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  • Le tiercé du samedi #110

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres qui vous ont fait découvrir un auteur que vous adorez aujourd’hui

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Brooklyn = Colm Toibin

     

     

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    La princesse effacée = Alexandra de Broca

     

     

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    Maman a tort = Michel Bussi

     

     

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    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Vos trois BD préférées

    Et n'hésitez pas à laisser en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Film] Independence day : Resurgence

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    Titre original : Independence Day: Resurgence

     

    Réalisé par : Roland Emmerich

     

    Date de sortie : 20 juillet 2016

     

    Genre : Action

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h01

     

    Casting : Liam Hemsworth, Jeff Goldblum, Bill Pullman, Jessie Usher, Maika Monroe, Vivica A. Fox, Sela Ward…

     

    Résumé : Nous avons toujours su qu'ils reviendraient. La terre est menacée par une catastrophe d’une ampleur inimaginable. Pour la protéger, toutes les nations ont collaboré autour d’un programme de défense colossal exploitant la technologie extraterrestre récupérée. Mais rien ne peut nous préparer à la force de frappe sans précédent des aliens. Seule l'ingéniosité et le courage de quelques hommes et femmes peuvent sauver l’humanité de l'extinction.

     

    Mon avis : La mise en place de l’histoire est bien faite. Elle fait bien le lien avec le premier opus. Les personnages qui étaient déjà présents dans Independence Day ont évolué et on peut voir comment (comme par exemple l’ancien président Whitmore, qui n’est plus président, ce qui est logique 20 ans plus tard, qui a gardé des cauchemars de la guerre menée contre les extraterrestres et dont la fille, enfant à l’époque est aujourd’hui une jeune femme travaillant à la maison blanche).

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    On a aussi une explication à l’absence d’autres personnages, notamment celle de Will Smith dont le personnage est mort dans les essais de vaisseau utilisant la technologie extraterrestre.

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    Les nouveaux personnages ont aussi leur histoire : Patricia Whitmore, fille de l’ancien président, travaille à la maison blanche ; Dylan, fils de Hiller (Will Smith) suit les traces de son père et fait ce qu’il faut pour se faire un prénom ;

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    Jake Morrison, lui aussi pilote, a perdu ses parents dans la première attaque et n’a eu la vie sauve que parce que ceux-ci l’avaient envoyé en vacances…

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    L’histoire a lieu réellement 20 ans après jour pour jour puisque c’est lors d’une cérémonie commémorative du 4 juillet que les extraterrestres attaquent de nouveau.
    Les motivations de ces derniers sont plus évolués que dans le 1er tome où leur seul but semblait être de se nourrir jusqu’à épuisement des ressources de la Terre et de passer à une autre planète (on les avait comparé à des sauterelles). Aujourd’hui, ils semblent non seulement s’intéresser à la technologie des mondes qu’ils attaquent, mais aussi avoir une raison très précise de vouloir détruire les humains sans attendre.
    Les effets spéciaux sont vraiment bien faits que ce soit les conséquences du champ gravitationnel du vaisseau, l’intérieur de ce même vaisseau ou encore le visuel des Aliens.

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    J’ai beaucoup aimé l’idée que les aliens survivants de la guerre n’aient pas été simplement massacrés.
    Le film, comme le premier, a de nombreuses scènes pleines d’humour, et il en faut pour digérer certaines morts. Alors certes, c’était nécessaire et j’ai bien apprécié qu’il n’y ait pas que des personnages inconnus qui succombent, mais ça fout un coup au moral de voir tomber certaines personnes.
    La fin laisse entendre qu’il pourrait y avoir une suite, mais le film n’ayant pas obtenu le succès qu’espéraient les producteurs, il n’est pas certain qu’ils feront cette suite.
    Alors bien entendu qu’on se doute de la fin dès le début du film, mais bon, quand on va voir ce genre de film, ne nous voilons pas la face, c’est pour voir de la castagne et en prendre plein la vue avec les effets spéciaux.
    Et là : mission accomplie !


  • [Livre] Amour, vengeance et tentes Quechua

     

    Je remercie les éditions Sarbacane pour cette lecture

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    Résumé : Deuxième samedi du mois de juillet. Depuis toujours, ce jour précis, Tara et ses parents – le morne postier et l’Italienne agitée – prennent le départ des vacances. Direction « le Momo s », camping tenu par la vieille Momo et son fils Jacky.

    Là-bas, Tara respire, retrouve la rivière et son copain de toujours : Adam. Adam devenu, cet été… ce beau mec qui la remue totalement !

    À peine le temps de savourer que débarque Éva, belle et brûlante comme le soleil, et vite surnommée « La Frite » par Tara. Ils étaient deux, ils se retrouvent trois. Les mauvais coups vont tomber, pour Tara comme pour Adam et La Frite, mais aussi pour ce qui n’existe plus : l’insouciance d’avant.

     

    Auteur : Estelle Billon-Spagnol

     

    Edition : Sarbacane

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 07 Juin 2017

     

    Prix moyen :

     

    Mon avis : Dans ce livre, ce sont vraiment les personnages qui font tout. L’histoire en elle-même est assez banale : deux ados qui ne se voit que l’été, qui ont bien grandit, l’une craque pour l’autre, qui lui craque pour une blondinette qui lui avait donné son premier baiser quand ils étaient mômes. Entre les deux filles, les vacheries et les coups bas s’accumulent.
    Banale quoi.
    Sauf qu’il y a les personnages ! Les personnages qui donnent une profondeur et une saveur au texte qu’on n’aurait pas pu imaginer en lisant le résumé.
    D’abord nos héros : Adam, Tara et la Eva, alias la frite.
    Tara ne se trouve pas vilaine, mais trouve que « peut mieux faire », alors forcément, à se comparer sans cesse à Eva, et à toujours trouver celle-ci « mieux », elle réagit différemment de ce qu’elle aurait fait d’ordinaire. Mais il faut dire qu’Eva déclenche les hostilités à peine arrivée et que franchement, je comprends pourquoi Tara a envie de la baffer, la frite.
    Adam, lui, c’est un mec… mais alors typique…celui qui ne voit jamais ce qu’il y a sous son nez et surtout qui voudrais le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière et plus si affinité. Il ne comprend absolument pas pourquoi Tara prend aussi mal l’intrusion de la frite dans leur duo. Après tout pourquoi est-ce qu’il ne pourrait pas déconner avec son amie tout en roulant des pelles à sa conquête (vu son attitude, je ne parlerais pas de petite amie). Bref une taupe aveugle avec des lunettes noires au fond d’un puits ! Alors ok, il a des soucis, mais bon, rien de bien nouveau. J’ai regretté que Tara ne lui sorte pas en pleine figure certains des monologues qu’elle se joue intérieurement, ça ne lui aurait pas fait de mal.
    Eva, elle, j’ai eu du mal à la cerner. J’ai l’impression que son attitude de vamp doublée de garce vient d’un énorme manque de confiance en elle. D’ailleurs quand on voit sa famille, on le comprend un peu, surtout sa mère. J’ai regretté que la relation entre elles ne soit pas approfondie et qu’on n’en sache pas plus sur cette haine qui semble ronger sa mère de l’intérieur.
    Ca n’excuse pas forcément son attitude (ni celle d’Adam d’ailleurs) parce que la famille de Tara n’est pas mal non plus entre un père dépassé et mou et une mère qui a une réputation (et pas que la réputation d’ailleurs) de trainée internationale qui passe son temps à foutre le camp pour s’envoyer en l’air et à jouer les victimes incomprises en ce monde cruel.
    Finalement, à part Tara, les plus sympathiques dans cette histoire sont Suze, la petite sœur et les voisins de camping, sans oublier Momo, qu’on voit trop peu et Yvanne qu’on découvre bien différente de ce que laissait imaginer son comportement.
    Finalement ce livre est plus qu’une histoire d’amitié ou d’amour, c’est une histoire de changement, de changements profonds qui vont bouleverser la vie de pas mal de monde.

     

    Un extrait : Juste un aller-retour à sa tente pour déposer ses affaires de toilette, et Tara arrive à la buvette. Il est 20 heures, la terrasse est bondée, Jacques fait d’incessants va-et-vient entre les tables. Après un rapide coup d’œil et quelques bonjour lancés à des vacanciers qu’elle connaît, elle se pointe au comptoir.
    Jacky ne tarde pas à revenir, suant avec un plateau vide. Ni grand ni petit. Une allure débonnaire à l’aise dans ses éternelles chemises à carreaux froissées. Et surtout cette voix… cette voix qui a tant émoustillé Tara l’été dernier.
    En vérité, cette voix la chatouille encore, là, alors qu’elle s’accoude au zinc en replaçant ses bretelles de débardeur. Tara, c’est un vieux !
    - Salut ma belle ! Enfin Tara Balice est ar-ri-vée !

    - Salut Jacky

    Jacky l’embrasse et repasse derrière le bar.

    - Les vacances commencent, alors ? Tu veux boire quoi ?
    - Un sirop à l’anis, steup ! Avec…

    - Beaucoup de glaçons, je sais ma belle !

    Jacky lui sert son verre, lance une paille dedans, gagné !, et sourit.
    - Bon, maintenant faut que je prépare la commande des Varloo. Y en a pour un moment…
    Tara a l’impression que le sourire de Jacky est plus fatigué qu’amusé. L’effet « Adieu Minouche », peut être.
    - Bonjour Jacques, c’est qui qu’il a gagné l’étape ? demande un Hollandais – la réponse, il la connaît, mais il n’aime pas se poser au bar sans rien dire.
    - Je sais pas, l’espagnol je crois, répond machinalement Jacky, concentré sur ses doses de pastis.

    Le hollandais embraie avec un café sil vous plait merci ?
    Il essaierait bien de lancer une vraie conversation mais, s’apercevant soudain qu’il vient d’épuiser son stock de français, replonge dans son journal. Il s’achètera une méthode d’apprentissage de cette si jolie langue l’été prochain.
    Jacky, lui, se fout de ce non-dialogue. Ce qu’il veut, c’est finir le roman qu’il écrit depuis des années : Plus jamais la rivière ne me dira où aller, l’histoire douce-amère d’un quinquagénaire qui, du jour au lendemain, décide de partir à pied jusqu’en Russie et se retrouve confronté à son moi profond, enfin c’est l’idée de départ. Roman qu’il va achever cet été ; entre deux clients, deux courses, deux coups de balai, il griffonne des notes dans son carnet.

    Sauf que l’écriture est un marathon et Jacky n’aime pas courir. C’est pourquoi « Je le finis cet été » est sa phrase de chaque été depuis quatre ans qu’il bosse au Momo’s.

  • Mes sorties du mois #21

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

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    Les sorties grand format:

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    Les sorties poche:

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois de juin?

  • [Livre] Le phénomène Philomène

     

    Je remercie les éditions Sarbacane pour cette lecture

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    Résumé : Anatole et l'école, c'est une longue suite de rendez-vous manqués. Il faut dire qu'avec sa dégaine d'ado balourd et sa tignasse de cheveux qui lui tombent devant les yeux, il n'a pas l’étoffe d’un héros. Du moins, à première vue. Car en regardant mieux, on pourrait s’apercevoir qu’il a un sourire craquant... et aussi un don : celui de voir les fantômes.

    Le fantôme de Philomène, une jeune fille morte en 1870, dans l’accident de la filature qui se tenait à la place du collège.

    Repérer un fantôme, c’est déjà pas banal. Mais quand ce fantôme vous apprend qu’un grave danger menace la vie de tous les élèves et que vous seul pouvez les sauver, ce rendez-vous-là, pas question de le rater !

     

    Auteur : Emmanuelle Cosso

     

    Edition : Sarbacane

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 07 juin 2017

     

    Prix moyen : 11€

     

    Mon avis : J’ai trouvé ce livre plus long que ne le sont habituellement les pepix (mais je ne vais pas m’en plaindre, bien au contraire) et dépourvu des pages bonus qui sont habituellement la marque des pepix (là, par contre, j’ai eu un petit manque).
    La narration est intéressante car l’histoire est racontée par un personnage qui n’assiste pas à tout mais à qui le personnage principal a tout raconté.
    Malgré l’absence de bonus, j’ai trouvé le ton bien adapté à la tranche d’âge avec de petites informations sur le travail des enfants à la fin du XIXème siècle, ainsi que sur la guerre de 1870 (la plupart des enfants croyant que les conflits entre la France et l’Allemagne ont commencé avec la 1ère guerre mondiale).
    Le roman montre aussi que l’ouverture d’esprit n’est guère plus large au XXIème siècle qu’elle ne l’était au moyen-âge. A l’époque, quiconque parlant de terre ronde ou d’appareil volant était considéré comme hérétique car les connaissances de l’époque ne pouvaient admettre de telles choses. Les malheureux finissaient souvent sur le bûcher. Aujourd’hui, on ne brûle plus personne (c’est déjà ça) mais parlez de fantômes ou de voyage dans le temps et vous finirez dans un hôpital psychiatrique au motif que c’est « impossible ». Impossible selon quoi ? Nos connaissances actuelles ? Vous voyez le lien ??
    J’ai beaucoup aimé ce côté mystère non résolu avec le collège construit sur un site ayant connu un malheur.
    J’ai beaucoup aimé aussi que ce soit l’élève un peu souffre-douleur (alors que, de l’avis même de sa camarade de classe, à leur âge, question physique, il y en a pas un pour rattraper l’autre) qui devienne, bien malgré lui, responsable de ce qui pourrait arriver.
    J’ai trouvé Juliette géniale. Même si elle ne voit pas Philomène, elle est prête à faire confiance à Anatole.
    L’intervention de la police est très bien aussi, sans cela, le roman aurait perdu ce petit côté réaliste qui fait que la présence de Philomène s’intègre aussi bien.
    J’ai trouvé un peu dommage de ne pas en savoir plus sur la prof d’anglais, parce qu’elle est quand même pas mal déjantée (et pas dans un sens drôle), j’aurais bien aimé qu’il y ait un lien plus fort entre elle et le fond de l’histoire (peut être une descendante du patron de l’usine ?).
    La fin est douce-amère, mais je l’ai trouvé juste parfaite. J’aurais été encore plus triste si ça ne s’était pas fini ainsi !

     

    Un extrait : Vlan ! Anatole s’est pris la porte en pleine figure… Il chancelle, manque de tomber, mais finit par récupérer son équilibre. Elle a claqué devant lui juste après que la prof de français a crié « le dernier ferme la porte merci ! ». L’avant-dernier, va savoir qui c’était, a pensé qu’il était le dernier. Mauvais calcul. Pourtant, ce n’est pas difficile : le dernier, c’est toujours Anatole.
    Anatole et l’école, c’est un nombre incalculable de portes claquées au nez et de rendez-vous manqués. Chacun rate l’autre depuis le début : l’école ne comprend pas Anatole et Anatole ne comprend pas l’école.
    Un exemple de rendez-vous manqué ? D’accord. Quand il fallait faire la sieste en maternelle, Anatole débordait d’énergie…et d’idées pour la dépenser. Quand il a fallu résoudre des équations en sixième, il était fin prêt à faire la sieste.
    Au fond, Anatole aurait aimé vivre à une autre époque. Une époque d’avant Jules Ferry et l’école obligatoire (disons même avant Charlemagne, pour ne pas prendre de risques). Il aurait vécu à la campagne (Anatole déteste la ville), entouré d’animaux, et aurait passé ses journées à la pêche (Anatole adore la compagnie des poissons, ou plutôt l’espoir de la compagnie d’un poisson). Il aurait rapporté sa pêche du jour pour son repas du soir et fini la journée en lisant des BD, Dragon Ball de préférence.
    On pourrait lui rétorquer que pour ça, il aurait fallu que Dragon Ball ait été inventé avant Jules Ferry (voire Charlemagne), ce qui n’est franchement pas possible, mais Anatole ne se préoccupe pas de ce genre de détails. De toute façon, il a du mal avec les chiffres, les dates, les heures. Il a aussi du mal avec les sous, les mètres, les volumes, enfin bref, avec tout ce qui se compte et se quantifie, tout ce qui se mesure et se pèse. Pour Anatole, l’univers des possibles est un peu plus grand que pour la plupart des gens… et toujours en expansion. C’est sans doute pour ça qu’il a tellement l’air « ailleurs », aux yeux de tous. Enfin, de tous les autres.

  • C'est lundi que lisez-vous? #110

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     
    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Je n'ai pas beaucoup lu cette semaine, du coup, je ne fais pas de tirage au sort car entre ceux que je n'ai pas eu le temps de lire et les 2 livres que m'a choisi une copinaute dans le cadre d'un challenge, j'ai de quoi faire!

    De mon dernier tirage au sort, il me reste à lire:

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    Il me reste aussi à lire, dans le cadre d'un challenge:

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    Et enfin, les livres choisis par ma copinaute:

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    Et vous, que lisez-vous?

  • [Livre] Gare à toi Lauren Wood

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    Résumé : La popularité est la meilleure des vengeances. Lauren Wood a fait un choix. Elle a trahi publiquement sa meilleure amie Helen d'une façon si humiliante que celle-ci a été obligée de déménager. Laisser tomber sa copine valait la peine pour Lauren, parce qu'elle est ainsi entrée à sa nouvelle école avec une aura de popularité. Maintenant en dernière année du secondaire, elle est la cheerleader en chef et la petite amie du quart-arrière de l'équipe de football.

     

    Auteur : Eileen Cook

     

    Edition : Hurtubise

     

    Genre : Chick lit

     

    Date de parution : 2011

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Petit livre de chick lit sans prétention (on ne dirait pas vu le prix), dont le quatrième de couverture est encore complètement à côté de la plaque (ce n’est pas la trahison de Lauren qui oblige Helen à déménager, c’est la mutation de son père, et le fait que Lauren sorte avec un footballeur n’a aucune importance dans le livre).
    J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire et cette fois-ci c’est entièrement dû à la traduction.
    En effet, on a ici une traduction canadienne, et, je ne sais pas à quoi sont habitués les canadiens, mais pour moi le texte était trop formel et manquait nettement de naturel surtout concernant les dialogues entre adolescents. Par exemple, une ado de 14 ans s’adresser à un garçon qu’elle ne connait pas en disant : «— Es-tu un amateur de cinéma ? », ou une ado du même âge reprochant à une autre d’avoir dragué un garçon alors qu’elle savait qu’il lui plaisait : « — Helen, pourquoi ne t’es-tu pas jetée à ses pieds tant qu’à y être ? — Je n’ai fait que lui parler. — Es-tu un amateur de cinéma ? Moi, j’adore le cinéma. Permettez-moi de vous ennuyer avec tout ce que je connais sur les vieux films stupides. ». Vous sentez le naturel du dialogue ?
    En plus de cette traduction difficile, j’ai eu du mal à m’adapter aux termes canadiens comme : « finissant » pour « terminale », « sénior » ou « dernière année » ou « meneuses de claques » pour désigner les pom-pom girls ou Cheerleader.
    L’histoire en elle-même est à la fois prévisible et peu crédible : Quel lycée accepterait d’enregistrer un élève sous un faux nom ? Surtout aux États-Unis où les écoles se mêlent d’absolument tout ce que font et pensent les élèves !
    Alors que généralement je lis ce genre de livres en 1 ou 2h, là, je me suis trainée. Comme je n’aime pas abandonner les livres, à moins qu’ils soient vraiment très mauvais et que, curieuse, je voulais savoir comme se terminait l’histoire (j’espérais une surprise quelconque, mais non), je me suis obligée à le terminer. Mais honnêtement, je n’en retiendrais certainement rien.
    Les personnages principaux n’ont aucun intérêt : Helen se comportant exactement comme elle reproche à Lauren de l’avoir fait, et Lauren n’ayant aucune nuance. A un moment, on la plaint un peu, surtout en voyant le comportement de sa mère, mais le personnage ne montre aucune hésitation, aucune faille, comme un robot réglé sur : mal se comporter. Difficile de ressentir de l’empathie dans ces conditions.
    Je suis satisfaite d’être arrivée au bout et, sans pour autant déconseiller cette lecture, je ne vais pas non plus la recommander.

    Un extrait : Je n’aurais jamais dû mettre ma jupe en jeans. Je n’étais pas grosse, mais je m’approchais dangereusement de la frontière des potelées. Je voulais la porter parce que je trouvais qu’elle m’allait bien, mais je l’ai vite regretté. Il faisait trop chaud pour endurer des collants et mes cuisses nues frottaient l’une contre l’autre quand je marchais. J’avais l’impression que des ampoules étaient en train de se former. J’ai changé à nouveau de position sur les gradins pour tenter de créer un courant d’air sous ma jupe. Lauren s’est exclamée :

    — Qu’est-ce qui se passe ? Peux-tu arrêter de gigoter ?

    — J’ai chaud, ai-je expliqué.

    — Bizarre, c’est moi qui suis hot ici.

    Lauren avait pris un air de diva.

    — Ha, ha. Lauren Wood, l’humoriste de l’heure, ai-je annoncé.

    Lauren a fait la révérence. J’étais contente de la voir s’amuser, même si sa blague était ratée. L’idée de changer d’école l’inquiétait beaucoup plus que moi. Depuis des semaines, elle était d’une humeur exécrable et s’emportait pour un rien. Seulement la semaine précédente, nous avions eu quatre disputes. Après l’une d’elles, Lauren ne m’a pas parlé de la journée parce qu’elle croyait que j’avais ri de son lunch. Le silence était l’arme de prédilection de Lauren quand quelqu’un l’embêtait. J’ai fini par la supplier de me pardonner même si j’étais convaincue de n’avoir rien fait de mal. Nos rôles étaient établis depuis des années : Lauren était la reine du drame, j’étais la diplomate. Je l’ai implorée de cesser d’être fâchée contre moi. J’ai même déclaré que j’étais profondément désolée si ses biscuits Oreo avaient souffert de troubles émotifs à cause de moi. J’étais prête à piler sur mon orgueil. Le bonheur de ma meilleure amie valait bien ça.

    — Vois-tu le garçon là-bas ?

    Lauren a indiqué la gauche avec sa tête. Je me suis avancée pour mieux voir, mais elle a enfoncé son coude osseux dans mes côtes en ajoutant précipitamment :

    — Ne le regarde pas.

    — Comment suis-je censée le voir alors ?

    — Observe-le, mais sans avoir l’air de le regarder. Bon sang !

    De façon désinvolte, j’ai parcouru la foule du regard. Le gymnase était bondé. L’école Lincoln était gigantesque. On comptait au moins sept cents jeunes par niveau. Les élèves de premier cycle venaient d’établissements des quatre coins de la ville. Chaque printemps, l’école Lincoln organisait une activité pour réunir les futurs élèves afin qu’ils créent des liens avant la rentrée. Nous avions déjà visité les lieux, assisté à une « foire » des activités parascolaires pour découvrir tous les choix qui s’offraient à nous et avalé un repas chaud à la cafétéria.

    Nous étions maintenant tous au gymnase pour terminer la journée par un rassemblement en l’honneur de cette grande institution. Tout ce cirque avait pour but de réduire notre sentiment de panique à l’automne prochain, comme si l’éventualité de ne pas retrouver notre casier était le véritable problème. Si les écoles voulaient vraiment faire baisser le niveau de stress, elles distribueraient des guides contenant des informations utiles : telle salle de bain est utilisée par les amateurs de substances illicites, l’évier du laboratoire de biologie asperge toujours les utilisateurs et il ne faut jamais choisir le repas chaud à la cafétéria les jours où ils servent du pâté chinois, car il est composé de restes de la semaine précédente surmontés de purée de pommes de terre en boîte. On ne nous transmet jamais les bons renseignements. Il faut les découvrir à nos dépens.

  • Le tiercé du samedi #109

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres qui sont sur la liste virtuelle de souhait pour votre prochain anniversaire, ce que personne ne peut ignorer car vous y faite allusion sans arrêt

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    12 corsets qui ont changé l'histoire

     

     

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    Louise, Blanche et Claire

     

     

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    Ce sont les trois tomes qui me manquent (aux éditions Delpierre pour ne pas détonner dans ma biblio!); Ok il y en a trois... mais ils vont ensemble!

     

     

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    Mesdames de France

     

     

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    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres qui vous ont fait découvrir un auteur que vous adorez aujourd’hui

    Et n'hésitez pas à laisser en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • Bilan de lecture mai 2017

     

     

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    En mai, j'ai lu 22 livres pour un total de 6190 pages

    En majorité, j'ai lu des livres faisant entre 73 et 349 pages pour qu'ils rentrent dans les conditions du challenge de printemps que je fais chaque année.


    J'ai d'abord lu les livres que m'a envoyés mon partenaire: les éditions sarbacane

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    Puis le site Librinova m'a envoyé l'excellent premier roman, auto-édité, de Tom Joad

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    Je continue ma relecture de la saga Harry Potter, relecture organisée sur facebook par Moody take a book

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    Et, en vrac, mes autres lectures

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    C'était dans l'ensemble un bon mois de lecture, avec pas moins de 4 coups de cœur: Joyland, Harry Potter, chuuut! et le testament de Marie.
    Chroniques des livres à venir

     

    En ce mois de mai, j'ai aussi vu 4 films

     2 que j'ai bien aimés

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    Et 2 que j'ai vraiment adorés

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    Et vous, quel est votre bilan du mois? Vous avez eu des coups de cœur? Des déceptions?
    Dites moi tout et à dans un mois pour le prochain bilan!

  • [Livre] Il faut sauver Zoé

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    Résumé : Écho a connu des jours meilleurs. Ses parents l’ignorent, trop occupés à sombrer dans la dépression, ses amies d’enfance se détournent d’elle, et son entrée au lycée n’annonce aucune embellie.

    Mais comment parvenir à exister alors que le souvenir de sa sœur, Zoé, assassinée un an plus tôt, continue de la hanter ?

    Quand elle met la main sur le journal intime de sa sœur elle découvre, au fil des pages, les secrets que cette dernière a toujours voulu cacher. Et, entre les lignes, le seul moyen pour Écho de se reconstruire…

     

    Auteur : Alyson Noël

     

    Edition : Michel Lafon

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 12 juin 2014

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : J’ai eu un vrai coup de cœur avec ce livre. Je connaissais déjà la plume d’Alyson Noël mais dans un registre plus fantastique avec la saga éternels.
    Ici l’auteur s’attarde sur le deuil, mais le deuil dans des circonstances particulières. En effet, Zoé, la sœur du personnage principal n’a pas succombé à une maladie ou un accident, elle a été assassinée.
    C’est un point qui peut paraitre secondaire, on peut se dire que le travail de deuil doit se faire dans tous les cas, mais en réalité, ce point est primordial.
    Echo ressent à la fois la tristesse que la perte de Zoé a provoquée, mais elle ressent aussi une certaine colère envers sa sœur. Parce que Zoé a eu une part active dans sa disparition, elle a fait des cachoteries, s’est montrée imprudente, et Echo lui en veut à la fois de l’avoir abandonnée et d’avoir mis sa famille dans cette situation, avec ses parents qui s’étiolent, qui ne se parlent presque plus et qui ne la laisse quasiment plus respirer tant ils craignent qu’on vienne leur arracher la fille qui leur reste.

    Ils rejettent aussi la faute sur beaucoup de monde. Sur le coupable, ben sûr, mais aussi sur Mark, l’ex petit ami de leur fille à qui ils reprochent de « ne pas avoir sauvé Zoé ». Ce reproche, bien évidemment, ils se le font l’un à l’autre, et la vie de la famille en est bouleversée.
    Pour couronner le tout, Echo, fille discrète qui préfère se plonger dans un roman que d’aller à des fêtes et qui a vécu toute sa vie dans l’ombre de sa sœur, entre au lycée que fréquentait celle-ci et se retrouve soudain sous des projecteurs malsains, devenant « celle dont la sœur a été assassinée ».
    Quand elle récupère le journal intime de Zoé, elle se rend compte qu’elle ignorait tout un pan de la vie de cette dernière, et si cela lui permet de mieux la comprendre, cela lui donne le sentiment d’être passé à côté de sa sœur.
    On ne sait pas exactement comment est morte Zoé, et les quelques informations que nous donnent Echo nous laisse imaginer une mort horrible.
    Une fois le livre commencé, il est impossible à lâcher. Comme Echo, on veut savoir quelles ont été les dernières semaines de la vie de zoé et comment elle en est arrivée à se mettre ainsi en danger.
    La plume d’Alyson Noël est fluide et l’histoire émouvante sans sombrer dans le pathos.
    Un livre que je recommande sans hésiter.

    Un extrait : Quand l’employée de la morgue – une dame aux cheveux frisés coiffés en une natte africaine et vêtue d’une longue robe à fleurs – a demandé si on pouvait lui apporter une photo de Zoé, ma mère s’est caché le visage dans les mains et a commencé à sangloter si fort que mon père l’a prise dans ses bras et, la mâchoire serrée, a hoché la tête comme pour indiquer qu’il s’en chargeait.

    Les yeux rivés sur mes Converse noires tout élimées, je ne comprenais pas bien la requête de cette dame. Partout en ville, on avait placardé des affiches avec la photo de Zoé, si bien qu’on croisait son image à chaque coin de rue. Elle qui était insaisissable, incapable de tenir en place, j’avais l’impression de la voir davantage que quand elle vivait dans la chambre à côté de la mienne.

    Ça avait commencé par deux petits flyers, que l’on avait scotchés partout où on avait trouvé de la place. Le premier, réalisé en urgence, était un agrandissement en noir et blanc d’une photo d’identité datant de un an. Pour le second, on avait utilisé un portrait plus récent, qui montrait ma sœur dans toute sa splendeur : belle, vive, heureuse. On y avait ajouté la promesse d’une généreuse récompense à quiconque serait capable de nous fournir la moindre information.

    Puis, les jours passant, on a commencé à voir son visage un peu partout : journaux, magazines, et même à la télé. Des âmes sensibles et sûrement bien intentionnées ont défilé devant notre maison pour y déposer des bougies, des poèmes, des animaux en peluche, des anges en porcelaine et, évidemment, des photos de Zoé. Quand ce mausolée de fortune a menacé d’envahir la rue tout entière, mon père et un de nos voisins ont décidé de débarrasser tout ce bazar.

    Ironie du sort : Zoé avait toujours rêvé de devenir mannequin ou actrice, et d’être admirée de tous. Elle attendait avec impatience le jour où elle pourrait échapper à notre bled paumé et mettre le cap sur Los Angeles, New York ou une autre grande ville à l’atmosphère trépidante. Alors, pendant qu’on la cherchait partout en s’efforçant de faire taire nos doutes, je m’imaginais que tout ça lui ferait une pub d’enfer et l’aiderait à lancer sa carrière. Que c’était en quelque sorte le casting ultime. J’ai donc trompé de longues heures d’angoisse à prétendre qu’elle serait ravie de voir son portrait repris en chœur par tout le pays lorsque, enfin, elle rentrerait à la maison.

    Puis, à la morgue, j’ai vu mes parents forcés de prendre les décisions les plus terribles qui soient, poussés à s’endetter par un croque-mort en costume noir qui leur recommandait le cercueil le plus luxueux de sa collection, les couronnes de fleurs les plus extravagantes, les colombes les plus blanches. Éberluée, j’ai compris que le deuil constituait un business lucratif et me suis demandé si ma mère percevait l’ironie de cette situation – l’ambition de Zoé, la requête de l’employée… Je me suis demandé si c’était pour ça qu’elle pleurait aussi fort.

    Puis j’ai renoncé à chercher une raison unique à son chagrin : il y en avait tellement…