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  • Le tiercé du samedi #126

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Trois chaînes booktubes que vous adorez (si vous ne regardez pas de vidéos booktube, alors vos trois blogs littéraires préférés)

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est, de la plus récemment découverte, à la plus ancienne:

     

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    Il était une fois Perseneige

     

     


    Comme très souvent, je suis tombée sur cette chaîne par hasard, en cliquant de liens en lien. C'est cette vidéo qui me l'a fait connaitre et adorer tout de suite!

     

     

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    LilyBooks

     

     


    Découverte complètement par hasard elle aussi. Avec cette vidéo! Comme pour la coupe de bronze, il me reste énormément d'ancienne vidéos d'elle à découvrir!

     

     

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    Moody Take a book

     

     


    Cette fois ci, pas de hasard, j'ai découvert la chaîne grâce à celle de Margaud liseuse. Je n'ai pas regretté!



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Vos trois challenges livresques préférés

    Et n'hésitez pas à laisser en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Film] Alice de l'autre côté du miroir

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    Titre original : Alice Through the Looking Glass

     

    Réalisé par : James Bobin

     

    Date de sortie : 01 juin 2016

     

    Genre : Aventure

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h50

     

    Casting : Mia Wasikowska, Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Anne Hathaway, Sacha Baron Cohen, …

     

    Résumé : Les nouvelles aventures d'Alice et du Chapelier Fou. Alice replonge au pays des merveilles pour aider ses amis à combattre le Maître du Temps.

     

    Mon avis : Il y a quelques mois, je n’avais pas réussi à entrer dans l’histoire et j’avais éteins la télé après seulement une quinzaine de minutes de film.
    Et puis là, j’avais deux heures de tranquillité et je me suis dit : pourquoi pas ?
    Et cette fois, la magie Alice a opéré comme avec le premier opus : j’ai plongé à pied joint dans l’histoire !
    Dans cette suite d’Alice au pays des Merveilles, Alice, venu faire son rapport à Lord Ascot, apprend successivement que Lord Ascot père est décédé, que c’est son fils Hamish, celui-là même qu’elle avait humilié en refusant sa demande en mariage, qui a pris les rênes de l’affaire familiale et que sa mère, plus pour obliger Alice à se « ranger » que par nécessité, a vendu ses parts dans l’affaire, la laissant démunie.
    Alors qu’elle s’isole pour digérer tout cela, voilà qu’elle se retrouve face à Absolem, qui l’enjoint de le suivre avant de passer dans un miroir.

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    Intriguée, Alice le suit et traverse la glace pour se retrouver au pays imaginaire où elle apprend une terrible nouvelle : le chapelier fou se meurt et le seul moyen de l’aider et de retourner dans le passé.

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    Pour cela, il va falloir affronter le Temps.
    J’ai bien aimé le Temps. C’est au départ un peu le méchant de l’histoire mais en fait il n’agit pas par méchanceté mais pour protéger le déroulement des événements.

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    Dans ce film, on va trouver la réponse à de nombreuses questions : Qu’est devenue la famille du Chapelier ? Pourquoi la reine Rouge est-elle si méchante ? Pourquoi déteste-t-elle autant la reine Blanche ? Pourquoi a-t-elle une aussi grosse tête ?
    Je crois que ce film est encore meilleur que le premier, pourtant réalisé par l’inimitable Tim Burton.
    Dans cette course contre le Temps, il n’y a aucun temps mort, aucun moment d’ennui.
    Alice a beaucoup muri mais elle n’a pas renoncé à son idée de développer la compagnie de son père et à ne pas se laisser enfermer dans un mariage de convenance au grand dam de sa mère qui ne comprend pas pourquoi sa fille refuse de rentrer dans le moule. Les années que la jeune fille a passé à naviguer lui ont donné une nouvelle assurance et elle n’hésite pas à se jeter dans le vide quand les circonstances l’exigent.
    James Bobin a vraiment fait honneur à Tim Burton et, si je n’avais pas su que ce dernier avait cédé sa place au premier, j’aurais honnêtement pensé que les deux films avaient le même réalisateur.
    je n’ai pas vu passer les deux heures et ai presque été déçue de voir la fin arriver si vite !



  • [Livre] L’héritage des templiers

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    Résumé : 1118, Jérusalem, Terre sainte. Neuf chevaliers créent un ordre militaire, les « Pauvres Chevaliers du Christ ». Le roi Baudoin II leur cède pour résidence une partie de son palais, bâti sur les ruines du Temple de Salomon. Ils deviennent les « chevaliers du Temple », puis les « Templiers ».

    1307 : Jacques de Molay, le grand maître de l'ordre des Templiers, est arrêté sur ordre de Philippe le Bel et livré à l'Inquisition. Il garde le silence sur le déjà célèbre trésor des Templiers.

    2006 : Cotton Malone, ex-agent du département de la Justice américaine, et son amie Stéphanie, entrent en possession de documents troublants relatifs à la nature du trésor des Templiers. Commence alors une quête à la fois historique, érudite et périlleuse, qui les mènera à Rennes-le-Château, cœur du mystère.

     

    Auteur : Steve Berry

     

    Edition : Le cherche midi

     

    Genre : historique

     

    Date de parution : 01 mars 2007

     

    Prix moyen : 25€

     

    Mon avis : Dans le cadre d’un challenge je devais lire un livre sur les templiers et mon choix s’est porté sur celui-ci.
    Je suis très vite entrée dans cette histoire qui mêle avec talent faits historiques, théories religieuses et fiction.
    J’ai beaucoup aimé le personnage de Cotton Malone, en revanche celui de Stephanie Nelle m’a vraiment énervée. Cette femme est d’une arrogance, toujours à mettre son métier en avant, comme si c’était un gage de compétence, alors qu’il est clair qu’elle n’a rien à faire sur le terrain. Son coté : je vais appeler Washington et tout sera réglé, alors que l’histoire se déroule en France est également pénible. Elle décide que tel ou tel élément devrait être éradiqué et que, bien sûr, l’armée américaine doit intervenir et on a qu’une seule envie, c’est lui rappeler qu’elle n’est pas chez elle et que les militaires américains n’ont rien à foutre sur le territoire français, sauf s’ils viennent en vacances !
    J’avais presque envie qu’il lui arrive quelque chose de définitif, comme ça on aurait été débarrassé d’elle, de ces certitudes, de ses préjugés…

    C’est vraiment un personnage que je n’ai pas supporté, tout comme De Rochefort, mais lui, on n’est pas franchement supposé l’apprécier.
    On ne sait pas grand-chose de Cotton, même pas comment il a eu ce surnom, mais comme il est le personnage principal de bon nombre des romans de Steve Berry, je suppose que le personnage se dévoile au fil des tomes.
    Ce roman nous offre une théorie sur le trésor des templiers, non seulement sur le lieu où il pourrait se trouver, mais sur son contenu qui ne se limiterait pas à de l’or et des pierres précieuses mais à des preuves de certains événements qui mettrait à mal toute la religion catholique.
    Les énigmes que doivent résoudre les personnages sont bien élaborés et la solution est trouvée au bout d’un temps raisonnable (ni trop rapide, ni trop long).

    Histoire, complot, trahison, aventure, enquête, on a là un thriller historique qui a un rythme rapide et qu’on a du mal à lâcher avant la dernière page.

     

    Un extrait : Cotton Malone remarqua le couteau au moment même où il apercevait Stéphanie Nelle. Il était confortablement installé à la terrasse du café Nikolaj. Par cette douce après-midi d’été, la Højbro Plads, fameuse place danoise qui s’étendait sous ses yeux, grouillait de monde. Comme d’habitude, il régnait une atmosphère survoltée dans le café qui ne désemplissait pas, et il attendait Stéphanie depuis une demi-heure.

    C’était une femme frêle, âgée d’une soixantaine d’années – bien qu’elle n’ait jamais confirmé cette information. Quant aux fichiers personnels du ministère de la Justice que Malone avait consultés un jour, ils ne comportaient que la malicieuse mention « non communiquée » dans l’espace réservé à sa date de naissance. Des reflets argentés jouaient dans ses cheveux bruns, et dans son regard marron transparaissaient à la fois la compassion de l’humaniste et la fougue du procureur. Deux présidents avaient tenté de la nommer ministre de la Justice, mais elle avait décliné leur offre. Un ancien ministre de la Justice avait exercé des pressions pour lui faire perdre sa place – surtout après qu’elle eut été engagée par le FBI pour enquêter sur son compte –, mais la Maison Blanche avait refusé d’en entendre parler puisque Stéphanie Nelle faisait preuve, entre autres qualités, d’une honnêteté scrupuleuse.

    Par contraste, l’homme au couteau était petit, replet, avait le visage étroit et les cheveux coupés en brosse, les traits caractéristiques des Européens de l’Est. Son air hagard, accablé, inquiétait Malone plus que la lame étincelante de son arme ; il portait une tenue décontractée, un jeans et un blouson rouge sang.

    Malone se leva sans quitter Stéphanie des yeux.

    Il pensa la mettre en garde en criant, mais elle se trouvait trop loin et la place était trop bruyante. Elle disparut un instant derrière l’une des sculptures modernes de la Højbro Plads qui représentait une femme d’une obésité obscène couchée nue sur le ventre, ses imposantes fesses de bronze ressemblant à des collines exposées aux quatre vents. Lorsque Stéphanie réapparut, l’homme s’était rapproché d’elle et Malone le vit sectionner la bandoulière passée sur son épaule gauche, s’emparer de son sac de cuir et la pousser sur les pavés.

    Une femme cria et la vue d’un voleur à la tire armé d’un couteau provoqua l’émoi de la foule.

    L’homme au blouson rouge s’enfuit, le sac de Stéphanie à la main, bousculant les badauds au passage. Certains le bousculèrent à leur tour. Le voleur prit à gauche, contourna l’une des autres statues et se mit finalement à courir. Il semblait se diriger vers Købmagergade, rue piétonne qui bifurquait vers le nord depuis la Højbro Plads et s’enfonçait dans le quartier commerçant.

    Malone bondit de son siège, résolu à barrer la route à l’agresseur avant qu’il ait pu disparaître au coin de la rue, mais un groupe de cyclistes le gênait. Il se mit à courir après les avoir évités et dut contourner une fontaine avant de pouvoir se jeter sur sa proie.

    Ils heurtèrent le pavé ; l’homme au blouson rouge fut le plus durement touché et Malone remarqua immédiatement la musculature de son adversaire. Sans se laisser démonter, l’homme roula sur lui-même et enfonça son genou dans l’estomac de Malone.

    Le choc lui coupa le souffle et lui retourna les tripes.

    Sans perdre une seconde, l’homme au blouson rouge s’élança et remonta Købmagergade en courant.

    Malone voulut se lever, mais dut immédiatement s’accroupir pour reprendre son souffle.

    Bon sang. Il avait perdu l’habitude.

     

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  • [Livre] La femme lapidée

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    Résumé : La femme lapidée, c'est Soraya M., accusée d'adultère et victime des lois islamiques qui prescrivent la lapidation chaque fois qu'un mari se sent trompé ou bafoué. Ce document raconte les derniers moments de la vie de Soraya M., depuis le verdict rendu par les hommes du village jusqu'à sa mort sous les pierres jetées par ses proches.

     

    Auteur : Freidoune Sahebjam

     

    Edition : Grasset

     

    Genre : Témoignage

     

    Date de parution : 1990

     

    Prix moyen : 17,50€

     

    Mon avis : Freidoune Sahebjam est un auteur qui avait à cœur de dénoncer les injustices du système de l’Iran de Khomeiny. Il s’est rendu à plusieurs reprises clandestinement dans son pays, malgré une condamnation à mort qui pesait sur sa tête depuis 1979. C’est ainsi qu’il a recueilli les témoignages du calvaire de Soraya Manutchehri.
    Son ouvrage a fait l’objet d’une adaptation cinéma sous le titre « la lapidation de Soraya M. »
    Il nous montre combien les femmes ont été rabaissées sous le nouveau régime, devenant des poupées soumises dénuées de voix et de droits.
    Sans concession, il montre comment des hommes avides de pouvoirs et de biens n’hésitent pas à déformer une loi déjà inique pour arriver à leurs fins, comment des hommes ordinaires peuvent se transformer en meute de hyènes assoiffées de sang dès qu’il est question de leur soi-disant sacro-saint honneur.
    La plume de l’auteur est incisive, il va droit au but sans fioriture, sans emballer son propos dans des descriptions inutiles.
    Dès le titre on sait de quoi il est question et on n’a ainsi aucun doute sur le destin de Soraya. Mais toute la question est de savoir comment on en est arrivé là. Comment une femme courageuse, épouse exemplaire et mère dévouée a pu être condamnée à la plus atroce et avilissante des morts ?
    Les sentiments qui m’ont dominée tout au long de ma lecture ont été l’horreur et la colère.
    L’horreur devant une pratique aussi barbare que la lapidation dont l’auteur ne nous épargne aucun détail, la colère devant l’hypocrisie de quasiment tous les auteurs du drame, devant leur attitude après l’exécution qui a de quoi soulever le cœur.
    En peu de pages (le livre fait moins de 200 pages), l’auteur nous alerte sur ces pratiques qui ont toujours lieu aujourd’hui. Soraya a été suppliciée en 1986, autant dire hier.
    Personne n’a pu venir en aide à cette pauvre femme mais la pression internationale réussit parfois à changer le destin d’une de ces condamnées, c’est pourquoi, même si on n’est pas à côté, même si on ne les connaît pas, il ne faut jamais cesser de dénoncer et de condamner ces pratiques, en espérant que ceux qui veulent les conserver hésiteront à le faire en pleine lumière.

     

    Un extrait : Par trois fois, le religieux demanda au jeune homme s’il voulait prendre Soraya pour épouse. Aux deux premières demandes, il ne répondit rien. A la troisième, il dit oui. La même question fut posée trois fois à la jeune fille. Elle acquiesça à la troisième.
    Ils baisèrent le Coran qu’on leur présenta, ils apposèrent leurs noms sur un registre, le mollah lut l’acte de mariage. En fait, Soraya seule apportait une dot, pour sa part l’arbab avait tenu à offrir à son ancienne domestique un beau samovar, un tapis, une lampe à pétrole, un matelas et un peu d’argent.
    Quant à Gorban-Ali, en dehors d’un collier que lui remit sa mère, un korsi pour les longues soirées d’hiver et un vieux tapis élimé, il s’engageait surtout à travailler et à entretenir sa femme et sa future famille.
    Le soir, sous la haute autorité de Zahra Khanoum, les femmes entreprirent la toilette de la mariée. Elle fut lavée, totalement épilée et parfumée. Quand son mari fut enfin seul avec elle, il ne lui dit rien. Il éteignit l’unique lampe de la maison, se jeta sur elle et la pénétra de force. Dix mois plus tard naquit Hossein-Ali, suivi d’un enfant mort-né et deux ans plus tard Hassan-Ali. Puis vinrent au monde deux filles, Maryam et Leila, puis un autre enfant mort-né, puis d’autres enfants. En quatorze années, Soraya mit au monde, vivants ou morts, neuf enfants. Son dernier bébé, la petite Khojasteh, naquit l’année ou la révolution éclata.

    Ghorban-Ali, comme son père, était d’un naturel paresseux mais toujours à l’affut de bons coups et de menus profits. Tout ce qui était en marge de la légalité l’intéressait. Un peu braconnier, un peu chapardeur, c’est la révolution islamique et les changements qu’elle provoqua dans son village qui lui permirent de se donner un rôle important.
    Une fois par mois, il descendait en autocar à la ville pour ses affaires. Quelles affaires ? Soraya ne le sut jamais vraiment, mais à chaque fois qu’il revenait, il avait quelques centaines de rials en poche qui servaient à acheter le strict nécessaire pour nourrir sa famille.

     

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  • [Livre] Le père Noël assassiné

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    Résumé : Plus de sapins, plus de rennes, plus de lutins et surtout plus de cadeaux !

    Le 1er décembre, le Père Noël a été assassiné par un monstre sanguinaire, et ses petits assistants massacrés par une horde de créatures maléfiques.

    Depuis, la magie de Noël a laissé place à l’effroi.

    Mais comment sauver Noël, quand la seule personne assez puissante pour combattre cette malédiction n’était autre que le Père Noël lui-même ?

    Katrine, Frederik et Jesper ont vingt-quatre jours pour empêcher l’humanité de s’enfoncer à jamais dans les ténèbres…

     

    Auteur : Kenneth Bogh Andersen

     

    Edition : PKJ

     

    Genre : Fantastique

     

    Date de parution : 17 novembre 2016

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : « Attention, certaine scènes peuvent choquer ». Cet avertissement, apposé au dos du roman, n’est pas à prendre à la légère. En effet, nombres de scènes, surtout au début, sont assez impressionnantes par la précision des détails sanglants. D’autant qu’on ne s’y attend pas. Dans un thriller signé Sire Cédric ou Bernard Minier, on se méfie, mais là, dans un roman Pocket Jeunesse, on s’attend à quelque chose de plus édulcoré pour s’adapter aux enfants de 13 ans qui font parti du public cible de la collection.
    On est donc frappé de plein fouet et par surprise par ces scènes (et être prévenu qu’elles existent n’atténuera pas ce qu’elles font ressentir !).
    J’ai bien aimé le découpage en chapitres du livre qui se présentent comme un calendrier de l’avent : du 1er au 25 décembre. Mais ne croyez pas pour autant que l’histoire sera une longue ballade tranquille car même le calendrier peut réserver des surprises !

    Katrine et Frederik ont été choisi par un lutin survivant de l’attaque de l’atelier du père Noël, dans les premières pages du livre, sur la liste des enfants sages pour sauver Noël. Leur ami Jasper, présent chez ses amis, est embarqué dans l’affaire un peu à contrecœur, aussi bien de son coté que du coté du lutin qui n’est pas ravi de devoir faire confiance à un enfant qui n’est as inscrit sur la sacro-sainte liste.
    Le père Noël a une importance qui va au-delà de Noël lui-même car il est une entité qui va au-delà de cette fête. Il prend la place de Dieu, sans en avoir le nom. Sa mort a donc un impact qui dépasse l’entendement sur le monde des humains et même sur d’autres mondes, comme celui où vont les lutins décédés, car tout ce qu’il a créé est destiné à disparaître après lui.
    Le rythme est assez rapide mais j’avoue que j’ai eu un peu de mal à suivre, vers la fin quand on suivait plusieurs personnages, avec des paragraphes qui s’interrompaient au milieu d’un phrase pour reprendre quelques paragraphes plus loin quand on revenait vers le personnage concerné. Du coup j’ai eu l’impression qu’une fin un peu brouillonne qui m’a laissée dubitative.
    Les premiers chapitres sont les plus effrayants, la suite est assez versée dans l’horreur, mais une fois la surprise passée, je pense qu’on relativise un peu.
    La fin globale est assez prévisible, surtout qu’on a des indices pour nous dire ce qu’il va se passer, mais la dernière page nous apporte quand même une sacrée surprise que je n’avais pas vu venir.
    Je n’ai pas atteins le coup de cœur sur ce roman, à cause de la dernière partie que j’ai trouvée trop embrouillée pour moi, mais j’ai quand même adoré ce livre.

     

    Un extrait : Au collège, on aurait dit que tout le monde avait passé une mauvaise nuit. Les mines étaient fatiguées et boudeuses. Cela n’avait rien d’ordinaire pour un mercredi matin. C’était aussi, semble-t-il, le cas de Karsten, leur professeur de mathématiques, dont le cours fut inhabituellement court. Pour commencer, il renversa son café bouillant après avoir posé sa tasse sur un biscuit au gingembre.
    - Qui a mis ça là ? cria-t-il furieux
    Les élèves de 5e B sortirent leurs manuels et se mirent au travail à contrecœur. Même Katrine eut beaucoup de mal à se concentrer sur ses exercices. Son cerveau était aussi lourd que ses paupières.

    Son regard glissa de son manuel de mathématiques à la fenêtre. Dehors, des nuages gris déversaient des trombes d’eau qui formaient d’énormes flaques dans la cours du collège. Cela faisait des lustres que l’on n’avait pas vu un mois de décembre aussi triste.
    Elle plissa le front. Qu’est ce que c’était ? Là, dans le ciel, au-dessus du parc ? Avait-elle halluciné ou…
    Lorsqu’elle cligna des yeux, la vision disparut. Peut-être était-ce un oiseau ou un avion. Ou peut-être tout simplement une tâche sur le carreau. En tout cas, elle devait effectivement être fatiguée car, l’espace d’une seconde, il lui avait semblé voir un cheval passer au galop dans le ciel.
    Au même moment, une petite boule de papier atterrit sur son bureau. Elle jeta un regard à la ronde.

    - C’est…, chuchota Frederik qui était assis à côté d’elle avant d’être interrompu par leur professeur.
    - Jesper !

    - Pardon, pardon, pardon, s’excusa Jesper en levant les mains. Je vais…

    - Tu vas juste te taire et aller dans le bureau du directeur. Et tout de suite ! Je ne tolérerai pas qu’on s’envoie des petits mots pendant mes cours.
    - Quoi ? Le bureau du directeur ? Je n’ai même pas un avertissement ?

    - Tout de suite !

    - Sérieusement ! C’était juste un petit mot, rien de plus. Vous avez oublié que c’était bientôt Noël ? La fête de la générosité, du pardon et…

    - A la prochaine remarque, c’est la retenue, le menaça Karsten.

    - C’est bon, j’y vais, grommela Jesper. J’en connais un qui s’est levé du mauvais pied, ce matin, ajouta-t-il avant d’aller jusqu’à la porte d’une démarche traînante et de refermer derrière lui.

    Karsten s’approcha de la table de Frederik et Katrine avec la corbeille à la main. Frederik prit la boule de papier et l’y jeta. Ils entendaient Jesper chanter dans le couloir : « Not’ prof, c’est un vrai charlot, i’ f’rait mieux d’changer d’boulot. »
    Des ricanements s’élevèrent dans la classe. Karsten fulmina, se précipita vers la porte et l’ouvrit brusquement.
    Mais s’il y avait une chose que Jesper savait faire, c’était de prendre ses jambes à son cou au bon moment. Le couloir était désert.

     

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  • C'est lundi que lisez-vous? #126

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Le tiercé du samedi #125

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Vos trois derniers coups de cœur

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est, du plus ancien au plus récent:

     

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    La perle et la coquille de Nadia Hashimi

     

     

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    Du feu de l'enfer de Sire Cedric

     

     

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    L'enfant du lac de Kate Morton

     

     

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    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Trois chaînes booktubes que vous adorez (si vous ne regardez pas de vidéos booktube, alors vos trois blogs littéraires préférés)

  • [Livre] 40 morts à la con de l'histoire

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    Résumé : "Il ne suffit pas de réussir sa vie pour entrer dans l'histoire... Encore faut-il réussir sa mort !" Les grands de ce monde ne sont pas épargnés par le destin ! S'ils réussissent de grandes choses de leur vivant, encore leur faut-il réussir leur sortie... histoire d'éviter de rentrer dans les mémoires pour une mauvaise raison. Au menu de ce livre cocasse, des fins de vie stupides, ridicules, honteuses ou simplement malchanceuse ! Attila, Felix Faure, Barberousse, Francis Garnier, Louis XVI, Mussolini, Vercingétorix, Charles le téméraire, Eschyle, Richard Coeur de lion, Cyrano de Bergerac, Henri IV, Lully et autre Sigmund Freud figurent au générique de cet ouvrage historique impertinent et indispensable !

     

    Auteur : Dimitri Casali

     

    Edition : L'OPPORTUN

     

    Genre : Historique

     

    Date de parution : 1 octobre 2015

     

    Prix moyen : 13€

     

    Mon avis : Quelle est la définition de « mort à la con » pour les auteurs ? Car si je suis d’accord avec cette appellation pour les morts, entre autre, de Cyrano, d’Henry II, d’Eschyle ou encore de Charles VIII, j’ai eu beaucoup de mal à comprendre la présence dans cet ouvrage de Louis XVI, d’Henry IV, ou d’Edward II. A croire que pour les auteurs, être assassiné, parfois d’une manière humiliante, avilissante et atroce, est mourir d’une mort à la con. Pour ma part je trouve que c’est un manque de respect envers des hommes qui ont déjà bien assez souffert que de réduire leur mort, souvent leur meurtre à une farce.
    C’est dommage car l’ouvrage, en plus d’avoir un ton enlevé et plein d’humour, nous fait découvrir (ou redécouvrir) des personnages historiques méconnus et nous apprend bon nombre de choses, certes, souvent anecdotiques, mais intéressantes à savoir : comme le fait que Cyrano n’était pas Gascon mais parisien et que Rostand en faisant faire ses adieux à Roxanne par son personnage dans un couvent a entériné une méprise ayant confondu deux Cyrano : Ce n’était pas Hercule Savinien qui est enterré au sein d’un couvent, mais son frère Abel ; ou encore le fait que le Général Custer a fini bon dernier de sa promotion à West Point.

    Composé de dizaines de chapitres indépendants les uns des autres, il a l’avantage de pouvoir être mis de côté et repris à tout instant sans qu’on perde le fil. Idéal quand on n’a qu’une demi-heure devant soi, ou qu’on a besoin de faire une pause dans un livre éprouvant.
    Concernant les illustrations, certaines sont assez drôles, mais on aurait pu se passer de la plupart qui ne sont ni drôle, ni pertinentes.
    Mais quand même, même si je trouve que certains personnages n’avaient pas leur place dans le livre (par rapport à son titre), il reste très intéressant de savoir comment tous ces personnages importants de l’histoire ont fini leurs jours.

    Un extrait : Pour un acteur de l’histoire, il existe mille et une façons de mourir : au combat, en héros romantique, en martyr, pour ses idées ; ou encore en sage, emporté par la maladie ou la vieillesse au terme d’une longue et respectable existence…
    Cependant, dans ce domaine, la réalité est souvent plus cocasse, plus insolite et bien plus vulgaire. Certains personnages ont ainsi totalement raté leur sortie de scène, comme le roi de France Charles VIII. Le 7 avril 1498 au château d’Ambroise, il oublie de se baisser en passant sous une porte basse et heurte de plein fouet le linteau. Parmi les autres matériaux tueurs de l’Histoire, on trouve encore des tuiles, des poutres ou des bûches.
    Du destin glorieux à la mort stupide, il n’y a qu’un pas. On peut ainsi, en bon disciple de Rousseau, chercher le « bon sauvage » et, quand on le trouve, se faire manger tout cru. Ou régner sur le plus grand royaume d’Europe et trouver la mort sur un trône d’un genre particulier. Des héros se trouvent alors privés de leur statut d’hommes illustres par le hasard d’un trépas subit. D’autres, plus chanceux, restent dans l’Histoire pour leurs grands succès en dépit d’une sortie de scène ratée.
    D’empereurs en philosophes, de l’Egypte antique aux Etats-Unis, arrêtons-nous un moment sur les derniers instants des grandes gloires de l’Histoire, et partons à la recherche de la mort la plus idiote ou, à tout le moins, la moins glorieuse.

     

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  • TAG des 4 saisons: #4 Automne

    Je reviens pour la quatrième et dernière partie de ce TAG des 4 saisons: L'automne. Retour aux sources pour ce TAG, car c'est à nouveau sur la chaîne de Margaud Liseuse que je l'ai déniché!

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    1. Une couverture qui vous fait penser à l'automne

    Northanger Abbey. C’est surtout à cause de la couleur des feuilles de l’arbre en bas à droite de l’image.

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    1. Un livre parfait pour lire au coin du feu

    Autant en Emporte le vent, ainsi que tous les livres qui en ont découlé (le voyage de ruth, le clan Rhett Butler, Scarlet). Un incontournable pour moi, et je m’imagine très bien le lire, blottie dans un rocking chair, devant la cheminée !

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    1. Un livre que tu utiliserais pour l’allumer... ce feu

    Au commencement du septième jour de Luc Lang. Avec sa longueur, on va en faire des belles flambées ! Et je ne regretterais pas le contenu !!

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    1. Une couverture avec du brun comme couleur principale OU des feuilles

    Agnès Sorel ; Avec ce fond ocre et son voile brun doré, je trouve qu’il montre des couleurs très automnales à dominantes brunes.

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    1. Comme après un long rhume, un livre que vous êtes contente d'avoir terminé

    Les 76 jours de Marie-Antoinette à la conciergerie. J’ai adoré ce livre mais il est en deux tomes de plus de 700 pages chaque et il est rempli d’une foule de détails. Très intéressant mais d’une densité ! Du coup, je suis ravie de l’avoir lu, mais aussi bien contente d’être arrivé au bout !

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    1. Un film/série que vous aimez regarder encore et encore quand le frais revient

    Game of thrones ! Autant parce qu’il y a de nombreuses scènes enneigées que parce que c’est à cette période que je découvre la nouvelle saison (D'ailleurs, je ne vais pas tarder à regarder la saison 7)

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    1. Une série de livre à commencer cet automne

    La trilogie des Trylles. Je ne sais pas pourquoi, mais les couvertures me donnent envie de lire cette trilogie cet automne.

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    1. Un livre qui vous a fait voyager

    La perle et la coquille, qui nous transporte à Kaboul à deux époques différentes mais aussi injustes l’une que l’autre.

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    Ce TAG des 4 saisons est maintenant terminé! J'espère qu'il vous aura plu et qu'il vous aura donné des envies de lecture! A bientôt pour un prochain TAG!

  • [Livre] Du feu de l’enfer

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    Résumé : Manon maquille les cadavres, Ariel maquille les voitures. Elle est thanatopractrice, il est délinquant. Ils sont frère et soeur. Un jour, l'une des combines d'Ariel tourne mal et Manon se retrouve complice malgré elle. Lorsque les assassinats les plus sordides s'accumulent autour d'eux, traçant un jeu de piste sanglant vers une secte satanique, le capitaine Raynal s'intéresse à leur cas. Commence alors une traque qui brouillera les limites entre alliés et prédateurs et mettra à l'épreuve les liens du sang.

     

    Auteur : Sire Cédric

     

    Edition : Presse de la Cité

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 09 mars 2017

     

    Prix moyen : 21€

     

    Mon avis : Première chose à savoir dans ce livre, surtout pour les âmes sensibles : Les chiens en prennent plein la tronche !!! Bon ok, les humains aussi, mais c’est moins grave !
    Ce livre est seulement le second que je lis de Sire Cédric (et la lecture du  premier, l’enfant des cimetières, remonte à un bout de temps) et c’est un coup de cœur.
    L’intrigue est prenante, glauque, oui, flippante, très certainement, mais prenante.
    Les personnages sont bien définis et, quand on découvre certains éléments sur certains d’entre eux (et un en particulier) on se rend compte que tout ce qu’on a lu sur ce personnage pouvait être interprété de différentes manière.
    Concernant les membres de la secte, je soupçonnais un personnage tout en me disant « ce qui serait vraiment bien, c’est que ce ne soit pas lui, mais tel autre » et en fait j’avais raison alors que je me disais que ce n’était pas possible, que j’aurais vu la chose venir… Et bien non, j’ai rien vu venir et j’ai relu trois fois le passage pour être sûre que mon cerveau ne me jouait pas des tours.
    On sent bien que l’auteur s’est documenté, que ce soit sur les pratiques sectaire (du moins j’espère qu’il s’est documenté et que ça ne lui ai pas venu tout seul !!) ou sur le métier de thanatopracteur. A aucun moment, que ce soit dans les actes des malades qui composent la secte ou dans les activités professionnelles de Manon on n’a l’impression de lire n’importe quoi. Les actes sont précis, même quand ils relèvent de la pure folie.
    Côté personnage, j’ai vraiment beaucoup aimé Manon même si j’ai parfois trouvé qu’elle n’était pas assez ferme sur ses positions (que ce soit sur ce qui leur est arrivé quand ils étaient enfants ou sur son attitude au début de l’histoire.)
    Ariel, son frère, en revanche, je n’ai pas pu le supporter. Etre arrogant à ce point quand on a aussi peu à offrir, qu’on est lâche, immature… ce type semble cumuler tous les défauts de la terre.
    Il semblerait que Sire Cédric ait pour habitude d’intégrer un élément surnaturel dans ses romans mais ce n’est pas le cas ici. Quelque tout puissant que les membres de la secte semblent être, ils n’en demeurent pas moins humains.
    La fin n’est moralement que peu satisfaisante mais est vraiment très efficace sur le plan littéraire. En tout cas, elle laisse une porte ouverte pour que l’auteur puisse, peut-être un jour, reprendre le personnage de Manon pour une éventuelle suite.
    Voilà un thriller qui prend à la gorge, qu’il vaut mieux éviter si on est impressionnable car l’auteur ne nous épargne aucune horreur, mais qui est un régal si on est fan de ce genre.

     

    Un extrait : — La police ne va pas tarder, annonça Manon en revenant dans la cuisine.

    Ariel venait de se faire un espresso. Il avala le contenu de la tasse d’une gorgée, sans croiser le regard de sa sœur.

    — Je vais te laisser gérer, si ça ne te dérange pas.

    Évidemment. Le lâche.

    Manon sentit sa colère envers son frère revenir. Une furieuse envie de le secouer pour qu’il grandisse enfin.

    — Ariel, tu ne peux pas t’en aller tout de suite, lui expliqua-t-elle aussi posément qu’elle le pouvait. Ils voudront nous poser des questions, je sais que c’est comme ça qu’ils procèdent. Nous avons trouvé le corps tous les deux.

    — Attends, grogna Ariel en ouvrant le frigo. Tu es montée toute seule. Je n’ai rien à voir avec tout ça, moi. Je n’habite même pas ici.

    Il attrapa la bouteille de nectar de pêche et but de longues gorgées.

    — Ne bois pas à la bouteille ! Merde ! explosa Manon. Je te l’ai dit combien de fois !

    — Désolé, dit Ariel en reposant le nectar à sa place. Ne te mets pas dans cet état pour ça.

    Il passa une main sur son crâne glabre. Il avait meilleure mine que cette nuit. Ce qui ne voulait pas dire grand-chose. Aux yeux de sa sœur, Ariel n’avait jamais réussi à avoir une bonne mine tout court. Elle n’arrivait à voir que ses dents abîmées par la consommation de drogue, ses paupières tombantes et son teint trop pâle, quelle que soit la saison. Pas étonnant qu’il passe rarement l’étape des entretiens d’embauche.

    — Merci pour cette nuit, OK ?

    — Attends au moins que les policiers soient là. S’il te plaît, Ariel.

    — Je préfère pas. Sérieux. Je n’ai rien à leur dire. Je n’ai rien vu. C’est toi qui es allée voir ce type.

    Manon fulmina. Son frère réussirait donc à la pousser à bout chaque fois qu’ils se voyaient.

    — Dans quoi tu trempes, maintenant ? Que je sache quel sujet je dois oublier.

    — Dans rien. T’inquiète pas.

    — Tu as retrouvé du travail, alors ?

    Il évitait son regard.

    — Non. Mais je cherche. C’est vrai.

    — Alors pourquoi la police te fait aussi peur ? insista-t-elle.

    Cette fois, ce fut au tour de son frère de pousser un juron entre ses dents. Il pointa un index peu assuré vers elle.

    — Et puis merde. Me fais pas la morale, OK ? La police a toujours quelque chose à te reprocher. Même si tu n’as rien fait. Tu le sais. Tu peux pas dire le contraire.

    Des conneries, oui, songea-t-elle.

    — Ce qui est certain, c’est que toi, tu agis comme si tu avais quelque chose à te reprocher, Ariel. Ou est-ce que tu es encore trop défoncé pour t’en rendre compte ?

    Il ouvrit le robinet de l’évier, se lava les mains, s’humecta le visage.

    — La psychanalyse est finie ? C’est tout de même pas de ma faute si ce con s’est suicidé, non ?

    Manon se sentit bouillir.

    — Tu n’as pas honte de dire une chose pareille ? Tu n’as pas de cœur. Merde, tu ne changeras donc jamais !

    — Faut croire que non. C’est ce que m’a dit Anne-Sophie avant de m’éclater une putain d’assiette sur la tête.

    — Je suis sûre qu’elle avait une bonne raison !

    — Oh et puis tu m’emmerdes, Manon ! Je me casse et c’est tout !

     

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