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[Livre] Le père Noël assassiné

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Résumé : Plus de sapins, plus de rennes, plus de lutins et surtout plus de cadeaux !

Le 1er décembre, le Père Noël a été assassiné par un monstre sanguinaire, et ses petits assistants massacrés par une horde de créatures maléfiques.

Depuis, la magie de Noël a laissé place à l’effroi.

Mais comment sauver Noël, quand la seule personne assez puissante pour combattre cette malédiction n’était autre que le Père Noël lui-même ?

Katrine, Frederik et Jesper ont vingt-quatre jours pour empêcher l’humanité de s’enfoncer à jamais dans les ténèbres…

 

Auteur : Kenneth Bogh Andersen

 

Edition : PKJ

 

Genre : Fantastique

 

Date de parution : 17 novembre 2016

 

Prix moyen : 18€

 

Mon avis : « Attention, certaine scènes peuvent choquer ». Cet avertissement, apposé au dos du roman, n’est pas à prendre à la légère. En effet, nombres de scènes, surtout au début, sont assez impressionnantes par la précision des détails sanglants. D’autant qu’on ne s’y attend pas. Dans un thriller signé Sire Cédric ou Bernard Minier, on se méfie, mais là, dans un roman Pocket Jeunesse, on s’attend à quelque chose de plus édulcoré pour s’adapter aux enfants de 13 ans qui font parti du public cible de la collection.
On est donc frappé de plein fouet et par surprise par ces scènes (et être prévenu qu’elles existent n’atténuera pas ce qu’elles font ressentir !).
J’ai bien aimé le découpage en chapitres du livre qui se présentent comme un calendrier de l’avent : du 1er au 25 décembre. Mais ne croyez pas pour autant que l’histoire sera une longue ballade tranquille car même le calendrier peut réserver des surprises !

Katrine et Frederik ont été choisi par un lutin survivant de l’attaque de l’atelier du père Noël, dans les premières pages du livre, sur la liste des enfants sages pour sauver Noël. Leur ami Jasper, présent chez ses amis, est embarqué dans l’affaire un peu à contrecœur, aussi bien de son coté que du coté du lutin qui n’est pas ravi de devoir faire confiance à un enfant qui n’est as inscrit sur la sacro-sainte liste.
Le père Noël a une importance qui va au-delà de Noël lui-même car il est une entité qui va au-delà de cette fête. Il prend la place de Dieu, sans en avoir le nom. Sa mort a donc un impact qui dépasse l’entendement sur le monde des humains et même sur d’autres mondes, comme celui où vont les lutins décédés, car tout ce qu’il a créé est destiné à disparaître après lui.
Le rythme est assez rapide mais j’avoue que j’ai eu un peu de mal à suivre, vers la fin quand on suivait plusieurs personnages, avec des paragraphes qui s’interrompaient au milieu d’un phrase pour reprendre quelques paragraphes plus loin quand on revenait vers le personnage concerné. Du coup j’ai eu l’impression qu’une fin un peu brouillonne qui m’a laissée dubitative.
Les premiers chapitres sont les plus effrayants, la suite est assez versée dans l’horreur, mais une fois la surprise passée, je pense qu’on relativise un peu.
La fin globale est assez prévisible, surtout qu’on a des indices pour nous dire ce qu’il va se passer, mais la dernière page nous apporte quand même une sacrée surprise que je n’avais pas vu venir.
Je n’ai pas atteins le coup de cœur sur ce roman, à cause de la dernière partie que j’ai trouvée trop embrouillée pour moi, mais j’ai quand même adoré ce livre.

 

Un extrait : Au collège, on aurait dit que tout le monde avait passé une mauvaise nuit. Les mines étaient fatiguées et boudeuses. Cela n’avait rien d’ordinaire pour un mercredi matin. C’était aussi, semble-t-il, le cas de Karsten, leur professeur de mathématiques, dont le cours fut inhabituellement court. Pour commencer, il renversa son café bouillant après avoir posé sa tasse sur un biscuit au gingembre.
- Qui a mis ça là ? cria-t-il furieux
Les élèves de 5e B sortirent leurs manuels et se mirent au travail à contrecœur. Même Katrine eut beaucoup de mal à se concentrer sur ses exercices. Son cerveau était aussi lourd que ses paupières.

Son regard glissa de son manuel de mathématiques à la fenêtre. Dehors, des nuages gris déversaient des trombes d’eau qui formaient d’énormes flaques dans la cours du collège. Cela faisait des lustres que l’on n’avait pas vu un mois de décembre aussi triste.
Elle plissa le front. Qu’est ce que c’était ? Là, dans le ciel, au-dessus du parc ? Avait-elle halluciné ou…
Lorsqu’elle cligna des yeux, la vision disparut. Peut-être était-ce un oiseau ou un avion. Ou peut-être tout simplement une tâche sur le carreau. En tout cas, elle devait effectivement être fatiguée car, l’espace d’une seconde, il lui avait semblé voir un cheval passer au galop dans le ciel.
Au même moment, une petite boule de papier atterrit sur son bureau. Elle jeta un regard à la ronde.

- C’est…, chuchota Frederik qui était assis à côté d’elle avant d’être interrompu par leur professeur.
- Jesper !

- Pardon, pardon, pardon, s’excusa Jesper en levant les mains. Je vais…

- Tu vas juste te taire et aller dans le bureau du directeur. Et tout de suite ! Je ne tolérerai pas qu’on s’envoie des petits mots pendant mes cours.
- Quoi ? Le bureau du directeur ? Je n’ai même pas un avertissement ?

- Tout de suite !

- Sérieusement ! C’était juste un petit mot, rien de plus. Vous avez oublié que c’était bientôt Noël ? La fête de la générosité, du pardon et…

- A la prochaine remarque, c’est la retenue, le menaça Karsten.

- C’est bon, j’y vais, grommela Jesper. J’en connais un qui s’est levé du mauvais pied, ce matin, ajouta-t-il avant d’aller jusqu’à la porte d’une démarche traînante et de refermer derrière lui.

Karsten s’approcha de la table de Frederik et Katrine avec la corbeille à la main. Frederik prit la boule de papier et l’y jeta. Ils entendaient Jesper chanter dans le couloir : « Not’ prof, c’est un vrai charlot, i’ f’rait mieux d’changer d’boulot. »
Des ricanements s’élevèrent dans la classe. Karsten fulmina, se précipita vers la porte et l’ouvrit brusquement.
Mais s’il y avait une chose que Jesper savait faire, c’était de prendre ses jambes à son cou au bon moment. Le couloir était désert.

 

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