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  • Le tiercé du samedi #71

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres pour lesquels vous envisageriez de rejouer Misery et de kidnapper l’auteur pour le forcer à écrire une suite

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Merry Gentry

     

     

     

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    De toute évidence, Laurel Hamilton est bien plus intéressée par sa saga "Anita Blake" que par "Merry Gentry". Du coup, le temps entre deux tomes est super long! Et c'est très dur d'attendre, surtout quand on voit ce qu'il s'est passé dans ce tome 9!

     

     

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    Le pays des contes

     

     

     

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    Je sais, j'exagère. Je viens à peine de finir le tome 4 et déjà je râle pour le tome 5. Mais ce n'est pas ma faute, c'est celle de Chris Colfer! Si ces bouquins n'étaient pas aussi prenant, on serait moins sur les dents!

     

     

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    L'écorchée

     

     

     

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    Même si Donato Carrisi proteste contre le terme de suite, l'écorchée est, selon les critères de la plupart des lecteurs, la suite du chuchoteur. Et quand on voit comment se fini l'écorchée, on ne peut que se dire que ça ne peut absolument pas se terminer comme ça et qu'il va forcément y avoir une suite. Mais depuis 2013, rien à l'horizon. Je n'ose pas croire que Donato Carrisi va nous laisser comme ça!



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres dans lesquels vous bafferiez volontiers l’héroïne tellement elle vous énerve

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Livre] Une si jolie petite fille

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    Résumé : 1968. Angleterre. En quelques semaines, deux petits garçons de 3 et 4 ans sont assassinés. Très rapidement, Mary Bell, 11 ans, est arrêtée, condamnée et emprisonnée. Qui est cette fillette vive, jolie et si intelligente ?

    Près de 30 ans plus tard, la journaliste Gitta Sereny la retrouve. Avec elle, lors de longs entretiens, se rejoue l'enquête et se précisent les mystérieux mécanismes qui ont conduit à l'indicible.

    Une seule question subsiste : le mal est-il en chacun de nous?

     

    Auteur : Gitta Sereny

     

    Edition : Plein jour

     

    Genre : Biographie

     

    Date de parution : 11 Septembre 2014

     

    Prix moyen : 23€

     

    Mon avis : Dès le début du livre, l’auteur nous prévient que son livre n’est pas fait pour excuser les crimes de Mary Bell mais pour dénoncer le système judiciaire britannique en ce qui concerne les enfants criminels à travers l’histoire de Mary.
    J’ai beaucoup aimé ce livre et j’ai été très intéressée par l’histoire de Mary. Choquée aussi à de nombreuses reprises. Curieusement, ce qui m’a le plus choqué n’est pas le meurtre des deux petits garçons. Bien sûr c’est affreux, et choquant aussi de constater qu’un tel acte peut être commis par un enfant, surtout en considérant que les parents ne vont pas se méfier de voir une fillette de 11 ans jouer avec leur enfant de 3 ou 4 ans, comme ils se méfieraient de voir un adulte lui tourner autour.
    Malgré tout, j’ai été davantage choqué par la suite. D’abord par le fait que Mary ait été immédiatement incarcérée le temps du procès tandis que Norma était placée dans un hôpital et ensuite par la partialité du procureur. Son attitude envers les deux fillettes a clairement influencé le jury sur le fait que Norma devait être acquittée et Mary, condamnée.
    Si cet homme est encore en vie, ou s’il a de la famille, je me demande s’il ou ils sont fier(s) de cet épisode de sa carrière.
    Autre point extrêmement choquant a été la décision de juger les fillettes comme des adultes. Et cela sous le seul prétexte qu’à onze ans, on doit pouvoir distinguer le bien du mal, sans pour autant que leur passé, leur conditions de vie, leur famille soient évoquées, ni qu’elles soient toutes deux soumises à une sérieuse expertise psychologique. Or, l’enquête de la journaliste a révélé que si, effectivement, Mary pouvait distinguer le bien du mal, elle n’avait pas la notion du caractère définitif de la mort. Elle n’avait dont pas pleinement conscience de son geste. C’est d’ailleurs dans cette optique que l’avocat de Mary a décidé de plaider coupable avec responsabilité atténuée, ce qui aurait du être en faveur de Mary lors du prononcé de la peine. Mais le procureur et le juge ont tellement diabolisé la fillette en parlant d’elle comme d’un monstre, d’une enfant malveillante, de l’engeance du diable etc… que Mary, malgré ses 11 ans, a été condamnée à perpétuité.

    Alors certes, elle a été libérée à 23 ans, mais elle vit en liberté conditionnelle. Elle n’est pas réellement libre. Elle n’a jamais pu choisir librement ou et avec qui elle allait vivre, quel métier elle allait exercer, tout devait être soumis à la validation de son officier de probation. Elle a d’ailleurs  eu de la chance car ses officiers de probation ont été géniales et se sont vraiment battues pour que Mary ait la vie la plus normale possible.
    Pour autant, elle a du changer d’identité à plusieurs reprises, les journalistes, tant anglais qu’étranger, cherchant régulièrement à la retrouver.
    Je ressors toutefois de ma lecture mitigée, non pas à cause de l’histoire en elle-même, car on plonge vraiment dans la tête de Mary Belle, mais à cause de l’auteur.
    Ici, on n’a pas un pur témoignage, comme on peut en lire régulièrement, à la première personne. C’est clairement Gitta Sereny qui raconte, qui donne une voix à Mary mais aussi à d’autres personnes, comme ses officiers de probations, des éducateurs qu’elle a croisé, certaines personnes de son entourage etc…
    C’est un choix de récit intelligent, car, après l’enfance désastreuse (qu’on découvre dans la dernière partie du livre) et les chaos qui ont jalonnés la vie de Mary après son procès, sa mémoire n’est pas toujours très juste et elle confond parfois les personnages et les dates. Le point de vue de personnes extérieures permet donc d’avoir une idée plus précise des évènements.
    Cependant, à plusieurs reprises, Gitta Sereny a poussé Mary dans ses retranchements, malgré l’avis d’un psychiatre qui s’est inquiété de ce travail d’enquête, craignant que faire ressortir des souvenirs si profondément enfouis ne soit préjudiciable à Mary. Il dit clairement que ce travail aurait s’étaler sur plusieurs années et dans le cadre d’une thérapie. Mais l’auteur, obsédé par Mary depuis son procès, auquel elle a assisté, n’a pas semblé vouloir prendre la moindre précaution, le plus important étant la sortie du livre.
    J’ai aussi été assez choquée de voir que dans ses remerciements, Gitta Sereny ne prend pas la peine de remercier Mary Bell. Pourtant, il me semble que cela aurait été la moindre des choses puisque sans le témoignage et le travail de Mary, qui a accepté de se replonger, des mois durant, dans des souvenirs douloureux et pénibles, ce livre n’aurait jamais vu le jour.
    Puisqu’elle a décidé de ne pas la citer comme co-auteur, contrairement à ce que font la plupart des journalistes qui écrivent sur la base des souvenirs de quelqu’un, elle aurait pu au moins la remercier de son implication comme l’a fait Jean P. Sasson, qui à la fin du livre Sultana, dans les remerciements débutent par « Merci Sultana, pour avoir bravement partagé avec le monde l’histoire de ta vie ».
    Ces remerciements sont pour moi une preuve de l’honnêteté de l’auteur, qui reconnaît qu’il n’a fait qu’une maigre partie du travail en retranscrivant la vie d’une autre. Une honnêteté qui semble faire défaut à Gitta Sereny.

     

    Un extrait : À la fin de la première journée du procès, le point de vue du procureur ne pouvait faire aucun doute dans l’esprit de qui que ce fût. Il avait déjà déposé dans l’esprit des jurés les germes de ce que serait le verdict, deux semaines plus tard : non coupable pour Norma, coupable d’homicide involontaire pour cause de responsabilité atténuée pour Mary.

    « Vous verrez, dit-il en achevant son long exposé, que Norma est une jeune fille immature, arriérée. Elle ne se serait jamais trouvée dans la terrible situation où elle est aujourd’hui si elle n’avait pas habité à côté de Mary. Celle-ci, en revanche, ainsi que plusieurs témoins le confirmeront, a une évidente propension à mettre ses mains sur la gorge des enfants plus jeunes qu’elle. Même si elle a deux ans et deux mois de moins que Norma, elle est la plus intelligente des deux, et c’est elle qui domine. C’est elle aussi, d’ailleurs, qui dans l’une de ses dépositions a utilisé la ruse pour tenter d’impliquer un petit garçon parfaitement innocent dans le meurtre de Brian Howe. »

    Ses derniers mots furent pour désigner Mary, non pas comme une enfant malade ou perturbée, mais comme un être mauvais et, sans égard pour son âge, un monstre. Il dramatisa l’histoire du petit A. accusé à tort, puérile et pathétique tentative qu’elle avait faite pour se protéger, et donna à ce fait une importance démesurée par rapport à la vraie tragédie – la mort des deux petits garçons. Il en fit l’acte répréhensible par excellence, à l’aune duquel tout le reste devait se mesurer. « Cela vous donne une idée du genre de fille dont il s’agit », assena-t-il pour conclure.

    Tard ce soir-là, dans le petit appartement au dernier étage du centre d’accueil de Fernwood où elle devait rester isolée sous la surveillance de la police pendant les neuf jours (et les deux week-ends) que durerait le procès, Mary demanda à l’agent, Barbara F., le sens du mot « immature ». Chaque agent réagissait à sa manière face à Mary. Barbara F., quand elle me raconta la scène, me dit franchement qu’elle ne l’aimait pas. « Elle me donnait la chair de poule, vous comprenez ? Mais bien sûr, lorsqu’elle m’interrogeait, j’essayais de répondre. »

    « Alors, si Norma est immature, et si je suis la plus intelligente, tout va me retomber dessus ? » lui demanda Mary.

    « J’ai juste haussé les épaules, conclut la jeune femme. Qu’est-ce que je pouvais dire ? »

     

  • [Film] Persuasion

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    Titre original
     : Persuasion

     

    Réalisé par : Adrian Shergold

     

    Date de sortie : 29 octobre 2009

     

    Genre : Comédie sentimentale

     

    Pays d’origine : USA, Angleterre

     

    Durée : 1H33

     

    Casting : Sally Hawkins, Rupert Penry-Jones, Alice Krige, Julia Davis, Amanda Hale, Tobias Menzies, Peter Wight, Sam Hazedine, Jennifer Higham, Anthony Head…

     

    Résumé : Voyant leur fortune baisser peu à peu, la famille Elliot, dirigée par le baronnet Sir Walter et sa fille aînée, Elizabeth, est obligée de louer leur résidence principale, ne pouvant plus assurer leur train de vie là-bas et de partir à Bath.
    Anne, la cadette, reste à quelques miles de la maison familiale chez la benjamine, Mary, jeune mariée hypocondriaque.
    Lorsqu’elle apprend l’identité des locataires elle est bouleversée, car il s’agit de la sœur et du beau-frère de Frederick Wentworth, l’homme qu’elle aimait mais qu’elle a repoussé sur les conseils de sa marraine et amie, Lady Russel, car il n’était pas assez fortuné.
    Depuis 8 ans elle regrette sa décision, d’autant plus que Frederick, ayant fait fortune, cherche aujourd’hui à se marier.

     

    Mon avis : Je n’ai pas encore lu le livre de Jane Austen dont est tiré cette adaptation, je ne serais donc pas à même de parler de la fidélité de celle-ci.
    Le père et la sœur ainée d’Anne Elliot, Elisabeth, semblent totalement incapables du moindre discernement. Ils sont arrogants et refusent de réduire leur train de vie malgré leur baisse de revenus et les dettes qui s’accumulent.

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    Anne porte seule sur ses épaules la lourde charge d’organiser la vie familiale de façon d’une part à contenter les goûts luxueux de son père et sa sœur et, d’autre part à favoriser le remboursement des nombreux créanciers qui se pressent à leur porte.
    Si le père est arrogant, mettant sans cesse son titre en avant (il n’est même pas pair d’Angleterre et ne fait partie que de la petite noblesse) et sa fortune (qui n’existe plus), Elisabeth est encore pire (quand Lady Russel lui demande si elle a réduit ses dépenses, elle assure que oui car elle a réduit la charité qu’elle pouvait faire). Ces deux là m’ont fait penser au frère et à la belle-sœur d’Elinor et Marianne dans Raison et Sentiments.
    Quand à la plus jeune des sœurs, Mary, c’est une égoïste hypocondriaque dont le seul son de la voix hérisse le poil.

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    Sa belle-famille semble d’ailleurs nettement préférer Anne à sa sœur.
    Frederick, le jeune beau-frère de l’homme qui loue la maison familiale des Elliot, est également un ancien prétendant qu’Anne avait éconduit sous la pression de sa marraine, Lady Russel, qui, jugeant le jeune homme désargenté et d’un rang médiocre, avait prévenu la jeune fille que jamais son père ne consentirait à cette union.
    8 ans plus tard, Frederick a fait fortune dans la Marine, mais il semble ne pas avoir pardonné à Anne de l’avoir repoussé en cédant à la pression des siens.

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    Comme souvent dans l’œuvre de Jane Austen, l’héroïne est une jeune femme, presque trop âgée pour le mariage selon les critères de l’époque (Anne a 27 ans et de l’avis de tous, ne se mariera plus), et si raisonnable et sérieuse qu’en comparaison avec ses sœurs et amies elle en parait à première vue presque terne.

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    Anne est résignée à la perte de Frederick, bien qu’on ait le cœur qui se serre pour elle chaque fois qu’elle le voit avec la jeune belle-sœur de Mary pendue à son bras.
    Le cousin Elliot est malheureusement peu exploité. Il est l’héritier du père d’Anne et semble trop poli et sympathique pour être honnête, d’autant plus qu’il est récurrent, dans l’œuvre de Jane Austen, de trouver un personnage aux premier abords sympathique qui se révèle plus tard absolument odieux, alors pourquoi pas lui ?

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    Même si on se doute de la fin, on passe quand même un excellent moment et j’ai maintenant hâte de lire le livre pour découvrir tous les détails et développement secondaires qui auront été fatalement passés sous silence dans le film.


     

  • Mes sorties du mois #13

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

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    Les sorties grand format:

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    Les sorties poche:

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    Les sorties BD:

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois de septembre?

     

  • [Livre] L'ogre à poil(s)

     

    Je remercie les éditions sarbacane pour cette lecture

     

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    Résumé : Coup de tonnerre au foyer d’enfants : Yoan et Abdou apprennent que La Boule est en danger, comme tous les habitants de la forêt : ogres, loups, sorcières…
    Accompagnés de l’ogre, les deux copains partent à l’aventure pour éradiquer l’usine qui empoisonne la forêt.
    Abdou et Yoan, ils sont futés et courageux. N’empêche, ce coup-ci, la mission est drôlement périlleuse.
    Si ni les sorcières, ni les ogres, ni les loups, n’ont pu venir à bout des empoisonneurs, qui le pourrait ?
    Le dernier dragon peut-être ?

     

    Auteur : Marion Brunet

     

    Edition : Sarbacane

     

    Genre : Enfant

     

    Date de parution : 7 septembre 2016

     

    Prix moyen : 11€

     

    Mon avis : N’ayant pas lu les premiers tomes des aventures de l’ogre, j’ai parfois eu des instants d’incompréhension, qui ont, heureusement été rapide, l’auteur rappelant les faits précédents, l’air de rien. Bon je ne sais toujours pas comment le pull vert moutarde est devenu un pull rose griotte, mais je n’ai pas dit mon dernier mot et dès que j’aurais lu les quelques (dizaines de) livres en attente qui défient les lois de la gravité sur ma table de chevet, je remédierais à ça ! Il m’a fallut aussi quelques pages pour comprendre que Linda et La boule n’étaient qu’une seule et même personne, mais ça, je ne sais pas si c’est parce que je n’ai pas lu les tomes précédents ou si je suis intérieurement profondément blonde.
    J’ai aussi remarqué quelques petites coquilles oubliées, qui ne gênent pas la lecture, mais qui disparaitront, je l’espère lors d’une prochaine réimpression (comme : « En on n’était plus en été », page 8 ; ou « et où j’ai raconté cette d’histoire du type », page 10…)
    Yoan et Abdou, nos deux petits héros, vivent dans un foyer et doivent partir en vacances en Ardèche avec ledit foyer, ce qui les enchante totalement (vous sentez l’ironie ?).
    Bon moi, perso, j’aime l’Ardèche : c’est la campagne, il y a des rivières (sans crocodiles, c’est important), des prairies, des bois, des chèvres (ben quoi, j’aime les chèvres), des marchés dans des petits villages et des jolies ballades à faire… Mais bon, j’admets que pour deux garçons remuants qui ont eu affaire à des ogres, des sorcières, des loups et j’en passe, ça peut être un peu trop calme et ordinaire comme lieu de vacances…
    Heureusement, le salut arrive sous la forme d’une crevette (non je n’ai pas fumé, l’auteur en revanche, c’est pas dit…).
    Et cette crevette vient leur annoncer qu’un danger plane sur la forêt et ses habitants.
    Heureusement, le même message a été délivré à l’ogre et à Janine (là par contre, je n’ai pas compris comment ils avaient rencontré ce personnage, mais ça ne gène pas la lecture) qui s’empressent de venir les chercher sous un faux prétexte (et là on voit que le foyer est super professionnel : vous êtes la grand-mère de Yoan ? Vous avez absolument aucune preuve de cela, vous n’êtes pas dans nos fichiers, mais pas de soucis, emmenez le, et son pote aussi puisque vous y tenez !... Oui je sais, sans ça, il n’y aurait pas d’histoire, mais j’aime chipoter).
    Et là, ils vont découvrir que la rivière est polluée par une usine et que tout le monde est malade : les ogres maigrissent, les loups perdent leurs poils, les sorcières leurs pouvoirs… bref, l’heure est grave.
    Oh il y a bien quelqu’un qui pourrait les aider… mais il est un peu… comment dire… il a mauvaise réputation…il n’aime pas trop les visites… il est un brin égoïste, rouspéteurs, mauvaise tête et pas franchement coopératif et surtout… il a tendance à carboniser sur place les gens avant qu’ils aient eu le temps d’en placer une… Oui, vous l’aurez compris, c’est bien un dragon qui est le seul espoir de la forêt. Et pas n’importe quel dragon, le dernier de son espèce !
    Yoan, Abdou, Janine, l’ogre, Linda, Belusine (une collègue sorcière de Linda), Crasmos (un copain ogre du frère ogre de l’ogre…ben quoi ?) et petit loup (est il nécessaire d’apporter une explication ?) sont volontaire pour aller demander de l’aide.
    Avec autant de caractères différents, on ne va pas s’ennuyer.
    Beaucoup d’humour et de références que les plus petits ne relèveront pas mais que leurs parents trouveront très drôles.
    A travers l’aventure de cette bande, Marion Brunet aborde l’air de rien le thème de la pollution, surtout celle faite par les grandes entreprises qui, pour des raisons de gros sous, vont au plus rapide, sans se soucier des conséquences. On en regretterait presque que la solution du dernier dragon ne soit pas applicable dans la vraie vie !
    Quand au titre de ce tome, on en comprendra la signification dans les derniers chapitres, ce qui fera bien rire tout le monde, personnages comme lecteurs !

    Un extrait : C’est ce soir là que tout à (re)commencé : mon copain Yoan croisait les bras, assis sur son lit, bien décidé à ne pas faire son sac.
    Moi j’avais commencé à remplir le mien, mais j’hésitais entre deux pulls (le wolverine marron et le wolverine jaune). Finalement, j’ai fourré les deux dans mon sac à dos, vu qu’on allait de toute façon se cailler, c’était couru d’avance : les séjours avec le foyer, c’est toujours dans des endroits où y’a de la campagne, des montagnes, et où même quand c’est l’été, il pleut. Et on était plus en été de toute façon, on était en octobre.
    « Ca va vous faire du bien, quelques jours au grand air », avait dit Fabrice, notre éducateur, quand il avait annoncé au groupe qu’on partait tous pour les vacances de la Toussaint. Au grand air, tu parles. Moi j’ai toujours préféré les petits airs, genre l’air malin ou l’air de rien.

    - J’y vais pas ! a annoncé Yoan
    - On n’a pas le choix, j’ai grogné.
    - C’est nul.
    - Je sais.
    - Ils pourraient nous emmener…je sais pas, moi, dans des endroits vraiment intéressants ? Au Far West par exemple, ou à San Francisco ? Visiter Alcatraz, voir des éléphants de mer, des indiens ? Un truc vraiment bien ?
    - On va où déjà ?
    Yoan a poussé un soupir monstrueux et s’est avachi sur son lit en rugissant la réponse :
    - Aaaardèèèèche…

    Ses cheveux ont fait comme une grosse étoile autour de sa tête : depuis quelques temps, Yoan, il se laisse pousser les cheveux. Et comme il est très frisé qu’il a beaucoup de cheveux, ça fait des sortes de dreadlocks. Son père est pas fan (mais en même temps il n’a pas grand-chose à dire, son père, vu qu’il le voit seulement le week-end). Le nouveau directeur du foyer non plus. Notre éducateur Fabrice, il ne dit rien, je crois que ça l’amuse, même s’il lui dit quand même de les laver de temps en temps. Moi j’aime bien, et puis de toute façon c’est mon copain ; il pourrait se faire des couettes que ce serait toujours mon copain.
    On devait partir le lendemain matin, en minibus.
    Bon, je vous cache pas que ça peut être marrant parfois, les vacances avec le foyer, et j’ai quelques souvenirs plutôt sympa, comme la fois om on faisait du camping et où j’ai raconté cette histoire du type qui se fait couper la tête dans la forêt alors Lola et Zoé ont hurlé et ça a réveillé Fabrice et…

    - Allez allez, les petits loups ! Brossage de dents et au lit. Vous devez tous avoir fini vos sacs !

    Yoan s’est redressé en entendant la voix de Fabrice, justement. Il a jeté ses habits en vrac au fond de son sac, et puis sa pile de comics par-dessus. On a fini par aller dans la salle de bains commune en traînant des pieds.
    On s’est rapprochés des robinets.
    On était les derniers, tous les autres étaient déjà au lit.
    Et c’est LA qu’il s’est passé ce truc incroyable qui a changé le cours de l’histoire, nous a fait repartir à l’aventure, et surtout… qui nous a évité de partir en séjour de vacances avec le foyer.

    Lorsque j’ai tourné le robinet, l’eau n’est pas sortie tout de suite. Une crevette s’est extirpée du robinet pour atterrir dans le lavabo.
    Oui, tu as bien lu : une crevette. Rose, avec une carapace brillante et des petits yeux noirs en tête d’épingle. Ca, déjà, au départ, c’était super bizarre, évidemment. Mais ce n’était pas le plus dingue. Ce qui nous a vraiment estomaqués, c’est qu’elle a levé vers nous ses antennes qui bougeaient doucement et qu’elle s’est mise… à parler.

     

  • C'est lundi que lisez vous? #72

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez vous?

     

  • [Livre] Otage de ma mémoire

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    Résumé : En se réveillant ce matin-là, tous ses souvenirs ont disparu. Sa voix également. Qui est-elle ? Pourquoi personne ne s’inquiète-t-il de son absence ? Quelles sont les réelles motivations de ceux qui prétendent l’aider ? Et surtout, pourquoi l’éventualité de retrouver la mémoire l’effraie-t-elle autant ?

    Plongez avec elle sous hypnose dans les méandres de sa mémoire, de son identité, des épisodes de sa vie, pour remonter le temps jusqu’au jour où tout a basculé.

     

    Auteur : Marilyse Trécourt

     

    Edition : Autoédition

     

    Genre : Thriller psychologique

     

    Date de parution : 23 Mai 2016

     

    Prix moyen : 14€ en papier; 2,99 en ebook

     

    Mon avis : On a ici un roman très court (oui bon, promis avant de relire cette chronique je n’avais pas fait attention à cette phrase et au nom de l’auteur…) mais très bien construit.
    D’habitude, je ne lis pas de roman autoédité. Parce que jusque-là, je n’ai eu que de très mauvaises expériences : mal écrit, histoire incohérente, orthographe digne d’un enfant de 7 ans… bref, totalement illisible en ce qui me concerne.
    Ce livre, je l’ai gagné des mains de l’auteur, Marilyse Trécourt, grâce à un petit concours qu’elle a organisé sur twitter. Quand j’ai participé, je ne savais pas que le roman était autoédité, et tant mieux, sinon j’aurais eu des réserves, peut-être même que je n’aurais pas tenté ma chance et ça aurait été drôlement dommage.
    Parce qu’on a ici un livre très bien écrit, recherché mais avec un style clair et incisif qui le rend très vite addictif.
    Ce n’est pas un thriller à proprement parlé, car il n’y a pas de pure enquête criminelle, mais c’est une sorte de thriller psychologique : ça ne fait pas peur, mais on ressent une certaine tension.
    J’ai beaucoup aimé le personnage d’« Ariel » qui, même si elle a peur de découvrir la vérité sur elle-même, ne lâche rien et continue de se battre pour retrouver la mémoire. Il faut dire qu’il y a de quoi être angoissée quand on se réveille amnésique et muette sans savoir si cet état va durer ou non.
    A travers les séances d’hypnose, on découvre le passé de la jeune femme depuis sa naissance jusqu’à l’évènement qui lui a fait perdre la mémoire.
    Les personnages qui entourent Ariel à l’hôpital sont attachants que ce soit l’infirmière, l’inspecteur, le médecin ou Thomas, un autre patient. Les personnes extérieures à l’hôpital le sont, dans leur très grande majorité, beaucoup moins (à l’exception de Mamina). J’ai été très déçue par l’attitude d’un des personnages du passé d’Ariel, qu’on voit donc essentiellement dans ses « souvenirs ».
    Cette alternance du passé et du présent rajoute à notre frustration car, quasiment tout du long, on en sait plus qu’Ariel.
    Un des personnages se recoupe dans son discours et du coup devient suspect à nos yeux, un autre est odieux et égoïste, un troisième est décevant, un autre est tout simplement un vrai monstre (désolée, je ne vous dit pas lesquels… Non, en fait, je ne suis pas désolée du tout, courrez acheter le livre, ça en vaut la peine)…
    J’ai un petit bémol sur la fin de l’histoire. Pas sur l’écriture ni la manière dont c’est amené car il n’y a rien à redire à ce sujet, mais sur le fond.
    Tous les personnages, même le plus odieux, ont de bonnes excuses pour leur attitude et la manière dont c’est présenté entérine ces excuses. J’aurais pu comprendre que chacun des personnages cherche à se dédouaner mais pas que ce soit tenu pour acquis. J’ai eu l’impression que les pires horreurs pouvaient être commises du moment que le personnage avait été « malheureux » jadis. Je trouve cela un peu facile et j’aurais aimé des conséquences un peu plus sérieuse pour certains d’entre eux.
    Mais bon, cela, ce n’est qu’une opinion personnelle qui n’enlève rien à la qualité de l’histoire.
    L’auteur a réussi le tour de force, qui n’arrive pas toujours à réussir des auteurs ayant trente ans de carrière derrière eux, de réussi à nous présenter une histoire cohérente, qui avance à un bon rythme et qui ne bâcle pas certains aspects pour aller plus vite en environ 200 pages.
    J’ai passé un super moment de lecture et j’en remercie encore Marilyse Trécourt d’une part pour avoir écrit ce roman et d’autre part pour m’avoir permis de le découvrir.

    Un extrait : Où suis-je ? Je n’en ai pas la moindre idée. Tout est blanc. Triste. Froid. Je suis frigorifiée. J’ai mal. A la tête, aux jambes. Dans le cœur. J’ai peur. Je ne sais pas pourquoi. D’ailleurs, ce n’est pas vraiment de la peur. C’est autre chose. Du vide. Voilà, c’est ça, je suis vide. Creuse, comme un puits sans fond. Abandonnée de l’intérieur.

    Je sais que je suis en vie mais je ne sens pas la vie. Juste le vide. Juste une lettre en plus mais avec la vie en moins.

    Pourquoi ? Pourquoi cette sensation m’envahit-elle et me donne-t-elle un vertige incommensurable ? Ça me donne la nausée. J’essaie de me raccrocher à quelque chose. De me retenir aux branches. De ne pas tomber dans ce vide qui m’aspire. Inexorablement. Je coule. J’essaie de donner un coup de pied pour me faire remonter à la surface. Mais je ne bouge pas. Pas d’un centimètre. Mes pieds ne répondent pas. Mes mains non plus. Rien. Rien ne réagit. A part mes paupières. J’arrive à peine à les soulever. Mais ça me demande un tel effort que je n’ai qu’une envie. De les refermer, pour m’endormir et oublier. Et tenter d’échapper à ce gouffre noir et effrayant. De rêver. De me raccrocher à des bulles de bonheur, de souvenirs réconfortants. Je cherche. Je creuse. En vain. Et je me retrouve au fond du puits. Seule. Dans la pénombre. Aucune lumière ne vient me réconforter. Je n’ai aucun souvenir.

    Je suis… Je ne sais pas qui je suis. Une fille. Une femme peut-être. Je crois. Je ne sais pas.

    J’ai peur. Je voudrais crier, hurler, pleurer comme un enfant. Mais j’en suis incapable. Rien ne bouge.

    Je suis enfermée dans mon corps. Et mon corps est vide.

    Peut-être suis-je morte ? Peut-être est-ce cela la mort, finalement ?

    Bip Bip Bip

    Ce bruit. Je le reconnais. Je l’ai entendu tout à l’heure. Au milieu de cris, de mots que je ne comprenais pas. J’étais allongée. On me poussait, vite.

    Des mots me reviennent. Constantes ? Trauma crânien… Chimie… Deux culots de O nég… On la perd… Pouls à 67… Appelez Cholard… Le bloc est prêt…

    Je n’y comprends rien. Je ne comprends rien à rien.

    Et maintenant ? Que vais-je faire ? Que vais-je devenir ? Vais-je rester dans cet état ? Combien de temps ? Toute ma vie ? Ou toute ma mort…

     

  • Le tiercé du samedi #70

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois personnages qui vous ont tellement plu que vous aimeriez qu’ils soient réels

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Quatre dans Divergente

     

     

     

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    Des explications sont elles nécessaires? Ce mec est tout simplement parfait!

     

     

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    Remus Lupin dans Harry Potter

     

     

     

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    Qui n'aurait pas eu envie d'avoir un prof comme ça quand on voit ses cours? C'est vivant, c'est drôle, on voit que son but est d'intéresser les élèves à sa matière et pas de leur faire passer la plus mauvaise heure de la journée (parfois, les profs, on dirait qu'ils font un concours sur la question). Dans un autre style, MacGonagall et Chourave sont pas mal non plus!

     

     

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    Dominic Costelloe dans Morgane Kingsley

     

     

     

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    Non mais c'est l'homme parfait ce mec. Il est beau, costaud, d'une gentillesse surhumaine (mais qui sait monter le ton si il faut), il cuisine... et même le fait qu'il soit gay est un plus! Il essaiera jamais de passer du cadre "ami" au cadre "sex friend" qui est en général le meilleur moyen de bousiller une amitié! Je le dis, toute les filles, en couple ou non, devraient avoir un Dominic Costelloe dans leur vie!



    N'ayant plus de thèmes, je reprends les thèmes du début, comme ils datent depuis plus d'un an et que personne ne suit ce RDV depuis si longtemps...ça ne devrait pas poser de problèmes (mais je cherche toujours des thèmes!)

    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres pour lesquels vous envisageriez de rejouer Misery et de kidnapper l’auteur pour le forcer à écrire une suite.

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Livre] Le pays des contes - T04 - Au delà des royaumes

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    Résumé : Depuis que l’Homme masqué lui a échappé, Alex n’a qu’une obsession : le retrouver. Sauf qu’elle a été déchue du Conseil des fées et que tous refusent de croire que cet homme est une véritable menace. Heureusement, elle peut compter sur l’aide de son frère jumeau, Conner, de Boucle d’or, du Petit Chaperon rouge et de la Mère l’Oie. Grâce à eux, elle découvre le plan démoniaque de son ennemi : armé d’une potion capable de transformer n’importe quel livre en portail vers d’autres univers, il part recruter une armée de méchants de la littérature afin de conquérir le Pays des contes…

     

    Auteur : Chris Colfer

     

    Edition : Michel Lafon

     

    Genre : Enfant

     

    Date de parution : 12 Mai 2016

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Dans ce quatrième tome, Alex a des ennuis. Elle est complètement obsédée par l’homme masqué (il faut dire qu’elle est la seule à avoir vu son visage et que cela lui a causé un choc), au point d’en perdre le contrôle de ses émotions et de ses pouvoirs.
    Et si, nous, lecteurs, nous savons dès le prologue qui est exactement l’homme masqué, il faudra plus de temps aux jumeaux pour comprendre de quoi il retourne.
    Le conseil des fées m’a énervé. Fidèles à eux-mêmes, ses membres se montrent d’une arrogance incroyable face à Alex, sans tenir aucun compte du fait qu’elle est le chef du conseil et que ses intuitions, même lorsqu’ils n’y croyaient pas, a sauvé le pays des contes à plusieurs reprises.
    Ils vont même jusqu’à la bannir ce qui choque nombre de personnes, de Conner à Boucle d’or, en passant par la plupart des fées qui ne font pas partie du conseil. On se demande ce que le conseil a le plus à cœur : la sauvegarde du pays des contes ou leur pouvoir de dirigeants.
    Bien sûr les jumeaux et leurs amis ne vont pas s’en tenir là, et peu importe ce qu’en pense le conseil.
    Leur traque va prendre un tour plus étrange et aventureux quand ils se rendent compte qu’ils vont devoir poursuivre l’homme masqué à travers de nouveaux lieux qu’il rallie grâce à une potion volée au palais des fées.
    Les jumeaux et leurs compagnons vont donc rencontrer de nouvelles personnes à travers les nouveaux mondes qu’ils vont traverser tels que Merlin ou Peter Pan.
    On retrouve nos personnages favoris avec beaucoup de plaisir, même si, au final, on les voit peu. Mais boucle d’or aux prises avec les hormones de la grossesse est très drôle. Quant à Rouge elle est égale à elle-même et a bien changé en même temps, plus mature. Cela dit, je trouve que ses amis ne lui montrent pas beaucoup de compassion au vue de ce qui lui arrive.
    Dans ce tome, tout se passe à un rythme effréné qui ne nous laisse guère le temps de souffler, les jumeaux passent de monde en monde rapidement, ayant juste le temps de faire de nouvelles rencontres avant de devoir passer dans le suivant. J’ai parfois regretté qu’ils ne s’attardent pas un peu plus dans chaque monde, mais cela aurait sûrement cassé le rythme que l’auteur a voulu imposer.
    Contrairement aux tomes précédents, celui-ci ne résous pas l’affaire dans ses dernières pages. Il faut dire que ce n’est pas un petit problème qui se pose aux jumeaux, on comprend qu’il va falloir au moins deux tomes pour en venir  à bout.
    On termine donc ce tome horriblement frustrés, devant non seulement une situation au pays des contes qui ne laisse rien présager de bon, mais en ayant une révélation de dernière minute qui nous coupe le souffle.

    Un extrait : – Ça fait deux semaines que je n’ai plus de nouvelles ! hurla Charlotte dans le miroir magique. Vous savez ce que ça fait d’être parent et de ne pas avoir de nouvelles de ses enfants ? J’espère qu’un jour vos enfants aussi disparaîtront des semaines, voire des mois d’affilée, pour que vous sachiez simplement ce que toi et ta sœur me faites subir !

    Conner était assis dans les appartements de sa sœur dans le Palais des fées ; comme il aurait préféré être ailleurs !

    – Non, maman, je ne sais pas. Je suis désolé de ne pas t’avoir tenue suffisamment au courant.

    – JE NE TOLÉRERAI PLUS une telle attitude ! Si vous ne m’appelez pas au moins deux fois par semaine, je vais venir au pays des contes de fées et vous ramener tous les deux à la maison !

    – Maman, tu ne peux pas venir au pays des contes sans magie… dit Conner qui regretta immédiatement ses mots.

    Charlotte souleva les sourcils et lui lança le regard le plus noir qu’il eût jamais vu sur son visage.

    – Tu crois que je ne peux pas venir au pays des contes de fées, Conner ? Peu importe le mur entre nos dimensions, rien ne me coupera de mes enfants. Magie ou pas, je pénétrerai ce miroir et je vous traînerai moi-même jusqu’à la maison s’il le faut !

    De toute évidence, rien de ce qu’il aurait pu dire n’aurait arrangé la situation. Les jumeaux étaient coupables d’avoir négligé leur mère et Conner en faisait les frais.

    – Maman, tu as tous les droits d’être énervée mais, s’il te plaît, détends-t…

    – Conner Jonathan Bailey, ne me dis pas de me détendre !

    Quand elle utilisait son nom complet, c’était très mauvais signe.

    – Comment veux-tu que je me détende quand mes enfants âgés de seulement quatorze ans combattent une armée et des dragons dans un autre monde ?

    – Pour être exact, c’est grand-mère qui a combattu le dragon.

    – Ce dragon aura l’air d’un petit lapin à côté de moi si je dois venir vous chercher. Et où est ta sœur ? Pourquoi n’est-elle pas là pour me parler ?

    Les jumeaux s’étaient mis d’accord pour en dire le moins possible à leur mère sur leurs dernières aventures. Si elle s’énervait tant parce qu’ils ne la contactaient pas régulièrement, Conner n’osait même pas imaginer la réaction qu’elle aurait en apprenant que l’homme qu’ils pourchassaient était probablement son mari disparu.

    – Alex est en réunion avec le Conseil des fées. Elle ne fait pas ça exprès pour t’embêter. Disons qu’elle a du pain sur la planche depuis la disparition de grand-mère.

    C’était difficile pour Conner de cacher la vérité à sa mère, surtout quand il voyait à quel point cela affectait Alex. Il aurait presque souhaité que sa mère trouve bel et bien un moyen de venir au pays des contes de fées remettre les idées en place à sa sœur.

    – Je me fiche de savoir à quel point vous devenez puissants ou importants. Je suis votre mère et j’ai droit au respect ! Si les Présidents et les rois trouvent le temps d’appeler leurs mères, mes enfants aussi en sont capables !

    Soudain on frappa à la porte. Grenouille et Jack passèrent une tête dans la pièce. Conner comprit qu’ils avaient dû écouter aux portes car ils paraissaient particulièrement inquiets.

    – C’est bon, les gars, vous pouvez entrer, dit Conner. Maman me passe un savon parce que je ne l’appelle pas assez souvent.

    Il rit pour détendre l’atmosphère mais leur expression ne changea pas d’un poil.

    – Il faudrait que tu viennes dans le grand salon, suggéra Grenouille.

    – Ça chauffe entre ta sœur et le Conseil, renchérit Jack.

    Conner soupira. Il n’arriverait donc jamais à avoir un instant de répit dans ce palais.

    – Maman, je suis désolé, il y a le feu. Je te promets de te parler au moins deux fois par semaine. J’amènerai Alex devant le miroir par la force s’il le faut.

    Charlotte croisa les bras.

    – Une dernière chose avant que tu t’en ailles !

    Conner se prépara à une ultime remarque ; il était convaincu que ça allait faire mal.

    – Je vous aime tellement tous les deux. Faites attention à vous, dit-elle d’une voix douce.

    Conner en eut le cœur brisé. Avait-elle prévu depuis le début de terminer la conversation ainsi ? Sa mère savait parfaitement le faire culpabiliser.

    – On t’aime aussi, maman. Et ne t’inquiète pas, on est très entourés. S’il te plaît, dis bonjour à Bob de notre part.

    L’image de Charlotte disparut dans le miroir. Conner suivit Grenouille et Jack hors de la pièce et descendit les escaliers en direction du grand salon du Palais des fées. Il avait trouvé ses rapports tendus avec sa mère, mais la tension qui régnait dans le salon était tellement forte qu’il eut du mal à respirer.

    Les membres du Conseil des fées se tenaient chacun à leur place tandis qu’Alex faisait les cent pas devant eux. Tout le monde avait l’air mal à l’aise et Conner voyait bien que sa sœur était furieuse.

  • [Film] Le grand partage

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    Titre original : Le grand partage

     

    Réalisé par : Alexandra Leclère

     

    Date de sortie : 23 décembre 2015

     

    Genre : Comédie

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 1h42

     

    Casting : Karin Viard, Didier Bourdon, Valérie Bonneton, Michel Vuillermoz, Josiane Balasko, Firmine Richard…

     

    Résumé : Un hiver pire que jamais. Le gouvernement publie un décret obligeant les citoyens français les mieux logés à accueillir chez eux pendant la vague de froid leurs concitoyens en situation précaire. A l’heure du Grand Partage, un vent de panique s’installe à tous les étages dans un immeuble très chic de la capitale.

     

    Mon avis : Rien ne vaut d’être confronté à la réalité pour éprouver la force des convictions. Dans un sens comme dans l’autre.
    La plupart des habitants de l’immeuble sont égoïstes : du couple juif qui préfère louer un studio dans lequel ils entassent leurs meubles pour ne pas avoir à cohabiter avec une SDF au couple de bourgeois de droite qui récupère la mamie dans sa maison de retraite ou personne ne venait la voir et héberge sa femme de ménage pour ne pas avoir à accueillir un étranger, en passant par le solitaire qui ouvre grand sa porte, mais espère recevoir reconnaissante débordante et pourquoi pas amour en retour de son hébergement.

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    Les pires sont sans doute les bobos. Militants, faisant manifs sur manifs pour exiger un logement pour tous, ils sont les premiers, enfin surtout la femme, à tout faire pour couper à la corvée, et quand ce n’est pas possible, ils collent la SDF dans une chambre de bonne servant de cave/grenier, encombrée et non chauffée. Parce que pour elle, la gauche c’est bien, tant qu’on n’est pas contraint de mettre la main à la pâte, et pour lui, il est mal à l’aise, mais ne fait pas grand-chose pour contrer sa femme.

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    Finalement, la seule à rester fidèle à elle-même est la concierge, caricaturée à l’extrême, forcément électrice FN, du moins comme les socialistes imaginent l’électeur FN à savoir : Hostile à tous (salauds de propriétaires, salauds de pauvres), vivant avec son chat empaillé prénommé Jean-Marie, se servant des ennuis ou du ras le bol des habitants de l’immeuble pour faire du profit (vente de cigarettes au noir le soir pour des prix très élevé, création d’un véritable trafic de SDF…)… bref, pas le meilleur rôle de Balasko, bien qu’elle l’interprète avec brio.

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    La bourgeoise de droite, elle, n’a apparemment pour seul but que d’emmerder son mari. Elle dénonce le faux regroupement familial, faisant attribuer une SDF au couple, et, quand son mari revient sur ses premières idées, se lie d’amitié avec la femme et, poussée par elle, veut aider les SDF plus que ce que la loi lui impose, elle les fout dehors quand il a le dos tourné. Elle n’a même pas d’idées politiques sur le sujet. Elle est délaissée, et se venge… mais pas sur la bonne personne, ou plutôt par personne interposée.

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    Le sujet a beau être grave, il sert de base à nombre de situations comiques qu’il faut absolument prendre au second degré si on ne veut pas s’offusquer tout au long du film.
    Cela dit, le film pointe un des dangers d’une telle décision. Forcer les français bien nantis à accueillir chez soir des SDF, très bien… mais leur argent les protégera-t-il des cambriolages voire des agressions ? Parce que cela revient à obliger des personnes, parfois seules, parfois âgées, parfois avec enfants en bas âge, à accueillir de parfait inconnus dont on ne sait rien et qui peuvent se révéler dangereux.
    La faiblesse du film la plus flagrante est que, une fois l’hiver passé, personne, ni le scénariste, ni les personnages, ne se préoccupent plus de savoir ce que sont devenus ces « travailleurs en situation précaire » (parce que oui, les SDF sans emploi peuvent, eux, mourir de froid dans les rues), que l’on a joyeusement renvoyés d’où ils viennent puisqu’ils ne risquent plus de finir congelés dans la nuit.
    Beaucoup ont comparé ce film à « mais qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ». Je ne suis pas d’accord car dans ce dernier, on n’avait pas les méchants blancs contre les pauvres noirs, mais une incompréhension et un racisme qui venait des deux côtés, mettant à mal la relation entre les deux jeunes futurs mariés. On n’oubliait pas de manière très « politiquement correcte » le racisme anti-blanc, ou le racisme qui n’est pas du fait d’un blanc (chacun des gendres, l’un étant juif, l’autre étant arabe et le dernier chinois, ne pouvant supporter les deux autres du fait de leurs origines).