
En plein jour, Don avait pas peur ; il voyait les choses, il voyait les gens. Il voyait la tronche à Butler, derrière ses courges. Mais dans la nuit, Donnie… la nuit opaque… épaisse… épaisse et vide… Dans la nuit sans fin, on frôle des choses épouvantables, un danger flotte tout près…
Lequel ?
Bon, il en savait foutre rien.
Peut-être que c’était pareil ailleurs, dans les autres villes.
« Mais que fout un gosse de cet âge dehors à une heure pareille ? »
- Je t’en pose moi des questions, trouduc’ ? il mimait avec sa bouche.
Des vacheries d’idées le tenaient debout toute la nuit, ces temps-ci. Ces idées de nanas. Ca le rendait dingue. Ca lui faisait sauter le cerveau. Alors il attendait que tout le monde pionce, et puis il se mettait à gamberger en marchant à travers la ville. Au moins ça te fera perdre un peu de gras, hein, Donnie. Les filles elles aiment pas les gros, Donnie. Cette nuit comme d’autres avant celle-là, il marchait pour se débarrasser des filles à poil qui dansaient dans sa tête.
Ca commençait toujours pareil. L’une d’elles sortait la tête d’un buisson, dans un recoin de son crâne. Elle regardait si y avait pas de danger, puis elle sortait… Comme les ballerines, elle faisait une petite révérence… Puis elle donnait la main à la deuxième, qui bondissait elle aussi hors du buisson, les jambes longues, fines… Puis une troisième pointait le bout de son nez… et venait les autres… Une ribambelle de filles sans un centimètre carré de tissu pour cacher quoi que ce soit ! Et elles dansaient. Leurs sourires fendaient leurs visages ; leurs dents blanches scintillaient…
Mec, tu vas pas y croire. J’les vois à poil !!

Petite déception 2 étoiles.jpg

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